*{ Pagination d'origine du document: 1968-01/2 CYCLE CONSTITUTIONNEL 1968-1971 Conférence constitutionnelle, Ottawa, 5 au 7 février 1968. L.B. Pearson Canada/Pan-national Allocution d'ouverture John P. Robarts Canada/Ontario Allocution d'ouverture Daniel Johnson Canada/Québec Allocution d'ouverture G.I. Smith Canada/Nouvelle-Écosse Allocution d'ouverture Louis J. Robichaud Canada/Nouveau-Brunswick Allocution d'ouverture Walter Weir Canada/Manitoba Allocution d'ouverture W.A.C. Bennett Canada/Colombie-Britannique Allocution d'ouverture Alexander B. Cambpell Canada/Île-du-Prince-Édouard Allocution d'ouverture W. Ross Thatcher Canada/Saskatchewan Allocution d'ouverture E.C. Manning Canada/Alberta Allocution d'ouverture Joseph R. Smallwood Canada/Terre-Neuve Allocution d'ouverture } *locuteur=féd-pear Il est, dans la vie*socio=rien des nations*socio=us2a3, des époques*socio=us8 où quiconque se contente d'exprimer de bons sentiments*socio=rien, de s'acquitter de ses *socio=rien fonctions habituelles, *socio=nil d'accepter des responsabilités*socio=uv16 simplement normales, n'en fait pas assez. Ces époques*socio=us8 exigent des manifestations*socio=rien de courage*socio=uv27a et un esprit*socio=rien de décision*socio=uv16 qui vont loin au-delà des simples nécessités de l'heure*socio=rien. Le Canada*socio=us7b1, il me semble, traverse en ce moment*socio=rien une telle époque*socio=rien. Il est a la croisée des chemins*socio=rien. Pour peu que nous ayons la sagesse*socio=uv27a et la détermination*socio=uv27a qu'il faut pour choisir la bonne voie*socio=rien, et pour nous y tenir sans défaillance*socio=uv16, rares*socio=rien sont, je pense, les espoirs*socio=uv23 qui ne sont pas permis à l'action*socio=rien conjuguée de notre peuple*socio=us2a1. Mais si, au contraire, nous avons peur*socio=rien de choisir - ou si notre choix*socio=rien est mauvais - c'est un pays*socio=us7a1 en morceaux*socio=rien que nous laisserons à nos enfants*socio=in6, et aux enfants*socio=in6 de nos enfants*socio=in6. C'est à nous que sera imputé l'échec*socio=rien de la Confédération*socio=et2. Notre monde est aujourd'hui*socio=us8b soumis, plus que jamais, à la loi*socio=rien du changement*socio=uv2; ce qui servait autrefois à éclairer notre route disparaît et, parmi les traditions*socio=uv14 anciennes*socio=us8a, plusieurs ne semblent désormais plus valables*socio=rien. Je n'ai pas la sagesse*socio=uv27a qu'il faut - personne, peut-être, n'en est doué pour comprendre toutes les causes de ces forces de transformation*socio=et7a, pour en définir le sens ou l'aboutissement*socio=rien. Pourtant, personne ne saurait nier leur persistance*socio=rien ou leur force. Elles perturbent profondément, d'une façon*socio=rien parfois déconcertante*socio=rien, les espoirs*socio=uv23 de notre jeunesse*socio=us4 et ses rapports*socio=rien avec la société*socio=us2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/4} Elles suscitent chez cette même jeunesse*socio=us4 la recherche d'autres formes d'épanouissement*socio=uv2 personnel, recherche que les pouvoirs*socio=et2a1 publics doivent du reste, à mon avis, favoriser et diriger de façon*socio=rien à la rendre apte*socio=uv33 à répondre aux conditions*socio=et7a et aux aspirations*socio=uv32 nouvelles. Ces forces de transformation*socio=et7a n'altèrent pas seulement la vie*socio=rien des individus*socio=uv24, elles touchent à la structure même des gouvernements*socio=et1 et des États*socio=et0, de tous les États*socio=et0. Ici même, au Canada*socio=us7b1, elles sont au travail*socio=rien et affectent la Confédération*socio=et2 elle-même, ainsi que notre définition*socio=rien de la vie*socio=rien nationale*socio=us2a3. Il serait vain*socio=rien de croire qu'un pays*socio=us7a1, ou une région*socio=us7a2, ou une province*socio=us7b3, puisse s'isoler du reste du monde. J'ai passé*socio=us8a une bonne partie de ma vie*socio=rien dans des négociations*socio=et2c internationales*socio=rien et j'ai participé à la recherche de solutions*socio=rien aux différends*socio=us11 qui opposaient les nations*socio=us2a3 les unes aux autres. Je suis assurément aussi sensible*socio=rien que quiconque à l'intérêt*socio=rien qu'il y a à limiter la souveraineté*socio=et7 nationale*socio=us2a3 et la centralisation*socio=et2d afin de mieux servir la liberté*socio=uv11 individuelle*socio=uv24 et l'ordre*socio=rien international*socio=rien, ainsi que le besoin*socio=rien de travailler à la constitution*socio=et2 d'une *socio=rien organisation internationale efficace*socio=uv33, *socio=nil s'étendant au monde entier. Mais je sais aussi que cet espoir*socio=uv23 n'est pas près de se réaliser. Je sais que, longtemps encore, il nous faudra des États*socio=et0 - fédéraux*socio=et2b1 et unitaires*socio=uv17b - médiateurs entre les servitudes*socio=uv11 et les grandeurs*socio=uv21 de l'individu*socio=uv24 et les exigences*socio=et7a d'une communauté*socio=us2 mondiale*socio=rien possible, où l'atmosphère*socio=rien est plus vaste*socio=rien, plus diffuse, moins accueillante*socio=rien aux particularismes*socio=in8 nationaux*socio=us2a3. Il faudra longtemps encore un milieu*socio=rien politique*socio=et0 intermédiaire, où l'individu*socio=uv24 puisse vivre*socio=rien et se connaître au sein*socio=rien d'un cadre plus riche, plus familier, plus près de lui que ne le serait le milieu*socio=rien plus subtil*socio=rien de la communauté*socio=us2 internationale*socio=rien. Parmi les pays*socio=us7a1 qui s'interposent entre l'homme*socio=uv24 et son milieu*socio=rien total, entre les traditions*socio=uv14 anciennes*socio=us8a et les espoirs*socio=uv23 de l'avenir*socio=us8c, il n'en est pas un seul qui soit si riche de promesses*socio=rien que le Canada*socio=us7b1, si nous pouvons conserver notre unité*socio=uv17b. Notre pays*socio=us7a1 est l'un des plus libres*socio=uv11 du monde, et aussi l'un des plus riches. Tout ce qui est possible dans le monde est possible chez nous. L'extension*socio=rien territoriale*socio=us7 du Canada*socio=us7b1 est immense*socio=rien, vertigineuse*socio=rien; ses ressources*socio=ec0 naturelles*socio=ec4 et humaines*socio=ec14 sont grandes*socio=rien. Nous avons ici des hommes*socio=uv24 et des femmes*socio=us3 pleins de talents*socio=uv27a, d'énergie*socio=uv27a, de détermination*socio=uv27a, et nous avons une double fondation*socio=rien solide sur laquelle nous pouvons bâtir. Mais je suis aussi conscient de réalités*socio=rien plus profondes. Je songe à la manière dont les Canadiens*socio=us2c3 ont oeuvré ensemble depuis plus d'un siècle*socio=us8a pour faire ce pays*socio=us7a1, pour le placer dans *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/6} la voie*socio=rien du progrès*socio=uv2 et de l'unité*socio=uv17b. Je songe que les Canadiens*socio=us2c3, d'origine ou de régions*socio=us7a2 diverses*socio=rien, ont su, dans les bons comme dans les mauvais moments*socio=rien, composer leurs divergences*socio=us11 en faisant à la violence*socio=us11 et à l'amertume la part la moins large possible. Je songe à ces réalisations*socio=rien - plus grandes*socio=rien qu'on ne saurait le croire - qui s'inscrivent désormais à notre actif*socio=ec0 dans les domaines*socio=rien de l'esprit*socio=rien et de la pensée. Je pense aussi retrouver chez la jeunesse*socio=us4 actuelle*socio=us8b le désir*socio=rien d'aller encore plus loin. Voilà certaines des raisons*socio=rien pour lesquelles le Canada*socio=us7b1 doit nous être cher*socio=rien. Ce sentiment*socio=rien chez moi repose sur un motif*socio=rien encore plus simple: le Canada*socio=us7b1 est nôtre, il nous appartient et - d'une façon*socio=rien plus profonde encore - nous lui appartenons. Il n'est pas un seul d'entre nous chez qui les souvenirs*socio=rien personnels et les fidélités*socio=uv17a locales ne forment pas des attaches particulières avec notre pays*socio=us7a1. Sans doute ces souvenirs*socio=rien et ces fidélités*socio=uv17a varient-elles à l'infini selon les personnes*socio=rien, mais elles se rejoignent et se confondent. Et c'est précisément cet enchevêtrement*socio=rien de fidélités*socio=uv17a diverses*socio=rien - affaires de coeur*socio=rien plutôt que de tête*socio=rien - qui font notre pays*socio=us7a1. Les déchirer, ce serait détruire ce pays*socio=us7a1 et nous diminuer tous d'autant. Nul ici n'ignore que le Canada*socio=us7b1 français*socio=us6 est actuellement profondément mécontent de sa place dans la Confédération*socio=et2. Il y a à cela des raisons*socio=rien complexes, d'inégale*socio=rien importance*socio=rien. J'ai déjà dit, et je le répète aujourd'hui*socio=us8b, que la plupart*socio=rien de ces raisons*socio=rien sont à mon avis parfaitement fondées. Mais ce n'est pas le moment*socio=rien d'analyser les causes de ce malaise au Canada*socio=us7b1 français*socio=us6, ni de se livrer à une analyse de tous ses tenants ou aboutissants ni de mesurer à cet égard*socio=rien les responsabilités*socio=rien des uns ou des autres. Il importe infiniment plus de se rendre compte de l'existence*socio=rien de ce mécontentement*socio=us11, de convenir que, pour peu qu'on lui permette de persister sans y porter remède*socio=rien, il pourrait déboucher sur la séparation*socio=et2d et sur la fin de la Confédération*socio=et2. Il n'importe pas moins de se rendre compte qu'il est en notre pouvoir d'arrêter ce mouvement*socio=rien, de dissiper les causes du mécontentement*socio=us11, de jeter les assises*socio=et2c d'un nouvel accommodement*socio=et2c politique*socio=et0 qui réponde aux espoirs*socio=uv23 et aux aspirations*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3, dans ce siècle*socio=us8c qui commence. C'est à rien de moins qu'à cette grande*socio=uv21 oeuvre que cette conférence*socio=et2c, de même que celles qui suivront, doivent s'attacher. La plupart*socio=rien d'entre vous me connaissent assez bien pour savoir que, quels que soient les talents*socio=uv27a que je puisse avoir, l'éloquence*socio=uv27a n'en est pas un. Je voudrais pourtant, ce matin*socio=rien, avoir un peu de celle d'un d'Arcy_mcgee ou d'un Wilfrid_laurier*socio=us9; je *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/8} voudrais que ma voix*socio=rien puisse faire prendre conscience*socio=rien à tous les Canadiens*socio=us2c3 de ce que les circonstances*socio=rien exigent de nous tous. J'ai assisté à un très grand nombre de *socio=et2c conférences fédérales-provinciales *socio=nil depuis 1932, et de prime abord*socio=rien on pourrait avoir l'impression*socio=rien que cette conférence*socio=et2c ressemble à beaucoup d'autres, si l'on oublie les réflecteurs aveuglants*socio=rien de la télévision-couleur. Il fait chaud ici, mais le temps*socio=rien qu'il fait dehors est à peu près celui auquel on peut s'attendre à cette époque*socio=rien de l'année*socio=rien et chacun vaque à ses affaires, comme d'habitude*socio=rien. Mais les circonstances*socio=rien ne sont pas ce qu'elles sont d'habitude*socio=rien: elles sont critiques, et nos décisions*socio=rien vont engager l'avenir*socio=us8c même de notre pays*socio=us7a1. Je suis né en Ontario*socio=us7b3, et je suis fier de cette origine. L'Ontario*socio=us7b3 occupe, à bien des points*socio=rien de vue, le centre de nos débats*socio=et2c. C'est la province*socio=us7b3 la plus peuplée, la plus riche, celle qui, depuis plus longtemps que toutes les autres, je crois, possède une tradition*socio=uv14 de collaboration*socio=uv4 avec le Canada*socio=us7b1 français*socio=us6. Songeons qu'à l'époque*socio=us8a qui a suivi l'adoption*socio=et0 de l'Acte_d'_union*socio=et2 de 1841, Kingston*socio=us7b8 étant alors la capitale du Canada*socio=us7b1, Robert_baldwin*socio=us9 se faisait élire à l'Assemblée_ législative*socio=et1 dans le Québec*socio=us7b2, à une élection_partielle*socio=et1, et de son côté*socio=rien Louis_hippolyte_lafontaine*socio=us9 en faisait autant dans une circonscription*socio=et1 de l'Ontario*socio=us7b3. La situation*socio=rien de l'Ontario*socio=us7b3 est capitale pour une autre raison*socio=rien. On est en droit*socio=rien de lui demander, plus qu'aux autres provinces*socio=et2b2, de la magnanimité*socio=uv27a et de l'originalité*socio=uv27a dans les solutions*socio=rien à retenir. La perte*socio=rien qui suivrait un éventuel démembrement*socio=et2d serait aussi grande*socio=rien, ou presque, pour l'Ontario*socio=us7b3, que pour toutes les autres provinces*socio=et2b2, presque aussi grande*socio=rien en fait que pour le Québec*socio=us7b2. L'Ontario*socio=us7b3 en serait affaiblie, appauvrie. Le caractère*socio=rien, la couleur*socio=rien même de la vie*socio=rien du Canada*socio=us7b1 anglais*socio=us6 (dans l'Est*socio=us7b4), tiennent, pour une large part, à son association*socio=et2 avec le Canada*socio=us7b1 français*socio=us6, une association*socio=et2 qui, à mon avis, devient de jour*socio=rien en jour*socio=rien plus étroite*socio=rien et plus nécessaire. La question*socio=rien de savoir quelle espèce*socio=rien de Canada*socio=us7b1 subsisterait après le départ*socio=rien du Québec*socio=us7b2 de la Confédération*socio=et2 doit aussi susciter de profondes réflexions*socio=rien chez les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=rien anglaise*socio=us6 dans toutes les autres parties du Canada*socio=us7b1, même si ces *socio=rien conséquences tragiques *socio=nil peuvent sembler moins claires au fur*socio=rien et à mesure que l'on s'éloigne du Québec*socio=us7b2. Peut-être est-ce dans les provinces*socio=et2b2 de l'Ouest*socio=us7b5 que les *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/10} problèmes*socio=rien capitaux*socio=ec20 que nous avons à aborder peuvent se présenter avec moins de netteté*socio=rien. Le coeur*socio=rien du Canada*socio=us7b1 français*socio=us6 y semble fort loin et les établissements*socio=us5 canadiens-français*socio=us2c1 y sont rares*socio=rien et clairsemés. La couleur*socio=rien de la vie*socio=rien y doit beaucoup aux immigrants*socio=us5 venus de pays*socio=us7a1 autres que la France*socio=us7b7 et les îles*socio=rien britanniques*socio=us2c5. Je supplie les Canadiens*socio=us2c3 dont l'origine ethnique*socio=us2b2 répond à cette dernière définition*socio=rien de croire que les propositions*socio=et2c que pourra faire ici le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 - et, en vérité*socio=rien, tout autre gouvernement*socio=et1 - sont présentées dans un esprit*socio=rien dont n'est pas absente, loin de là, la conscience*socio=rien du *socio=rien rôle immense *socio=nil qu'ils ont joue dans la vie*socio=rien canadienne*socio=us2c3, non seulement dans l'Ouest*socio=us7b5 mais dans toutes les autres parties du Canada*socio=us7b1. Nous savons aussi ce qu'ils ont dû sacrifier à la grandeur*socio=uv21 et à l'enrichissement*socio=ec0 de notre pays*socio=us7a1. Ces autres Canadiens*socio=us2c3, il me semble, trouveront les nouvelles solutions*socio=rien que nous proposons au Canada*socio=us7b1 plus acceptables*socio=rien et plus dignes*socio=uv21 d'appui*socio=in0, s'ils prennent garde*socio=in4 que ce pays*socio=us7a1, auquel ils se sont consacrés, auquel ils ont consacré leurs enfants*socio=in6, ce pays*socio=us7a1 où ils ont trouvé la liberté*socio=uv11, ne saurait survivre sans ce vaste*socio=rien accommodement*socio=et2c. Parlons net*socio=rien. Qu'il me soit permis de répéter que ce qui est en jeu*socio=rien ici, à mon avis, n'est rien de moins que la survivance*socio=rien du Canada*socio=us7b1. D'autre part, il est possible que certains aspects*socio=rien de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 puissent paraître difficilement acceptables*socio=rien à plusieurs habitants*socio=us5 des vieilles*socio=us4 provinces*socio=et2b2 de l'Atlantique. Comme vous tous, je suis loin d'être insensible*socio=rien au *socio=rien rôle décisif *socio=nil qui a été le leur au moment*socio=rien de la création*socio=rien de notre pays*socio=us7a1, il y a un siècle*socio=us8a, et je sais aussi qu'elles ont joué un grand rôle*socio=rien depuis. Je suis très conscient que les progrès*socio=uv2 économiques*socio=ec0 y ont été plus lents*socio=rien que dans les autres parties de notre pays*socio=us7a1. Je me suis associé à ce que certains de mes prédécesseurs*socio=et6 ont fait pour remédier à ces disparités*socio=us11, mais je n'ignore pas qu'il reste encore fort à faire. En vérité*socio=rien, le problème*socio=rien du relèvement*socio=uv2 économique*socio=ec0 des provinces*socio=et2b2 atlantiques*socio=us7b4 est, à mes yeux*socio=rien, un des aspects*socio=rien principaux du problème*socio=rien général du maintien*socio=rien de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 et un aspect*socio=rien principal de la division*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 à l'intérieur même de la Confédération*socio=et2. Ces provinces*socio=et2b2 ne manqueront assurément pas de favoriser un programme de progrès*socio=uv2 et de réforme constitutionnelle*socio=et2, ne serait-ce que parce que la division*socio=et2d du Canada*socio=us7b1 se traduirait rapidement pour elles aussi par un très grave préjudice*socio=rien. On ne saurait trouver une expression*socio=rien plus juste de ce que j'ai à dire au Canada*socio=us7b1 français*socio=us6 ailleurs que dans le programme de *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/12} politique*socio=et0 générale que j'ai mis de l'avant dans le document*socio=rien "Le fédéralisme*socio=et2d et l'avenir*socio=us8c". J'ajouterai seulement deux choses*socio=rien. L'une a trait à l'idée que l'on a exprimée et selon laquelle si le Québec*socio=et2b2 allait se séparer, il lui serait encore possible de négocier auprès d'Ottawa*socio=et2b1 un modus vivendi avec le reste du Canada*socio=us7b1, tout en accédant à la souveraineté*socio=et2d et à l'indépendance*socio=et2d. Je ne suis pas sans expérience*socio=rien dans le domaine*socio=rien des négociations*socio=et2c internationales*socio=rien, et c'est ce qui me permet d'affirmer - je parle ici franchement -que cette idée repose sur une illusion*socio=rien, que dis-je, sur toute une série d'illusions*socio=rien. Illusion*socio=rien de penser que l'intention*socio=rien avouée de demander, et l'on me permettra ici de reprendre la métaphore*socio=rien de monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9, l'intention*socio=rien avouée de demander un divorce contestable*socio=rien puisse constituer la base de négociations*socio=et2c utiles*socio=rien et amicales*socio=uv18, surtout lorsque les conjoints habitent toujours sous le même toit ou, tout au moins, des maisons voisines. Illusion*socio=rien aussi, peut-être, de croire qu'en pareille conjoncture*socio=ec0 il subsisterait nécessairement un "Ottawa*socio=et2b1" qui puisse parler au nom*socio=rien du Canada*socio=us7b1 de langue*socio=us6 anglaise tout entier. Au fond*socio=ec0, cette proposition*socio=et2c dissimule une vérité*socio=rien pourtant manifeste, soit que cette séparation*socio=et2d ne saurait s'accomplir sans rupture*socio=us11, sans souffrance*socio=uv19, et sans perte*socio=rien. Maintenant, et d'une façon*socio=rien plus générale et plus positive je voudrais adresser quelques mots*socio=rien au Canada*socio=us7b1 français*socio=us6 pour expliquer l'esprit*socio=rien qui anime les solutions*socio=rien qui, selon moi, doivent être retenues*socio=rien. Nous entendons, et ce, le plus rapidement possible, susciter des conditions*socio=rien telles que les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française puissent retrouver leur patrie*socio=us2a3 dans toutes les parties du pays*socio=us7a1. Il faut pour y arriver de la compréhension*socio=uv27a et de la bonne_volonté*socio=uv27a, ainsi que de la patience*socio=uv27a, tant de leur part que de celle du Canada*socio=us7b1 anglophone*socio=us2c2. Les propositions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ont pour objet*socio=rien de mettre en branle un processus*socio=et2c de révision*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 propre à donner au Québec*socio=us7b2 les meilleurs conditions*socio=rien possibles d'épanouissement*socio=uv2, au Canada*socio=us7b1, pour sa société*socio=us2b1, son destin*socio=us8c et sa culture*socio=in8. Ce processus*socio=et2c doit pourtant rester compatible*socio=rien, et il ne doit y avoir aucun équivoque ici, avec le maintien*socio=rien du Canada*socio=us7b1 comme État*socio=et0 unique*socio=rien et fédéral*socio=et2b1. Depuis que j'ai accédé, il y aura bientôt cinq ans*socio=rien, aux fonctions*socio=et1 de premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, il m'a été donné de prendre certaines initiatives*socio=rien destinées à parer aux menaces *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/14} grandissantes*socio=rien qui pesaient, à mon avis, sur la survivance*socio=rien même du Canada*socio=us7b1 en tant qu'État. Depuis quelques mois*socio=rien, mon gouvernement*socio=et2b1 a soigneusement réfléchi aux résultats*socio=rien que ces initiatives*socio=rien ont d'ores et déjà permis d'obtenir. Nous avons du reste poussé beaucoup plus loin encore notre réflexion*socio=rien, soucieux*socio=rien de ne négliger aucun domaine*socio=rien où pourrait s'offrir la possibilité*socio=rien d'une action*socio=rien constructive*socio=uv2. C'est à cet effet*socio=rien que nous présentons certaines propositions*socio=et2c à cette conférence*socio=et2c. C'est en octobre*socio=rien dernier que la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d présentait le premier volume*socio=rien de son rapport*socio=et2c définitif*socio=rien. Il y est traité*socio=et2c de l'anglais*socio=us6 et du français*socio=us6, langues_officielles*socio=us6 du Canada*socio=us7b1, et de la *socio=rien question essentielle *socio=nil de l'égalité*socio=uv12 culturelle*socio=in8 et linguistique*socio=us6 au Canada*socio=us7b1. On y trouve quatorze recommandations*socio=et2c. Celles d'entre elles qui s'adressent au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ont été acceptées par nous et elles seront mises en oeuvre le plus tôt possible. D'autres s'adressent aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. Nous souhaitons que ceux-ci puissent les accepter à leur tour*socio=rien et nous sommes disposés à leur apporter le concours qui peut être nécessaire et que les provinces*socio=et2b2 pourront trouver souhaitable*socio=rien. D'autres enfin intéressent conjointement les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2. A cet égard*socio=rien, nous serions heureux*socio=uv19 d'engager immédiatement des pourparlers*socio=et2c avec les provinces*socio=et2b2 en vue de la conclusion*socio=rien d'accords*socio=et2c portant sur leur application*socio=et2c en commun. L'une des tâches les plus importantes*socio=rien de la conférence*socio=et2c, telle que je la conçois, et des conférences*socio=et2c ultérieures*socio=us8c, sera précisément de rechercher la plus large formule*socio=et2c2 d'accord possible sur ces recommandations*socio=et2c, dont la portée est aussi considérable*socio=rien que la réflexion*socio=rien dont elles sont le fruit*socio=rien. Je crois qu'il faudrait accorder priorité*socio=rien à ces questions*socio=rien. L'acceptation*socio=et2c de deux de ces recommandations*socio=et2c suppose qu'il sera apporté à l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 des changements*socio=et2c qui eux-mêmes exigeraient l'accord*socio=et2c des gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2. Ces deux changements*socio=et2c, qu'ils soient en la forme proposée ou en quelque autre forme, sont fondamentaux, à mon avis, si l'on veut établir et garantir le principe*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 des deux communautés*socio=us2b1 qui parlent les deux langues_officielles*socio=us6. Il est essentiel pour le Canada*socio=us7b1 que ce principe*socio=rien soit accepté et qu'il devienne une réalité*socio=rien. Nous pourrons ici, je l'espère, en arriver à un accord*socio=et2c de principe*socio=rien sur une Charte_constitutionnelle_des_droits*socio=et2c4 de *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/16} tous les Canadiens*socio=us2c3. Celle-ci comprendrait toutes sortes*socio=rien de droits*socio=uv31: politiques*socio=et2c4, juridiques*socio=et2c4, égalitaires*socio=uv12 et linguistiques*socio=us6. Se mettre d'accord à la fois*socio=rien sur les dispositions*socio=et2c précises d'un document*socio=rien de ce genre*socio=rien et sur ses modalités*socio=et2c et son rythme d'application*socio=et2c sera une oeuvre difficile*socio=rien et longue eu égard*socio=rien à l'importance*socio=rien et à la subtilité*socio=rien des questions*socio=rien juridiques*socio=et4 et constitutionnelles*socio=et2 que cela soulève. Ne perdons pas de vue, néanmoins, dans notre travail*socio=rien (et j'espère que ce travail*socio=rien pourra être entrepris ici) le but*socio=rien visé. Si nous pouvons arriver à un accord*socio=et2c de principe*socio=rien, notre but*socio=rien sera de donner aux libertés*socio=uv11 de tous les Canadiens*socio=us2c3 des assises*socio=et2c plus larges et plus sûres*socio=uv15. Et qui dit ici "liberté*socio=uv11" ne dit pas seulement liberté*socio=uv11 individuelle*socio=uv24 mais aussi liberté*socio=uv11 en tant que membres d'une société*socio=us2b1 particulière à l'intérieur d'une collectivité*socio=us2b1 plus importante*socio=rien. Voilà le but*socio=rien que nous devons poursuivre. Je forme enfin le voeu*socio=rien qu'il nous sera possible d'entreprendre ensemble, en la considérant comme une *socio=rien question fondamentale, une*socio=nil révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 *socio=nil complète et que nous pourrons en même temps*socio=rien nous mettre d'accord sur les procédures*socio=et2c ou modalités*socio=et2c à retenir à cet égard*socio=rien. L'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 a témoigné en son temps*socio=rien d'une *socio=rien grande hauteur *socio=nil de vues politiques*socio=et0. C'est sur cette base constitutionnelle*socio=et2 que s'est élevée la Confédération*socio=et2 vigoureuse*socio=rien et diversifiée*socio=rien que nous avons aujourd'hui*socio=us8b. On ne saurait pourtant attendre d'un texte*socio=et2 plus que centenaire qu'il réponde actuellement à tous les désirs*socio=rien ou à toutes les aspirations*socio=uv32 de nos contemporains*socio=us8b et encore moins de ceux qui nous suivront. C'est pourquoi mes collègue*socio=rien et moi recommandons que nous nous mettions d'accord pour commencer aujourd'hui*socio=us8b une révision*socio=et2c1 systématique et coordonnée de la Constitution*socio=et2. Pas plus que quiconque je ne saurais prévoir ce qui sortira de ce travail*socio=rien, ce sur quoi l'accord*socio=et2c pourra se réaliser entre nous. Qu'il me suffise pourtant, pour en indiquer la portée, de dire que nous aimerions y aborder les institutions*socio=et1 du système_ fédéral*socio=et2, comme, par exemple*socio=rien, la composition*socio=et2c5 et les fonctions*socio=et2c5 de la Cour_suprême*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, du Sénat*socio=et1, et de la Fonction_publique*socio=et5 fédérale*socio=et2b1. Sûrement on y trouvera aussi un élément*socio=rien fort important, soit la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 entre les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2. Il ne saurait faire de doute qu'il nous faudra, à tous, du courage*socio=uv27a, de la sagesse*socio=uv27a et de l'imagination*socio=rien si nous voulons, à cette conférence*socio=et2c, entreprendre une oeuvre qui devra être accomplie par étapes*socio=rien, et que, pour ma part, je juge essentielle*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/18} Au cours*socio=rien de nos premiers entretiens*socio=et2c, cette semaine*socio=rien, et nous n'avons que trois *socio=rien courtes journées, *socio=nil ceci étant une première réunion*socio=et2c, il va sans dire que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, par le truchement*socio=rien de ses représentants*socio=et6, entend se montrer accueillant en ce qui concerne les désirs*socio=rien des provinces*socio=et2b2 et ouvert*socio=rien à leurs propositions*socio=et2c. Il faut pourtant que je sois franc*socio=uv27a et que je dise tout de suite*socio=rien que certaines prises de position*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ne sauraient être abandonnées. Il faut que celui-ci, en effet*socio=rien, soit assez fort pour assumer ses responsabilités*socio=et2a1 dans le contrôle*socio=rien des *socio=ec0 fluctuations économiques *socio=nil et la promotion*socio=rien d'une *socio=ec0 croissance économique équilibrée*socio=uv15.*socio=nil *socio=nil Il doit pouvoir favoriser l'égalité*socio=uv12 économique*socio=ec0 de tous les Canadiens*socio=us2c3 de toutes les régions*socio=us7a2 économiques*socio=ec0, où qu'ils habitent. Il doit conserver le droit*socio=et2a1 et la capacité*socio=rien de concourir au développement*socio=uv2 de la recherche et de la culture*socio=in8. Il doit pouvoir assurer l'unité*socio=uv17b de la politique*socio=et0 étrangère du Canada*socio=us7b1, attribut*socio=et7 indispensable d'un État*socio=et0 qui n'entend pas se laisser diviser et détruire. J'ai l'impression*socio=rien que l'examen*socio=rien que je propose démontrera qu'il faut faire une part très large aux possibilités*socio=rien de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Il reste pourtant que d'ores et déjà le Canada*socio=us7b1 possède un régime_fédératif*socio=et2 des plus décentralisés. Cela convient au Canada*socio=us7b1 et il ne saurait en être autrement. Mais il ne faudrait pas pour autant que les attributions*socio=et2a1 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 soient réduites à un point tel qu'il serait désormais incapable de s'acquitter des responsabilités*socio=et2a1 qui lui incombent de maintenir un pays*socio=us7a1 fort, prospère*socio=ec0 et uni. Je me rends bien compte que les réserves*socio=rien que j'ai exprimées à cette fin sont d'importance*socio=rien. Elles ne doivent pas, néanmoins, faire obstacle*socio=rien au *socio=rien vaste travail de*socio=nil réforme*socio=et2c *socio=nil et d'accommodement*socio=et2c qu'il y a lieu*socio=rien d'entreprendre dès maintenant. Au contraire, on doit y voir son complément*socio=rien nécessaire. Il serait en effet*socio=rien impossible de bâtir en grand sans conserver au centre le cadre solide sans lequel l'édifice*socio=rien tout entier s'écroulerait. Permettez-moi de résumer, au risque de trop simplifier, les éléments*socio=rien essentiels d'un programme destiné à créer un fédéralisme*socio=et2 nouveau pour un Canada*socio=us7b1 nouveau. (i) L'acceptation*socio=et2c, avec les garanties constitutionnelles*socio=et2 qui s'ensuivent, des recommandations*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d portant sur le statut*socio=et0 du français*socio=us6 et de l'anglais*socio=us6 en *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/20} tant que langues_officielles*socio=us6 et sur l'établissement*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 culturelle*socio=in8 et linguistique*socio=us6 des deux groupes*socio=us2b2 qui, ensemble, ont fait la Confédération*socio=et2. (II) Un accord*socio=et2c de principe*socio=rien sur le fait que certains droits*socio=uv31 essentiels devraient être consacrés, pour tous les Canadiens*socio=us2c3, par un texte*socio=rien constitutionnel*socio=et2. (III) Un accord*socio=et2c pour procéder ensemble à un travail*socio=rien complet de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Ce programme est tel, il me semble, qu'il transcende les intérêts*socio=uv32 d'une région*socio=us7a2, d'une collectivité*socio=us2b1 ethnique*socio=us2b2, ou d'un parti*socio=in1. Il vaut pour le Canada*socio=us7b1 tout entier. En nous engageant dans la voie*socio=rien que je propose, nous aurions à prendre bon nombre d'initiatives*socio=rien nouvelles, à larguer quelques vieilles*socio=us4 amarres. Il est possible que certaines traditions*socio=uv14 soient modifiées ou abandonnées en cours*socio=rien de route. Pour certains, cela n'ira pas sans déchirements*socio=us11. Personnellement, je crois, que nous pourrons relever le défi*socio=rien de l'avenir*socio=us8c, sans pour autant renier les valeurs*socio=uv14 du passé*socio=us8a. Un mot*socio=rien enfin à l'adresse des plus jeunes*socio=us4 que nous. C'est à eux que nous serons responsables de nos actes ou de nos défaillances ici. C'est de leur avenir*socio=us8c que nous traitons. Le pays*socio=us7a1 que nous cherchons ici à refaire et à renforcer, le pays*socio=us7a1 auquel nous devons donner de nouvelles assises*socio=et2c fédérales*socio=et2b1 solides, est le leur bien plus que le nôtre. Qu'ils ne nous ménagent donc pas leur sympathie*socio=uv18 et leur collaboration*socio=uv4, leurs critiques et leurs idées. La présidence*socio=et1 de cette conférence*socio=et2c est pour moi l'une des dernières grandes*socio=rien responsabilités*socio=uv16 dont j'aurai à m'acquitter en ma qualité*socio=rien de premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, voire en tant que serviteur*socio=us13 attitré de mon pays*socio=us7a1. Songeant aux cinq dernières années*socio=rien, j'y vois bien des choses*socio=rien que je n'ai pu faire, ou que j'aurais pu mieux faire. Mais je ne pense pas avoir à me reprocher d'avoir sciemment failli à servir le Canada*socio=us7b1, ses intérêts*socio=uv32 ou son peuple*socio=us2a1. C'est donc avec une *socio=rien certaine tristesse *socio=nil dans le coeur*socio=rien, mais d'un coeur confiant aussi, que je vous invite à vous associer à moi pour faire de notre pays*socio=us7a1 bien-aimé*socio=uv18 un pays*socio=us7a1 plus libre*socio=uv11, plus grand, et à l'avenir*socio=us8c plus riche encore de *socio=rien promesses généreuses.*socio=nil *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/22} *socio=nil "Rien n'est si beau que mon pays*socio=us7a1 O Canada*socio=us7b1, mon pays*socio=us7a1, mes amours*socio=uv18!". *locuteur=ont-roba Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, lorsque vous avez convoqué cette conférence*socio=et2c, il y a plusieurs mois*socio=rien, j'ai été heureux*socio=uv19 d'accepter votre invitation*socio=rien au nom*socio=rien du peuple*socio=us2a1 et du gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3. Je suis heureux*socio=uv19 d'avoir la chance*socio=rien d'être ici aujourd'hui*socio=us8b, pour vous rencontrer, vous et vos collègues*socio=rien, ainsi que les premiers_ ministres*socio=et6 des autres provinces*socio=et2b2 et leurs collègues*socio=rien, pour traiter des questions*socio=rien auxquelles notre pays*socio=us7a1 doit faire face*socio=rien en ce moment*socio=rien. A cause des dispositions*socio=rien qu'on a prises, je suis heureux*socio=uv19 de pouvoir m'adresser au peuple*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1, grâce*socio=rien à la radio*socio=in8b et à la télévision*socio=in8b, car ce que nous avons à dire aujourd'hui*socio=us8b est destiné aux coeurs*socio=rien et aux esprits*socio=rien de nos concitoyens*socio=us2a1. A la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c, tenue à Toronto*socio=us7b8 en novembre*socio=rien, nous avons entrepris de faire une *socio=rien certaine introspection.*socio=nil *socio=nil Nous nous y sommes rencontrés, pendant plusieurs jours*socio=rien, pour discuter de nos problèmes*socio=rien communs, parce que nous avions*socio=ec6 tous le sentiment*socio=rien - assurément à différents degrés*socio=rien - que nous approchions de l'un de ces *socio=rien rares carrefours *socio=nil de notre histoire*socio=us8a où une franche*socio=uv27a discussion*socio=et2c des raisons*socio=rien de nos graves*socio=rien tensions*socio=us11 nationales*socio=us2a3 était nécessaire à la survie*socio=rien de notre pays*socio=us7a1. Nous n'avons pas examiné, au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, des propositions*socio=et2c précises. Je crois, cependant, que nous avons réussi à isoler les questions*socio=rien principales, qui exigent une solution*socio=rien. A mon avis, la Conférence*socio=et2c a influencé profondément les attitudes*socio=rien des participants*socio=et2c et du peuple*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1. Je sais que, personnellement, j'ai plus conscience*socio=rien de la gamme*socio=rien des sentiments*socio=rien qui existent dans différentes*socio=rien régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1. Il faut admettre pourtant qu'à Toronto*socio=us7b8 nous n'avons fait que commencer. C'était un *socio=rien commencement constructif *socio=nil certes, mais ce n'était qu'un commencement*socio=rien. Nous voici maintenant à Ottawa*socio=us7b8, deuxième étape*socio=rien de notre *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/24} voyage. Nous avons déjà dépassé le point au-delà duquel nous ne pouvons plus revenir en arrière. Maintenant que nous avons entrepris cet examen*socio=rien de conscience*socio=uv22, nous ne devons pas faiblir. Nous devons le continuer et le terminer. Le fait que nous ayons parcouru déjà tant de route me donne confiance*socio=rien dans le succès*socio=rien de notre entreprise. Il ne faudrait pas que certains parmi nous s'imaginent que le voyage est presque terminé, ou qu'aucune difficulté*socio=rien ne nous attend plus. Une telle attitude*socio=rien serait insensée*socio=rien. Nous faisons face*socio=rien à une crise*socio=us11 très grave, et il serait inutile*socio=rien de nous faire des illusions*socio=rien à ce sujet. Elle est d'une telle importance*socio=rien, parce que, permettez-moi d'exposer les données du problème*socio=rien dans les termes*socio=rien les plus simples et les plus brutaux*socio=rien, c'est une crise*socio=us11 de survivance*socio=rien. On peut la considérer comme une crise*socio=us11 d'identité*socio=in8 ou de conscience*socio=rien, une crise spirituelle*socio=uv10. Mais quelle que soit la façon*socio=rien dont nous l'envisageons, il faut, en fin de compte, décider si oui ou non nous voulons vivre*socio=rien et travailler ensemble en tant que Canadiens*socio=us2c3. Quels sacrifices*socio=uv16 sommes-nous prêts à faire pour rester Canadiens*socio=us2c3? Dans quelle mesure sommes-nous décidés à rester un pays*socio=us7a1 uni? Dans quelle mesure pourrons-nous comprendre un point de vue différent du nôtre? Dans quelle mesure sommes-nous prêts à abandonner ce qui nous était familier? Dans quelle mesure ferons-nous un effort*socio=uv16 positif pour remettre en question*socio=rien nos préjugés les plus chers*socio=uv18? Au cours*socio=rien des derniers mois*socio=rien, j'ai été consterné de voir l'existence*socio=rien de la crise*socio=us11 mise en doute. C'est une façon*socio=rien d'échapper à la réalité*socio=rien. J'ai été consterné de constater que certaines gens*socio=rien en nient même l'existence*socio=rien. C'est un moyen d'inviter la catastrophe. J'ai été profondément choqué par ceux qui versent de l'huile*socio=ec4 sur le feu; ils font preuve*socio=rien de l'indifférence*socio=rien la plus totale*socio=rien et la plus dangereuse*socio=rien en ce qui concerne la survie*socio=rien de notre pays*socio=us7a1. Je crois que la *socio=rien grande majorité des*socio=nil Canadiens*socio=us2c3 *socio=nil partagent ma confiance*socio=rien dans l'avenir*socio=us8c du Canada*socio=us7b1. Nous devons tous reconnaître que nos angoisses sont un effet*socio=rien naturel de l'évolution*socio=uv2 d'un pays*socio=us7a1 jeune*socio=us4, sain*socio=rien et dynamique*socio=uv2. Craindre la crise*socio=us11 que nous traversons revient à avoir peur*socio=rien de la vie*socio=rien. Lui faire face*socio=rien, la surmonter avec passion*socio=rien, conviction*socio=uv27a et humanité*socio=uv27a, c'est choisir la seule *socio=rien solution raisonnable *socio=nil qui nous soit offerte. C'est la voie*socio=rien dans laquelle nous devons tous nous engager. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/26} Le succès*socio=rien de notre voyage ne dépend pas de chacun de nous individuellement; il est contingent à notre effort*socio=uv16 collectif*socio=us2b1. Le résultat de notre effort*socio=uv16 dépendra de la façon*socio=rien dont nous répondrons ensemble aux deux questions*socio=rien suivantes: sommes-nous prêts à tout mettre en oeuvre pour empêcher la désintégration*socio=et2d de notre pays*socio=us7a1? Sommes-nous prêts à abandonner nos anciens*socio=us8a préjugés pour façonner un Canada*socio=us7b1 nouveau? Je crois que nous pouvons et devons répondre à ces deux questions*socio=rien par un "oui" très catégorique*socio=rien. Si, comme je le pense, nous sommes prêts à aller jusque là, nous devons accepter d'ores et déjà le concept*socio=rien d'un Canada*socio=us7b1 très différent. En acceptant ce nouveau Canada*socio=us7b1, nous ne rejetterons pas les traditions*socio=uv14 que nous chérissons et dont, à juste titre, nous sommes fiers. La nature*socio=rien et la condition*socio=rien de ce Canada*socio=us7b1 nouveau ne sont pas non plus la promesse*socio=rien d'une *socio=rien vie matérielle *socio=nil plus riche, quelque importante*socio=rien que soit cette question*socio=rien. Le point de vue que j'aimerais nous voir adopter ne peut venir que de l'infusion*socio=rien d'un esprit*socio=rien nouveau chez nous tous, d'une volonté*socio=uv16 décuplée d'agir de concert*socio=uv4. Nombreux*socio=rien sont ceux d'entre nous qui ont eu conscience*socio=rien de cette renaissance*socio=rien, au cours*socio=rien de l'année*socio=rien du Centenaire, et qui s'en souviennent comme d'une *socio=rien expérience inoubliable.