*{ Pagination d'origine du document: 1971-01/1 CYCLE CONSTITUTIONNEL 1968-1971 Conférence constitutionnelle, Victoria, 14 au 16 juin 1971. Pierre Elliott Trudeau Canada/Pan-national Allocution d'ouverture W.A.C. Bennett Canada/Colombie-Britannique Allocution d'ouverture W.G. Davis Canada/Ontario Allocution d'ouverture Robert Bourassa Canada/Québec Allocution d'ouverture G.A. Regan Canada/Nouvelle-Écosse Allocution d'ouverture R.B. Hatfield Canada/Nouveau-Brunswick Allocution d'ouverture E. Schreyer Canada/Manitoba Allocution d'ouverture A.B. Campbell Canada/Île-du-Prince-Édouard Allocution d'ouverture D.V. Heald Canada/Saskatchewan Allocution d'ouverture H.E. Strom Canada/Alberta Allocution d'ouverture Joseph R. Smallwood Canada/Terre-Neuve Allocution d'ouverture } *locuteur=féd-trud Nous voici à Victoria*socio=us7b8 non pas simplement pour profiter de son *socio=rien magnifique paysage, *socio=nil de son hospitalité*socio=uv27a et de l'agréable*socio=uv19 climat*socio=rien de la côte*socio=rien du Pacifique*socio=us7b5, ou uniquement pour marquer le centenaire de l'entrée de la Colombie_britannique*socio=us7b3 dans la Confédération*socio=et2, si réjouissant que tout cela puisse être. Notre présence*socio=rien dans cette capitale provinciale*socio=et2b2 témoigne du caractère*socio=rien fédéral*socio=et2b1 de notre régime*socio=et0 constitutionnel*socio=et2, et atteste que les dix provinces*socio=et2b2 et leurs gouvernements*socio=et1 sont parties intégrantes*socio=rien et vitales*socio=rien de la structure politique*socio=et0 du Canada*socio=us7b1. Notre présence*socio=rien rappelle aussi que l'oeuvre si hardiment entreprise dans la ville*socio=us7a3 atlantique de Charlottetown*socio=us7b8, en 1864, est encore inachevée*socio=rien. Quel meilleur endroit*socio=rien que cette île*socio=rien, que tout un continent*socio=us7 sépare de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, pour franchir une nouvelle étape*socio=rien. Cette distance même justifie l'optimisme*socio=rien des Pères_de_la_confédération*socio=et2 et réalise leur ambition*socio=rien d'un Canada*socio=us7b1 uni d'un océan*socio=rien à l'autre. Qu'il me soit permis tout d'abord*socio=rien de remercier monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9 de sa *socio=rien chaleureuse invitation.*socio=nil *socio=nil Nous nous réjouissons avec tous les citoyens*socio=us2a1 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 en cette année*socio=rien de leur centenaire. Comme eux nous avons confiance*socio=rien en l'avenir*socio=us8c de leur province*socio=us7b3. Nous les remercions de leur cordial accueil*socio=rien. C'est la première fois*socio=rien aujourd'hui*socio=us8b que monsieur*socio=rien Davis*socio=us9 participe à nos délibérations*socio=et2c à titre de premier_ministre*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3, mais il n'est pas profane*socio=in7 en matière*socio=rien de discussions*socio=et2c ou de conférences*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. En votre nom*socio=rien à tous, je lui souhaite la bienvenue. La tâche qui nous incombe aujourd'hui*socio=us8b résulte en partie du fait que le Canada*socio=us7b1 a ouvert*socio=rien une voie*socio=rien que plusieurs anciennes*socio=us8a colonies*socio=et1, maintenant pays*socio=us7a1 indépendants, ont depuis lors suivie. Nous avons été les premiers dans l'Empire*socio=et1 britannique*socio=us2c5 de l'époque*socio=us8a à atteindre un statut*socio=rien qui a évolué peu à peu vers l'entière*socio=rien indépendance*socio=et2 que nous connaissons aujourd'hui*socio=us8b. Les autres colonies*socio=et1 anglaises, qui ont proclamé leur indépendance*socio=et2 beaucoup plus tard, ont tiré profit*socio=ec0 de notre expérience*socio=rien. Elles ont pris place sur la *socio=rien scène mondiale, *socio=nil pleinement formées, capables*socio=rien d'appliquer et de modifier à leur gré*socio=rien leur propre constitution*socio=et2. Les Pères_de_la_ Confédération*socio=et2, au contraire, réunis à Charlottetown*socio=us7b8 et à Québec*socio=us7b8, ont fait preuve*socio=rien de courage*socio=uv27a, d'imagination*socio=rien et d'ingéniosité*socio=uv27a. Mais ni eux ni les législateurs*socio=et6 britanniques*socio=us2c5 du temps*socio=us8a ne *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/2} pouvaient imaginer de quelle manière le Canada*socio=us7b1 accéderait à l'indépendance*socio=et2 intégrale un peu plus d'un demi-siècle*socio=rien plus tard. C'est pourquoi ils n'ont pas inséré dans notre constitution*socio=et2 le moyen de la modifier au Canada*socio=us7b1. aujourd'hui*socio=us8b, un siècle*socio=rien plus tard, le Canada*socio=us7b1 ne peut toujours pas modifier seul les *socio=rien aspects fondamentaux *socio=nil de sa constitution*socio=et2. L'Australie peut le faire, la Nouvellezélande*socio=us7b7 aussi. L'Inde*socio=us7b7, le Nigeria*socio=us7b7, la Jamaïque*socio=us7b7, toutes ces anciennes*socio=us8a colonies*socio=et1 britanniques*socio=us2c5, devenues indépendantes*socio=uv11, peuvent modifier l'ensemble de leur constitution*socio=et2, mais nous, Canadiens*socio=us2c3, qui avons ouvert*socio=rien la voie*socio=rien, devons demander au Parlement*socio=et1 britannique*socio=us2c5 de sanctionner notre décision*socio=rien. Toutefois, les discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 des trois dernières années*socio=rien ne visaient pas uniquement l'élaboration*socio=rien d'une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2. Lors de la première conférence*socio=et2c, en février*socio=rien 1968, sous la présidence*socio=et1 de mon prédécesseur*socio=et6, monsieur*socio=rien Pearson*socio=us9, il avait été convenu de réviser la constitution*socio=et2 dans son ensemble. Depuis lors, les premiers_ministres*socio=et6 se sont réunis six fois*socio=rien pour débattre des *socio=rien questions fondamentales, les*socio=nil ministres*socio=et6 *socio=nil se sont réunis à maintes reprises pour étudier des sujets particuliers et les fonctionnaires*socio=et5 se sont rencontrés une vingtaine*socio=rien de fois*socio=rien. D'importantes*socio=rien formules d'accord concernant plusieurs aspects*socio=rien de notre constitution*socio=et2 ont été élaborées. Dans l'ensemble, il s'est fait plus de travail*socio=rien et on en est arrivé à une *socio=rien meilleure perception des*socio=nil problèmes *socio=nil et des complexités*socio=rien de notre fédéralisme*socio=et2 qu'en aucune autre période*socio=rien depuis 1867. Lors de la Conférence*socio=et2c de février*socio=rien 1971, on s'est généralement entendu sur des *socio=rien points fondamentaux *socio=nil de la constitution*socio=et2, de même que sur une formule*socio=rien pratique d'amendement*socio=et2c2 de la constitution*socio=et2. A cette occasion*socio=rien, nous avons également abordé les questions*socio=rien de politique*socio=et0 sociale*socio=us0, et nous nous sommes montrés favorables*socio=rien à la nécessité d'une solution*socio=rien efficace*socio=uv33 au problème*socio=rien de la pauvreté*socio=us12 par une politique*socio=et0 générale et intégrée de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0. Nous fûmes convenus d'étudier cette question*socio=rien et sa portée constitutionnelle*socio=et2, à notre réunion*socio=et2c de juin*socio=rien. Depuis février*socio=rien, nous nous sommes tous employés à énoncer les conclusions*socio=rien de cette réunion*socio=et2c sous forme de textes*socio=rien constitutionnels*socio=et2. Les projets*socio=et2c de modification*socio=et2c1 dont *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/3} nous sommes saisis aujourd'hui*socio=us8b ne sont donc pas l'oeuvre d'un seul gouvernement*socio=et1, mais de tous les gouvernements*socio=et1. Ils sont fondés sur les travaux*socio=rien des Conférences*socio=et2c des trois dernières années*socio=rien et n'auraient pas été possibles sans la compréhension*socio=uv27a acquise*socio=rien lors de ces discussions*socio=et2c. La proposition*socio=et2c du Québec*socio=et2b2, selon laquelle les législatures*socio=et1 provinciales*socio=et2b2 seraient habilitées à limiter les pouvoirs*socio=et2a1 qu'a le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de verser des prestations*socio=in3 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0, comme la pension*socio=in3 de vieillesse*socio=us4 et les allocations*socio=in3 familiales*socio=in6, est une *socio=rien question importante *socio=nil dont est saisie*socio=in4 la Conférence*socio=et2c. Sous le régime*socio=et0 actuel*socio=us8b des paiements*socio=ec0 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0, le Parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 transfère chaque année*socio=rien aux vieillards*socio=us4, aux pauvres*socio=us12, aux chômeurs*socio=ec15 et aux familles*socio=in6 ayant des enfants*socio=in6, des milliards*socio=rien de dollars*socio=ec0 provenant des contribuables*socio=us2a1 et cotisants qui ont la faculté*socio=et2a1 de payer. Cette redistribution*socio=et1a fédérale*socio=et2b1 est particulièrement importante*socio=rien pour les pauvres*socio=us12 des régions*socio=us7a2 où les possibilités*socio=rien et les revenus*socio=ec0 sont inférieurs à la moyenne, soit dans sept de nos dix provinces*socio=et2b2. Si, comme le propose le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2, des lois*socio=et4 provinciales*socio=et2b2 pouvaient faire échec*socio=rien à l'application*socio=et2c, dans une province*socio=us7b3, des lois*socio=et4 fédérales*socio=et2b1 sur la sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0 et détourner, par l'entremise du Trésor_provincial*socio=et2b2, des revenus*socio=ec0 fédéraux*socio=et2b1 qui seraient dépensés au gré*socio=rien du gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, les provinces*socio=et2b2 seraient fortement tentées d'adopter des lois*socio=et4 en ce sens. Cependant, dans ces conditions*socio=rien, le Parlement*socio=et1 serait moins porté à taxer les Canadiens*socio=us2c3 pour faire des paiements*socio=ec0 aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 qu'à verser directement de l'argent*socio=ec0 aux vieillards*socio=us4 nécessiteux*socio=in3 et aux familles*socio=in6 ayant des enfants*socio=in6. Car, les contribuables*socio=us2a1 seraient eux-mêmes moins disposés à payer des impôts*socio=et2a2 au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 pour subventionner des programmes d'autres provinces*socio=et2b2 que pour financer les programmes d'un gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 qu'ils ont directement élu. Par conséquent, la modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 proposée par le Québec*socio=et2b2 entraînerait au cours*socio=rien des années*socio=rien une érosion*socio=rien des programmes fédéraux*socio=et2b1 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0, programmes qui seraient alors remplacés par des régimes*socio=et0 purement provinciaux*socio=et2b2. Dans ce dernier cas*socio=rien, les vieillards*socio=us4 et les pauvres*socio=us12 des provinces*socio=et2b2 plus favorisées n'y seraient peut-être pas perdants, mais dans les autres provinces*socio=et2b2 y compris le Québec*socio=us7b2, l'assiette*socio=rien fiscale*socio=et2a2 ne permettrait pas des paiements*socio=ec0 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0 aussi avantageux*socio=rien que ceux votés par le Parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 n'adopte pas une attitude*socio=rien négative en ce qui concerne la modification*socio=et2c1 - *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/4} soit des programmes en cours*socio=rien soit de la constitution*socio=et2 même, en ce domaine*socio=rien. Il nous faut cependant tenir compte des facteurs*socio=rien que je viens d'énumérer lorsque nous étudions les changements*socio=et2c qu'il serait possible d'apporter à notre constitution*socio=et2. Nous nous rencontrons ici à Victoria*socio=us7b8, cent quatre ans*socio=rien après la naissance*socio=us8a de la fédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Nous ne pouvons ignorer l'importance*socio=rien historique de ce que nous pouvons réussir à faire ou de l'échec*socio=rien que nous pourrions subir. J'ai parlé du *socio=rien travail inachevé de*socio=nil Charlottetown*socio=us7b8 *socio=nil et de Québec*socio=us7b8: l'absence*socio=rien d'un moyen d'amender au Canada*socio=us7b1 exclusivement, notre constitution*socio=et2, la rendant ainsi totalement canadienne*socio=us2c3. Déjà en 1927, il y a 44 ans*socio=rien, à l'occasion*socio=rien d'une *socio=et2c conférence fédérale-provinciale, *socio=nil nous avons voulu amorcer un processus*socio=rien d'amendement. Nos efforts*socio=uv16 avaient échoué. Nous sommes revenus*socio=ec0 à la charge à l'occasion*socio=rien d'une autre conférence*socio=et2c en 1935. Nouvel échec*socio=rien. Après la guerre*socio=et3 nous sommes remis à la tâche, toujours sans succès*socio=rien, aux conférences*socio=et2c de 1950, de 1960-1961 et de 1964. Bref, après environ un demi-siècle*socio=rien d'efforts*socio=uv16 et d'échecs*socio=rien, le Canada*socio=us7b1 est dans une *socio=rien situation unique *socio=nil - le seul pays*socio=us7a1 indépendant*socio=uv11 au monde qui ne puisse modifier sa propre constitution*socio=et2. Je crois que nous nous devons à nous-mêmes de ne plus échouer. Advenant un échec*socio=rien, le pays*socio=us7a1 ne cessera pas d'exister. Il pourrait toutefois s'écouler beaucoup de temps*socio=rien avant que ne se présente une autre occasion*socio=rien où nous-mêmes, ou les premiers_ministres*socio=et6 qui nous succéderont, pourront réussir. Le problème*socio=rien n'est pas insoluble et la solution*socio=rien n'est pas loin. Une formule*socio=rien d'amendement*socio=et2c2, équitablement conçue, ne mettra pas fin aux changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 et n'empêchera pas des améliorations*socio=rien futures*socio=us8c. Elle facilitera plutôt le changement*socio=uv2 et garantira le progrès*socio=uv2 pour l'avenir*socio=us8c. Elle permettra aussi de faire disparaître, une fois*socio=rien pour toutes, les reliquats*socio=rien d'une condition*socio=rien qui n'est pas digne*socio=uv21 d'un pays*socio=us7a1 libre*socio=uv11 et indépendant*socio=uv11. Les autres *socio=rien questions importantes *socio=nil sur lesquelles nous nous sommes entendus en février*socio=rien doivent aussi retenir notre attention*socio=rien. Là aussi, nous pouvons réussir si nous faisons preuve*socio=rien de sagesse*socio=uv27a et de détermination*socio=uv27a. Au cours*socio=rien des trois prochains jours*socio=rien, nous tenterons de nous entendre sur des points*socio=rien aussi importants*socio=rien que la garantie *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/5} constitutionnelle*socio=et2 de certains droits politiques*socio=et0 fondamentaux*socio=rien; une Cour_suprême du Canada*socio=us7b1 garantie par la constitution*socio=et2; une déclaration*socio=et2c de principe*socio=rien selon laquelle les gouvernements*socio=et1 s'engageraient à favoriser l'égalité*socio=uv12 des chances*socio=rien et à réduire les disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2 partout au Canada*socio=us7b1; et la consultation*socio=rien fédérale-provinciale*socio=et2c, d'obligation*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2. Ensemble, nous allons donc nous pencher sur six des sept articles que, dès la première réunion*socio=et2c de la Conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2, en février*socio=rien 1968, nous étions convenus d'étudier de façon*socio=rien prioritaire. Nous allons également essayer de trouver par quel moyen nous pourrions élaborer et intégrer une politique*socio=et0 sociale*socio=us0 qui nous permettra de livrer à la pauvreté*socio=us12 une lutte*socio=us11 plus efficace*socio=uv33 par la redistribution*socio=et1a de revenus*socio=ec0 en faveur*socio=rien des moins fortunés*socio=ec0; ce faisant, il faudrait assurer des normes nationales*socio=us2a3 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0 tout en maintenant un degré*socio=rien de souplesse*socio=uv33 qui réponde aux besoins*socio=uv26 particuliers des provinces*socio=et2b2. Ce sont là des *socio=rien questions importantes *socio=nil qui exigeront de nous un effort*socio=uv16 soutenu. Elles sont un aspect*socio=rien de cette entreprise gigantesque*socio=rien que constitue la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 globale*socio=rien. J'ai déjà affirmé qu'il s'agit là d'un défi*socio=rien de taille. Les traditions*socio=uv14, les problèmes*socio=rien et les accommodements*socio=rien d'un siècle*socio=rien de vie*socio=rien commune nous ont marqués. Et aujourd'hui*socio=us8b, nous sommes aux prises avec les tensions*socio=us11 occasionnées par les changements*socio=rien brusques et massifs que connaît notre époque*socio=us8b; nous subissons en outre les tensions*socio=us11 créées par la poursuite*socio=rien d'un nouvel équilibre*socio=et7a susceptible*socio=rien de donner aux citoyens*socio=us2a1 de toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 le sentiment*socio=rien d'une même justice*socio=uv13, en même temps*socio=rien que celui d'un plein épanouissement*socio=uv2 au sein*socio=rien de notre Confédération*socio=et2. Notre avenir*socio=us8c est le plus prometteur qui soit au monde. Grâce*socio=rien à une société*socio=us2b1 stable*socio=uv15, une économie*socio=ec0 forte, de *socio=rien grandes richesses naturelles*socio=ec4, un*socio=nil peuple*socio=us2a1 *socio=nil éclairé et tolérant, grâce*socio=rien aussi aux institutions*socio=et1 politiques*socio=rien fondamentalement saines*socio=rien qui garantissent notre liberté*socio=uv11 politique*socio=et0, le second siècle*socio=us8c de notre existence*socio=rien en tant qu'État indépendant*socio=uv11 s'annonce sous un jour*socio=rien très favorable*socio=rien. Concrétiser les promesses*socio=rien de notre avenir*socio=us8c dans un Canada*socio=us7b1 uni et pourvu d'un cadre constitutionnel*socio=et2 acceptable*socio=rien à tous, tel est le but*socio=rien vers lequel nous nous efforçons aujourd'hui*socio=us8b. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/6} *locuteur=cb-benne Le 20 juillet*socio=rien 1871, la Colombie_britannique*socio=us7b3, qui comptait alors 22 ans*socio=rien d'existence*socio=rien, s'est jointe aux cinq autres provinces*socio=et2b2, faisant du Canada*socio=us7b1 un pays*socio=us7a1 qui s'étend "d'un océan*socio=rien à l'autre". Ainsi, nous avons apporté nos affinités*socio=rien et nos diversités de cultures*socio=in8 et d'origines ethniques*socio=us2b2 au peuple*socio=us2a2 du Canada*socio=us7b1 pour marcher ensemble à l'établissement*socio=rien de notre nation*socio=us2a3. La Colombie_britannique*socio=us7b3 a apporté à la Confédération*socio=et2 une terre vaste*socio=rien et riche d'une superficie*socio=us7 de *socio=rien 366,000 milles carrés, *socio=nil presque l'équivalent de la superficie*socio=us7 totale*socio=rien des cinq autres provinces*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1 à l'époque*socio=us8a, mais n'ayant qu'une population*socio=us5 clairsemée de moins de 40,000 personnes*socio=rien. Cette population*socio=us5 a grandi à un rythme plus rapide que celle du reste du Canada*socio=us7b1, si bien qu'elle atteint actuellement 2 1/4 millions*socio=rien d'habitants*socio=us5. Notre croissance*socio=ec0 est plus rapide que celle de toute autre province*socio=us7b3 canadienne*socio=us2c3. Nous sommes fiers de notre histoire*socio=us8a, mais nous convenons qu'elle ne date guère. Nous faisons actuellement une pause pour commémorer le peuple*socio=us2a1 et ses réalisations*socio=rien au cours*socio=rien de cette période*socio=rien relativement courte*socio=rien, et nous en inspirer pour l'avenir*socio=us8c. Même si, au cours*socio=rien de la plus grande*socio=rien partie des cent premières années*socio=rien, la région*socio=us7a2 de l'Atlantique s'est le plus développée, la région*socio=us7a2 du Pacifique*socio=us7b5 promet des progrès*socio=uv2 encore plus marquants*socio=rien pour le siècle*socio=us8c qui s'annonce. Déjà, le Japon*socio=us7b7 est au deuxième rang*socio=rien des marchés*socio=ec13 étrangers pour les produits de la Colombie_britannique*socio=us7b3, ses achats*socio=ec13 ayant plus que décuplé au cours*socio=rien de la dernière décennie*socio=us8b et représentant*socio=et6 maintenant la moitié*socio=rien de tout le commerce*socio=ec5 du Canada*socio=us7b1 avec ce pays*socio=us7a1. Nous n'avons guère encore fait *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/7} valoir nos possibilités*socio=rien de commercer avec les pays*socio=us7a1 du Pacifique*socio=us7b7. Nos *socio=rien grandes richesses naturelles*socio=ec4 *socio=nil et les produits de fabrication*socio=ec3 secondaire*socio=rien de plus en plus nombreux*socio=rien qui peuvent soutenir la concurrence sur les marchés*socio=ec13 mondiaux*socio=rien laissent entrevoir pour notre pays*socio=us7a1, dans le siècle*socio=us8c à venir, une croissance*socio=ec0 jamais encore connue. Nous voulons que vous participiez à notre joie*socio=uv19 en ces jours - réjouissons-nous de l'héritage*socio=uv14 du passé*socio=us8a et des grandes*socio=rien perspectives d'avenir*socio=us8c de notre pays*socio=us7a1. Cette réunion*socio=et2c des chefs*socio=us13 des gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 est la septième de la série des conférences*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 qui ont débuté en février*socio=rien 1968, et auxquelles la Colombie_britannique*socio=us7b3 a pris une part active. Lors de ces conférences*socio=et2c, la Colombie_britannique*socio=us7b3 a toujours soutenu que la constitution*socio=et2 n'est pas la question*socio=rien prioritaire à laquelle notre pays*socio=us7a1 doit faire face*socio=rien. Si tel était le cas*socio=rien en février*socio=rien 1968, quand on a commencé la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, ce l'est bien davantage à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, en juin*socio=rien 1971, étant donné la *socio=ec0 régression économique *socio=nil et l'aggravation*socio=rien du chômage*socio=ec15 pendant cette breve période*socio=rien. Ainsi, depuis un peu plus de trois ans*socio=rien, le nombre des chômeurs*socio=ec15 au Canada*socio=us7b1 est passé*socio=us8a de 464,000 à 659,000, ce qui représente une augmentation*socio=rien de 42 %. La Colombie_britannique*socio=us7b3 n'a cessé de s'inquiéter des taux*socio=ec0 d'intérêt*socio=ec20 élevés, du resserrement*socio=rien monétaire*socio=ec0, du niveau*socio=rien élevé du dollar*socio=ec0 canadien*socio=us2c3 et du financement*socio=ec20 déficitaire*socio=ec0 du gouvernement*socio=et2b1, qui représentent un danger*socio=rien pour la *socio=ec0 prospérité économique du*socio=nil Canada*socio=us7b1 *socio=nil et menacent d'accroître le chômage*socio=ec15. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la création*socio=rien d'emplois*socio=ec14 constitue le besoin le plus urgent de notre pays*socio=us7a1 à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b. La protection*socio=rien de notre environnement*socio=ec4 naturel et la lutte*socio=us11 contre la pollution*socio=ec4 sont aussi des questions*socio=rien prioritaires; il importe tout particulièrement d'assurer un climat*socio=rien moral*socio=uv22 sain*socio=rien qui permette à nos jeunes*socio=us4 d'atteindre la maturité*socio=uv27a. On ne saurait dissocier la situation*socio=rien de l'emploi*socio=ec14 et l'état*socio=rien général de l'économie*socio=ec0 de l'étude*socio=rien de la constitution*socio=et2, car, en dernière analyse, ce sont les politiques*socio=et0 des gouvernements*socio=et1 et l'attitude*socio=rien de la population*socio=us5, et non la *socio=rien froide prose *socio=nil de la constitution*socio=et2, qui façonnent le caractère*socio=rien de la nation*socio=us2a3 et déterminent sa destinée. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/8} Nous nous sommes réunis aujourd'hui*socio=us8b afin de nous interroger sur l'avenir*socio=us8c de notre pays*socio=us7a1. Notre entreprise est soumise aux impératifs de notre régime_fédéral*socio=et2b1, la plus délicate*socio=rien de toutes les structures politiques*socio=et0. Il y a quelques années*socio=rien, l'expression*socio=rien "fédéralisme*socio=et2 coopératif*socio=uv4" était à la mode*socio=rien. aujourd'hui*socio=us8b, l'expression*socio=rien "fédéralisme*socio=et2 lucratif*socio=ec0" serait appropriée pour définir le traitement*socio=rien dont bénéficient certaines provinces*socio=et2b2. La Colombie_britannique*socio=us7b3 ne demande aucun traitement*socio=rien de faveur*socio=rien, mais elle s'attend à un traitement*socio=rien équitable*socio=uv13 de la part du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Deux exemples*socio=rien montrent que la Colombie_britannique*socio=us7b3 n'est pas équitablement traitée: l) Les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2: Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la province*socio=et2b2 s'oppose toujours aussi fermement que par le passé*socio=us8a aux paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 versés aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. Ces paiements*socio=ec0 ont été instaurés en 1957 surtout à titre d'aide fiscale*socio=et2a2 accordée aux provinces*socio=et2b2 de la région*socio=us7a2 atlantique, économiquement faibles et presque dépourvues de ressources*socio=rien naturelles*socio=ec4. aujourd'hui*socio=us8b, la Colombie_britannique*socio=us7b3 s'alarme des paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 massifs qui sont versés à certaines provinces*socio=et2b2, surtout au Québec*socio=et2b2, province*socio=us7b2 centrale et riche en ressources*socio=ec0. Selon les rapports*socio=rien, les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 et la quote-part*socio=et2a2 versés par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à cette province*socio=et2b2 au cours*socio=rien des trois dernières années*socio=rien, dans le cadre de certains programmes spéciaux*socio=rien, sont passés de 440 à 773 millions*socio=rien de dollars*socio=ec0. Les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 aux provinces*socio=et2b2 sont loin d'avoir amélioré dans une mesure comparable*socio=rien le niveau_de_vie*socio=us0 des Canadiens*socio=us2c3 dont le revenu*socio=ec0 se situe au-dessous de la moyenne nationale*socio=us2a3. Ce qu'il faut, c'est accroître le revenu*socio=ec0 des économiquement faibles, où qu'ils se trouvent au Canada*socio=us7b1, grâce*socio=rien à des versements*socio=in3 personnels. Au lieu*socio=rien des grands*socio=rien et complexes programmes de bien-être*socio=uv28 social*socio=us0 en vigueur*socio=rien à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, on pourrait avoir recours*socio=rien à l'impôt*socio=et2a2 négatif sur le revenu*socio=ec0 et garantir ainsi un revenu*socio=ec0 annuel aux citoyens*socio=us2a1 défavorisés. Cela catalyserait l'initiative*socio=rien des économiquement faibles et les inciterait à mettre en valeur*socio=rien leurs aptitudes*socio=rien et à améliorer eux-mêmes leur sort. Cette transfusion*socio=in9 fiscale*socio=et2a2 à l'échelon*socio=rien des particuliers serait non seulement très profitable*socio=rien à l'économie*socio=ec0 des régions*socio=us7a2 défavorisées, mais elle accroîtrait aussi *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/9} directement et considérablement les recettes*socio=ec0 des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 dans ces régions*socio=us7a2. La Colombie_britannique*socio=us7b3 demande que soient abolis les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et préconise, au besoin*socio=rien, une révision*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2, en vue d'assurer un revenu*socio=ec0 annuel garanti à l'échelle*socio=rien nationale*socio=us2a3 au lieu*socio=rien des programmes de bien-être*socio=uv28 et des paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 actuels*socio=us8b; tout *socio=rien supplément requis *socio=nil proviendrait d'impôts*socio=et2a2 des particuliers et des sociétés*socio=us2b1. Les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2, dans leur forme actuelle*socio=us8b, affaiblissent sérieusement la Confédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. 2) Les programmes d'expansion*socio=rien économique*socio=ec0 régionale*socio=us7a2: La Colombie_britannique*socio=us7b3 n'a pas non plus sa juste part du programme fédéral*socio=et2b1 d'expansion*socio=rien économique*socio=ec0 régionale*socio=us7a2. Il semble que, d'après la politique*socio=et0 actuelle*socio=us8b du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, une région*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1 ne doit pas se développer plus rapidement qu'une autre. Du point de vue économique*socio=ec0, une telle attitude*socio=rien a peu de valeur*socio=rien. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 consacre, dans le cadre de ses programmes d'expansion*socio=rien économique*socio=ec0 régionale*socio=us7a2, plus d'un milliard*socio=rien de dollars*socio=ec0 au développement*socio=uv2 de certaines régions*socio=us7a2 qui, pour *socio=rien diverses raisons, *socio=nil ne pourront jamais subvenir à leurs propres besoins*socio=uv26. La Colombie_britannique*socio=us7b3, pour sa part, ne reçoit presque rien, et ses industries*socio=ec3 doivent soutenir la concurrence d'industries*socio=ec3 d'autres provinces*socio=et2b2 subventionnées par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Ce dernier doit reconnaître que, pour aider les individus*socio=uv24 des régions*socio=us7a2 plus pauvres*socio=us12, il faut d'abord*socio=rien favoriser la croissance*socio=ec0 des régions*socio=us7a2 économiquement fortes*socio=rien. En outre, c'est le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 qui profite le plus des impôts*socio=et2a2 qui proviennent de ces secteurs*socio=rien. Les politiques*socio=et0 actuelles*socio=us8b du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, comme celles dont je viens de parler, ne donnent pas à la Colombie_britannique*socio=us7b3 la part qui lui est due, et rendent difficile*socio=rien un fédéralisme*socio=et2 durable*socio=rien. Je tiens à signaler que pour remédier à ces injustices*socio=uv13, il suffirait de modifier les politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1. Bien que la Colombie_britannique*socio=us7b3 soit disposée à se pencher une fois*socio=rien de plus sur les changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 appropriés, elle continue de penser que la constitution*socio=et2, adoptée il y a 104 ans*socio=rien et modifiée de temps*socio=rien à autre, a très bien su répondre aux besoins*socio=uv26 de la *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/10} population*socio=us5. Elle s'est révélée très applicable*socio=rien, souple*socio=uv33, capable*socio=rien de s'adapter à l'évolution*socio=et7a des besoins*socio=uv26 et de faire face*socio=rien aux difficultés*socio=rien d'une nation*socio=us2a3 en pleine*socio=rien croissance*socio=ec0. Dans un pays*socio=us7a1 comme le Canada*socio=us7b1, il est essentiel que la constitution*socio=et2 soit souple*socio=uv33. Il n'est ni possible ni souhaitable*socio=rien d'imposer l'uniformité*socio=uv34 au moyen de dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. Depuis le début*socio=rien de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, la Colombie_britannique*socio=us7b3 souligne l'importance*socio=rien de s'entendre sur une formule*socio=rien appropriée de modification*socio=et2c2 et de rapatriement*socio=et2c3. Elle a été encouragée par la formule*socio=et2c2 qui a été libellée et adoptée lors de notre réunion*socio=et2c de février*socio=rien. Pour faire preuve*socio=rien de bonne_volonté*socio=uv27a et de compréhension*socio=uv27a, elle a approuvé, quoique avec réticence*socio=rien, certaines des propositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 formulées en février*socio=rien. On a alors formulé d'autres propositions*socio=et2c que notre province*socio=et2b2 ne pouvait accepter pour les raisons*socio=rien qu'elle a données à ce moment-là*socio=rien. Le progrès*socio=uv2 des *socio=et2c discussions bilatérales *socio=nil tenues depuis février*socio=rien, à Victoria*socio=us7b8 et à Ottawa*socio=us7b8, sous la présidence*socio=et1 de votre éminent*socio=uv21 ministre_de_la_justice*socio=uv13, a beaucoup encouragé la Colombie_britannique*socio=us7b3. A mon avis, Messieurs*socio=rien, après un *socio=rien départ lent, la*socio=nil révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 *socio=nil a maintenant atteint son sommet*socio=rien. Nous devons aujourd'hui*socio=us8b relever le défi*socio=rien. Il faut être réaliste, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, et reconnaître qu'il n'est pas possible, à la présente réunion*socio=et2c, de répondre aux besoins*socio=uv26 d'ordre*socio=rien constitutionnel*socio=et2 de chaque gouvernement*socio=et1. La Colombie_britannique*socio=us7b3 s'oppose au "package_deal*socio=et2c", car des ententes*socio=et2c de ce genre*socio=rien ne sont habituellement pas durables*socio=rien. Étudions les questions*socio=rien sur lesquelles nous pouvons tous nous entendre et gardons les autres pour plus tard. De cette façon*socio=rien, nous pourrons consacrer toute notre attention*socio=rien aux graves problèmes*socio=rien dont je viens de parler. De cette façon*socio=rien, profitant du potentiel de notre pays*socio=us7a1 et de tous ses habitants*socio=us5, nous pourrons ensemble édifier un Canada*socio=us7b1 meilleur et plus grand. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/11} *locuteur=ont-davi Tout d'abord*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je tiens à vous remercier de votre *socio=rien chaleureux accueil.*socio=nil Au*socio=nil nom *socio=nil de la population*socio=us5 de l'Ontario*socio=us7b3, je suis heureux*socio=uv19 de cette occasion*socio=rien qui m'est donnée de féliciter la Colombie-britannique en cette année*socio=rien de son centenaire. Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, je me souviens d'un autre centenaire que vous avez célébré en 1958 et cela confirme l'impression*socio=rien que j'ai depuis longtemps de cette province*socio=us7b3 spectaculaire*socio=rien. Une province*socio=us7b3 qui réussit à célébrer deux centenaires en un siècle*socio=rien n'est sûrement pas une province*socio=us7b3 comme les autres. Mais, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, l'heure*socio=rien n'est pas aux *socio=rien propos futiles.*socio=nil La*socio=nil célébration *socio=nil du 100e anniversaire de l'entrée d'une province*socio=us7b3 dans la Confédération*socio=et2 est un événement*socio=rien auquel nous nous devons de participer. Nous vous savons gré*socio=rien, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, de nous y avoir invités. C'est en 1967 que l'Ontario*socio=us7b3 a célébré son centenaire, assez discrètement, vous vous en souvenez sans doute, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, dans le cadre d'une fête collective*socio=us2b1 nationale*socio=us2a3 à laquelle nous avons tous participé. Les Ontariens*socio=us2c6 se sont réjouis de la *socio=rien magnifique réception *socio=nil que la population*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 a faite à la reine*socio=et1 et à sa famille*socio=in6 au cours*socio=rien de leur récente*socio=rien visite dans cette province*socio=us7b3. Il sied également, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, de dire que l'accueil*socio=rien que vous nous avez réservé et le défilé*socio=rien d'automobiles*socio=ec6 de ce matin*socio=rien n'auraient su mieux s'inscrire dans le cadre de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Je pense que chacun d'entre nous y a pris part avec grand plaisir*socio=rien. La tenue de nos délibérations*socio=et2c ici cette semaine*socio=rien est d'autant plus significative*socio=rien qu'elle a lieu*socio=rien pendant les fêtes du centenaire. A mon avis, cette heureuse*socio=uv19 coïncidence*socio=rien augure bien de l'issue de nos discussions*socio=et2c des prochains jours*socio=rien. En fait, je ne peux m'empêcher de me rappeler une autre réunion*socio=et2c qui a eu lieu*socio=rien il y a plus de cent ans*socio=rien dans une autre île*socio=rien, dans la capitale d'une autre province*socio=us7b3 de notre pays*socio=us7a1. Je parle, bien entendu, de l'été 1864, lorsque les Pères_de_la_confédération*socio=et2 se sont réunis à Charlottetown*socio=us7b8, dans l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3. Je suis persuadé que nous espérons tous que nos discussions*socio=et2c ici, à l'autre extrémité*socio=rien de notre grand pays*socio=us7a1, se dérouleront dans une atmosphère*socio=rien tout aussi favorable*socio=rien, et auront des résultats*socio=rien aussi concrets que la réunion*socio=et2c de 1864. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/12} Je comprends facilement pourquoi tant de Canadiens*socio=us2c3 trouvent cette province*socio=us7b3 de l'Ouest*socio=us7b5 si attrayante. A ce sujet, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, je tiens à vous signaler que, pour me préparer à cette Conférence*socio=et2c, je me suis servi d'une petite brochure*socio=in8b, très utile, publiée en 1873 à l'intention*socio=rien des émigrants*socio=us5 éventuels, par l'Agent*socio=rien général du gouvernement*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 à Londres*socio=rien. Voici une citation*socio=rien que j'y ai trouvée et qui me semble encore tout à fait actuelle*socio=us8b, ce dont vous conviendrez probablement aussi avec moi: "S'il existe un homme*socio=uv24 inquiet*socio=rien et insatisfait*socio=rien de son avenir*socio=us8c et de celui de ses enfants*socio=in6, s'il est accablé par l'angoisse, qu'il songe à la Colombie_britannique*socio=us7b3. Son esprit*socio=rien, troublé, retrouvera son indépendance*socio=uv11 et sa joie*socio=uv19 naturelles." C'est la dernière partie de ce passage qui a particulièrement retenu mon attention*socio=rien: "S'il est résolu à travailler, s'il est d'un tempérament*socio=rien réfléchi et prudent*socio=uv27a, il ne regrettera jamais son changement*socio=rien de vie*socio=rien." Il est remarquable*socio=rien, Monsieur*socio=rien, que cent ans*socio=rien plus tard, vous et de nombreux*socio=rien autres citoyens*socio=us2a1 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 louiez encore les avantages de votre province*socio=us7b3 presque dans les mêmes termes*socio=rien, et certainement avec la même fierté*socio=rien et le même *socio=rien optimisme justifiables.*socio=nil Trêve*socio=us11 de*socio=nil plaisanteries, Monsieur le*socio=nil président, *socio=nil nous comptons sur trois jours*socio=rien de *socio=rien travail fructueux.*socio=nil *socio=nil Nous sommes réunis ici pour trouver les mots*socio=rien qui sauront le mieux réaffirmer les valeurs*socio=rien auxquelles nous tenons le plus chèrement et pour les insérer dans une constitution*socio=et2 mieux adaptée aux besoins*socio=uv26 d'aujourd'hui*socio=us8b. C'est le défi*socio=rien qui nous a été lancé il y a plusieurs années*socio=rien lorsque la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 a été amorcée. Au nom*socio=rien de l'Ontario*socio=us7b3, j'affirme notre intention*socio=rien de relever ce défi*socio=rien au cours*socio=rien des délibérations*socio=et2c qui se dérouleront ici. En un sens, la présente conférence*socio=et2c devrait être le point culminant du travail*socio=rien amorcé en février*socio=rien 1968 lors de la première Conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 fédérale-provinciale*socio=et2c. Cette conférence*socio=et2c a mis en place le mécanisme*socio=et2c de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 et cerné un certain nombre de questions*socio=rien prioritaires à étudier. Les premiers_ministres*socio=et6 ont centré leur attention*socio=rien sur de *socio=rien nombreuses questions *socio=nil de cet ordre*socio=rien en février*socio=rien dernier, notamment les droits politiques*socio=et0, les droits linguistiques*socio=us6, la *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/13} Cour_suprême, les disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2, la consultation*socio=rien fédérale-provinciale*socio=et2c et la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2. Cette semaine*socio=rien, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous allons examiner ces questions*socio=rien et plusieurs autres dans le détail*socio=rien. D'autre part, ce n'est qu'une autre étape*socio=rien que nous avons franchie vers l'objectif*socio=uv20 fixé lors de la Conférence*socio=et2c de la "Confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c", qui s'était tenue à Toronto*socio=us7b8, en novembre*socio=rien 1967. Les gouvernements*socio=et1 des dix provinces*socio=et2b2 avaient alors étudié un problème*socio=rien bien plus vaste*socio=rien que de simples changements*socio=et2c de forme de notre constitution*socio=et2 écrite. Ce qui les préoccupait, ce n'était pas tant des propositions*socio=et2c explicites de changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 que le caractère*socio=rien de notre régime_fédéral*socio=et2b1 et les objectifs*socio=uv20 plus vastes*socio=rien de la Confédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 en ce début*socio=rien du second siècle*socio=us8b de notre existence*socio=rien nationale*socio=us2a3. C'est encore notre constante préoccupation*socio=rien. A la Conférence*socio=et2c de la "Confédération*socio=et2 de demain*socio=us8c", on avait délibérément exclu les questions*socio=rien d'ordre*socio=rien fiscal*socio=et2a2, même si l'on reconnaissait alors, tout comme maintenant, que la gestion*socio=et7a ordonnée de ces questions*socio=rien est essentielle*socio=rien au bon fonctionnement*socio=et7a de notre fédération*socio=et2. Nous avons poursuivi l'examen*socio=rien de ces questions*socio=rien au sein*socio=rien d'un comité*socio=et2c distinct*socio=rien, pour traiter plus spécifiquement de problèmes*socio=rien d'ordre*socio=rien constitutionnel*socio=et2 lors de la présente Conférence*socio=et2c. Si je rappelle les circonstances*socio=rien d'il y a quatre ans*socio=rien, c'est pour placer nos délibérations*socio=et2c dans une perspective à laquelle l'Ontario*socio=us7b3 tient depuis longtemps. A ce moment-là*socio=rien, nous avions*socio=ec6 organisé une conférence*socio=et2c pour souligner les *socio=rien nombreux problèmes *socio=nil qui, à notre avis, assaillaient chacune des provinces*socio=et2b2 et régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. Ces problèmes*socio=rien, comme l'a démontré la Conférence*socio=et2c, nécessiteront des *socio=rien solutions variées et*socio=nil ingénieuses.