*{ Pagination d'origine du document: 1980-07/1 CYCLE CONSTITUTIONNEL 1978-1982 Conférence fédérale-provinciale des premiers ministres sur la Constitution, Ottawa, 8 au 13 septembre 1980. John M Buchanan Canada/Nouvelle-Écosse Allocution d'ouverture J Angus Maclean Canada/Île-du-Prince-Édouard Allocution d'ouverture Peter Lougheed Canada/Alberta Allocution d'ouverture Allan Blakeney Canada/Saskatchewan Allocution d'ouverture A Brian Peckford Canada/Terre-Neuve Allocution d'ouverture Sterling Lyon Canada/Manitoba Allocution d'ouverture W R Bennett Canada/Colombie-Britannique Allocution d'ouverture René Lévesque Canada/Québec Allocution d'ouverture Richard Hatfield Canada/Nouveau-Brunswick Allocution d'ouverture William G Davis Canada/Ontario Allocution de fermeture René Lévesque Canada/Québec Allocution de fermeture } *locuteur=ne-bucha J'aimerais commencer, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, en disant combien j'apprécie la chance*socio=rien de pouvoir ainsi exposer la ligne que la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 prévoit suivre au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, l'esprit*socio=rien et les sentiments*socio=rien qui seront nos guides et les côtes*socio=us7a3 que nous comptons atteindre. Depuis quelque temps*socio=rien déjà le Canada*socio=us7b1 fait eau*socio=rien de toutes parts*socio=rien. Il est temps*socio=us8b de réparer notre navire*socio=ec6. J'aimerais rappeler un épisode*socio=rien de notre histoire*socio=us8a. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/2} Chacun de nous se rappelle comment, au cours*socio=rien d'un autre mois*socio=rien de septembre*socio=rien, il y a 116 ans*socio=rien, des délégués*socio=et2c de ce qui constituait alors le Canada*socio=us7b1, le Nouveau_brunswick*socio=us7b3, l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 et la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, se sont réunis à Charlottetown*socio=us7b8 pour étudier les possibilités*socio=rien d'une union*socio=et2. De Charlottetown*socio=us7b8 ils sont allés à Pictou*socio=us7b8 à bord*socio=rien du vapeur "Queen_victoria*socio=ec6" qui appartenait au gouvernement*socio=et2b1 canadien*socio=us2c3 (les gens*socio=us5 des maritimes*socio=us7b4 l'appelait en plaisantant "Le croiseur confédéré"!) certains d'entre eux débarquèrent pour se rendre à Halifax*socio=us7b8 par terre. Il est intéressant de rappeler, pour juger des progrès*socio=uv2 que nous avons accomplis, que les passagers*socio=ec6 du vapeur*socio=ec6, après une agréable*socio=uv19 croisière*socio=rien autour du Cap_canso arrivèrent avant le groupe qui était parti*socio=in1 de Pictou et n'avait qu'une distance de 100 milles à parcourir. Le transport*socio=ec6 n'est pas un problème*socio=rien moderne dans les maritimes*socio=us7b4. Les délégués*socio=et2c reprirent la délibération*socio=et2c le 10 septembre*socio=rien. Deux jours*socio=rien plus tard, le 12 septembre*socio=rien un peu après midi*socio=rien, les portes du siège*socio=et1 des conférences*socio=et2c étaient ouvertes et on annonçait la décision*socio=et2c historique*socio=us8a par laquelle une autre conférence*socio=et2c se tiendrait à Québec*socio=us7b8 pour former une union_fédérale*socio=et2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/3} Cette nuit-là*socio=rien, il y eut un grand dîner à l'hôtel Halifax*socio=us7b8 en l'honneur*socio=uv21 des délégués*socio=et2c. Charles_tupper*socio=us9, secrétaire*socio=et5 provincial*socio=et2b2 de Nouvelle_écosse*socio=us7b3 et plus tard premier_ministre*socio=et6, en était le président*socio=et1. Parmi les orateurs*socio=et1 on comptait Georges_etienne_cartier*socio=us9 de l'est*socio=us7b2 du Canada*socio=us7b1, George_brown*socio=us9 de l'ouest*socio=us7b5 du Canada*socio=us7b1, Léonard_tilley*socio=us9 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, le Colonel_gray*socio=us9 de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, Alexander_galt*socio=us9, Thomas_darcy_mcgee*socio=us9 (l'orateur*socio=et1 à voix d'or), et ... John_macdonald*socio=us9. Le *socio=rien