*socio=nil *socio=nil C'est une expérience*socio=rien que nous avons tous partagée; nous devrions la continuer, car je crois qu'elle est intimement liée à nos discussions*socio=et2c. La tension*socio=us11 actuelle*socio=us8b vient, dans une large mesure, de notre hésitation*socio=rien à accepter l'idée de nos deux langues*socio=us6 et nos nombreuses*socio=rien cultures*socio=in8. Nous avons hésité à faire place aux aspirations*socio=uv32 des Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française. Ces aspirations*socio=uv32 présentent de *socio=rien nombreux aspects, *socio=nil mais elles consistent avant tout en un désir*socio=rien tout à fait naturel de préserver une langue*socio=us6 et une culture*socio=in8. J'ai le sentiment*socio=rien que de nombreux*socio=rien Canadiens*socio=us2c3 anglophones*socio=us2c2 sont prêts à ce que leur pays*socio=us7a1 reflète fidèlement son héritage*socio=in8 français*socio=us6 et anglais*socio=us6. Cette attitude*socio=rien s'est manifestée de *socio=rien façon évidente au*socio=nil cours des*socio=nil débats*socio=et2c *socio=nil de la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c, et par la façon*socio=rien dont le public*socio=us2b2 et la presse*socio=in8b ont réagi à ces discussions*socio=et2c. Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 est prêt à prendre d'autres mesures*socio=et0 constructives*socio=rien en ce sens. Mais, avant de parler de nos intentions, nous devons tomber d'accord sur cinq points*socio=rien, si nous ne voulons pas fonder notre désir*socio=rien d'un Canada*socio=us7b1 nouveau sur de faux espoirs*socio=uv23. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/28} Le premier concerne l'attrait d'un nationalisme*socio=us2a3 étroit*socio=rien. Je m'inquiète sérieusement de l'indifférence*socio=rien de certains Canadiens*socio=us2c3 envers l'avenir*socio=us8c de leur pays*socio=us7a1; ils vont jusqu'à accepter l'idée de sa division*socio=et2d en deux entités*socio=rien politiques*socio=et0 distinctes*socio=rien: l'une principalement anglophone*socio=us2c2 et l'autre en *socio=rien grande majorité francophone*socio=us2c1.*socio=nil *socio=nil Ne nous laissons pas tromper par le charme superficiel*socio=rien de cette suggestion*socio=et2c. Même si, de l'avis de certains, nos relations*socio=et2c ont été peu satisfaisantes*socio=rien par le passé*socio=us8a, même si nos attitudes*socio=rien mutuelles*socio=ec20 ont été souvent désagréables*socio=rien et peu amicales*socio=uv18, ce point de vue est le reniement*socio=uv17a d'un siècle*socio=us8a de vie*socio=rien commune. Il rejette la promesse*socio=rien d'un Canada*socio=us7b1 nouveau, un Canada*socio=us7b1 qui reflétera de plus en plus son double héritage*socio=in8 et qui continuera à s'enrichir des cultures*socio=in8 de peuples*socio=us2a2 qui ne sont ni anglais*socio=us6 ni français*socio=us6 d'origine. La question*socio=rien de la division*socio=et2d en est arrivée à un point qui doit inquiéter tous les Canadiens*socio=us2c3. Parce qu'ils ont foi*socio=uv27a en ce qu'est et en ce que deviendra leur pays*socio=us7a1, je suis convaincu que la *socio=rien grande majorité *socio=nil d'entre eux n'accepteront pas de le fragmenter. C'est, en fait, la responsabilité*socio=uv16 des Canadiens*socio=us2c3 de rejeter l'attitude*socio=rien de ceux qui déclarent: "Nous allons partir" et de ceux qui leur répondent: " Allezvous-en"! Le second point concerne une position*socio=et2c qui est une variante subtile*socio=rien du premier: il semblerait que les Canadiens_français*socio=us2c1 ne puissent se sentir chez eux que dans la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, et que le Québec*socio=us7b2 seul soit en mesure de représenter tous les Canadiens_français*socio=us2c1. Il nous est difficile*socio=rien d'accepter ce point de vue, parce que le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 parle au nom*socio=rien de tous ses citoyens*socio=us2a1, quelle que soit leur origine. Il est également important de comprendre que si nous arrivons à créer un nouveau Canada*socio=us7b1, ce que nous désirons tous, notre pays*socio=us7a1 sera la seule patrie*socio=us2a3 réelle*socio=rien de tous les Canadiens*socio=us2c3. Nous reconnaissons que la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2 gardera une place spéciale*socio=rien, en tant que coeur*socio=rien du Canada*socio=us7b1 français*socio=us6. Mais il ne faut pas oublier que plus nous acceptons de reconnaître la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2 comme le seul porte-parole*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 français*socio=us6, moins les deux langues*socio=us6 ont de chance*socio=rien d'être reconnues officiellement ailleurs au Canada*socio=us7b1, et moins nous avons de chances*socio=rien de réaliser le Canada*socio=us7b1 nouveau. Le troisième*socio=rien point intéresse ceux qui voudraient remettre en question*socio=rien la position*socio=et2c unique*socio=rien du gouvernement*socio=et1 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/30} fédéral*socio=et2b1. Nous savons qu'il faut étudier la possibilité*socio=rien de changements*socio=et2c réels et souhaitables*socio=rien qui devront tenir compte des réalités*socio=rien de notre fédéralisme*socio=et2 du Xxe siècle*socio=us8b. Mais au cours*socio=rien de ce processus*socio=et2c critique, nous ne voulons pas remettre en question*socio=rien la suprématie*socio=uv1 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Nous n'avons pas l'intention*socio=rien, non plus, de voir supprimer les pouvoirs*socio=et2a1 de ce gouvernement*socio=et2b1 qui lui permettent de faire face*socio=rien à responsabilités*socio=et2a1 nationales*socio=us2a3 et internationales*socio=rien. Le quatrième point concerne une assertion*socio=in0 qu'il est temps*socio=rien de contester. Cette assertion*socio=in0 prend souvent, au Canada*socio=us7b1 anglophone*socio=us2c2, la forme de déclarations*socio=et0 suivant lesquelles il existerait un mouvement*socio=rien pour forcer tous les Canadiens*socio=us2c3 à adopter deux langues*socio=us6 et deux cultures*socio=in8. Pour ne parler que des intentions et des efforts*socio=uv16 du gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3, qu'il me soit permis de déclarer aussi clairement que possible que nos efforts*socio=uv16 pour faire accepter la langue*socio=us6 française au Canada*socio=us7b1, d'une façon*socio=rien plus générale et plus officielle*socio=et0, ne tendent en aucune façon*socio=rien à imposer quoi que ce soit, à qui que ce soit. Il y aura toujours des régions*socio=us7a2 importantes*socio=rien du Canada*socio=us7b1 qui seront en *socio=rien grande majorité francophones*socio=us2c1 *socio=nil et d'autres qui seront surtout anglophones*socio=us2c2. Ce que nous voulons, c'est de donner aux deux communautés*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6 du Canada*socio=us7b1, là où c'est possible, les moyens de communiquer dans leur propre langue*socio=us6 avec les institutions*socio=et1 publiques*socio=uv8. Ce que nous essayons de créer au Canada*socio=us7b1, c'est un climat*socio=rien nouveau, de nouvelles attitudes*socio=rien, non pas à n'importe quel prix*socio=rien, mais en faisant appel*socio=rien aux instincts*socio=uv26 généreux*socio=uv27a des Canadiens*socio=us2c3, pour contribuer de *socio=rien façon réelle *socio=nil à la création*socio=rien du Canada*socio=us7b1 nouveau. Le cinquième point dont j'aimerais vous parler porte sur la tendance*socio=rien déraisonnable*socio=uv20 à séparer la question*socio=rien de la langue*socio=us6 de celle d'un changement*socio=et2c dans la forme du fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Une action*socio=rien positive dans le domaine*socio=rien linguistique*socio=us6 créera une atmosphère*socio=rien plus favorable*socio=rien à la discussion*socio=et2c sur le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Mais il est certain que les trois préoccupations*socio=rien qui se sont dégagées très clairement des débats*socio=et2c de la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c, la langue*socio=us6, les changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 et les différences*socio=uv13 économiques*socio=ec0 régionales*socio=us7a2, sont les éléments*socio=rien interdépendants*socio=uv5 de toute discussion*socio=et2c sur l'avenir*socio=us8c du pays*socio=us7a1. Les cinq points*socio=rien que je viens de soulever sont lourds*socio=rien de *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/32} conséquences*socio=rien. L'avenir*socio=us8c du Canada*socio=us7b1 est trop important pour être laissé entre les mains*socio=rien des extrémistes*socio=us11, d'un côté*socio=rien ou de l'autre. Nous, de l'Ontario*socio=us7b3, croyons que nous sommes des modérés*socio=uv27a. Nous représentons donc les modérés*socio=uv27a et, à cause de ce fait, nous sommes prêts à faire une contribution*socio=rien d'importance*socio=rien à la cause du Canada*socio=us7b1 nouveau. La deuxième conséquence*socio=rien, c'est que nous considérons la reconnaissance*socio=et2c plus officielle*socio=et0 des deux communautés*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6 du Canada*socio=us7b1 comme un investissement*socio=ec20 modeste*socio=rien, minimum*socio=rien en fait, dans le Canada*socio=us7b1 nouveau. Nous devons apprendre à considérer ce facteur*socio=rien comme étant partie intégrante*socio=rien de la trame de la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 et comme une occasion*socio=rien d'élargir nos horizons*socio=rien collectifs et individuels. Je peux imaginer le jour*socio=us8c où nos descendants se demanderont pourquoi nous avons "fait tant d'histoires*socio=us8a", pourquoi nous avons tellement hésité à établir ce qui, avec le temps*socio=us8, deviendra une nécessité: la possibilité*socio=rien de communiquer dans plus d'une langue*socio=us6 avec nos semblables*socio=rien, non seulement au Canada*socio=us7b1 mais dans d'autres parties du monde. La troisième*socio=rien, et la plus importante*socio=rien de ces conséquences*socio=rien, concerne les choix*socio=rien qui se présentent à nous. Nous pouvons, soit nous désintéresser de la crise*socio=us11 et laisser notre avenir*socio=us8c aux mains*socio=rien des extrémistes*socio=us11, soit nous assurer que notre pays*socio=us7a1 se montre tel que je le vois: capable*socio=rien de reconnaître, avec beaucoup de générosité*socio=uv27a, qu'il n'est pas lié par son passé*socio=us8a et qu'il peut offrir à tous ses citoyens*socio=us2a1 un climat*socio=rien qui permette à tous et chacun de déclarer: "Voilà mon pays*socio=us7a1. Je m'y sens chez-moi". Si nous voulons réaliser cet objectif*socio=uv20, il faudra que nous renouvelions notre allégeance*socio=in1, que nous réaffirmions notre foi*socio=uv27a en nous-mêmes, que nous nous tournions non pas vers le passé*socio=us8a, mais vers l'avenir*socio=us8c. C'est un défi*socio=rien que l'Ontario*socio=us7b3 est prête à relever. Si l'exprimer est difficile*socio=rien, le transformer en action*socio=rien est extrêmement complexe. La place respective*socio=rien des communautés*socio=us2b1 de langues*socio=us6 française et anglaise au Canada*socio=us7b1 est maintenant le problème*socio=rien central chez nous. Il a pris cette place parce que c'est dans ce domaine*socio=rien qu'il faut agir rapidement et de *socio=rien façon réelle, *socio=nil si nous voulons être en mesure de traiter des autres problèmes*socio=rien majeurs, en tant que pays*socio=us7a1 uni. C'est pourquoi la reconnaissance*socio=et2c pratique et efficace*socio=uv33 de nos deux communautés*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6 doit solliciter avant tout notre attention*socio=rien. Si nous arrivons à *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/34} une solution*socio=rien guidée par notre bonne_volonté*socio=uv27a et notre bon_sens*socio=uv20, le climat*socio=rien général en sera rasséréné et nous pourrons nous attaquer beaucoup plus facilement à des problèmes*socio=rien critiques tels que les changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 et l'inégalité*socio=uv12 de notre développement*socio=uv2 économique*socio=ec0. Si, d'autre part, nous prenons une *socio=rien attitude hésitante *socio=nil et négative envers la question*socio=rien linguistique*socio=us6 et culturelle*socio=in8, nous allons faire le jeu*socio=rien de ceux qui désirent mettre en péril*socio=rien l'avenir*socio=us8c de notre pays*socio=us7a1. Ce n'est pas le moment*socio=rien de mâcher les mots*socio=rien. La façon*socio=rien dont nous envisageons le Canada*socio=us7b1 d'aujourd'hui*socio=us8b est fondée sur l'estimation*socio=rien la plus complète et la plus réaliste de nos deux communautés*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6. Nous en sommes arrivés*socio=us5 à cette conclusion*socio=rien parce que nous avons foi*socio=uv27a dans le Canada*socio=us7b1. Je ne parle pas ici d'une abstraction*socio=rien, mais d'un peuple*socio=us2a1 et de son pays*socio=us7a1. Nous sommes tous Canadiens*socio=us2c3, et le fait que nous soyons d'origine anglaise, française ou autre, importe peu. Ce qui compte, et c'est plus important que tout le reste, c'est que nous ne nous détruisions pas et ne détruisions pas notre pays*socio=us7a1 parce que nous ne sommes pas prêts, ou ce qui est pire*socio=rien encore, parce que nous ne sommes pas capables*socio=rien de reconnaître, avec fierté*socio=rien, les principaux éléments*socio=rien de notre héritage*socio=in8. Nous croyons que c'est un prix*socio=rien juste*socio=uv13 et raisonnable*socio=rien pour notre existence*socio=rien nationale*socio=us2a3. Ce sont là les raisons*socio=rien qui nous font attacher une telle importance*socio=rien à la publication*socio=in8b, en décembre*socio=rien dernier, du premier volume*socio=rien du rapport*socio=et2c de la Commission_ royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d intitulé '"Les Langues_officielles*socio=us6". Nous nous sommes abstenus à dessein*socio=rien de faire des commentaires*socio=rien pour deux raisons*socio=rien: tout d'abord*socio=rien, nous avons décidé que nous ne pouvions nous prononcer rapidement et de façon*socio=rien réfléchie sur un document*socio=rien d'une telle importance*socio=rien, qui place l'Ontario*socio=us7b3 au centre même de ses recommandations*socio=et2c. Ensuite, nous étions aussi décidés au moment*socio=rien de sa publication*socio=in8b qu'aujourd'hui*socio=us8b à donner une réponse*socio=rien bien informée, constructive*socio=uv2, qui ait vraiment du sens. Laissez-moi déclarer, pour commencer, que nous endossons les principes*socio=rien directeurs et l'esprit*socio=rien du premier volume*socio=rien: la reconnaissance*socio=et2c des deux langues_officielles*socio=us6 partout où la minorité*socio=us2a5 est suffisamment nombreuse*socio=rien pour constituer un groupe viable*socio=rien. Il nous semble en fait évident*socio=rien que ces principes*socio=rien et l'esprit*socio=rien qui les guide doivent être la base de ce qui doit être et de ce qui sera, j'en suis convaincu, le Canada*socio=us7b1 de demain*socio=us8c. Dans une large mesure, le rapport*socio=et2c nous indique finalement, de *socio=rien façon tangible, *socio=nil ce qu'il faut que nous fassions pour assurer notre survie*socio=rien nationale*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/36} Qu'il me soit également permis de dire qu'un grand nombre de ces propositions*socio=et2c ne pourront pas être appliquées immédiatement, ou du jour*socio=rien au lendemain*socio=us8c. La Commission*socio=et1, dans sa sagesse*socio=uv27a, a reconnu ce fait. Je tiens à déclarer qu'en Ontario*socio=us7b3 nous en sommes déjà au stade*socio=rien de la réalisation*socio=rien. Nous donnerons l'exemple*socio=uv22 par nos actes, parce que nous sommes convaincus qu'il faut le faire pour la survie*socio=rien du Canada*socio=us7b1. La mise en vigueur*socio=rien de ces idées de façon*socio=rien positive, raisonnable*socio=rien et réelle*socio=rien, devra se faire en plusieurs étapes*socio=rien. Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 a considéré que le premier pas devrait être d'examiner à fond*socio=ec0 et impartialement les conclusions*socio=rien du rapport*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1. Je vais entrer dans le détail*socio=rien, et j'espère que vous serez indulgents*socio=rien envers moi. Nous avons créé quatre équipes*socio=et7a spécialisées*socio=rien: une pour étudier la possibilité*socio=rien d'appliquer les recommandations*socio=et2c sur l'administration*socio=rien de la justice*socio=in4; une autre qui s'occupe de l'Assemblée_ législative*socio=et1 et des statutsprovinciaux*socio=et2a1; une troisième*socio=rien qui étudie l'administration*socio=et0 municipale*socio=et2b3, qui relève de nous, bien entendu; et une quatrième dont le mandat*socio=rien concerne la fonction_publique*socio=et5 provinciale*socio=et2b2. Ces groupes*socio=us2b2 sont aidés dans leurs travaux*socio=rien par le Comité_consultatif_de_l'Ontario_sur_la_confédération*socio=et1, comprenant des spécialistes*socio=ec12 en questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2, et leurs activités*socio=rien sont coordonnées par le secrétariat*socio=et1 des affaires fédérales-provinciales*socio=et2c du ministère_du_trésor*socio=et1 de l'Ontario*socio=us7b3. Je tiens à insister sur le fait que nous nous sommes déjà mis au travail*socio=rien et que cette phase*socio=rien des réalisations*socio=rien sera terminée cet été. En même temps*socio=rien, et conjointement avec les travaux*socio=rien de ces équipes*socio=et7a spécialisées*socio=rien, nous nous occupons de la question*socio=rien plus générale de l'établissement*socio=rien de districts*socio=rien bilingues*socio=us6 dans certaines régions*socio=us7a2 de l'Ontario*socio=us7b3. Au fur*socio=rien et à mesure que d'autres volumes*socio=rien du rapport*socio=et2c seront publiés, nous créerons de nouvelles équipes*socio=et7a qui s'occuperont des autres recommandations*socio=et2c concernant l'Ontario*socio=us7b3. Partout où cela sera faisable*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 fournira des services*socio=rien publics*socio=et0 bilingues*socio=us6, pour que tous nos citoyens*socio=us2a1 puissent traiter en anglais*socio=us6 et en français*socio=us6 avec les différents niveaux*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 qui les concernent directement. Ceci est conforme à une déclaration*socio=et2c très importante*socio=rien présentée dans l'avant-propos*socio=rien du rapport*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1, que j'aimerais citer ici, car je crois que cela doit être souligné: "Un pays*socio=us7a1 bilingue*socio=us6 n'est pas un pays*socio=us7a1 dont tous *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/38} les habitants*socio=us5 doivent nécessairement parler deux langues*socio=us6; c'est un pays*socio=us7a1 où les principales institutions*socio=et1 publiques*socio=uv8 et privées*socio=uv7 offrent, en deux langues*socio=us6, leurs services*socio=rien aux citoyens*socio=us2a1 qui, pour la plupart*socio=rien, peuvent très bien n'en parler qu'une. La même chose*socio=rien est vraie*socio=rien d'une province*socio=us7b3 bilingue*socio=us6". L'attitude*socio=rien que nous avons adoptée est conforme à une suggestion*socio=et2c du rapport*socio=et2c qui conseille que chaque gouvernement*socio=et1 étudie lui-même les recommandations*socio=et2c et choisisse la *socio=rien meilleure façon *socio=nil de mettre ces idées en pratique. Nous avons d'ailleurs l'intention*socio=rien de prendre des mesures*socio=et0 immédiatement dans certains domaines*socio=rien. Premièrement, à l'inauguration*socio=rien, la semaine*socio=rien prochaine, de la nouvelle session*socio=et1 de l'Assemblée_législative*socio=et1 de l'Ontario*socio=us7b3, nous allons proposer une résolution*socio=et2c pour reconnaître officiellement à tous les membres de cette Assemblée*socio=et1 le droit*socio=uv31 de s'adresser à l'Assemblée en anglais*socio=us6 ou en français*socio=us6. Cela existe du reste depuis assez longtemps, mais ce bilinguisme*socio=us6 n'a jamais été officiellement reconnu. Plusieurs députés*socio=et6 prononcent assez souvent des discours*socio=rien en langue*socio=us6 française à l'Assemblée_législative*socio=et1. Nous avons voulu consacrer ce fait officiellement. Deuxièmement, nous avons adopté les lignes de conduite suivantes en ce qui concerne les communications*socio=rien en français*socio=us6 entre les services*socio=rien publics*socio=et0 et les Franco-ontariens*socio=us2c6: Le ministère*socio=et1 de la Fonction_publique*socio=et5 et celui de l'Éducation*socio=in2 vont créer des cours*socio=rien de langues*socio=us6 pour les fonctionnaires*socio=et5 dont les fonctions*socio=rien demandent une connaissance*socio=rien du français*socio=us6. Toutes les lettres en français*socio=us6 reçues par le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 recevront une réponse*socio=rien dans cette langue*socio=us6. C'est d'ailleurs une coutume*socio=uv14 qui était déjà établie depuis assez longtemps mais qui, maintenant, sera reconnue officiellement. Tous les ministères*socio=et1 seront encouragés à fournir des services*socio=rien bilingues*socio=us6 dans leurs bureaux*socio=et1 situés dans des régions*socio=us7a2 ou la concentration*socio=us5 de francophones*socio=us2c1 est suffisante*socio=rien. Cela est également un prolongement*socio=rien de la coutume*socio=uv14 actuelle*socio=us8b. Le gouvernement*socio=et2b2 donnera plus d'importance*socio=rien à son bureau*socio=et1 de traduction*socio=rien, pour lui permettre, en particulier, de s'occuper des communications*socio=rien en français*socio=us6. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/40} Dans ce but*socio=rien, chaque ministère*socio=et1, en conjonction*socio=rien avec le ministère*socio=et1 de la Fonction_publique*socio=et5, déterminera lesquels de ses employés deviendraient plus compétents*socio=et2a1 s'ils parlaient les deux langues*socio=us6. Ces employés pourraient être ceux qui ont des contacts*socio=rien directs et fréquents*socio=rien avec les Franco-ontariens*socio=us2c6 ou avec leurs homologues dans d'autres gouvernements*socio=et1. De plus, de concert*socio=uv4 avec les différents ministères*socio=et1 intéressés, le ministère*socio=et1 de la Fonction_publique*socio=et5 s'efforcera de recruter du personnel bilingue*socio=us6 pour les postes qui exigent la connaissance des deux langues*socio=us6. Nous étudierons la possibilité*socio=rien de prendre des dispositions*socio=rien pour permettre aux fonctionnaires*socio=et5 francophones*socio=us2c1 de l'Ontario*socio=us7b3 et d'autres juridictions*socio=et2a1 de suivre des *socio=rien cours spéciaux d'anglais*socio=us6.*socio=nil *socio=nil Pour fournir cet enseignement*socio=in2 linguistique*socio=us6, on est à étudier différents moyens, notamment à la division*socio=rien du personnel*socio=et5 et de la recherche*socio=ec12 du ministère*socio=et1 de la Fonction_publique*socio=et5. Nous envisageons, avec les commissions*socio=et1 scolaires*socio=in2 locales, la possibilité*socio=rien de nous servir, sur la base du partage des coûts*socio=ec0, des *socio=rien installations existantes, *socio=nil telles que les laboratoires*socio=ec12 de langues*socio=us6, et d'utiliser des professeurs*socio=us10 spécialisés*socio=ec12 dans l'enseignement*socio=in2 du français*socio=us6 parlé. Nous demanderons au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de faire une place aux fonctionnaires*socio=et5 de l'Ontario*socio=us7b3 dans son programme d'enseignement*socio=in2 du français*socio=us6. Nous étudions la possibilité*socio=rien de créer un centre provincial*socio=et2b2 où des fonctionnaires*socio=et5 sélectionnés suivraient des cours*socio=rien de français*socio=us6. Nous avons fait des démarches*socio=et2c pour engager un personnel spécialisé*socio=ec12 en linguistique*socio=us6 appliquée, afin de mettre au point un programme*socio=et7a qui s'appliquerait à différents niveaux*socio=rien de connaissance du français*socio=us6. Dans un *socio=rien troisième domaine, le*socio=nil gouvernement*socio=et2b2 de*socio=nil l'Ontario*socio=us7b3 *socio=nil a adopté certains principes*socio=rien quant à l'usage*socio=rien du français*socio=us6 et de *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/42} l'anglais*socio=us6 dans les administrations*socio=et0 municipales*socio=et2b3. J'aimerais en exposer les grandes*socio=rien lignes. Nous avons l'intention*socio=rien d'encourager activement l'usage*socio=rien du français*socio=us6 et de l'anglais*socio=us6 dans les municipalités*socio=et2b3 de l'Ontario*socio=us7b3 qui ont une concentration*socio=us5 suffisante*socio=rien de francophones*socio=us2c1, Ces localités*socio=us7a3 se trouvent surtout dans l'est et le nord-est*socio=us7b3 de la province*socio=us7b3, dans les comtés*socio=et1 et districts*socio=rien de Stormont*socio=us7b8, Glengarry*socio=us7b8, Prescott*socio=us7b8, Russell*socio=us7b8, Carleton*socio=us7b8, Nipissing*socio=us7b8, Temiskaming*socio=us7b8, Cochrane*socio=us7b8, Sudbury*socio=us7b8 et Algoma*socio=us7b8. Des localités*socio=us7a3 du sud de l'Ontario*socio=us7b3 telles que Penetanguishene*socio=us7b9, sur la baie Georgienne*socio=us7, Welland*socio=us7b8, dans la péninsule*socio=rien du Niagara*socio=us7, et certaines parties du comté*socio=et1 d'Essex, sont dans une situation*socio=rien analogue. On leur demandera d'adopter un certain nombre de principes*socio=rien: L'emploi*socio=ec14 d'un personnel bilingue*socio=us6 suffisant pour communiquer avec le public*socio=us2b2 efficacement, oralement ou par écrit, en français*socio=us6 et en anglais*socio=us6. L'impression*socio=rien, dans les deux langues*socio=us6, de formulaires*socio=et0 officiels*socio=rien et d'avis*socio=rien tels que les avis_de_cotisation_foncière*socio=et0, les déclarations_d'_impôt*socio=et0, les factures*socio=et0, les listes_ d'_électeurs*socio=et0, et ainsi de suite*socio=rien. L'usage*socio=rien de signaux_routiers compréhensibles*socio=rien pour tous. L'usage*socio=rien du français*socio=us6 et de l'anglais*socio=us6 au conseil_municipal*socio=et2b3 et aux autres réunions*socio=rien du gouvernement*socio=et2b3 local. A l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, la transcription*socio=et0 officielle*socio=rien des réunions*socio=rien du conseil*socio=et2b3 doit se faire en anglais*socio=us6. Nous avons l'intention*socio=rien de présenter un amendement*socio=et2c à la loi*socio=et4 régissant*socio=rien les municipalités*socio=et2b3 pour que les procès-verbaux*socio=et0 municipaux*socio=et2b3 puissent être transcrits en français*socio=us6, à condition*socio=rien que soient faites des traductions*socio=rien anglaises dûment autorisées des portions de ces procès-verbaux*socio=et0 qui seront utilisées auprès des tribunaux*socio=in4, ou présentées à la Commission_municipale_ de_l'Ontario*socio=et1, ou pour d'autres *socio=rien raisons valables *socio=nil qu'un contribuable*socio=us2a1 peut présenter. Évidemment, des employés*socio=et5 municipaux*socio=et2b3 sélectionnés *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/44} auront le bénéfice*socio=ec0 des services*socio=rien d'enseignement*socio=in2 linguistique*socio=us6 qu'établira le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3. Nous étudions actuellement les moyens par lesquels le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 remboursera aux municipalités*socio=et2b3 les dépenses*socio=ec0 effectuées pour établir les services*socio=rien en français*socio=us6 et en anglais*socio=us6. Sur ce point, et cela est suggéré par la Commission_royale*socio=et1, il est très possible que nous demandions l'aide du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. C'est la première fois*socio=rien qu'on parle d'argent*socio=ec0 ici, aujourd'hui*socio=us8b. Dans une large mesure, ces projets*socio=et4 dans le domaine*socio=rien municipal*socio=et2b3 ne font que reconnaître les pratiques existantes*socio=rien dans un certain nombre de municipalités*socio=et2b3 de l'Ontario*socio=us7b3. Depuis de *socio=rien nombreuses années, plusieurs*socio=nil gouvernements*socio=et1 *socio=nil locaux de l'est de l'Ontario*socio=us7b3 ont, en fait, conduit une grande*socio=rien partie de leurs affaires en français*socio=us6. Par exemple*socio=rien, Eastview*socio=us7b8 et Hawkesbury*socio=us7b8, pas très loin d'ici, utilisaient les deux langues*socio=us6 dans la plupart*socio=rien de leurs services*socio=rien. Nous pensons que les mesures*socio=et0 que nous sommes en train*socio=rien de prendre, pour donner aux Franco-ontariens*socio=us2c6 l'occasion*socio=rien de faire toutes leurs études*socio=in2 en français*socio=us6, faciliteront beaucoup la mise en vigueur*socio=rien de cette nouvelle politique*socio=et0 dans le domaine*socio=rien municipal*socio=et2b3. Notre quatrième préoccupation*socio=rien majeure porte sur l'administration*socio=et0 judiciaire*socio=in4. Nous sommes tout à fait conscients, comme la Commission_royale*socio=et1, des *socio=rien grandes difficultés *socio=nil que présente l'emploi*socio=ec14 des deux langues*socio=us6 dans l'administration*socio=et0 de la justice*socio=uv13 en Ontario*socio=us7b3. Nous étudions pourtant, à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, les possibilités*socio=rien suivantes: Que le gouvernement*socio=et2b2 assume tous les frais*socio=ec0 d'interprétation*socio=rien et de traduction*socio=rien ayant trait à toute plaidoirie*socio=in4 ou action*socio=in4 devant un tribunal*socio=in4 relevant de la compétence*socio=et2a1 provinciale*socio=et2b2. Que les tribunaux*socio=in4 soient pourvus de documents*socio=in4 bilingues*socio=us6 dans les districts*socio=rien judiciaires*socio=in4 ayant une population*socio=us5 francophone*socio=us2c1 suffisante*socio=rien. Que l'on permette aux juges*socio=et2c5, avocats*socio=us10, commis*socio=us10, shérifs, huissiers*socio=in4 et sténographes*socio=us10 de bénéficier des services*socio=rien d'enseignement*socio=in2 linguistique*socio=us6 que nous établissons. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/46} A notre avis, il serait judicieux*socio=uv27a de commencer par les tribunaux*socio=in4 inférieurs, où la plupart*socio=rien des gens*socio=rien ont leur premier et souvent leur seul contact*socio=rien avec le système_judiciaire*socio=in4. Les buts*socio=rien de la Commission_royale*socio=et1 ne seront atteints que si nous préparons nos jeunes*socio=us4 à une société*socio=us2b1 de plus en plus bilingue*socio=us6, bien entendu, au moyen de notre système*socio=et1 d'éducation*socio=in2. C'est ce domaine*socio=rien que nous avons considéré comme prioritaire et dans lequel nous avons fait le plus de progrès*socio=uv2. Depuis de *socio=rien nombreuses années, la*socio=nil province*socio=et2b2 *socio=nil fournit une éducation*socio=in2 dans les deux langues*socio=us6, aux niveaux*socio=rien primaires*socio=in2 et postsecondaire*socio=in2. Le 24 août*socio=rien 1967, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 a annoncé l'établissement*socio=rien d'écoles*socio=in2 secondaires*socio=rien de langue*socio=us6 française dans le cadre des écoles*socio=in2 publiques*socio=uv8 de l'Ontario*socio=us7b3. En novembre*socio=rien, nous avons nommé un comité*socio=et1 sur les écoles*socio=in2 secondaires*socio=rien de langue*socio=us6 française. Ce comité doit faire des recommandations*socio=et2c d'ici le 15 mars*socio=rien sur les exigences*socio=rien législatives*socio=et1 pour garantir l'établissement*socio=rien d'écoles*socio=in2 de langue*socio=us6 française. Nous présenterons ensuite, au cours*socio=rien de la prochaine session*socio=et1 de l'Assemblée_législative*socio=et1, les projets*socio=rien de loi*socio=et4 nécessaires au fonctionnement*socio=et7a de ces nouvelles écoles*socio=in2. Nous espérons qu'un grand nombre d'entre elles pourront ouvrir leurs portes dès septembre*socio=rien. Nous avons également demandé au comité*socio=et1 de faire des recommandations*socio=et2c sur tous les aspects*socio=rien de l'enseignement*socio=in2 en français*socio=us6 en Ontario*socio=us7b3, aux niveaux*socio=rien primaire*socio=in2 et secondaire*socio=in2. Je tiens à mentionner ma satisfaction*socio=rien d'avoir pu constater de *socio=rien nombreux exemples de*socio=nil coopération*socio=uv4 *socio=nil entre les Ontariens*socio=us2c6 anglophones*socio=us2c2 et francophones*socio=us2c1 dans le domaine*socio=rien de l'enseignement*socio=rien secondaire*socio=in2, surtout après notre déclaration*socio=et2c de l'automne*socio=rien dernier. Cette collaboration*socio=uv4 s'est manifestée avant même que le comité*socio=et1 n'ait terminé ses enquêtes préliminaires. Je pense, par exemple*socio=rien, à l'Ottawa_collegiate_institute_board qui, le mois*socio=rien dernier, a offert*socio=rien d'assumer, à partir de septembre*socio=rien, la responsabilité*socio=uv16 des sept écoles*socio=in2 secondaires*socio=rien privées*socio=uv7 d'Ottawa qui enseignent en français*socio=us6. C'est là une *socio=rien action louable *socio=nil et positive dont les autorités*socio=et2b3 locales d'Ottawa*socio=us7b8 ont pris l'initiative*socio=rien. De plus, dans des centres tels que North_bay*socio=us7b8, Sudbury*socio=us7b8 et Welland, des groupes*socio=us2b2 de citoyens*socio=us2a1 anglophones*socio=us2c2 et francophones*socio=us2c1 ont formé des comités*socio=et2c conjoints pour déterminer la meilleure*socio=rien manière d'administrer les écoles*socio=in2 secondaires*socio=rien françaises que nous avons établies. Ces exemples*socio=rien de collaboration*socio=uv4 sont la preuve*socio=rien très encourageante*socio=uv23 de ce qui est, pour nous, l'esprit*socio=rien du Canada*socio=us7b1 de demain*socio=us8c. Plus que toutes les autres villes*socio=us7a3, la capitale de notre *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/48} pays*socio=us7a1 doit refléter ce que nous sommes et ce que nous voulons être. C'est l'un de nos plus *socio=rien grands échecs *socio=nil que la lenteur*socio=rien dont nous avons fait preuve*socio=rien quant il s'agissait de faire d'Ottawa la cité*socio=us7a3 modèle*socio=rien du Canada*socio=us7b1, tant physiquement que spirituellement. Les citoyens*socio=us2a1 et les gouvernements*socio=et1 de la région*socio=us7a2 d'Ottawa, ainsi que la Commission_de_la_capitale_nationale*socio=et2b1, ont fait beaucoup. Nous nous félicitons des mesures*socio=et0 prises actuellement pour faire de notre capitale une ville*socio=us7a3 dont tous les Canadiens*socio=us2c3 et les visiteurs*socio=rien étrangers puissent être fiers, et où les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française et anglaise se sentiront tout à fait chez eux. L'avenir*socio=us8c de la région*socio=us7a2 de la capitale*socio=us7b8 nationale*socio=us2a3 qui s'étend sur les deux rives de la rivière*socio=rien Outaouais*socio=us7, repose entre les mains*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et des gouvernements*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 et du Québec*socio=us7b2 à cause de sa position*socio=rien géographique*socio=us7, mais les décisions*socio=rien prises à ce sujet doivent être à l'image du pays*socio=us7a1, dans sa totalité*socio=rien, et des citoyens*socio=us2a1 représentés par tous nos gouvernements*socio=et1. Il doit s'agir ici d'une capitale*socio=us7b8 vraiment nationale*socio=us2a3 qui, bien qu'elle se trouve géographiquement en Ontario*socio=us7b3 et au Québec*socio=us7b2, appartient à tous les Canadiens*socio=us2c3. C'est ce que je voulais souligner. Comme cela a été annoncé la semaine*socio=rien dernière, les trois gouvernements*socio=et1 les plus immédiatement responsables de la région*socio=us7a2 d'Ottawa*socio=us7b8 se sont réunis à *socio=rien différentes occasions au*socio=nil cours *socio=nil des derniers mois*socio=rien, pour décider des méthodes*socio=rien qui assureront le développement*socio=uv2 régulier et planifié d'une capitale qui pourrait devenir vraiment magnifique*socio=rien et dont nous serions tous fiers. Nous considérons que la création*socio=rien, d'ici l'an*socio=rien prochain, d'un gouvernement*socio=et1 régional*socio=us7a2 dans la partie ontarienne*socio=us7b3 de la région*socio=us7a2 sera l'une des mesures*socio=et0 qui permettront de transposer ce projet*socio=et4 dans la réalité*socio=rien. J'aimerais maintenant traiter de la forme de fédéralisme*socio=et2 que nous devrions avoir au Canada*socio=us7b1 et des changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 qui pourraient être nécessaires pour appliquer nos décisions*socio=rien. Nous savons que dans de nombreuses*socio=rien parties du Canada*socio=us7b1 cette question*socio=rien ne soulève aucun intérêt*socio=rien. Nous avons entendu de nombreuses*socio=rien remarques en ce sens, pendant la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c. Certains estiment que l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 nous a servi pendant notre premier siècle*socio=us8a d'existence*socio=rien, et ils ne voient aucune raison*socio=rien de le changer. D'autres déclarent que nous avons dans le pays*socio=us7a1 des problèmes*socio=rien beaucoup plus urgents*socio=rien que celui de modifier la Constitution*socio=et2 et que c'est à ces problèmes*socio=rien qu'il faut d'abord*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/50} rechercher une solution*socio=rien. Pour ce qui est de l'Ontario*socio=us7b3, un changement*socio=et2c fondamental*socio=rien de la Constitution*socio=et2 ne nous effraie*socio=rien pas, et nous sommes certainement prêts à collaborer dans ce sens. De plus, nous pensons que cette façon*socio=rien d'aborder le problème*socio=rien vaut la peine d'être examinée par nous tous. Nous devons tous être prêts à faire des propositions*socio=et2c tout comme à écouter et à examiner celles des autres. A ce sujet, je veux dire que nous apprécions le travail*socio=rien que représente la déclaration*socio=et2c préliminaire, présentée par le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 à la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c. Ce document*socio=rien apporte une *socio=rien contribution importante au*socio=nil débat*socio=et2c en*socio=nil cours, *socio=nil que nous soyons d'accord ou non avec ses conclusions*socio=rien. C'est un document*socio=rien très précieux*socio=rien qui nous renseigne sur plusieurs des problèmes*socio=rien que nous aurons à débattre au cours*socio=rien des mois*socio=rien à venir. Il nous faut considérer sérieusement, dans l'exposé du Québec*socio=et2b2, l'analyse des événements*socio=rien historiques*socio=us8a qui nous ont conduits à la situation*socio=rien actuelle*socio=us8b. Nous ne désirons pas voir les caractéristiques de la société*socio=us2b1 canadienne-française*socio=us2c1 se dissoudre dans la grande*socio=rien masse industrielle*socio=ec3 de l'Amérique du Nord. Mais à une époque*socio=us8b où la mobilité*socio=et7a et l'interdépendance*socio=et7a vont de pair, l'isolement*socio=rien n'est pas plus désirable*socio=rien. Nous devons trouver un équilibre*socio=uv33 qui permette le développement*socio=uv2 dynamique d'une société*socio=us2b1 francophone*socio=us2c1 au Canada*socio=us7b1, qui profiterait en même temps*socio=rien des avantages matériels dont jouit la société*socio=us2b1 nord-américaine à laquelle nous appartenons tous. Nous faisons partie de l'Amérique du Nord, que nous le voulions ou non, et il nous faut apprendre à nous y adapter. Le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 a fait appel*socio=rien à tous les Canadiens*socio=us2c3 pour qu'ils s'efforcent de résoudre nos problèmes*socio=rien actuels*socio=us8b. Cet effort*socio=uv16 exige avant tout que nous modifions notre attitude*socio=rien traditionnelle*socio=uv14, relativement aux relations*socio=et2c entre les deux groupes*socio=us2b2 linguistiques*socio=us6. Comme je l'ai déjà dit, cela est déjà en cours*socio=rien. On nous demande ensuite d'être prêts à considérer des modifications*socio=et2c1 appréciables*socio=rien à la structure constitutionnelle*socio=et2 de notre pays*socio=us7a1. Cela, nous sommes prêts à le faire également. L'attitude*socio=rien du gouvernement*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 est celle que j'ai exposée à la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c: Le Canada*socio=us7b1 est une fédération*socio=et2 par nécessité profonde, d'ordre*socio=rien géographique*socio=us7, linguistique*socio=us6 et historique*socio=us8. Notre but*socio=rien, lorsque nous considérons une réforme constitutionnelle*socio=et2, doit être d'assurer l'efficacité*socio=uv33 des principes*socio=rien fédéraux*socio=et2b1 et des institutions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1. La base de tout système_fédéral*socio=et2 est le partage des *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/52} pouvoirs*socio=et2a1 entre les différents niveaux*socio=et2 de gouvernement*socio=et1. Qu'il me soit permis d'insister sur le fait que toute nouvelle répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 doit jouer dans les deux sens; les pouvoirs*socio=et2a1 peuvent être transférés dans les deux sens. Au cours*socio=rien de