*socio=nil *socio=nil Nous en étudierons certaines ici, présentées sous forme de modifications*socio=et2c1 à notre constitution*socio=et2. D'autres seront discutées le mois*socio=rien prochain lorsque les ministres*socio=et6 des Finances*socio=ec20 et les trésoriers*socio=et1 se réuniront pour étudier la situation*socio=rien de notre économie*socio=ec0 et notre régime*socio=et0 fiscal*socio=et2a2. D'autres encore devront être discutées tant au cours*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c que lors d'autres réunions*socio=et2c. L'opinion*socio=et2c de chacun sur ces problèmes*socio=rien diffère selon la région*socio=us7a2 qu'il habite au Canada*socio=us7b1. Toutefois, le fait qu'il y ait dans notre pays*socio=us7a1 divers intérêts*socio=uv32 et points*socio=rien de vue régionaux*socio=us7a2 ne devrait pas, à mon avis, être considéré comme un obstacle*socio=rien. Au contraire, ce fait devrait exalter le besoin*socio=rien de compréhension*socio=uv27a réciproque*socio=uv4 parmi les Canadiens*socio=us2c3, ainsi que la nécessité de trouver des solutions*socio=rien souples*socio=uv33 pour répondre aux différents*socio=rien besoins*socio=uv26 des *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/14} régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. Je veux ainsi, au nom*socio=rien de l'Ontario*socio=us7b3, souligner que nous désirons nous intéresser au développement*socio=uv2 sain*socio=rien du pays*socio=us7a1, ainsi que de notre province*socio=us7b3. Je crois que si nous reconnaissons notre diversité*socio=uv34 et élaborons nos politiques*socio=et0 en tenant compte de cette diversité*socio=uv34 plutôt qu'en la combattant*socio=et3, nous renforcerons les liens*socio=rien de notre fédération*socio=et2. Il y a un siècle*socio=us8a, en présence*socio=rien du caractère*socio=rien individuel des quatre provinces*socio=et2b2 initiales, les Pères_de_la_confédération*socio=et2 ont sagement décidé de faire du Canada*socio=us7b1 un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1. D'une *socio=rien certaine façon, le*socio=nil mécanisme *socio=nil qu'ils ont mis en place a très bien subi l'épreuve*socio=rien du temps*socio=us8 et du changement*socio=uv2. A bien des égards*socio=rien toutefois, les forces inexorables*socio=rien du progrès*socio=uv2, de la guerre*socio=et3, de la *socio=ec0 crise économique, *socio=nil et la simple inertie*socio=uv33, nous ont rendus beaucoup moins sensibles*socio=rien aux besoins*socio=uv26 de changement*socio=rien en des temps*socio=rien et conditions*socio=rien radicalement transformés. C'est au cours*socio=rien des années*socio=rien soixante, lorsque les tensions*socio=us11 sociales*socio=us0 se sont accentuées, que les coûts*socio=ec0 ont monté en flèche et que les responsabilités*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2 sont demeurées stationnaires, que le besoin*socio=rien de changement*socio=rien s'est manifesté. Mis en présence*socio=rien de ce besoins*socio=uv26, nous nous sommes délibérément livrés à cette introspection*socio=rien, nécessaire à mon avis, qu'est la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Que nous ayons pu nous réunir et discuter dans un calme*socio=uv15 relatif de nos problèmes*socio=rien, voilà qui n'est pas un *socio=rien piètre accomplissement.*socio=nil *socio=nil Mais maintenant que nous avons franchi l'étape*socio=rien des importantes*socio=rien discussions*socio=et2c préliminaires, je crois qu'il serait temps*socio=rien d'agir. Tout au cours*socio=rien de cet examen*socio=rien, le but*socio=rien principal de l'Ontario*socio=us7b3 a toujours été, et il l'est encore, de concevoir un fédéralisme*socio=et2 qui fonctionne mieux du fait qu'il donne à tous ses partenaires*socio=et7a la faculté*socio=et2a1 de s'acquitter des responsabilités*socio=et2a1 que leur assigne la constitution*socio=et2. La raison*socio=rien même de notre fédéralisme*socio=et2 est de permettre aux divers gouvernements*socio=et1 d'assurer le plus efficacement possible les divers et *socio=rien nombreux services *socio=nil demandés par les Canadiens*socio=us2c3 dans les différentes*socio=rien parties du pays*socio=us7a1. Si cela exige une redistribution*socio=et2a2 des fonds*socio=ec0, il faut s'y appliquer. Si cela exige des consultations*socio=rien fédérales-provinciales*socio=et2c plus efficaces*socio=uv33, alors il faut s'y mettre. Si cela exige une redistribution*socio=rien des compétences*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2, il ne faut pas hésiter à le faire. Mettons-nous à l'oeuvre. Forte de cette idée, l'Ontario*socio=us7b3 reconnaît que la conférence*socio=et2c ne constitue que la première étape*socio=rien des *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/15} efforts*socio=uv16 que nous devons déployer pour répondre à quelques-uns des problèmes*socio=rien qui assiègent le Canada*socio=us7b1 aujourd'hui*socio=us8b, et c'est dans ce sens que nous ferons converger toute notre participation*socio=et2c. Nous reconnaissons en effet*socio=rien que cette étape*socio=rien mérite*socio=uv16 notre plus *socio=rien grande attention *socio=nil et notre plus haute considération*socio=rien. En outre, nous sommes assurés*socio=ec20 que le succès*socio=rien de la présente réunion*socio=et2c marquera le début*socio=rien certain de l'étude*socio=rien du problème*socio=rien le plus fondamental*socio=rien, à savoir, la façon*socio=rien la meilleure*socio=rien et la plus efficace*socio=uv33 d'harmoniser les recettes*socio=ec0 et les responsabilités*socio=et2a1. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, lorsque nous aurons mené à bien la tâche qui nous incombe à la présente réunion*socio=et2c et à la prochaine étape*socio=rien de la révision*socio=et2c1, j'ai l'espoir*socio=uv23 - et je parle ici en mon nom*socio=rien personnel et en celui de ma province*socio=us7b3 - j'ai l'espoir*socio=uv23, dis-je, que nous aurons posé les fondements*socio=rien d'une fédération*socio=et2 qui fonctionnera efficacement et qui servira mieux les aspirations*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3. *locuteur=qué-bour Le centenaire de l'adhésion*socio=et2c de la Colombie_britannique*socio=us7b3 à la Confédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 me fournit l'occasion*socio=rien de rendre hommage*socio=uv21, au nom*socio=rien de la province*socio=et2b2 et des habitants*socio=us5 du Québec*socio=us7b2, aux citoyens*socio=us2a1 de cette magnifique*socio=rien province*socio=us7b3, pour leur contribution*socio=uv4 au progrès*socio=uv2 et au développement*socio=uv2 du Canada*socio=us7b1. La révision*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 a débuté il y a maintenant plus de trois ans*socio=rien. Malgré les *socio=rien travaux considérables *socio=nil auxquels elle a donné lieu*socio=rien, elle n'a pas encore correspondu aux espoirs*socio=uv23 soulevés. Les raisons*socio=rien en sont multiples: les unes tiennent à la complexité*socio=rien elle-même de l'opération*socio=et7a dans un pays*socio=us7a1 aussi diversifié que le nôtre; d'autres peuvent relever autant de la méthode*socio=rien de travail*socio=rien adoptée que de la persistance*socio=rien d'une *socio=rien certaine *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/16} ambiguïté *socio=nil sur les grands*socio=rien objectifs*socio=uv20 de la réforme constitutionnelle*socio=et2. Quoi qu'il en soit, nous voici à Victoria*socio=us7b8 où des progrès*socio=uv2 concrets peuvent être réalisés. Le Québec*socio=et2b2 a été l'un des initiateurs*socio=rien de la réforme constitutionnelle*socio=et2. Il continue de croire en sa nécessité, si l'on veut vraiment que la constitution*socio=et2 de notre pays*socio=us7a1 devienne un instrument*socio=rien efficace*socio=uv33 et moderne au service*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3. Deux *socio=rien préoccupations fondamentales *socio=nil amènent le Québec*socio=et2b2 à s'intéresser très vivement à la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Premièrement, la responsabilité*socio=uv16 générale d'assumer le mieux-être*socio=us0 de sa population*socio=us5, et deuxièmement, sa responsabilité*socio=uv16 particulière quant à l'avenir*socio=us8c de la culture*socio=in8 de l'immense*socio=rien majorité*socio=rien de la population*socio=us5. Pour répondre à ces deux *socio=rien préoccupations fondamentales, *socio=nil la réforme constitutionnelle*socio=et2 doit absolument rejoindre des questions*socio=rien de substance*socio=rien, c'est-à-dire essentiellement, celles qui ont trait à la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 législatifs*socio=et1 et fiscaux*socio=et2a2 entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. Une mise au point d'un ensemble de dispositions*socio=et2c de forme ou de technique constitutionnelle*socio=et2 comme la formule*socio=rien d'amendement*socio=et2c2 n'apporterait évidemment pas de *socio=rien solutions satisfaisantes au*socio=nil problème constitutionnel*socio=et2 du*socio=nil Canada*socio=us7b1.*socio=nil Le*socio=nil Québec*socio=et2b2 *socio=nil partage avec les autres provinces*socio=et2b2 du pays*socio=us7a1 le souci*socio=rien d'instaurer au Canada*socio=us7b1 un nouvel ordre*socio=rien constitutionnel*socio=et2 qui définisse mieux les responsabilités*socio=et2a1 entre les différents*socio=rien gouvernements*socio=et1. Nous nous sommes toujours faits les promoteurs d'un fédéralisme*socio=et2 décentralisé, le seul véritablement adapté à la diversité*socio=uv34 des besoins*socio=uv26 économiques*socio=ec0, sociaux*socio=us0 et culturels*socio=in8 des Canadiens*socio=us2c3 de toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1. L'immensité*socio=us7 de notre territoire*socio=us7a3, la faible densité*socio=rien de notre population*socio=us5, la *socio=rien variété exceptionnelle *socio=nil de nos ressources*socio=ec0 humaines*socio=ec14 et physiques, autant de facteurs*socio=rien qui militent en faveur*socio=rien de la décentralisation*socio=et2d des pouvoirs*socio=et2a1 et des moyens fiscaux*socio=et2a2 de les assumer. Dans un régime_fédéral*socio=et2b1 comme le nôtre, le degré*socio=rien de décentralisation*socio=et2d donne le plus souvent la mesure de la qualité*socio=rien et de l'efficacité*socio=uv33 de nos politiques*socio=et0. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/17} Cette décentralisation*socio=et2d ne doit cependant pas se faire au détriment*socio=us11 du rôle essentiel du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Le respect*socio=uv21 de la diversité*socio=uv34 des besoins*socio=uv26 des citoyens*socio=us2a1 ne peut compromettre les exigences*socio=rien de l'unité*socio=uv17b du pays*socio=us7a1. Le Québec*socio=et2b2 admet cela. Il demande simplement que la nouvelle constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 reconnaisse clairement aux provinces*socio=et2b2 une liberté*socio=uv11 d'action*socio=rien plus large et moins conditionnée aux initiatives*socio=et0 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. En termes*socio=rien concrets, cela signifie des ressources*socio=et2a2 financières*socio=ec20 à la mesure des responsabilités*socio=et2a1 provinciales*socio=et2b2, une clarification*socio=rien de ces mêmes responsabilités*socio=et2a1 dans des secteurs*socio=rien comme ceux de l'aménagement*socio=ec7 du territoire*socio=us7a3 ou de la gestion*socio=et7a du milieu*socio=rien, des pouvoirs*socio=et2a1 additionnels*socio=rien dans le domaine*socio=rien culturel*socio=in8 et social*socio=us0. Cela signifie également que nous devrons trouver une *socio=rien solution acceptable *socio=nil à l'exercice*socio=rien par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 du pouvoir illimité de dépenser, car ce pouvoir illimité équivaut souvent à une mise en veilleuse*socio=rien de ce qui constitue l'essence*socio=rien du fédéralisme*socio=et2, le partage des pouvoirs*socio=et2a1 entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2. En plus de partager les problèmes*socio=rien communs à tout gouvernement*socio=et1 moderne - problèmes*socio=rien de *socio=ec0 croissance économique *socio=nil et de progrès*socio=uv2 social*socio=us0 - le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 a comme responsabilité*socio=uv16 additionnelle*socio=rien celle d'assurer la sécurité*socio=uv15 et l'épanouissement*socio=uv2 d'une culture*socio=in8 différente*socio=uv34 et largement minoritaire sur le continent*socio=us7 nord-américain*socio=us2c5. Puisque de toute évidence*socio=uv20, le Québec*socio=us7b2 est et demeurera le principal foyer*socio=rien d'expression*socio=rien de la culture*socio=in8 française*socio=us2c1 au pays*socio=us7a1, son gouvernement*socio=et2b2 ne peut pas abandonner une telle responsabilité*socio=uv16. Dans la mesure où la nouvelle constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 peut engager son avenir*socio=us8c et de là son identité*socio=in8, le Québec*socio=et2b2 est déterminé à ce qu'il lui soit clairement reconnu le droit et les moyens de traduire dans les faits la responsabilité*socio=uv16 qu'il a à l'égard*socio=rien de la culture*socio=in8 de l'immense*socio=rien majorité*socio=rien de sa population*socio=us5. La donnée culturelle*socio=in8 ne peut pas se ramener à la seule dimension*socio=rien linguistique*socio=us6, elle rejoint l'ensemble des *socio=rien activités humaines:*socio=nil le*socio=nil travail*socio=ec14, le*socio=nil loisir, la*socio=nil famille*socio=in6, les*socio=nil institutions*socio=et1 politiques, économiques*socio=ec0 et*socio=nil sociales*socio=us0.*socio=nil *socio=nil Aussi, dès lors qu'il s'agit, dans la définition*socio=rien d'un nouveau fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3, d'examiner le partage des responsabilités*socio=et2a1 étatiques*socio=et0, le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 doit toujours, en plus d'examiner la portée objective*socio=uv20 de *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/18} ces questions*socio=rien, évaluer les effets*socio=rien de ces réaménagements*socio=et7a sur l'avenir*socio=us8c de la culture*socio=in8 française*socio=us2c1 au Québec*socio=us7b2 comme au Canada*socio=us7b1. D'aucuns voient, dans cette préoccupation*socio=rien constante du Québec*socio=et2b2 en matière*socio=rien de réforme constitutionnelle*socio=et2, la recherche de quelques privilèges*socio=et2a1 ou la manifestation*socio=rien d'une volonté*socio=rien de se replier sur lui-même et de chercher à vivre*socio=rien en marge du pays*socio=us7a1. Or, il n'est rien. Chercher à bâtir un Québec*socio=us7b2 culturellement sûr*socio=rien de lui, ce n'est pas renoncer au Canada*socio=us7b1. C'est au contraire chercher à enrichir la personnalité*socio=uv24 culturelle*socio=in8 canadienne*socio=us2c3 du dynamisme*socio=uv2 de la culture*socio=in8 française*socio=us2c1. C'est de cette façon*socio=rien qu'il faut comprendre la démarche du Québec*socio=us7b2: une volonté*socio=rien d'affirmation*socio=et2d d'une culture*socio=in8 différente*socio=uv34 et un désir*socio=rien d'apporter au Canada*socio=us7b1 une contribution*socio=uv4 absolument essentielle*socio=rien à l'affirmation*socio=rien d'une véritable*socio=rien identité*socio=in8 canadienne*socio=us2c3. Ainsi, donc, le gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 a-t-il toujours eu en matière*socio=rien de réforme constitutionnelle*socio=et2 un double objectif*socio=uv20, le fédéralisme*socio=et2 décentralisé et la promotion*socio=rien de la personnalité*socio=uv24 distincte*socio=uv34 du Québec*socio=us7b2. C'est avec cette approche que, dans un premier temps*socio=rien, nous avons soulevé en février*socio=rien dernier la question*socio=rien de la politique*socio=et0 sociale*socio=us0, et plus particulièrement celle de la sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0 et de la formation*socio=in2 professionnelle*socio=us10 des travailleurs*socio=us1b. La raison*socio=rien étant que ces secteurs*socio=rien sont très directement liés à la qualité*socio=rien de vie*socio=rien de notre population*socio=us5 et à la définition*socio=rien elle-même de la société*socio=us2b1 québécoise. En proposant d'amender l'article 94-a de la constitution*socio=et2, nous cherchons à obtenir pour le Québec*socio=et2b2 - comme pour toutes les provinces*socio=et2b2 du pays*socio=us7a1, si elles le désirent - une liberté*socio=uv11 plus grande*socio=rien de manoeuvre afin de pouvoir orienter nos politiques*socio=et0 et planifier nos initiatives*socio=et0 sociales*socio=us0 en fonction*socio=rien des besoins*socio=uv26 de notre population*socio=us5 et des exigences*socio=rien de notre société*socio=us2b1. Nos propositions*socio=et2c visent à assurer une répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 fondée sur la souplesse*socio=uv33 de l'action*socio=rien dans le respect*socio=uv21 des situations*socio=rien et des volontés*socio=uv32 de chacune des provinces*socio=et2b2. L'accent*socio=rien est mis sur l'instauration*socio=et0 de responsabilités*socio=et2a1 concurrentes entre les deux ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 et sur l'obligation de *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/19} consultation*socio=rien. A cette concurrence générale, nous suggérons toutefois de greffer le principe*socio=rien de la primauté*socio=et2a1 des provinces*socio=et2b2 quant à la conception*socio=rien de la politique*socio=et0 de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0. Nos propositions*socio=et2c établissent clairement qu'aucun privilège*socio=et2a1 particulier ne doit être consenti à une province*socio=et2b2 ou à une autre. Ces propositions*socio=et2c respectent enfin les exigences*socio=rien de la comptabilité*socio=ec0 des programmes d'une province*socio=et2b2 à l'autre, tout en ne faisant pas obstacle*socio=rien à ce que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 fasse des paiements*socio=ec0 directs aux individus*socio=uv24, ou à ce qu'il puisse assumer sa responsabilité*socio=uv16 en ce qui concerne la distribution*socio=et1a de la richesse*socio=ec0 entre les citoyens*socio=us2a1 des diverses*socio=rien parties du Canada*socio=us7b1. Le but*socio=rien visé, et nous jugeons nécessaire de le signaler, n'est pas l'érosion*socio=rien du pouvoir fédéral*socio=et2b1, mais le raffinement*socio=rien de son pouvoir de redistribution*socio=et1a en fonction*socio=rien des différentes*socio=rien régions*socio=us7a2 qui composent le Canada*socio=us7b1. Le Québec*socio=et2b2 a décidé d'aborder maintenant la question*socio=rien des implications*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 de la politique*socio=et0 sociale*socio=us0, parce qu'il estime que la situation*socio=rien présente est à l'origine de l'inefficacité*socio=uv33 relative sur le plan*socio=rien de la lutte*socio=us11 à la pauvreté*socio=us12 de l'ensemble des initiatives*socio=et0 canadiennes*socio=us2c3 en matière*socio=rien de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0. Nous souhaitons vivement qu'un accord*socio=et2c puisse être obtenu, car nous avons besoin*socio=rien de cet accord*socio=et2c pour mettre en place une politique*socio=et0 intégrée de sécurité*socio=uv15 du revenu*socio=ec0, la seule susceptible*socio=rien de répondre adéquatement aux besoins*socio=uv26 du citoyen*socio=uv8. Pour ce qui a trait, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, aux paiements_de_péréquation*socio=et2a2, question*socio=rien qui a été soulevée tantôt, de nouveau je dois signaler que lorsque nous examinons les effets*socio=rien de la redistribution*socio=et1a entre les diverses*socio=rien provinces*socio=et2b2, c'est