jeudi matin 15*socio=nil septembre *socio=nil 1864, le journal*socio=in8b d'Halifax*socio=us7b8 "The british colonist" publiait un compte rendu phonographique des émouvants discours*socio=rien qui avaient été faits en cette occasion*socio=rien historique. J'aimerais vous présenter, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, une reproduction*socio=rien de ce journal*socio=in8b. Il contient la sagesse*socio=uv27a, l'esprit*socio=rien de conciliation*socio=uv4 et la vision*socio=rien de l'avenir*socio=us8c qui nous animaient à nos humbles*socio=uv27a débuts*socio=rien et qui sont toujours d'actualité*socio=rien aujourd'hui*socio=us8b. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/4} Écoutez la voix de Georges_etienne_cartier*socio=us9, procureur*socio=in4 général de l'est*socio=us7b2 du Canada*socio=us7b1. Il disait: "Ne nous est-il pas possible de former une confédération*socio=et2 vigoureuse*socio=rien, en laissant, aux gouvernements*socio=et1 locaux le pouvoir de gérer leurs affaires locales? La route est pavée d'embuches mais elles sont toutes susceptibles*socio=rien d'une solution*socio=rien si on les étudie avec sagesse*socio=uv27a. Tout ce qu'il faut pour les surmonter c'est une volonté*socio=rien ferme et un *socio=rien coeur ouvert.*socio=nil"*socio=nil *socio=nil Écoutez aussi ces *socio=rien grands mots de*socio=nil John_macdonnald*socio=us9, *socio=nil père des pères_de_la_confédération*socio=et2 et le premier de ces hommes*socio=uv24 distingués*socio=uv21 à avoir occupé le poste que vous occupez maintenant, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6: *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/5} "Monsieur*socio=rien, cette assemblée à Halifax*socio=us7b8 restera dans l'histoire*socio=us8a car c'est ici que les délégués*socio=et2c de plusieurs provinces*socio=et2b2 ont eu pour la première fois*socio=rien la chance*socio=rien d'exprimer leurs sentiments*socio=rien. Nous avons été incapables de le faire auparavant mais maintenant laissez-moi vous dire que nous sommes arrivés*socio=us5 à l'unanimité*socio=et2c2 à l'opinion*socio=rien que l'union des provinces*socio=et2b2 est à l'avantage de tous et que la seule question*socio=rien qui reste à régler est celle de savoir si l'union peut se faire en respectant les intérêts*socio=uv32 des secteurs*socio=rien et des régions*socio=us7a2. Je n'ai aucun doute que ceci est possible, que toutes les difficultés*socio=rien peuvent être aplanies et que le grand projet*socio=et2c réussira." Ce que Cartier*socio=us9 et Macdonald*socio=us9 disaient alors peut s'énoncer avec la même vigueur*socio=uv27a aujourd'hui*socio=us8b parmi nous. Leur vision*socio=rien de l'avenir*socio=us8c, leur conviction*socio=rien, leur désir*socio=rien de réussir étaient les mêmes que ceux qui nous animent aujourd'hui*socio=us8b. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/6} La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 travaillera conjointement*socio=uv4 avec ardeur*socio=uv27a et résolution*socio=uv27a pour renforcer le Canada*socio=us7b1. Nous ne devons pas nous laisser aller à penser que la tâche qui nous est confiée est trop grande, car elle ne l'est pas; trop complexe, car elle ne l'est pas; trop difficile*socio=rien, car elle ne l'est pas. La *socio=rien véritable raison *socio=nil de notre présence*socio=rien ici est que nous devons atteindre cet équilibre*socio=uv15 qui donnera au Canada*socio=us7b1 sa force parce que chaque province*socio=et2b2 pourra y développer tout son potentiel. Nous pouvons réussir si nous avons la volonté*socio=rien de réussir. Quand les premiers_ministres*socio=et6 se sont rencontres en juin*socio=rien, nous avons assigné à nos ministres*socio=et6 et à nos fonctionnaires*socio=et5 une tâche qui a duré tout l'été. La tâche était de discuter douze sujets pour déterminer chacun de nos points*socio=rien de vue et opinions et la manière selon laquelle l'accord*socio=et2c pouvait se faire. Ils ont passé*socio=us8a tout l'été en efforts*socio=uv16 digilents. Je crois que nous sommes maintenant prêts à nous