*{ Pagination d'origine du document: 1978-34/1 CYCLE CONSTITUTIONNEL 1978-1982 Conférence fédérale-provinciale des premiers ministres sur la Constitution, Ottawa, 30 octobre au 1er novembre 1978. Sterling Lyon Canada/Manitoba Allocution d'ouverture W R Bennett Canada/Colombie-Britannique Allocution d'ouverture René Lévesque Canada/Québec Allocution d'ouverture } *locuteur=man-lyon Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, Tout en me préparant à cette réunion*socio=et2c, je ne pouvais m'empêcher de me souvenir d'une autre réunion*socio=et2c à laquelle vous et moi assistions, bien qu'a ce moment-là*socio=rien nos titres et responsabilités*socio=rien étaient quelque peu différents*socio=rien. Je veux parler de la conférence*socio=et2c historique sur la constitution*socio=et2 tenue ici-même, à Ottawa*socio=us7b8, en février*socio=rien 1968, Vous y étiez en tant que ministre_de_la_justice*socio=et6 du Canada*socio=us7b1. J'y étais comme procureur*socio=in4 général du Manitoba*socio=us7b3, et sur les onze premiers_ministres*socio=et6 qui sont ici aujourd'hui*socio=us8b, je crois que seul le premier_ministre*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3, vous et moi-même étions présents*socio=rien à cette réunion*socio=et2c en tant que membres élus par le peuple*socio=us2a1. aujourd'hui*socio=us8b, en me souvenant de cette réunion*socio=et2c, je ne peux m'empêcher de me demander: "avons-nous accompli des progrès*socio=uv2 au cours*socio=rien de ces dix années*socio=rien? est-ce que nous avons fait avancer le débat*socio=et2c autour de notre constitution*socio=et2? Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je crois qu'il est difficile*socio=rien de répondre à cette question*socio=rien par l'affirmative*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/2} aujourd'hui*socio=us8b, nous avons le sentiment*socio=rien que le climat*socio=rien est moins propice*socio=rien aux discussions*socio=et2c sur la constitution*socio=et2 et que les positions*socio=et2c inhérentes*socio=rien à cette *socio=rien importante question *socio=nil se sont tendues. Il est difficile*socio=rien d'échapper à ce sentiment*socio=rien. Il existe certaines similitudes*socio=rien entre la conférence*socio=et2c de 1968 et la conférence*socio=et2c actuelle*socio=us8b, similitudes qui, à mon avis, méritent d'être analysées. Une des principales propositions*socio=et2c que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 présentait alors était que le Canada*socio=us7b1 devait se doter d'une "charte_des_droits_de_l'_homme*socio=et2c4" - une déclaration_écrite_des_droits*socio=et2c4 telle qu'on la retrouve dans de nombreux*socio=rien pays*socio=us7a1, y compris, il faut bien le noter, dans des pays*socio=us7a1 où les droits_de_l'_homme*socio=et2c4 ne sont pas tellement respectés en pratique - et que cette charte*socio=et2c4 devait être enchâssé dans la constitution*socio=et2 afin de protéger la liste des droits*socio=et2c4 dits "fondamentaux*socio=rien" pour toute l'éternité*socio=uv10. Lorsque je me remémore l'expression*socio=rien presque unanime*socio=rien de l'opposition*socio=us11 des provinces*socio=et2b2 à cette proposition*socio=et2c je ne peux m'empêcher de ressentir un sentiment*socio=rien de déjà-vu*socio=rien. Ces réponses*socio=rien étaient semblables*socio=rien, de par leur essence*socio=rien et leur contenu, à celles évoqués dans la révision*socio=rien de la proposition*socio=et2c et dans la plus grande*socio=rien partie du projet*socio=rien de loi_c-60*socio=et4. On avait alors déclaré ouvertement qu'il n'y avait personne dans la salle*socio=rien de conférence*socio=et2c, comme il n'y a personne dans la salle*socio=rien de conférence*socio=et2c aujourd'hui*socio=us8b, qui s'opposait au respect*socio=uv21 des droits_de_l'_homme*socio=et2c4 dans notre société*socio=us2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/3} On avait dit tout aussi clairement - notamment le premier_ministre*socio=et6 de l'Alberta*socio=us7b3 à ce moment*socio=rien, le sénateur*socio=et6 Manning*socio=us9, que la population*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 bénéficiait déjà, et était assurée, de tous les droits*socio=uv31 qui auraient jamais pu faire partie de n'importe quelle charte*socio=et2c4. Il planait dans cette salle*socio=rien de conférence*socio=et2c en 1958, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, le sentiment*socio=rien selon lequel une charte_des_droits*socio=et2c4, aussi exaltante*socio=rien ou distinguée*socio=uv21 qu'elle aurait pu être, ne réglait aucun des pressant problèmes*socio=rien ou difficultés*socio=rien au Canada*socio=us7b1, qu'elle n'avait absolument rien à voir avec nous ou avec notre histoire*socio=us8a en tant que nation*socio=us2a3, et qu'elle minait même le *socio=rien principe fondamental *socio=nil de la suprématie*socio=uv1 du parlement*socio=et1. A ce point-ci*socio=rien de notre heureuse*socio=uv19 histoire*socio=us8a de démocratie*socio=uv5 parlementaire*socio=et1, dix ans*socio=rien plus tard, ne semble-t-il pas également qu'il serait irrationnel*socio=uv20 de transférer, même en partie, notre fonction*socio=rien législative*socio=et1 traditionnelle*socio=uv14 du peuple*socio=us2a1 aux élus*socio=et6? Cette étrange habitude*socio=rien mécanique*socio=ec12 et légaliste*socio=rien de penser qui encourageait le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à proposer une charte_des_droits*socio=et2c4 en 1968 plutôt qu'une *socio=rien réponse tangible *socio=nil à n'importe lequel de nos problèmes*socio=rien renaît sous la forme du projet*socio=rien de loi_c-60*socio=et4. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/4} Et... dans le document*socio=rien "le temps*socio=rien d'agir", on juge nécessaire le remplacement*socio=et2c de*socio=rien notre constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b sous prétexte, et je cite, "qu'elle a une *socio=rien piètre valeur éducative*socio=in2 *socio=nil et (que) les Canadiens*socio=us2c3 trouvent peu de choses*socio=rien qui puissent leur inspirer la fierté*socio=rien". On peut se demander à juste titre quel *socio=rien esprit stérile *socio=nil a bien pu faire une observation*socio=rien qui traduit une *socio=rien méconnaissance absolue des*socio=nil réalisations canadiennes*socio=us2c3.*socio=nil Devant*socio=nil *socio=nil de pareilles distorsions*socio=rien de notre présent*socio=us8b et de notre passé*socio=us8a, je me dois de parler un instant, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, de la relation*socio=rien qui existe entre notre histoire*socio=us8a et nos institutions*socio=et1. Au moment*socio=rien de décider de l'orientation*socio=rien à prendre, je crois qu'il est plus important que jamais que nous nous penchions attentivement sur notre passé*socio=us8a. A la fondation*socio=us8a de notre pays*socio=us7a1 dans les années*socio=rien 1860, les Canadiens*socio=us2c3 inspirés qu'étaient les pères_de_la_ confédération*socio=et6 se sont sciemment efforcés d'incorporer dans la fibre même de la nouvelle nation*socio=us2a3 des habitudes*socio=rien et des institutions*socio=et1 que se sont révèles capables*socio=rien de contribuer à l'ordre*socio=uv1a et à la prospérité*socio=ec0 de la communauté*socio=us2, et d'offrir une protection*socio=rien efficace*socio=uv33 aux droits_individuels*socio=et2c4, de susciter et de maintenir la loyauté*socio=uv17a des citoyens*socio=us2a1 qui forment notre pays*socio=us7a1. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/5} Ces institutions*socio=et1 ont vu le jour*socio=rien avec une monarchie*socio=et1 constitutionnelle*socio=et2 considérée comme source*socio=rien d'honneur*socio=uv21 et foyer*socio=rien de la continuité*socio=uv14 et de la loyauté*socio=uv17a des Canadiens*socio=us2c3. Elles comprenaient les tribunaux*socio=in4 et le droit_commun*socio=et4. Au Québec*socio=us7b2, où régnait une tradition*socio=uv14 ininterrompue*socio=rien de droit_civil*socio=et4, les pères_de_la_confédération*socio=et6, sagement, n'ont pas jugé bon de rompre la tradition*socio=uv14!, et c'est ainsi qu'on y a conservé le droit_civil*socio=et4. Le traditionnel*socio=uv14 système_de_gouvernement*socio=et1 faisant appel*socio=rien au cabinet*socio=et1 des ministres*socio=et6 a été adapté avec succès*socio=rien au milieu*socio=rien canadien*socio=us2c3. Nous avons mis au point certaines conventions*socio=et2c typiquement canadiennes*socio=us2c3 afin d'assurer une représentation*socio=et1 équilibrée*socio=uv13 des groupes*socio=us2b2 géographiques*socio=us7 et linguistiques*socio=us6 au sein*socio=rien du cabinet*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Voila plus de cent ans*socio=rien que notre pays*socio=us7a1 existe et pendant tout ce temps*socio=us8a, nos institutions*socio=et1 nous ont bien servis, *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/6} Cet ensemble de pratiques et d'institutions*socio=et1 qui d'après le document*socio=rien du document*socio=rien fédéral*socio=et2b1 intitulé "le temps d'agir", n'a qu'une *socio=rien piètre valeur éducative*socio=in2"*socio=nil *socio=nil et bien peu de *socio=rien choses susceptibles *socio=nil "d'inspirer la fierté*socio=rien" a été le cadre qui a uni notre pays*socio=us7a1 et notre peuple*socio=us2a1 au cours*socio=rien des deux grandes*socio=rien guerres*socio=et3 qu'a connues ce siècle*socio=us8a, et ou des *socio=rien centaines-de milliers de*socio=nil Canadiens*socio=us2c3 et*socio=nil Canadiennes*socio=us2c3 *socio=nil se sont exposés à la lutte*socio=us11, à la souffrance*socio=uv19 et à la mort*socio=uv16. Les bureaucrates*socio=et1a qui ont rédigé le petit document*socio=rien en question*socio=rien n'y voient peut-être pas *socio=rien grand-chose susceptible *socio=nil de soulever la fierté*socio=rien, mais ceux qui ont servi le Canada*socio=us7b1 au cours*socio=rien de deux guerres_mondiales*socio=et3 ont agi avec la conviction*socio=rien de préserver la liberté*socio=uv11 démocratique*socio=uv5 de notre pays*socio=us7a1. Ils méritent sûrement la gratitude*socio=uv18 et le respect*socio=uv21 du Canada*socio=us7b1 et de son gouvernement*socio=et2b1 . Ils ont également acquis une renommée*socio=uv21 mondiale*socio=rien pour leur courage*socio=uv27a inébranlable*socio=rien devant la souffrance*socio=uv19 et la mort*socio=uv16. Permettez-moi de vous faire remarquer, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, qu'il serait préférable*socio=rien que les rédacteurs*socio=us10 de vos documents*socio=et2c en sachent un peu plus sur l'histoire*socio=us8a de notre nation*socio=us2a3 et sur les sacrifices*socio=uv16 que des milliers*socio=rien de Canadiens*socio=us2c3 ont faits pour elle, sans oublier les sentiments*socio=rien et le patriotisme*socio=us2a3 qui animent de nos jours*socio=us8b la population*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/7} Et j'ajouterai que nous avons hérité nos belles traditions*socio=uv14 des mères_patries*socio=us7b7 des deux nations*socio=us2a3 fondatrices*socio=rien, auxquelles sont venues s'ajouter celles d'autres nations*socio=us2a3 qui se sont jointes à nous. Nous avons un ensemble d'institutions*socio=et1 qui sont efficaces*socio=uv33 et admirées. Nous pouvons être fiers ne nos réalisations*socio=rien en temps*socio=rien de paix*socio=rien comme en temps*socio=rien de guerre*socio=et3. Toutefois, les propositions*socio=et2c avancées*socio=uv2 par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 laissent entendre que ces traditions*socio=uv14 constituent un fardeau*socio=rien embarrassant dont il faut se décharger pour créer quelque chose*socio=rien de "typiquement canadien*socio=us2c3". A mon avis, l'expérience*socio=rien nationale*socio=us2a3 partagée pendant cent ans*socio=rien a conféré à nos institutions*socio=et1 un caractère*socio=rien canadien*socio=us2c3 typique. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, il n'y a personne à cette table qui ne sache qu'il est urgent d'améliorer la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Toutefois, je crois que personne ne puisse affirmer que le projet*socio=rien de loi_c-60*socio=et4 apporte une *socio=rien contribution véritable *socio=nil à cette fin. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/8} Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je dois affirmer au ministre*socio=et6 du Manitoba*socio=us7b3 que nous ne voyons pas comment la chambre*socio=et1 de la fédération*socio=et2 réglera la *socio=rien question fondamentale *socio=nil du partage des pouvoirs*socio=et2a1. Nous ne voyons pas comment le fait de changer le nom*socio=rien historique et acceptable*socio=rien du conseil_privé*socio=et1 nous rapprochera d'une formule_ d'_amendements_constitutionnels*socio=et2c2 acceptables*socio=rien. Nous ne voyons aucun rapport*socio=et2c être les modifications*socio=et2c1 proposées au rôle*socio=rien de la monarchie*socio=et1 et les *socio=rien questions cruciales *socio=nil se rapportant à la taxation*socio=et2a2 au Canada*socio=us7b1. Nous ne voyons aucunement comment on favorisera le déroulement*socio=rien de l'important processus*socio=et2c qui conduira à un consensus*socio=et2c véritable*socio=rien en faisant de la charte_fédérale_des_droits*socio=et2c4 une condition*socio=et2c préalable à tout changement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2. De fait si le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 laissait de coté maintenant cette condition*socio=et2c qui n'a rien à voir avec la question*socio=rien, il assainirait considérablement l'atmosphère*socio=rien pour en arriver à un consensus*socio=et2c. En abandonnant le principe*socio=rien de la charte*socio=et2c4, il 'nous serait alors possible d'étudier les amendements*socio=et2c1 qu'il faudrait apporter à l'article_133*socio=et4 pour consacrer la réalité*socio=rien actuelle*socio=us8b des droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6 au Canada*socio=us7b1. Je crois en effet*socio=rien que la présente réunion*socio=et2c peut nous permettre de prendre un nouveau départ*socio=rien dans la bonne voie*socio=rien, *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/9} ce ne sont pas les propositions*socio=et2c de changements*socio=rien soumises par les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 au cours*socio=rien des derniers vingt ans*socio=rien qui font défaut*socio=rien. Ces propositions*socio=et2c et d'autres qui seront présentées sont utiles*socio=rien. Certes, mais ce qu'il faut d'abord*socio=rien s'efforcer d'obtenir, c'est un consensus*socio=et2c avant à l'ordre*socio=rien de priorité*socio=rien et quant à la marche à suivre pour s'y attaquer. En 1976, les premiers_ministres*socio=et6 en arrivaient à un accord*socio=et2c sur certains points*socio=rien pour améliorer la constitution*socio=et2. Ces accords*socio=et2c pourraient servir de point de départ*socio=rien. Il me semble cependant qu'il faut mettre de l'avant un ordre*socio=rien de priorité*socio=rien, et qu'en outre les priorités*socio=rien sont relativement claires. Le nouveau partage des pouvoirs*socio=et2a1 et l'élaboration*socio=rien d'une formule_d'_amendement*socio=et2c2 acceptable*socio=rien doivent constituer la plus importante*socio=rien de nos priorités*socio=rien. Comme je le mentionnais, les premiers_ministres*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2 sont parvenus à un accord*socio=et2c important, même sur beaucoup de questions*socio=rien épineuses. Je crois que nous n'avons d'autre choix*socio=rien que de commencer par ces questions*socio=rien si nous voulons réellement avancer. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/10} Nous n'avons d'autre choix*socio=rien que de reconnaître certains *socio=rien principes fondamentaux *socio=nil . En premier lieu*socio=rien, aucune partie ne doit pouvoir fixer unilatéralement des échéances*socio=et2c. Tout comme vous, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous sommes conscients que notre collègue*socio=rien le premier_ministre*socio=et6 du Québec*socio=us7b2, prévoit tenir un référendum*socio=et0 dans un avenir*socio=us8c relativement proche. Nous sommes tout autant décidés que vous à donner des preuves*socio=rien de progrès*socio=uv2 aussitôt que possible. Mais, si même elle a déjà existé, l'époque*socio=us8a où le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 pouvait unilatéralement dicter la teneur*socio=rien et le programme*socio=et7a des modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 est révolue*socio=rien pour la population*socio=us2b1 du Manitoba*socio=us7b3, le 1er juillet*socio=rien 1979 n'a rien de sacré*socio=rien. A mon avis, nous devons admettre que le processus*socio=et2c ne fournira pas de réponses*socio=rien immédiates*socio=us8b. Nous devons faire preuve*socio=rien de réalisme*socio=uv27a sur le plan*socio=rien des espoirs*socio=uv23 et des