nos débats*socio=et2c à ce sujet, nous devons avoir pour but*socio=rien de fournir des services*socio=rien efficaces*socio=uv33. Nous devons établir des relations*socio=et2c étroites*socio=rien entre le gouvernement*socio=et2b2 et le public*socio=us2b2 dans les domaines*socio=rien où cela est essentiel. Nous devons respecter les préférences*socio=rien divergentes*socio=uv34 des groupes*socio=us2b2 des diverses*socio=rien régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1. Nous devons nous assurer que le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 a des pouvoirs*socio=et2a1 suffisants*socio=rien pour maintenir un marché*socio=ec13 unique*socio=rien au sein*socio=rien du pays*socio=us7a1, pour promouvoir la stabilité*socio=uv15 et l'essor*socio=uv2 économiques*socio=ec0, pour réduire les disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2, pour nous défendre, et pour bien nous représenter dans les affaires internationales*socio=rien. La répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 doit aussi être assez souple*socio=uv33 pour nous permettre de nous adapter à des circonstances*socio=rien nouvelles, c'est-à-dire aux changements*socio=et7a tant présents*socio=us8b que futurs*socio=us8c, même si nous ne savons pas exactement ce que l'avenir*socio=us8c nous réserve. Le maintien*socio=rien de la souplesse*socio=uv33 de notre système_fédéral*socio=et2 exige que nous considérions, d'une *socio=rien façon sérieuse, *socio=nil certaines de nos dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 et de nos institutions*socio=et1. J'ai proposé en novembre*socio=rien, comme l'a fait le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2, que nous fassions une revue*socio=in8b soigneuse*socio=rien de l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 pour déterminer quels sont les articles qui sont devenus caducs*socio=us8a et quels sont ceux qui peuvent être modifiés de façon*socio=rien à être adaptés à la situation*socio=rien actuelle*socio=us8b. Il nous faut ensuite proposer des changements*socio=et2c qui refléteront les problèmes*socio=rien actuels*socio=us8b et contribueront à leur solution*socio=rien. En plus d'un débat*socio=et2c sur la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1, on pourrait procéder à un examen*socio=rien des mécanismes*socio=rien inter-gouvernementaux*socio=et2c, d'un dispositif*socio=et7a de modification*socio=et2c1, des pouvoirs*socio=rien de réserve*socio=et2a1 et de désaveu*socio=et2a1, du pouvoir*socio=rien résiduaire*socio=et2a1, du pouvoir*socio=rien de délégation*socio=et2a1, du pouvoir*socio=rien de la Cour_suprême*socio=et2c5 et, bien entendu, du Sénat*socio=et1. Bien entendu, l'objectif*socio=uv20 principal doit être l'efficacité*socio=uv33 de nos institutions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1. Le changement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 doit être réalisé systématiquement. Plusieurs idées seront exposées, sans aucun doute, par d'autres représentants*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2. Nous proposons, quant à nous, que les chefs*socio=us13 des divers gouvernements*socio=et1 se constituent en un comité*socio=et2c permanent dont la tâche principale serait d'examiner les propositions*socio=et2c concernant les modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2. Le comité*socio=et2c serait appuyé par des sous-comités*socio=et1, et la Conférence*socio=et2c actuelle*socio=us8b *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/54} pourrait en définir le mandat*socio=rien et les rouages*socio=et7a nécessaires, et considérer les relations*socio=et2c officielles*socio=et0 de ce comité*socio=et2c avec le comité*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6, qui a été établi à la Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c. J'aimerais aussi proposer que la Charte_canadienne_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4, qui a été présentée ces jours*socio=rien derniers, soit incluse dans les attributions*socio=et0 de ce comité*socio=et2c. De cette façon*socio=rien, nous pourrons utiliser d'autres documents*socio=et2c importants*socio=rien et les conclusions*socio=rien, je parle ici, évidemment, pour la province*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3, les conclusions*socio=rien, dis-je, de la Commission_royale_d'_enquête_de_l'Ontario_sur_les_droits_civils*socio=et1, dirigée par l'honorable*socio=uv21 James_mcruer*socio=us9, ancien*socio=rien juge*socio=et5 de la Cour_suprême*socio=et1 de l'Ontario*socio=us7b3, qui doit bientôt nous présenter son rapport*socio=et2c. Nous verrons quels résultats*socio=rien donneront les études*socio=rien que cette Commission*socio=et1 à entreprises. Le thème*socio=rien de mes remarques d'aujourd'hui*socio=us8b a été d'exposer nos coeurs*socio=rien et nos esprits*socio=rien à la vision*socio=rien d'un nouveau Canada*socio=us7b1. C'est une perspective qui doit certes soulever l'enthousiasme. Nous croyons que le moment*socio=rien est venu d'établir une politique*socio=et0 d'action*socio=rien qu'il nous faut appliquer dès aujourd'hui*socio=us8b. Je crois que nous pouvons régler nos propres affaires au Canada*socio=us7b1; nous avons ici même, dans nos provinces*socio=et2b2, partout, les cerveaux*socio=ec12, les connaissances*socio=ec12, la détermination*socio=uv27a nécessaire pour résoudre nous-mêmes nos propres problèmes*socio=rien et pour aboutir à des solutions*socio=rien qui satisferont tous les Canadiens*socio=us2c3. Le moment*socio=rien est donc venu d'agir. Si nous considérons ces problèmes*socio=rien avec sagesse*socio=uv27a et dynamisme*socio=uv27a, nous ne pouvons que perdre nos préjugés et gagner un Canada*socio=us7b1 plus conscient et plus éclairé. Parce que nous faisons face*socio=rien à des changements*socio=et7a significatifs*socio=rien, parce que nous avons enfin joint nos deux solitudes*socio=us11 dont on parle un peu partout, en vers, en prose*socio=rien et autrement, il faut éviter, avant tout, de fausser notre destin*socio=us8c par un sentiment*socio=rien de frustration*socio=uv19, d'aigreur*socio=rien, ou d'impatience*socio=rien. Nous sommes à un moment*socio=rien critique de notre histoire*socio=us8a. Nous pouvons nous affoler et compromettre notre avenir*socio=us8c, ou nous pouvons aller de l'avant, confiants*socio=rien dans l'esprit*socio=rien et le succès*socio=rien du Canada*socio=us7b1 de demain*socio=us8c. Dans un *socio=rien récent discours à*socio=nil Toronto*socio=us7b8, le*socio=nil prince_Philip*socio=us9 *socio=nil parlait de conservation*socio=rien... un sujet qui peut sembler très éloigné de ce que nous discutons ce matin*socio=rien. Mais, il a fait un Commentaire*socio=rien qui m'a frappé. Il parlait de la conservation*socio=rien des terres en termes*socio=rien de "maintenant ou jamais". Je crois que *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/56} ces mots*socio=rien s'appliquent très bien au débat*socio=et2c de la présente conférence*socio=et2c car il dit alors: "Si nous ne trouvons pas de solutions*socio=rien maintenant, dit-il, il n'y aura pas de deuxième chance*socio=rien. Quant à moi, je n'aimerais certainement pas que mes petits enfants*socio=in6 me demandent: Mais que s'est-il passé*socio=us8a?" *locuteur=qué-john Nous avons accepté avec plaisir*socio=rien d'y participer, même si les sujets qui avaient d'abord*socio=rien été proposés à notre examen*socio=rien ne nous paraissaient pas les plus urgents*socio=rien ni les plus fondamentaux dans la conjoncture*socio=ec0 actuelle*socio=us8b. Par la suite*socio=rien, le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 a accepté d'en étendre la portée à l'ensemble du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2, ce dont nous lui savons gré*socio=rien. A la conférence*socio=et2c de Toronto*socio=us7b8 qui, grâce*socio=rien à la télévision*socio=in8b, s'est déroulée, pour ainsi dire, en présence*socio=rien même du peuple*socio=us2a1 souverain*socio=et1, nous n'avons fait qu'explorer ensemble et cerner d'un peu plus près quelques-unes des données essentielles*socio=rien du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Et déjà, il en est résulté un climat*socio=rien nouveau qui n'est pas, bien sûr*socio=rien, une solution*socio=rien en soi, mais qui nous encourage à poursuivre avec plus d'espoir*socio=uv23 que jamais la recherche de cette solution*socio=rien. Pour ma part, j'ai été vivement impressionné par les réactions*socio=rien qui me sont parvenues de toutes les parties du Canada*socio=us7b1 à la suite*socio=rien de cette rencontre historique. Je crois qu'en ces dernières années*socio=rien, grâce*socio=rien aux réflexions*socio=rien et aux efforts*socio=uv16 d'un grand nombre de Canadiens*socio=us2c3 de l'une et de l'autre cultures*socio=in8, beaucoup a été fait pour percer le mur*socio=rien d'incompréhension*socio=us11 qui s'est trop longtemps interposé entre nos deux solitudes*socio=us11, comme une sorte*socio=rien de frontière*socio=us7a1 invisible*socio=uv10: frontière*socio=us11 purement psychologique*socio=rien, mais qui s'est avérée, à certains moments*socio=rien de notre *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/58} histoire*socio=us8a, plus difficile*socio=rien à franchir que bien des frontières*socio=us7a1 physiques. A cette époque*socio=us8b d'interdépendance*socio=et7a, où la formation*socio=in2 des grands*socio=rien ensemble favorise les rapprochements*socio=rien et accuse en même temps*socio=rien les différences*socio=uv13, à l'heure*socio=rien où le développement*socio=uv2 prodigieux*socio=rien des moyens de communication*socio=ec6 tend à rendre de plus en plus petit le monde où nous vivons, il m'apparaît clair que le Canada*socio=us7b1, avec sa dualité*socio=uv34 culturelle*socio=in8, ses deux langues*socio=us6 internationales*socio=rien, ses affinités*socio=rien européennes*socio=us2c5 et sa situation*socio=rien géographique*socio=us7 nord-américaine, est appelé à jouer un rôle*socio=rien de tout premier plan*socio=rien dans la construction*socio=ec7 de la paix*socio=rien et de la fraternité*socio=uv17c humaine*socio=rien. Mais comment pourrait-il répondre à cette vocation*socio=rien sans résoudre d'abord*socio=rien ses propres contradictions*socio=us11 internes? Comment les Canadiens*socio=us2c3 pourraient-ils favoriser une meilleure*socio=rien compréhension*socio=uv27a chez les autres s'ils étaient incapables de se comprendre entre eux? J'estime que notre problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 est affaire de communication*socio=uv33 autant que de structures*socio=et0. Cet *socio=rien aspect psychologique du*socio=nil problème *socio=nil est d'autant plus important que rien de ce que nous pourrions accomplir ici, ou dans nos *socio=rien travaux subséquents, *socio=nil n'aurait la *socio=rien moindre chance *socio=nil de réussir sans un large accord*socio=et2c du peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3. Nous ne sommes plus au temps*socio=us8a où une constitution*socio=et2 pouvait être élaborée en vase clos par un groupe de notables et imposée ensuite d'une façon*socio=rien autocratique*socio=uv5 ou paternaliste*socio=et1a. Nous ne sommes plus à l'époque*socio=us8a coloniale. Le Canada*socio=us7b1, pays*socio=us7a1 souverain*socio=et1, ne doit donc pas reconnaître d'autorité*socio=et2a1 supérieure à celle du peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3. Je voudrais, ici, répéter en anglais*socio=us6 ces deux derniers paragraphes*socio=rien. Nous ne prétendons pas parler au nom*socio=rien des francophones*socio=us2c1 des autres provinces*socio=et2b2, mais nous tenons à parler au nom*socio=rien de tous les Québécois*socio=us2c4, dont 20 p. 100 sont des anglophones*socio=us2c2. Or, nous savons tous que le peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3 n'est pas homogène*socio=uv17b. Nous savons tous, même si quelques irréductibles*socio=us11 feignent encore de ne pas l'admettre, qu'il se compose de deux nations*socio=us2a3. A quoi nous servirait-il de fermer les yeux*socio=rien sur cette *socio=rien réalité fondamentale *socio=nil qui s'appuie sur l'histoire*socio=us8a, sur la sociologie*socio=ec12 et sur le vouloir-vivre collectif*socio=us2b1? C'est peut-être devenu, pour certains, un exercice*socio=rien purement académique*socio=in2 que de se demander si l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 fut jadis le résultat d'un pacte*socio=et2; mais de toute façon*socio=rien, en ce qui concerne l'avenir*socio=us8c, il n'y a pas de doute possible: pour être valable*socio=rien, toute constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 devra désormais être le produit d'une entente*socio=et2 entre nos deux nations*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/60} Et je crois que c'est beaucoup mieux ainsi. La constitution*socio=et2 qui en sortira sera d'abord*socio=rien une oeuvre authentiquement canadienne*socio=us2c3. Pour la première fois*socio=rien de notre histoire*socio=us8a, nous aurons une constitution*socio=et2 entièrement faite au Canada*socio=us7b1, par les Canadiens*socio=us2c3 et pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Cette constitution*socio=et2 nouvelle que nous nous donnerons nous-mêmes aura de plus l'avantage d'être conforme aux réalités*socio=rien et aux besoins*socio=rien d'aujourd'hui*socio=us8b. Nous vivons à une époque*socio=us8b où tout évolue avec une extrême rapidité*socio=rien, à tel point que la plupart*socio=rien des grandes*socio=rien institutions*socio=in8 humaines*socio=rien ont entrepris, en ces dernières années*socio=rien, de se repenser et de se redéfinir en fonction*socio=rien des conditions*socio=et7a nouvelles. Dans ce contexte*socio=rien, nous demeurons l'un des rares*socio=rien pays*socio=us7a1 au monde qui n'ait pas refait*socio=rien sa constitution*socio=et2, et je connais peu d'exemples*socio=rien de pays*socio=us7a1 qui, devenus indépendants, tiennent à conserver la constitution*socio=et2 qui leur avait été octroyée au temps*socio=us8a où ils étaient encore des colonies*socio=et1. Rédigée en termes*socio=rien contemporains*socio=us8b, pour répondre à des préoccupations*socio=rien d'aujourd'hui*socio=us8b, notre constitution*socio=et2 aura aussi une *socio=rien meilleure chance *socio=nil d'être claire. Celle de 1867 reposait en quelque sorte*socio=rien sur un malentendu*socio=us11 fondamental*socio=rien. Nos deux communautés*socio=us2b1 culturelles*socio=in8 n'ont jamais été d'accord sur l'interprétation*socio=et2c à donner à certaines de ses dispositions*socio=et2c essentielles*socio=rien ou à certains de ses silences, ce qui a provoqué d'innombrables*socio=rien conflits*socio=us11, à peu près stériles*socio=rien d'ailleurs, puisqu'après un siècle*socio=us8a de discussions*socio=et2c, de litiges*socio=us11 et de frustrations*socio=us11 de toutes sortes*socio=rien, nous en sommes encore à nous demander quels en étaient la nature*socio=rien et l'esprit*socio=rien. Ainsi, ce n'est pas sans étonnement*socio=rien que les Canadiens*socio=us2c3 francophones*socio=us2c1 apprennent, après cent ans*socio=rien de Confédération*socio=et2, que l'on se propose maintenant de reconnaître le français*socio=us6 comme langue_officielle*socio=us6, car ils avaient toujours pris pour acquis que nos deux langues*socio=us6 étaient officielles*socio=et0 au Canada*socio=us7b1. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que nous puissions nous quereller encore pendant un autre siècle*socio=us8 sur le sens et la portée de notre constitution*socio=et2. Nous avons besoin*socio=rien de toutes nos énergies*socio=rien et de toutes nos ressources*socio=rien pour accomplir, notamment dans le domaine*socio=rien économique*socio=ec0, des tâches absolument urgentes*socio=rien dont dépend le bien-être*socio=uv28 de tous les Canadiens*socio=us2c3. C'est pourquoi il nous faut une constitution*socio=et2 qui soit *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/62} génératrice d'harmonie*socio=uv17b et non plus de mésentente*socio=us11; une constitution*socio=et2 qui ose appeler les choses*socio=rien par leur nom*socio=rien et aborder directement les problèmes*socio=rien plutôt que de les contourner; une constitution*socio=et2 écrite comme doivent l'être toutes les constitutions*socio=et2 fédérales*socio=et2b1; une constitution*socio=et2 qui comporte son propre mécanisme_d'_amendement*socio=et2c2, tout en étant suffisamment rigide*socio=rien pour n'être pas constamment remise en question*socio=rien; une constitution*socio=et2 qui soit interprétée en dernier ressort*socio=et2a1 par un tribunal*socio=in4 formé de façon*socio=rien que personne ne soit tenté de mettre en doute son impartialité*socio=uv13. Pour être réaliste, cette constitution*socio=et2 devra en outre être conçue comme le principe*socio=rien organisateur non seulement du Canada*socio=us7b1 à dix, mais aussi du Canada*socio=us7b1 à deux. Qu'à l'égard*socio=rien de certains problèmes*socio=rien, il continue d'y avoir dix provinces*socio=et2b2 juridiquement égales*socio=uv12, malgré leurs disparités*socio=us11 géographiques*socio=us7 et démographiques*socio=us5, nous n'y avons aucune objection*socio=us11; mais par ailleurs, nous ne voyons pas pourquoi la même constitution*socio=et2 ne consacrerait pas aussi, dans les faits comme dans les textes*socio=rien, l'égalité*socio=uv12 juridique*socio=uv31 de nos deux communautés*socio=us2b1 culturelles*socio=in8, malgré leur inégalité*socio=uv12 numérique*socio=rien. Elle devra donc tenir compte de ce que la Commission_Laurendeau-dunton*socio=et1 et le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 lui-même ont très justement appelé "la dimension*socio=rien politique*socio=et0 de l'égalité*socio=uv12 culturelle*socio=in8". Il ne suffit pas en effet*socio=rien d'étendre l'usage*socio=rien du français*socio=us6 dans les institutions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1 et de reconnaître aux minorités*socio=us2a5 françaises*socio=us2c1 des autres provinces*socio=et2b2 des droits_collectifs*socio=uv31 comparables*socio=rien à ceux dont bénéficient déjà les anglophones*socio=us2c2 du Québec*socio=us7b2; ce n'est là qu'une *socio=rien solution partielle.*socio=nil *socio=nil Il faut surtout que les Canadiens_français*socio=us2c1, s'appuyant sur leur *socio=rien situation majoritaire au*socio=nil Québec*socio=us7b2, *socio=nil puissent s'y donner des cadres, des institutions*socio=et1, un milieu*socio=rien qui soient parfaitement accordés à leur culture*socio=in8 et à leurs aspirations*socio=uv32. D'ailleurs, la Commission_Laurendeau-dunton*socio=et1 a très clairement marqué cette nécessité dans l'Introduction*socio=rien générale qui précède le Livre Premier de son rapport*socio=et2c. Cette Introduction*socio=rien générale est un document*socio=rien d'importance*socio=rien majeure qui projette une singulière clarté*socio=rien sur le noeud*socio=rien même du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 canadien*socio=us2c3. C'est pourquoi nous en citons textuellement, dans notre mémoire*socio=et2c, plusieurs paragraphes*socio=rien dont je détache tout de suite*socio=rien quelques passages*socio=ec6 au sujet de "l'aspect*socio=rien collectif*socio=us2b1 de la notion*socio=rien d'égalité*socio=uv12". Il s'agit ici, disent tous les commissaires*socio=et5, et je cite: "... du degré*socio=rien d'autodétermination*socio=et2d dont dispose une société*socio=us2b1 par rapport*socio=et2c à l'autre, ... de la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/64} maîtrise*socio=et7 plus ou moins complète de chacune sur le ou les gouvernements*socio=et1 qui la régissent. C'est ici que se situe la discussion*socio=et2c du cadre constitutionnel*socio=et2 dans lequel chacune des deux sociétés*socio=us2b1 peut vivre*socio=rien ou aspirer à vivre*socio=rien...". "La minorité*socio=us2a5, du moment*socio=rien que sa vie*socio=rien collective*socio=us2b1 lui apparaît comme un tout, peut fort bien en vouloir*socio=rien la maîtrise*socio=et7 et regarder au-delà des libertés*socio=uv11 culturelles*socio=in8. Elle pose alors la question*socio=rien de son statut*socio=et2a1 politique*socio=et0. Elle sent que son avenir*socio=us8c et le progrès*socio=uv2 de sa culture*socio=in8 ont quelque chose*socio=rien de précaire*socio=uv15 et, peut-être, de limité dans un cadre politique*socio=et0 dominé par une majorité*socio=rien constituée par l'autre groupe: par suite*socio=rien, elle tend vers une autonomie*socio=et2d constitutionnelle*socio=et2 plus grande*socio=rien. Cette autonomie*socio=et2d, elle la désire idéalement pour l'ensemble de la communauté*socio=us2, mais faute de pouvoir réaliser cet objectif*socio=uv20, la minorité*socio=us2a5 peut vouloir*socio=rien concentrer son effort*socio=uv16 sur un cadre politique*socio=et0 plus restreint, mais dans lequel elle est majoritaire*socio=rien". "Cette façon*socio=rien de voir, si fortement contestée par certains, est très profondément ancrée au Québec*socio=us7b2. Elle a même été, ces dernières années*socio=rien, à l'origine des manifestations*socio=rien les plus spectaculaires*socio=rien, sinon les plus graves*socio=rien, de la crise*socio=us11 observée au Canada*socio=us7b1. L'ignorer dans le présent*socio=us8b rapport*socio=et2c serait non seulement une erreur*socio=rien; ce serait à la fois*socio=rien risquer de n'être pas entendu au Québec*socio=us7b2 et renoncer à faire prendre conscience*socio=rien au Canada*socio=us7b1 anglophone*socio=us2c2 d'un élément*socio=rien particulièrement sérieux de la situation*socio=rien actuelle*socio=us8b". On ne peut s'attendre, compte tenu des enseignements*socio=in2 de notre histoire*socio=us8a, que les Canadiens_français*socio=us2c1 du Québec*socio=us7b2, qui forment 83 % de la population*socio=us5 francophone*socio=us6 du Canada*socio=us7b1, confient la direction*socio=et7 de leur vie*socio=rien sociale*socio=us0 et culturelle*socio=in8 à un gouvernement*socio=et2b1 où leurs mandataires*socio=et6 sont en minorité*socio=rien et soumis par surcroît*socio=rien au jeu*socio=rien de la responsabilité*socio=uv16 ministérielle*socio=et1 et de la discipline*socio=uv16 de parti*socio=in1. Ils veulent certes d'un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 pour s'occuper de problèmes*socio=rien communs aux deux communautés*socio=us2b1, ou de questions*socio=rien qui ne mettent pas en cause les particularismes*socio=uv34 culturels*socio=in8 ou sociologiques*socio=in8; mais c'est au Québec*socio=us7b2 qu'ils veulent spontanément situer le centre des décisions*socio=et7 dès qu'il s'agit d'établir les conditions*socio=rien nécessaires au *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/66} développement*socio=uv2 de leur personnalité*socio=uv24 et de leur dynamisme*socio=uv27a propre. L'égalité*socio=uv12 est du reste à ce prix*socio=rien, car comment pourraitil y avoir égalité*socio=uv12 entre deux communautés*socio=us2b1 culturelles*socio=in8 dont l'une dépendrait du bon vouloir*socio=rien de l'autre pour sa survie*socio=rien et son épanouissement*socio=uv2? En d'autres termes*socio=rien, si le Québec*socio=us7b2 est une province*socio=et2b2 comme les autres en ce qui concerne le Canada*socio=us7b1 à dix, il n'en est pas de même en ce qui concerne le Canada*socio=us7b1 à deux. Comme foyer*socio=rien principal et point d'appui*socio=rien de la nation*socio=us2a3 canadienne-française*socio=us2c1, il assume forcément des responsabilités*socio=et2a1 qui lui sont particulières, et il va de soi que ses pouvoirs*socio=et2a1 doivent être proportionnés à ses responsabilités. Est-ce à dire qu'il faille donner au Québec*socio=us7b2 un statut*socio=rien juridique*socio=et2a1 différent de celui des autres provinces*socio=et2b2? Une telle formule*socio=et2c2 n'est pas en soi incompatible avec le fédéralisme*socio=et2, dont c'est justement le trait essentiel d'être assez souple*socio=uv33 pour s'adapter à toutes les situations*socio=rien; mais nous sommes conscients des difficultés*socio=rien qu'elle soulève et des méprises auxquelles elle pourrait donner lieu*socio=rien. C'est pourquoi, sans rejeter à priori toute autre formule*socio=et2c2 susceptible*socio=rien de procurer à nos deux communautés*socio=us2b1 les libertés*socio=uv11 qui leur sont essentielles*socio=rien, nous avons déjà marqué notre préférence*socio=rien pour une constitution*socio=et2 suffisamment décentralisée pour tenir compte de la situation*socio=rien propre au Québec*socio=us7b2, sans toutefois empêcher les autres provinces*socio=et2b2 de confier au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, ou d'exercer conjointement avec lui, les fonctions*socio=et2a1 qu'elles ne désirent pas assumer seules. Il va de soi qu'un mécanisme*socio=et7a nouveau devrait être chargé d'ajuster équitablement les revenus*socio=rien fiscaux*socio=et2a2 aux responsabilités*socio=et2a1 de chaque gouvernement*socio=et1. Pareil régime*socio=et0, nous en sommes convaincus, laisserait à Ottawa*socio=et2b1 toute l'autorité*socio=et2a1 nécessaire pour lui permettre de bien remplir son rôle*socio=rien à l'avantage du Canada*socio=us7b1 dans son ensemble, surtout si la nouvelle constitution*socio=et2 s'appliquait à renforcer le principe*socio=rien de participation*socio=et2c en même temps*socio=rien que le principe*socio=rien d'autonomie*socio=et2d. On sait que ce sont là les deux *socio=rien lois fondamentales *socio=nil de tout fédéralisme*socio=et2 bien compris. Le principe*socio=rien d'autonomie*socio=et2d veut que les États*socio=et0 membres d'une fédération*socio=et2 tiennent leurs pouvoirs*socio=et2a1 législatifs*socio=et1 et fiscaux*socio=et2a2 de la constitution*socio=et2 elle-même et non pas de l'État*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Entre les deux ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1, il doit y avoir des rapports*socio=rien de coopération*socio=uv4 et non pas de subordination*socio=uv1. J'ai l'impression*socio=rien très nette qu'en certains milieux*socio=rien, on ne fait pas suffisamment confiance*socio=rien aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/68} Ceux-ci ont en général des racines historiques*socio=us8a et populaires*socio=us2a1 qui remontent très loin dans le passé*socio=us8a, beaucoup plus loin dans certains cas*socio=rien que la Confédération*socio=et2 elle-même. La population*socio=us5 continue de s'identifier spontanément à eux. Ils sont très bien situés pour résoudre, avec imagination*socio=rien et réalisme*socio=rien, les *socio=rien problèmes nouveaux *socio=nil dus à l'évolution*socio=et7a de la société*socio=us2b1 contemporaine*socio=us8b. C'est pourquoi nous croyons qu'au Canada*socio=us7b1, comme dans la plupart*socio=rien des autres fédérations*socio=et2 du monde, on ne devrait pas craindre d'attribuer les pouvoirs*socio=et2a1 résiduaires*socio=rien aux provinces*socio=et2b2. Quant au principe*socio=rien de participation*socio=et2c, il exige que les États*socio=et0 membres collaborent au processus*socio=et7a des décisions*socio=rien prises par l'autorité*socio=et2a1 fédérale*socio=et2b1. Ce qui implique que l'un des organes*socio=et1 de cette autorité*socio=et2a1 soit une *socio=rien émanation directe des*socio=nil États*socio=et0 *socio=nil fédérés. Normalement, c'est le Sénat*socio=et1 qui devrait remplir ce rôle*socio=rien. En renforçant le principe*socio=rien de participation*socio=et2c, on renforcerait du même coup*socio=rien le prestige*socio=uv21 et l'autorité*socio=et2a1 du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. Si je n'ai pas encore parlé d'une déclaration_des_droits_fondamentaux*socio=et2c4, ce n'est pas parce que nous en contestons l'importance*socio=rien, mais parce que, à notre avis, c'est une question*socio=rien qu'on ne saurait logiquement isoler de l'ensemble du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2. Il faut aussi faire une distinction*socio=rien très nette entre les droits_personnels*socio=uv31 et les droits_collectifs*socio=uv31. Les premiers ne peuvent pas se séparer des droits*socio=uv31 civils*socio=uv7 et doivent en conséquence*socio=rien relever de la compétence*socio=et2a1 provinciale*socio=et2b2. Nous somme à élaborer un projet*socio=rien de charte_ des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 que nous incorporerons, à la prochaine session*socio=et1, je l'espère, à la constitution*socio=et2 interne du Québec*socio=us7b2. Quant aux droits_collectifs*socio=uv31, nous voulons bien qu'ils soient proclamés et garantis dans la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3, mais nous croyons qu'il est encore plus urgent et plus efficace*socio=uv33 de les incarner dans nos institutions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1 et provinciales*socio=et2b2. C'est ce que le Québec*socio=us7b2, pour sa part, a toujours fait. Il n'a jamais cherché à interpréter d'une *socio=rien façon restrictive *socio=nil les articles 93 et 133 de la constitution*socio=et2. Il n'a pas attendu l'adoption*socio=et2c d'une charte_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 pour établir chez lui l'égalité*socio=uv12 de nos deux communautés*socio=us2b1 culturelles*socio=in8. La Commission_Laurendeau-dunton*socio=et1 lui en rend d'ailleurs le témoignage*socio=in0 à plusieurs reprises dans son rapport*socio=et2c. On peut difficilement imaginer un plus grand degré*socio=rien de liberté*socio=uv11 et d'autodétermination*socio=uv11a que celui dont a toujours joui la minorité*socio=us2a5 anglophone*socio=us2c2 du Québec*socio=us7b2. Et nous entendons bien qu'il en soit ainsi à l'avenir*socio=us8c. Nous serions extrêmement heureux*socio=uv19 que le même *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/70} traitement*socio=rien soit désormais accordé aux minorités*socio=us2a5 françaises des autres parties du pays*socio=us7a1. Par ailleurs, je tiens à répéter que nous n'avons jamais songé à imposer le français*socio=us6 aux Canadiens*socio=us2c3 des autres provinces*socio=et2b2 qui n'en ont pas besoin*socio=rien. Nous sommes tout à fait d'accord avec la Commission_Laurendeau-dunton*socio=et1 pour dire que, dans un pays*socio=us7a1 comme le nôtre, ce sont les administrations*socio=et0 et les services*socio=rien publics*socio=et0 qui doivent être bilingues*socio=us6, partout où coexistent en nombre suffisant des Canadiens*socio=us2c3 de l'une et l'autre cultures*socio=in8. Et si les institutions*socio=et1 ont le devoir*socio=uv16 d'être bilingues*socio=us6, c'est justement pour préserver le droit*socio=uv31 qu'ont normalement les citoyens*socio=us2a1 de servir leur pays*socio=us7a1 et d'être servis dans leur propre langue*socio=us6. Certains ont déjà parié sur notre impuissance*socio=rien à nous entendre. Allons-nous leur procurer la carte*socio=rien qui manque à leur jeu*socio=rien, soit l'aveu*socio=rien ou le constat*socio=rien de notre échec*socio=rien? D'autres, pour des raisons*socio=rien tout à fait différentes*socio=rien, misent également sur notre insuccès*socio=rien. Ce sont ceux qui pensent que les problèmes*socio=rien se régleront d'eux-mêmes à condition*socio=rien de les nier; qu'il suffira d'un *socio=rien léger replâtrage, *socio=nil relevé ici et là d'un vernis de bilinguisme*socio=us6, pour contenter tout le monde, et qu'à force de parler d'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, on finira bien par faire disparaître la dualité*socio=uv34 canadienne*socio=us2c3. Qu'on ne se fasse pas d'illusion*socio=rien: au Canada*socio=us7b1, le déplacement*socio=rien du facteur*socio=rien de subordination*socio=uv1 ne changerait rien au problème*socio=rien de base. Pour être plus précis, disons que la disparition*socio=rien de la subordination*socio=uv1 à un autre pays*socio=us7a1 n'élimine pas du même coup*socio=rien le danger*socio=rien que représenterait la subordination à un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 qui revendiquerait le droit*socio=et2a1 à l'hégémonie*socio=us11 politique*socio=et0. Quand même on le répéterait à l'infini, on ne fera croire à personne, du moins pas à mes compatriotes*socio=us2 du Québec*socio=us7b2 qui y sont depuis plus de 300 ans*socio=rien, que le Canada*socio=us7b1 a commencé en 1867. On ne fera croire à personne que les constitutions*socio=et2 sont immuables*socio=uv15. On ne fera croire à personne que les constitutions*socio=et2 ne peuvent être changées. Nous en sommes à notre quatrième depuis deux siècles*socio=us8; pourquoi serait-il impossible d'en rédiger une cinquième? Pourquoi les Canadiens*socio=us2c3 seraient-ils incapables de faire ce qu'ont réussi tant d'autres pays*socio=us7a1, dont plusieurs sont infiniment plus complexes que le Canada*socio=us7b1? Je suis de ceux qui croient que les Canadiens*socio=us2c3 ont suffisamment de lucidité*socio=uv27a, de coeur*socio=uv27a et de volonté*socio=uv16 pour trouver *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/72} dans la solidarité*socio=uv17c et l'égalité*socio=uv12, la solution*socio=rien de leurs problèmes*socio=rien et la clé*socio=rien de leur avenir*socio=us8c. En somme, le Québec*socio=et2b2 soumet: (1) Que le temps*socio=rien est venu pour notre pays*socio=us7a1 de se donner une constitution*socio=et2 entièrement canadienne*socio=us2c3, faite au Canada*socio=us7b1 par les Canadiens*socio=us2c3 et pour tous les Canadiens*socio=us2c3; (2) Que cette constitution*socio=et2, de même que tous les changements*socio=et2c qui pourraient y être apportés, devront désormais être élaborés et promulgués au nom*socio=rien du peuple*socio=us2a1 souverain*socio=et1, sans recourir au Parlement*socio=et1 d'un autre pays*socio=us7a1; (3) Que cette constitution*socio=et2 ne doit pas avoir uniquement pour objet*socio=rien de fédérer des territoires*socio=us7b3, mais aussi d'associer dans l'égalité*socio=uv12 deux communautés*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6 et culturelles*socio=in8, deux peuples_fondateurs*socio=us2, deux sociétés*socio=us2b1, en d'autres termes*socio=rien, deux nations*socio=us2a3 au sens sociologique*socio=ec12 du terme*socio=rien; (4) Qu'il n'est aucunement nécessaire de détruire le Canada*socio=us7b1 à dix pour faire le Canada*socio=us7b1 à deux, mais qu'il est devenu indispensable et urgent de faire le Canada*socio=us7b1 à deux pour maintenir le Canada*socio=us7b1 à dix; (5) Que le Livre Premier du rapport*socio=et2c de la Commission_Laurendeaudunton*socio=et1 sur les langues_ officielles*socio=us6, ainsi que les autres livres qui seront publiés plus tard, devront être considérés à la lumière*socio=rien des faits et des principes*socio=rien énoncés dans l'Introduction*socio=rien générale du même rapport*socio=et2c qui en constitue d'après nous la partie la plus significative*socio=rien; (6) Qu'en particulier, l'égalité*socio=uv12 à établir entre nos deux communautés*socio=us2b1 culturelles*socio=in8 ne dépend pas seulement d'une extension*socio=rien territoriale*socio=us7 du bilinguisme*socio=us6, mais plus encore d'une extension*socio=rien des compétences*socio=et2a1 du Québec, principal foyer*socio=rien de la nation*socio=us2a3 canadienne-française*socio=us2c1; (7) Qu'on n'aura donc pas abordé d'une *socio=rien façon concrète *socio=nil et réaliste le noeud*socio=rien du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 canadien*socio=us2c3 tant qu'on n'aura *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/74} pas entrepris l'étude*socio=rien d'un nouveau partage des compétences*socio=et2a1 entre les deux ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1; (8) Qu'une façon*socio=rien constructive*socio=uv2 de procéder à l'examen*socio=rien de ce partage des compétences*socio=et2a1 serait de commencer par des domaines*socio=rien qui sont d'une urgente*socio=rien actualité*socio=us8b: la sécurité*socio=uv15 sociale*socio=us0, les relations*socio=et2c avec les autres pays*socio=us7a1 et avec les *socio=rien organismes internationaux, les*socio=nil instruments d'éducation*socio=in2 *socio=nil et de culture*socio=in8, ainsi que les doctrines*socio=rien et *socio=rien formules diverses *socio=nil tendant à attribuer à l'État_fédéral*socio=et2b1 des pouvoirs*socio=et2a1 indéfiniment extensibles*socio=rien; (9) Que la question*socio=rien des droits_fondamentaux*socio=et2c4 est intimement liée à l'ensemble du problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 et qu'aucune décision*socio=rien ne saurait être prise à ce sujet avant qu'on ne se soit entendu sur certaines réformes de base, en particulier sur la création*socio=rien d'un véritable*socio=rien tribunal*socio=in4 constitutionnel*socio=et2; (10) Qu'en conséquence*socio=rien, le pas suivant devrait être l'institution*socio=et1 de commissions*socio=et1 fédérales-provinciales*socio=et2c siégeant simultanément, par les soins*socio=in9 d'un secrétariat*socio=et1 conjoint*socio=et2a1 à mettre sur pied*socio=rien sans délai*socio=rien, travaillant en coopération*socio=uv4 avec le comité_interprovincial*socio=et2c formé à la conférence*socio=et2c de Toronto*socio=us7b8, et dont le travail*socio=rien pourrait être réparti entre cinq sujets principaux: 1º, Les langues_ officielles*socio=us6 et les droits_fondamentaux*socio=et2c4; 2º, La répartition*socio=rien des compétences*socio=et2a1; 3º, La réforme du Sénat*socio=et1, de la Cour_suprême*socio=et2c5 et des autres institutions*socio=et1 liées au système_fédératif*socio=et2; 4º, Les incidences*socio=rien fiscales*socio=et2a2 et les inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2; 5º, La procédure_d'_amendement*socio=et2c2 et les dispositions*socio=et2c transitoires*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/76} Le Québec*socio=et2b2 est conscient de la complexité*socio=rien de la tâche à entreprendre. Il s'agit d'inventer dans une large mesure et de construire un nouveau type de pays*socio=us7a1. Cette tâche ne saurait s'accomplir en quelques semaines*socio=rien, ni même en quelques mois*socio=rien. Encore faut-il se rappeler que le temps*socio=us8 ne joue plus en faveur*socio=rien du Canada*socio=us7b1 d'aujourd'hui*socio=us8b. Le Canada*socio=us7b1 de demain*socio=us8c, c'est pour les jeunes*socio=us4 que nous voulons le construire. Nous ne sommes pas ici, nous du Québec*socio=et2b2, pour régler des vieux*socio=us4 comptes, mais pour préparer l'avenir*socio=us8c, et tant qu'il y aura de l'action*socio=rien, il y a de l'espoir*socio=uv23. Si nous ne pouvons nous entendre maintenant, pourrions-nous nous accorder après une séparation*socio=et2d? Poser la question*socio=rien, c'est y répondre. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, pour que personne à la télévision*socio=in8b n'ait de doute sur qui est le coupable*socio=in4, je voudrais bien relever, moi, l'enseigne "Le Canada*socio=us7b1" qui a été renversée tantôt, je ne sais par qui, et j'aimerais la relever dans une nouvelle constitution*socio=et2. *locuteur=ne-smith Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est heureuse*socio=uv19 de prendre part à cette conférence*socio=et2c; elle fera tout en son pouvoir pour en assurer le succès*socio=rien. Nous convenons que le Canada*socio=us7b1 traverse en ce moment*socio=rien une crise*socio=us11. Nous convenons aussi que la façon*socio=rien dont nous y ferons face*socio=rien, les mesures*socio=et0 que nous adopterons pour y parer, engageront notre avenir*socio=us8c tout entier. Il faut que nous regardions ces problèmes*socio=rien en face*socio=rien, que nous abordions la réalité*socio=rien telle qu'elle est. Il faut que nous reconnaissions, tous, sans exception*socio=rien, ce qui peut être inacceptable*socio=rien ou provocant*socio=rien pour les autres, aussi bien que les choses*socio=rien qui nous apparaissent à nous nécessaires ou désirables*socio=rien. La Conférence*socio=et2c sur la confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c tenue au mois*socio=rien de novembre*socio=rien dernier à Toronto*socio=us7b8, a été un bon début*socio=rien. Qu'il me soit permis de féliciter le premier_ministre*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3 du courage*socio=uv27a et de l'imagination*socio=rien dont il a fait preuve*socio=rien en la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/78} convoquant, de même que des *socio=rien talents diplomatiques *socio=nil dont il a fait preuve*socio=rien en la conduisant à une heureuse*socio=uv19 conclusion*socio=rien. Nous espérons que la présente conférence*socio=et2c nous rapprochera d'une *socio=rien solution définitive.