mettre d'accord*socio=et2c sur bien des sujets. Dans cette déclaration*socio=et2c préliminaire, je me propose de me référer brièvement à trois des sujets qui se présentent à nous seulement, non pas parce que les autres sont sans importance*socio=rien, mais parce que ce sont ces trois-là*socio=rien qui illustrent les objectifs et les convictions qui, pour la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, devraient faire l'objet*socio=rien de notre délibération*socio=et2c à tous au cours*socio=rien de cette conférence*socio=et2c et parce qu'il y aura d'autre occasions*socio=rien au cours*socio=rien des prochains jours*socio=rien d'en discuter ainsi que des autres. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/7} Nous avons tous compris que le rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 au Canada*socio=us7b1 doit être accompagné d'une formule*socio=et2c2 d'entente*socio=et2c pour tout amendement*socio=et2c subséquent*socio=us8c. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est convaincue que notre conférence*socio=et2c de cette semaine*socio=rien doit pouvoir décider, à la lumière*socio=rien des *socio=rien différentes solutions *socio=nil qui nous ont été soumises par nos ministres*socio=et6 et fonctionnaires*socio=et5 à la suite*socio=rien de leurs nombreuses*socio=rien réunions*socio=et2c, de la nécessité de futurs*socio=us8c amendements*socio=et2c à notre constitution*socio=et2. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est prête à accepter le rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 avec une formule*socio=et2c2 acceptable*socio=rien pour tout amendement*socio=et2c éventuel. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/8} Nous sommes entrés dans la confédération*socio=et2 en 1867 comme une province*socio=us7b3 prospère*socio=ec0. Notre peuple*socio=us2a2 espérait que nous bénéficierions d'une plus grande*socio=rien prospérité*socio=ec0 si nous faisions partie du Canada*socio=us7b1. Après 113 années*socio=rien nous savons que ce rêve ne s'est pas réalisé. Il est de mon devoir*socio=uv16 de négocier la base sur laquelle l'espoir*socio=uv23 d'hier peut se réaliser aujourd'hui*socio=us8b. A mon avis, le potentiel pour la réalisation*socio=rien de nos buts*socio=rien réside dans les sources*socio=rien de gaz*socio=ec4 et de *socio=ec4 pétrole offshore *socio=nil et les autres ressources*socio=rien énergétiques*socio=ec4. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, le bref moment*socio=rien qui m'a été accordé ce matin*socio=rien ne me permet pas d'énumérer ni de discuter de tous les autres points*socio=rien de l'ordre_du_jour*socio=et2c. J'ai déjà indiqué ma conviction*socio=rien que si certaines conditions*socio=rien sont respectées, nous pouvons réaliser bien des points*socio=rien à l'ordre_du_jour*socio=et2c qui décideront du succès*socio=rien de la conférence*socio=et2c. Je souhaite toutefois, à la lumière*socio=rien de ce que j'ai dit jusqu'ici, préciser que nous, gens*socio=us2a1 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, avons le droit*socio=et2a1 d'exiger 100 % des revenus*socio=ec0 qui, nous l'espérons tous, proviendront des ressources*socio=rien de gaz*socio=ec4 et de *socio=ec4 pétrole offshore, *socio=nil les mêmes qui reviennent aux provinces*socio=et2b2 pour les ressources*socio=ec4 dans les terres. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/9} Nous demandons que le droit*socio=et2a1 d'exercer notre contrôle*socio=et2a1 sur des matières*socio=et2a1 de nature*socio=rien provinciale*socio=et2b2 nous soit reconnu de façon*socio=rien que notre province*socio=et2b2 puisse assurer la préservation des valeurs et coutumes*socio=uv14 sociales*socio=us0 traditionnelles*socio=uv14. Actuellement, en Nouvelle_écosse*socio=us7b3, nous avons entrepris un programme d'éducation*socio=in2 et de formation*socio=in2 pour permettre à nos jeunes*socio=us4 d'avoir la formation*socio=in2 nécessaire pour profiter des possibilités*socio=rien qui, nous le croyons, seront créées par le développement*socio=uv2 commercial*socio=ec5 et l'exploitation*socio=rien du gaz*socio=ec4 et du *socio=ec4 pétrole offshore.