exigences*socio=rien. Nous savons tous que la capacité*socio=rien du gouvernement*socio=et2b1 de prendre des *socio=rien initiatives nouvelles ou*socio=nil radicales *socio=nil diminue de *socio=rien façon sensible au*socio=nil fur *socio=nil et à mesure qu'approche la fin d'une session*socio=et1 du parlement*socio=et1 ou d'une législature*socio=et1. Deuxièmement, il faut en principe*socio=rien comprendre qu'on ne peut ni ignorer ni dénigrer nos traditions*socio=uv14 nationales*socio=us2a3, *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/11} Finalement, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, il me semble que nous ne devrions pas perdre de vue le fait que ces dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, que nous essayons d'améliorer, ont donné dans un contexte*socio=rien général des résultats*socio=rien assez satisfaisants*socio=rien dans la pratique. J'estime que ceux qui préconisent un changement*socio=et2c quelconque doivent absolument le justifier. Permettez-moi, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, de résumer mes propos*socio=rien. Il faudrait, selon moi, prendre des *socio=rien mesures fondamentales *socio=nil pour aborder le problème*socio=rien de l'amélioration*socio=rien de la constitution*socio=et2 d'une manière saine*socio=rien et prometteuse*socio=rien. En premier lieu*socio=rien, reconnaissons qu'il ne s'agit pas pour nous de changer de constitution*socio=et2 au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c. Nous devons au contraire améliorer une constitution*socio=et2 qui a fait ses preuves*socio=rien pendant plus de cent ans*socio=us8a et qui continue à les faire. En deuxième lieu*socio=rien, ayons dès le départ*socio=rien la sagesse*socio=uv27a de décider ici, au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, des points*socio=rien qui nécessitent une modification*socio=et2c1 ou une *socio=rien amélioration urgente, *socio=nil étant entendu que, pour l'essentiel, cette constitution*socio=et2 est bonne. Il y aura lieu*socio=rien de ne retenir que les points*socio=rien qui, de l'avis général, doivent changer. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/12} En *socio=rien troisième lieu, une*socio=nil fois les*socio=nil priorités *socio=nil établies,penchons-nous sur toutes les propositions*socio=et2c accumulées au cours*socio=rien des vingt dernières années*socio=rien et veillons à séparer le *socio=rien bon grain *socio=nil de l'ivraie*socio=rien. Cherchons ce qui pourrait s'appliquer ou s'adapter à nos problèmes*socio=rien et à nos aspirations*socio=uv32. En quatrième lieu*socio=rien, n'oublions pas qu'avant que nous ne tombions d'accord sur une procédure_de_modification*socio=et2c2 de notre constitution*socio=et2, nous ne pourrons rien faire. Veillons à ce que ce point particulier demeure une autre des priorités*socio=rien au cours*socio=rien de nos travaux*socio=rien. En cinquième et dernier lieu*socio=rien, mettons-nous d'accord pour laisser de cote les questions*socio=rien qui n'ont pas un caractère*socio=rien d'urgence*socio=rien ou qui ne font pas l'unanimité*socio=et2c2. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous pouvons, au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, assurer le succès*socio=rien de ces quelques mesures*socio=et0, si nous y parvenons, c'est-à-dire si nous établissons les priorités*socio=rien, si nous identifions les domaines*socio=rien généraux sur lesquels l'unanimité*socio=et2c2 a déjà pu se faire, si nous parvenons à *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/13} amorcer une tendance*socio=rien vers un processus*socio=rien de changement*socio=et2c, si nous convenons de ne pas nous arrêter à des questions*socio=rien mineures ou subalternes qui ne pourraient que nous diviser et si nous pouvons garder à l'esprit*socio=rien la valeur*socio=rien de la constitution*socio=et2 que nous voulons améliorer, je suis persuade que nous aurons fait un pas décisif*socio=rien vers le succès*socio=rien, ce qui devrait réjouir les Canadiens*socio=us2c3, d'ordinaire déçus par les réunions*socio=et2c de ce genre*socio=rien. Devrais-je ajouter que nous sommes les seuls à pouvoir établir les priorités*socio=rien? Les décisions*socio=et7 doivent être prises non pas par les fonctionnaires*socio=et5 et les spécialistes*socio=ec12, mais par ceux que les Canadiens*socio=us2c3 ont élus pour gérer les affaires publiques*socio=uv8. Une fois*socio=rien que nous aurons pris ces mesures*socio=et0 préliminaires, tout le reste pourra se mettre en marche, qu'il s'agisse des réunions*socio=et2c entre ministres*socio=et6 ou fonctionnaires*socio=et5, des recherches*socio=ec12 et analyses*socio=ec12 ou de l'étude*socio=rien détaillée de toutes les propositions*socio=et2c fédérales*socio=et2b1 et provinciales*socio=et2b2. Mais, en tant que chefs*socio=us13 de gouvernement*socio=et1, nous sommes les seuls à pouvoir prendre ces premières mesures*socio=et0. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, nous vous fournirons au cours*socio=rien de la conférence*socio=et2c notre avis sur certaines questions*socio=rien abordées dans le projet*socio=rien de loi_c-60*socio=et4. *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/14} Mais d'abord*socio=rien, je voudrais vous dire que le Manitoba*socio=us7b3 est disposé à participer de nouveau à la lourde tâche dont nous avons discuté. Nous sommes prêts à nous remettre à l'ouvrage pour trouver des solutions*socio=rien aux problèmes*socio=rien les plus importants*socio=rien et les plus urgents*socio=rien qu'affronte le Canada*socio=us7b1.Nous voudrions vous faire part des sentiments*socio=rien très chaleureux*socio=uv18 que nourrissent les gens*socio=us5 de notre pays*socio=us7a1 à l'égard*socio=rien de tous les autres Canadiens*socio=us2c3 c'est ce qui me fait croire au succès*socio=rien de notre entreprise. Notre assemblée devra prêter une oreille attentive*socio=rien à toutes les nouvelles propositions*socio=et2c qui seront formulées ici et aux détails*socio=rien des analyses*socio=rien que présenteront les autres provinces*socio=et2b2. Nous prendrons des mesures*socio=et0 pour transmettre au Manitoba*socio=us7b3 tous les éléments*socio=rien d'information*socio=in8b de cette conférence*socio=et2c afin qu'il soient étudiés de *socio=rien façon exhaustive *socio=nil par notre assemblée_législative*socio=et1. Nous voulons participer activement au présent*socio=rien débat*socio=et2c et à ceux qui, nous l'espérons, vont s'ouvrir par la suite*socio=rien. Je voudrais insister sur le fait que le gouvernement*socio=et2b2 et les citoyens*socio=us2a1 du Manitoba*socio=us7b3 considèrent le maintien*socio=rien de l'unité*socio=uv17b de notre pays*socio=us7a1 comme absolument vital*socio=rien, et je pense que c'est aussi votre avis et celui de votre gouvernement*socio=et2b1. Des divergences*socio=us11 d'opinion*socio=et2c se manifesteront sans doute à propos*socio=rien des priorités*socio=rien à retenir et des *socio=rien questions importantes, *socio=nil mais elles ne devraient pas nous détourner de notre *socio=rien but fondamental, *socio=nil qui est de parvenir à un consensus*socio=et2c entre les onze gouvernements*socio=et1 *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/15} représentés à cette table, et de parvenir à une évolution*socio=uv2 constitutionnel*socio=et2 indispensable à la préservation*socio=rien de notre unité*socio=uv17b. J'ai parlé, au début*socio=rien, de la conférence*socio=et2c de 1968 à laquelle nous avons tous deux participe; il est une autre chose*socio=rien dont nous devrions nous souvenir. Je pense qu'il serait utile de se souvenir, de l'ambiance qui régnait lors de cette conférence*socio=et2c et qui a régne dans tout le pays*socio=us7a1, cette année-là*socio=rien, qui a suivi la célébration*socio=rien du centenaire. La tendance*socio=in0 générale était à l'optimisme*socio=rien et à la confiance*socio=rien. Cette conférence*socio=et2c était placée sous le signe de la confiance*socio=rien réciproque*socio=uv4 parmi les gouvernements*socio=et1 qui y étaient représentés. Lors de la présente conférence*socio=et2c et, je l'espère, dans le processus*socio=et2c auquel elle va donner naissance*socio=rien, nous devons retrouver ce sentiment*socio=rien de confiance*socio=rien et d'optimisme*socio=rien. Nous devrons travailler à restaurer cette confiance*socio=rien parmi les gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1. Nous