opter pour une vue assez courte*socio=rien que de se limiter seulement aux paiements_de_péréquation*socio=et2a2, qu'on doit examiner les avantages qu'une province*socio=et2b2 peut retirer sur le plan*socio=rien de la politique*socio=et0 monétaire*socio=ec0, de la politique*socio=et0 tarifaire*socio=ec13, et de la politique*socio=et0 budgétaire. On doit également noter, et on a oublié de le faire, que certaines provinces*socio=et2b2 reçoivent, en proportion*socio=rien du budget*socio=et2a2, considérablement plus que la province*socio=et2b2 de Québec*socio=us7b2. Les propos*socio=rien qui ont donc été tenus par le premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 me paraissent inexacts*socio=rien et injustifiés*socio=rien. Le Québec*socio=et2b2 s'est préparé très sérieusement pour cette conférence*socio=et2c de Victoria*socio=us7b8. Il a examiné avec *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/20} attention*socio=rien toutes les implications*socio=rien des questions*socio=rien qui avaient été retenues lors de la conférence*socio=et2c de février*socio=rien. C'est donc dans un esprit*socio=rien positif et constructif*socio=uv4, avec détermination*socio=uv27a et réalisme*socio=uv27a, que nous entendons représenter à cette conférence*socio=et2c les intérêts*socio=uv32 des Québécois. J'ajoute simplement que la population*socio=us5 du Québec*socio=us7b2 espère vivement qu'au terme*socio=rien de notre rencontre de Victoria*socio=us7b8 aucune considération*socio=rien de quelque ordre*socio=rien qu'elle soit ne viendra arrêter la réflexion*socio=rien, ni interrompre les efforts*socio=uv16 que nous avons entrepris depuis trois ans*socio=rien pour donner aux Canadiens*socio=us2c3 une constitution*socio=et2 moderne et conforme aux aspirations*socio=uv32 de notre peuple*socio=us2a1. Il ne devrait jamais s'agir dans ce problème*socio=rien complexe de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 de s'attacher à savoir qui gagnera quoi et qui perdra quoi, il s'agit plutôt de déterminer qui fera quoi - c'est-à-dire quels pouvoirs*socio=et2a1 constitutionnels*socio=et2 seront mieux exercés par un gouvernement*socio=et1 ou par un autre. Et surtout, n'allons pas oublier qu'en pareille matière*socio=rien le *socio=rien critère décisif *socio=nil doit toujours être celui de l'intérêt*socio=uv32 des citoyens*socio=us2a1. Une constitution*socio=et2 n'existe pas pour les gouvernements*socio=et1, mais doit être un instrument*socio=rien au service*socio=rien du citoyen*socio=uv8. Le Québec*socio=et2b2 soutient qu'un certain nombre de pouvoirs*socio=et2a1 constitutionnels*socio=et2 - et nous sommes disposés à en faire la preuve*socio=rien - doivent revenir aux provinces*socio=et2b2 plutôt qu'au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. C'est ce que nous entendons continuer de faire valoir. La population*socio=us5 du Québec*socio=us7b2 est tout aussi impatiente que n'importe quelle autre de voir progresser les travaux*socio=rien de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Elle n'entend toutefois pas sacrifier à cette impatience*socio=rien l'essentiel des objectifs*socio=uv20 poursuivis par la réforme constitutionnelle*socio=et2. Ces objectifs*socio=uv20 rejoignent les questions*socio=rien de substance*socio=rien, c'est-à-dire la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 législatifs*socio=et1 et fiscaux*socio=et2a2. Nous avons trop foi*socio=rien dans les *socio=rien possibilités immenses du*socio=nil Canada*socio=us7b1 *socio=nil pour renoncer à donner aux Canadiens*socio=us2c3 une constitution*socio=et2 véritablement adaptée aux besoins*socio=uv26 de notre pays*socio=us7a1. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/21} *locuteur=ne-regan Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6 et chers*socio=uv18 collègues*socio=rien, j'aimerais tout d'abord*socio=rien dire au premier_ ministre*socio=et6 Bennett*socio=us9 et au gouvernement*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 toute notre gratitude*socio=uv18 pour l'accueil*socio=rien qu'il nous ont fait et pour leur invitation*socio=rien à tenir cette conférence*socio=et2c dans le *socio=rien splendide royaume *socio=nil de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Cette province*socio=us7b3 est en effet*socio=rien tellement vaste*socio=rien et riche qu'il nous arrive de la considérer comme un royaume*socio=rien. Chez nous, nous n'oublions pas que le premier_ministre*socio=et6 Bennett*socio=us9 est né dans les Maritimes*socio=us7b4, qu'il est venu en Colombie_britannique*socio=us7b3 et qu'il a beaucoup fait pour cette province*socio=us7b3. Il n'est cependant pas le seul premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 à être originaire*socio=rien des Maritimes*socio=us7b4. Le deuxième premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 qui a pris une part active à l'entrée de cette province*socio=us7b3 dans la Confédération*socio=et2, venait aussi des Maritimes*socio=us7b4, plus précisément de ma ville*socio=us7a3 natale, en Nouvelle_écosse*socio=us7b3. Je profite de l'occasion*socio=rien pour transmettre à monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9 les salutations*socio=rien de monsieur*socio=rien William_smith, et de ses parents*socio=in6 des Maritimes*socio=us7b4. Cet autre premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3, auquel je faisais allusion*socio=rien il y a un instant, avait, en s'établissant dans l'Ouest*socio=us7b5, changé son nom*socio=rien pour celui de Eros_cosmos*socio=rien, ce qui signifie amant*socio=rien de l'univers*socio=us0. Il est heureux*socio=uv19 que monsieur*socio=rien Bennett n'ait pas jugé à propos*socio=rien d'en faire autant! Nous nous réjouissons de cette occasion*socio=rien qui nous est donnée de participer, avec les délégations*socio=et2c des autres gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, dans l'intérêt*socio=uv32 de la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3 et dans une atmosphère*socio=rien de coopération*socio=uv4 semblable*socio=rien à celle qui a vu naître le Canada*socio=us7b1, à l'élaboration*socio=rien d'une constitution*socio=et2 plus appropriée à notre pays*socio=us7a1, et surtout à la recherche d'un moyen de garder la constitution*socio=et2 chez nous et de la modifier éventuellement au Canada*socio=us7b1 même. A mon sens, il est révélateur que monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 ait fait remarquer aujourd'hui*socio=us8b que le Canada*socio=us7b1 est le seul pays*socio=us7a1 indépendant*socio=uv11 au monde à ne pas pouvoir modifier sa propre constitution*socio=et2. C'est là une anomalie*socio=rien à laquelle il serait grand temps*socio=rien de remédier. D'aucuns prétendent que l'ordre*socio=rien de nos priorités*socio=rien n'est pas judicieux*socio=uv27a, que nous consacrons trop de temps*socio=rien à la constitution*socio=et2 et à la formule*socio=rien de rapatriement*socio=et2c3. Dans certains milieux*socio=rien, on donne à entendre que les problèmes*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/22} d'ordre*socio=rien économique*socio=ec0, par exemple*socio=rien, les questions*socio=rien de subsistance*socio=rien, le taux*socio=ec0 actuel*socio=us8b du chômage*socio=ec15, sont d'une telle importance*socio=rien qu'ils devraient occuper tout notre temps*socio=rien. Je reconnais sans hésitation*socio=rien que, par leurs effets*socio=rien immédiats*socio=us8b sur la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3, ces problèmes*socio=rien, notamment le taux*socio=ec0 élevé de chômage*socio=ec15 auquel nous faisons face*socio=rien, sont très sérieux. Je m'empresse cependant d'ajouter que nos gouvernements*socio=et1, leurs fonctionnaires*socio=et5 et leurs ministres*socio=et6 sont capables*socio=rien de poursuivre leurs travaux*socio=rien sur plusieurs fronts*socio=rien, et le font effectivement sur une base quotidienne*socio=rien, et cherchent des solutions*socio=rien à un grand nombre de problèmes*socio=rien des plus divers. C'est verser dans l'erreur*socio=rien que de laisser entendre que nous devons faire un choix*socio=rien entre la question*socio=rien du chômage*socio=ec15 et celle de la constitution*socio=et2. Nous pouvons traiter les deux questions*socio=rien et, je l'espère, mener nos travaux*socio=rien à bien dans les deux secteurs*socio=rien. Si l'on croit effectivement qu'on peut le mieux combattre le chômage*socio=ec15 en tenant des *socio=et2c conférences fédérales-provinciales *socio=nil (et je ne suis pas du tout certain que ce soit le cas*socio=rien), mais à supposer que l'on soit vraiment de cet avis, nous sommes disposés à participer à une conférence*socio=et2c la semaine*socio=rien prochaine, tout comme nous l'aurions été la semaine*socio=rien dernière. Il ne s'agit pas d'établir des priorités*socio=rien. Il s'agit de nous acquitter de nos responsabilités*socio=et2a1 dans les divers domaines*socio=rien qui touchent de près la population*socio=us5 canadienne*socio=us2c3. A mon avis, la constitution*socio=et2 est l'une de ces *socio=rien questions importantes *socio=nil que nos gouvernements*socio=et1 sont en mesure de résoudre, en même temps*socio=rien, assurément, que les problèmes*socio=rien fédéraux*socio=et2b1. Relativement à la mise à jour*socio=rien de la constitution*socio=et2, je tiens à souligner qu'on a réalisé des progrès*socio=uv2 importants*socio=rien. Il n'est en effet*socio=rien pas facile*socio=rien pour onze gouvernements*socio=et1, représentant*socio=et6 différentes*socio=rien cultures*socio=in8 et différents secteurs*socio=rien géographiques*socio=us7, distants*socio=rien à plusieurs égards*socio=rien, d'arriver à un accord*socio=et2c sur toutes les *socio=rien questions fondamentales *socio=nil qui font l'objet*socio=rien de la présente révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Nous sommes des gens*socio=rien raisonnables*socio=uv27a, et j'ai tout lieu*socio=rien de penser que nous y réussirons, et que nous ferons peut-être beaucoup de progrès*socio=uv2 au cours*socio=rien de la présente Conférence*socio=et2c. Je tiens à exprimer l'adhésion*socio=et2c de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 à la méthode*socio=rien de rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 qui a été proposée. Je crois que la formule*socio=et2c3 exposée est bonne et qu'elle devrait permettre d'atteindre efficacement cette fin. Pour ce qui est de la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 dont nous fûmes convenus en février*socio=rien, je me dois de souligner que ma province*socio=et2b2 n'est pas entièrement d'accord avec tous les détails*socio=rien de cette formule. On estime que *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/23} celle-ci enlève à certaines des petites provinces*socio=et2b2 des pouvoirs*socio=et2a1 qu'elles avaient, pour donner, d'autre part, aux provinces*socio=et2b2 comme l'Ontario*socio=et2b2 et le Québec*socio=et2b2 plus de pouvoirs*socio=et2a1 en ce qui concerne les modifications*socio=et2c1 susceptibles*socio=rien d'être apportées à la constitution*socio=et2 au cours*socio=rien des années*socio=rien à venir. Bien que ce soit là une question*socio=rien qui, à mon avis, revêt une *socio=rien certaine importance, *socio=nil nous cherchons néanmoins à échapper à la rigidité*socio=rien qu'entraînerait le fait que les dix provinces*socio=et2b2 soient tenues de s'entendre sur une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2, et je pense, à l'instar de monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9, que le Canada*socio=us7b1 est le seul pays*socio=us7a1 indépendant*socio=uv11 à ne pas pouvoir modifier sa constitution*socio=et2. Nous devons chercher, pour l'avenir*socio=us8c, une méthode*socio=et2c2 qui reconnaîtra les réalités*socio=rien régionales*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1 et assurera, dans une certaine*socio=rien mesure, la protection*socio=rien des intérêts*socio=uv32 des différentes*socio=rien régions*socio=us7a2. Malgré les hésitations*socio=rien dont j'ai fait mention*socio=rien, je suis disposé à considérer d'un *socio=rien oeil favorable la*socio=nil formule actuelle*socio=us8b de*socio=nil modification*socio=et2c2 *socio=nil de la constitution*socio=et2 à cause de la nature*socio=rien de cette formule, étant donné que les grandes*socio=rien provinces*socio=et2b2 d'Ontario*socio=us7b3 et de Québec*socio=us7b2, en raison*socio=rien de leurs origines culturelles*socio=in8 et raciales*socio=us2a4 différentes*socio=rien, constitueront sans doute des contrepoids*socio=et2c efficaces*socio=uv33 contre l'extrémisme*socio=uv3 dans la réforme culturelle*socio=in8 qui se fera au moyen de modifications*socio=et2c1 au cours*socio=rien des années*socio=rien à venir. Bien entendu, en ce qui concerne les questions*socio=rien sur lesquelles le Québec*socio=et2b2 et l'Ontario*socio=et2b2 pourraient être susceptibles*socio=rien de s'accorder, et qui pourraient entraîner des modifications*socio=et2c1 excessives*socio=rien de la constitution*socio=et2 qui accorderaient de plus grands*socio=rien pouvoirs*socio=et2a1 aux régions*socio=us7a2 centrales du pays*socio=us7a1, il y a contrepoids*socio=et2c, et je ne puis concevoir dans quelles conditions*socio=rien elles pourraient faire accepter cela à deux provinces*socio=et2b2 de l'Ouest*socio=us7b5 et à deux de la région*socio=us7a2 atlantique. A mon avis, la structure générale de la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 renferme des garanties contre l'extrémisme*socio=uv3 et les modifications*socio=et2c1 futures*socio=us8c. J'aimerais parler un instant, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, d'une ou deux questions*socio=rien précises. Ceux qui ont parlé avant moi ont traité*socio=et2c de la prochaine étape*socio=rien de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 et je suis convaincu qu'il nous faut décider maintenant d'une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 et d'une méthode*socio=rien de rapatriement*socio=et2c3 qui nous permettent d'apporter ici même les changements*socio=et2c dont nous serons convenus. Nous voulons avertir les autorités*socio=rien fédérales*socio=et2b1 et les autres provinces*socio=et2b2 que nous tenons à discuter minutieusement, lors de la prochaine étape*socio=rien, des droits miniers*socio=ec4 sous-marins*socio=et3, dont vous nous avez probablement *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/24} entendus parler par le passé*socio=us8a, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6. Nous tenons à répéter que, dans les provinces*socio=et2b2 atlantiques*socio=us7b4, du moins en Nouvelle_écosse*socio=us7b3, nous avons légalement droit aux droits miniers*socio=ec4 sous-marins*socio=et3; il ne fait pas de doute que nous y avons moralement droit, mais nous pensons qu'il peut être nécessaire, si les autorités*socio=rien fédérales*socio=et2b1 n'en conviennent pas, qu'une mesure constitutionnelle*socio=et2 soit prise pour élucider cette question*socio=rien sans qu'il subsiste l'ombre d'un doute. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 n'a pas beaucoup profité des avantages de la Confédération*socio=et2. Les questions*socio=rien de disparité*socio=uv12 régionale*socio=us7a2 et de péréquation*socio=et2a2 nous ont beaucoup préoccupés. Lorsqu'on considère les paiements*socio=ec0 faits par un gouvernement*socio=et1 central à certains gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 selon une formule*socio=rien de péréquation*socio=et2a2, je suis nettement d'accord avec le premier_ministre*socio=et6 Bourassa*socio=us9 du Québec*socio=et2b2 qui estime qu'il importe de tenir compte de tous les facteurs*socio=rien qui ont nécessité ces paiements*socio=ec0. Nous, de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, avons hâte de pouvoir contribuer aux paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2, plutôt que d'en recevoir. Nous n'aurons pas, croyons-nous, à attendre trop longtemps. Nous nous sommes fixé un délai*socio=rien de quinze ans*socio=rien, mais nous espérons que ce sera plus tôt. Nous tenons à faire remarquer à l'aimable*socio=uv18 premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 que si nous avons besoin*socio=rien des paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2, si nous avons droit à ces paiements*socio=ec0, et s'il faut des politiques*socio=et0 visant à combattre les disparités*socio=us11 régionales*socio=us7a2, c'est, comme l'a dit le premier_ministre*socio=et6 Bourassa*socio=us9, en raison*socio=rien des politiques*socio=et0 tarifaires*socio=ec13 du passe qui ont encouragé une croissance*socio=ec0 considérable*socio=rien dans le Canada*socio=us7b1 central surtout. Il faut dire que la Colombie_britannique*socio=us7b3 a accompli plus de choses*socio=rien d'elle-même que l'Ontario*socio=us7b3, par exemple*socio=rien, qui bénéficie de droits_tarifaires*socio=ec13 dans une plus grande*socio=rien mesure. Nous sommes entièrement fondés à compter sur les politiques*socio=et0 fondamentales*socio=rien traditionnelles*socio=uv14 des gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 central pour les paiements*socio=ec0 de péréquation*socio=et2a2 non seulement aux particuliers, mais aussi aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, paiements*socio=ec0 qui permettent à ces derniers d'assurer les services*socio=rien auxquels nos citoyens*socio=us2a1 ont droit, en tant que Canadiens*socio=us2c3. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, on s'est beaucoup étendu sur la question*socio=rien de la politique*socio=et0 sociale*socio=us0, et je veux d'abord*socio=rien assurer à monsieur*socio=rien Bourassa*socio=us9 que mon gouvernement*socio=et2b2 comprend que le Québec*socio=us7b2 veuille protéger sa culture*socio=in8, si différente*socio=uv34 par rapport*socio=rien à celle de plusieurs autres régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. J'espère qu'on trouvera moyen d'atteindre les objectifs*socio=uv20 que cette province*socio=et2b2 s'est fixés dans l'intérêt*socio=uv32 de ses citoyens*socio=us2a1, sans pour autant recourir *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/25} à des changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2 dont les effets*socio=rien, pour être favorables*socio=rien au Québec*socio=us7b2, pourraient par contre se révéler défavorables*socio=rien au reste du pays*socio=us7a1. A cet égard*socio=rien, je me soucie particulièrement des répercussions*socio=rien à long terme*socio=rien dont monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 a fait mention*socio=rien dans son discours*socio=et2c. En effet*socio=rien, si de tels changements*socio=et2c devaient entraîner pareilles répercussions*socio=rien, nous en souffririons très sérieusement dans des régions*socio=us7a2 comme la Nouvelle_écosse*socio=us7b3. J'espère néanmoins que nous ferons tous preuve*socio=rien d'ouverture_d'_esprit*socio=uv27a au fur*socio=rien et à mesure des délibérations*socio=et2c et que nous rechercherons les moyens d'atteindre les objectifs*socio=uv20 fixés sans occasionner les difficultés*socio=rien auxquelles je viens de faire allusion*socio=rien. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je vous remercie d'avoir écouté aussi courtoisement mes remarques. C'est avec un *socio=rien esprit ouvert *socio=nil que nous abordons les délibérations*socio=et2c de la présente réunion*socio=et2c, tout en espérant sincèrement que nous parviendrons à des résultats*socio=rien vraiment positifs au cours*socio=rien des trois prochains jours*socio=rien. J'en profite aussi pour louer la bonne_volonté*socio=uv27a et la *socio=rien bonne humeur *socio=nil avec lesquelles vous-même et les autres premiers_ministres*socio=et6 vous attaquez aux *socio=rien difficiles problèmes *socio=nil dont nous sommes saisis. Comme le disait quelqu'un *socio=rien hier soir, *socio=nil au moins dans le cadre de ces rencontres, au cours*socio=rien des dernières années*socio=rien, jamais un premier_ministre*socio=et6 ni ses délégués*socio=et2c n'ont abandonné la partie. S'il nous est parfois difficile*socio=rien d'arriver à un accord*socio=et2c, nos rencontres ont néanmoins toujours été marquées au coin*socio=rien d'un bon esprit*socio=rien d'équipe*socio=rien. Et je crois qu'on a accompli beaucoup de progrès*socio=uv2 dans le sens de notre objectif*socio=uv20 commun, - bâtir un Canada*socio=us7b1 meilleur. *locuteur=nb-hatfi Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, c'est à juste titre que la Colombie_britannique*socio=us7b3, dans l'année*socio=rien de son centenaire, accueille cette réunion*socio=et2c historique. L'entrée de la Colombie_britannique*socio=us7b3 dans la Confédération*socio=et2 unissait la colonie*socio=et1 de *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/26} l'Ouest*socio=us7b5 aux cultures*socio=in8 et aux langues*socio=us6 de l'Est, participant*socio=et2c ainsi à la fondation*socio=rien d'un pays*socio=us7a1 qui s'étendait vraiment d'un océan*socio=rien à l'autre. Les perspectives étaient audacieuses; les prophètes*socio=rien de malheur*socio=rien étaient nombreux*socio=rien et les obstacles*socio=rien sur la route du succès*socio=rien semblaient insurmontables*socio=rien. Nous sommes témoins*socio=in4 aujourd'hui*socio=us8b de la grandeur*socio=uv21 et de la vitalité*socio=rien de cette province*socio=us7b3; nous réalisons également la grandeur*socio=uv21 et la vitalité du pays*socio=us7a1. Sans tenir compte de l'incertain*socio=rien, on s'est mis résolument à bâtir le pays*socio=us7a1. La Colombie_britannique*socio=us7b3 a joué un rôle historique en l'occurrence*socio=rien. Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, la population*socio=us5 et le gouvernement*socio=et2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 saluent la population*socio=us5 et le gouvernement*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 en cette année*socio=rien du centenaire; notre salut*socio=rien s'adresse en particulier à vous, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, et à Son Excellence*socio=uv33 le lieutenant-gouverneur*socio=et1 Nicholson*socio=us9, car vous êtes tous deux des fils*socio=rien éminents*socio=uv21 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 et, au cours*socio=rien des années*socio=rien, vous n'avez pas oublié votre province*socio=us7b3 natale. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, la vision*socio=rien de l'avenir*socio=us8c n'est pas l'apanage d'une seule génération*socio=us4 ou d'une époque*socio=us8. Les contraintes économiques*socio=ec0, la diversité*socio=uv34 des langues*socio=us6 et des cultures*socio=in8, les difficultés*socio=rien de communication*socio=ec6 et l'obligation*socio=rien de parvenir à une forme viable*socio=uv33 de gouvernement*socio=et1 qui permettrait aux colonies*socio=et1 de se maintenir et de progresser dans l'indépendance*socio=et2, telles étaient les forces en présence*socio=rien à la naissance*socio=us8a de ce pays*socio=us7a1. A cela s'ajoutaient les *socio=rien difficultés administratives, *socio=nil les distances, les dépenses*socio=ec0 et l'incompréhension*socio=us11. Pour réussir, il fallait trouver un système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 qui permette d'atteindre les objectifs*socio=uv20 économiques*socio=ec0 et politiques*socio=et0 fixés, tout en faisant place à la diversité*socio=uv34. L'institution*socio=et1 d'un gouvernement*socio=et1, les lois*socio=et4 et les accords*socio=et2c étaient étayés par la volonté*socio=rien de réussir et le désir*socio=rien de mener la tâche à bien. Le Canada*socio=us7b1 a justifié sa création*socio=rien, il est allé au-delà des espérances*socio=uv23 et il a permis la diversité*socio=uv34. Alors que nous entamons ici nos délibérations*socio=et2c, le fait canadien*socio=us2c3 est indéniable*socio=rien. Dans un pays*socio=us7a1 plus vaste*socio=rien que la plupart*socio=rien des autres et plus riche en ressources*socio=ec0 qu'aucun d'eux ne l'est peut-être, nous avons le devoir*socio=uv16 de préserver nos institutions*socio=et1 communes et d'étendre les droits et les responsabilités*socio=uv16 que nous partageons tous; car à travers*socio=rien les vicissitudes*socio=rien de la vie*socio=rien, le Canada*socio=us7b1 a résisté là où les provinces*socio=et2b2 n'auraient peut - *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/27} être pu survivre avec dignité*socio=uv21 ou chance*socio=rien de succès*socio=rien. Forts de l'expérience*socio=rien du passé*socio=us8a, nous savons que les problèmes*socio=rien auxquels nous devons faire face*socio=rien à la présente Conférence*socio=et2c ne sont pas nouveaux*socio=rien; les conditions*socio=rien de succès*socio=rien ne le sont pas davantage. Mais ce qui est nouveau, c'est la nécessité de nous replacer dans le contexte*socio=rien actuel*socio=us8b, nécessité qui nous oblige à définir avec plus de souplesse*socio=uv33 nos caractéristiques, nos idéaux et nos objectifs*socio=uv20 nationaux*socio=us2a3. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, au cours*socio=rien de la présente Conférence*socio=et2c, il ne s'agit pas de mettre en doute l'avenir*socio=us8c du Canada*socio=us7b1 et surtout pas d'en discuter dans une optique trop étroitement provinciale*socio=et2b2. Les problèmes*socio=rien que nous cherchons à résoudre ne diminuent pas le pays*socio=us7a1. En termes*socio=rien concrets, les présentes*socio=us8b délibérations*socio=et2c ont pour objet*socio=rien de redéfinir nos objectifs*socio=uv20 et de renforcer le pays*socio=us7a1 pour garantir la prospérité*socio=ec0 et l'unité*socio=uv17b aux citoyens*socio=us2a1 de chacune des provinces*socio=et2b2, dans l'assurance*socio=rien que leur dignité*socio=uv21 et leur indépendance*socio=uv11 nationale*socio=us2a3 seront respectées. Je m'exprime ainsi, à l'ouverture*socio=rien de la présente Conférence*socio=et2c, parce que le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 entend être du nombre; nous sommes fiers du Canada*socio=us7b1, et nous ne sommes pas impatients si, après plusieurs mois*socio=rien de délibérations*socio=et2c, on n'a pas abouti à des solutions*socio=rien instantanées. Nous sommes d'avis qu'il ne faut pas diminuer l'importance*socio=rien de ces discussions*socio=et2c, ni les mettre en danger*socio=rien par suite*socio=rien d'impatience*socio=rien, ni les abréger. En d'autres occasions*socio=rien, j'ai déclaré que la participation*socio=et2c du Nouveau_brunswick*socio=us7b3 à ces discussions*socio=et2c s'inspire et continue de s'inspirer de sa confiance*socio=rien en l'unité*socio=uv17b et en l'intégrité*socio=uv22 du pays*socio=us7a1, en un fédéralisme*socio=et2 conçu pour donner toute latitude*socio=rien aux énergies*socio=rien et aux aspirations*socio=uv32 des Canadiens*socio=us2c3, en un gouvernement*socio=et1 central capable*socio=rien de réaliser la cohésion*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, et en des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 disposant des pouvoirs*socio=et2a1 et des ressources*socio=et2a2 leur permettant de répondre à leurs besoins*socio=uv26 et d'assumer leurs responsabilités*socio=et2a1. La vie*socio=rien à notre époque*socio=us8b est trop complexe pour que la répartition*socio=rien actuelle*socio=us8b des pouvoirs*socio=et2a1 soit immuable*socio=rien. Le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 a choisi d'être une province*socio=us7b3 officiellement bilingue*socio=us6. Nous adhérons sans réserve*socio=rien à l'accord*socio=et2c général sur la question*socio=rien des droits *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/28} linguistiques*socio=us6 qui est ressorti des conférences*socio=et2c précédentes*socio=rien. Le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 est une province*socio=us7b3 qui, au cours*socio=rien du premier siècle*socio=us8a de la Confédération*socio=et2, a presque toujours connu le marasme*socio=ec0 économique*socio=rien et la misère*socio=us12; le chômage*socio=ec15 peut y atteindre jusqu'à 19 % de la population*socio=us5 active. Nous sommes entièrement en faveur*socio=rien d'un gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 investi de pouvoirs*socio=et2a1 lui permettant d'atténuer les inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2; nous estimons que c'est là un objectif*socio=uv20 national*socio=us2a3 à atteindre. Le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 croit aux libertés*socio=uv11 fondamentales*socio=rien de l'homme*socio=uv24; nous nous rallions sans hésitation*socio=rien à l'accord*socio=et2c atteint au cours*socio=rien des conférences*socio=et2c précédentes*socio=rien sur la garantie des libertés*socio=uv11. Au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, les normes de services*socio=rien sont au-dessous de tout *socio=rien niveau acceptable;*socio=nil *socio=nil selon nous, il faut considérer comme objectifs*socio=uv20 nationaux*socio=us2a3 des conditions*socio=us0 de vie*socio=rien égales*socio=uv12, partout au Canada*socio=us7b1, et des normes de services*socio=rien sensiblement identiques*socio=rien. Au cours*socio=rien des conférences*socio=et2c précédentes*socio=rien, le Nouveau_brunswick*socio=us7b3 a proposé une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 souple*socio=uv33, et il s'est prononcé sans équivoque en faveur*socio=rien du rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2. Nous confirmons notre prise de position*socio=et2c. La reconnaissance*socio=et2c des libertés*socio=uv11 de tous, le respect*socio=uv21 de leurs droits linguistiques*socio=us6, et l'égalité*socio=uv12 des chances*socio=rien pour tous en ce qui touche la vie*socio=rien économique*socio=ec0, culturelle*socio=in8 et sociale*socio=us0 du pays*socio=us7a1, tels sont, avec la modification*socio=et2c1 et le rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2, les objectifs*socio=uv20 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3. La présente Conférence*socio=et2c est importante*socio=rien pour le Nouveau_brunswick*socio=us7b3. En ce siècle*socio=us8b de la Confédération*socio=et2, la dignité*socio=uv21 humaine*socio=uv24, les rapports*socio=rien de l'homme*socio=uv24 avec son environnement*socio=ec4 et les valeurs*socio=rien personnelles*socio=uv24 sont nos premières préoccupations*socio=rien. Pour nous, la constitution*socio=et2 c'est l'acceptation*socio=rien des responsabilités*socio=et2a1 aussi bien que la délégation*socio=et2a1 des compétences*socio=et2a1; la constitution*socio=et2, c'est un cadre d'action*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/29} Partout au Canada*socio=us7b1, on fait face*socio=rien au chômage*socio=ec15, à la pauvreté*socio=us12, au manque d'argent*socio=ec0, à la pollution*socio=ec4, aux changements*socio=rien techniques*socio=ec12, ainsi qu'aux coûts*socio=ec0 sans cesse croissants des services*socio=rien de bien-être*socio=in3, d'éducation*socio=in2, d'assurance-maladie*socio=in9 et autres. Pour le Nouveau_brunswick*socio=us7b3, plus que pour toute autre province*socio=us7b3 située à l'ouest*socio=us7b5 de ses frontières*socio=us7a1, le fardeau*socio=ec0 est plus lourd et les ressources*socio=ec0 qui permettraient de résoudre ces problèmes*socio=rien, plus faibles, extrêmement plus faibles. Nous savons qu'il est possible d'assurer de meilleures*socio=rien normes de services*socio=rien, d'atténuer la pauvreté*socio=us12, de réduire les inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0, de créer et de conserver un environnement*socio=ec4 plus sain*socio=rien; si les problèmes*socio=rien sont nombreux*socio=rien, les ressources*socio=ec0 et les techniques dont nous disposons sont par ailleurs abondantes*socio=rien. A l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, la première et la plus *socio=rien importante préoccupation du*socio=nil Nouveau_brunswick*socio=us7b3 *socio=nil consiste à établir un cadre d'action*socio=rien. Nous aspirons à une constitution*socio=et2 qui établisse clairement la compétence*socio=et2a1 fédérale*socio=et2b1 quant à l'instauration*socio=et0 de normes acceptables*socio=rien de services*socio=rien au sein*socio=rien de notre province*socio=us7b3, ainsi qu'à l'application*socio=et2c des politiques*socio=et0 et des solutions*socio=rien qui s'imposent afin de remédier à nos problèmes*socio=rien propres; nous voulons la *socio=rien promesse formelle *socio=nil que la réduction*socio=rien des inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2 sera un objectif*socio=uv20 national*socio=us2a3. En examinant de nouveau les problèmes*socio=rien, les discussions*socio=et2c, et la bonne_volonté*socio=uv27a des Canadiens*socio=us2c3, je suis convaincu que nous pouvons, présentement, parvenir à une entente*socio=et2c que tous, compte tenu des réalités*socio=rien de l'heure*socio=rien, devraient considérer comme valable*socio=rien et acceptable*socio=rien, partout au pays*socio=us7a1. Dans les provinces*socio=et2b2 maritimes*socio=us7b4, nous examinons la question*socio=rien de l'union*socio=et2; nous avons pris des dispositions*socio=rien en vue d'organiser nos efforts*socio=uv16. Nous sommes prêts à travailler ensemble de façon*socio=rien aussi positive que possible pour faire échec*socio=rien aux forces qui tendent à semer la désunion*socio=us11 et la disparité*socio=uv12, En tant que premiers_ministres*socio=et6 des provinces*socio=et2b2 canadiennes*socio=us2c3, nous sommes au coeur*socio=rien de la vie*socio=rien nationale*socio=us2a3; saisissons donc l'occasion*socio=rien qui nous est fournie d'unir nos efforts*socio=uv16 aussi concrètement que possible pour répondre aux pessimistes qui prêchent la désunion*socio=us11 et la disparité dans le pays*socio=us7a1. Nous pouvons y parvenir, et je suis convaincu que nous y parviendrons. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/30} Le Canada*socio=us7b1, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, appartient à chacun d'entre nous. *locuteur=man-schr Je suis très heureux*socio=uv19 de me joindre à vous et à mes collègues*socio=rien pour féliciter la splendide*socio=rien province*socio=us7b3 de Colombie_britannique*socio=us7b3 à l'occasion*socio=rien de son centième anniversaire en tant que province*socio=us7b3 du Canada*socio=us7b1. Je demanderais qu'on pardonne à ceux d'entre nous qui ont suivi la carrière*socio=rien du premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 s'ils ont parfois l'impression*socio=rien que monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9 célèbre son centenaire en tant que premier_ministre*socio=et6 en même temps*socio=rien que celui de sa province*socio=us7b3. Cela tient, je pense, au fait que la province*socio=et2b2 et son premier_ministre*socio=et6 sont intimement liés dans le coeur*socio=rien de la population*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Me fondant sur l'expérience*socio=rien du centenaire du Manitoba*socio=us7b3, l'année*socio=rien dernière, lequel nous a valu l'honneur*socio=uv21 d'une visite de la famille*socio=in6 royale*socio=et1 ainsi que la tenue d'une réunion*socio=rien du Cabinet*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, je sais que la population*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 va acquérir à cette occasion*socio=rien un sens peut-être plus profond de son histoire*socio=us8a et se consacrer encore plus complètement à son rôle dans l'histoire*socio=us8a future*socio=us8c de notre pays*socio=us7a1. La présente Conférence*socio=et2c, nous l'espérons, saura aider la Colombie_britannique*socio=us7b3 et les autres provinces*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1 à mieux percevoir la valeur*socio=rien et les difficultés*socio=rien de notre système*socio=et1 de gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Le Manitoba*socio=us7b3 est pleinement convaincu des *socio=rien effets bénéfiques *socio=nil que peuvent produire les délibérations*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 auxquelles nous prenons part. Nous reconnaissons les motifs*socio=rien pour lesquels il est souhaitable*socio=rien de relier notre constitution*socio=et2 aux exigences*socio=rien d'un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1 dans les dernières décennies*socio=us8c du vingtième_siècle*socio=us8c. Je crois que les délégations*socio=et2c du Manitoba*socio=us7b3 ont toujours essayé de collaborer avec le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 et les *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/31} gouvernements*socio=et1 des autres provinces*socio=et2b2 en vue d'assurer le succès*socio=rien - des travaux*socio=rien des Conférences*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 et de les orienter vers des conclusions*socio=rien au moins susceptibles*socio=rien d'être acceptées à l'unanimité*socio=et2c2. Après la réunion*socio=et2c que nous avons tenue à Ottawa*socio=us7b8 en février*socio=rien dernier, nous semblions, à mon sens, être parvenus à un accord*socio=et2c assez général sur la méthode*socio=rien à adopter pour rapatrier la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3, de façon*socio=rien à pouvoir la modifier à l'avenir*socio=us8c selon des procédés*socio=et7a strictement canadiens*socio=us2c3. Or, si cette perspective semble maintenant quelque peu atténuée, c'est peut-être que, depuis février*socio=rien, certains gouvernements*socio=et1 ont voulu insérer trop d'éléments*socio=rien dans un "package_deal*socio=et2c", de sorte*socio=rien qu'il est possible que l'unanimité*socio=et2c2 apparente qui régnait à ce moment-là*socio=rien soit maintenant disparue. Je me joins à monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9 pour exprimer l'espoir*socio=uv23 que nous nous éloignerons de cette notion*socio=rien de "package_deal*socio=et2c" et, comme lui, je crois que nous devrions tenter de reprendre notre entretien*socio=et2c au point où nous croyions tous être tombés d'accord, en février*socio=rien dernier, sur la façon*socio=rien de rapatrier la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3, c'est-à-dire d'adopter une nouvelle formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 et de moderniser un certain nombre de clauses*socio=et2c de la constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b, sans pour autant modifier maintenant de façon*socio=rien radicale aucune de ses dispositions*socio=et2c. Je demanderais toutefois aux premiers_ministres*socio=et6 de garder présent*socio=(rien,us8b) à l'esprit*socio=rien que la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 - qu'il s'agisse d'un nouveau document*socio=rien ou de la constitution*socio=et2 éprouvée avec laquelle nous avons vécu depuis le début*socio=rien de la Confédération*socio=et2 - a pour but*socio=rien de servir les citoyens*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1 et de promouvoir leur épanouissement*socio=uv2 et leur prospérité*socio=ec0. Je crois qu'il faut toujours se rappeler que l'essentiel de la tâche que devraient accomplir les gouvernements*socio=et1 au Canada*socio=us7b1 à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b se rattache en tout premier lieu*socio=rien aux politiques*socio=et0 destinées à réduire et à faire disparaître la pauvreté*socio=us12, puis à améliorer la qualité*socio=rien de l'instruction*socio=in2 et de la formation*socio=in2 de la main-d'oeuvre et à nous servir de nos ressources*socio=ec0 pour répondre aux nombreux*socio=rien besoins*socio=uv26 et désirs*socio=rien de nos concitoyens. Envisageons donc les propositions*socio=et2c destinées à modifier la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 dans le cadre de la constitution*socio=et2 et à affecter les ressources*socio=et2a2 financières*socio=ec20, en nous posant une simple question*socio=rien. Envisageons toutes les propositions*socio=et2c de modification*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2 en nous demandant comment les citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3 pourraient le mieux être servis aux termes*socio=rien de nos accords*socio=et2c constitutionnels*socio=et2. Cette proposition*socio=et2c peut paraître banale*socio=rien, mais on néglige parfois les grands*socio=rien objectifs*socio=uv20 de la Confédération*socio=et2. En essayant de jouer aux échecs*socio=rien en matière*socio=rien constitutionnelle*socio=et2, on en néglige parfois les buts*socio=rien et objectifs*socio=uv20 ultimes*socio=rien ou fondamentaux*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/32} Cela m'amène*socio=rien à exprimer la profonde inquiétude*socio=rien que ressent le Manitoba*socio=us7b3 face*socio=rien aux *socio=rien grandes questions fiscales*socio=et2a2 *socio=nil qu'il faut résoudre cette année*socio=rien. J'affirme, (et je ne saurais trop insister sur ce point), que notre régime*socio=et0 fiscal*socio=et2a2 actuel*socio=us8b est anti-économique*socio=rien, régressif*socio=uv2 et inefficace*socio=uv33. De plus en plus, il se laisse distancer par les changements*socio=et2c rapides*socio=ec4 qui se produisent dans la division*socio=rien des responsabilités*socio=et2a1 entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, d'une part, et les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et municipaux*socio=et2b3, de l'autre. Ainsi, à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, les gouvernements*socio=et1 municipaux*socio=et2b3 ont un besoin*socio=rien particulièrement pressant de capitaux*socio=ec20 pour faire face*socio=rien aux coûts*socio=ec0 croissants des services*socio=rien municipaux*socio=et2b3 à notre époque*socio=us8b où l'expansion*socio=rien urbaine*socio=us7a3 s'effectue à un rythme tellement rapide que les municipalités*socio=et2b3 sont dans l'impossibilité*socio=rien d'établir l'infrastructure*socio=ec7 requise*socio=rien pour le traitement*socio=rien des eaux*socio=rien d'égout*socio=ec7, pour les services*socio=rien d'eau*socio=ec7, de transport*socio=ec6 en commun, et ainsi de suite*socio=rien. Nous avons à plusieurs reprises manifesté notre crainte que, sous la pression*socio=us11 d'intérêts*socio=rien particuliers, les réformes fiscales*socio=et2a2 promises soient modifiées à un point tel qu'elles perpétuent les privilèges*socio=et2a1 du passé*socio=us8a. La révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 n'aura guère de sens à moins que les réformes fiscales*socio=et2a2 n'amènent l'équité*socio=uv13, et que le partage des impôts*socio=et2a2 ne se traduise par une façon*socio=rien moderne d'envisager les besoins*socio=uv26 fiscaux*socio=et2a2 aux niveaux*socio=et7a provincial*socio=et2b2 et local*socio=et2b3. Heureusement que nous saurons avant longtemps en quoi consisteront exactement ces réformes fiscales*socio=et2a2. Après cinq ou six ans*socio=rien d'attente, nous apprendrons enfin en 1971 ce que seront les réformes fiscales*socio=et2a2 dont on parle depuis si longtemps. Je pourrais peut-être ajouter qu'il est difficile*socio=rien de dissocier le partage des impôts*socio=et2a2 des problèmes*socio=rien associés aux programmes fédéraux-provinciaux à frais*socio=ec0 partagés. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a, par le passé*socio=us8a, incité les provinces*socio=et2b2 à participer à des programmes à frais*socio=ec0 partagés reconnus comme importants*socio=rien, tels l'assurance-hospitalisation*socio=in3 et l'assurance-maladie*socio=in3. Plus récemment, Ottawa*socio=et2b1 a reconnu la nécessité de la participation*socio=et2a1 fédérale*socio=et2b1 dans le domaine*socio=rien de l'enseignement*socio=rien post-secondaire*socio=in2. Toutes ces mesures*socio=et0 constituent d'excellentes*socio=rien contributions*socio=rien à la qualité*socio=rien de la vie*socio=rien au Canada*socio=us7b1. Les divers gouvernements*socio=et1 qui se sont succédé à la tête*socio=rien du Manitoba*socio=us7b3 les ont, pour la plupart*socio=rien, appuyées sans réserve*socio=rien. C'est donc avec la plus *socio=rien grande inquiétude *socio=nil que nous découvrons maintenant que le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 commence à se retirer et à abandonner des engagements*socio=et2c que, logiquement, nous présumions fermes. Le retrait*socio=ec20 fédéral*socio=et2b1 *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/33} des programmes à frais*socio=ec0 partagés aurait tout simplement pour effet*socio=rien de créer des coûts*socio=ec0 résiduels*socio=rien que les provinces*socio=et2b2 devraient assumer, ce qui rendrait un fardeau*socio=ec0 déjà insupportable*socio=rien encore pire*socio=rien, surtout pour les provinces*socio=et2b2 les moins prospères*socio=ec0. Il faut pas sous-estimer les problèmes*socio=rien que présente, au Canada*socio=us7b1, le fait de dispenser des services*socio=rien sociaux*socio=in3 en *socio=rien quantité acceptable *socio=nil et sous une forme efficace*socio=uv33. J'ai affirmé que, pour résoudre le problème*socio=rien, un régime*socio=et0 fiscal*socio=et2a2 rationnel*socio=uv20 est indispensable. Malheureusement toutefois, la guerre*socio=et3 à la pauvreté*socio=us12 menée au sein*socio=rien de comités*socio=et2c officiels*socio=et0 et de *socio=et1 secrétariats gouvernementaux *socio=nil depuis 1964, sinon avant, a été loin de s'avérer un succès*socio=rien. Peut-être serons-nous tous d'accord sur le point suivant. Les programmes de bien-être*socio=uv28, on le réalise de plus en plus, n'atteignent pas leurs buts*socio=rien et son entravés par une *socio=rien multitude croissante de*socio=nil détails bureaucratiques.*socio=nil *socio=nil Il faudrait repenser tout le système*socio=et1. Nous ne prétendons pas détenir la réponse*socio=rien, mais c'est pourquoi nous sympathisons jusqu'à un certain point avec les propositions*socio=et2c du Québec*socio=et2b2 en ce qui concerne la politique*socio=et0 sociale*socio=us0. Nous ne sommes pas assez sûrs*socio=rien des propositions*socio=et2c pour aller jusqu'à les appuyer, mais elles suscitent notre sympathie*socio=uv18 parce que nous sentons que les programmes actuels*socio=us8b de bien-être*socio=uv28 social*socio=us0 engendrent des frustrations*socio=uv19 sans cesse croissantes*socio=rien. Voilà pourquoi le Manitoba*socio=us7b3 porte un profond intérêt*socio=uv32 aux propositions*socio=et2c de réforme relatives au revenu*socio=ec0 annuel garanti. Je suis d'avis qu'il serait sage*socio=uv27a d'aller de l'avant dans le domaine*socio=rien du soutien*socio=in3 du revenu*socio=ec0 à l'égard*socio=rien des particuliers, comme le premier_ministre*socio=et6 Bennett*socio=us9 le proposait plus tôt ce matin*socio=rien, au moyen de projets*socio=et7a pilotes bien préparés, quoique prudemment limités, de façon*socio=rien à demeurer dans des limites*socio=et2a1 raisonnables*socio=rien, sans par ailleurs avoir à nous demander d'une année*socio=rien à l'autre si un programme rationnel*socio=uv20 de revenu*socio=ec0 annuel garanti ou d'impôt*socio=et2a2 négatif sur le revenu*socio=ec0 sera bon ou mauvais pour l'initiative*socio=rien individuelle*socio=uv24 et la dignité*socio=uv21 humaine*socio=uv24. Faisons tout d'abord*socio=rien de la programmation*socio=et7a administrative*socio=rien; nous serons ensuite en mesure d'en juger. Il faut maintenant parler carrément de la situation*socio=rien économique*socio=ec0. L'hiver*socio=rien passé*socio=us8a, le Canada*socio=us7b1 a connu les plus hauts niveaux de chômage*socio=ec15 des dix dernières années*socio=rien, plus de deux tiers de million*socio=rien de personnes*socio=rien se trouvant sans emploi*socio=ec14. En termes*socio=rien de familles*socio=in6, c'est dire qu'environ deux millions*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3 étaient directement *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/34} touchés par des politiques*socio=et0 économiques*socio=ec0 nationales*socio=us2a3. La crise*socio=ec0 du chômage*socio=ec15 existe toujours, et l'on prévoit peu de changements*socio=rien pour l'avenir*socio=us8c immédiat*socio=us8b. Le président*socio=et1 du Conseil_ économique_du_Canada*socio=et1 prévoit que la situation*socio=rien grevera l'économie*socio=ec0 nationale*socio=us2a3 de quatre milliards*socio=rien de dollars*socio=ec0 par an*socio=rien. Au Manitoba*socio=us7b3, nous établissons le coût*socio=ec0 correspondant*socio=us10 à environ 150 millions*socio=rien de dollars*socio=ec0 par an*socio=rien. Sur le plan*socio=rien humain, des centaines*socio=rien de milliers*socio=rien de citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3 ont perdu leur emploi*socio=ec14, ou n'ont pu trouver de travail*socio=ec14, et leurs familles*socio=in6 ont été exposées à des privations*socio=us12 sans qu'ils y soient pour rien. Le gouvernement*socio=et2b1 canadien*socio=us2c3 n'a adopté qu'une politique*socio=et0 d'emploi*socio=ec14 acceptable*socio=rien aux Canadiens*socio=us2c3: la promesse*socio=rien du plein_emploi*socio=ec14, établissant le plein emploi*socio=ec14 au niveau*socio=rien recommandé par le Conseil_économique_du_Canada*socio=et1. Il est difficile*socio=rien de comprendre comment le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 ou les autorités*socio=rien fédérales*socio=et2b1 ont pu se laisser persuader que le chômage*socio=ec15 devrait être un objet*socio=rien de préoccupation*socio=rien nationale*socio=us2a3. Dans le fort louable*socio=rien "Livre blanc" sur l'emploi*socio=ec14 et le revenu*socio=ec0, publié à Ottawa*socio=us7b8 en 1945, à la fin de la Seconde_guerre*socio=et3 mondiale*socio=rien, les porte-parole*socio=in0 d'Ottawa*socio=et2b1 promettaient que la situation*socio=rien économique*socio=ec0 de la Crise*socio=ec0 ne serait plus jamais tolérée, et ils s'engageaient à assurer le plein emploi*socio=ec14. Qui eût cru que, vingt-cinq ans*socio=rien plus tard, le chômage*socio=ec15 serait délibérément provoqué et l'engagement*socio=et2c sans équivoque révoqué, et que l'actuel*socio=us8b ministre*socio=et6 des Finances*socio=ec20 dirait seulement en réalité*socio=rien - et je ne crois pas déformer ici ses paroles*socio=rien - "le plein emploi*socio=ec14 si possible, mais peut-être pas le plein emploi*socio=ec14"? Ce que le Manitoba*socio=us7b3 préconise pour sa part, c'est le retour*socio=rien à la politique*socio=et0 du plein emploi*socio=ec14 telle qu'exposée dans le Livre blanc de 1945. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je sais qu'il est facile*socio=rien de critiquer, surtout si on oublie commodément le problème*socio=rien de l'inflation*socio=ec0. Je passe donc maintenant au problème*socio=rien des prix*socio=ec13 et de la stabilité*socio=uv15 des prix*socio=ec13, mais je répète qu'il faut rejeter toute politique*socio=et0 qui provoque le chômage*socio=ec15 massif pour combattre la hausse des prix. La victoire*socio=us11 sur l'inflation*socio=ec0, obtenue à des coûts*socio=ec0 qui se mesurent en termes*socio=rien de production*socio=ec0 perdue, de mécontentement*socio=us11 social*socio=us0 et de misère*socio=us12 inutile*socio=rien pour le chômeur*socio=ec15, ne saurait être considérée comme une victoire*socio=us11, sans compter qu'elle n'a même pas été efficace*socio=uv33. Nous remarquons que les augmentations*socio=rien courantes des prix*socio=ec13 prouvent que nous sommes plus ou moins revenus au point de départ*socio=rien; les *socio=rien augmentations mensuelles du*socio=nil coût*socio=ec0 *socio=nil de la vie*socio=rien sont aussi élevées que par les années*socio=rien passées. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/35} En proposant des politiques*socio=et0 de rechange, nous reconnaissons que notre économie*socio=ec0 est une économie*socio=ec0 ouverte*socio=rien, à la porte d'un géant*socio=rien dont les prix*socio=ec13 débordent chez nous par des centaines*socio=rien de canaux*socio=rien et par le truchement*socio=rien d'une multitude*socio=rien d'influences. Nous avons souligné au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 la primauté*socio=rien de ce lien*socio=rien avec l'inflation*socio=ec0 aux Étatsunis*socio=us7b7. Néanmoins, si Ottawa*socio=et2b1 décidait que le contrôle*socio=et2a1 des prix*socio=ec13 et des salaires*socio=ec14 est nécessaire, il faudrait alors contrôler aussi les bénéfices*socio=ec0, les honoraires*socio=ec0, les gains*socio=rien de capital*socio=ec0, les loyers*socio=in10, l'intérêt*socio=ec20 et les dividendes*socio=ec0; or, peut-être ces contrôles*socio=et2a1 sont-ils nécessaires. En outre, toute mesure fédérale*socio=et2b1 de ce genre*socio=rien nécessiterait le contrôle*socio=et2a1 sélectif*socio=rien des investissements*socio=ec20 pour favoriser les investissements*socio=ec20 publics et les investissements*socio=ec20 privés*socio=uv7 qui sont nécessaires sur le plan*socio=rien social*socio=us0. De plus, il faudrait que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 s'engage à assurer le progrès*socio=uv2 des mesures*socio=et0 sociales*socio=us0 et économiques*socio=ec0 urgentes*socio=rien pendant que l'on corrige certaines mesures*socio=et0 non essentielles*socio=rien et excessives*socio=rien. Il faudrait que ces contrôles*socio=et7a soient techniquement réalisables*socio=rien, ainsi que justes*socio=uv13 et équitables*socio=uv13 dans leur application*socio=et7a aux personnes*socio=rien et aux régions*socio=us7a2. Mais nous ne sommes pas convaincus que les travaux*socio=rien et les efforts*socio=uv16 faits l'an*socio=rien dernier par la Commission*socio=et1 des prix*socio=ec13 et des revenus*socio=ec0 aient produit des *socio=rien résultats positifs *socio=nil ou se soient avérés utiles*socio=rien. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous ne pouvons pas nous contenter de considérer ces problèmes*socio=rien du seul point de vue industriel*socio=ec3. Je le répète, et c'est un point sur lequel je ne saurais trop insister, personne n'a été affecté plus que les cultivateurs*socio=us1a de notre pays*socio=us7a1 par les erreurs*socio=rien commises au cours*socio=rien des dernières années*socio=rien. A titre de palliatif, le Manitoba*socio=us7b3 a proposé un régime*socio=in3 modeste*socio=rien de stabilisation*socio=rien du revenu*socio=ec0 net*socio=rien qui, s'il était mis en application*socio=et0, garantirait aux cultivateurs*socio=us1a des Prairies*socio=us7b5 pour leur travail*socio=ec14 et leurs mises de fonds*socio=ec0, un revenu*socio=ec0 de $10 l'acre*socio=ec1 jusqu'à un maximum de 500 acres*socio=ec1 par entreprise*socio=ec0. Ce régime*socio=et0 est souple*socio=uv33, il serait d'application*socio=et0 facile*socio=rien, et il a été exposé en détail*socio=rien à vos collègues*socio=rien du Cabinet*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Nous désapprouvons fondamentalement, toutefois, la conception*socio=rien fédérale*socio=et2b1 du régime*socio=in3 de stabilisation*socio=rien proposé par Ottawa*socio=et2b1, lequel régime*socio=et0 serait fondé sur les recettes*socio=ec0 brutes. Il importe avant tout que les cultivateurs*socio=us1a puissent, de quelque façon*socio=rien, compter sur un revenu*socio=ec0 net*socio=rien, revenu*socio=ec0 qui leur permette d'acheter les choses*socio=rien dont chaque famille*socio=in6 a besoin. J'ajoute, pour en souligner la *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/36} conception*socio=rien réaliste, que la formule*socio=et2c2 que nous avons proposée, fondée sur le coût*socio=ec0 et le rendement*socio=ec0 moyens, n'aurait pas l'inconvénient de récompenser l'incompétence*socio=rien au moyen de subventions*socio=ec20. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous désirons formuler des propositions*socio=et2c constructives*socio=uv4 sur tous ces sujets. Nous demandons donc au gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 de prendre en considération*socio=rien certaines des propositions*socio=et2c suivantes: Mettre sur pied*socio=rien un programme plus efficace*socio=uv33 d'habitations*socio=in10 sociales*socio=us0 partout au pays*socio=us7a1 en consentant des prêts hypothécaires*socio=ec20 supplémentaires*socio=rien pour les logements*socio=in10 à prix*socio=ec13 modique*socio=rien. Je m'associe ici au premier_ministre*socio=et6 Bennett*socio=us9 pour dire qu'une politique*socio=et0 monétaire*socio=ec0 et des taux*socio=ec0 d'intérêt*socio=ec20 réalistes et équitables*socio=uv13 produiraient des *socio=rien effets bénéfiques *socio=nil notables en ce qui concerne notre économie*socio=ec0. Il est temps*socio=rien que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 participe de nouveau aux programmes de rénovation*socio=ec7 urbaine*socio=us7a3 comme au milieu*socio=rien des années*socio=rien soixante. Il importe en outre d'accroître les programmes de lutte*socio=us11 contre la pollution*socio=ec4 et de fournir aux municipalités*socio=et2b3 et aux industries*socio=ec3 le capital*socio=ec0 nécessaire à la mise sur pied*socio=rien d'installations*socio=rien de traitement*socio=rien des eaux*socio=rien d'égout*socio=ec7 et des déchets*socio=ec7. Il importe d'accélérer la construction*socio=ec7 d'installations*socio=rien publiques*socio=uv8, négligées jusqu'à maintenant, comme les foyers*socio=in6 pour personnes*socio=rien âgées*socio=us4, les voies*socio=ec6 d'accès*socio=rien aux ressources*socio=ec4 et autres installations*socio=ec7 nécessaires à la population*socio=us5. Il importe d'augmenter le pouvoir d'achat*socio=ec13 au moyen de dégrèvements_d'_impôt*socio=et2a2 à l'intention*socio=rien des personnes*socio=rien à faibles revenus*socio=ec0, et d'accroître les allocations*socio=in3 versées aux pensionnés*socio=in3 et autres personnes*socio=rien dont les revenus*socio=ec0 sont fixes. Les allocations*socio=in3 sociales*socio=us0 devraient être déterminées de façon*socio=rien plus réaliste qu'elles ne le sont actuellement en fonction*socio=rien d'une échelle*socio=rien mobile fondée sur le coût*socio=ec0 de la vie*socio=rien. Il faudrait accroître les subventions*socio=ec20 aux services*socio=rien de convalescence*socio=in9, d'aide à l'enfance*socio=us4 et aux personnes_ âgées*socio=us4, aux loisirs*socio=rien, à la conservation*socio=ec4 et à l'hygiène*socio=in9 publique*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/37} Il faudrait faire des paiements*socio=ec0 provisoires*socio=rien de cent millions*socio=rien de dollars*socio=ec0 aux cultivateurs*socio=us1a des Prairies*socio=us7b5 sans lier ces derniers aux dispositions*socio=rien du Bill_244*socio=et4, dont la Chambre_des_communes fédérale*socio=et2b1 a été saisie*socio=in4. Il y aurait lieu*socio=rien d'adopter le système*socio=et1 du double prix pour le blé*socio=ec1 comme l'ont fait plusieurs autres pays*socio=us7a1 producteurs de blé*socio=ec1 depuis nombre d'années*socio=rien. Il importe de développer l'économie*socio=ec0 par une planification*socio=ec19a gouvernementale*socio=et1 active, de concert*socio=uv4 avec les provinces*socio=et2b2 et les municipalités*socio=et2b3. Au cours*socio=rien des années*socio=rien soixante-dix, les problèmes*socio=rien urbains*socio=us7a3 se feront encore plus nombreux*socio=rien que pendant les années*socio=rien soixante. C'est ainsi que, pour avoir négligé les transports*socio=ec6 en commun pendant vingt ans*socio=rien, on devra dépenser des sommes considérables*socio=rien afin de rattraper le temps*socio=rien perdu et d'en restaurer l'efficacité*socio=uv33. La *socio=ec0 croissance économique *socio=nil est nécessaire pour absorber notre main-d'oeuvre qui s'accroît rapidement, mais il faut que ce soit une croissance*socio=ec0 planifiée de façon*socio=rien plus efficace*socio=uv33, une croissance*socio=ec0 qui améliorera la qualité*socio=rien de la vie*socio=rien pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Je conclus sur quelques mots*socio=rien, qui pourront sembler simplistes*socio=rien, ou d'une banalité*socio=rien consommée, mais comment se fait-il que dans un pays*socio=us7a1 où il y a tant à faire, et où les ressources*socio=ec4 sont si abondantes*socio=rien, il reste tant de choses*socio=rien à faire, tandis que, d'autre part, tant de gens*socio=us5 sont incapables de trouver du travail*socio=ec14? *locuteur=ipe-camp Je suis heureux*socio=uv19 qu'on me fournisse l'occasion*socio=rien de transmettre les hommages*socio=uv21 de la province*socio=et2b2 et des citoyens*socio=us2a1 de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 à la Conférence*socio=et2c ainsi qu'au gouvernement*socio=et2b2, à la province*socio=us7b3 et au peuple*socio=us2a1 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Je vous remercie, Monsieur*socio=rien, de la *socio=uv27a généreuse hospitalité *socio=nil que vous avez prodiguée à la délégation*socio=et2c de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 depuis son arrivée en Colombie_britannique*socio=us7b3. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous sommes réunis ici, je pense, pour prendre part à une Conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2. Je vous ferai donc grâce*socio=rien de mon exposé pour ne déclarer que ceci: je ne suis pas ici, simplement pour discuter de changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2, je suis *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/38} ici dans l'espoir*socio=uv23 de modifier la constitution*socio=et2. Attachons-nous tous à cette tache. Merci*socio=rien. *locuteur=sas-heal C'est au distingué*socio=uv21 premier_ministre*socio=et6 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 que s'adressent mes premières paroles*socio=rien. monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6 Thatcher*socio=us9 me demande de vous féliciter, vous, votre gouvernement*socio=et2b2, ainsi que le peuple*socio=us2a1 de la Colombie_britannique*socio=us7b3, à l'occasion*socio=rien du centenaire de votre entrée dans la Confédération*socio=et2. Il convient que se tienne dans cette belle province*socio=us7b3 une Conférence*socio=et2c qui est destinée à compléter la Confédération*socio=et2 en rapatriant la constitution*socio=et2 et en produisant, nous l'espérons, un nouveau document*socio=rien constitutionnel*socio=et2. Nulle*socio=rien autre province*socio=us7b3 n'est dotée d'une telle diversité*socio=rien de climat*socio=rien et de paysages*socio=rien. Il n'est pas étonnant que cette province*socio=us7b3 croisse si rapidement aux points*socio=rien de vue population*socio=us5 et richesse*socio=ec0. La Colombie_britannique*socio=us7b3 est depuis toujours la province*socio=us7b3 où nombre de résidants*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 viennent en vacances*socio=ec14 l'été et l'hiver*socio=rien. Certains en sont même venus à y élire domicile*socio=rien en permanence*socio=rien, attirés par la clémence*socio=rien de votre climat*socio=rien, ou peut-être par sa diversité*socio=uv34. J'aime à croire que les ex-résidants de notre province*socio=us7b3 contribuent largement à la qualité*socio=rien de la vie*socio=rien en Colombie_britannique*socio=us7b3. Nous ne célébrons pas de centenaire en Saskatchewan*socio=us7b3 cette année*socio=rien, mais nous avons organisé un retour*socio=rien à la "petite patrie*socio=us2a3" et nombre de nos citoyens*socio=us2a1 rentrent dans leur province*socio=us7b3 natale pour les célébrations*socio=rien. Je souhaite qu'un grand nombre de personnes*socio=rien de cette grande*socio=uv21 province-ci*socio=us7b3 participeront également avec nous à ces manifestations*socio=rien qui se poursuivront toute l'année*socio=rien. Je ne doute pas que les cent prochaines années*socio=rien apporteront de grands*socio=rien changements*socio=uv2 à votre province*socio=us7b3. Je sais aussi que vous serez l'un des remparts*socio=rien de la Confédération*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/39} C'est dans un esprit*socio=rien de collaboration*socio=uv4 et de bonne_volonté*socio=uv27a que nous sommes venus à cette Conférence*socio=et2c. Nous savons, d'ailleurs, que tous ceux qui y participent avec nous le font dans le même esprit*socio=rien. Nous croyons qu'il est possible de réaliser les objectifs*socio=uv20 de la Confédération*socio=et2 et de rédiger un nouveau document*socio=rien constitutionnel*socio=et2. Nous formons le voeu*socio=rien que nos délibérations*socio=et2c ici, au cours*socio=rien des prochains jours*socio=rien, contribueront à renforcer la Confédération*socio=et2. En ce qui concerne la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2, rappelons que notre gouvernement*socio=et2b2 a toujours soutenu qu'aucune province*socio=et2b2 ne devrait être habilitée à opposer son veto*socio=et2c à des changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2. Nous croyons comprendre que plusieurs provinces*socio=et2b2 ne sont pas actuellement disposées à adhérer à une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 qui ne leur accorde pas un droit de veto*socio=et2c. Nous demeurons persuadés qu'il y aurait lieu*socio=rien d'envisager d'autres dispositions*socio=et2c moins rigides; toutefois, dans un esprit*socio=rien de collaboration*socio=uv4 et dans l'espoir*socio=uv23 d'arriver à un consensus*socio=et2c, nous sommes disposés à faire nôtre la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 sur laquelle, je crois, nous nous étions mis d'accord en février*socio=rien. Répétons cependant qu'il s'agit ici d'un compromis*socio=et2c. Si celui-ci ne nous satisfait pas entièrement, nous espérons néanmoins que notre volonté*socio=rien de compromis*socio=et2c, manifestée en la circonstance*socio=rien, pourra susciter une réaction*socio=rien analogue chez les autres délégations*socio=et2c lorsque nous avancerons des propositions*socio=et2c qui revêtent à nos yeux*socio=rien une *socio=rien grande importance.*socio=nil *socio=nil Nous répétons ici le point de vue déjà exprimé par le premier_ministre*socio=et6 Thatcher*socio=us9 à l'occasion*socio=rien des Conférences*socio=et2c antérieures*socio=rien: notre population*socio=us5 fait face*socio=rien à des problèmes*socio=rien qui, selon nous, sont plus importants*socio=rien encore que la réforme constitutionnelle*socio=et2. Nous les signalerons à la Conférence*socio=et2c comme nous l'avons fait par le passé*socio=us8a, tout en demandant aux autres délégations*socio=et2c leur sympathie*socio=uv18, leur compréhension*socio=uv27a et leur collaboration*socio=uv4. Bien que notre gouvernement*socio=et2b2 soit disposé à envisager d'éventuels compromis*socio=et2c et à accepter la formule*socio=rien de modification*socio=et2c2 issue de notre dernière réunion*socio=et2c, nous nous opposons, une fois*socio=rien de plus, à ce que certaines concessions*socio=et2c ou un statut_spécial*socio=et2a1 soient accordés à une province*socio=et2b2 en particulier, que cela ne fasse directement ou par voie*socio=rien de conséquence*socio=rien. Nous croyons que tous les Canadiens*socio=us2c3 doivent *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/40} être investis de droits et de privilèges*socio=et2a1 égaux*socio=uv12. En même temps*socio=rien, nous convenons volontiers*socio=rien que tous les Canadiens*socio=us2c3 doivent assumer des responsabilités*socio=uv16 égales*socio=uv12. Il faut, selon nous, prendre tous les moyens raisonnables*socio=rien et pratiques*socio=rien pour garder les autres provinces*socio=et2b2 au sein*socio=rien de la Confédération*socio=et2, un Canada*socio=us7b1 privé*socio=uv7 de l'un de ses membres étant à peine concevable*socio=rien. Si nous sommes disposés à des compromis*socio=et2c dans ce sens, il ne faudrait pas en conclure que nous accepterions une constitution*socio=et2 qui attribuerait aux autres Canadiens*socio=us2c3 des droits dont ne bénéficierait pas la population*socio=us5 de notre province*socio=us7b3. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, lors des quatre dernières Conférences*socio=et2c, la Saskatchewan*socio=us7b3 a demandé une révision*socio=et2c1 en profondeur*socio=rien de la structure des tarifs-marchandises dans l'Ouest*socio=us7b5 du Canada*socio=us7b1. Le premier_ministre*socio=et6 Thatcher*socio=us9 avait proposé qu'une Commission_royale*socio=et1 soit instituée à cette fin. La mise en valeur*socio=rien des ressources*socio=ec4 de notre province*socio=us7b3 repose en grande*socio=rien partie sur les *socio=ec6 transports ferroviaires, *socio=nil lesquels comptent pour environ 90 % de l'ensemble des marchandises*socio=ec0 que notre province*socio=us7b3 importe ou expédie à l'extérieur. Les chemins_de_fer*socio=ec4 jouent un rôle capital*socio=ec0 à l'égard*socio=rien de l'économie*socio=ec0 de la Saskatchewan*socio=us7b3. Au nom*socio=rien de notre gouvernement*socio=et2b2, je tiens à vous remercier, vous et le ministre*socio=et6 des Transports*socio=ec6, monsieur*socio=rien Jamieson*socio=us9, d'avoir accordé à cette question*socio=rien une importance*socio=rien prioritaire. C'est avec plaisir*socio=rien que je signale que nos fonctionnaires*socio=et5 et les fonctionnaires*socio=et5 du ministère*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 des Transports*socio=ec6 ont tenu des réunions*socio=et7a préliminaires pour examiner les aspects*socio=rien de la structure des tarifs-marchandises qui ont sur la Saskatchewan*socio=us7b3 des *socio=rien incidences défavorables.*socio=nil *socio=nil La mise en valeur*socio=rien de nos ressources*socio=ec4 est essentielle*socio=rien à l'équilibre*socio=et7a de l'économie*socio=ec0 de notre province*socio=us7b3. On a qualifié les chemins_de_fer*socio=ec4 d'instruments*socio=ec12 de la politique*socio=et0 nationale*socio=us2a3. Dans ces conditions*socio=rien, il serait inconcevable que la mise en valeur*socio=rien de nos ressources*socio=rien naturelles*socio=ec4 puisse être compromise du fait que les chemins_de_fer*socio=ec4 se refusent à négocier des tarifs*socio=ec13 plus réalistes, eu égard*socio=rien à l'état*socio=rien actuel*socio=us8b de la technique et aux besoins*socio=uv26 des diverses*socio=rien régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. La faible densité*socio=rien démographique*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 constitue un inconvénient majeur, qui l'empêche de créer une grande*socio=rien industrie*socio=ec3 centrale et moderne qui pourrait répondre, dans une très large mesure, *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/41} à ses besoins*socio=uv26 de consommation*socio=ec13. Voilà pourquoi le coût*socio=ec0 des marchandises*socio=ec0 achetées dans le Centre du Canada*socio=us7b1 et consommées dans les Prairies*socio=us7b5 comporte un élément*socio=rien constitué par les tarifs-marchandises, dans une proportion*socio=rien relativement plus forte que dans le Centre de notre pays*socio=us7a1. L'agriculture*socio=ec1 demeure la grande*socio=rien industrie*socio=ec3 de la Saskatchewan*socio=us7b3. La majeure partie de notre production*socio=ec0 agricole*socio=ec1 doit être écoulée sur un marché*socio=ec13 mondial*socio=rien libre*socio=uv11, alors que, d'autre part, la plupart*socio=rien des biens*socio=ec0 de consommation*socio=ec13 sont achetés en Saskatchewan*socio=us7b3 sur un marché*socio=ec13 protégé, notre consommateur*socio=ec13 ayant à payer une *socio=rien portion démesurée des*socio=nil frais*socio=ec0 de*socio=nil transport*socio=ec6.*socio=nil *socio=nil Il est évident*socio=rien que si les résidants*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 pouvaient bénéficier du libre*socio=uv11 accès*socio=rien au marché*socio=ec13 des États-unis*socio=us7b7 pour s'y procurer la majeure partie des biens*socio=ec0 de consommation*socio=ec13 dont ils ont besoin, chaque dollar*socio=ec0 dépensé par le consommateur*socio=ec13 de la Saskatchewan*socio=us7b3 aurait de ce fait un pouvoir d'achat*socio=ec13 plus considérable*socio=rien. L'existence*socio=rien du Canada*socio=us7b1 en tant que nation*socio=us2a3 a son prix. En ce qui nous concerne toutefois, nous pensons que ce prix*socio=rien a été démesurément élevé dans les provinces*socio=et2b2 maritimes*socio=us7b4 et l'Ouest*socio=us7b5, notamment dans les Prairies*socio=us7b5. Nous avons en effet*socio=rien payé des frais*socio=ec0 de transport*socio=ec6 plus considérables*socio=rien pour les biens*socio=ec0 de consommation*socio=ec13 fabriqués dans les industries*socio=ec3 du Canada*socio=us7b1 central. Sans doute le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a-t-il commencé à s'attaquer au problème*socio=rien des tarifs-marchandises, mais au nom*socio=rien du gouvernement*socio=et2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3, je voudrais souligner l'importance*socio=rien d'accélérer notablement l'enquête actuellement en cours*socio=rien, de façon*socio=rien que ce problème*socio=rien, qui est fort sérieux, puisse être réglé sans plus tarder. Le premier_ministre*socio=et6 Regan*socio=us9 a parlé de tarifs*socio=ec13. La semaine*socio=rien dernière, je parlais avec certains cultivateurs*socio=us1a du problème*socio=rien que pose l'écart*socio=rien entre le prix*socio=ec13 de revient et le prix*socio=ec13 de vente*socio=ec0. Comme c'était un jour*socio=rien de pluie*socio=rien, l'un des cultivateurs*socio=us1a travaillait dans son hangar*socio=ec1 aux machines. Il préparait son tracteur*socio=ec1 et sa moissonneusebatteuse en vue de la moisson*socio=ec1 qui, nous l'espérons, sera abondante*socio=rien. Il me donnait quelques chiffres à propos*socio=rien des coûts*socio=ec0 de réparation*socio=rien des machines agricoles*socio=ec1. Il m'a montré un petit roulement*socio=rien d'un tracteur*socio=ec1, que je pourrais facilement tenir dans ma main*socio=rien. Il y a quatre ans*socio=rien, cette pièce*socio=ec0, lui aurait coûté six dollars*socio=ec0; elle en coûte maintenant dix-neuf. Une autre pièce*socio=ec0, qui coûtait autrefois neuf dollars*socio=ec0, se vend maintenant vingt-deux dollars*socio=ec0. Une pièce*socio=ec0 de moissonneuse-batteuse qui, il y a six mois*socio=rien, coûtait $5.35, coûte actuellement $8.80. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/42} Voilà, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, quelques-unes des pressions et des tensions*socio=us11 que suscite la Confédération*socio=et2 dans la province*socio=rien de Saskatchewan*socio=us7b3. Nous voulons aborder ces problèmes*socio=rien d'une façon*socio=rien plus détaillée au cours*socio=rien de notre réunion*socio=et2c. Un mot*socio=rien à propos*socio=rien de la politique*socio=et0 de sécurité*socio=uv15 sociale*socio=us0 mise de l'avant par le Québec*socio=et2b2. Il nous semble que, si cette proposition*socio=et2c était adoptée, la constitution*socio=et2 limiterait davantage les fonctions*socio=et2a1 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. En fait, il resterait peu de domaines*socio=et2a1 où le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 pourrait verser des prestations*socio=in3 directement aux particuliers, sauf dans les provinces*socio=et2b2 non dotées de leurs propres lois*socio=et4 sociales*socio=us0, ou qui adopteraient la législation*socio=et4 fédérale*socio=et2b1. Cela est loin d'être en accord*socio=et2c avec la façon*socio=rien dont nous concevons notre nation*socio=us2a3. Le Québec*socio=et2b2 veut, semblet-il, que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 finance*socio=ec20 tous ces programmes sociaux*socio=us0. Il désire dispenser les services*socio=rien en cause sur une base provinciale*socio=et2b2, en utilisant ses propres critères*socio=rien. Il nous semble que, si cette proposition*socio=et2c était adoptée, la capacité*socio=et2a2 financière*socio=ec20 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 serait entamée. A notre sens, la capacité*socio=rien qu'ont les citoyens*socio=us2a1 de se déplacer d'une province*socio=us7b3 à une autre sans perdre les avantages afférents*socio=rien aux cotisations*socio=in3 déjà payées au titre des divers programmes de prestations*socio=in3 et de pension*socio=in3 serait restreinte, sinon nulle*socio=rien. Nous avons actuellement l'impression*socio=rien que, aux termes*socio=rien de cette proposition*socio=et2c, - encore que nous soyons disposés à en discuter pour déterminer si nous avons raison*socio=rien ou non - le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 percevrait les impôts*socio=et2a2, assurerait la défense*socio=us11 nationale*socio=us2a3, surveillerait la politique*socio=et0 en matière*socio=rien de commerce*socio=ec5, et n'aurait guère autre chose*socio=rien à faire. Il perdrait pratiquement tous les pouvoirs*socio=et2a1 dont il dispose pour combattre les inégalités*socio=uv12 régionales*socio=us7a2. Il lui deviendrait fort difficile*socio=rien de lutter contre les régressions et le chômage*socio=ec15. Une telle attitude*socio=rien ne concorde*socio=uv4 pas avec la conception*socio=rien que nous nous faisons d'une véritable*socio=rien Confédération*socio=et2. Nous, de la Saskatchewan*socio=us7b3, croyons que, en cette *socio=rien période difficile, *socio=nil il nous faut un gouvernement*socio=et1 central fort, nanti de pouvoirs*socio=et2a1 économiques*socio=ec0 appropriés, pour régler les problèmes*socio=rien nationaux*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/43} Nous sommes d'avis que, si Ottawa*socio=et2b1 consentait à se départir de ces pouvoirs*socio=et2a1, la Confédération*socio=et2 ne saurait demeurer viable*socio=uv33. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, notre province*socio=et2b2 n'acceptera jamais de donner son assentiment*socio=et2c à ces propositions*socio=et2c. *locuteur=alb-stro Au nom*socio=rien du gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta et en mon nom*socio=rien personnel, il m'est fort agréable*socio=uv19 d'offrir mes félicitations*socio=rien les plus chaleureuses*socio=rien au premier_ministre*socio=et6 Bennett*socio=us9, ainsi qu'au gouvernement*socio=et2b2 et aux citoyens*socio=us2a1 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 en cette occasion*socio=rien historique. Les fêtes marquant le centenaire de la Colombie_britannique*socio=us7b3 revêtent un caractère*socio=rien très spécial*socio=rien pour nous, Albertains*socio=us2c6, car les liens*socio=rien qui unissent nos deux provinces*socio=et2b2 sont fort étroits*socio=rien et nos citoyens*socio=us2a1 communient à un idéal, à des objectifs*socio=uv20 et à des aspirations*socio=uv32 communs. A mon sens, il est approprié que cette Conférence*socio=et2c, - peut-être la plus importante*socio=rien de nos conférences*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, se tienne en Colombie_britannique*socio=us7b3. La force et le dynamisme*socio=uv2 de cette province*socio=us7b2 illustrent le grand potentiel du peuple*socio=us2a1 canadien*socio=us2c3. Les questions*socio=rien que nous allons débattre aujourd'hui*socio=us8b auront un *socio=rien impact considérable *socio=nil sur la voie*socio=rien dans laquelle le Canada*socio=us7b1 s'engagera au cours*socio=rien du prochain siècle*socio=us8c. Il est possible, comme on l'a souligné plus tôt, que la présente Conférence*socio=et2c soit la plus importante*socio=rien depuis la Confédération*socio=et2. Je crois que, en cette occasion*socio=rien, nous devons parler en toute sincérité*socio=uv27a, nous montrer disposés à parvenir à un accord*socio=et2c et, cela va de soi, respecter les vues de ceux dont la prise de position*socio=et2c n'aurait pas l'heur*socio=rien de nous plaire. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/44} L'Acte_de_l'_amérique_du_nord_britannique*socio=et2 a établi au Canada*socio=us7b1 un régime_de_ gouvernement_fédératif*socio=et2. Pour être viable*socio=uv33, l'union_fédérale*socio=et2 doit s'inscrire dans le cadre d'un gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et de gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 forts. Cette force est inexistante*socio=rien lorsqu'on confie aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 des responsabilités*socio=et2a1 à l'égard*socio=rien de certains des programmes les plus vastes*socio=rien et les plus coûteux*socio=ec0 qui touchent les Canadiens*socio=us2c3, instruction*socio=in2, voirie*socio=ec7, santé*socio=in9, bienêtre*socio=uv28, - sans leur accorder suffisamment accès*socio=rien aux sources*socio=rien de recettes*socio=ec0 pour s'acquitter de ces obligations*socio=rien. Par conséquent, avant de m'attacher à une question*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 en particulier, j'aimerais soulever quelques points*socio=rien qui, à mon avis, méritent d'être soigneusement examinés. Le régime_fédéral*socio=et2b1 de subventions*socio=ec20 conditionnelles*socio=rien concernant les programmes à frais*socio=ec0 partagés sape l'autonomie*socio=et2a1 tes provinces*socio=et2b2. Notre gouvernement*socio=et2b2 est d'avis que la pratique de lancer de nouveaux*socio=rien programmes de subventions*socio=ec20 devrait cesser. En outre, nous croyons fermement que les programmes actuels*socio=us8b à frais*socio=ec0 partagés devrait être éliminés graduellement, et que leur équivalent fiscal*socio=et2a2 devraient être versé aux provinces*socio=et2b2. Cependant, les subventions*socio=ec20 conditionnelles*socio=rien et les programmes à frais*socio=ec0 partagés ne représentent qu'un aspect*socio=rien de la question*socio=rien de l'autonomie*socio=(et2a1,uv11a) provinciale*socio=et2b2. Les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 doivent diriger leur politique*socio=et0 sociale*socio=us0 - et tous les programmes dans ce domaine*socio=rien - s'ils veulent retenir au moins les vestiges*socio=rien d'une autorité*socio=et2a1 indépendante*socio=uv11. Chaque ordre*socio=et2 de gouvernement*socio=et1, dans notre pays*socio=us7a1, doit reconnaître les limites*socio=et2a1 de son autorité*socio=et2a1 législative*socio=et1 et éviter de se livrer à des activités*socio=rien qui ne relèvent pas de sa compétence*socio=et2a1. Cette reconnaissance*socio=et2c doit être suivie de l'acceptation*socio=et2c du principe*socio=rien de l'équilibre*socio=et7a entre les ressources*socio=et2a2 financières*socio=ec20 et les responsabilités*socio=et2a1. L'inégalité*socio=uv12 qui existe entre les responsabilités*socio=et2a1 et les ressources*socio=et2a2 des provinces*socio=et2b2 fait que le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3 est actuellement une illusion*socio=rien. En fait, la survie*socio=rien même de certaines provinces*socio=et2b2 est en jeu*socio=rien. Si nous tenons à conserver le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3, il faudra trouver quelque façon*socio=rien de réparer cette injustice*socio=uv13. Nous proposons au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de se retirer du champ*socio=et2a1 de l'impôt*socio=et2a2 sur le revenu*socio=ec0 des particuliers *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/45} pour confier cette matière*socio=rien aux provinces*socio=et2b2. Les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et leurs municipalités*socio=et2b3 engagent près des deux tiers de toutes les dépenses*socio=ec0 gouvernementales*socio=et1 au Canada*socio=us7b1. Une plus forte part des impôts*socio=et2a2 leur est absolument nécessaire. Avec votre permission*socio=rien, j'aimerais maintenant, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, signaler des problèmes*socio=rien qui sont actuellement plus urgents*socio=rien. On a dit (et je partage pleinement cet avis) que nous connaissons en ce moment*socio=rien l'une des plus sérieuses*socio=rien crises*socio=ec0 économiques*socio=rien jamais survenues au Canada*socio=us7b1. Le niveau*socio=rien de chômage*socio=ec15 est trop élevé. La population*socio=us5 en souffre. Le niveau*socio=rien d'inflation*socio=ec0 est trop élevé. La population*socio=us5 en souffre également. L'économie*socio=ec0 piétine. C'est dire que ceux qui sont touchés par le chômage*socio=ec15 et l'inflation*socio=ec0 continueront de souffrir. En Alberta*socio=us7b3, grâce*socio=rien à une planification*socio=ec19a soignée et à une saine*socio=rien administration*socio=et0, nous avons en partie contrebalancé les effets*socio=rien de la politique*socio=et0 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Nous avons réduit le chômage*socio=ec15. Par contre, sur le plan*socio=rien national*socio=us2a3, le chômage*socio=ec15 a augmenté. Mais l'Alberta ne peut, seule, s'opposer aux politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1. Nous ne sommes qu'une petite partie de l'économie*socio=ec0 nationale*socio=us2a3 et nous serons entraînés dans le désastre*socio=rien économique*socio=ec0 avec les autres provinces*socio=et2b2 si le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 continue de suivre les conseils*socio=rien de ses économistes*socio=us10 actuels*socio=us8b. Mon gouvernement*socio=et2b2 fera tout son possible pour empêcher cela, mais l'éventail*socio=rien de nos possibilités*socio=rien est évidemment restreint. Notre objectif*socio=uv20 à long terme*socio=rien doit consister à mettre sur pied*socio=rien une économie*socio=ec0 qui serait le moins touchée par les revers*socio=rien économiques*socio=ec0. Nous pouvons réaliser cette fin en adoptant des politiques*socio=et0 qui reconnaissent la diversité*socio=uv34 qui existe au Canada*socio=us7b1 et qui augmentent et encouragent les chances*socio=rien et la *socio=ec0 croissance économiques.