*socio=nil *socio=nil Je voudrais aussi, à ce stade*socio=rien, signaler le fait que l'excellente*socio=rien analyse du point de vue de Québec*socio=et2b2, présentée à la conférence*socio=et2c de Toronto*socio=us7b8 par le premier_ministre*socio=et6 du Québec*socio=us7b2, a donné à tous ceux qui l'ont examinée l'opportunité*socio=rien de comprendre beaucoup mieux l'état*socio=rien de la question*socio=rien. Elle constitue certainement une contribution*socio=rien très utile. A la conférence*socio=et2c de Toronto*socio=us7b8, on a semblé reconnaître que bien qu'il existe des problèmes*socio=rien canadiens*socio=us2c3 extrêmement nombreux*socio=rien, les plus importants*socio=rien, ceux qui nous divisent le plus, intéressent la langue*socio=us6 et la culture*socio=in8, et les inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0 régionales*socio=us7a2. Je vous remercie, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, d'avoir bien voulu inscrire à l'ordre_du_jour*socio=et2c, et ce à la demande de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, la question*socio=rien des inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0 régionales*socio=us7a2. Si je ne m'étends pas là-dessus dans ma déclaration*socio=et2c préliminaire, c'est seulement que j'entends revenir à fond*socio=ec0 sur la question*socio=rien, lorsque nous en serons rendus à cet article de l'ordre_ du_jour*socio=et2c. C'est une question*socio=rien qui revêt à nos yeux*socio=rien une importance*socio=rien capitale. Assurer à tous les Canadiens*socio=us2c3, partout au Canada*socio=us7b1, des normes satisfaisantes*socio=rien, du point de vue du niveau_de_vie*socio=us0 ou de celui des services*socio=rien publics*socio=et0, nous semble tout au moins aussi important et fondamental*socio=rien que n'importe lequel de nos autres problèmes*socio=rien. Nous pourrions peut-être, il me semble, aborder l'examen*socio=rien de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 en nous attachant à certaines des circonstances*socio=rien dans lesquelles nous, Canadiens*socio=us2c3, nous trouvons actuellement. Il serait peutêtre bon d'envisager nos problèmes*socio=rien à la lumière*socio=rien de tout ce qui peut constituer pour nous un motif*socio=rien de satisfaction*socio=rien. Le Canada*socio=us7b1 n'est ni pauvre*socio=us12 ni attardé. Son extension*socio=rien géographique*socio=us7 en fait l'un des plus grands*socio=rien pays*socio=us7a1 du monde. Ses ressources*socio=ec4 naturelles*socio=rien font de lui l'un des plus riches. Dans l'ensemble, les Canadiens*socio=us2c3 bénéficient d'un niveau_de_vie*socio=us0 qui n'est guère dépassé que par celui des États-unis*socio=us7b7, encore qu'il varie fort d'une région*socio=us7a2 à l'autre. Nous reviendrons sur cette question*socio=rien lorsque nous en serons rendus à cet article de l'ordre_du_jour*socio=et2c et que nous discuterons de la question*socio=rien des inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0. Notre peuple*socio=us2a1 est vigoureux*socio=rien, instruit*socio=in8a, industrialisé*socio=ec3, et il jouit d'une grande*socio=rien réputation*socio=in0 d'intégrité*socio=uv22 et d'équité*socio=uv13 aux yeux*socio=rien des nations*socio=us2a3 du monde. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/80} Le Canadien*socio=us2c3, où qu'il habite, jouit, à titre individuel, des libertés*socio=uv11 essentielles*socio=rien propres à faciliter son épanouissement*socio=uv2 et son progrès*socio=uv2. Dans la mesure où cette notion*socio=rien est valable*socio=rien aujourd'hui*socio=us8b, nous sommes protégés, de par la géographie*socio=ec12 et le voisinage*socio=rien d'une grande*socio=rien puissance*socio=et0 amie*socio=us11 au sud*socio=us7 de nos frontières*socio=us7, du risque d'attaque*socio=us11 et d'invasion*socio=us11 par les autres puissances*socio=et0. Notre sort peut, à juste titre, faire l'envie d'autres pays*socio=us7a1. Comment expliquer notre bonne fortune*socio=rien? Sans doute cela tient-il à des accidents*socio=in9 géographiques*socio=us7 ou historiques*socio=us8a et, à ce titre, nous n'y sommes pour rien. Ces accidents*socio=in9 ne constituent cependant qu'un cadre dont nous avons profité pour devenir un pays*socio=us7a1 grand et heureux*socio=uv19 dans toute l'acception*socio=rien de ces termes*socio=rien. Nous devons à l'imagination*socio=rien, au courage*socio=uv27a, à l'énergie*socio=uv27a et à l'esprit*socio=rien de sacrifice*socio=uv16 des Canadiens*socio=us2c3 d'origines ethniques*socio=us2b2 les plus diverses*socio=rien, d'être ce que nous sommes. Le présent*socio=us8b est un don*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3. L'avenir*socio=us8c sera celui de la bonne_volonté*socio=uv27a et de la résolution*socio=uv27a des Canadiens*socio=us2c3. Mais quel sera notre avenir*socio=us8c? Jetons un regard*socio=rien sur les autres pays*socio=us7a1. Songeons à leurs virtualités*socio=rien de croissance*socio=ec0 et de développement*socio=uv2. Regardons aussi le Canada*socio=us7b1 et ses chances*socio=rien d'avenir*socio=us8c. Existe-t-il, où que ce soit, un autre pays*socio=us7a1 plus riche de possibilités*socio=rien à cet égard*socio=rien? Existe-t-il un pays*socio=us7a1 où l'on puisse plus espérer retrouver les choses*socio=rien qui font de la vie*socio=rien quelque chose*socio=rien de valable*socio=rien, les *socio=rien choses essentielles?*socio=nil *socio=nil Assurément, il n'y en a pas. Mais virtualité*socio=rien n'est pas réalisation*socio=rien. Réaliserons-nous toutes nos possibilités*socio=rien? Cela dépendra des Canadiens*socio=us2c3 et de leurs attitudes*socio=rien. Nous le pourrons sans doute si nous le voulons, mais le voudrons-nous assez pour en payer le prix*socio=rien? Quel est ce prix*socio=rien? Songeons d'abord*socio=rien, et c'est peutêtre ce qu'il y a de plus important, au prix*socio=rien qu'il faut payer pour l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. Qui devra payer cette rançon*socio=rien? Pas quelques Canadiens*socio=us2c3 seulement, mais tous. Pas un seul groupe ethnique*socio=us2b2, mais tous. Dans un pays*socio=us7a1 d'une si *socio=rien grande variété géographique*socio=us7, *socio=nil où la population*socio=us5 est si variée, ne serait-il pas illusoire*socio=rien de songer que toutes les régions*socio=us7a2 et tous les groupes*socio=rien ethniques*socio=us2b2 puissent jamais se juger entièrement satisfaits? C'est ainsi que la rançon*socio=rien de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 sera le compromis*socio=et2c, les *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/82} accommodements*socio=et2c que chacun doit consentir dans la recherche en commun d'un style de *socio=rien vie acceptable *socio=nil pour tous. Si c'est cet esprit*socio=rien qui anime la conférence*socio=et2c, elle sera à *socio=rien coup sûr *socio=nil un pas important dans la *socio=rien voie difficile *socio=nil et longue que nous devons parcourir, à la recherche d'une *socio=rien solution grâce *socio=nil à laquelle le Canada*socio=us7b1 et les Canadiens*socio=us2c3 pourront réaliser leurs *socio=rien magnifiques possibilités d'avenir*socio=us8c.*socio=nil Quel*socio=nil dommage *socio=nil s'il en était autrement! Quant à nous, habitants*socio=us5 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, nous sommes disposes à accepter les conséquences*socio=rien que cet état*socio=rien d'esprit*socio=rien suppose. Nous sommes disposés à envisager les compromis*socio=et2c ou accommodements*socio=et2c éventuellement nécessaires au bien_commun*socio=uv32. Il faudra aussi que nous fassions comprendre clairement à tout le monde qu'il y a certaines choses*socio=rien que nous jugeons essentielles*socio=rien à l'existence*socio=rien du Canada*socio=us7b1 sous une forme qui puisse nous sembler valable*socio=rien. Assurément, d'autres auront d'autres avis quant aux valeurs*socio=rien qui sont essentielles*socio=rien. Mais lorsque tous les intéressés auront pu les cerner et les faire connaître, nous devrons, tous ensemble, nous attaquer à la tâche de composer les divergences*socio=us11 qui auront été ainsi définies. La solution*socio=rien de ces problèmes*socio=rien exige de nous tous la bonne_foi*socio=uv27a la plus entière*socio=rien. Tous, nous devons nous montrer disposés à des compromis*socio=et2c. La négociation*socio=et2c, le compromis*socio=et2c, tout cela doit être fondé sur la bonne_volonté*socio=uv27a, sur la compréhension*socio=uv27a réciproque*socio=uv4, sur le désir*socio=rien sincère*socio=uv27a de trouver des solutions*socio=rien permanentes. Nous sommes, pour notre part, prêts à examiner, dans cet esprit*socio=rien de bonne_volonté*socio=uv27a et de compréhension*socio=uv27a, ce que nos concitoyens*socio=us2a1 francophones*socio=us2c1 pensent que nous devrions faire au Canada*socio=us7b1. A notre avis, et il est possible que cela soit interprété différemment par d'autres, ces initiatives*socio=rien semblent se repartir sous trois grandes*socio=rien rubriques*socio=in8b. 1º, Les Canadiens*socio=us2c3 de *socio=us6 langue française, *socio=nil où qu'ils soient au Canada*socio=us7b1, doivent jouir des mêmes droits*socio=uv31 juridiques*socio=rien, en matière*socio=rien d'éducation*socio=in2 et de culture*socio=in8, qui sont reconnus aux anglophones*socio=us2c2 du Québec*socio=us7b2. 2º, Tous les Canadiens*socio=us2c3 doivent se sentir chez eux dans toutes les parties du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/84} 3º, Il y aurait lieu*socio=rien de modifier la constitution*socio=et2 de façon*socio=rien à accroître les droits*socio=et2a1 des provinces*socio=et2b2. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est disposée à accepter et à traduire dans la pratique le principe*socio=rien selon lequel les Canadiens*socio=us2c3 de *socio=us6 langue française *socio=nil doivent bénéficier des mêmes droits*socio=uv31 juridiques*socio=rien, en matière*socio=rien d'éducation*socio=in2 en français*socio=us6, que ceux dont bénéficient les minorités*socio=us2a5 canadiennes-anglaises*socio=us2c2 dans la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, quant au droit*socio=uv31 à l'éducation*socio=in2 en anglais*socio=us6. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 convient en principe*socio=rien du bien-fondé*socio=uv20 de l'idée selon laquelle tous les Canadiens*socio=us2c3 doivent se sentir chez eux partout au Canada*socio=us7b1. Mais en pratique, il faut dire que cela sera fatalement difficile*socio=rien et dispendieux*socio=ec0. Nous sommes disposés, néanmoins, à négocier de bonne_foi*socio=uv27a pour trouver à ce problème*socio=rien une solution*socio=rien pratique. En dernière analyse, cela sera peut-être en fonction*socio=rien de la réussite*socio=rien de nos programmes d'éducation*socio=in2. Quant aux changements*socio=et2c dans la répartition*socio=rien des attributions*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2, le point de vue de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est le suivant: 1º, Le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 doit rester suffisamment fort, du point de vue de la compétence*socio=et2a1 des ressources*socio=et2a2, pour assurer au Canada*socio=us7b1 un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort, tant à l'intérieur que vis-a-vis l'étranger. 2º, Sous réserve*socio=rien de ce qui précède, nous sommes disposes à envisager une nouvelle répartition*socio=rien des attributions*socio=et2a1 entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les provinces*socio=et2b2, quelles que soient les modalités*socio=et2c envisagées, à condition*socio=rien que cette constitution*socio=et2 modifiée puisse vraiment rendre les Canadiens*socio=us2c3 plus heureux*socio=uv19. Avec tout le respect*socio=uv21 que je vous dois, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous doutons que les propositions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 constituent la *socio=rien meilleure façon *socio=nil de procéder. En tout cas*socio=rien, nous n'y aurions pas songé nous-mêmes. Nous sommes néanmoins disposés à engager un dialogue de bonne_foi*socio=uv27a sur cette base. Une observation*socio=rien en ce qui concerne la constitution*socio=et2 en général: nous croyons que la constitution*socio=et2 d'un pays*socio=us7a1, quel *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/86} qu'il soit, doit être telle qu'elle donne à tous ses ressortissants*socio=us5 la *socio=rien meilleure chance de*socio=nil vivre une*socio=nil vie pleine et*socio=nil satisfaisante.*socio=nil *socio=nil Elle doit être conforme aux besoins*socio=uv26 du pays*socio=us7a1 et de sa population*socio=us5. Exprimons la chose*socio=rien autrement: le pays*socio=us7a1 est tout de même plus important que la constitution*socio=et2. Donc, si notre constitution*socio=et2 ne répond plus aux besoins*socio=uv26 du Canada*socio=us7b1 et des Canadiens*socio=us2c3, il s'agira pour nous de rechercher ensemble les façons*socio=rien de la modifier et de l'améliorer. Pour notre part, nous sommes disposés à tenter cette recherche. Répétons, cependant que nous sommes persuadés que le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 doit être suffisamment fort pour gouverner effectivement, dans l'intérêt*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Un mot*socio=rien maintenant du patriotisme*socio=us2a3, mot*socio=rien qui semble peutêtre un peu démodé à certains, de l'amour*socio=uv18 de la patrie*socio=us2a3. Bien des Canadiens*socio=us2c3, la plupart*socio=rien sans doute, hésitent parfois à exprimer leurs émotions*socio=rien profondes, et il m'est difficile*socio=rien d'exprimer en des *socio=rien mots satisfaisants les*socio=nil sentiments *socio=nil que j'ai pour mon pays*socio=us7a1. Comme les autres Canadiens*socio=us2c3, cependant, je m'y sens chez moi. C'est ma patrie*socio=us2a3. Je suis fier d'être Canadien*socio=us2c3. La plupart*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3, je pense, partagent mon avis, mais pour une raison*socio=rien ou pour une autre, nous ne semblons pas être parvenus à créer chez nous un sens patriotique*socio=us2a3 au coeur*socio=rien même de notre vie*socio=rien nationale*socio=us2a3. Il y a des pays*socio=us7a1, pourtant, qui ont moins raison*socio=rien d'être fiers de ce qu'ils sont mais qui, au contraire, ont un patriotisme*socio=us2a3 très développé. Mais ce patriotisme*socio=us2a3, cet amour*socio=uv18 de la patrie*socio=us2a3, ne tient ni à la Constitution*socio=et2, ni à d'autres textes*socio=rien. C'est une émotion*socio=rien née de bien des *socio=rien circonstances diverses, *socio=nil qui unit les citoyens*socio=us2a1 d'un pays*socio=us7a1. Il arrive même que ce soit le seul et *socio=rien unique élément de*socio=nil cohésion*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 *socio=nil durant les époques*socio=us8 difficiles*socio=rien. J'ose exprimer ici l'espoir*socio=uv23 que l'amour*socio=uv18 du pays*socio=us7a1 et la foi*socio=uv27a en la grandeur*socio=uv21 de son avenir*socio=us8c, sera peut-être l'élément*socio=rien le plus important lorsqu'il s'agira pour nous de trouver la solution*socio=rien aux problèmes*socio=rien qui se posent actuellement. Depuis un an*socio=rien, nous avons commencé à faire comprendre à notre peuple*socio=us2a1 ce qu'est, dans son unité*socio=uv17b, notre pays*socio=us7a1. Nous devons poursuivre cet effort*socio=uv16 et nous devons convaincre notre peuple*socio=us2a1 tout entier, que nous sommes un pays*socio=us7a1, et non pas seulement un *socio=rien assemblage disparate de*socio=nil régions*socio=us7a2 géographiques.*socio=nil *socio=nil Qu'il me soit permis de dire ici que toutes les provinces*socio=et2b2 pourraient certainement faire la part plus large au canadianisme*socio=et2d dans leurs programmes scolaires*socio=in2. Il est certain que les problèmes*socio=rien qui nous occupent aujourd'hui*socio=us8b se poseront *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/88} désormais avec moins d'acuité*socio=rien, pour peu que les enfants*socio=in6 canadiens*socio=us2c3 soient conscients de la belle diversité*socio=uv34, de la richesse*socio=uv34 des cultures*socio=in8, de l'histoire*socio=us8a et des *socio=rien réalisations magnifiques *socio=nil de tous les Canadiens*socio=us2c3. Je termine en répétant que le Canada*socio=us7b1 a d'immense*socio=rien possibilités*socio=rien d'avenir*socio=us8c. Les réaliserons-nous? Cela dépendra des Canadiens*socio=us2c3 et de leurs attitudes*socio=rien. Nous le croyons, à condition*socio=rien toutefois que le Canada*socio=us7b1 reste uni*socio=uv17b, résolu*socio=uv27a, vigoureux*socio=rien, prêt à donner à tout son peuple*socio=us2a1 un sens de participation*socio=(et2c,uv5) entière*socio=rien, de bonheur*socio=uv19 et de fierté*socio=rien. Un tel Canada*socio=us7b1 nous semble mériter les accommodements*socio=et2c et compromis*socio=et2c qu'il faudra lui consentir, accommodements*socio=et2c et compromis*socio=et2c qui devront être consentis, je veux insister sur ceci, par nous tous. C'est ainsi qu'il ne faut pas craindre de rechercher le prix*socio=rien qu'il faut payer et qu'il ne faut pas craindre de s'en acquitter. Nous, et ceux qui nous succéderont, verrons que c'est la *socio=rien meilleure chose *socio=nil que nous ayons jamais pu faire. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/90} *locuteur=nb-robic Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous avons tous déjà entendu, et ce sera souvent répète ici, que cette rencontre est un point de ralliement*socio=uv17b dans l'histoire*socio=us8a de notre fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Nous devons être conscients de notre histoire*socio=us8a. Cette conscience*socio=rien du chemin*socio=rien déjà parcouru nous aidera à mieux apprécier là où nous en sommes et l'avenir*socio=us8c qui peut être nôtre. Il n'est jamais facile*socio=rien de forger une communauté*socio=us2 politique*socio=et0 à partir de différences*socio=uv34 linguistiques*socio=us6, ethniques*socio=us2b2, religieuses*socio=in7 et de rivalités*socio=us11 historiques*socio=us8a. Dans le meilleur des mondes, anglophones*socio=us2c2 et francophones*socio=us2c1, catholiques*socio=in7 et protestants*socio=in7 éprouveraient des difficultés*socio=rien à fonder un peuple*socio=us2a2 commun*socio=uv17b. L'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1 est, en majeure partie, l'histoire*socio=us8a d'une recherche permanente des structures politiques*socio=et0 et d'un neutralisant des craintes et soupçons*socio=rien qui permettrait la création*socio=rien et l'épanouissement*socio=uv2 d'un État*socio=et0 moderne. J'aimerais souligner, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, que l'histoire*socio=us8a du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 est un parallèle fidèle*socio=uv17a de l'histoire*socio=us8a canadienne*socio=us2c3. Nous croyons pouvoir tirer des renseignements*socio=rien positifs de notre passé*socio=us8a. Le Canada*socio=us7b1, tout en traversant cette *socio=rien période difficile *socio=nil qu'est l'adolescence*socio=us4, a dû faire face*socio=rien à d'autres problèmes*socio=rien: les disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2, le *socio=rien cordon ombilical du*socio=nil colonialisme*socio=us11 *socio=nil et, surtout, l'omniprésence*socio=rien des États-unis*socio=us7b7 qui a rendu plus *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/92} difficile*socio=rien le développement*socio=uv2 de notre identité*socio=in8 nationale*socio=us2a3. Quelqu'un a déjà dit de notre système_fédéral*socio=et2 qu'il était né "sous le signe de la difficulté*socio=rien". Comment savoir où nous en sommes? Notre premier siècle*socio=us8a d'existence*socio=rien est une *socio=rien preuve impressionnante *socio=nil de la durabilité*socio=uv33 sociale*socio=us0, de la vigueur*socio=rien politique*socio=et0 et de la viabilité*socio=et7a constitutionnelle*socio=et2 du fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Pendant cent ans*socio=rien, nous avons vécu une expérience*socio=rien essentiellement réussie de coexistence*socio=uv34 culturelle*socio=in8 sous forme d'union_fédérale*socio=et2. Il serait à propos*socio=rien, maintenant, de faire le point et d'examiner dans une perspective "post-expo" le nouveau Canada*socio=us7b1 au moment*socio=rien où il entre dans son deuxième siècle*socio=us8b. Et, si nous voulons vraiment faire face*socio=rien à la réalité*socio=rien, certains éléments*socio=rien sont essentiels. Premièrement, il nous faut une bonne dose d'humilité*socio=uv27a. Quels que soient nos problèmes*socio=rien, que nous soyons anglophones*socio=us2c2 ou francophones*socio=us2c1, nous sommes quand même privilégies. Le Canada*socio=us7b1 offre des possibilités*socio=rien d'avenir*socio=us8c et des avantages sans pareils*socio=rien dans notre monde moderne. Nos problèmes*socio=rien et contretemps*socio=rien ne doivent quand même pas être accentués. Deuxièmement, il nous faut reconnaître qu'aujourd'hui*socio=us8b toutes les sociétés*socio=us2b1 sont fiévreuses*socio=rien, toutes et chacune d'elles s'interrogent et mettent en question*socio=rien leurs valeurs*socio=rien traditionnelles*socio=uv14, leurs buts*socio=rien et leurs structures. Le nationalisme*socio=us2a3 traditionnel*socio=uv14 se voit impotent devant l'interdépendance*socio=et7a mondiale*socio=rien. Le progrès*socio=uv2 technologique*socio=ec12 et les perturbations*socio=us11 sociales*socio=us0 requièrent une restructuration*socio=et7a, une réorientation*socio=rien de toutes les sociétés*socio=us2b1, pour qu'elles puissent réagir efficacement aux nouvelles réalités*socio=rien. Nous devons donc réaliser que quoique nous puissions entamer ici une oeuvre de *socio=rien grande envergure, *socio=nil une bonne partie de sa réalisation*socio=rien dépasse les articles constitutionnels*socio=et2 et les pouvoirs*socio=et2a1 politiques*socio=et0. Une troisième*socio=rien perspective serait de reconnaître que la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 a été une réussite*socio=rien assez considérable*socio=rien, dans la mesure où l'on peut qualifier toute constitution*socio=et2 de réussite*socio=rien. Au cours*socio=rien des années*socio=rien, nous avons pu élaborer des structures administratives*socio=et1 intergouvernementales*socio=et2c dans des domaines*socio=rien variés et, en période*socio=rien d'urgence*socio=rien nationale*socio=us2a3, le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 a pu exercer un pouvoir fort et efficace*socio=uv33. Par contre, c'est aussi un fait que l'interprétation*socio=et2c juridique*socio=rien de notre constitution*socio=et2 favorise les compétences*socio=et2a1 provinciales*socio=et2b2, constituant*socio=et2c ainsi un système_fédératif*socio=et2 des plus décentralisés. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/94} Donc, pour faire justice*socio=uv13 aux considérations*socio=rien dont sont saisies*socio=in4 ces assises*socio=et2c, nous devons garder de saines*socio=rien perspectives et être conscients des réalisations*socio=rien accomplies par le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Je devrais peut-être ajouter, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, avoir la conviction*socio=rien que les Canadiens*socio=us2c3 en général ne vont se laisser aller ni à l'absurdité*socio=rien qu'est l'apathie*socio=rien ni à l'aberration*socio=rien destructive*socio=us11 de ceux qui nous suggèrent de rétrograder vers un "marasme*socio=rien commun", (pour ne pas dire marche commun,) de la coexistence*socio=uv34. Depuis que vous nous avez convoqués à ces assises*socio=et2c, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la Commission_royale*socio=et1 d'enquête sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d a publié la première tranche de son rapport*socio=et2c final*socio=rien. Le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 est d'avis que les recommandations*socio=et2c proposées dans ce volume*socio=rien sont intimement liées aux considérations*socio=rien de notre assemblée. Le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 a bien saisi et a fait sienne l'importance*socio=rien qu'attache le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 aux recommandations*socio=et2c de ce rapport*socio=et2c. Je tiens donc à exposer la position*socio=et2c du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 quant aux recommandations*socio=et2c du volume*socio=rien publié. Mes collègues*socio=rien et moi-même, du gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, acceptons dans sa totalité*socio=rien la recommandation*socio=et2c principale qui nous touche le plus particulièrement, c' est-àdire que la province*socio=rien du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, officiellement et en pratique, soit une province*socio=us7b3 où auront pleins droits*socio=uv31 deux langues_officielles*socio=us6: le français*socio=us6 et l'anglais*socio=us6. Cette mesure s'intégrera à une action*socio=rien centrale concertée*socio=uv4, afin d'instaurer un nouveau régime*socio=et0 linguistique*socio=us6 au Canada*socio=us7b1. Si je puis ouvrir une parenthèse*socio=rien, par initiative*socio=et2a1 fédérale*socio=et2b1 nous ne voulons pas dire que l'assistance*socio=et2a2 fédérale*socio=et2b1 doit toujours être synonyme d'assistance*socio=et2a2 financière*socio=ec20, mais dans ce cas-ci*socio=rien cela est bel et bien le cas*socio=rien. Je répète que nous acceptons le principe*socio=rien que je viens d'énoncer. Nous croyons qu'il y va de l'intérêt*socio=uv32 national*socio=us2a3 que le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 participe à la stimulation*socio=rien de l'esprit*socio=rien national*socio=us2a3 et de l'unité*socio=uv17b canadienne*socio=us2c3 par l'adhésion*socio=et2c à ce *socio=rien concept fondamental.*socio=nil *socio=nil Nous croyons aussi qu'il y va de notre intérêt*socio=uv32 provincial*socio=et2b2 et de celui de la justice*socio=uv13 sociale*socio=us0 que nous adhérions maintenant à ce principe*socio=rien. Cette politique*socio=et0 établit que, et je cite le rapport*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1: "Les principales institutions*socio=rien, tant publiques*socio=et1 que privées*socio=uv7, doivent dispenser leurs services*socio=rien dans les deux langues*socio=us6, à des citoyens*socio=us2a1 qui peuvent fort bien, dans l'immense*socio=rien majorité*socio=rien, être des unilingues*socio=us6". L'objectif*socio=uv20, par conséquent, est la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/96} possibilité*socio=rien pour l'individu*socio=uv24, quel que soit son milieu*socio=rien culturel*socio=in8 et sa langue*socio=us6, de participer pleinement à la vie*socio=rien nationale*socio=us2a3. Nous savons que l'application*socio=et2c d'un tel régime*socio=et0 linguistique*socio=us6 doit se faire au niveau*socio=rien de l' Assemblée_législative*socio=et1, de nos cours*socio=rien, du gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2 et de ses services*socio=rien (ministères*socio=et1 et organismes*socio=et1), de l'instruction_publique*socio=in2, et des administrations*socio=et0 municipales*socio=et2b3 également. C'est précisément la voie*socio=rien dans laquelle nous nous sommes engagés ces dernières années*socio=rien. L'anglais*socio=us6 et le français*socio=us6 sont, depuis plusieurs années*socio=rien, langues*socio=us6 courantes à l'Assemblée_législative*socio=et1 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3. Le gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2 s'est doté d'un service*socio=rien de traduction*socio=us6. L'ouverture*socio=rien prochaine de notre *socio=et1 session parlementaire *socio=nil verra l'inauguration*socio=rien d'un service*socio=rien d'interprétation_simultanée*socio=us6 qui servira aussi à nos rencontres avec diverses*socio=rien délégations et autres groupes*socio=us2b2 de citoyens*socio=us2a1. Par une modification*socio=et2c1 importante*socio=rien apportée à notre loi_sur_la_preuve*socio=et4, nous avons considérablement amélioré les droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 dans nos procédures*socio=rien judiciaires*socio=in4. Nous avons aussi beaucoup accompli dans le domaine*socio=rien de l'éducation*socio=in2. Vous savez probablement que nous avons récemment entrepris un programme d'immense*socio=rien envergure*socio=rien pour consolider tous les services*socio=rien d'éducation*socio=in2 au Nouveau_brunswick*socio=us7b3. L'exécution*socio=rien de cette politique*socio=et0 globale*socio=rien a crée une université*socio=in2 francophone*socio=us6 à Moncton*socio=us7b8. Elle se poursuit présentement par la mise sur pied*socio=rien de centres francophones*socio=us6 pour la formation*socio=in2 des enseignants*socio=us10, des infirmières*socio=us10 et d'autres professions*socio=us10 techniques. C'est ce qui a été accompli à date; il reste encore beaucoup à faire. L'essentiel, c'est que nous sommes maintenant prêts à adopter officiellement un tel régime*socio=et0 linguistique*socio=us6, avec le concours des nouvelles politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1 à cet égard*socio=rien. Il ne serait pas sage*socio=uv27a, je crois, de prétendre à la réalisation*socio=rien immédiate*socio=us8b d'un tel régime*socio=et0. Le rapport*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1 indique, à juste titre, qu'il ne faut pas s'attendre à le voir naître du jour*socio=rien au lendemain*socio=us8c. Il faudra de la recherche, de la planification*socio=ec19a; certains services*socio=rien devront être crées, d'autres devront être accrus. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/98} Le gouvernement*socio=et2b2 doit établir les structures administratives*socio=et1 et déterminer les coûts*socio=ec0. La même chose*socio=rien est vraie*socio=rien pour les organismes*socio=et1 publics et les gouvernements*socio=et1 municipaux*socio=et2b3. Mais ceci n'est pas synonyme de délai' Je suis certain que les citoyens*socio=us2a1 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 veulent progresser sainement, vigoureusement et ensemble. Déjà, dans le domaine*socio=rien de l'instruction_publique*socio=in2, certaines de nos commissions*socio=et1 scolaires*socio=in2 font preuve*socio=rien de progrès*socio=uv2 et de réalisme*socio=rien dans l'élaboration*socio=rien de leur programmation*socio=et7a scolaire*socio=in2 pour les minorités*socio=us2a5 francophones*socio=us2c1 de leurs régions*socio=us7a2. Je suis certain que c'est là un indice de l'attitude*socio=rien positive de notre population*socio=us5 tant francophone*socio=us2c1 qu'anglophone*socio=us2c2. Le Nouveau_brunswick*socio=us7b3, de concert*socio=uv4 avec le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les autres provinces*socio=et2b2, s'engage donc de l'avant. C'est là un *socio=rien élément fondamental *socio=nil de notre canadianisme*socio=et2d. Nous croyons que l'établissement*socio=rien de "ghettos*socio=us12" serait mal servir les aspirations*socio=uv32 des Canadiens*socio=us2c3, tant francophones*socio=us2c1 qu'anglophones*socio=us2c2. Le concept*socio=rien d'égalité*socio=uv12 dans la séparation*socio=et2d détruirait notre fédéralisme*socio=et2 et amoindrirait nos deux familles*socio=in6 culturelles*socio=in8. Un Canada*socio=us7b1 qui ne serait autre chose*socio=rien qu'un "marché_commun" ne serait pas le Canada*socio=us7b1! Nous devons donc faire en sorte*socio=rien que les aspirations*socio=uv32 de nos principaux groupes*socio=us2b2 linguistiques*socio=us6 puissent être réalisées partout au Canada*socio=us7b1. Le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 entend se consacrer pleinement à la réalisation*socio=rien de cet objectif*socio=uv20. Je suis donc enchanté, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, de vos déclarations*socio=et0; je suis enchanté aussi de la réaction*socio=rien de certaines autres provinces*socio=et2b2, notamment celle de l'Ontario*socio=us7b3. Je suis certain que toutes ces initiatives*socio=rien, entreprises par toutes les provinces*socio=et2b2, apporteront à notre dualité*socio=uv34 linguistique*socio=us6 et culturelle*socio=in8 un visage*socio=rien plus vivant et plus exact*socio=rien. Je suis, de plus, certain que l'apport*socio=uv4 des autres groupes*socio=rien ethniques*socio=us2b2, qui forment une partie intégrante*socio=rien et vigoureuse*socio=rien de notre société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3, continuera d'y jouer un rôle*socio=rien sans cesse croissant. Pour exécuter sa politique*socio=et0 de bilinguisme*socio=us6, le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 proposera, aux prochaines assises*socio=et2c parlementaires*socio=et6, l'adoption*socio=et0 en principe*socio=rien du programme déjà énoncé et recommandera sa mise en vigueur*socio=rien accélérée par les mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 appropriées. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/100} Nous nous efforcerons aussi à donner suite*socio=rien à la suggestion*socio=et2c offerte par la Commission_royale*socio=et1 à l'effet*socio=rien que certaines de nos institutions*socio=et1 francophones*socio=us6 pourraient étendre leur champ*socio=et2a1 d'action*socio=rien au-delà des frontières*socio=us7a1 provinciales*socio=et2b2. Il nous fera donc plaisir*socio=rien de faciliter à nos provinces*socio=et2b2 soeurs*socio=rien des Maritimes*socio=us7b4 l'accessibilité*socio=rien aux services*socio=rien de l'Université*socio=in2 de Moncton*socio=us7b8, de l'École*socio=in2 normale, de l'Institut_de_memramcook*socio=in2 et de tous les ministères*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. Le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 est aussi prêt à collaborer pleinement avec les provinces*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2 et d'Ontario*socio=us7b3, afin qu'ensemble nous puissions élaborer les programmes, les services*socio=rien et créer l'outillage*socio=rien (manuels scolaires*socio=in2, audiovisuel*socio=in8b) qui permettront une meilleure*socio=rien égalité*socio=uv12 des chances*socio=rien aux personnes*socio=rien qui appartiennent aux deux groupes*socio=us2b2 culturels*socio=in8. Le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 estime que le principe*socio=rien de l'application*socio=et2c des droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6, recommande dans le premier volume*socio=rien de la Commission_royale_d'_enquête*socio=et1, devrait être accepté par la Conférence*socio=et2c. S'il est possible de le faire par la modification*socio=et2c1 des articles 133 et 93 de l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2, ou par l'adoption*socio=et2c d'une Charte_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4, je m'en réjouis. Sinon, toutes les provinces*socio=et2b2 en cause et le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 devraient essayer d'adopter des mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 complémentaires, à l'intérieur de leur compétence*socio=et2a1 respective*socio=rien. En *socio=rien temps opportun, ces*socio=nil lois*socio=et4 fédérales*socio=et2b1 et*socio=nil provinciales*socio=et2b2 *socio=nil deviendraient enchâssées dans une nouvelle charte_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 ou intégrées à la Constitution*socio=et2 d'aujourd'hui*socio=us8b et de demain*socio=us8c; mais n'attendons pas des révisions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 d'envergure*socio=rien avant d'accepter et d'appliquer ces droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6. Ils sont trop importants*socio=rien pour le Canada*socio=us7b1 et ils sont maintenant acceptés par un trop grand nombre d'entre nous pour être laissés à une reforme constitutionnelle*socio=et2 à venir, qui prendra du temps*socio=rien, ou à une Charte_des_droits_ de_l'_homme*socio=uv31 qui sera fort complexe. Nous pouvons et nous devrions agir des maintenant. J'en arrive maintenant à la considération*socio=rien d'une Déclaration_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Nous avons beaucoup apprécie l'analyse qui nous a été expédiée par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, analyse qui cerne les problèmes*socio=rien occasionnés par les principes*socio=rien et la forme d'une charte*socio=et2c4 moderne et canadienne*socio=us2c3 des droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Ce document*socio=rien mérite une *socio=rien étude attentive *socio=nil par les comités*socio=et2c chargés des reformes constitutionnelles*socio=et2, qui siégeront ultérieurement. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/102} En principe*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 appuie la proposition*socio=et2c qui verrait l'incorporation*socio=et0 d'une Déclaration_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 à l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 ou à tout autre document*socio=rien qui le remplacerait. En cette époque*socio=us8b où les activités*socio=rien gouvernementales*socio=et1 ont une ampleur*socio=rien et une complexité*socio=rien toujours croissantes*socio=rien, il serait bon de définir certains droits_fondamentaux*socio=et2c4 à la liberté*socio=uv11 humaine*socio=rien et à une pleine*socio=rien citoyenneté*socio=et1. Une telle déclaration*socio=et2c4 devrait être intégrée à la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 et statuer sur son application*socio=et2c, au niveau*socio=rien fédéral*socio=et2b1 et au niveau*socio=et7a provincial*socio=et2b2. A notre avis, limiter cette question*socio=rien aux constitutions*socio=et2 provinciales*socio=et2b2 n'est pas assez. Les droits*socio=uv31 du citoyen*socio=us2a1, auxquels se lient intrinsèquement les droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 et culturels*socio=in8 qui sont une *socio=rien raison importante *socio=nil de notre présence*socio=rien ici, sont au coeur*socio=rien de notre orientation*socio=rien nationale*socio=us2a3. Ces droits*socio=uv31 sont essentiels à notre élan*socio=rien national*socio=us2a3. Ils nous appartiennent, en tant que Canadiens*socio=us2c3, et devraient avoir cours*socio=rien dans le double contexte*socio=rien de la vie*socio=rien canadienne*socio=us2c3, de l'État_fédéral*socio=et2b1, soit au niveau*socio=rien du Canada*socio=et2b1, et au niveau*socio=et7a de la province*socio=et2b2. Je répète qu'une déclaration_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 intégrée à la constitution*socio=et2 est l'essence*socio=rien même de notre société*socio=us2b1 nationale*socio=us2a3, ce qu'elle est, ce qu'elle peut être pour ses membres, comment elle voit la liberté*socio=uv11 et la dignité*socio=uv21 de ses citoyens*socio=us2a1, et comment elle traduit la dualité*socio=uv34 linguistique*socio=us6 qui est fondamentale*socio=rien à la nation*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3. Une telle définition*socio=rien des droits*socio=uv31 des ressortissants*socio=us5 canadiens*socio=us2c3 ferait foi*socio=uv27a du fait que tous les gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 sont solidaires*socio=uv17c dans la préservation*socio=rien et le maintien*socio=rien de nos droits*socio=uv31. Elle montrerait aussi que tous les gouvernements*socio=et1 sont également engagés à donner suite*socio=rien à ces droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 et culturels*socio=in8, qui confèrent un *socio=rien caractère unique *socio=nil à notre société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Le maintien*socio=rien des droits*socio=uv31 des anglophones*socio=us2c2 et des francophones*socio=us2c1 n'est pas la responsabilité*socio=uv16 d'un, ni de deux gouvernements*socio=et1; c'est le devoir*socio=uv16 et la possibilité*socio=rien de chacun d'entre nous. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/104} Par l'accueil*socio=rien favorable*socio=rien et vigoureux*socio=rien d'une telle responsabilité*socio=uv16, tous les gouvernements*socio=et1 participeront à la préservation*socio=rien de ce que j'ai appelé "l'intégrité*socio=uv22 de notre nation*socio=us2a3". Qu'il me soit maintenant permis de faire quelques breves remarques sur les considérations*socio=rien d'amendements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2. J'ai déjà dit croire que l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2, après un siècle*socio=us8 d'interprétation*socio=et2c et d'administration*socio=et0, pouvait être qualifié de *socio=rien réussite considérable.