devons montrer qu'il ne fait pour nous aucun doute *{ Pagination d'origine du document: 1978-34/16} que la constitution*socio=et2 et les dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 ne sont qu'un moyen d'assurer le maintien*socio=rien d'une société*socio=us2b1 stable*socio=uv15, ordonnée*socio=uv1a, prospère*socio=ec0 et libre*socio=uv11. Nous nous réunirons dans un mois*socio=rien pour discuter de l'économie*socio=ec0 du Canada*socio=us7b1, et je souhaiterais, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, que ces deux conférences*socio=et2c ne soient pas dissociées. En effet*socio=rien, pour la plupart*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3, les problèmes*socio=rien de notre économie*socio=ec0, la montée de l'inflation*socio=ec0 et du chômage*socio=ec15, sont plus importants*socio=rien que l'essentiel de ce dont nous débattons aujourd'hui*socio=us8b. Les institutions*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 sont une entité*socio=rien vivante, les règles constitutionnelles*socio=et2 que nous envisageons de modifier ont été la toile de fond devant laquelle se sont épanouies une nation*socio=us2a3 extrêmement prospère*socio=ec0 et une communauté*socio=us2b1 remarquablement dynamique*socio=uv2. Souhaitons que le processus*socio=et2c qui se dégagera de cette conférence*socio=et2c fournira des fondations*socio=rien solides sur lesquelles nous pourrons bâtir sans crainte. Je suis persuadé que nous pouvons parvenir aux améliorations*socio=et2c qui s'imposent pour préserver l'unité*socio=uv17b et la prospérité*socio=ec0 générales de notre communauté*socio=us2 nationale*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/1} *locuteur=cb-benne Le gouvernement*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 est venu à cette conférence*socio=et2c avec la conviction*socio=rien que la population*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 désire et mérite des mesures*socio=et0 audacieuses*socio=rien et vigoureuses*socio=rien en vue d'améliorer la façon*socio=rien dont le gouvernement*socio=et2b1 canadien*socio=us2c3 et les gouvernements*socio=et1 des régions*socio=us7a2 respectives*socio=rien doivent les desservir. Il nous faudra beaucoup de travail*socio=uv6, de bonne_volonté*socio=uv27a et de compromis*socio=et2c si nous voulons établir les *socio=rien principes fondamentaux *socio=nil de cet engagement*socio=et2c. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, vos collègues*socio=rien et vous-même avez décidé de passer à l'action*socio=rien et nous sommes d'accord. Mon gouvernement*socio=et2b2 croit que les principes*socio=rien sur lesquels devrait s'appuyer notre fédération*socio=et2 sont les suivants: d'abord*socio=rien, le *socio=rien caractère unique *socio=nil de notre pays*socio=us7a1 nécessite une autorité*socio=et2a1 qui doit être partagée entre les *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/2} deux paliers*socio=et2a1 gouvernementaux*socio=et1 supérieurs de façon*socio=rien telle que les citoyens*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1 puissent profiter le plus possible des *socio=rien services offerts *socio=nil et ce, au coût*socio=ec0 le moins élevé. Deuxièmement, le régime_fédéral*socio=et2b1 doit représenter les cinq régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 par le biais des institutions*socio=et1 du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. La Colombie_britannique*socio=us7b3 désire appuyer ces principes*socio=rien et présente un nombre ne propositions*socio=et2c précises. Les propositions*socio=et2c de mon gouvernement*socio=et2b2 s'appuient sur l'idée selon laquelle le but*socio=rien principal des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 au pays*socio=us7a1 est de mettre au point des politiques*socio=et0 et des programmes appropriés et efficaces*socio=uv33 confus selon des besoins*socio=uv26 précis. Toutefois, les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 doivent accepter de coopérer avec une autorité*socio=et2a1 nationale*socio=us2a3 solide lorsqu'il s'agit de programmes socio-économiques*socio=us0 qui bénéficieront' à tous les Canadiens*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/3} Nous ne pouvons séparer une économie*socio=ec0 en *socio=rien mauvaise posture *socio=nil à cause de l'incertitude*socio=rien des problèmes*socio=rien de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3, émanant de la même incertitude. La confiance*socio=rien dans l'avenir*socio=us8c économique*socio=ec0 et la confiance dans nos institutions*socio=et1 politiques*socio=et0 vont de pair. Elles sont inséparables. Le sentiment*socio=rien d'incertitude*socio=rien qui plane sur le Canada*socio=us7b1 et son avenir*socio=us8c jette très certainement une ombre sur notre économie*socio=ec0. La *socio=ec0 prospérité économique *socio=nil peut très bien ne pas amener la stabilité*socio=uv15 et la sécurité*socio=uv15 politiques*socio=et0, mais le contraire peut également être vrai. Une grande*socio=rien partie de la structure institutionnelle*socio=et1 de ce pays*socio=us7a1 a un effet*socio=rien paralysant sur nos performances*socio=uv33 économiques*socio=ec0. Nos propositions*socio=et2c ont donc été conçues de façon*socio=rien à permettre aux régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1 de collaborer plus activement, avec l'autorité*socio=et2a1 nationale*socio=us2a3, à faire de ce pays*socio=us7a1 une nation*socio=us2a3 active. Nous étudions aujourd'hui*socio=us8b la réforme de notre constitution*socio=et2, et j'espère que la population*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 ne croit pas que cette tentative*socio=rien signifie que nous nous *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/4} mettons au service*socio=rien des gouvernements*socio=et1, fédéral*socio=et2b1 ou provinciaux*socio=et2b2. La constitution*socio=et2 appartient à la population*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3, elle représente la voie*socio=rien qu'empruntent les citoyens*socio=us2a1 en vue d'obtenir un *socio=rien rendement supérieur *socio=nil de la part*socio=rien de leurs gouvernements*socio=et1. Il ne faut pas oublier que, à la suite*socio=rien des améliorations*socio=et2c à la structure fédérale*socio=et2b1 de notre gouvernement*socio=et1, les citoyens*socio=us2a1 auront droit*socio=rien à de meilleurs services*socio=rien. Les classes*socio=us1 défavorisées doivent bénéficier de meilleurs avantages. Il faut répondre de façon*socio=rien plus efficace*socio=uv33 aux besoins*socio=uv26 de l'économie*socio=ec0 canadienne*socio=us2c3. La fiscalité*socio=et2a2 doit être plus équitable*socio=uv13. Je crois que je suis le porte-parole*socio=in0 des gens*socio=us5 de la Colombie-britannique*socio=us7b3, et de nombreux*socio=rien autres Canadiens*socio=us2c3 aussi, lorsque je déclare que deux *socio=rien principes fondamentaux *socio=nil doivent être respectés en matière*socio=rien de réforme constitutionnelle*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/5} D'abord*socio=rien nous devons nous assurer que chaque gouvernement*socio=et1 comprenne la responsabilité*socio=uv16 qui lui incombe lorsqu'il s'agit de questions*socio=rien dont il doit s'occuper de la façon*socio=rien la plus efficace*socio=uv33 et la plus rentable*socio=ec0. Il y a eu trop de querelles*socio=us11 entre gouvernements*socio=et1, trop d'indifférence*socio=rien et trop de chevauchements*socio=et2a1 entre les programmes des gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 au Canada*socio=us7b1. Comme *socio=rien principe fondamental, *socio=nil il faut d'abord*socio=rien et avant tout corriger cette situation*socio=rien au moyen de changements*socio=et2c constitutionnels*socio=et2. Je serai franc*socio=uv27a, ces problèmes*socio=rien ont déjà coûté trop d'argent*socio=ec0 au contribuable*socio=us2a1. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/6} Deuxièmement, nous devons reconnaître une fois*socio=rien pour toutes que le Canada*socio=us7b1 est un pays*socio=us7a1 diversifié. Il se compose de régions*socio=us7a2 différentes*socio=rien qui sont, et seront toujours, liées à la poursuite*socio=rien d'un but*socio=rien commun. Cette cause collective*socio=us2b1 tend à garantir que tous les Canadiens*socio=us2c3 peuvent atteindre leurs aspirations*socio=uv32 respectives*socio=rien. Par conséquent, le second principe*socio=rien découle du fait que notre gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 doit être structuré de façon*socio=rien à intégrer plus étroitement les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1 au processus*socio=et7a de prise de décisions*socio=et7 du pays*socio=us7a1. C'est sur ces *socio=rien principes fondamentaux, *socio=nil et après avoir profondément médité sur les lacunes*socio=rien du régime*socio=et0 actuel*socio=us8b dans toutes les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1, que la Colombie_britannique*socio=us7b3 présente ses propositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/7} L'élaboration*socio=rien d'une constitution*socio=et2 n'est pas le privilège*socio=rien propre à un gouvernement*socio=et1 particulier au Canada*socio=us7b1.Pour réussir cette entreprise, tous les associes de la famille*socio=rien canadienne*socio=us2c3 doivent avoir l'occasion*socio=rien de se rencontrer,de présenter leurs propositions*socio=et2c et de négocier afin que le résultat final*socio=rien - une constitution*socio=et2 vraiment canadienne*socio=us2c3 -soit le produit de nos efforts*socio=uv16 conjoints. Nous savons qu'il existe un sérieux mécontentement*socio=us11 à propos*socio=rien de certains aspects*socio=rien du fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3. Il y a des inquiétudes*socio=rien qui existent de longue date. Elles ne se rattachent pas à un événement*socio=rien particulier, pas plus qu'elles dépendent d'une région*socio=us7a2 précise. Il existe des différences*socio=(rien,us11) structurales*socio=rien profondes dans les institutions*socio=et1 centrales du fédéralisme*socio=et2. Nous devons analyser, de même, la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/8} Une trop grande*socio=rien partie des institutions*socio=et1 centrales de notre fédéralisme*socio=et2 ne sont pas structurées de façon*socio=rien à tenir compte des points*socio=rien de vue des diverses*socio=rien régions*socio=us7a2 et des provinces*socio=et2b2. De plus, un grand nombre de ces institutions*socio=et1 ne tiennent pas suffisamment compte des répercussions*socio=rien de leurs décisions*socio=rien sur les aspirations*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 des régions*socio=us7a2 ou des provinces*socio=et2b2. La division*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 législatifs*socio=et1 entre les deux paliers*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 exige qu'on l'examine en détail*socio=rien. Cette division*socio=et2a1 est restée pratiquement inchangée*socio=rien depuis 1867*socio=us8a, et elle a de fait ignoré les *socio=rien nombreux domaines technologiques*socio=ec12 *socio=nil qui ont pris une importance*socio=rien toute particulière*socio=rien depuis quelques années*socio=rien. La constitution*socio=et2 ne marche plus au même pas que la réalité*socio=rien actuelle*socio=us8b. La Colombie_britannique*socio=us7b3 reconnaît que nous ne *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/9} devons pas adopter une attitude*socio=rien aveugle*socio=in9 à ce sujet. Nous devons d'abord*socio=rien nous entendre sur les principes*socio=rien sur lesquels une nouvelle distribution*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 devrait s'appuyer,avant de les analyser un à un. Ceux qui se disent les avocats*socio=rien des droits*socio=et2a1 provinciaux*socio=et2b2 clament que la réponse*socio=rien à tous nos problèmes*socio=rien se trouve dans la décentralisation*socio=et2d complète des pouvoirs*socio=et2a1 d'après la constitution*socio=et2 afin d'allonger la liste des pouvoirs*socio=et2a1 des provinces*socio=et2b2 et de laisser une liste courte*socio=rien au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. La Colombie_britannique*socio=us7b3 ne se rallie pas à ce point de vue. Des changements*socio=et2c sont, certes, nécessaires dans la distribution*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1, et il faut accorder une marge de manoeuvre plus grande*socio=rien aux provinces*socio=et2b2 dans certains domaines*socio=et2a1. Toutefois, le danger*socio=rien demeure qu'une décentralisation*socio=et2d trop poussée des pouvoirs*socio=et2a1 pourrait créer dix États*socio=et0 séparés plutôt qu'une seule fédération*socio=et2 solide. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/10} Selon la Colombie_britannique*socio=us7b3, la méthode*socio=rien la plus favorable*socio=rien consiste à donner aux régions*socio=us7a2 une forte représentation*socio=et1 au sein*socio=rien des institutions*socio=et1 nationales*socio=us2a3. La fédération*socio=et2, loin de s'en trouver affaiblie, en serait renforcée, plus riche et plus unie. Dans les divers documents*socio=et2c présentés par la Colombie_britannique*socio=us7b3, nous avons exposé en détail*socio=rien nos propositions*socio=et2c et nous avons expliqué les changements*socio=et2c à apporter à nos institutions*socio=et1 nationales*socio=us2a3, comme le sénat*socio=et1, la cour_suprême*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 et les principales commissions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1, si l'on veut qu'elles représentent mieux le pays*socio=us7a1 dans son entité*socio=rien. Au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, nous aurons l'occasion*socio=rien de donner le détail*socio=rien de ces propositions*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/11} Nous aurons également besoin*socio=rien d'analyser s'il est,oui ou non, possible ou souhaitable*socio=rien d'être gouverné dans une telle mesure à partir d'une capitale centrale, lorsque les collectivités*socio=us2b1 du pays*socio=us7a1 s'en trouvent éloignées de plusieurs centaines*socio=rien de milles*socio=us7. Nous avons besoin*socio=rien de réévaluer la question*socio=rien de savoir si le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 devrait participer de façon*socio=rien active dans presque tous les domaines*socio=rien qui font partie de nos existences*socio=rien. Ce processus*socio=et2c de réévaluation*socio=ec0 prendra quelque temps*socio=rien, mais il faudrait le commencer dès maintenant. La restructuration*socio=et7a de la répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 selon une méthode*socio=rien rationnelle*socio=uv20, un langage*socio=rien plus clair et des expressions*socio=rien mieux définies, amèneront une diminution*socio=rien du double emploi*socio=rien des programmes et des services*socio=rien gouvernementaux*socio=et1 existants*socio=rien. Nous retrouvons actuellement beaucoup trop de cas*socio=rien de chevauchement*socio=et2a1 de bureaucratie*socio=et1a gouvernementale*socio=et1 entre les deux niveaux*socio=et7a, d'absence*socio=rien d'harmonisation*socio=uv17b des *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/12} politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1 et, surtout, de confusion*socio=rien de la part du citoyen*socio=uv8, lorsqu'il s'agit de s'adresser à un palier*socio=rien gouvernemental*socio=et1. Une meilleure*socio=rien coordination*socio=et7a et une meilleure*socio=rien harmonisation*socio=et7a des paliers*socio=et2a1 fédéral*socio=et2b1 et provincial*socio=et2b2 doit être établie si l'on veut empêcher un double emploi*socio=rien coûteux*socio=ec0 et inutile*socio=rien. C'est pourquoi nous avons propose des démarches*socio=et2c plus efficaces*socio=uv33 dans le domaine*socio=rien des relations fédérales*socio=et2b1 provinciales*socio=et2b2. Je désire faire quelques commentaires*socio=rien sur le processus*socio=rien de réforme*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2. Il faut d'abord*socio=rien avoir une véritable*socio=rien consultation*socio=et2c, afin que les conclusions*socio=rien auxquelles nous en viendrons rendent compte véritablement du point de vue global*socio=rien des participants*socio=et2c réunis autour de cette table. Une action*socio=rien unilatérale*socio=us11 ne constitue pas une façon*socio=rien d'établir une constitution*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1978-40/13} Deuxièmement, nous devons agir maintenant. L'échéancier*socio=et2c ne peut pas se prolonger indéfiniment; mais, cependant, il ne faudrait pas qu'il soit trop rigide*socio=rien. Il doit être raisonnable*socio=rien. Je vous parlerai plus tard des détails*socio=rien qui se rattachent au processus*socio=rien de réforme*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2. J'espère que ces commentaires*socio=rien vous ont fait