*socio=nil *socio=nil Nous proposons qu'une *socio=et2c Conférence fédérale-provinciale *socio=nil soit convoquée sans trop tarder pour traiter uniquement de la situation*socio=rien économique*socio=ec0 et du besoin*socio=rien d'une politique*socio=et0 innovatrice*socio=uv2. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/46} Il importe de neutraliser l'effet*socio=rien défavorable*socio=rien des récentes*socio=rien politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1. L'Ouest*socio=us7b5 est particulièrement sensible*socio=rien à la façon*socio=rien que semble avoir le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de donner sans cesse la priorité*socio=rien aux questions*socio=rien soulevées par certaines provinces*socio=et2b2 et de ne tenir aucun compte des questions*socio=rien soulevées par d'autres. Cette façon*socio=rien d'agir ne peut qu'accroître le sentiment*socio=rien d'aliénation*socio=us11 qui existe parmi les diverses*socio=rien collectivités*socio=us2b1 de l'Ouest*socio=us7b5, et fera très peu pour promouvoir l'unité*socio=uv17b et l'entente*socio=uv17b. Je me reporte, en guise*socio=rien d'exemple*socio=rien, à ma position*socio=et2c sur la question*socio=rien des langues*socio=us6. L'Alberta est une province*socio=us7b3 pluraliste*socio=uv5. Le Canada*socio=us7b1 est un pays*socio=us7a1 pluraliste*socio=uv5; nous ne pouvons pas accepter une proposition*socio=et2c qui ne reconnaît pas entièrement ce fait. Nous désirons également souligner qu'il est essentiel que les propositions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à une ou à plusieurs provinces*socio=et2b2 s'adressent à toutes les provinces*socio=et2b2 également. Il est arrivé que des provinces*socio=et2b2 aient des aspirations*socio=uv32 semblables*socio=rien, mais que les possibilités*socio=rien offertes à l'une soient refusées à l'autre. Permettez-moi maintenant, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, pour terminer, de résumer brièvement. D'abord*socio=rien, le Canada*socio=us7b1 est un pays*socio=us7a1 pluraliste*socio=uv5. L'Alberta ne peut accepter des dispositions d'ordre*socio=rien linguistique*socio=us6 qui s'appliquent à des secteurs*socio=rien de juridiction*socio=et2a1 provinciale*socio=et2b2. Deuxièmement, il faut que les provinces*socio=et2b2 soient capables*socio=rien de s'acquitter de leurs responsabilités*socio=et2a1 en matière*socio=rien de politique*socio=et0 sociale*socio=us0. Chose*socio=rien encore plus importante*socio=rien, il faut qu'on leur donne les ressources*socio=rien fiscales*socio=et2a2 dont elles ont besoin*socio=rien à cette fin. Troisièmement, nous pensons qu'il faut que les politiques*socio=et0 gouvernementales*socio=et1 soient conçues pour les individus*socio=uv24 et non pas pour des régions*socio=us7a2 artificielles*socio=rien. Un Canadien*socio=us2c3 est un Canadien*socio=us2c3, où qu'il vive. Cela fait tout autant de mal d'être pauvre*socio=us12 en Alberta*socio=us7b3 que de l'être en tout autre endroit*socio=rien du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/47} Un dernier point: j'estimerais très regrettable*socio=rien qu'on inscrive dans la constitution*socio=et2 des dispositions sans application*socio=et2c pratique - le genre*socio=rien d'étalage*socio=ec5 qui n'a ni *socio=rien signification pratique ni*socio=nil caractère exécutoire.*socio=nil *socio=nil La présente Conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 pourrait constituer un jalon*socio=rien dans l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1. Si elle porte ses fruits*socio=rien, les progrès*socio=uv2 que nous accomplirons pourraient signifier pour les Canadiens*socio=us2c3 un avenir*socio=us8c plus clair et plus sûr*socio=rien - un avenir*socio=us8c où la liberté*socio=uv11, l'égalité*socio=uv12 et les possibilités*socio=rien seront assurées à chacun. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, faisons face*socio=rien à ce défi*socio=rien ensemble, avec détermination*socio=uv27a. Merci*socio=rien. *locuteur=tn-small Nous vous remercions, Monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, du *socio=rien chaleureux accueil *socio=nil que vous-même et votre province*socio=us7b3 nous avez réservé. Nous, Terre-neuviens*socio=us2c6, sommes enchantés d'être ici dans cette ravissante*socio=rien et *socio=rien jeune province *socio=nil qu'est la Colombie_britannique*socio=us7b3, en cette année*socio=rien où elle célèbre son premier centenaire. Ravissante*socio=rien et jeune*socio=rien, telle est en effet*socio=rien votre province*socio=us7b3, et nous, qui avons traversé le pays*socio=us7a1 depuis Terre_neuve*socio=us7b3 pour répondre à votre cordiale*socio=uv18 invitation*socio=rien, vous félicitons d'être parvenus sans encombre au terme*socio=rien des cent premières années*socio=rien de votre histoire*socio=us8a. Nous, Terre-neuviens*socio=us2c6, avons atteint le premier centenaire de notre histoire*socio=us8a il y a 374 ans*socio=rien, c'est-à-dire en 1597. C'est donc dans un esprit*socio=rien de bonté*socio=uv18, un peu à la façon*socio=rien d'un père_de_famille*socio=in6, que nous nous intéressons à toutes les jeunes*socio=us4 provinces*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1 - nous et la vénérable*socio=uv21 province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, bien entendu, qui ne compte qu'une couple*socio=in6 de centaines*socio=rien d'années*socio=rien de moins que Terre_neuve*socio=us7b3. Dans vingt-six ans*socio=rien d'ici, en 1997, nous vous inviterons tous à célébrer notre 500e anniversaire. Nous ne manquerons pas d'organiser une magnifique*socio=rien cavalcade comme celle à laquelle nous avons participé ce matin*socio=rien, mais la nôtre aura lieu*socio=rien un peu plus tard dans la journée*socio=rien, *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/48} lorsque le soleil*socio=in8b sera bien haut à l'horizon*socio=rien et que "le fond*socio=rien de l'air*socio=rien" sera bon. A la tête*socio=rien du défilé*socio=rien, dans la première voiture*socio=ec6, prendra place celui qui, à ce moment-là*socio=rien, sera premier_ ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1; je serai moi-même dans la deuxième voiture*socio=ec6; quant à monsieur*socio=rien Bennett*socio=us9, qui sera peut-être alors le deuxième plus vieux*socio=us4 premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, il fermera le cortège*socio=in7. Tout juste trois ans*socio=rien plus tard, en l'an*socio=rien 2000, nous célébrerons le millénaire de l'arrivée du premier Européen*socio=us2c5 en Amérique*socio=us7b7 du Nord, Lief_ericson*socio=us9, qui débarquait à Terre_neuve*socio=us7b3 en l'an*socio=rien 1000. Nul doute que le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1, monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9, voudra visiter le *socio=rien magnifique emplacement *socio=nil où le premier Européen*socio=us2c5 a mis pied*socio=rien terre sur ce continent*socio=us7. A mes yeux*socio=rien, ce que nous sommes venus faire à Victoria*socio=us7b8, c'est de chercher à mettre au point un accord*socio=et2c définitif*socio=rien sur deux *socio=rien choses fondamentales:*socio=nil *socio=nil premièrement, faire de la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 un document*socio=rien canadien*socio=us2c3, rédigé au Canada*socio=us7b1 et domicilié au Canada*socio=us7b1; et deuxièmement, élaborer une méthode*socio=et2c2 pratique nous permettant de modifier nous-mêmes notre propre constitution*socio=et2. Il y a des années*socio=rien et des années*socio=rien que nous cherchons à nous entendre sur ces questions*socio=rien fondamentalement canadiennes*socio=us2c3. Cependant, il n'est pas sûr*socio=rien que nous puissions, lors de la présente réunion*socio=et2c, parvenir à un accord*socio=et2c sur la question*socio=rien du rapatriement*socio=et2c3 de notre constitution*socio=et2 et sur une question*socio=rien tout aussi importante*socio=rien: l'élaboration*socio=rien d'un mode*socio=et2c2 judicieux*socio=uv27a de modification*socio=et2c1 périodique de la constitution*socio=et2 après que nous l'aurons rapatriée*socio=et2c3. Je le répète, nous ne parviendrons peut-être pas à nous entendre à ce sujet au cours*socio=rien de la réunion*socio=et2c de Victoria*socio=us7b8. Faudrait-il le déplorer? Tout serait-il alors perdu? Pas du tout. Le Canada*socio=us7b1 continuerait à subsister, pas plus mal ni mieux qu'auparavant car, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous avons une constitution*socio=et2. Nous avons déjà une constitution*socio=et2. Elle a été rédigée par des Canadiens*socio=us2c3 il y a plus d'un siècle*socio=us8a, et nous avons maintenant une formule*socio=rien de modification*socio=et2c2. Ce régime*socio=et0 ne plaît peut-être pas à tous les Canadiens*socio=us2c3, mais il subsiste depuis plus de cent ans*socio=rien et il continuera à servir pendant bien des années*socio=rien encore. C'est donc dire que si nous devons rentrer chez nous, dans nos capitales respectives*socio=rien, sans être parvenus à un accord*socio=et2c sur la façon*socio=rien de faire de la constitution*socio=et2 un document*socio=rien canadien*socio=us2c3, sans nous être entendus sur une nouvelle formule*socio=et2c2 *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/49} canadienne*socio=us2c3 pour modifier notre constitution*socio=et2, ce sera regrettable*socio=rien, mais non catastrophique*socio=rien; ça ne sera pas vraiment grave et ça ne sera sûrement pas la fin du monde. Notre constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b et les moyens dont nous disposons pour la modifier subsisteront. Notre amourpropre*socio=rien et la fierté*socio=rien nationale*socio=us2a3 en souffriront, mais le Canada*socio=us7b1 continuera à exister et deviendra un grand pays*socio=us7a1; quoi qu'il en soit, nous élaborerons un jour*socio=us8c notre propre constitution*socio=et2 et nous trouverons le moyen de la modifier nous-mêmes. Dans l'intervalle*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, Terre_neuve*socio=us7b3 désire faire état*socio=rien d'une modification*socio=et2c1 importante*socio=rien à apporter à la constitution*socio=et2. Elle est importante*socio=rien pour nous, mais elle n'intéresse aucunement les neuf autres provinces*socio=et2b2, non plus qu'Ottawa, et je tiens à souligner ici que si nous ne réussissons pas à nous entendre, au cours*socio=rien de la présente rencontre, sur ces questions*socio=rien qui ont trait à la constitution*socio=et2, Terre_neuve*socio=us7b3 sera alors fort soucieuse*socio=rien -- j'ai écrit ici "insistera". J'ai biffé ce mot*socio=rien, mais je suis tenté de le rétablir. Terre_neuve*socio=us7b3 sera fort soucieuse*socio=rien que le Parlement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 aille de l'avant et suive la façon*socio=rien traditionnelle*socio=uv14 d'agir pour que cette modification*socio=et2c1 soit effectuée. La chose*socio=rien est possible. Il y a déjà près de trois ans*socio=rien que nous attendons, et si nous ne réussissons pas à obtenir une entente*socio=et2c au cours*socio=rien de la présente rencontre, nous n'attendrons pas bien plus longtemps, certainement pas après l'année*socio=rien en cours*socio=rien. Le premier_ministre*socio=et6 Regan*socio=us9 a parlé des droits miniers*socio=ec4 sous-marins*socio=et3. La Cour_suprême a, semble-t-il, déclaré que les droits miniers*socio=ec4 sous-marins*socio=et3 appartiennent à Ottawa*socio=et2b1 et non aux provinces*socio=et2b2 au large desquelles peuvent exister ces minerais*socio=ec4, ce pétrole*socio=ec4 et ce gaz*socio=ec4. La décision*socio=in4 de la Cour_suprême*socio=et1 signifie que le territoire*socio=us7a3 situé sous la mer*socio=rien, au large des côtes*socio=us7a3 du Canada*socio=us7b1, appartient au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Ce territoire*socio=us7a3 est peutêtre submergé, il est peut-être couvert d'eau*socio=rien salée*socio=rien tout comme il existe des terres fédérales*socio=et2b1 recouvertes d'eau*socio=rien douce, mais, d'après la Cour_suprême, ce territoire*socio=us7a3 appartient au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Or, le Yukon*socio=us7b3 est un territoire*socio=us7a3 fédéral*socio=et2b1. De même, les Territoires*socio=us7b3 du Nord-ouest*socio=us7b3 sont des terres fédérales*socio=et2b1 et voici que, nous dit-on, le territoire*socio=us7a3 situé sous les océans*socio=rien appartient au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Mais, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, le Canada*socio=us7b1, c'est-à-dire *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/50} Ottawa*socio=et2b1, détenait déjà beaucoup plus de terres qu'il n'en a maintenant. La situation*socio=rien a bien changé. Au nord du Québec*socio=us7b2, de l'Ontario*socio=us7b3 et, je crois, du Manitoba*socio=us7b3, le territoire*socio=us7a3 canadien*socio=us2c3 appartenait au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Ottawa*socio=et2b1 n'est plus propriétaire de ces terres. Elles appartiennent au Québec*socio=us7b2, à l'Ontario*socio=us7b3 et au Manitoba*socio=us7b3. Le Canada*socio=us7b1 a donné ces terres fédérales*socio=et2b1 à ces trois provinces*socio=et2b2, et je ne trouve pas à redire sur ce fait. Je suis plutôt heureux*socio=uv19 qu'il l'ait fait. Il y avait là trois cents*socio=ec0 millions*socio=rien d'acres*socio=ec1 de terres qui ont été données gratuitement au Québec*socio=us7b2, à l'Ontario*socio=us7b3 et au Manitoba*socio=us7b3. Des terres fédérales*socio=et2b1 données gratuitement, de sorte*socio=rien que ces terres n'appartiennent plus au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Ce sont maintenant des terres provinciales*socio=et2b2. Elles font partie de la province*socio=rien de Québec*socio=us7b2, de la province*socio=rien d'Ontario*socio=us7b3 et de la province*socio=rien du Manitoba*socio=us7b3. Ce qui était autrefois fédéral*socio=et2b1 est maintenant provincial*socio=et2b2 grâce*socio=rien à la générosité*socio=uv27a d'Ottawa*socio=et2b1, et je propose que vous fassiez exactement la même chose*socio=rien avec les terres fédérales*socio=et2b1 contiguës*socio=rien à Terre_neuve*socio=us7b3. Qu'on les donne à Terre_neuve*socio=us7b3. Les terres fédérales*socio=et2b1 contiguës*socio=rien au Québec*socio=us7b2, qu'on les donne au Québec*socio=us7b2, les terres fédérales*socio=et2b1 contiguës*socio=rien à la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, qu'on les donne à la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, et à l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, et au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, et à la Colombie_britannique*socio=us7b3, comme ce fut fait jadis, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6. C'est ce qu'on a fait avec les terres fédérales*socio=et2b1 au nord du Québec*socio=us7b2, au nord de l'Ontario*socio=us7b3, c'est-à-dire contiguës*socio=rien à ces provinces*socio=et2b2, absolument voisines, et dont certaines étaient même couvertes d'eau*socio=rien douce*socio=rien. Qu'on ne vienne surtout pas nous dire que le fait que certaines eaux*socio=rien soient douces*socio=rien et d'autres salées*socio=rien établit la différence*socio=rien. Je n'ai pas suffisamment étudié l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1 pour savoir pourquoi ces vastes*socio=rien étendues de terres fédérales*socio=et2b1 furent données à ces trois provinces*socio=et2b2. On avait sûrement un bon motif*socio=rien pour agir de la sorte*socio=rien; quoi qu'il en soit, les terres en question*socio=rien ont été données. Je sais une chose*socio=rien: sans être historien*socio=us10, je puis dire que Terre_neuve*socio=us7b3 a besoin*socio=rien des terres fédérales*socio=et2b1 adjacentes*socio=rien à Terre_neuve*socio=us7b3, et j'irais même jusqu'à dire que la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 a non moins besoin de ces terres fédérales*socio=et2b1. Notre besoin*socio=rien est aujourd'hui*socio=us8b, je pense, beaucoup plus grand que ne l'étaient ceux de l'Ontario*socio=us7b3, du Manitoba*socio=us7b3 et du Québec*socio=us7b2 il y a plusieurs années*socio=rien, lorsque les terres fédérales*socio=et2b1 leur ont été données. Autant que je sache, lorsque les terres fédérales*socio=et2b1 ont été données à ces trois provinces*socio=et2b2, les autres provinces*socio=et2b2 n'ont rien reçu. Elles n'ont obtenu *{ Pagination d'origine du document: 1971-01/51} aucune part de ces cadeaux*socio=rien fédéraux*socio=et2b1, de ces dons*socio=ec0, et je soutiens qu'aucune province*socio=et2b2 ne devrait maintenant obtenir quelque partie que ce soit des terres fédérales*socio=et2b1 situées au large de nos côtes*socio=us7a3. Donnez-les nous; d'ailleurs, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, si vous les avez, c'est grâce*socio=rien à nous. Vous ne les auriez pas si nous n'avions*socio=ec6 pas adhéré à la Confédération*socio=et2. Bien sûr*socio=rien, nous nous félicitons de l'avoir fait, mais il n'en reste pas moins que nous avons apporté ces terres avec nous. Nous aimerions que vous nous y donniez droit. Autant que nous sachions, de choses*socio=rien que vous puissiez faire pour exécuter votre grand oeuvre, et j'espère que, lorsque nous serons tous deux disparus*socio=us8a, le fait qui perpétuera votre souvenir, ou qui devrait le perpétuer le mieux, ne sera pas le travail*socio=rien que vous faites en ce qui concerne la constitution*socio=et2, mais plutôt votre grande*socio=uv21 politique*socio=et0 ou votre grande*socio=uv21 volonté*socio=rien de réduire les inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0 entre les régions*socio=us7a2, c'est-à-dire entre les provinces*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1; or, à mon sens, rien de ce que vous pourriez faire au Canada*socio=us7b1 aujourd'hui*socio=us8b ne saurait réduire de façon*socio=rien plus notable les inégalités*socio=uv12 qui existent entre Terre_neuve*socio=us7b3, d'une part, et certaines autres provinces*socio=et2b2 du Canada*socio=us7b1, de l'autre. Nous en avons besoin*socio=rien. Cela réduira grandement l'inégalité*socio=uv12 économique*socio=ec0, et vous ne ferez, en l'occurrence*socio=rien, que ce que vous avez déjà fait à l'égard*socio=rien du Québec*socio=us7b2, de l'Ontario*socio=us7b3 et du Manitoba*socio=us7b3. Donnez-nous ces terres, et vous assurerez ainsi notre amitié*socio=uv18. Vous ne pouvez faire rien de moins, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6. Vous ne le pouvez pas. Vous devez venir faire une visite à Terre_neuve*socio=us7b3. Profitez de l'occasion*socio=rien pour venir nous annoncer la nouvelle. J'attendrai votre venue. Venez nous annoncer la bonne nouvelle, et le premier_ministre*socio=et6 Regan*socio=us9, le premier_ ministre*socio=et6 Hatfield*socio=us7b8, le premier_ministre*socio=et6 Campbell*socio=us9, le premier_ministre*socio=et6 Bourassa*socio=us9 et moi-même veillerons à ce qu'on entende à la télévision*socio=in8b et à la radio*socio=in8b le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 annoncer