*socio=nil *socio=nil Je ne veux pas, par contre, donner l'impression*socio=rien qu'une étude*socio=rien approfondie de certaines dispositions*socio=et2c marquantes*socio=rien serait gratuite*socio=rien après un siècle*socio=us8. Des modifications*socio=et2c1 pourraient être apportées là où le besoin*socio=rien en aurait été démontré ou, encore, pour mieux cadrer avec une nouvelle réalité*socio=rien canadienne*socio=us2c3. De fait, il est peut-être temps*socio=rien de faire un examen*socio=rien honnête*socio=uv22, afin de déterminer si les structures et les symboles*socio=rien de 1867 reflètent bien la vie*socio=rien, l'époque*socio=us8b et l'esprit*socio=rien de 1968. *socio=rien Chose certaine, *socio=nil c'est que l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2, en tant que pièce*socio=rien littéraire*socio=in8a et recueil*socio=rien symbolique, est d'une monotonie*socio=rien qui frise l'anesthésie. Peut-être est-ce là un indice révélateur de notre caractère*socio=rien national*socio=us2a3? Mais toute discussion*socio=et2c sur la révision*socio=et2c1 ou l'élaboration*socio=rien d'une nouvelle constitution*socio=et2 ferait preuve*socio=rien d'un manque de réalisme*socio=rien, si elle ne tient pas compte de *socio=rien nombreux problèmes *socio=nil majeurs d'une *socio=rien grande complexité *socio=nil qui doivent être étudiés à fond*socio=ec0. Je ne mentionnerai que les plus évidents*socio=rien: - le rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 et les modalités_d'_amendement*socio=et2c2; - tel qu'il a été mentionné ce matin*socio=rien, le problème*socio=rien des dispositions*socio=et2c1 encastrées. Ce dernier problème*socio=rien est relié aux modalités_d'_amendements*socio=et2c2, car certains amendements*socio=et2c demandent l'unanimité*socio=et2c2, d'autres non. La Déclaration_des_droits*socio=et2c4 fait partie intégrante*socio=rien du problème*socio=rien des dispositions*socio=et2c1 encastrées, tant par sa substance*socio=rien que par les modalités_d'_amendements*socio=et2c2: - la reforme de nos institutions*socio=et1: le Sénat*socio=et1, et, peut-être aussi, la Cour_suprême*socio=et2c5 du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/106} Je crois pouvoir affirmer que peu d'études*socio=rien approfondies ont été entreprises par les gouvernements*socio=et1 ou par nos institutions*socio=in2 de haut savoir. Je suis conscient du travail*socio=rien déjà entrepris par les gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, de l'Ontario*socio=us7b3 et du Québec*socio=us7b2, mais je suis certain qu'ils seraient les premiers à admettre la difficulté*socio=rien et l'ampleur*socio=rien du travail*socio=rien qui doit encore être entrepris. Nous devons donc aborder le problème*socio=rien des reformes constitutionnelles*socio=et2 avec un profond sens des responsabilités*socio=uv16. Je reconnais donc que tous les gouvernements*socio=et1 doivent participer à une étude*socio=rien commune de tous les sujets découlant de la constitution*socio=et2. A mon avis, une telle façon*socio=rien d'envisager les choses*socio=rien est nécessaire, pour que nous puissions avoir en main*socio=rien des résultats*socio=rien uniformes, élaborés par les fonctionnaires*socio=et5 et les spécialistes*socio=ec12 les plus compétents*socio=et2a1 que nous puissions trouver. Il en résultera ainsi, du moins au niveau*socio=rien technique, le meilleur consensus*socio=et2c possible sur la nécessité des modifications*socio=et2c1 ainsi que sur le libellé des modifications*socio=et2c1, s'il y a lieu*socio=rien. Pour les raisons*socio=rien précitées, je propose donc, après les représentants*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3 et du Québec*socio=us7b2: (1) Que la Conférence*socio=et2c établisse un comité*socio=rien fédéral-provincial*socio=et2c conjoint*socio=et2a1 chargé d'examiner toutes les répercussions*socio=rien techniques de la mise en vigueur*socio=rien des recommandations*socio=et2c sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d et d'étudier la réserve*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 d'une Déclaration_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Il pourra être aussi chargé d'étudier tout autre problème*socio=rien touchant la reforme constitutionnelle*socio=et2 qui puisse être déposé aujourd'hui*socio=us8b, ou à une date ultérieure*socio=us8c, par n'importe quel des onze gouvernements*socio=et1 intéressés. (2) Que ce comité*socio=et2c soit convoqué très fréquemment, qu'il ait un caractère*socio=rien permanent et qu'il emploie des représentants*socio=et6 experts*socio=ec12 en droit_constitutionnel*socio=et2c, en *socio=et2c relations fédérales-provinciales, en*socio=nil matières*socio=rien de*socio=nil finance*socio=ec20, *socio=nil et de budget*socio=et2a2. (3) Que, de temps*socio=rien à autre, le comité*socio=et2c soumette *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/108} un rapport*socio=et2c aux chefs*socio=us13 des gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 convoqués en réunion*socio=et2c. Si nous pouvions nous mettre d'accord pour créer un tel instrument*socio=rien, il serait raisonnablement facile*socio=rien d'avoir une rencontre de nos représentants*socio=et6 pour former ce comité*socio=et2c dans un avenir*socio=us8c immédiat*socio=us8b. Nous pourrions leur présenter maintenant des directives prioritaires touchant les sujets à l'étude*socio=rien. Seul un organisme*socio=et0 de ce genre*socio=rien peut rendre justice*socio=uv13 au désir*socio=rien de reformes dans le domaine*socio=rien constitutionnel*socio=et2, sans pour autant être injuste*socio=uv13 envers ceux qui apprécient encore les valeurs*socio=uv14 qui nous ont guidés pendant un siècle*socio=us8a. Je désire aussi profiter de l'occasion*socio=rien pour accorder mon appui*socio=rien à la proposition*socio=et2c du premier_ministre*socio=et6, monsieur*socio=rien Smith*socio=us9, que soit soulevé à cette rencontre le problème*socio=rien des disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2. C'est là une question*socio=rien qui doit faire partie intégrante*socio=rien de toute discussion*socio=et2c réaliste des structures de notre fédéralisme*socio=et2 et des aspirations*socio=uv32 socio-économiques*socio=us0 des Canadiens*socio=us2c3. Notre fédéralisme*socio=et2 est conçu de façon*socio=rien à donner plein jeu*socio=rien à l'énergie*socio=rien et aux aspirations*socio=uv32 des citoyens*socio=us2a1. Au Canada*socio=us7b1, à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, nous estimons que cela exige que nous définissions notre association*socio=et2 culturelle*socio=in8 fondamentale*socio=rien. Mais notre fédéralisme*socio=et2 doit aussi établir une égalité*socio=uv12 relative des perspectives d'avenir*socio=us8c et des services*socio=rien entre les provinces*socio=et2b2 et les diverses*socio=rien régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1, et ce dans l'intérêt*socio=uv32 de tous les citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3. Sinon, nos objectifs*socio=uv20 humano-culturels échoueront, car ils ne seront pas enracinés dans la stabilité*socio=uv15 socio-économique*socio=us0. Il ne s'agit donc pas de confondre les problèmes*socio=rien dont nous sommes saisis aujourd'hui*socio=us8b. Je crois qu'ensemble nous pouvons satisfaire les aspirations*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 des Canadiens*socio=us2c3, anglophones*socio=us2c2 et francophones*socio=us2c1, par l'adoption*socio=et0 du régime*socio=et0 linguistique*socio=us6 recommandé par la Commission_royale*socio=et1 dans le premier volume*socio=rien, et en donnant suite*socio=rien à une Déclaration_des_droits*socio=et2c4 réservée dans la constitution*socio=et2. Alors, nous pourrons voir plus clairement la question*socio=rien du fonctionnement*socio=et7a efficace*socio=uv33 de notre fédéralisme*socio=et2, et, dans ce contexte*socio=rien, discuter de la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 et d'autres questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/110} Dans le contexte*socio=rien de cette deuxième question*socio=rien, nous sommes d'avis que dépouiller le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 de tous ses pouvoirs*socio=et2a1 n'est pas désirable*socio=rien. Nous tenons à faire cette mise au point, car nous pourrions très bien en venir au point où l'effet*socio=rien cumulatif*socio=rien de l'érosion*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 fédéraux*socio=et2b1 serait de "transformer le Canada*socio=us7b1 d'un pays*socio=us7a1 en un enchevêtrement*socio=rien". Je suis tout à fait en faveur*socio=rien de l'accroissement*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 provinciaux*socio=et2b2, afin que les provinces*socio=et2b2 puissent disposer de pouvoirs*socio=et2a1 et de ressources*socio=et2a2 dans les domaines*socio=rien critiques*socio=et2a1 où elles ont compétence*socio=et2a1, particulièrement en matière*socio=rien de culture*socio=in8 et d'éducation*socio=in2. Je suis soucieux*socio=rien d'élaborer de meilleurs organismes*socio=et1 consultatifs*socio=et2c conjoints, de meilleures*socio=rien structures de planification*socio=ec19a et d'administration*socio=et0. Mais étant donné notre répartition*socio=rien géographique*socio=us7 et les variantes dans l'état*socio=rien de développement*socio=uv2 de nos diverses*socio=rien régions*socio=us7a2, je suis convaincu que les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 uniformément forts ne sont possibles que lorsque l'équilibre*socio=et7a de la cohésion*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 s'exerce par l'entremise d'un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort. Je tiens à l'égalité*socio=uv12 linguistique*socio=us6 et culturelle*socio=in8 des anglophones*socio=us2c2 et francophones*socio=us2c1 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3. Mai*socio=rien je tiens tout aussi à atteindre l'égalité*socio=uv12 économique*socio=ec0, le plein emploi*socio=ec14, le logement*socio=in10 convenable*socio=rien, une *socio=rien gamme suffisante, *socio=nil tant par la qualité*socio=rien que par la quantité*socio=rien, de services*socio=rien publics*socio=et0. En d'autres mots*socio=rien, je demande, pour tous les citoyens*socio=us2a1 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, la pleine*socio=rien participation*socio=(et2c,uv5) aux avantages et aux possibilités*socio=rien de notre société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Et j'affirme que notre gouvernement*socio=et2b2 ne se satisfera pas de moins. Nous croyons donc que si nous devons réaliser les *socio=rien pleines possibilités *socio=nil de notre fédéralisme*socio=et2, nous devons continuer à garantir des pouvoirs*socio=et2a1 suffisants*socio=rien au gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. C'est en préservant le fait canadien*socio=us2c3 que nous avons les plus *socio=rien sûres chances *socio=nil de réaliser les aspirations*socio=uv32 de nos deux cultures*socio=in8 et celles de nos régions*socio=us7a2 économiques*socio=ec0. Les provinces*socio=et2b2, les régions*socio=us7a2, les cultures*socio=in8 et la nation*socio=us2a3 doivent être mobilisées ensemble, alors que nous passons le seuil*socio=rien de notre deuxième siècle*socio=us8 d'union_confédérative*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/112} *locuteur=man-weir Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, la délégation*socio=et2c manitobaine*socio=us2c6 est sensible*socio=rien à l'importance*socio=rien extrême d'une conférence*socio=et2c qui s'intéresse aux structures tout entières*socio=rien de notre nation*socio=us2a3, y compris d'éventuelles*socio=rien modifications*socio=et2c1 à sa constitution*socio=et2. Qu'il me soit permis de dire clairement que le Manitoba*socio=us7b3, en participant*socio=et2c à cette conférence*socio=et2c et aux études*socio=rien qui ne manqueront pas de s'ensuivre, voudra préserver les droits*socio=et2a1 essentiels du Parlement*socio=et1 et du gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1. Notre province*socio=et2b2 estime que la conservation*socio=rien et la détermination*socio=rien plus précise de ces attributions*socio=et2a1 essentielles*socio=rien revêtent la plus haute importance*socio=rien, du point de vue de la conservation*socio=rien des droits*socio=uv31 politiques*socio=et2c4, juridiques*socio=et2c4, linguistiques*socio=us6 et culturels*socio=in8 de tous les Canadiens*socio=us2c3. En bref, nous sommes fermement persuadés des vertus*socio=uv27 du régime_fédératif*socio=et2 canadien*socio=us2c3, telles qu'elles se sont fait jour*socio=rien tout au long du premier siècle*socio=us8a de notre Confédération*socio=et2. Nous entendons conserver ce régime*socio=et0, tout au long du deuxième siècle*socio=us8c de l'histoire*socio=us8a de ce pays*socio=us7a1 uni. On trouvera dans notre province*socio=us7b3 un bel exemple*socio=rien d'harmonie*socio=uv17b pluri-culturelle. C'est là quelque chose*socio=rien de remarquable*socio=rien, dans l'optique de la présente conférence*socio=et2c. Nous sommes parvenus à créer, ici au Manitoba*socio=us7b3, une collectivité*socio=us2b1 unie dans ses objectifs*socio=uv20, sans préjudice*socio=rien de l'expression*socio=rien d'origines culturelles*socio=in8 d'une grande*socio=rien diversité*socio=uv34. Le Manitoba*socio=us7b3 se présente à une réunion*socio=et2c comme celle-ci riche d'une expérience*socio=rien authentique en ce qui concerne les droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 et culturels*socio=in8. La Déclaration_des_droits*socio=et2c4, promulguée par le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 en 1960, reconnaît et déclare l'existence*socio=rien, au Canada*socio=us7b1, de certains droits et de certaines libertés*socio=uv11 essentielles*socio=rien. Tous ces droits*socio=uv31, toutes ces libertés*socio=uv11 existent et ont toujours existé au Manitoba*socio=us7b3, non pas à cause de l'application*socio=et2c de principes*socio=rien abstraits incorporés dans un document*socio=rien constitutionnel*socio=et2, mais parce qu'ils figurent au fond*socio=ec0 dans la loi*socio=et4 dont nous avons hérité et qu'ils bénéficient de l'appui*socio=in0 des gens*socio=rien amoureux de la liberté*socio=uv11 qui se sont établis dans notre province*socio=us7b3. Il reste cependant que le Manitoba*socio=us7b3 est disposé si la conférence*socio=et2c le juge nécessaire dans l'intérêt*socio=uv32 national*socio=us2a3, à participer à mettre au point une Charte_ canadienne_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 qui comporterait éventuellement des dispositions*socio=et2c relatives aux droits*socio=uv31 politiques*socio=et0 et légaux*socio=in4 tels qu'ils figurent dans la Déclaration_des_droits*socio=et2c4 de 1960. Cette Charte*socio=et2c4, éventuellement, viserait les droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6, et s'appliquerait au *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/114} niveau*socio=rien provincial*socio=et2b2 comme au niveau*socio=et7a fédéral*socio=et2b1. Soit dit en passant, je voudrais mentionner que des lois*socio=et4 de l'Assemblée_législative*socio=et1 du Manitoba*socio=us7b3 ont étendu aux citoyens*socio=us2a1 de notre province*socio=us7b3 des droits*socio=uv31 et des libertés*socio=uv11 qui ne sont pas mentionnés dans la déclaration_fédérale*socio=et2c4. Qu'il me suffise de dire un mot*socio=rien de la loi*socio=et4 sur les normes_d'_emploi*socio=in5, la loi*socio=et4 sur l'égalité*socio=uv12 des salaires*socio=ec14, la loi*socio=et4 sur les justes*socio=uv13 méthodes*socio=rien en matière*socio=rien de logement*socio=in10 et la loi*socio=et4 sur les justes*socio=uv13 méthodes*socio=rien en matière*socio=rien d'emploi*socio=ec14. Nous croyons comprendre qu'une charte_nationale_des_ droits*socio=et2c4, qui incorporerait une définition*socio=rien des droits linguistiques*socio=us6 des Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 anglaise et des Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française, figurerait désormais à la constitution*socio=et2 et ne saurait être amendée ou modifiée, sauf du consentement_unanime*socio=et2c2 de toutes les provinces*socio=et2b2. Il ne nous est pas encore possible de réagir d'une façon*socio=rien précise aux diverses*socio=rien recommandations*socio=et2c du premier volume*socio=rien du rapport*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Nous étudions très soigneusement les principes*socio=rien essentiels dont il est question*socio=rien dans ce rapport*socio=et2c, notamment ceux dont on a dit qu'ils pourraient s'appliquer au Manitoba*socio=us7b3. Pour nous, c'est une question*socio=rien de la plus haute importance*socio=rien. Comme je l'ai déjà dit, le Manitoba*socio=us7b3 a une longue expérience*socio=rien en tant que société*socio=us2b1 multi-culturelle. Malgré certaines tensions*socio=us11, malgré certains désaccords*socio=us11 dans le passé*socio=us8a, nous avons, je crois, appris quelques leçons*socio=rien pratiques, qui nous seront précieuses au cours*socio=rien de l'étude*socio=rien des recommandations*socio=et2c de la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Nous avons jugé utile, dans la plupart*socio=rien des grands*socio=rien centres francophones*socio=us6, de demander le bilinguisme*socio=us6 pour certaines nominations*socio=in5 à la Fonction_publique*socio=et5. Notamment, à Saint-boniface*socio=us7b8, il existe depuis longtemps des magistrats*socio=et5 et une cour*socio=in4 de comté*socio=et1 bilingues*socio=us6. En outre, la majeure partie de la population*socio=us5 francophone*socio=us2c1 du Manitoba*socio=us7b3 jouit des postes de télévision*socio=in8b et de radio*socio=in8b français*socio=us6 grâce*socio=rien à Radio-Canada. Plus récemment encore, le Manitoba*socio=us7b3 a pris des mesures*socio=et0 pratiques pour reconnaître la situation*socio=rien du français*socio=us6 dans son système_scolaire*socio=in2. Une modification*socio=et2c1 à la loi*socio=et4 sur les écoles*socio=in2 publiques*socio=uv8, unanimement adoptée à la dernière session*socio=et1 de l'Assemblée_législative*socio=et1 du Manitoba*socio=us7b3, autorise l'emploi*socio=ec14 de la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/116} langue*socio=us6 française comme langue*socio=us6 d'enseignement*socio=in2 dans les écoles*socio=in2 du Manitoba*socio=us7b3, ce qui modifie le principe*socio=rien d'unilinguisme*socio=us6 appliqué au Manitoba*socio=us7b3 depuis plus d'un demi-siècle*socio=rien. Je mentionne ces choses*socio=rien simplement pour indiquer que longtemps avant la création*socio=rien de la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d, avant même le début*socio=rien du débat_public*socio=in0 sur le plan*socio=rien national*socio=us2a3 sur ces questions*socio=rien, nous, au Manitoba*socio=us7b3, avions*socio=ec6 reconnu d'une façon*socio=rien pratique certaines des choses*socio=rien dont il est question*socio=rien dans le rapport*socio=et2c de la Commission royale*socio=et1. Mon gouvernement*socio=et2b2 toutefois regrette que le Canada*socio=us7b1 doive toujours avoir recours*socio=rien au gouvernement*socio=et1 du Royaume-uni*socio=us7b7 pour obtenir des amendements*socio=et2c1 à sa constitution*socio=et2 écrite, c'est-à-dire à l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2. Nous souhaitons, pour notre part, que l'on accorde priorité*socio=rien à l'adoption*socio=et2c de modalités*socio=et2c afin qu'il nous soit désormais permis de modifier, au Canada*socio=us7b1, notre Constitution*socio=et2, que ce soit désormais les Canadiens*socio=us2c3 qui se chargent de cette tâche. En 1964, le gouvernement*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 appuyait la formule*socio=et2c2 Fulton-favreau*socio=et1, alors proposée à cet égard*socio=rien. Le Manitoba*socio=us7b3 est toujours disposé à accepter cette formule*socio=et2c2 ou toute autre formule*socio=et2c2 sur laquelle il pourra se réaliser un large accord*socio=et2c, de façon*socio=rien à réaliser ce but*socio=rien essentiel dans les plus brefs délais*socio=rien. Une procédure_de_modification*socio=et2c2 acceptable*socio=rien pour tous exigera certainement que la modification*socio=et2c1 de certaines dispositions*socio=et2c importantes*socio=rien de notre texte*socio=rien constitutionnel*socio=et2 ne sera possible qu'avec le consentement_unanime*socio=et2c2 des provinces*socio=et2b2. L'unanimité*socio=et2c2 exigée pourrait ennuyer certaines provinces*socio=et2b2, ou un certain groupe de provinces*socio=et2b2 qui désireraient apporter certains changements*socio=et2c qu'elles ne pourraient pas faire accepter par les autres provinces*socio=et2b2. Le Manitoba*socio=us7b3 tient beaucoup à ce que tout dispositif_de_modification*socio=et2c2 contienne une disposition*socio=et2c permettant la délégation*socio=et2a1 de pouvoir*socio=rien législatif*socio=et1 entre le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 et les provinces*socio=et2b2. Aucune disposition*socio=et2c de ce genre*socio=rien n'existe dans le texte*socio=rien constitutionnel*socio=et2 actuel*socio=us8b. L'expérience*socio=rien montre que c'est une insuffisance*socio=rien qui gêne l'exercice*socio=rien des attributions*socio=et2a1 des provinces*socio=et2b2 dans certains domaines*socio=et2a1; la mise en marche de certaines ressources*socio=ec4 naturelles*socio=rien et la question*socio=rien des ressources*socio=rien hydrauliques*socio=ec4 interprovinciales*socio=us7 en sont deux exemples*socio=rien. Il n'y a pas seulement la question*socio=rien des modalités*socio=et2c de modifications*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2. Il y a une question*socio=rien plus difficile*socio=rien encore, c'est l'adaptation*socio=uv33 de la Constitution*socio=et2 aux exigences*socio=et7a économiques*socio=ec0 et sociales*socio=us0 que va poser le deuxième siècle*socio=us8c de notre histoire*socio=us8a. Les deux niveaux*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/118} ont, dans le passé*socio=us8a, généralement réussi à se mettre d'accord pour que la Constitution*socio=et2 fonctionne, malgré l'évolution*socio=rien de la conjoncture*socio=rien. L'intervention*socio=et1a des pouvoirs*socio=et2a1 publics, et l'évolution*socio=et7a des responsabilités*socio=et2a1 ont augmenté si rapidement que nous n'avons pas toujours pu mettre de l'avant des dispositions*socio=rien pratiques à cet égard*socio=rien. Des tensions*socio=us11 ont donc été créées là où l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 ne nous donne pas de solution*socio=rien toute faite, là où la répartition*socio=rien des attributions_fiscales*socio=et2a2, plus particulièrement, n'a pas suffi à faire face*socio=rien aux besoins*socio=rien croissants de chaque niveau*socio=et2 de gouvernement*socio=et1. Les déficiences*socio=uv33 de l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 ne sont pas étonnantes*socio=rien, puisque grand nombre des responsabilités*socio=et2a1 actuelles*socio=us8b des gouvernements*socio=et1 n'étaient pas jugées très importantes*socio=rien dans les années*socio=rien 1860. Le Manitoba*socio=us7b3 croit que nos succès*socio=rien passés sont surtout attribuables*socio=rien à la flexibilité*socio=uv33 attachée à nos institutions*socio=et1 et aux rapports*socio=rien conjoints qui ont été établis. Nous sommes persuades qu'il ne serait pas sage*socio=uv27a d'introduire trop de rigidité*socio=uv33 dans la répartition*socio=rien des attributions*socio=et2a1 et des ressources*socio=rien fiscales*socio=et2a2 entre les deux niveaux*socio=et2 de gouvernement*socio=et1. Nous devrions travailler ensemble pour mettre au point des *socio=rien méthodes grâce *socio=nil auxquelles chaque niveau*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 aurait désormais les moyens suffisants*socio=rien qui lui permettraient de s'acquitter de ses responsabilités*socio=et2a1, aux termes*socio=rien de la constitution*socio=et2. On pourrait établir une base en vertu*socio=uv27 de laquelle une éventuelle*socio=rien collaboration*socio=uv4 fédérale-provinciale*socio=et2c comporterait des consultations*socio=et2c suivies entre les deux gouvernements*socio=et1, au gré*socio=rien des circonstances*socio=rien. On pourrait trouver ainsi des formules et des solutions*socio=rien propres à satisfaire aux besoins*socio=uv26 de la population*socio=us5 du Canada*socio=us7b1. Une nouvelle répartition*socio=rien des compétences*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2 et des ressources fiscales*socio=et2a2 ne serait pas pratique à moins que nous mettions au point des modalités*socio=et2c d'examen*socio=rien de nos problèmes*socio=rien. Ces dernières années*socio=rien, la plupart*socio=rien des gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 en sont venus à comprendre l'importance*socio=rien extrême des consultations*socio=et2c, dans le système_fédératif*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Les programmes à frais*socio=ec0 partagés montrent jusqu'à quel point le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 se trouve actuellement engagé dans des responsabilités*socio=et2a1 qui appartiennent exclusivement aux provinces*socio=et2b2, aux termes*socio=rien de l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2: les ressources*socio=ec4 naturelles*socio=rien, la construction*socio=ec7 routière*socio=ec6, l'éducation*socio=in2 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/120} post-secondaire, le bien-être*socio=uv28 social*socio=us0, etc. Bien que ces programmes n'aient pas été censés modifier, en bonne et due forme, les responsabilités*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2, l'initiative*socio=et2a1 provinciale*socio=et2b2 en ce domaine*socio=rien en a néanmoins été diminuée. Trop souvent, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a pris l'initiative*socio=et2a1 unilatérale*socio=us11 de ces programmes, dans des domaines*socio=et2a1 qui appartiennent pourtant exclusivement aux provinces*socio=et2b2. Le Manitoba*socio=us7b3 s'est dit opposé à ces interventions*socio=et2a1 en plus d'une circonstance*socio=rien. Avant que des mesures*socio=et0 d'intérêt*socio=uv32 commun soient mises à exécution*socio=rien, le Manitoba*socio=us7b3 pense qu'on devrait prévoir une véritable*socio=rien consultation*socio=et2c, une consultation*socio=et2c préalable authentique entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et le gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, qui se traduise en des *socio=rien décisions compatibles *socio=nil avec les responsabilités*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2. Le succès*socio=rien d'une véritable*socio=rien association*socio=uv4 fédérale-provinciale*socio=et2c se mesurera à l'efficacité*socio=uv33 de ces consultations*socio=et2c préalables sur la politique*socio=et0 générale, comme sur le plan*socio=rien de la mise en oeuvre. En 1964, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a introduit la formule*socio=et2c2 de retrait*socio=ec20 ou de *socio=rien désistement grâce *socio=nil à laquelle il était possible aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 de se retirer des programmes à frais*socio=ec0 partagés, et de recevoir des compensations*socio=et2a2 fiscales*socio=rien en contrepartie*socio=et2c. Le Manitoba*socio=us7b3 a accueilli cela avec une satisfaction*socio=rien mitigée. Il sait gré*socio=rien au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 d'avoir augmenté l'indépendance*socio=uv11a des provinces*socio=et2b2 à cet égard*socio=rien. Toutefois, cela pose une certaine*socio=rien menace à la capacité*socio=rien qu'a le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de mettre au point un système*socio=et1 de normes à peu près uniformes d'un bout*socio=us7 à l'autre du pays*socio=us7a1, et à notre régime*socio=et2a2 de collaboration*socio=uv4 fiscale*socio=rien. Des inégalités*socio=uv12 énormes*socio=rien d'une région*socio=us7a2 à l'autre, du point de vue du niveau_de_vie*socio=us0 et du revenu*socio=ec0, subsistent, ce qui a, à notre avis, un effet*socio=rien délétère sur la Confédération*socio=et2. Le problème*socio=rien prend une acuité*socio=rien plus grande*socio=rien, si l'on songe que ces inégalités*socio=uv12 ne diminuent pas aussi rapidement qu'elles le devraient. Nous devons revenir sur nos efforts*socio=uv16, nous devons réfléchir à ce que nous avons fait, nous devons étudier davantage la nature*socio=rien du problème*socio=rien, si nous voulons vraiment traduire dans la pratique le principe*socio=rien de l'équivalence*socio=uv12 des perspectives d'avenir*socio=us8c pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Les porte-paroles des provinces*socio=et2b2 atlantiques*socio=us7b4 et de la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2 nous ont dit que ce problème*socio=rien est particulièrement aigu*socio=rien dans leurs régions*socio=us7a2. Nous songeons, pour notre part, aux effets*socio=rien malheureux de ces inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2 sur *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/122} notre unité*socio=uv17b, et, en particulier, en ce qui concerne le Manitoba*socio=us7b3. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, à notre avis, doit mettre au point des politiques*socio=et0 favorables*socio=rien à la croissance*socio=ec0 régionale*socio=us7a2. Il arrive trop souvent que la responsabilité*socio=uv16 du gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 est interprétée comme voulant dire que les mesures*socio=et0 qui servent le mieux le pays*socio=us7a1 serviront le mieux les intérêts*socio=uv32 de toutes les régions*socio=us7a2. Cette approche, en quelque *socio=rien sorte globale, *socio=nil aux nécessités nationales*socio=us2a3 est trop simpliste*socio=rien. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 doit servir chaque région*socio=us7a2 en particulier. Nous croyons enfin que ce problème*socio=rien sérieux des inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2 se trouve à la racine d'un grand nombre des forces qui tendent actuellement à diviser notre pays*socio=us7a1. Les réformes constitutionnelles*socio=et2 à longue portée ne devraient pas servir de prétexte pour excuser l'inaction*socio=rien en ce domaine*socio=rien. Nous espérons que cette conférence*socio=et2c s'attaquera en priorité*socio=rien au choix*socio=rien des *socio=rien meilleures solutions *socio=nil à retenir pour résoudre ce problème*socio=rien. Nous avons parlé, aujourd'hui*socio=us8b, de la constitution*socio=et2. Mais en réalité*socio=rien, ne songeons-nous pas au caractère*socio=rien de notre pays*socio=us7a1 en son deuxième siècle*socio=us8c, et à la qualité*socio=rien de la vie*socio=rien que nous voudrions assurer à notre génération*socio=us4 et aux générations*socio=us4 qui suivront? Lorsque nous parlons de la constitution*socio=et2, lorsque nous parlons des changements*socio=et2c nécessaires pour l'adapter aux besoins*socio=uv32 du Canada*socio=us7b1 en son deuxième siècle*socio=us8c, nous ne devrions pas oublier le but*socio=rien auquel ces outils*socio=rien doivent être employés Si ce que nous avons fait dans le passé*socio=us8a ne suffit pas, nous devons rechercher les changements*socio=et2c positifs qui nous permettront d'arriver au but*socio=rien que nous recherchons. Le changement*socio=rien pour le plaisir*socio=rien du changement*socio=rien ne suffit pas. Le changement*socio=et2c ne devrait être accepté que pour assurer le progrès*socio=uv2 et l'intérêt*socio=uv32 bien compris du Canada*socio=us7b1. Dans ces conditions*socio=rien, le Manitoba*socio=us7b3 est prêt à jouer un rôle*socio=rien positif dans cette recherche. En fait, nous, du Manitoba*socio=us7b3, nous avons un rôle*socio=rien actif*socio=ec0 à jouer, surtout à cause de la nature*socio=rien de notre société*socio=us2b1 de l'Ouest*socio=us7b5. Le Manitoba*socio=us7b3, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, s'engage ici à prendre toutes ses responsabilités*socio=uv16 dans l'esprit*socio=rien de collaboration*socio=uv4 qui s'est manifesté ici aujourd'hui*socio=us8b, et à faire du Canada*socio=us7b1 un pays*socio=us7a1 fort et plus uni. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/124} *locuteur=cb-benne Puisque vous mentionnez que c'est sans doute la dernière conférence*socio=et2c à laquelle vous occupez votre poste actuel*socio=us8b, au nom*socio=rien de la Colombie_britannique*socio=us7b3, je tiens à vous exprimer nos remerciements*socio=rien pour tous les services*socio=rien que vous avez rendus à notre pays*socio=us7a1, non seulement ici même mais partout dans le monde. Il nous arrive de différer d'opinion*socio=rien sur des questions*socio=rien de politique*socio=et0, mais ce ne sont là que des querelles*socio=us11 de famille*socio=in6, des querelles*socio=us11 qui dureront sans doute toujours; si certaines gens*socio=rien s'imaginent que cela signifie que notre pays*socio=us7a1 est divisé, je leur réponds que c'est plutôt un signe de santé*socio=in9. On dit que nous sommes en période*socio=rien de crise*socio=us11; je ne suis pas d'accord. J'étais ici en novembre*socio=rien dernier et nous avons parlé de crise*socio=ec0 financière*socio=ec20. aujourd'hui*socio=us8b, on nous parle de crise*socio=us11 constitutionnelle*socio=et2. A titre de premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 et de citoyen*socio=uv8 canadien*socio=us2c3, je puis dire que bien qu'il y ait des problèmes*socio=rien au Canada*socio=us7b1, il n'y a pas de crise*socio=us11. Nous ne pouvons pas nous attaquer à ces problèmes*socio=rien dans un esprit*socio=rien d'affolement*socio=rien, mais comme des Canadiens*socio=us2c3, comme des gens*socio=rien raisonnables*socio=uv27a, et non pas en s'imaginant qu'il existe une crise*socio=us11. Nous sommes tous influencés par notre entourage*socio=rien. J'ai été élevé dans la province*socio=us7b3 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3. Jeune*socio=us4 homme*socio=uv24 j'y suis allé à l'école*socio=in2, non seulement avec des anglophones*socio=us2c2 mais avec des Acadiens*socio=us2c6. Nous avons appris à nous respecter, à respecter nos divers points*socio=rien de vue. Je suis allé dans la province*socio=rien dynamique de l'Alberta alors que j'étais encore jeune*socio=us4 et je me suis lancé en affaires*socio=ec0 avec un Canadien*socio=us2c3 français*socio=us6 formidable. Nous étions associés pour moitié*socio=rien et, quoique nous n'étions pas du même avis, ni aux points*socio=rien de vue politique*socio=et0 ni au point de vue religieux*socio=in7, nous étions même d'origines*socio=rien ethniques*socio=us2b2 différentes*socio=rien, nous savions quand même nous comprendre. Cette affaire, qui périclitait, est devenue une affaire très *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/126} profitable*socio=rien dès que nous y avons mis la main*socio=rien. Mais ce n'est pas tout ce qui importe et, après tant d'années*socio=rien, mon ancien*socio=us8a associé et moi sommes demeurés de grands*socio=rien amis*socio=uv18. J'y viens dans un instant. Dans cette ville*socio=us7a3 dynamique d'Edmonton, il y avait une institutrice*socio=us10 née en Colombie_britannique*socio=us7b3. Nous nous sommes mariés*socio=in6 et, au bout*socio=rien de quelques années*socio=rien, elle avait fait de moi le premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Si j'étais allé dans la belle province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, j'aurais pu tout aussi bien épouser une Canadienne_française*socio=us2c1. Dans ce cas*socio=rien, je suis sûr*socio=rien que je ferai maintenant partie de la délégation*socio=et2c de monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9. Il peut y avoir des divergences*socio=us11 d'opinion*socio=rien parmi nous sur divers problèmes*socio=rien, mais nous sommes tous de Canadiens*socio=us2c3, d'abord*socio=rien et avant tout. Lorsque je vais ailleurs, dans d'autres pays*socio=us7a1 d'où viennent les gens*socio=us5 de notre province*socio=us7b3, je constate que partout on a le plus grand respect*socio=uv21 pour le Canada*socio=us7b1. Les Canadiens*socio=us2c3 sont ceux qui sont les mieux accueillis dans les pays*socio=us7a1 étrangers. Il n'est pas nécessaire de crier sur les toits*socio=rien que nous sommes Canadiens*socio=us2c3, car nous sommes respectés*socio=uv21 partout dans le monde. Au Canada*socio=us7b1, je dis qu'il n'existe pas de crise*socio=us11. Nous devons apprendre à nous entendre. monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9, ses prédécesseurs*socio=et6 et nous avons des divergences*socio=us11 de vue, mais la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2 n'a pas de meilleur ami*socio=uv18 que le premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Je tiens à vous dire, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, que là où est votre trésor*socio=rien, là se trouve votre coeur. J'aime la Reine*socio=et1, mais tous les régiments*socio=et3 de la Reine*socio=et1 ne sauraient m'entraîner à Ottawa*socio=us7b8, car l'action*socio=rien est en Colombie_britannique*socio=us7b3. La célébration*socio=rien du centenaire de la Confédération*socio=et2 a absorbé l'attention*socio=rien de tous les Canadiens*socio=us2c3, l'an*socio=rien passé*socio=us8a. La *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/128} population*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 a participé de tout coeur*socio=rien à ces célébrations*socio=rien. Nous sommes fiers du premier siècle*socio=us8a du Canada*socio=us7b1, et nous espérons que notre pays*socio=us7a1 connaîtra un plus grand développement*socio=uv2 encore au cours*socio=rien du deuxième siècle*socio=us8a. Confiants*socio=rien dans les destinées de notre pays*socio=us7a1, nous croyons qu'il doit y avoir un système_fédéral_de_gouvernement*socio=et2 couvrant tout le pays*socio=us7a1, depuis Terre_neuve*socio=us7b3 jusqu'à l'île*socio=rien de Vancouver*socio=us7b8, depuis la frontière*socio=us7 des États-unis*socio=us7b7 jusqu'à l'Arctique*socio=us7. La Colombie_britannique*socio=us7b3 est convaincue qu'un système_fédéral*socio=et2 doit être basé sur la reconnaissance*socio=et2c de plusieurs *socio=rien principes importants:*socio=nil d'abord, une*socio=nil loyauté*socio=uv17a indéfectible *socio=nil envers la Couronne et la foi*socio=uv27a dans l'égalité*socio=uv12 de tous les citoyens*socio=us2a1, sans distinction*socio=rien de religion*socio=uv10, de race*socio=us2a4, ou de statut*socio=us1 économique*socio=ec0. La Colombie_britannique*socio=us7b3 s'engage à jouer pleinement son rôle*socio=rien. Il nous faut un gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 fort, exerçant sa *socio=et2a1 compétence exclusive *socio=nil dans les domaines*socio=et2a1 qui sont de son ressort*socio=et2a1: la banque*socio=ec20, la monnaie*socio=ec13, la défense*socio=us11 du pays*socio=us7a1, les affaires extérieures*socio=rien, y compris, en particulier, le droit*socio=et2a1 de négocier des traités*socio=et0. En même temps*socio=rien, il est nécessaire que nous ayons aussi des gouvernements*socio=rien provinciaux*socio=et2b2 forts qui puissent s'acquitter de leurs propres obligations*socio=rien dans les domaines*socio=rien de la propriété*socio=uv9 et des droits*socio=uv31 civils*socio=uv7, de la santé*socio=in9, du bien-être*socio=uv28 social*socio=us0, et des ressources*socio=ec4 naturelles*socio=rien. Il y a d'autres régions*socio=us7a2 qui intéressent les deux échelons*socio=uv1 de gouvernement*socio=et1: le commerce*socio=ec5, l'agriculture*socio=ec1, les relations*socio=et2c ouvrières*socio=us1b, et la construction*socio=ec7 des routes*socio=ec6. Le régime_fédéral*socio=et2b1 sera renforcé si tous les échelons*socio=uv1 de gouvernement*socio=et1, dans un esprit*socio=rien de compréhension*socio=uv27a, veulent édifier, non pas dans l'uniformité*socio=uv34 mais dans la diversité*socio=uv34, un Canada*socio=us7b1 où les citoyens*socio=us2a1 verront leurs besoins*socio=uv26 satisfaits. Le patrimoine*socio=uv14 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 n'est pas le même que celui du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, du Québec*socio=us7b2 ou de l'Ontario*socio=us7b3. Il y a cent ans*socio=rien, la Colombie_britannique*socio=us7b3 était bien peu peuplée; des gens*socio=us5 sont venus de tous les pays*socio=us7a1 du monde pour s'établir chez nous. On ne leur reproche*socio=us11 pas de ne pas être ici depuis cent ans*socio=rien; ils sont tous amis*socio=uv18, et nous avons pu édifier une société*socio=us2b1 d'amis*socio=uv18 en Colombie_britannique*socio=us7b3, en dépit*socio=rien de cette diversité*socio=uv34 d'origines. Le rapport*socio=et2c de la Commission*socio=et1 sur le Bilinguisme*socio=us6 reconnaît cet état*socio=rien de choses*socio=rien. Selon la statistique*socio=et7a, 1.6 % de notre population*socio=us5, en Colombie_britannique*socio=us7b3, est d'origine canadienne-française*socio=us2c1; *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/130} ce sont de bons Canadiens*socio=us2c3, de bons habitants*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Chez nous également sont venus des Anglais*socio=us2c5, des Écossais*socio=us2c5 et des Irlandais*socio=us2c5; ils sont tous différents. Du reste, les Écossais*socio=us2c5 sont plus près des Français*socio=us2c1 que des Anglais*socio=us2c2 et je ne sais pas avec qui les Irlandais*socio=us2c5 peuvent s'entendre. Si ce 1.6 % de population*socio=us5 française a enrichi notre patrimoine*socio=uv14, il y a aussi d'autres origines ethniques*socio=us2b2 qui représentent, d'après la statistique*socio=et7a fédérale*socio=et2b1, 40 % de notre population*socio=us5 et ils viennent de toutes les parties du monde. Nous n'avons pas de Canadiens*socio=us2c3 hybrides en Colombie_britannique*socio=us7b3. Nous ne sommes pas des Canadiens*socio=us2c3 Écossais*socio=us2c5, des Canadiens_français*socio=us2c1, des Canadiens_anglais*socio=us2c2; nous sommes des Canadiens*socio=us2c3, des habitants*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3, et nous ne voulons pas de ségrégation*socio=us11. Nous en avons trop vu ailleurs. Nous voulons une société*socio=us2b1 intégrée dans notre province*socio=us7b3, et cela a donné de très bons résultats*socio=rien chez nous. Prenons, par exemple*socio=rien, le cas*socio=rien des Chinois*socio=us2c5 de la grande*socio=uv21 ville*socio=us7a3 de Kamloops*socio=us7b9; ce sont de vrais Canadiens*socio=us2c3. monsieur*socio=rien Peter_wing*socio=us9, un authentique Canadien*socio=us2c3 d'origine chinoise*socio=us2c5, qui m'accompagne ici, est non seulement maire*socio=et6 de cette ville*socio=us7a3, mais il est "à la tête*socio=uv1" de toutes les municipalités*socio=et2b3 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Ceci démontre que nous ne sommes ni Anglais*socio=us2c2, ni Français*socio=us2c1 mais Canadiens*socio=us2c3. Nous sommes tous unis, et nous voulons que personne ne vienne nous diviser. Nous reconnaissons que dans certaines autres parties du Canada*socio=us7b1, il existe un précieux*socio=rien patrimoine*socio=uv14 français*socio=us2c1. Bien que les Allemands*socio=us2c5, chez nous, soient en deuxième place, ce n'est pas l'allemand*socio=us2c5 qui est la langue*socio=us6 seconde dans nos écoles*socio=in2; c'est le français*socio=us6. Le français*socio=us6 est notre langue*socio=us6 seconde, et, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, vous avez pu vous en rendre compte. Nous sommes heureux*socio=uv19 d'échanger des instituteurs*socio=us10 pour nos écoles*socio=in2, non seulement avec le Québec*socio=us7b2 mais aussi avec la France*socio=us7b7, car nous voulons enseigner le français*socio=us6, non seulement dans les écoles*socio=in2 françaises mais dans toutes nos écoles*socio=in2 comme langue*socio=us6 seconde. Nous croyons que cela donnera d'excellents*socio=rien résultats*socio=rien chez nous. C'est pour cette raison*socio=rien que je dis qu'en pénétrant dans le deuxième siècle de notre histoire*socio=us8a, nous ne cherchons pas l'uniformité*socio=uv34; nous permettons des divergences*socio=us11, mais nous sommes tous unis*socio=uv17b sous l'étiquette*socio=rien commune de Canadiens*socio=us2c3. Beaucoup ont dit ici même, aujourd'hui*socio=us8b, qu'on doit se sentir chez soi partout au Canada*socio=us7b1. Qu'en dites-vous, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6? Quelle est la population*socio=us5 qui augmente le plus vite au Canada*socio=us7b1? Celle de la Colombie_britannique*socio=us7b3, l'an*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/132} dernier, s'est accrue deux fois*socio=rien plus rapidement que celle du Canada*socio=us7b1. D'où nous viennent ces nouveaux*socio=rien citoyens*socio=us2a1? Ce ne sont pas des gens*socio=us5 nés en Colombie_britannique*socio=us7b3, ce ne sont pas des gens*socio=us5 qui nous viennent d'autres nations*socio=us2a3. D'après vos propres chiffres, 75 % de cet afflux*socio=rien de gens*socio=us5 en Colombie_britannique*socio=us7b3 nous viennent d'autres provinces*socio=et2b2. Ceux de Terre_neuve*socio=us7b3 et des autres provinces*socio=et2b2 Maritimes*socio=us7b4, ils viennent nous enrichir; ce sont d'excellents*socio=rien citoyens*socio=us2a1. Ils nous viennent de la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, et ils sont très bien accueillis chez nous; ils se sentent chez eux, c'est pourquoi ils y restent. Ils nous viennent de l'Ontario*socio=us7b3, des Prairies*socio=us7b5. L'augmentation*socio=rien de la population*socio=us5, le double du taux*socio=ec0 du reste du Canada*socio=us7b1, est attribuable*socio=rien à toutes les provinces*socio=et2b2; puisque ces gens*socio=us5 y restent, c'est qu'ils se sentent chez eux. Le gâteau*socio=rien est bon si on le mange, je viens d'en donner un exemple*socio=rien. Et voici monsieur*socio=rien Peter_wing*socio=us9, témoignage*socio=in0 vivant des bons sentiments*socio=rien qui règnent dans notre province*socio=us7b3. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, il est regrettable*socio=rien que, pour les fins*socio=uv20 de la présente conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2, le document*socio=rien de travail*socio=rien communiqué*socio=in8b par le gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 ne soit parvenu aux ministres*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2 que si peu de temps*socio=rien avant l'ouverture*socio=rien de la conférence*socio=et2c. Cette documentation*socio=et2c est non seulement volumineuse*socio=rien, mais ses répercussions*socio=rien peuvent être si lourdes de conséquences*socio=rien qu'il sera impossible aux conseillers*socio=et5 constitutionnels*socio=et2 d'en faire une analyse approfondie avant quelques semaines*socio=rien. Cependant, même une *socio=rien étude incomplète *socio=nil de ces propositions*socio=et2c révèle qu'on nous invite dès maintenant à mettre de côté*socio=rien la doctrine_constitutionnelle*socio=et2 de 1867 et à revenir à la doctrine de 1776, comme l'attestent les allusions*socio=rien fréquentes à la pensée française et américaine*socio=us2c5 de cette époque*socio=us8a. L'idée du gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 de réserver dans la constitution*socio=et2 certains domaines*socio=et2a1 jusqu'ici réservés à l'autorité*socio=et2a1 législative*socio=et1 est non seulement un recul*socio=rien par rapport*socio=et2c au principe*socio=rien de la suprématie*socio=uv1 législative*socio=et1, qui constitue les assises*socio=et2c mêmes de notre régime*socio=et0 parlementaire*socio=et1, mais c'est aussi un remaniement*socio=et2c1 radical et un *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/134} amoindrissement*socio=rien des compétences*socio=et2a1 législatives*socio=et1, surtout aux dépens*socio=rien des attributions*socio=et2a1 provinciales*socio=et2b2 au Canada*socio=us7b1 Les attributions fédérales*socio=et2b1 ne sont mises en cause que dans une mesure beaucoup moindre*socio=rien. Chose*socio=rien étrange, quand on étudie les répercussions*socio=rien de cette réforme, on peut conclure que la compétence*socio=et2a1 du gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 peut devenir sensiblement plus grande*socio=rien, puisque c'est lui qui exercera son pouvoir*socio=rien de surveillance*socio=et2a1 sur l'application*socio=et2c de la constitution*socio=et2 remaniée, par le truchement*socio=rien du Code pénal*socio=in4, puisque la modification*socio=et2c1 proposée au Code pénal*socio=in4 le place tout autant entre les mains*socio=rien du solliciteur*socio=et5 général, qu'entre les mains*socio=rien des procureurs_généraux des provinces*socio=et2b2. De plus, quand on songe que le pouvoir de désaveu*socio=et2c2 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 serait un instrument*socio=rien pour défendre la Constitution*socio=et2, il n'est pas difficile*socio=rien de s'imaginer que ce pouvoir sera exercé de nouveau. De plus, le caractère*socio=rien et le rôle*socio=rien de la magistrature*socio=et1 s'en trouvent transformés en ce sens que les tribunaux*socio=in4 auront des pouvoirs*socio=et2a1 très étendus et même l'obligation*socio=rien, dans des domaines*socio=rien beaucoup plus vastes*socio=rien, d'annuler des mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 municipales*socio=et2b3, provinciales*socio=et2b2, ou nationales*socio=us2a3, si elles leur semblent s'écarter de la Constitution*socio=et2. En définitive*socio=rien, le rôle*socio=rien de la Cour_suprême*socio=et2c5 du Canada*socio=us7b1 en sera modifié; elle deviendra, comme aux *socio=us7b7 États-unis_d'Amérique, *socio=nil un arbitre de la doctrine*socio=et4 sociale*socio=us0, puisque c'est elle qui interprétera et même façonnera les lois*socio=et4 du pays*socio=us7a1. Donc, un rôle*socio=rien jusqu'ici joué exclusivement par les parlements*socio=et1 national*socio=us2a3 et provinciaux*socio=et2b2 au Canada*socio=us7b1, sous forme de mesures*socio=et0 législatives*socio=et1, sera désormais dévolu aux tribunaux*socio=in4, à moins que la Constitution*socio=et2 ne soit modifiée de nouveau, ce qui paraît improbable*socio=rien. De fait, la capacité*socio=rien du Parlement*socio=et1 de s'attaquer aux problèmes*socio=rien du jour*socio=rien se trouvera circonscrite, tout comme aux États-unis*socio=us7b7, par la masse de précédents judiciaires*socio=in4 qui, chez nos voisins, a abouti à un *socio=rien écheveau inextricable de*socio=nil lois*socio=et4 et*socio=nil procédures*socio=et2c *socio=nil auxquelles, jusqu'ici, le Canada*socio=us7b1 avait dans une large mesure échappé. Personne ne peut rester sourd à un appel*socio=rien en faveur*socio=rien d'une réitération*socio=rien des droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Il faudrait que nous puissions nous entendre là-dessus, et je crois que c'est possible. Cependant, n'oublions pas que les assemblées*socio=et1 nationales*socio=et2b2 ou provinciales*socio=et2b2 ne sont pas, en ce moment*socio=rien, assaillies par une demande publique*socio=in0 en faveur*socio=rien des modifications*socio=et2c1 proposées, et *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/136} qu'on n'a pas encore protesté à *socio=rien grands cris, *socio=nil que je sache, contre l'orientation*socio=rien qu'a pris jusqu'ici notre droit_ coutumier*socio=et4 et notre régime*socio=et0 parlementaire*socio=et1. Il est clair qu'on ne nous demande pas de redresser des torts*socio=rien qui crèvent les yeux*socio=rien. Dire que ces questions*socio=rien doivent échapper à la compétence*socio=et2a1 des institutions*socio=et1 parlementaires*socio=et6 et être réservées dans la Constitution*socio=et2 équivaut à réclamer une plus grande*socio=rien rigidité*socio=uv33 du régime_constitutionnel_ canadien_de_gouvernement*socio=et2. Cela ne cadre donc pas avec l'appel*socio=rien en faveur*socio=rien de l'unité*socio=uv17b dans la diversité*socio=uv34, attitude*socio=rien qui a tellement d'importance*socio=rien dans certaines parties du Canada*socio=us7b1. La Colombie_britannique*socio=us7b3 entend réserver sa position*socio=et2c sur ce principe*socio=rien. Cependant, la Colombie_britannique*socio=us7b3 désire soumettre deux propositions*socio=et2c positives sur lesquelles on pourrait peut-être tomber d'accord, puisque chacune est simple et a rallié un appui*socio=in0 assez général au Canada*socio=us7b1, ces dernières années*socio=rien. Je propose, à titre de premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3, que nous arrivions à un accord*socio=et2c quant à l'à-propos*socio=rien de modifier la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 afin de rapatrier la compétence*socio=et2c3 nécessaire à toute modification*socio=et2c1 ultérieure*socio=us8c, comme l'a suggéré le premier_ministre*socio=et6 du Manitoba*socio=us7b3. Deuxièmement, je propose que nous nous mettions d'accord pour insérer dans la constitution*socio=et2 le principe*socio=rien de la délégation*socio=et2a1 de pouvoirs*socio=rien afin de permettre une certaine*socio=rien flexibilité*socio=uv33 juridictionnelle*socio=et2a1 entre le gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 et les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, ce qui n'existe pas dans la Constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b. Pour que ces propositions*socio=et2c se concrétisent, il suffira d'une simple décision*socio=rien de la conférence*socio=et2c de reprendre les discussions*socio=et2c qui avaient abouti à un accord_unanime*socio=et2c des dix premiers_ministres*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2 et du premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, en octobre*socio=rien 1964. Je ne comprends pas pourquoi, la Colombie_britannique*socio=us7b3 non plus, après que tout le monde fût tombé d'accord nous en sommes restés là. On nous a dit qu'une seule province*socio=et2b2 différait d'avis, et c'était la Saskatchewan*socio=us7b3. A une autre conférence*socio=et2c, monsieur*socio=rien Lesage*socio=us9 a demandé à monsieur*socio=rien Thatcher*socio=us9 s'il accepterait ce changement*socio=et2c et monsieur*socio=rien Thatcher*socio=us9 a convenu d'y réfléchir pour ensuite l'accepter. Nous étions donc tous d'accord. Si nous avions*socio=ec6 agi en conséquence*socio=rien, notre constitution*socio=et2 serait maintenant rapatriée*socio=et2c3. La faute n'en est certes pas à la Colombie_britannique*socio=us7b3. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/138} Les années*socio=rien qui ont passé*socio=us8a devraient nous permettre de nous entendre de nouveau, comme nous l'avons déjà fait, avec les modifications*socio=et2c1 nécessaires afin qu'il soit possible que cette formule*socio=et2c2 soit acceptée unanimement en 1968. Si nous pouvions nous entendre sur ces quelques simples propositions*socio=et2c, elles pourraient servir de base à une étude*socio=rien pratique des problèmes*socio=rien beaucoup plus compliqués qui, vraisemblablement, viendront sur le tapis à la présente conférence*socio=et2c. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je tiens encore une fois*socio=rien à vous dire que la Colombie_britannique*socio=us7b3 est très heureuse*socio=uv19 d'être présente ici aujourd'hui*socio=us8b. L'Assemblée_législative*socio=et1 siège*socio=rien en ce moment*socio=rien et c'est pourquoi notre délégation*socio=et2c n'est pas très nombreuse*socio=rien. Quoi qu'il en soit, je suis heureux*socio=uv19 d'être ici, même si, à titre de ministre*socio=et6 des Finances*socio=ec20, je dois présenter mon budget*socio=et2a2 vendredi*socio=rien. Je puis vous donner l'assurance*socio=rien qu'il n'existe pas de crise*socio=us11 dans votre empire*socio=et1 au-delà des montagnes*socio=rien. Au fait, je puis vous assurer que nous éprouvons des sentiments*socio=rien de loyauté*socio=uv17a envers le Canada*socio=us7b1 et de bonne_volonté*socio=uv27a envers le Québec*socio=us7b2. A l'aube*socio=rien d'un deuxième siècle*socio=us8b, les perspectives apparaissent très brillantes pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Quant à moi, je ne crois pas qu'une partie du Canada*socio=us7b1 puisse se séparer du reste; où irait-elle? Aucun pays*socio=us7a1 n'offre la moitié*socio=rien autant d'avantages que le nôtre. *locuteur=féd-pear Je vous remercie très sincèrement, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, des bonnes paroles*socio=rien que vous avez eues à mon endroit*socio=rien. Permettez-moi d'ajouter, et j'espère que personne ne me reprochera de le faire, qu'il ne faudrait pas supposer que nous sommes réunis ici en conférence*socio=et2c parce que notre pays*socio=us7a1 traverse une crise*socio=us11; nous sommes ici, évidemment, pour étudier de très *socio=rien graves problèmes *socio=nil qui, s'ils demeuraient sans solution*socio=rien, pourraient nous plonger dans une crise*socio=us11. C'est ce que nous voulons éviter et, à cette fin, de nombreux*socio=rien changements*socio=et2c seront nécessaires. Mais nous n'irons pas, j'en suis sûr*socio=rien, jusqu'à légaliser la polygamie*socio=rien. Bien entendu, je le regrette. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/140} *locuteur=ipe-camp Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, il est opportun*socio=rien, alors que le rideau*socio=rien tombe sur notre premier siècle*socio=us8b d'union*socio=uv17b et que s'amorce notre second siècle*socio=us8b de vie*socio=rien commune, que nous, Canadiens*socio=us2c3, nous nous réunissions dans un esprit*socio=rien de camaraderie*socio=uv18, et je crois que cela résume bien l'esprit*socio=rien et le climat*socio=rien de cette conférence*socio=et2c: un esprit*socio=rien de camaraderie*socio=uv18, pour essayer de consolider la liberté*socio=uv11, l'égalité*socio=uv12 et la fraternité*socio=uv17c de nos citoyens*socio=us2a1, encore plus que cela n'a été le cas*socio=rien jusqu'ici dans notre pays*socio=us7a1. Bien entendu, les Canadiens*socio=us2c3 jouissent déjà de la protection*socio=rien de deux chartes_des_droits*socio=et2c4: la charte_traditionnelle_des_libertés*socio=et2c4 dérivant ou découlant de la Grande_charte*socio=et2c4, la "Pétition_de_droit*socio=et2c4", et le "Bill_of_rights*socio=et2c4" de 1689, et la Déclaration_canadienne_des_droits*socio=et2c4 adoptée par le Parlement*socio=et1 en 1960. Toutes ces lois*socio=et4 protectrices, cependant, ne sont que des lois ordinaires qui peuvent être modifiées par le processus*socio=rien législatif*socio=et1 normal et, par conséquent, elles ne sont pas des garanties inaliénables*socio=in4 de liberté*socio=uv11. En outre, la Déclaration_canadienne_des_droits*socio=et2c4 est expressément restreinte dans son application*socio=et2c aux lois*socio=et4 du Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 et à des questions*socio=rien qui relèvent de l'autorité*socio=et2a1 législative du Parlement*socio=et1 canadien*socio=us2c3 Dirigeant les destinées d'un gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, je puis confirmer qu'il n'y a plus lieu*socio=rien, si jamais cela a été d'exclure les provinces*socio=et2b2 de l'application*socio=et2c d'une charte_des_droits*socio=et2c4. Me faisant le porte-parole*socio=et6 de ma propre province*socio=us7b3, je puis vous assurer que nous ne voulons opprimer qui que ce soit, ou faire du tort*socio=rien à qui que ce soit. Nous sommes prêts à le garantir solennellement. Il ne s'agit pas d'un nouveau partage de pouvoirs*socio=et2a1 législatifs*socio=et1 entre les paliers*socio=et2a1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 de gouvernement*socio=et1; c'est plutôt une question*socio=rien qui intéresse tous les gouvernements*socio=et1 d'une part, et le peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3 d'autre part. La Déclaration_canadienne_ des_droits*socio=et2c4 signifie que les gouvernements*socio=et1 cèdent à perpétuité*socio=us8c certains de leurs pouvoirs*socio=et2a1, qu'ils n'utiliseraient probablement jamais, de toute façon*socio=rien, dans notre pays*socio=us7a1, au peuple*socio=us2a1, afin qu'il soit assuré*socio=ec20 d'une vie*socio=rien décente*socio=uv22 et digne*socio=uv21. Voilà le sens de la démocratie*socio=uv5: "le gouvernement*socio=et1 du peuple*socio=us2a1, par le peuple*socio=us2a1 et pour le peuple*socio=us2a1". La plupart*socio=rien des pays*socio=us7a1 considèrent la liberté*socio=uv11 comme un luxe qu'on ne peut se payer; heureusement, au Canada*socio=us7b1, nous considérons la liberté*socio=uv11 comme une perle sans prix*socio=rien, pour laquelle nous serions prêts à sacrifier tous nos autres biens*socio=ec0. La liberté*socio=uv11 n'est pas plus un luxe que la démocratie*socio=uv5 elle-même. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/142} Bien entendu, les gens*socio=rien ne parlent pas toujours d'une même voix*socio=rien mais, encore une fois*socio=rien, cela souligne la nécessité d'une déclaration_des_droits*socio=et2c4, car la démocratie*socio=uv5 n'est sûrement pas synonyme de la tyrannie*socio=uv5 de la majorité*socio=rien, pas plus que de la dictature*socio=uv5 d'une oligarchie*socio=rien. Le droit*socio=uv31 sacré*socio=uv10 de différer d'opinion*socio=in0 est officiellement consacré dans certaines institutions*socio=et1, notamment la fonction*socio=rien de chef*socio=us13 de l'opposition*socio=et1, mais il faut aussi garantir l'expression*socio=rien officieuse du même esprit*socio=rien d'opinion libre*socio=uv11. Une démocratie*socio=uv5 vigoureuse*socio=rien protégera ses minorités*socio=us2a5, encore plus que son groupe majoritaire*socio=rien, car la majorité*socio=rien, normalement, peut bien voir à son propre sort. Ceci nous amène*socio=rien au noeud*socio=rien du problème*socio=rien qui se pose au Canada*socio=us7b1 aujourd'hui*socio=us8b: le fait que les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 reconnaissent de *socio=rien façon inégale les*socio=nil aspirations*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 *socio=nil de la minorité*socio=us2a5 canadienne*socio=us2c3 française à travers*socio=rien le pays*socio=us7a1. Je ne prends pas de position*socio=et2c particulière, quant aux propositions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d, à savoir si cela devrait être dans le même document*socio=rien que la déclaration_des_droits*socio=et2c4, mais il est sûrement opportun*socio=rien que nous étudions tous ces éléments*socio=rien à la même conférence*socio=et2c, puisque ce sont des problèmes*socio=rien qui intéressent les libertés_civiles_fondamentales*socio=et2c4, et que nous les adoptions dans le même esprit*socio=rien de préservation*socio=rien du maintien*socio=rien de la démocratie*socio=uv5 et, de fait, du Canada*socio=us7b1 lui-même. L'inégalité*socio=uv12 culturelle*socio=in8 et linguistique*socio=us6 est de fait le seul obstacle*socio=rien sérieux qui entache la réputation*socio=in0 de notre libéralisme*socio=uv27a national*socio=us2a3, et l'élimination*socio=rien de cette pierre d'achoppement*socio=rien est donc le problème*socio=rien le plus important qui se pose à cette conférence*socio=et2c. Me faisant le porte-parole*socio=et6 de ma province*socio=us7b3, j'appuie de tout coeur*socio=rien les propositions*socio=et2c fédérales*socio=et2b1, et j'aimerais qu'on les applique le plus tôt possible. On ne saurait exagérer l'importance*socio=rien de l'oeuvre que nous entreprenons à cette conférence*socio=et2c. On nous considérera peut-être comme les pères*socio=et6 adoptifs*socio=rien de la Confédération*socio=et2, qui complètent ou qui veulent compléter le travail*socio=rien qu'ont entrepris les pères*socio=et6 naturels à Charlottetown*socio=us7b8, en 1864. Il nous faut ajouter à la première structure*socio=et0 une superstructure*socio=et0, qui sera plus conforme aux besoins*socio=uv32 manifestes du pays*socio=us7a1, après un siècle*socio=us8a d'expériences*socio=rien: le désir*socio=rien profond de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3, notamment des groupes*socio=us2b2 minoritaires*socio=uv5, pour une garantie constitutionnelle*socio=et2 de leurs libertés*socio=uv11, et le désir*socio=uv32 très profond des Canadiens_français*socio=us2c1 pour la reconnaissance*socio=et2c de leurs droits*socio=uv31 à l'égalité*socio=uv12 de statut*socio=uv21 et de perspectives d'avenir*socio=us8c. Je ne puis m'empêcher de présenter un plaidoyer*socio=rien pour ce que l'on pourrait peut-être appeler les minorités*socio=us2a5 régionales*socio=us7a2. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/144} La réalisation*socio=rien des garanties constitutionnelles*socio=et2 pour la minorité*socio=us2a5 canadienne-française*socio=us2c1 et pour tous les citoyens*socio=us2a1, si c'est là le principal sujet à l'ordre_du_jour*socio=et2c, est loin d'être le seul problème*socio=rien important qui se pose au Canada*socio=us7b1, à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b. Les garanties constitutionnelles*socio=et2 peuvent fournir, au mieux, une liberté*socio=uv11 éventuelle*socio=rien ou négative, la liberté*socio=uv11 de ne pas être un sujet de discrimination*socio=us11. Elle ne constitue certes pas la liberté*socio=uv11 positive, soit la direction*socio=et7 des forces qui modèlent notre destinée, qui nous permet d'être "maîtres*socio=et7 chez nous". Dans le contexte*socio=rien actuel*socio=us8b, ce plus grand degré*socio=rien de liberté*socio=uv11 ne peut résulter que de la possession*socio=uv9, par les minorités*socio=us2a5 régionales*socio=us7a2, des moyens qui leur permettent de réaliser l'équivalence*socio=uv12 des perspectives d'avenir*socio=us8c. Prenons, par exemple*socio=rien, le droit*socio=uv31 de tous les Canadiens*socio=us2c3 aux services*socio=rien nationaux*socio=us2a3 que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 assure. C'est là une analogie*socio=rien au principe*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 linguistique*socio=us6 dans les services*socio=rien fédéraux*socio=et2b1, recommandée par la Commission_royale_d'_enquête*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Dans les secteurs*socio=rien des transports*socio=ec6 et des communications*socio=ec6, les régions*socio=us7a2 ont non seulement des avantages naturels qui sont moindres*socio=rien que ceux des autres, mais ils ne jouissent des mêmes avantages économiques*socio=ec0 que ceux des autres régions*socio=us7a2. Dans certains cas*socio=rien, les services*socio=rien ferroviaires*socio=ec6 diminuent, se détériorent, alors même que les services*socio=rien de *socio=ec6 transport aérien, routier et*socio=nil maritime sont*socio=nil insuffisants*socio=rien.*socio=nil Les*socio=nil services*socio=rien de*socio=nil télévision*socio=in8b *socio=nil peuvent être insuffisants*socio=rien et ils ne connaissent aucune expansion*socio=uv2. Plus important encore est le droit*socio=uv31 à l'éducation*socio=in2, sans doute, le droit économique*socio=ec0 le plus important de notre époque*socio=us8a. On dit souvent que l'industrie*socio=ec3 canadienne*socio=us2c3 traîne la patte derrière l'industrie*socio=ec3 américaine*socio=us2c5, parce que nos dirigeants*socio=us13 et notre main*socio=rien d'oeuvre ont un niveau*socio=rien d'éducation*socio=in2 inférieur à celui des américains*socio=us2c5. Ont dit moins souvent mais il est aussi vrai que, en raison*socio=rien de disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2, l'éducation*socio=in2 dans bien des parties du pays*socio=us7a1 est non seulement inférieure*socio=rien à celle d'autres régions*socio=us7a2, mais elle est même sous le niveau*socio=rien satisfaisant; par conséquent, l'égalité*socio=uv12 des perspectives d'avenir*socio=us8c est un droit*socio=uv31 qui n'est pas rempli. Les droits*socio=uv31 économiques*socio=ec0, même s'ils ne figurent pas à l'ordre_du_jour*socio=et2c et qu'on ne juge pas à propos*socio=rien de les réserver dans la constitution*socio=et2, ne doivent pas être négligés. Parlons de garantie d'égalité*socio=uv12 linguistique*socio=us6 et de liberté*socio=uv11 individuelle*socio=uv24, mais songeons aussi aux moyens économiques*socio=ec0 de réaliser l'équivalence*socio=uv12 des perspectives d'avenir*socio=us8c. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/146} Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, comme bien des Canadiens*socio=us2c3 habitant*socio=us5 ailleurs, nous offrons à la conférence*socio=et2c et à l'avenir*socio=us8c de notre pays*socio=us7a1 plus que des paroles*socio=rien. Alors que nous appuyons les principes*socio=rien fondamentaux des recommandations*socio=et2c de la Commission_"_b_et_b_"*socio=et1 et que nous les jugeons essentielles*socio=rien pour un Canada*socio=us7b1 plus uni, nous annonçons notre intention*socio=rien d'instituer un centre éducatif*socio=in2 et culturel*socio=in8 pour les Acadiens*socio=us2c6 de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, à Abraham'_s_village*socio=us7b8, où l'honorable*socio=uv21 Louis_robichaud*socio=us9 inaugurera une nouvelle école*socio=in2 régionale*socio=us7a2 le 16 février*socio=rien prochain. Quoique l'emploi*socio=ec14 du français*socio=us6 a été restreint à l'Assemblée_législative*socio=et1, je compte lui demander d'adopter une résolution*socio=et2c reconnaissant l'anglais*socio=us6 et le français*socio=us6 comme langues_officielles*socio=us6 de ses débats*socio=et2c. L'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, berceau*socio=rien de la Confédération*socio=et2, jouera sûrement son rôle*socio=rien pour la maintenir. Nous avons déclaré que nous estimons que le Canada*socio=us7b1 doit avoir un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort, doué de pouvoirs*socio=et2a1 et de ressources*socio=et2a2 suffisantes*socio=rien pour s'occuper des besoins*socio=uv26 régionaux*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1. Notre devise provinciale*socio=et2b2 "Le petit sous la protection*socio=rien du grand" est aussi opportune*socio=rien aujourd'hui*socio=us8b qu'il y a un siècle*socio=us8a. Par conséquent, nous allons proposer et appuyer les mesures*socio=et0 qui nous permettront de réaliser l'égalité*socio=uv12 des perspectives d'avenir*socio=us8c, et nous nous opposerons aux mesures*socio=et0 susceptibles*socio=rien de diminuer ou d'entraver l'aptitude*socio=rien qu'a la province*socio=et2b2 de se faire le porte-parole*socio=et6 de chacun de ses habitants*socio=us5. Dans cet esprit*socio=rien, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous appuyons les recommandations*socio=et2c dont nous avons été saisis par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. *locuteur=sas-that A notre avis, cela va de soi, cette conférence*socio=et2c revêt une très *socio=rien grande importance *socio=nil pour la nation*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3. Pour nous, l'aboutissement*socio=rien de ses délibérations*socio=et2c pourrait déterminer la forme future*socio=us8c de la Confédération*socio=et2. Elle pourra même décider si nous allons survivre en tant que pays*socio=us7a1 uni. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/148} Essentiellement, si j'ai bien compris, le Québec*socio=et2b2 vient de dire que s'il doit rester un associé satisfait au sein*socio=rien de la Confédération*socio=et2, la constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b doit être modifiée. Franchement, je dois dire que le gouvernement*socio=et2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3 ne voit pas très bien qu'il y ait urgence*socio=rien à modifier la constitution*socio=et2. Nous pensons que s'il y a des amendements*socio=et2c1 à faire, ces amendements*socio=et2c1 doivent se faire dans le cadre actuel*socio=us8b du texte*socio=rien constitutionnel*socio=et2. A l'instar d'autres provinces*socio=et2b2, nous serions favorables*socio=rien, cependant, à un rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 dans un délai*socio=rien rapide, de façon*socio=rien que nous puissions modifier l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 sans consulter le Parlement*socio=et1 du Royaume-uni*socio=us7b7. D'autre part, la constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b n'est pas un *socio=rien texte immuable.*socio=nil La*socio=nil Saskatchewan*socio=us7b3 *socio=nil se présente à cette conférence*socio=et2c dans un esprit*socio=rien de collaboration*socio=uv4. Elle espère que la bonne_volonté*socio=uv27a et une tentative*socio=rien honnête*socio=uv22 de comprendre les vues des autres parties du Canada*socio=us7b1 permettront d'en arriver à un accord*socio=et2c acceptable*socio=rien pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Dès le départ*socio=rien, donc, qu'il me soit permis de dire très nettement que la population*socio=us5 toute entière*socio=rien de la Saskatchewan*socio=us7b3 favorise un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort. L'administration*socio=et1 centrale*socio=et2b1, pour nous, doit avoir des ressources*socio=et2a2 financières*socio=ec20 et monétaires*socio=ec0 suffisantes*socio=rien pour lutter contre le chômage*socio=ec15 ou contre l'éventuelle*socio=rien crise*socio=ec0 économique*socio=rien, pour assurer une *socio=ec0 croissance économique stable*socio=uv15 *socio=nil et combattre l'inflation*socio=ec0 ou la déflation*socio=ec0. selon le cas*socio=rien. Le Parlement*socio=et1 doit être financièrement en mesure d'assurer la péréquation*socio=et2a2 du niveau_de_vie*socio=us0, d'une province*socio=us7b3 à l'autre, d'une région*socio=us7a2 à l'autre. Le gouvernement*socio=et1 de la Saskatchewan*socio=us7b3 n'acceptera pas volontiers*socio=rien des changements*socio=et2c à la constitution*socio=et2 qui priveraient le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de ses fonctions*socio=et2a1 vitales*socio=rien et essentielles*socio=rien, pour peu qu'il lui faille assurer un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort et efficace*socio=uv33. C'est pourquoi je ressentais une *socio=rien certaine inquiétude, ce*socio=nil matin, *socio=nil en écoutant certaines des demandes*socio=et2c exprimées par le Québec*socio=et2b2. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/150} J'espère me tromper, j'espère mal interpréter ce que j'ai entendu, mais il me semble que si l'on donnait à Québec*socio=et2b2 tout ce qu'a demandé monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9: la liberté*socio=uv11 d'action*socio=rien dans certains domaines*socio=rien extérieurs, le droit*socio=et2a1 de conclure des traités*socio=et0 commerciaux*socio=ec5, de *socio=rien grands changements fiscaux*socio=et2a2, les*socio=nil pouvoirs*socio=et2a1 du*socio=nil gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 *socio=nil seraient tellement diminués qu'il existerait en fait, chez nous, deux nations*socio=us2a3, et la question*socio=rien de la séparation*socio=et2d de la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2 ne serait au fond*socio=ec0 qu'une affaire purement théorique*socio=rien. J'espère que ce matin*socio=rien il ne s'agissait que d'un point de départ*socio=rien pour des négociations*socio=et2c futures*socio=us8c. Depuis quelques années*socio=rien, la population*socio=us5 de l'Ouest*socio=us7b5 a contemplé avec une *socio=rien certaine inquiétude le*socio=nil malaise*socio=us11 *socio=nil qui semble opposer la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2 au reste du Canada*socio=us7b1. Pour nous, le Canada*socio=us7b1 sans le Québec*socio=us7b2 est une *socio=rien chose impensable.*socio=nil *socio=nil Nous avons une sympathie*socio=uv18 véritable*socio=rien pour les aspirations*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 de nos compatriotes*socio=us2 de langue*socio=us6 française. Les Canadiens*socio=us2c3 de l'Ouest*socio=us7b5 ou, tout au moins, ceux de ma province*socio=us7b3 s'inquiètent de plus en plus et se demandent: Si la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2 allait beaucoup plus loin dans ses demandes*socio=et2c financières*socio=ec20, cela ne risquerait-il pas de mettre fin à la Confédération*socio=et2, ou, tout au moins, de l'affaiblir? Nous avons vu, par exemple*socio=rien, le Québec*socio=et2b2 se retirer d'un grand nombre de programmes fédéraux*socio=et2b1, et nous nous demandons si ce processus*socio=rien de désistement*socio=et2a2 peut se poursuivre indéfiniment sans porter un grave préjudice*socio=rien aux disponibilités*socio=rien fiscales*socio=et2a2 d'Ottawa*socio=et2b1. Nous demandons donc à Ottawa*socio=et2b1 de ne consentir aucune autre concession*socio=et2c à cet égard*socio=rien, sans une réflexion*socio=rien très profonde. La Saskatchewan*socio=us7b3 se verrait obligée à s'opposer à toutes les initiatives*socio=rien qui feraient que d'autres provinces*socio=et2b2 au Canada*socio=us7b1 recevraient des privilèges*socio=et2a1 spéciaux*socio=rien qui n'étaient pas étendus à la masse des citoyens*socio=us2a1. Je suis certain que ceci ne se produira pas. Ayant donc précisé notre point de vue, en ce qui concerne le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1, qu'il me soit maintenant permis d'insister une fois*socio=rien de plus sur le fait que nous sommes disposés à appuyer ce qui pourrait être raisonnablement fait pour favoriser la cause de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. On a souvent dit au cours*socio=rien des quelques dernières années*socio=rien que si les provinces*socio=et2b2 de langue*socio=rien anglaise*socio=us6 accordaient aux Canadiens_français*socio=us2c1 des droits*socio=uv31 égaux*socio=uv12 à ceux dont bénéficient les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=rien anglaise*socio=us6 dans la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/152} cause de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 s'en porterait mieux. C'est un fait sur lequel insiste le rapport*socio=et2c de la Commission_ Laurendeaudunton*socio=et1. Je signale qu'en ce qui me concerne, et du point de vue de la Saskatchewan*socio=us7b3, cela va susciter certaines difficultés*socio=rien, difficultés*socio=rien que reconnaîtra volontiers*socio=rien, je pense, la délégation*socio=et2c du Québec*socio=et2b2. D'après le recensement*socio=us5 de 1961, les gens*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6 ne représentent que 4 % de la population*socio=us5 de la province*socio=us7b3. Plus de 9 % de nos citoyens*socio=us2a1 étaient originairement de langue*socio=us6 allemande*socio=us2c5 et 7 % originairement de langue*socio=us6 ukrainienne. Toutefois, je pense que tous nos citoyens*socio=us2a1, quelle que soit leur origine ethnique*socio=us2b2, sont disposés à prendre des mesures*socio=rien pratiques, pour faire en sorte*socio=rien que notre Confédération*socio=et2 ne soit pas détruite, ne s'échoue pas sur le récif*socio=rien des droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6. Nous sommes tout à fait disposés à prendre nos responsabilités*socio=uv16 à cet égard*socio=rien. Au fait, il y a un an*socio=rien, nous avons d'ailleurs fait quelque chose*socio=rien dans ce domaine*socio=rien. Nous avons pris des dispositions*socio=rien qui permettent une heure*socio=rien d'instruction*socio=in2 en français*socio=us6 à ceux qui le désirent, dans toutes les écoles*socio=in2. La Commission_"_b_et_b_"*socio=et1 a présenté d'autres recommandations*socio=et2c. Elle a dit, par exemple*socio=rien, que les parents*socio=in6 canadiens*socio=us2c3 devraient avoir le droit*socio=uv31 de faire instruire leurs enfants*socio=in6 dans la langue_officielle*socio=us6 de leur choix*socio=rien. La Commission*socio=et1 signalait aussi qu'en Saskatchewan*socio=us7b3 il n'y avait qu'un district*socio=rien de recensement*socio=us5 où la concentration*socio=us5 de francophones*socio=us2c1 soit suffisante*socio=rien pour être visée par cette disposition*socio=et2c. En principe*socio=rien, notre province*socio=et2b2 accepte la majorité*socio=rien des recommandations*socio=et2c formulées par la Commission_"_b_et_b_"*socio=et1, mais pas toutes. Nous pensons, par exemple*socio=rien, que l'extension*socio=rien de l'usage*socio=rien de la langue*socio=rien française*socio=us6 en Saskatchewan*socio=us7b3 doit appartenir à l'Assemblée_législative*socio=et1 de la province*socio=us7b3. Elle ne devrait pas, il me semble, être exigée par certaines dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, bien que, d'ici un an*socio=rien, nous entendons débattre la question*socio=rien pour voir ce qui peut raisonnablement être fait. Nous entendons, en tout cas*socio=rien, présenter bientôt des mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 qui autoriseront l'utilisation*socio=rien du français*socio=us6 comme langue*socio=us6 de communication*socio=rien et d'instruction*socio=in2 dans les écoles*socio=in2 des régions*socio=us7a2 où ce programme est désiré et économiquement pratique. Nous n'avons pas encore prévu toutes les modalités*socio=et2c à cet égard*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/154} Mais, nous nous lançons dans ce programme dans deux ou trois régions*socio=us7a2, à titre d'essai*socio=rien, probablement Gravelbourg*socio=us7b8, Régina*socio=us7b8 et Saskatoon*socio=us7b8. Dans certaines régions*socio=us7a2, une ou deux salles*socio=rien de classe, dans les écoles*socio=in2 existantes*socio=rien, pourraient être utilisées pour l'instruction*socio=in2 en français*socio=us6. Mais nous n'envisageons pas, cependant, la mise sur pied*socio=rien d'un troisième*socio=rien système_scolaire*socio=in2, car nous pensons que le coût*socio=ec0 serait véritablement trop onéreux*socio=ec0. Nous avons actuellement deux systèmes_scolaires*socio=in2. En fait, comme monsieur*socio=rien Robichaud*socio=us9, nous espérons que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 pourra décider de concourir financièrement à l'établissement*socio=rien éventuel de certaines écoles*socio=in2 bilingues*socio=us6. Notre gouvernement*socio=et2b2 aussi prend certaines initiatives*socio=rien sur le plan*socio=rien universitaire*socio=in2, pour favoriser l'utilisation*socio=rien du français*socio=us6. Notre gouvernement*socio=et2b2 est à préparer l'enseignement*socio=in2 en français*socio=us6 à l'université*socio=in2. On crée, par exemple*socio=rien, à Regina*socio=us7b8, un nouveau collège*socio=in2 bilingue*socio=us6, le premier dans l'Ouest*socio=us7b5, je pense. D'ici deux ans*socio=rien il sera possible, grâce*socio=rien à ce programme bilingue*socio=us6, d'accéder à des titres universitaires*socio=in2. Les étudiants*socio=in2 de langue*socio=us6 anglaise auront à recevoir 40 p. 100 au moins de leur instruction*socio=in2 en français*socio=us6, le même chiffre*socio=ec0, à l'inverse, valant pour les étudiants*socio=in2 de langue*socio=us6 française. Je signale, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, que la province*socio=et2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3 prend ces mesures*socio=et0 non seulement pour servir ses propres intérêts*socio=uv32, mais pour démontrer aux Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=rien française*socio=us6 ailleurs au Canada*socio=us7b1 que nous voulons véritablement contribuer à préserver l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. Nous espérons que, grâce*socio=rien aux initiatives*socio=rien dont je viens de parler, il sera possible de démontrer qu'une province*socio=et2b2 autre que la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2, de l'Ontario*socio=us7b3, ou du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 se préoccupe sérieusement du maintien*socio=rien de la langue*socio=rien française*socio=us6 au Canada*socio=us7b1. Un mot*socio=rien maintenant sur la Déclaration_des_droits*socio=et2c4. Je crois comprendre que cette conférence*socio=et2c envisage aussi la possibilité*socio=rien d'adopter une déclaration_des_droits*socio=et2c4 intégrée à la constitution*socio=et2. Sans doute, lorsqu'on mettra au point une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c à la constitution*socio=et2, l'article relatif aux droits*socio=uv31 sera réservé dans la constitution*socio=et2. Ce sera une disposition*socio=et2c imprescriptible, qui ne pourra être changée que du *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/156} consentement_unanime*socio=et2c2 des provinces*socio=et2b2 et du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Nous ne sommes pas particulièrement impressionnés par la nécessité d'un amendement*socio=et2c de ce genre*socio=rien. Toutefois, la Saskatchewan*socio=us7b3 ne voit aucun inconvénient à inscrire une déclaration_des_droits*socio=et2c4 dans la constitution*socio=et2, si cela peut servir la cause de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, à condition*socio=rien, cependant, qu'on s'en tienne aux droits_démocratiques_fondamentaux*socio=et2c4. Nous pensons qu'il ne serait pas désirable*socio=rien d'inclure dans une déclaration_des_droits*socio=et2c4 des *socio=rien considérations supplémentaires, *socio=nil si l'on songe que cette déclaration*socio=et2c4 serait incorporée à la constitution*socio=et2. Nous pensons qu'il vaut mieux laisser au Parlement*socio=et1 et aux Assemblées_législatives*socio=et2b2, le droit*socio=uv31 de modifier des déclarations_de_droits*socio=et2c4 qui contiendraient d'autres droits*socio=uv31 que les droits_fondamentaux*socio=et2c4. On pourra donc modifier ces dispositions*socio=et2c, éventuellement, à la lumière*socio=rien des circonstances*socio=rien et à la lumière*socio=rien des décisions*socio=rien des tribunaux*socio=in4. Nous pensons au cas*socio=rien des États-unis*socio=us7b7, par exemple*socio=rien, où les tribunaux*socio=in4 interprètent actuellement d'une façon*socio=rien libérale, sinon très libérale, des dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 analogues à celles qu'on envisage pour le Canada*socio=us7b1. Il est très possible que certaines de ces interprétations*socio=in0 des tribunaux*socio=in4 aient provoqué une augmentation*socio=rien, par exemple*socio=rien, des crimes*socio=in4. L'ordre*socio=uv1a public exige souvent, on le sait, la limitation*socio=rien des droits*socio=uv31 individuels*socio=uv24, pour le bien_commun*socio=uv32. La Saskatchewan*socio=us7b3 estime qu'il faut laisser ces droits*socio=uv31 aux tribunaux*socio=in4, au Parlement*socio=et1, et aux Assemblées_législatives*socio=et2b2. Il y a d'autres aspects*socio=rien de la constitution*socio=et2 qu'on pourrait mentionner au passage. Je signale simplement ici certaines anomalies*socio=rien, au niveau*socio=rien du Sénat*socio=et1, par exemple*socio=rien. Estil juste que les quatre provinces*socio=et2b2 de l'Ouest*socio=us7b5 aient six sénateurs*socio=et6 chacune, alors que Terre_neuve*socio=us7b3 en a six, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 et le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 dix chacune, et l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 quatre? Après tout, notre population*socio=us5 est sensiblement plus importante*socio=rien que celle des provinces*socio=et2b2 Maritimes*socio=us7b4, et, si on veut conserver le Sénat*socio=et1, il faudrait tout de même que la représentation*socio=et1 y soit fondée un peu plus sur le chiffre*socio=ec0 de la population*socio=us5. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, ce débat*socio=et2c sur l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/158} dure, à mon avis, depuis trop longtemps. Nous attendons depuis trop longtemps une solution*socio=rien. Cela porte préjudice*socio=rien à toutes les parties du pays*socio=us7a1, y compris la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2. monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9 serait intéressé de savoir qu'au moins trois fois*socio=rien, depuis quelques semaines*socio=rien, des Québécois*socio=us2c4 riches sont venus nous demander s'il ne serait pas possible de transporter leurs affaires du Québec*socio=us7b2 en Saskatchewan*socio=us7b3. Je ne sais pas si nous pourrons les conserver, ou s'ils n'iront pas s'adresser à l'Alberta ou à la Colombie_britannique*socio=us7b3. Ils ne sont pas très rassurés sur la situation*socio=rien actuelle*socio=us8b dans la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2. Nous voulons avoir tous les placements*socio=ec20 possibles, mais il ne faudrait pas que cela se fasse aux dépens*socio=rien du pays*socio=us7a1. Actuellement, les gens*socio=us5 de l'Ouest*socio=us7b5 ne voient pas très bien les tensions*socio=us11 qui affaiblissent notre Confédération*socio=et2. Toutefois, il apparaît de plus en plus manifeste que la population*socio=us5 des dix provinces*socio=et2b2 doit être prête à payer le prix*socio=rien de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. Aucune province*socio=et2b2 canadienne*socio=us2c3 n'est plus déterminée que la Saskatchewan*socio=et2b2 à ne rien négliger pour préserver la Confédération*socio=et2. Nous entendrons avec intérêt*socio=rien toutes les propositions*socio=et2c fédérales*socio=et2b1. Nous entendrons avec intérêt*socio=rien aussi les propositions*socio=et2c que pourra faire le Québec*socio=et2b2. La Saskatchewan*socio=us7b3 est disposée à appuyer les mesures*socio=et0 concrètes qui pourront être prises pour le bien du Canada*socio=us7b1. En toute déférence*socio=uv21, qu'il me soit permis de signaler que le compromis*socio=et2c, la conciliation*socio=uv4 doivent se retrouver des deux côtés*socio=rien. Il me semble que les provinces*socio=et2b2 de langue*socio=us6 anglaise ont tendu la main*socio=rien, une main*socio=rien amie, et j'invite le Québec*socio=et2b2 à faire sa part. *locuteur=alb-mann Vu la nature*socio=rien des questions*socio=rien que nous examinerons ici et le moment*socio=rien où se tient notre réunion*socio=et2c, la présente conférence*socio=et2c est peut-être la plus importante*socio=rien qui ait eu lieu*socio=rien depuis la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/160} Confédération*socio=et2. L'occasion*socio=rien exige de nous une franchise totale*socio=rien, une analyse objective*socio=uv20, un jugement*socio=uv20 sain*socio=rien et un sincère*socio=uv27a respect*socio=uv21 des opinions*socio=et2c de ceux avec qui nous sommes peut-être en désaccord*socio=us11 profond. La responsabilité*socio=uv16 qui repose sur chacun de nous est lourde et inévitable*socio=rien. Dans toutes nos délibérations*socio=et2c, l'objectif*socio=uv20 premier doit être d'assurer la solidarité*socio=uv17c nationale*socio=us2a3 du Canada*socio=us7b1, en sa qualité*socio=rien d'union_fédérale*socio=et2 au sein*socio=rien de laquelle des populations*socio=us5 de toutes races*socio=us2a4, de toutes cultures*socio=in8 et de toutes croyances*socio=in7, réparties dans toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1, doivent se sentir heureuses*socio=uv19 et fières de leur nationalité*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3. Du point de vue gouvernemental*socio=et1, la réalisation*socio=rien de cet objectif*socio=uv20 exige un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort, chargé de sauvegarder les intérêts*socio=uv32 nationaux*socio=us2a3 du pays*socio=us7a1, et des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 également forts dans leurs propres domaines*socio=et2a1 de compétence*socio=et2a1, si l'on veut assurer la souplesse*socio=uv33 et la diversité*socio=uv34 qu'exige un pays*socio=us7a1 vaste*socio=rien et marqué de différences*socio=uv34 régionales*socio=us7a2 très prononcées du point de vue des ressources*socio=ec0 matérielles*socio=rien, du développement*socio=uv2 économique*socio=ec0, du patrimoine*socio=uv14 culturel*socio=in8 et des intérêts*socio=uv32 linguistiques*socio=us6. Les problèmes*socio=rien qui sont à l'origine des difficultés*socio=rien et des tensions*socio=us11 que subit actuellement la Confédération*socio=et2 sont d'ordre*socio=rien financier*socio=ec20 et économique*socio=ec0, ainsi que d'ordre ethnique*socio=us2b2 et culturel*socio=in8. Afin de réduire le mécontentement*socio=us11 de certaines régions*socio=us7a2, à l'égard*socio=rien de la situation*socio=rien économique*socio=ec0, il est nécessaire d'organiser une répartition*socio=rien plus équitable*socio=uv13 des moyens_financiers*socio=et2a2 permettant de faire face*socio=rien à des responsabilités*socio=et2a1 fédérales*socio=et2b1 et provinciales*socio=et2b2 clairement définies, et de trouver une formule*socio=et2c2 qui garantira à tous les Canadiens*socio=us2c3 l'essentiel des avantages sociaux*socio=us0, sans disparités*socio=us11 marquées du point de vue des normes de service*socio=rien ou des frais*socio=ec0 pour chaque citoyen*socio=uv8. Il est également important que l'essor*socio=uv2 économique*socio=ec0 de toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 soit efficacement stimulé dans toute la mesure du possible, compte tenu des éléments*socio=rien matériels et géographiques*socio=us7 de caractère*socio=rien varié qui entrent en jeu*socio=rien. La présente conférence*socio=et2c a été convoquée tout d'abord*socio=rien pour permettre l'étude*socio=rien des mesures*socio=et0 à prendre pour dissiper le mécontentement*socio=us11 qui règne à l'égard*socio=rien des intérêts*socio=uv32 culturels*socio=in8 et linguistiques*socio=us6; pour cette raison*socio=rien, nous nous en tiendrons ici à cet aspect*socio=rien de l'ensemble du problème*socio=rien. La conférence*socio=et2c est appelée à examiner ce que l'ordre_ du_jour*socio=et2c appelle: "Les droits*socio=uv31 des Canadiens*socio=us2c3", et plus précisément les recommandations*socio=et2c de la Commission_ royale_d'_enquête*socio=et1 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/162} sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d et une Charte_constitutionnelle_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Il est reconnu que ces questions*socio=rien ont leur origine dans le mécontentement*socio=us11 exprimé par les Canadiens*socio=us2c3 d'origine française et dans le désir*socio=rien général de faire disparaître, si possible, tout obstacle*socio=rien réel qui les empêche de se sentir les égaux*socio=uv12 des autres Canadiens*socio=us2c3 à tous égards*socio=rien. Il est sage*socio=uv27a de reconnaître, au départ*socio=rien, qu'une *socio=rien solution acceptable au*socio=nil problème *socio=nil qui nous occupe est extrêmement difficile*socio=rien à trouver, pour trois raisons*socio=rien: 1º L'ampleur*socio=rien du problème*socio=rien et des *socio=rien conséquences inévitables des*socio=nil propositions*socio=et2c *socio=nil qu'on avance, en vue de sa solution*socio=rien. Non seulement les Canadiens_français*socio=us2c1 représentent-ils environ le tiers de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3, mais les propositions*socio=et2c sur lesquelles la conférence*socio=et2c se penchera auront des répercussions*socio=rien profondes sur tous les Canadiens*socio=us2c3 et sur la situation*socio=rien du Canada*socio=us7b1 en tant que nation*socio=us2a3. 2º La très grande*socio=rien diversité*socio=us11 des attitudes*socio=rien et des opinions*socio=rien qui ont cours*socio=rien sur la question*socio=rien et qu'il nous faut, d'une manière ou d'une autre, chercher à concilier. Ces divergences*socio=us11 se manifestent non seulement d'une région*socio=us7a2 à l'autre à travers*socio=rien le pays*socio=us7a1, mais aussi au sein*socio=rien d'une collectivité*socio=us2b1 donnée. 3º Les puissants *socio=rien aspects émotifs des*socio=nil problèmes *socio=nil à l'étude*socio=rien, qui peuvent si facilement détruire l'objectivité*socio=uv20 et bouleverser le processus*socio=rien du raisonnement*socio=uv20 qui permet normalement d'aboutir à de sages*socio=uv27a décisions*socio=rien. Les problèmes*socio=rien économiques*socio=ec0 et financiers*socio=ec20 s'expriment en termes*socio=rien et en chiffres précis, et la logique*socio=uv20 permet de les résoudre. Il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit d'aspirations*socio=uv32 abstraites alors que les émotions*socio=rien exercent souvent une influence*socio=et7 plus grande*socio=rien que la logique*socio=uv20. Les aspirations*socio=uv32 abstraites se définissent fort difficilement en termes*socio=rien précis. Les questions*socio=rien intéressant l'ethnie*socio=us2b2, la culture*socio=in8 et la langue*socio=us6 sont chargées d'émotion*socio=rien, et les émotions*socio=rien ne se prêtent pas facilement à la froide*socio=rien logique*socio=uv20 et au processus*socio=rien du raisonnement*socio=uv20. On affirme que, en dehors de la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, il *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/164} existe peu d'endroits*socio=rien au Canada*socio=us7b1 où les Canadiens_français*socio=us2c1 peuvent tenir des conversations*socio=rien dans leur langue_ maternelle*socio=us6 avec d'autres citoyens*socio=us2a1, et où ils peuvent trouver des gens*socio=rien qui partagent leurs soucis*socio=rien linguistiques*socio=us6 et culturels*socio=in8. S'appuyant sur le concept*socio=rien selon lequel la Confédération*socio=et2 était une union*socio=et2 ou une association*socio=et2 entre deux races*socio=us2a4 fondatrices*socio=us2, on affirme que cette association*socio=et2 devait assurer les mêmes droits*socio=uv31 d'usage*socio=rien à la langue*socio=rien française*socio=us6 et à la langue*socio=rien anglaise*socio=us6, et en conséquence*socio=rien, que les citoyens*socio=us2a1 d'origine française*socio=us2c1 devraient jouir du droit*socio=uv31 d'employer leur langue_maternelle*socio=us6 partout au pays*socio=us7a1, surtout dans leurs rapports*socio=rien avec les institutions*socio=rien éducatives*socio=in2, juridiques*socio=in4 et législatives*socio=et1 de la nation*socio=us2a3. Que ce prétendu "droit*socio=uv31" ne soit reconnu ni en droit*socio=et4 ni en fait dans toute la nation*socio=us2a3 constitue, prétend-on, une cause légitime*socio=uv25 de mécontentement*socio=us11 et une preuve*socio=rien que les Canadiens_français*socio=us2c1 ne sont pas considérés sur le même pied*socio=rien que les Canadiens_anglais*socio=us2c2. Dans une lettre adressée au premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, le 26 septembre*socio=rien 1967, et subséquemment déposée à la Chambre_ des_communes, j'ai fait l'exposé suivant de l'attitude*socio=rien du gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta, au sujet du concept*socio=rien voulant que la Confédération*socio=et2 serait une association*socio=et2 de deux races*socio=us2a4 et je cite: "Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta*socio=us7b3 n'accepte pas la proposition*socio=et2c voulant que la Confédération*socio=et2 soit une union*socio=et2 de deux races*socio=us2a4 ou de deux cultures*socio=in8. Selon nous, l'histoire*socio=us8a nous enseigne que la Confédération*socio=et2 a été une union*socio=et2 de provinces*socio=et2b2 et que, au cours*socio=rien des négociations*socio=et2c qui ont abouti à la Confédération*socio=et2, le concept*socio=rien selon lequel il s'agissait d'une union de deux races*socio=us2a4, de deux cultures*socio=in8 et de deux langues*socio=us6, n'est pas entré en ligne de compte et n'a certainement pas constitué une condition*socio=rien de l'union". Je n'ai pas l'intention*socio=rien de m'étendre longuement ici sur cette attitude*socio=rien qui, selon notre conviction*socio=rien profonde, est conforme aux faits historiques*socio=us8a. Ce qui nous préoccupe, ici, c'est que, indépendamment des données historiques*socio=us8a, il existe un problème*socio=rien réel et grave, et que de sa solution*socio=rien dépend la solidarité*socio=uv17c future*socio=us8c du Canada*socio=us7b1, en tant que nation*socio=us2a3. Nous sommes ici pour aider à y trouver une solution*socio=rien pratique. Il convient, à ce stade*socio=rien, de commenter les conclusions*socio=rien et les recommandations*socio=et2c de la Commission_royale_d'_enquête*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Selon la Commission*socio=et1, les principaux sujets de mécontentement*socio=us11 exprimés par les Canadiens_français*socio=us2c1 sont justifiés, et la solution*socio=rien du problème*socio=rien exige, comme première mesure, des modifications*socio=et2c1 fondamentales*socio=rien à la constitution*socio=et2, ainsi que l'adoption*socio=et0, par le Parlement*socio=et1 du *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/166} Canada*socio=us7b1 et les Assemblées législatives*socio=et1 des provinces*socio=et2b2, de mesures*socio=et0 statutaires*socio=et4 complémentaires. Elle recommande que l'anglais*socio=us6 et le français*socio=us6 soient formellement proclamées langues_officielles*socio=us6 du Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, des cours*socio=in4, du gouvernement*socio=et1, et de l'administration*socio=et0 fédérale*socio=et2b1. Elle recommande que les provinces*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 et de l'Ontario*socio=us7b3 déclarent qu'elles reconnaissent comme langues_officielles*socio=us6 l'anglais*socio=us6 et le français*socio=us6, et que toute autre province*socio=us7b3, où la minorité*socio=us2a5 française*socio=us2c1 atteint ou dépasse 10 % fasse de même. Elle recommande en outre l'établissement*socio=rien de districts*socio=rien bilingues*socio=us6 dans toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 où les citoyens*socio=us2a1 de langue*socio=us6 française représentent 10 % ou plus de la population*socio=us5. Les mesures*socio=et0 proposées exigent des révisions fondamentales*socio=rien des articles 93 et 133 de l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2. Le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1, dans son document*socio=rien intitulé "Charte_canadienne_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4", propose une déclaration_constitutionnelle_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 qui garantirait les droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 tels que les définit et les recommande la Commission_royale_d'_enquête*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. On estime qu'en donnant à la langue*socio=rien française*socio=us6 un statut*socio=et0 officiel*socio=rien beaucoup plus large, on fera disparaître une des principales causes de mécontentement*socio=us11 et que, de cette mesure, découlera une série de changements*socio=rien dont l'effet*socio=rien sera de créer un climat*socio=rien national*socio=us2a3 dans lequel les Canadiens_français*socio=us2c1 se sentiront les égaux*socio=uv12 des Canadiens_anglais*socio=us2c2, du point de vue de la langue*socio=us6 et de la culture*socio=in8. Ces recommandations*socio=et2c et ces hypothèses*socio=et2c présentent deux aspects*socio=rien qui exigent une analyse soignée. Le premier réside dans l'objectif*socio=uv20 à atteindre; le second, dans la méthode*socio=rien à employer à cette fin. On ne saurait validement s'opposer au premier. Peu nombreux*socio=rien sont les Canadiens*socio=us2c3 qui s'opposeraient à ce que tous les citoyens*socio=us2a1, sans considération*socio=rien de race*socio=us2a4, de couleur*socio=rien ou de croyance*socio=in7, se sentent pleinement chez eux d'un bout*socio=us7 à l'autre du pays*socio=us7a1 et jouissent, dans la plus grande*socio=rien mesure possible, de leur patrimoine*socio=uv14 linguistique*socio=us6 et culturel*socio=in8 particulier. La méthode*socio=rien qu'on se propose d'employer pour atteindre cet objectif*socio=uv20 est, à notre avis, fort contestable*socio=rien, tant du point de vue de son à-propos*socio=rien que de celui de son caractère*socio=rien pratique. Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta estime que la méthode*socio=rien proposée ne constitue pas la meilleure*socio=rien ligne de conduite: premièrement, parce que la possibilité*socio=rien de la mettre en application*socio=et2c est trop lointaine*socio=rien et, deuxièmement, parce que même si *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/168} elle est adoptée, il est peu vraisemblable qu'elle donne effectivement les résultats*socio=rien attendus. L'expérience*socio=rien du passé*socio=us8a et les circonstances*socio=rien actuelles*socio=us8b donnent à penser qu'il est peu probable*socio=rien qu'on obtienne l'accord*socio=et2c nécessaire pour remanier ou modifier sensiblement l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 dans un avenir*socio=us8c prévisible*socio=rien. Ceux qui supposent qu'un tel accord*socio=et2c est possible ne tiennent pas compte des leçons*socio=rien que l'expérience*socio=rien nous a enseignées ces dernières années*socio=rien. Il faudrait rappeler qu'une série de conférences*socio=et2c, entreprises pour la première fois*socio=rien sous le règne du très honorable*socio=uv21 St-laurent*socio=us9, en janvier*socio=rien 1950, se sont tenues dans le but*socio=rien de trouver une formule*socio=et2c2 acceptable*socio=rien pour rapatrier l'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 et modifier la constitution*socio=et2 sans qu'il soit nécessaire de passer par l'intermédiaire de la Grande-bretagne*socio=us7b6. Soit dit en passant, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous sommes pleinement d'accord là-dessus. Après des *socio=rien échecs successifs, *socio=nil on a finalement élaboré la formule*socio=et2c2 Fulton-favreau*socio=et1. Bien que cette formule*socio=et2c2 ait reçu l'appui_ unanime*socio=et2c, quoique peu enthousiaste, de la conférence*socio=et2c des procureurs_généraux et des ministres*socio=et6 de la Justice*socio=uv13, en plus d'être acceptée à l'unanimité par une *socio=et2c conférence fédérale-provinciale, *socio=nil elle fut par la suite*socio=rien rejetée par la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2. Ainsi, dix-sept ans*socio=rien d'efforts*socio=uv16 se sont soldés par un échec*socio=rien, bien que les problèmes*socio=rien soulevés par le rapatriement*socio=et2c3 de la Constitution*socio=et2 et la recherche d'une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c, prêtent déjà moins à controverse*socio=us11 que les modifications*socio=et2c1 à la constitution*socio=et2 proposées dans le rapport*socio=et2c de la Commission_ d'_enquête*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Compte tenu de ces circonstances*socio=rien, ce serait manquer de réalisme*socio=rien que de s'attendre qu'on en arrivera, dans un proche avenir*socio=us8c, à un accord*socio=et2c unanime permettant de mettre en pratique les recommandations*socio=et2c de la Commission_d'_enquête*socio=et1 ou les propositions*socio=et2c fédérales*socio=et2b1 concernant une Déclaration_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4. Il faut aussi se rappeler, et ce n'est pas moins important, que même si l'on parvenait à l'unanimité*socio=et2c2 nécessaire, on pourrait encore mettre en doute la sagesse*socio=uv27a de cette solution*socio=rien. Le simple fait d'inclure dans la Constitution*socio=et2 les "droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6" ne suffira pas, en soi, à produire les résultats*socio=rien souhaités qui dépendent, en dernière analyse, des attitudes*socio=rien et des réactions*socio=rien du peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3 tout entier. Il est raisonnable*socio=uv20 de présumer que les modifications*socio=et2c1 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/170} constitutionnelles*socio=et2 proposées n'auront que très peu d'effets*socio=rien favorables*socio=rien sur les attitudes*socio=rien et les réactions*socio=rien du public*socio=us2b2 dans les régions*socio=us7a2 qui ne sont pas à prédominance*socio=rien canadienne-française*socio=us2c1, sans compter qu'elles auront des *socio=rien effets défavorables *socio=nil marqués là où le besoin*socio=rien d'un *socio=rien changement fondamental *socio=nil est plus pressant. Il est certain que la solution*socio=rien proposée sera mal accueillie, et c'est compréhensible*socio=rien, par le tiers de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3 dont la langue_maternelle*socio=us6 n'est ni l'anglais*socio=us6 ni le français*socio=us6, mais qui, en différents endroits*socio=rien du Canada*socio=us7b1, forme des groupes*socio=us2b2 atteignant ou excédant le chiffre*socio=ec0 de 10 % proposé comme critère*socio=rien par la Commission*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d, pour la création*socio=rien d'une région*socio=us7a2 bilingue*socio=us6: française-anglaise*socio=us6. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, s'il s'avère que ces craintes sont fondées, le résultat total de toutes les modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 sera d'établir des droits*socio=uv31 constitutionnels*socio=et2 qui n'auront en fait que peu de signification*socio=rien, à cause du ressentiment*socio=us11 et de la résistance*socio=us11 du public*socio=us2b2, et des *socio=rien nombreuses difficultés *socio=nil pratiques que poserait la mise en pratique des recommandations*socio=et2c de la Commission*socio=et1. Devant cette éventualité*socio=rien, demandons-nous sérieusement pendant combien de temps*socio=rien une victoire*socio=us11 simplement sur papier*socio=rien satisfera-t-elle aux besoins*socio=rien d'une révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 qui serait la base d'un nouveau statut*socio=et0 dans la Confédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Ce qui est essentiel à l'unité*socio=uv17b et à l'harmonie*socio=uv17b entre Canadiens*socio=us2c3 francophones*socio=us2c1 et anglophones*socio=us2c2, c'est que la majorité*socio=rien anglophone*socio=us2c2 se rende compte de la *socio=rien valeur intrinsèque *socio=nil de la langue*socio=us6 et de la culture*socio=in8 du tiers des citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3 qui sont d'origine française*socio=us2c1, non pas sur la base de droits*socio=uv31 constitutionnels*socio=et2, mais à cause de la valeur*socio=rien pratique et de la satisfaction*socio=rien de pouvoir parler couramment au moins les deux langues*socio=us6 qui sont les langues_maternelles*socio=us6 de la *socio=rien vaste majorité des*socio=nil Canadiens*socio=us2c3.*socio=nil Le*socio=nil gouvernement*socio=et2b2 de*socio=nil l'Alberta*socio=us7b3, *socio=nil pour toutes les raisons*socio=rien citées, conteste ce postulat*socio=rien selon lequel la méthode*socio=rien constitutionnelle*socio=et2c4 ou juridique*socio=rien soit ou bien la seule, ou bien la meilleure*socio=rien, façon*socio=rien d'aborder le problème*socio=rien, et soutient que l'on parviendra plus facilement et plus pleinement aux résultats*socio=rien désirés, au moyen d'efforts*socio=rien visant à stimuler et à encourager le *socio=us6 bilinguisme anglais-français *socio=nil sur la base de sa *socio=rien valeur intrinsèque *socio=nil et de l'enrichissement*socio=rien culturel*socio=in8 qu'il procure à chacun des citoyens*socio=us2a1 en particulier*socio=rien, et à la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3, aux niveaux*socio=rien des différentes*socio=rien collectivités*socio=us2b1 et du pays*socio=us7a1 tout entier*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/172} Dans ce but*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta*socio=us7b3 est prêt à offrir des possibilités*socio=rien étendues d'instruction*socio=in2 en langue*socio=rien française*socio=us6 là où cela est possible, non pas sur la base d'un droit_constitutionnel*socio=et2c ou en les restreignant à certains districts*socio=rien bilingues*socio=us6 isolés, tel que recommandé par la Commission*socio=et1, mais d'une façon*socio=rien généralisée, partout dans la province*socio=us7b3. Tout étudiant*socio=in2 qui désire s'enrichir, en devenant capable*socio=rien de parler les deux langues*socio=us6 principales du Canada*socio=us7b1, aura la possibilité*socio=rien de le faire et sera encouragé à le faire. On pourrait dire que des propositions*socio=et2c pour encourager le bilinguisme*socio=us6 ont été faites depuis un demi siècle*socio=us8a, sans résultat pratique, et que par conséquent, cette solution*socio=rien n'est plus acceptable*socio=rien aux Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française qui s'impatientent. A mon avis, ceux qui adoptent cette attitude*socio=rien oublient que le désir*socio=rien d'aboutir à des résultats*socio=rien pratiques est plus fort aujourd'hui*socio=us8b au Canada*socio=us7b1, en général, que n'importe quand depuis la Confédération*socio=et2. Dans les circonstances*socio=rien actuelles*socio=us8b, cet encouragement*socio=rien offre aux citoyens*socio=us2a1 de langue*socio=us6 française l'occasion*socio=rien de satisfaire leurs aspirations*socio=uv32 linguistiques*socio=us6 dans une plus large mesure que selon la méthode*socio=rien proposée par la Commission_royale*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Sur le plan*socio=rien juridique*socio=et0, on suppose que la langue*socio=us6 doit jouir d'un statut*socio=et0 constitutionnel*socio=et2. Cela n'est pas prouvé. On pourrait soutenir, logique*socio=uv20 à l'appui*socio=rien, que les questions*socio=rien de langue*socio=us6, de culture*socio=in8, de religion*socio=uv10 et de politique*socio=et0 constituent un héritage*socio=rien personnel*socio=uv7 ou un domaine*socio=rien de décision*socio=rien personnelle*socio=uv7, et ne sont pas des questions*socio=rien qui devraient jouir d'un statut*socio=et0 constitutionnel*socio=et2 particulier, au delà de ce sur quoi on s'est entendu comme condition*socio=rien de l'union_fédérale*socio=et2. On sera certes d'accord qu'une société*socio=us2b1 démocratique*socio=uv5 ne pourrait que rejeter toute suggestion*socio=et2c selon laquelle l'État devrait accorder un statut*socio=et0 constitutionnel*socio=et2 à une religion*socio=uv10 ou à une doctrine*socio=rien politique*socio=et0 en particulier. On admet la sagesse*socio=uv27a de la séparation*socio=et0 de l'Église*socio=in7 et de l'État*socio=et0, car elle reconnaît que les convictions*socio=rien religieuses*socio=in7 doivent, à juste titre, être la décision*socio=rien personnelle*socio=uv7 de chaque citoyen*socio=uv8, partagées par d'autres uniquement parce qu'eux aussi sont attirés par la *socio=rien valeur intrinsèque des*socio=nil convictions *socio=nil elles-mêmes. A notre avis, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, le même principe*socio=rien de base s'applique dans le cas*socio=rien du respect*socio=uv21 de la langue*socio=us6 et de la culture*socio=in8, qui sont ordinairement reliées à l'origine ethnique*socio=us2b2, question*socio=rien personnelle*socio=uv7 elle aussi et, qui plus est, sur laquelle *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/174} la personne n'a aucun contrôle*socio=et2a1. En d'autres mots*socio=rien, la séparation*socio=et0 de la race*socio=us2a4 et de l'État*socio=et0 est un *socio=rien principe fondamental *socio=nil juste, aussi valable*socio=rien et important que celui de la séparation de l'Église*socio=in7 et de l'État. En ce qui concerne la Charte_fédérale_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 qui nous est proposée, je crois qu'elle soulève des *socio=rien problèmes graves de*socio=nil compétence*socio=et2a1 *socio=nil sur lesquels je ne m'attarderai pas pour le moment*socio=rien. J'aimerais toutefois faire connaître la position*socio=et2c du gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta sur un autre aspect*socio=rien important de la solution*socio=rien proposée par la Commission_d'_enquête*socio=et1 sur le bilinguisme*socio=us6 et le biculturalisme*socio=et2d. Avant d'approuver des modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 fondamentales*socio=rien, en fonction*socio=rien de ce qu'il est convenu d'appeler "le fait français*socio=us6", il est essentiel de savoir quelles autres exigences*socio=et2c on pourrait encore avoir, et quelles seront les éventuelles*socio=rien demandes*socio=et2c. Les modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 préconisées actuellement par la minorité*socio=us2a5 canadiennefrançaise*socio=us2c1 dépassent déjà de beaucoup les recommandations*socio=et2c de la Commission*socio=et1, et les propositions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 en vue d'une déclaration_constitutionnelle_des_droits*socio=et2c4. La province*socio=et2b2 de Québec*socio=et2b2 réclame*socio=ec5, sous une forme ou une autre, un statut_particulier*socio=et2a1 au nom*socio=rien des citoyens*socio=us2a1 de langue*socio=rien française*socio=us6, afin qu'elle puisse exercer dans les domaines*socio=rien économiques*socio=ec0 et fiscaux*socio=et2a2, et même dans le domaine*socio=rien des relations internationales*socio=rien, des *socio=et2a1 pouvoirs souverains *socio=nil beaucoup plus grands*socio=rien que ceux qui sont dévolus aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et qui, dans une union_fédérale*socio=et2, doivent forcément être réservés au gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 afin qu'il les exerce au nom*socio=rien de tous les citoyens*socio=us2a1. De telles demandes*socio=et2c vont beaucoup plus loin que la revendication*socio=us11 d'un statut*socio=et2a1 égal*socio=uv12, et si l'on devait leur donner suite*socio=rien, une des provinces*socio=et2b2 se trouverait à posséder des pouvoirs*socio=et2a1 autonomes*socio=uv11a dépassant de beaucoup ceux de toutes les autres. Ce serait empiéter sur la *socio=et2a1 compétence exclusive du*socio=nil gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, *socio=nil dans les domaines*socio=et2a1 essentiellement nationaux*socio=us2a3, et saper toute la structure de l'union_fédérale*socio=et2 établie par la Confédération*socio=et2. D'autres exigences*socio=et2c rendues publiques*socio=uv8 comprennent l'abolition*socio=et0 de tous les liens*socio=rien avec la Couronne*socio=et1 et la transformation*socio=rien du Canada*socio=us7b1 en une république*socio=et1 dont le président*socio=et1 remplirait les fonctions*socio=et1 actuellement dévolues*socio=rien à la Reine*socio=et1 et au Gouverneur*socio=et1 général. De telles propositions*socio=et2c, même si elles ne représentent que l'opinion*socio=in0 d'une faible minorité*socio=us2a5, répugnent à la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/176} *socio=rien grande majorité des*socio=nil Canadiens*socio=us2c3, *socio=nil et sont donc nuisibles*socio=rien à l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. A un moment*socio=rien où, dans l'intérêt*socio=uv32 de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, se manifeste un désir*socio=rien d'éliminer toute cause d'insatisfaction*socio=us11 légitime*socio=uv25 et de faire droit*socio=rien à toute demande raisonnable*socio=rien des citoyens*socio=us2a1 canadiens-français*socio=us2c1, le pays*socio=us7a1 tout entier et cette conférence*socio=et2c ont le droit de connaître la nature*socio=rien précise et l'étendue de leurs exigences*socio=et2c, et le point où l'on cessera de réclamer de nouvelles concessions*socio=et2c. Si l'on ne parvient pas à s'entendre et à se comprendre à ce sujet dès maintenant, il est fort possible que cette conférence*socio=et2c passe à l'histoire*socio=us8a sous le titre peu enviable*socio=rien de "Munich*socio=rien constitutionnel*socio=et2", où l'on aurait fait de bonne_foi*socio=uv27a des concessions*socio=et2c, dans l'espoir*socio=uv23 d'obtenir l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, pour s'apercevoir quelques années*socio=rien plus tard que l'on n'avait pas résolu le *socio=rien problème fondamental *socio=nil mais que, au contraire, les concessions*socio=et2c n'ont servi qu'à précipiter une situation*socio=rien encore plus grave que celle à laquelle nous avons actuellement à faire face*socio=rien. En conséquence*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta*socio=us7b3 n'est pas prêt à accepter des modifications*socio=et2c1 fondamentales*socio=rien à la Constitution*socio=et2, en rapport*socio=et2c avec cette question*socio=rien, sans connaître avec précision*socio=rien la somme totale*socio=rien des exigences*socio=et2c que la province*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 entend soumettre, au nom*socio=rien de ses citoyens*socio=us2a1 canadiens-français*socio=us2c1. *locuteur=tn-small Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, votre déclaration*socio=et2c est, à mon sens, destinée à être inscrite dans les annales*socio=us8a de l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1 comme un grand document*socio=rien, tout comme le discours*socio=rien de monsieur*socio=rien Robarts*socio=us9 ce matin*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/178} Comme vous le dites, à la page 4 de ce grand document*socio=rien: "Il y a deux faits que ne saurait nier quiconque considère la situation*socio=rien impartialement. L'un est que les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 et de culture*socio=in8 françaises n'ont pas les mêmes possibilités*socio=rien que ceux de langue*socio=us6 anglaise de vivre*socio=rien leur vie*socio=rien, d'élever leurs enfants*socio=in6 ou de donner, eux et leurs enfants*socio=in6, leur pleine*socio=rien mesure partout au Canada*socio=us7b1 dans leur propre langue*socio=us6." Je crois que nous, Canadiens*socio=us2c3, nous avons lieu*socio=rien d'être attristés par la véracité*socio=rien de ces paroles*socio=rien. Notre sentiment*socio=rien de justice*socio=uv13 et, si je puis me hasarder à le dire, notre sentiment*socio=rien de "fair-play*socio=uv27a" britannique*socio=us2c5 doit être profondément blessé*socio=in9 par cette injustice*socio=uv13 canadienne*socio=us2c3 profonde, car il s'agit ici du tiers de la population*socio=us5 du Canada*socio=us7b1. A la page 22 de votre exposé, vous dites: "Les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=us6 française n'ont pas ce sentiment*socio=rien d'appartenance*socio=rien qui est un élément*socio=rien essentiel de la Confédération*socio=et2; il importe d'y remédier si l'on veut renforcer le fondement*socio=rien de l'unité*socio=uv17b canadienne*socio=us2c3." Parlant ensuite des mesures*socio=et0 que compte prendre votre administration*socio=et0, le gouvernement*socio=et1 de Sa Majesté*socio=et1 la Reine*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, vous dites: "Le gouvernement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 pour sa part a l'intention*socio=rien de recommander au Parlement*socio=et1, à sa prochaine session*socio=et1, un projet*socio=rien de loi*socio=et4 sur les langues_officielles*socio=us6 qui stipulera officiellement que l'anglais*socio=us6 et le français*socio=us6 sont les langues_officielles*socio=us6 du Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, des cours*socio=in4 fédérales*socio=et2b1, du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et de l'administration*socio=et0 fédérale*socio=et2b1". Je suppose qu'il s'agit de toute la Fonction_publique*socio=et5. Un peu plus loin, à la même page, vous dites: "Dans le cadre de ce programme d'égalité*socio=uv12 linguistique*socio=us6, les provinces*socio=et2b2 reconnaîtraient, je crois que vous citez ici le rapport*socio=et2c de la Commission_royale_ d'_enquête_"_b_et_b_"*socio=et1, aux parents*socio=in6 le droit*socio=uv31 de faire instruire leurs enfants*socio=in6 dans la langue_officielle*socio=us6 de leur choix*socio=rien. La Commission*socio=et1 a demandé aux provinces*socio=et2b2 de déclarer que le français*socio=us6 et l'anglais*socio=us6 peuvent tous deux être employés dans les délibérations*socio=et2c de leurs Assemblées législatives*socio=et1; et aux provinces*socio=et2b2 des Prairies*socio=us7b5, de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 et de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 de reconnaître, en outre, les deux langues*socio=us6 dans les districts*socio=rien où 10 % de la population*socio=us5 parle l'autre langue_officielle*socio=us6. Ces régions*socio=us7a2 bilingues*socio=us6 seraient établies par *socio=et2c négociations fédérales-provinciales.