réaliser le sérieux avec lequel la province*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 envisage ces discussions*socio=et2c. Nous sommes venus ici aujourd'hui*socio=us8b pour proposer des remèdes*socio=rien nationaux*socio=us2a3. Nous sommes d'abord*socio=rien et avant tout des Canadiens*socio=us2c3; nous désirons le rester et voir notre pays*socio=us7a1 croître et prospérer. J'incite tous mes collègues*socio=rien et tous les citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3 à rallier la poursuite*socio=rien de cet idéal et à travailler ensemble*socio=uv17b en vue de renforcer notre foi*socio=uv27a dans le pays*socio=us7a1 maintenant et à l'avenir*socio=us8c. *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/1} *locuteur=qué-léve Si nous sommes ici aujourd'hui*socio=us8b, c'est d'abord*socio=rien, bien sûr*socio=rien, parce qu'on nous a convoqués afin d'examiner à nouveau certains projets*socio=rien de changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 proposés il y a quelques mois*socio=rien par le gouvernement*socio=et1 d'Ottawa*socio=et2b1. Mais ce qui nous sollicite vraiment, ce sont des préoccupations*socio=rien bien antérieures*socio=us8a à ces projets*socio=rien, et qui, on me permettra de le dire, vont beaucoup plus loin. Il est clair depuis un certain temps*socio=rien que l'état*socio=rien du cadre constitutionnel*socio=et2 actuel*socio=us8b, de même que les pratiques fédérales*socio=et2b1, conviennent de moins en moins à un nombre croissant de provinces*socio=et2b2, qui le font désormais savoir avec autant de franchise*socio=rien que de fermeté*socio=rien. Ce à quoi on ne saurait qu'applaudir. Il y a encore une autre raison*socio=rien, qui est aussi celle qu'on évite autant que possible de mentionner. S'il existe un malaise constitutionnel*socio=et2, et si sérieux, c'est avant tout parce que le Québec*socio=us2c4 pose à l'ensemble canadien*socio=us2c3 - depuis des années*socio=rien sinon des générations*socio=us4 - un *socio=rien problème fondamental.*socio=nil *socio=nil Et ce problème*socio=rien, c'est l'inaptitude*socio=rien du système*socio=et1 politique*socio=rien existant à répondre aux aspirations*socio=uv32 profondes et constantes du Québec*socio=us2c4, du peuple*socio=us2a1 québécois*socio=us2c4. Nous ne prétendons pas que cette insatisfaction*socio=us11 soit nécessairement plus visible*socio=rien que celle des autres provinces*socio=et2b2. Comme elle est essentiellement d'une autre nature*socio=rien, on a même l'impression*socio=rien qu'elle a toujours plus de difficulté*socio=rien à s'exprimer assez clairement pour être comprise. Essayons quand même, si vous le voulez bien, encore une fois*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/2} Pour les Québécois*socio=us2c4 du siècle*socio=us8a dernier, l'instauration*socio=et0 du régime_fédéral*socio=et2, c'était la garantie de leur autonomie politique*socio=et0. Ils percevaient le nouveau régime*socio=et2 comme une assurance*socio=rien contre la centralisation*socio=et2d. Le pacte_fédéral*socio=et2 venant remplacer l'Union_du_haut_et_du_bas_Canada*socio=et2, ils espéraient pouvoir enfin, dans les domaines*socio=et2a1 qui leur paraissaient vitaux*socio=rien à l'époque*socio=us8a, assumer pleinement la maîtrise*socio=et7 de leurs affaires. Et pendant longtemps, une foule de leurs héritiers*socio=rien ont continué de le croire, ou du moins de l'espérer. L'illusion*socio=rien fut même si tenace*socio=rien qu'on en rencontre encore aujourd'hui*socio=us8b qui l'entretiennent. Et pourtant, la preuve*socio=rien est faite depuis longtemps que, dans l'autre société*socio=us2b1, celle du Canada*socio=us7b1 anglais*socio=us6, des le départ*socio=rien on avait compris le fédéralisme*socio=et2 d'une toute autre façon*socio=rien. N'éprouvant ni les mêmes besoins*socio=uv26 ni les mêmes inquiétudes*socio=rien que le Québec*socio=us2c4, les Canadiens*socio=us2c3 anglophones*socio=us2c2 avaient souhaité, ou accepté, ce régime*socio=et2, essentiellement parce qu'il permettait la naissance*socio=rien d'une nouvelle nationalité*socio=us2a3, dont l'existence*socio=rien et le développement*socio=uv2 exigaient à leurs yeux*socio=rien un État_central*socio=et2b1 aussi fort que possible. Maximum d'autonomie*socio=et2d provinciale*socio=et2b2 d'un coté, maximum de puissance*socio=et7 fédérale*socio=et2b1 de l'autre: ainsi le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3 fut-il lancé à partir d'un immense*socio=rien malentendu*socio=us11, dont le meilleur symbole*socio=rien est peut-être cette appellation*socio=rien parfaitement inexacte*socio=rien de "Confédération*socio=et2" dont on prétendit l'affubler. Est-il besoin*socio=rien de dire que, au fil*socio=rien des années*socio=rien, ce n'est *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/3} pas la conception*socio=rien autonomiste*socio=et2d qui a prévalu à Ottawa*socio=et2b1? L'expansion*socio=rien territoriale*socio=us7, l'addition*socio=rien de nouvelles provinces*socio=et2b2, l'émergence*socio=rien et l'enracinement*socio=rien de la grande*socio=rien bureaucratie*socio=et1a fédérale*socio=et2b1, tous ces facteurs*socio=rien ont servi à renforcer et, à la longue, à rendre dominante la perspective centralisatrice*socio=et2d du régime*socio=et0. Des lors et de plus en plus, le Québec*socio=us2c4, qui était déjà la "province*socio=et2b2 pas comme les autres", prit forcément l'allure*socio=rien de l'empêcheur*socio=rien de danser en rond. Au nom*socio=rien des principes*socio=rien du fédéralisme*socio=et2d, il se vit constamment obligé de combattre des politiques*socio=et0 qu'Ottawa*socio=et2b1 s'acharnait avec la même constance*socio=rien à proposer, en s'appuyant bien entendu sur sa propre version*socio=rien des mêmes principes*socio=rien. Et la raison*socio=rien du plus fort*socio=us11 étant d'ordinaire la meilleure*socio=rien, proposer revient souvent à imposer. Après 111 ans*socio=rien, force nous est de constater que cette confusion*socio=rien, si bien entretenue qu'une multitude*socio=rien de citoyens*socio=us2a1 ont depuis longtemps renoncé à s'y retrouver, n'a guère favorisé le développement*socio=uv2 de relations normales entre les deux nations*socio=us2a3 du Canada*socio=us7b1. La force des choses*socio=rien. De part et d'autre, des *socio=rien tendances fondamentales absolument*socio=nil contradictoires*socio=us11 *socio=nil se sont ainsi affrontées tout le long du chemin*socio=rien, et presque sans interruption*socio=rien, le Québec*socio=us2c4 a dû lutter contre celle que favorisait systématiquement, pour des raisons*socio=rien que nous respectons par ailleurs, la majorité*socio=rien anglocanadienne*socio=us2c2. Avec ce résultat que nous Québécois*socio=us2c4, pour sauvegarder nos attributions*socio=et2a1 constitutionnelles*socio=et2, nous avons toujours dû consacrer à cette fin des énergies*socio=rien, des ressources*socio=ec0 et du temps*socio=rien qu'ailleurs au Canada*socio=us7b1 on avait le loisir*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/4} d'utiliser à des fins*socio=uv20 plus immédiatement rentables. Tant et si bien qu'on pourrait dire que le régime*socio=et2 est construit de façon*socio=rien à nous laisser cette seule alternative : ou bien de négliger des droits*socio=et2a1 essentiels, ou bien d'être sans cesse désavantagés en les défendant. Depuis quelque temps*socio=rien, bien sûr*socio=rien, l'opinion*socio=in0 s'est mise à évoluer dans d'autres provinces*socio=et2b2, rejoignant partiellement les vues décentralisatrices*socio=et2d du Québec*socio=(et2b2,us2c4). Un bel exemple*socio=rien nous en est couramment fourni dans le domaine*socio=et2a1 des richesses*socio=ec4 naturelles*socio=rien, et certains d'entre nous ont ainsi connu les *socio=rien exquises frustrations *socio=nil qui peuvent s'ensuivre. Mais dans l'ensemble, on me permettra de dire que les amorces de solution*socio=rien qu'on a vu apparaître ne modifieraient les choses*socio=rien que superficiellement, sans toucher au fond*socio=ec0 de la tendance*socio=rien historique du Canada*socio=us7b1 anglais*socio=us6; tout au plus prétendraient-elles l'aménager en tâchant de lui donner un peu plus de souplesse*socio=uv33. Or, tout cela était confusément prévisible*socio=rien, dès 1867, dans l'esprit*socio=rien des Québécois*socio=us2c4. Sans rejeter pour autant l'existence*socio=rien ni l'action*socio=rien d'un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1, ils se doutaient bien qu'au mieux leur influence*socio=et7 n'y serait jamais que minoritaire. Il suffit, pour montrer qu'ils n'avaient pas tort*socio=rien, de rappeler que l'évolution*socio=rien démographique*socio=us5 est venue réduire leur *socio=et1 représentation parlementaire *socio=nil de 36% du total en 1867 à quelque 26% au lendemain*socio=us8c des prochaines élections*socio=et1, nonobstant le fait qu'il s'est parfois trouvé à Ottawa*socio=et2b1, jusqu'au tout premier plan*socio=uv1, des hommes*socio=uv24 politiques*socio=et0, dont certains de grande*socio=rien valeur*socio=uv27a. Mais en même temps*socio=rien, les Québécois*socio=us2c4 francophones*socio=us6 savaient que c'est au Québec*socio=us7b2 seulement qu'ils pouvaient former et demeurer une majorité*socio=rien. C'est *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/5} pourquoi - qui pourrait leur en faire reproche*socio=us11? - ils y ont tout naturellement établi la base véritable*socio=rien de leur pouvoir*socio=et7 politique*socio=et0. Et voila aussi pourquoi, dans la perception*socio=rien collective*socio=us2b1 comme dans la réalité*socio=rien des choses*socio=rien, c'est à Québec*socio=us7b8 que s'est vite situé et que se trouve encore le gouvernement*socio=et1 qui est pour nous notre gouvernement*socio=et1 national*socio=us2a3. C'est là, et là seulement, qu'un pouvoir*socio=et7 québécois*socio=us2c4 a des garanties de permanence*socio=uv15. Et je vous prierais de croire que je n'ai aucune *socio=rien intention provocante *socio=nil en disant cela; je constate simplement un fait historique*socio=in8 et psychologique*socio=in8 indéniable*socio=rien. A mesure que le temps*socio=rien passe, et que notre société*socio=us2b1 continue d'évoluer, cette réalité*socio=rien devient d'ailleurs de plus en plus éclatante*socio=rien. Elle n'est pas née avec le 15 novembre*socio=rien 1976. Ce qui s'est passé*socio=us8a, il y a deux ans*socio=rien, est en fait la conséquence*socio=rien d'une vieille*socio=us8a situation*socio=rien que le changement*socio=uv2 rend de moins en moins supportable*socio=rien. Les Québécois*socio=us2c4 sont en effet*socio=rien de plus en plus fiers de leurs racines*socio=in8, de plus en plus confiants*socio=rien en eux-mêmes. De passive et pour ainsi dire résignée qu'elle était naguère*socio=us8a, la fidélité*socio=uv17a aux origines*socio=in8 est devenue graduellement plus dynamique*socio=uv2 et déterminée; et de plus en plus, sans oublier le passé*socio=us8a, c'est vers l'avenir*socio=us8c qu'elle se projette. Elle ne saurait donc s'accommoder plus longtemps des entraves*socio=us11 de toutes sortes*socio=rien que lui impose la *socio=rien confusion congénitale du*socio=nil régime*socio=et2.*socio=nil *socio=nil Elle exige désormais que soit traduit en termes*socio=rien politiques*socio=et0 son besoin*socio=rien de clarté*socio=rien et de cohérence*socio=rien. Une fausse approche. Ce besoin*socio=rien qui n'est pas d'hier pourtant, a été à peu *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/6} près entièrement négligé au cours*socio=rien des tentatives*socio=rien passées de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, particulièrement celle de 1968-71. Je dirais même qu'il y a là une donnée qu'on a tenté jusqu'ici de masquer tant qu'on pouvait. On a par exemple*socio=rien abordé le problème*socio=rien constitutionnel*socio=et2 canadien*socio=us2c3, et par conséquent celui du Québec*socio=us2c4, par le biais de l'accroissement*socio=rien du bilinguisme*socio=us6 au Canada*socio=us7b1, et par celui d'une modification*socio=et2c1 à certaines institutions*socio=et1 fédérales*socio=et2b1; et l'on passait de la sorte*socio=rien complètement à côté*socio=rien de la question*socio=rien en ce qui nous concerne. Ce que le Québec*socio=et2b2 demandait surtout et sans relâche*socio=uv16, en effet*socio=rien, c'est que la constitution*socio=et2 lui garantisse l'exercice*socio=rien, en pleine*socio=rien autonomie*socio=et2a1, de tous les pouvoirs*socio=et2a1 nécessaires à son développement*socio=uv2 comme société*socio=us2b1 distincte*socio=uv34. A la suite*socio=rien de bien d'autres, dont messieurs*socio=rien Duplessis*socio=us9 et Lesage*socio=us9, ces vues ont été exprimées de 1968 à 1971 par trois premiers_ministres*socio=et6 successifs*socio=rien: messieurs*socio=rien Daniel_johnson*socio=us9, Jean_jacques_bertrand*socio=us9 et Robert_bourassa*socio=us9. Et puis, après de nombreuses*socio=rien rencontres fédéralesprovinciales*socio=et2c et des comités*socio=et2c de travail*socio=rien à tous les niveaux*socio=et7a, on a abouti à la déception*socio=rien de Victoria*socio=us7b8. Ottawa*socio=et2b1 considérait que les positions*socio=et2c de mes prédesseurs allaient à l'encontre*socio=us11 de sa conception*socio=rien du Canada*socio=us7b1 et que, par conséquent, il n'était pas question*socio=rien d'y donner suite*socio=rien. Pourtant, ceux qui les défendaient ne cherchaient tant bien que mal qu'a réajuster le cadre fédéral*socio=et2b1, et non pas à le remplacer. Inutile*socio=rien de dire que l'attitude*socio=rien d'Ottawa, tant en 1968-71 *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/7} qu'auparavant, a énormément contribué à faire émerger au Québec*socio=us7b2 une nouvelle approche politique*socio=et0 et à conduire à 12 remise en cause du fédéralisme*socio=et2 lui-même. Mais l'expérience*socio=rien vécue ne semble pas avoir porté fruit*socio=rien, puisque, aujourd'hui*socio=us8b encore, l'approche demeure essentiellement la même. Si les mêmes causes*socio=rien produisent les mêmes effets*socio=rien, il n'y aurait donc pas tellement lieu*socio=rien, pour les tenants du régime*socio=et2, de s'attendre au déblocage*socio=et2c majeur que d'aucuns s'évertuent à escompter de l'exercice*socio=rien qui recommence. Car tout le monde sait de reste qu'il ne suffit pas de se réunir pour réussir. Fidèles*socio=uv17a à notre démarche, et aussi à la logique*socio=uv20 pure*socio=rien et simple*socio=rien, nous croyons donc que notre principale contribution*socio=rien à cette conférence*socio=et2c ne saurait résider dans une discussion*socio=et2c point par point du projet*socio=et4 fédéral*socio=et2b1, mais davantage dans une *socio=rien réaffirmation tranquille *socio=nil et sans trop d'illusion*socio=rien de ce qu'il est convenu d'appeler la continuité*socio=uv14 historique des demandes*socio=et2c québécoises*socio=us2c4. Dans cette perspective, nous déposons donc, comme document*socio=rien de référence à tout le moins, une liste des positions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 énoncées par les gouvernements*socio=et1 qui nous ont précédés, peu importe leur parti*socio=in1. C'est en nous inspirant de cette continuité*socio=uv14 que nous avons pu souscrire à la déclaration*socio=et2c unanime*socio=rien des provinces*socio=et2b2, lors de la rencontre*socio=et2c de Régina*socio=us7b8. C'est la même attitude*socio=rien qui nous guide également dans les points*socio=rien de vue que le Québec*socio=et2b2 formule*socio=et2c2 à l'occasion*socio=rien des diverses*socio=rien *socio=et2c conférences fédérales-provinciales.*socio=nil *socio=nil Bien entendu, nous ne saurions assumer toutes les formulations*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/8} de ces demandes*socio=et2c, puisqu'elles ont été avancées*socio=uv2 à ces moments*socio=rien et dans des *socio=rien contextes différents.