*socio=nil La*socio=nil Commission_royale*socio=et1 *socio=nil ne s'attendait pas qu'on en forme en Colombie_britannique*socio=us7b3 ou à Terre_neuve*socio=us7b3." *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/180} Je continue la citation*socio=rien: "L'acceptation*socio=et2c de ces recommandations*socio=et2c relève des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et non du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 mais si les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 les acceptent, comme nous l'espérons, et si l'on demande son assistance*socio=et2a2, le gouvernement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 est disposé à aider à la mise en oeuvre de ces propositions*socio=et2c. Nous serons heureux*socio=uv19 de nous unir aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 pour trouver la façon*socio=rien dont notre assistance*socio=rien pourrait être rendue plus efficace*socio=uv33." Et maintenant, d'après les recommandations*socio=et2c de la Commission_"_b_et_b_"*socio=et1, Terre_neuve*socio=us7b3 et la Colombie_britannique*socio=us7b3, ces deux grandes*socio=rien provinces*socio=et2b2 qui flanquent le Canada*socio=us7b1 à l'est et à l'ouest*socio=us7b5, semblent être en dehors du tableau*socio=in8a. Nous sommes exclus en raison*socio=rien du fait que dans toute la province*socio=rien de Terre_neuve*socio=us7b3, y compris le Labrador*socio=us7, nous comptons moins de 10 %, sûrement moins de 1 % de notre population*socio=us5 dont la langue_maternelle*socio=us6 est ou a été le français*socio=us6. Nous sommes de descendance*socio=in6 anglaise, écossaise*socio=us2c5, irlandaise*socio=us2c5; nous avons quelques Allemands*socio=us2c5 et quelques juifs*socio=us2c5, quelques autres descendants de races*socio=us2a4 européennes*socio=us2c5, quelques américains*socio=us2c5, et quelques Canadiens*socio=us2c3 "du continent*socio=us7", de la terre ferme. Les quelques Français*socio=us2c5 que nous comptons ne sont pas des Canadiens_français*socio=us2c1; ils sont venus à Terre_neuve*socio=us7b3 directement de la France*socio=us7b7, de l'Acadie*socio=us7b3, et, plus récemment, du Québec*socio=us7b2. Pris en bloc*socio=rien, ils ne forment même pas 1 % de la population*socio=us5. C'est sans doute la raison*socio=rien pour laquelle la Commission_"_b_et_b_"*socio=et1 ne s'est pas préoccupée de nous. Mais même si ce chiffre*socio=ec0 est véridique*socio=rien, il n'en est pas moins vrai qu'une de nos villes*socio=us7a3 les plus importantes*socio=rien et les plus récentes*socio=rien, soit celle de Labrador_city*socio=us7b8, coeur*socio=rien de l'industrie*socio=ec3 minière*socio=ec4 du Labrador*socio=us7, compte une population*socio=us5 dont près de 30 à 40 % des citoyens*socio=us2a1 parlent français*socio=us6. Dans cette ville*socio=us7a3, le gouvernement*socio=et2b2 terreneuvien*socio=us7b3 qui, soit dit en passant, est la seule autorité*socio=et2a1, en ce qui concerne le maintien*socio=rien des écoles*socio=in2, toutes les écoles*socio=in2 de notre province*socio=us7b3 (y compris celles du Labrador*socio=us7), étant financées par le gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, s'est dit: Nous sommes responsables de l'administration*socio=et0 des écoles*socio=in2, écoles*socio=in2 qui seront bilingues*socio=us6. Tous les élèves*socio=in2 d'une grande*socio=rien école*socio=in2, qui porte d'ailleurs mon nom*socio=rien, ce n'est peut-être pas la raison*socio=rien pour laquelle elle est célèbre, reçoivent leur enseignement*socio=in2 en français*socio=us6 ou en anglais*socio=us6, selon leur langue*socio=us6. Il y a des instituteurs*socio=us10 qui parlent le français*socio=us6 et d'autres l'anglais*socio=us6. Il y a sûrement un chevauchement*socio=et2a1, et les enfants*socio=in6 qui poussent finiront par être de parfaits bilingues*socio=us6. Dans la ville*socio=us7a3 voisine de Wabush, les enfants*socio=in6 de descendance*socio=in6 *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/182} française se rendent par autobus*socio=ec6 à Labrador_city*socio=us7b8 car ils sont inscrits à cette école*socio=in2 bilingue*socio=us6, et dans les écoles*socio=in2 de Wabush, les enfants*socio=in6 de langue_anglaise*socio=us6 ne suivent évidemment que des cours*socio=rien en anglais*socio=us6. Un interprète est disponible*socio=rien pour la Cour_de_magistrat*socio=in4, qui relève aussi du gouvernement*socio=et2b2 terreneuvien*socio=us7b3, de sorte*socio=rien que tout Canadien*socio=us2c3 d'expression*socio=rien française peut plaider ou faire plaider sa cause dans sa langue_maternelle*socio=us6. Le gouvernement*socio=et2b2 a aussi une directrice*socio=et5 bilingue*socio=us6 des Affaires_du_Labrador*socio=et2b2; c'est une dame*socio=us3 qui vient de Terre_neuve*socio=us7b3. Elle a fait carrière*socio=rien dans l'enseignement*socio=in2. L'agent*socio=rien de bien-être*socio=uv28 du gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 est aussi bilingue*socio=us6. Il y a des services*socio=rien de radio*socio=in8b en anglais*socio=us6 et en français*socio=us6, avec des annonceurs*socio=in8b parlant et le français*socio=us6 et l'anglais*socio=us6. Il n'y a qu'un poste de télévision*socio=in8b, et les émissions*socio=in8b sont divisées également entre le français*socio=us6 et l'anglais*socio=us6. Dans toutes les boutiques*socio=ec5 de Labrador_city*socio=us7b8, dans tous les casse-croûte*socio=rien, dans tous les restaurants*socio=ec5, dans tous les *socio=rien centres récréatifs, *socio=nil on ne trouve personne qui ne peut être compris dans sa langue*socio=us6, fût-elle le français*socio=us6 ou l'anglais*socio=us6. En outre, mon collègue*socio=rien ici présent*socio=rien, le ministre_de_la_justice*socio=uv13 de Terre_neuve*socio=us7b3 essaie de trouver préférablement un citoyen*socio=uv8 bilingue*socio=us6 de Terre_neuve*socio=us7b3 qui serait nommé à un nouveau poste de magistrat*socio=et5. Ce faisant, nous n'aurions plus besoin*socio=rien d'interprète, et le tribunal*socio=in4 serait tout à fait bilingue*socio=us6. A l'avenir*socio=us8c, partout à Terre_neuve*socio=us7b3 ou au Labrador*socio=us7, même si la minorité*socio=us2a5 française n'atteint pas l'ordre*socio=rien de 10 % établi comme norme par la Commission_"_b_et_b_"*socio=et1, nous ferons exactement la même chose*socio=rien. Nous avons pris cette décision*socio=rien. En plus, nous avons décidé d'adopter d'autres dispositions*socio=rien. L'Assemblée_ législative*socio=et1 commencera à siéger le 21 courant, et nous allons lui demander d'adopter une loi*socio=et4 à l'effet*socio=rien que, dans notre province*socio=us7b3, tous les Canadiens*socio=us2c3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6 auront exactement les mêmes droits*socio=uv31 que les Canadiens*socio=us2c3 d'expression*socio=rien anglaise*socio=us6 qui habitent la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2. Quel que soit le critère*socio=rien appliqué dans la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, nous l'appliquerons aussi. Ce que la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2 a fait dans le passé*socio=us8a et fera à l'avenir*socio=us8c, pour les Canadiens*socio=us2c3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est l'anglais*socio=us6, Terre_neuve*socio=us7b3 est prête à le faire pour les Canadiens*socio=us2c3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6. En outre, au cours*socio=rien de la prochaine session*socio=et1 de l'Assemblée_législative*socio=et1, nous allons lui demander d'adopter une loi*socio=et4 qui mettra la langue*socio=rien française*socio=us6 sur un pied*socio=rien d'égalité*socio=uv12 avec la langue*socio=rien anglaise*socio=us6 à l'Assemblée_législative*socio=et1. Il est vrai que *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/184} nous n'avons que six ou sept députes bilingues*socio=us6 à Terre_neuve*socio=us7b3 et je crois qu'ils parlent mieux l'anglais*socio=us6 que le français*socio=us6; cependant, certains d'entre eux se débrouillent assez bien en français. Qu'ils s'adressent fréquemment en français*socio=us6, cela dépendra peut-être de la mesure où ils voudront être compris ou non par les autres députés*socio=et6. Nous avons aussi décidé de demander à l'Assemblée d'adopter une mesure législative à l'effet*socio=rien que toutes les lois*socio=et4 adoptées par l'Assemblée_législative*socio=et1 soient imprimées en français*socio=us6 et en anglais*socio=us6. Une difficulté*socio=rien pratique se présente ici: Nous n'avons pas, à Terre_neuve*socio=us7b3, d'imprimerie*socio=ec3 qui ait un personnel francophone*socio=us2c1. Il faudra sans doute envoyer ces projets*socio=rien de loi*socio=et4 à Québec*socio=us7b8, pour les faire imprimer. Si le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 a une imprimerie*socio=ec3 provinciale*socio=et2b2, nous pourrons peut-être signer un contrat*socio=et2c avec le gouvernement*socio=et2b2 québécois*socio=us7b2 pour faire imprimer nos projets*socio=rien de loi*socio=et4. J'espère que nous pourrons obtenir la collaboration*socio=uv4 des autorités*socio=et1 du Québec*socio=et2b2 à ce propos*socio=rien. Bien entendu, nous paierons la note. Finalement, mon collègue*socio=rien, le ministre_de_la_justice*socio=uv13, va faire un effort*socio=uv16 authentique et sincère*socio=uv27a pour faire en sorte*socio=rien que tous les citoyens*socio=us2a1 terreneuviens dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6 - même s'ils parlent une demidouzaine*socio=rien de langues*socio=us6, y compris l'anglais*socio=us6 - et qui, pour quelque raison*socio=rien que ce soit, désirent s'adresser à un tribunal*socio=in4 en employant leur langue_maternelle*socio=us6, puissent le faire. Nous ignorons exactement quelle formule*socio=et2c2 nous allons employer, mais nous ferons de notre mieux. Bref, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous avons décidé, à Terre_neuve*socio=us7b3, tardivement peut-être, mais rappelez-vous que nous n'avons que 18 ans*socio=rien, d'après vos critères*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3, que nous devons assurer la protection*socio=rien des droits*socio=uv31 des Canadiens*socio=us2c3 de notre province*socio=us7b3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6; l'Assemblée_législative*socio=et1 élue par la population*socio=us5 de Terre_neuve*socio=us7b3 se fera protectrice de ces droits*socio=uv31, de concours avec le Parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. J'estime que le concours des pouvoirs*socio=et2a1 et des facilités de deux niveaux*socio=et2 de gouvernement*socio=et1, le Parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 agissant dans son propre champ*socio=rien de compétence*socio=et2a1, et l'Assemblée_législative*socio=et1 de Terre_neuve*socio=us7b3 faisant de même, pourrait assurer aux Canadiens*socio=us2c3 habitant Terre_neuve*socio=us7b3 et le Labrador*socio=us7 une protection*socio=rien complète de leurs droits*socio=uv31. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, j'ai essayé très sincèrement, très honnêtement, dans des entretiens*socio=et2c privés*socio=uv7 et dans des conversations*socio=et2c que nous avons eus à Toronto*socio=us7b8 tout dernièrement, de comprendre les propositions*socio=et2c et les prises de position*socio=et2c du *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/186} Québec*socio=et2b2, et je n'y ai pas réussi. Non pas parce que je n'y ai pas mis moi-même de la bonne_volonté*socio=uv27a mais peut-être parce que je suis simplement stupide*socio=rien. De toute façon*socio=rien, je n'y ai pas réussi. Je ne comprends pas ces prises de position*socio=et2c. Le Québec*socio=et2b2 demande-t-il le droit*socio=et2a1, pour son Assemblée_législative*socio=et1, d'adopter des mesures*socio=et0 englobant ou touchant n'importe quel Canadien*socio=us2c3 d'expression*socio=rien française*socio=us6 dans n'importe quelle région*socio=us7a2 ou province*socio=us7b3 du Canada*socio=us7b1? Le gouvernement*socio=et2b2 québécois*socio=us7b2 demande-t-il que les citoyens*socio=us2a1 de langue*socio=rien française*socio=us6 de Terre_neuve*socio=us7b3, de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, du Manitoba*socio=us7b3, du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 ou de la Colombie_britannique*socio=us7b3 soient régis par des lois*socio=et4 adoptées par l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2? Est-ce bien ce droit*socio=et2a1 qu'on veut obtenir? Veut-on que les Canadiens*socio=us2c3, dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6 et qui vivent dans toutes les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1, aient le droit*socio=uv31 d'élire des députés*socio=et6 à l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2? Est-ce ce droit*socio=uv31 que l'on veut? Très sérieux. Est-ce que l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2 aura le droit*socio=et2a1 d'imposer les Canadiens*socio=us2c3 de langue*socio=rien française*socio=us6 d'un océan*socio=rien à l'autre? Quels droits*socio=uv31 doit posséder l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2 qu'elle n'a pas à présent*socio=us8b et que les autres provinces*socio=et2b2 n'auraient pas? Quels sont ces droits*socio=uv31? *locuteur=qué-john On a fait une observation*socio=rien au sujet de l'impérialisme*socio=us11 du Québec*socio=et2b2; vous n'auriez pas dû la prendre au sérieux. *locuteur=tn-small J'ai dit que j'ai essayé de considérer non seulement la position*socio=et2c du Québec*socio=et2b2, mais aussi les répercussions*socio=rien de ses demandes*socio=et2c, de ses exigences*socio=et2c. On dit dans le Globe_and_mail*socio=in8b de ce matin*socio=rien, et dans la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/188} Gazette_de_Montréal*socio=in8b également, je crois, - deux journaux*socio=in8b que je lis, - et nous avons entendu le premier_ ministre*socio=et6 du Québec*socio=us7b2 dire, aujourd'hui*socio=us8b même, dans cette salle*socio=rien, que certains pouvoirs*socio=et2a1 peuvent être cédés à l'Assemblée_législative*socio=et1 de Québec*socio=us7b2 ainsi qu'aux autres provinces*socio=et2b2, certaines de celles-ci voulant peut-être les remettre à Ottawa*socio=et2b1. Cela semble une formule*socio=et2c2 très subtile*socio=rien, très intelligente*socio=rien, permettant d'opérer à l'insu*socio=rien de tous. "Nous ne demandons pas un statut_particulier*socio=et2a1 pour le Québec; nous demandons le même statut*socio=et2a1 pour les dix provinces*socio=et2b2; quelques-unes voudront sans doute y renoncer, mais pas nous; nous conserverons ce statut_ particulier*socio=et2a1 et les autres provinces*socio=et2b2 pourront, si elles le veulent, en faire autant." Pour ma part, je représente Terre_neuve*socio=us7b3, qui ne compte qu'une population*socio=us5 d'un demi-million, mais qui constitue néanmoins une province*socio=et2b2. Il en est ainsi en vertu*socio=uv27 de la loi*socio=et4, de la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 et des conditions*socio=et2c que j'ai signées moi-même il y a 18 ans*socio=rien, nous constituons une province*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1 sur le même pied*socio=rien que l'Ontario*socio=us7b3. Le lièvre*socio=rien et le cheval*socio=ec1. Néanmoins, nous sommes dix partenaires*socio=et7a égaux*socio=uv12, dix provinces*socio=et2b2 égales*socio=uv12, pour employer l'expression*socio=rien de monsieur*socio=rien Robarts*socio=us9, expression qu'il a employée à Toronto*socio=us7b8 et qui mériterait peut-être d'être encadrée: Dix provinces*socio=et2b2 égales*socio=uv12, dix partenaires*socio=et7a. Si le Québec*socio=us7b2 comprend une population*socio=us5 dont à peu près 80 % parle français*socio=us6, c'est là la seule chose*socio=rien qui la différencie des autres provinces*socio=et2b2. Il n'y a que cette différence*socio=uv34 linguistique*socio=us6 qui distingue les Canadiens*socio=us2c3 d'expression*socio=rien française des autres, qu'ils soient dans le Québec*socio=us7b2 ou ailleurs, ils sont néanmoins des Canadiens*socio=us2c3. Le Québec*socio=us7b2 est une des provinces*socio=et2b2 canadiennes*socio=us2c3; une de dix. Nous avons entendu le premier_ministre*socio=et6 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 nous dire ce qu'il va demander à l'Assemblée_ législative*socio=et1 de sa province*socio=us7b3 de faire. A supposer que le mouvement*socio=rien soit déclenché et que le Nouveau_brunswick*socio=us7b3, Terre_neuve*socio=us7b3, l'Ontario*socio=us7b3, bref toutes les provinces*socio=et2b2 canadiennes*socio=us2c3 accordent à tous les Canadiens*socio=us2c3 d'expression*socio=rien française en dehors du Québec*socio=us7b2, le droit*socio=uv31 à leur langue*socio=us6 et à leur culture*socio=in8, alors quel serait ce statut_spécial*socio=et2a1, légalement et constitutionnellement, que désire le Québec? Le Québec a déjà un statut_spécial*socio=et2a1 puisque s'y trouvent 83 p.cent des sept millions*socio=rien de citoyens*socio=us2a1 qui parlent le français*socio=us6. C'est là toute une masse. Le Québec*socio=us7b2 constitue le foyer*socio=rien culturel*socio=in8 de tous ces francophones*socio=us2c1, au Canada*socio=us7b1 et en Amérique*socio=us7b7 du Nord. Mais outre les *socio=rien raisons sentimentales, *socio=nil qui sont importantes*socio=rien, qu'en est-il de tous ces privilèges*socio=et2a1 constitutionnels*socio=et2 spéciaux*socio=rien, *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/190} légaux*socio=et4, et statutaires*socio=et2c qui donneraient au Québec*socio=us7b2 un statut_spécial*socio=et2a1, qui le distingue des autres provinces*socio=et2b2? Si c'est là le seul moyen d'assurer l'égalité*socio=uv12 des perspectives linguistiques*socio=us6 et culturelles*socio=in8 aux Canadiens*socio=us2c3 dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6, comment pourrions-nous dire: non, nous n'accorderons pas ce droit*socio=et2a1 au Québec*socio=us7b2. Ce serait alors prétendre que nous ne pensons pas qu'un tiers de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3 devrait avoir le droit*socio=uv31 de parler sa propre langue*socio=us6. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, ma langue_maternelle*socio=us6 est l'anglais*socio=us6. Mes enfants*socio=in6 et mes petits-enfants*socio=in6 parlent l'anglais*socio=us6, et je ne voudrais pour rien au monde qu'on les prive de ce droit*socio=uv31 de parler leur propre langue*socio=us6, de faire leurs études*socio=in2 dans leur langue_maternelle*socio=us6, d'écouter la radio*socio=in8b et la télévision*socio=in8b, de lire des revues*socio=in8b, des journaux*socio=in8b, des ouvrages*socio=ec7 dans leur langue_maternelle*socio=us6. Parce que j'ai des convictions*socio=rien tellement fermes là-dessus, je comprends ce que le tiers de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3, dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6, peut ressentir. Leur sentiment*socio=rien est peut-être encore plus ferme parce qu'ils constituent une minorité*socio=us2a5, et que ce droit*socio=uv31 leur semble encore plus précieux*socio=rien qu'il peut le paraître aux yeux*socio=rien des deux autres tiers de notre population*socio=us5 Cette majorité*socio=rien des deux tiers de vingt millions*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3 fait partie d'une population*socio=us5 continentale*socio=rien de 200 millions. On peut donc comprendre comment le tiers de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3, *socio=rien infime fraction *socio=nil de l'Amérique du Nord, chérit et affectionne sa langue*socio=us6, sa culture*socio=in8 et ses traditions*socio=uv14. Comment n'importe quel Canadien*socio=us2c3, qui n'est pas un fanatique, peut-il priver le tiers de ses concitoyens*socio=us2a1, dont la langue_maternelle*socio=us6 est le français*socio=us6, du droit*socio=uv31 à sa propre langue*socio=us6? Mais ceci fait, quel est maintenant ce statut_spécial*socio=et2a1 que doit avoir le Québec*socio=us7b2? En quoi consiste-t-il? Qu' entendon par une deuxième nation*socio=us2a3? Est-ce qu'on donne à ce mot*socio=rien une *socio=rien signification sentimentale et*socio=nil émotive?*socio=nil *socio=nil Si c'est cela le phénomène*socio=rien est répandu à travers*socio=rien tout le Canada*socio=us7b1! Il y a sept millions*socio=rien de Canadiens_français*socio=us2c1, qui ont entre eux des liens*socio=rien culturels*socio=in8 et linguistiques*socio=us6. Mais qui propose de donner au Québec*socio=us7b2 des droits*socio=uv31, des prérogatives*socio=et2a1 ou des compétences*socio=et2a1 spéciales*socio=rien en dehors du territoire*socio=us7a3 québécois*socio=us7b2? A l'intérieur de son propre territoire*socio=us7a3, qu'on donne précisément au Québec*socio=us7b2 ce qu'on donne à tous les autres Canadiens*socio=us2c3, à toutes les autres provinces*socio=et2b2, ni plus ni moins. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, j'ai peut-être déjà la réponse*socio=rien, mais je tiens à insister sur un dernier point de mon argumentation*socio=rien. Si les Canadiens*socio=us2c3 d'expression*socio=rien française*socio=us6 des *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/192} autres provinces*socio=et2b2 doivent avoir des *socio=rien liens organiques ou*socio=nil constitutionnels*socio=et2 *socio=nil avec l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2, les anglophones*socio=us2c2 du Québec auront-ils le même genre*socio=rien de lien*socio=rien organique ou constitutionnel*socio=et2 avec leurs concitoyens*socio=us2a1 anglophones*socio=us2c2 des neuf autres provinces*socio=et2b2? Je vous pose la question*socio=rien. Il n'est d'ailleurs que de la poser, pour voir à quel point cela devient absurde*socio=uv20. Et soit dit en passant, le Parlement*socio=et1 canadien*socio=us2c3 compte 265 députés*socio=et6 dont 70 ou 75 viennent du Québec*socio=us7b2. Est-ce une simple plaisanterie*socio=rien, un *socio=rien geste futile *socio=nil et vide? Que sont ces 70 hommes*socio=uv24 élus à Ottawa*socio=et2b1 par la population*socio=us5 du Québec*socio=us7b2? Sont-ils des fantoches, des marionnettes*socio=rien, des nullités*socio=rien, des représentants*socio=et6 n'ayant aucune autorité*socio=et2a1? Ne représentent-ils pas les gens*socio=us2a1 qui les ont élus? Qui les élit, sinon la population*socio=us5 du Québec*socio=us7b2? N' ontils pas une certaine*socio=rien autorité*socio=et2a1? Si le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 et l'Assemblée_législative*socio=et1 du Québec*socio=us7b2 utilisent leurs pouvoirs*socio=et2a1, tels qu'ils existent présentement; s'ils collaborent, la population*socio=us5 anglophone*socio=us2c2 et francophone*socio=us2c1 du Québec*socio=us7b2 ou toute autre population*socio=us5, sera amplement protégée. Un autre commentaire*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6. Les plus petites provinces*socio=et2b2, non au point de vue géographique*socio=us7, mais aux points*socio=rien de vue progrès*socio=uv2 économique*socio=ec0, démographique*socio=us5, celles qui sont désavantagées, - pardon*socio=uv10, il n'y a plus de provinces*socio=et2b2 désavantagées, il y en a seulement qui sont moins avantagées que d'autres - celles qui ont peut-être moins que les autres, sont très fières et contentes de voir leurs partenaires*socio=et7a plus prospères*socio=ec0 et plus fortes*socio=rien, car plus l'Ontario*socio=us7b3 sera riche, plus l'argent*socio=ec0 circulera en Ontario*socio=us7b3, plus les produits de l'Ontario*socio=us7b3 seront vendus en Nouvelle_écosse*socio=us7b3, à Terre_neuve*socio=us7b3, dans l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, au Manitoba*socio=us7b3, en Alberta*socio=us7b3, en Saskatchewan*socio=us7b3, mieux ce sera pour Terre_neuve*socio=us7b3. Nous nous en réjouissons et nous en sommes extrêmement contents*socio=uv19. Moi-même, je ris dans ma barbe lorsque je vois tous les capitaux*socio=ec20 qui sont investis en Ontario*socio=us7b3, car la péréquation*socio=et2a2 signifie que le gouvernement*socio=et1 d'Ottawa*socio=et2b1 le perçoit et en remet aux provinces*socio=et2b2 qui ont moins que les autres. Par conséquent, tout ce qui s'oriente vers une diminution*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 d'Ottawa, de son autorité*socio=et2a1, de l'amoindrissement*socio=rien de sa force, nous est dirigé par contre-coup. Nous sommes plus faibles quand Ottawa*socio=et2b1 s'affaiblit. Nous sommes plus faibles à mesure que l'Ontario*socio=us7b3, la Colombie_britannique*socio=us7b3, l'Alberta ou le Québec*socio=us7b2 deviennent plus forts constitutionnellement et politiquement. Notre protecteur, en ce sens, est le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/194} et nous nous opposons catégoriquement à quoi que ce soit qui puisse affaiblir la position*socio=rien d'Ottawa. Je ne veux pas dire par là que nous voulons qu'Ottawa fasse tous les raisonnements*socio=uv20 pour nous, nous dicte ses pensées, nous dicte ses lignes de conduite; rien de ce genre*socio=rien. Mais dans son propre champ*socio=et2a1 de compétence*socio=et2a1, et nous dans le nôtre, nous pouvons peut-être modifier les champs*socio=et2a1 de compétence*socio=et2a1, je ne dis pas le contraire, nous devons oeuvrer ensemble. Si Ottawa*socio=et2b1 est affaibli, nous serons en danger*socio=rien, et voilà pourquoi il serait, à mon sens, mauvais d'accepter la position*socio=et2c de monsieur*socio=rien Johnson*socio=us9, à savoir que le Québec*socio=us7b2 devrait recevoir un statut_spécial*socio=et2a1 et des droits*socio=et2a1 spéciaux*socio=rien. Mais pour que les choses*socio=rien paraissent bien, on suggère d'accorder cela à toutes les provinces*socio=et2b2 et que les autres cèdent ce statut*socio=et2a1 et ces privilèges*socio=et2a1 à Ottawa*socio=et2b1. Cela ne fera qu'agrandir le fossé*socio=rien entre les provinces*socio=et2b2; cela accentuera les disparités*socio=us11, cela précipitera l'inégalité*socio=uv12 généralisée, bref, les riches s'enrichiront et les pauvres*socio=us12 s'appauvriront. Au fait, il y aurait des cousins*socio=rien riches*socio=ec0 et des cousins*socio=rien pauvres*socio=ec0. Il y aurait des provinces*socio=et2b2 taudis*socio=in10, ou quasi-taudis, ou, ce qui est encore plus vraisemblable, il y aurait un affaiblissement*socio=rien, un appauvrissement*socio=rien, sinon une rupture*socio=us11 de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. Nous ne pouvons pas accepter cela. Encore un autre commentaire*socio=rien. A la page 16 de votre déclaration*socio=et2c, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, vous formulez deux ou trois déclarations*socio=et0 qui frappent et qui devraient être portées à l'attention*socio=rien de tous les Canadiens*socio=us2c3 jeunes*socio=us4 et vieux*socio=us4, et je cite: "Seuls les hommes*socio=uv24 qui ne perçoivent pas les contraintes qu'exercent sur notre pays*socio=us7a1 ces forces extérieures*socio=rien préconiseraient la dissolution*socio=et2d du Canada*socio=us7b1 en faveur*socio=rien d'entités*socio=et0 plus petites et plus vulnérables*socio=rien." Vous dites "une association*socio=et2 lâche*socio=uv27b d'unités*socio=rien politiques*socio=et0 où l'efficacité*socio=uv33 du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 dépendrait du bon plaisir*socio=rien des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2." Cela aussi est incompatible avec les objectifs*socio=uv20 du Canada*socio=us7b1. Cela compromettrait l'aptitude*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à contribuer à la hausse du niveau_de_vie*socio=us0 de la population*socio=us5. Cela veut dire la population*socio=us5 des dix provinces*socio=et2b2, et cela veut dire également la population*socio=us5 de Terre_neuve*socio=us7b3, du moins en ce qui me concerne. Cela affaiblirait chez les Canadiens*socio=us2c3 la volonté*socio=uv16 d'oeuvrer pour le bien-être*socio=uv28 et le progrès*socio=uv2 de leurs concitoyens*socio=us2a1 des autres provinces*socio=et2b2. Au fait, cela menacerait l'existence*socio=rien même de notre pays*socio=us7a1, dans un monde où l'étendue autant que l'excellence*socio=uv33 comptent *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/196} dans la poursuite*socio=rien des réalisations*socio=rien économiques*socio=ec0, techniques et culturelles*socio=in8. Comment un citoyen*socio=uv8 à l'esprit*socio=rien patriotique*socio=us2a3, comment, un Canadien*socio=us2c3 qui aime le Canada*socio=us7b1 peut-il préconiser quoi que ce soit qui rende la population*socio=us5 du Canada*socio=us7b1 ou qui rende le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 impotent, et sans autorité*socio=et7? Comment un Canadien*socio=us2c3 peut-il vouloir*socio=rien renforcer sa propre Province*socio=et2b2 au détriment*socio=us11 d'Ottawa*socio=et2b1? Je ne peux le comprendre. Je ne crois pas que la population*socio=us5 de quelque province*socio=us7b3 canadienne*socio=us2c3 que ce soit veuille cela. Je ne pense pas que même dans les cas*socio=rien les plus extrêmes, pourvu, bien entendu, que le "fair-play*socio=uv27a" britannique*socio=us2c5 - une expression*socio=rien qui n'est peut-être pas très populaire*socio=us2a1 et sur laquelle je reviendrai dans un instant - soit appliqué à tous les Canadiens*socio=us2c3, d'un bout*socio=us7 à l'autre du pays*socio=us7a1, je ne pense pas que même dans le Québec*socio=us7b2, 10 % de la population*socio=us5 préconise l'affaiblissement*socio=rien d'Ottawa, l'affaiblissement*socio=rien de toute la nation*socio=us2a3, du pouvoir central. Je ne pense pas qu'on veuille enlever ce pouvoir à Ottawa*socio=et2b1, pour le disperser ici et là, à travers*socio=rien le Canada*socio=us7b1. Je ne crois pas cela. Et si jamais on en faisait l'essai*socio=rien, j'estime que la population*socio=us5 du Canada*socio=us7b1 dirait catégoriquement et vigoureusement: Non, nous voulons un Canada*socio=us7b1 uni et fort, nous voulons un Canada*socio=us7b1 prospère*socio=ec0, nous voulons un Canada*socio=us7b1 qui se tienne debout, nous voulons un Canada*socio=us7b1 qui croît, qui grandit, nous voulons un Canada*socio=us7b1 qui puisse commander le respect*socio=uv21 du monde entier. Nous ne voulons pas d'États balkanisés. Ce serait, je crois, le jugement*socio=in0 et l'opinion*socio=in0 de toute la population*socio=us5 du Canada*socio=us7b1, lorsque sera réglée la question*socio=rien du "fair-play*socio=uv27a", de la justice*socio=uv13 envers sept millions*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3, dont nous ne saurions nous passer; les citoyens*socio=us2a1 d'expression*socio=rien française doivent être chez eux n'importe où au Canada*socio=us7b1. Je reviens sur un commentaire*socio=rien de monsieur*socio=rien Manning*socio=us9, auquel j'aimerais m'associer; à la page 17 de son exposé il disait: "D'autres exigences*socio=et2c rendues publiques*socio=in0 comprennent l'abolition*socio=et0 de tous les liens*socio=rien avec la Couronne*socio=et1 et la transformation*socio=rien du Canada*socio=us7b1 en une république*socio=et1 dont le président*socio=et1 remplirait les fonctions*socio=et1 actuellement dévolues*socio=rien à la Reine*socio=et1 et au Gouverneur*socio=et1 général. De telles propositions*socio=et2c, même si elles ne représentent que l'opinion*socio=in0 d'une faible minorité*socio=us2a5, répugnent à la *socio=rien grande majorité des*socio=nil Canadiens*socio=us2c3, *socio=nil et sont donc nuisibles*socio=rien à l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3." Si quelques-uns des délégués*socio=et2c ici présents*socio=rien estiment que les 500,000 citoyens*socio=us2a1 de Terre_neuve*socio=us7b3 vont appuyer un parti*socio=in1, un homme*socio=uv24, un groupe, qui peut attaquer la Reine*socio=et1, le Trône*socio=et1, la *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/198} famille*socio=in6 royale*socio=et1, ils sont dans l'erreur*socio=rien. Si nous devons faire un choix*socio=rien, à Terre_neuve*socio=us7b3. entre le Trône*socio=et1 et notre adhésion*socio=et2c à cette grande*socio=uv21 famille*socio=in6 canadienne*socio=us2c3, ce sera sûrement un choix*socio=rien très amer que nous aurons à faire. Nous n'aimerions pas le faire, et il doit y avoir des millions*socio=rien de citoyens*socio=us2a1, au Canada*socio=us7b1, qui partagent ce sentiment*socio=rien. Toutes les lettres que je reçois, je crois, de chacune des neuf autres provinces*socio=et2b2, sont à cet effet*socio=rien. N'écoutons plus ces enfantillages*socio=rien, ces choses*socio=rien ridicules. Nous avons toute l'étoffe*socio=rien voulue pour édifier une grande*socio=uv21 nation*socio=us2a3, nous avons l'élément*socio=rien, le levier*socio=rien qui unit, peut-être pas tous les éléments*socio=rien, mais qui unit des millions*socio=rien d'entre nous, qui est un dénominateur*socio=rien commun pour des millions de Canadiens*socio=us2c3, que nous soyons tories*socio=in1, libéraux*socio=in1, créditistes*socio=in1, que nous soyons du Nord*socio=us7, du Sud*socio=us7, de l'Est*socio=us7b4 ou de l'Ouest*socio=us7b5, quelles que soient les divergences*socio=us11 et les différences*socio=uv34, c'est la Couronne*socio=et1. Il y a des millions*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3 qui n'ont qu'un dénominateur*socio=rien commun, et c'est le Trône*socio=et1 d'Angleterre et la Reine*socio=et1, celle qui porte la couronne d'Angleterre. Nous n'allons sûrement pas nous accommoder d'autre chose*socio=rien, et je puis vous assurer que nous n'accepterons rien d'autre. Nous n'avons pas à le faire; nous ne le ferons pas. Nous approuvons de tout coeur*socio=rien et nous acceptons sans conditions*socio=et2c la Charte_canadienne_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4 que nous a présentée aujourd'hui*socio=us8b monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9, ministre_de_la_justice*socio=uv13. Nous l'acceptons de façon*socio=rien tout à fait inconditionnelle et, enfin, puis-je prendre quelques minutes de votre temps*socio=rien et formuler l'observation*socio=rien suivante: Cette question*socio=rien dont nous avons parlé aujourd'hui*socio=us8b est tout à fait fondamentale*socio=rien, tout à fait essentielle*socio=rien. Un tiers de la population*socio=us5 ne saurait être insatisfait*socio=rien; un tiers de la population*socio=us5 ne saurait souffrir et avoir des sentiments*socio=rien de frustration*socio=uv19. Un tiers de la population*socio=us5 ne peut pas se sentir victime*socio=us11 d'injustice*socio=uv13; cela est impossible, si l'on veut avoir un pays*socio=us7a1 uni. Je ne nie donc pas l'importance*socio=rien de la question*socio=rien qui a occupé nos délibérations*socio=et2c, mais j'ajouterai que l'avenir*socio=us8c du Canada*socio=us7b1 ne réside pas seulement dans le règlement*socio=et2c de ce problème*socio=rien culturel*socio=in8, linguistique*socio=us6 et constitutionnel*socio=et2. C'est un grand problème*socio=rien, mais ce n'est pas le seul qui se pose. Si nous présentons ces mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 à notre Assemblée, après le 21 février*socio=rien, si elle est adoptée et si le représentant*socio=et6 de la Reine*socio=et1 la signe, lui donnant force de loi*socio=et4, il y aura encore des problèmes*socio=rien. Cela va régler un problème*socio=rien en ce qui nous concerne. Dans la mesure où nous pouvons régler ce problème*socio=rien, nous allons adopter la mesure législative pertinente*socio=rien. Nous allons incorporer à cette motion*socio=rien certaines améliorations*socio=rien, cela va de soi, *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/200} mais, néanmoins, nous aurons encore sur les bras*socio=rien le problème*socio=rien essentiel qui se pose à Terre_neuve*socio=us7b3. Je ne puis pas me faire le porteparole*socio=et6 de monsieur*socio=rien Smith*socio=us9, qui peut fort bien parler au nom*socio=rien de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, ni de monsieur*socio=rien Campbell*socio=us9, de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, ni de monsieur*socio=rien Robichaud*socio=us9, du Nouveau_brunswick*socio=us7b3. Je ne puis me faire le porte-parole*socio=et6 de ces provinces*socio=et2b2, mais je serais l'homme*socio=uv24 le plus surpris si j'apprenais qu'ils ne partagent pas exactement le point de vue que j'exprime en ce moment*socio=rien, et qui est le suivant: Lorsqu'on aura réglé ce problème*socio=rien, il nous restera encore le problème*socio=rien de ce bébé*socio=uv24 dont j'ai parlé à Toronto*socio=us7b8, de ce bébé*socio=uv24 né dans un petit village*socio=us7a3 de pêche*socio=ec2 le long de la *socio=rien côte septentrionale de*socio=nil Terre_neuve*socio=us7b3 *socio=nil ou le long de la côte*socio=rien du Labrador*socio=us7. (Je ne répèterai pas ce qu'a dit au sujet des bébés*socio=us4 canadiens*socio=us2c3 un ancien*socio=us8a représentant*socio=et6 de Terre_neuve*socio=us7b3 au sein*socio=rien du cabinet*socio=et1.) Ce petit bébé*socio=uv24 sera tout aussi Canadien*socio=us2c3 que s'il était né à Mont-royal - c'est l'endroit*socio=rien "fashionable" à Montréal*socio=us7b8 et quel est l'autre endroit*socio=rien, à Toronto*socio=us7b8, qui est tout aussi "fashionable", ou dans une banlieue*socio=us7a3 chic. Ce sera un bébé*socio=uv24 tout aussi Canadien*socio=us2c3. Il devrait pouvoir légitimement avoir droit*socio=uv31 à des possibilités*socio=rien égales*socio=uv12 dans la vie*socio=rien, à la possibilité*socio=rien d'avoir une bonne santé*socio=in9, d'être bien nourri, bien vêtu*socio=rien, d'avoir un logis*socio=in10 convenable*socio=rien, de fréquenter l'école*socio=in2. Comment ce bébé*socio=uv24 peut-il grandir et, à dix-huit ou vingt ans*socio=rien, lorsqu'il pourrait être conscrit*socio=et3 dans l'Armée*socio=et3 canadienne*socio=us2c3, pour aller combattre pour son pays*socio=us7a1, comment, dis-je, ce citoyen*socio=uv8 canadien*socio=us2c3, né dans un coin*socio=rien perdu de Terre_neuve*socio=us7b3, pourrait-il être aussi bon, aussi utile pour le Canada*socio=us7b1, si on lui a enlevé toutes les possibilités*socio=rien qu'ont eues tous les autres bébés*socio=uv24 canadiens*socio=us2c3 d'avoir une bonne vie*socio=rien, une bonne éducation*socio=in2, de bons vêtements*socio=ec0, un bon abri*socio=in10, et des possibilités*socio=rien égales*socio=uv12 dans la vie*socio=rien? Comment pourrait-il jouir de ces possibilités*socio=rien, dans notre province*socio=rien de Terre_neuve*socio=us7b3? Il peut jouir de ces occasions*socio=rien dans à peu près toutes les régions*socio=us7a2 de l'Ontario*socio=us7b3, de la Colombie_britannique*socio=us7b3, de l'Alberta*socio=us7b3, de la Saskatchewan*socio=us7b3, du Manitoba*socio=us7b3. Mais lorsqu'on arrive à Ottawa*socio=us7b8, lorsqu'on va à l'est de la rivière*socio=rien Outaouais*socio=us7, au Québec*socio=us7b2, qui est une province*socio=et2b2 mi-avantagée, et plus loin, au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, à l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, en Nouvelle_écosse*socio=us7b3 et à Terre_neuve*socio=us7b3, soit cinq provinces*socio=et2b2 sur dix, la principale inquiétude*socio=rien n'est pas la constitution*socio=et2, croyez-moi, - même pas dans le Québec*socio=us7b2, pas du moins pour la masse du peuple*socio=us2a1, - mais l'emploi*socio=ec14, le salaire*socio=ec14, la chance*socio=rien de pouvoir élever ses enfants*socio=in6 convenablement. Voilà la principale préoccupation*socio=rien de ces gens*socio=us2a1, et voilà justement ce qui doit nous préoccuper, si nous voulons avoir un Canada*socio=us7b1 grand et uni. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/202} Je ne prétends nullement que cet autre problème*socio=rien de l'avenir*socio=us8c constitutionnel*socio=et2 n'existe pas, loin de là. Je dis simplement que messieurs*socio=rien Johnson*socio=us9, Robichaud*socio=us9, Smith*socio=us9, Campbell*socio=us9 et moi-même, nous cinq à l'Est de la rivière*socio=rien Outaouais*socio=us7, nous allons manquer à nos obligations*socio=rien canadiennes*socio=us2c3, nous allons contourner misérablement nos responsabilités*socio=uv16 envers nos populations*socio=us5 respectives*socio=rien si nous ne nous comportons pas en hommes*socio=uv24, si nous ne demandons pas d'avoir un nouveau régime*socio=et0 pour permettre aux populations*socio=us5 de ces cinq provinces*socio=et2b2 de jouir de *socio=rien meilleures possibilités de*socio=nil vie.*socio=nil *socio=nil Et une façon*socio=rien de réaliser cet objectif*socio=uv20 est la péréquation*socio=et2a2, une meilleure*socio=rien égalisation*socio=uv12 de la part d'Ottawa, qui est le seul, parmi les gouvernements*socio=et1, à avoir la possibilité*socio=rien de le faire. Seul le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 peut réaliser l'égalité*socio=uv12, peut relever et rehausser le niveau*socio=rien économique*socio=ec0 de ces cinq provinces*socio=et2b2 à l'Est de la rivière*socio=rien Outaouais*socio=us7. Nous aurons, à Terre_neuve*socio=us7b3, un programme_d'_assurance*socio=in3 frais*socio=ec0 médicaux*socio=in9, nous aurons de meilleurs hôpitaux*socio=in9, de meilleures*socio=rien écoles*socio=in2, de meilleures*socio=rien routes*socio=ec6, plus d'égouts*socio=ec7 et d'autres *socio=rien excellentes choses, *socio=nil lorsque nous aurons l'argent*socio=ec0 pour financer toutes ces entreprises; une partie de ces capitaux*socio=ec20 devra venir de l'Ontario*socio=us7b3 et encore plus, peut-être, de la Colombie_britannique*socio=us7b3 que ce que nous avons reçu d'elle jusqu'ici. La péréquation*socio=et2a2 prend à la Colombie_britannique*socio=us7b3 pour donner à Terre_neuve*socio=us7b3. Voilà exactement le sens de la Confédération*socio=et2, voilà la quintessence*socio=rien même de notre pacte_ confédératif*socio=et2. Est-ce que quelqu'un doute sérieusement que ce soit là toute la signification*socio=rien de la Confédération*socio=et2? Bien entendu, c'en est le sens, et, ainsi, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, Terre_neuve*socio=us7b3 va adopter, fièrement et sans hésitation*socio=rien, toutes les mesures*socio=et0 que vous proposez dans ce document*socio=rien et que monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 a proposées dans l'autre document*socio=rien. Nous appuyons cela de tout coeur*socio=rien mais, en retour*socio=rien, nous vous demandons plus de péréquation*socio=et2a2, plus de transferts*socio=et2a2 de paiements*socio=ec0 à ces cinq provinces*socio=et2b2, y compris le Québec*socio=et2b2, qui, soit dit en passant, reçoit plus de paiements*socio=ec0 qu'il ne veut bien l'admettre ouvertement. Il reçoit annuellement des millions*socio=rien de dollars*socio=ec0 perçus de l'Ontario*socio=us7b3, de l'Alberta et de la Colombie_britannique*socio=us7b3 et, si le premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 était vraiment astucieux*socio=rien, il n'aurait pas besoin*socio=rien de me taquiner à propos*socio=rien de l'argent*socio=ec0 que Terre_neuve*socio=us7b3 obtient de la Colombie_britannique*socio=us7b3, par le truchement*socio=rien d'Ottawa. Il aurait plutôt l'oeil*socio=rien sur ce qu'obtient le Québec*socio=us7b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3, par l'entremise de la même ville*socio=us7a3, nous en voulons davantage. Merci*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1968-01/204} *locuteur=féd-pear Il y a quelque chose*socio=rien de mieux que la péréquation*socio=et2a2 d'Ottawa: c'est de pouvoir réaliser votre propre péréquation*socio=et2a2 vousmêmes, à Terre_neuve*socio=us7b3. Merci*socio=rien beaucoup.