*socio=nil *socio=nil C'est ailleurs qu'il faut chercher la continuité*socio=uv14. Ainsi, tout ce qu'on trouve dans ce document*socio=rien au sujet des municipalités*socio=et2b3, de l'éducation*socio=in2 ou de la culture*socio=in8a, n'avait d'autre but*socio=rien que de s'opposer à des tentatives*socio=rien répétées d'Ottawa*socio=et2b1 de grignoter des responsabilités*socio=rien de compétence*socio=et2a1 provinciale*socio=et2b2. Dans d'autres cas*socio=rien, celui des communications*socio=ec6 ou de l'environnement*socio=ec4, par exemple*socio=rien, il s'agissait plutôt d'obtenir pour le Québec*socio=et2b2 une responsabilité*socio=et2a1 prioritaire dans des secteurs*socio=rien que l'entente*socio=et2 de 1867 ne pouvait prévoir. Enfin on y retrouve des réclamations*socio=et2c multiples dans des champs*socio=et2a1 d'activité*socio=rien qui ne sont que le prolongement*socio=rien naturel des responsabilités*socio=et2a1 déjà reconnues au Québec*socio=et2b2. Ces positions*socio=et2c de nos prédécesseurs*socio=et6 ont ceci de caractéristique qu'elles visaient toutes à défendre les droits*socio=et2a1 constitutionnels*socio=et2 du Québec*socio=et2b2 contre la centralisation*socio=et2d, à Ottawa*socio=et2b1, des leviers*socio=rien politiques*socio=et0 importants*socio=rien sans lesquels une société*socio=us2b1 comme la nôtre se voit privée*socio=rien d'instruments*socio=rien essentiels à son épanouissement*socio=uv2. Ce qui signifie qu'elles allaient toutes très nettement dans le sens d'un accroissement*socio=rien du pouvoir*socio=et7 québécois*socio=us2c4. Et je suis sûr*socio=rien de n'être contredit par aucun adversaire*socio=us11 responsable, si j'affirme qu'aujourd'hui*socio=us8b encore, au-delà des divergences*socio=us11, les positions*socio=et2c de tous les partis*socio=in1 à notre Assemblée_nationale*socio=et1, continuent, dans le contexte*socio=rien actuel*socio=us8b, à tendre vers ce même objectif*socio=uv20. Par le truchement*socio=rien de centaines*socio=rien de groupes*socio=us2b2 et d'associations*socio=in0 représentant*socio=et6 tous les secteurs*socio=rien de la vie*socio=rien québécoise*socio=us7b2 (l'exemple*socio=rien le plus frappant étant sans doute celui des États_généraux*socio=et1), *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/9} c'est cette même volonté*socio=rien qui s'est exprimée si souvent en formules d'une intensité*socio=rien variable mais de même inspiration*socio=rien, allant du "statut_particulier*socio=et2d" aux États_associés*socio=et2d", tandis que les gouvernement*socio=et2b2 allaient de "Maîtres_ chez-nous*socio=et2d" à "Égalité_ou_indépendance*socio=et2d". Voilà cette continuité*socio=uv14 qu'on trouvera évoquée en détail*socio=rien dans le document*socio=rien que j'ai déposé. Si quelque partie substantielle*socio=rien de ces réclamations*socio=et2c sur le partage des pouvoirs*socio=et2a1 et des bénéfices*socio=rien du pouvoir, celles entre autres qui ont fait l'unanimité*socio=et2c2 des provinces*socio=et2b2, devenait enfin l'objet*socio=rien d'un consensus*socio=et2c solide et concret autour de cette table, nous ne sommes pas ici pour le refuser. Rien de plus légitime*socio=uv25 dans le cadre actuel*socio=us8b. Il nous semble cependant qu'après tant d'années*socio=rien négatives et avec le sentiment*socio=rien d'urgence*socio=rien que prétendait évoquer tout dernièrement le discours_du_trône*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, non seulement la balle est dans le camp*socio=rien d'Ottawa*socio=et2b1, mais le renvoi*socio=ec14 positif devrait en être immédiat*socio=us8b. Il ne s'agit pas de se perdre à nouveau dans ces labyrinthes*socio=rien qui mènent interminablement de conférences*socio=et2c en comités*socio=et2c, et de comités*socio=et2c en conférences*socio=et2c, car dans ce cas*socio=rien on nous permettrait d'exprimer à l'avance un scepticisme*socio=rien solidement nourri d'expérience*socio=rien vécue. Et l'on comprendra que, quoi qu'il advienne, il n'est pas question*socio=rien de renoncer à la grande*socio=rien consultation*socio=in0 du référendum*socio=et0, où les Québécois*socio=us2c4 auront pour la première fois*socio=rien de leur histoire*socio=us8a l'occasion*socio=rien de se prononcer librement sur leur avenir*socio=us8c. Et d'ici la, nous ne cesserons de proposer cette option*socio=rien de *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/10} la Souveraineté-association*socio=et2d qui nous apparaît comme la seule façon*socio=rien vraiment moderne et logique*socio=uv20 de réorganiser entre nous les *socio=rien rapports essentiels.*socio=nil Bien*socio=nil sûr, *socio=nil entre cette solution*socio=rien et la réforme*socio=rien du statu_quo*socio=et2d, il y a une *socio=rien différence fondamentale, *socio=nil celle que représenterait l'accélération*socio=rien et pas du tout la contradiction*socio=us11 du cours*socio=rien permanent de notre histoire*socio=us8a et de nos aspirations*socio=uv32. Même si, dans le passé*socio=us8a, on n'osait ou on ne pouvait pas s'avouer que c'en serait l'aboutissement*socio=rien le plus normal. En un mot*socio=rien, la Souveraineté-association*socio=et2d, nous en sommes sûrs*socio=rien, c'est une expression*socio=rien légitime*socio=uv25, et moins équivoque que toute autre, de la continuité*socio=uv14 québécoise*socio=us7b2. L'ouverture. Mais cette affirmation*socio=rien nationale*socio=us2a3, elle ne contiendrait par contre aucun désir*socio=rien de se cantonner timidement dans l'ethnocentrisme*socio=uv34 ou le repli*socio=rien sur soi. A mesure que les Québécois*socio=us2c4 sont devenus plus sûrs*socio=rien d'eux-mêmes, la continuité*socio=uv14 interne s'est doublée d'une volonté*socio=rien d'ouverture aux autres, plus apparente aujourd'hui*socio=us8b que jamais dans le passé*socio=us8a. Les Québécois*socio=us2c4 ne sont pas un peuple*socio=us2a2 agressif*socio=us11 ni revanchard*socio=us11. Ils tiennent évidement*socio=rien, comme n'importe quel autre peuple*socio=us2a2, à défendre leurs droits*socio=uv31 et leurs intérêts*socio=uv32 et à ce que leur gouvernement*socio=et2b1 ne se néglige pas sur ce point. Mais s'ils tiennent à être respectés des autres, ils sont pleinement disposés à rendre la pareille, et tout particulièrement à ceux du reste du Canada*socio=us7b1 avec qui se sont établies au cours*socio=rien des années*socio=rien des relations aussi nombreuses*socio=rien que variées. Cet aspect-là*socio=rien aussi de la tradition*socio=uv14 québécoise*socio=us7b2, notre *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/11} gouvernement*socio=et2b2 l'endosse entièrement car il est positif*socio=rien et fécond*socio=rien. Nous sommes et nous voulons demeurer ouverts à ceux qui nous entourent. Si nous demandons à nos compatriotes*socio=us2 québécois*socio=us2c4 d'approuver le remplacement*socio=rien du régime_fédéral*socio=et2 par une autre forme d'association*socio=et2d entre nous, c'est justement parce que nous cherchons à concilier ce qui nous apparaît comme l'intérêt*socio=uv32 vital*socio=rien du peuple*socio=us2a1 québécois*socio=us2c4 avec cette autre exigence*socio=rien de continuité*socio=uv14 qui est celle du Canada*socio=us7b1. Quand nous aurons le mandat*socio=et0 d'en reparler officiellement, je vous prie de croire par conséquent que ce n'est pas l'égoïsme*socio=uv27b bute ni un nationalisme*socio=us2a3 étriqué et fermé*socio=in5 qui nous y aura conduits. Nous sommes suffisamment réalistes pour savoir qu'une attitude*socio=rien négative ou bornée de notre part, ou de la part du reste du Canada*socio=us7b1, porterait à court et à long *socio=rien terme préjudice *socio=nil à tout le monde sans rendre le *socio=rien moindre service *socio=nil à personne. C'est pourquoi il nous faudra à tous, dans les années*socio=rien qui viennent et à commencer par aujourd'hui*socio=us8b, nous dégager de part et d'autre des *socio=rien préjugés commodes, des*socio=nil simplifications trompeuses *socio=nil et des *socio=rien slogans faciles et*socio=nil superficiels.*socio=nil *socio=nil Il nous semble que nous nourrissons, au Québec*socio=us7b2, et ce depuis que notre mémoire*socio=us8a collective*socio=us2b1 existe, un objectif*socio=uv20 profondément légitime*socio=uv25, celui de nous construire, sans nuire aux autres, un milieu*socio=rien, des institutions*socio=et1, des moyens d'action*socio=rien qui puissent enfin nous permettre de contrer la dépendance*socio=uv11a excessive*socio=rien, celui en un mot*socio=rien d'être maîtres*socio=et7 chez-nous. De la même façon*socio=rien toutefois, nous sommes parfaitement d'accord pour que notre évolution*socio=uv2 n'empêche en rien nos partenaires*socio=et7a des autres provinces*socio=et2b2 de se développer comme ils l'entendent. En conséquence*socio=rien, *{ Pagination d'origine du document: 1978-41/12} nous sommes convaincus qu'il nous sera possible, une fois*socio=rien déterminé l'avenir*socio=us8c politique*socio=et0 du Québec*socio=us7b2, de coopérer ensemble, sans amertume et dans le respect*socio=uv21 mutuel*socio=rien, mieux peut-être que nous r!'avons jamais réussi à y arriver jusqu'à présent*socio=us8b. Quand on pense à l'avenir*socio=us8c, il y a tellement de possibilités*socio=rien qui s'ouvrent aux Canadiens*socio=us2c3 et aux Québécois*socio=us2c4 que nous aurions tort*socio=rien, face*socio=rien à l'Histoire*socio=us8a, si nous n'essayions pas, ensemble et en reconnaissant franchement nos différences*socio=us11, de corriger résolument le