*socio=nil *socio=nil Il est impératif, donc, que notre province*socio=et2b2 exerce un contrôle*socio=et2a1 pour ce qui a trait aux priorités*socio=rien provinciales*socio=et2b2. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, ce que nous demandons en fait, c'est d'avoir la capacité*socio=et7 financière*socio=ec20 d'inverser la balance des paiements*socio=ec0, de commencer à rembourser notre dette*socio=et1 provinciale*socio=et2b2 à long terme*socio=rien et, en fait, de devenir une province*socio=us7b3 nantie. Quelqu'un peut-il vraiment mettre en question*socio=rien le bon_sens de notre demande? N' estelle pas juste et raisonnable*socio=rien? Nous estimons qu'elle ne peut pas être mise en question*socio=rien et, de plus, nous jugeons qu'elle est juste et raisonnable*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/10} "Ce serait folie*socio=rien que de nier les difficultés*socio=rien qui se présenteront sur notre chemin*socio=rien" disait John_macdonald*socio=us9 aux délégués*socio=et2c en ce septembre*socio=rien lointain. "Il est évident*socio=rien qu'il y aura d'importantes*socio=rien questions*socio=rien à régler avant que le projet*socio=et2c puisse être réalisé. Mais quel projet*socio=et2c grandiose*socio=uv21 n'a jamais attiré l'homme*socio=uv24 sans être semé d'obstacles*socio=us11? Nous ne serions pas dignes*socio=rien de la position*socio=rien dans laquelle le peuple*socio=us2a1 nous a placé si nous n'étions pas capables*socio=rien d'affronter et de surmonter ces obstacles*socio=us11." C'est dans cet esprit*socio=rien que la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, l'un des fondateurs*socio=et2c, vient à cette conférence*socio=et2c pour renouveler et raviver les aspirations*socio=uv32 de notre peuple*socio=us2a2. Nous sommes prêts à négocier, à en prendre et en laisser, et à atteindre un accord*socio=et2c. Nous reconnaissons les droits*socio=et2a1 fédéraux*socio=et2b1 qui sont appropriés. Notre intention*socio=rien est de comprendre et de peser la valeur*socio=rien des choses*socio=rien: notre but*socio=rien, de naviguer droit*socio=rien sans dévier. L'union*socio=uv4 des provinces*socio=et2b2 peut être à notre avantage à tous. La question*socio=rien qui reste à régler est de savoir si cette union*socio=uv4 peut se faire dans le respect*socio=uv21 des intérêts*socio=uv32 des régions*socio=us7a2 et des secteurs*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-07/11} La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 ne doute pas que de tels arrangements*socio=et2c peuvent se faire, que toutes les difficultés*socio=rien sont susceptibles*socio=rien de solution*socio=rien et que ce grand projet*socio=et2c deviendra une réalité*socio=rien à la satisfaction*socio=rien de tous. Merci*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6. *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/1} *locuteur=ipe-macl Je crois qu'il est important de situer notre tâche dans sa véritable*socio=rien perspective. D'abord*socio=rien, c'est une grave erreur*socio=rien que de voir dans la révision*socio=et2c1 ou le rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 un remède*socio=rien aux maux de la nation*socio=us2a3, comme si par un brillant tour*socio=rien de passe-passe constitutionnel*socio=et2 nous pouvions résoudre tous les sérieux problèmes*socio=rien qui se posent à nous en tant que Canadiens*socio=us2c3. C'est une erreur*socio=rien que de conclure à l'échec*socio=rien de la constitution*socio=et2 quand, dans bien des cas*socio=rien, nous devrions plutôt faire face*socio=rien à nos fiascos*socio=rien et à notre mauvaise gestion*socio=et7a. Beaucoup de nos problèmes*socio=rien ne sont pas d'ordre*socio=rien constitutionnel*socio=et2; ce sont plutôt des problèmes*socio=rien politiques*socio=et0 issus d'un abus*socio=rien du pouvoir*socio=et7 politique*socio=et0 par une suite*socio=rien de gouvernements*socio=et1 fédéraux*socio=et2b1 qui, depuis de *socio=rien nombreuses années, *socio=nil ne voient le Canada*socio=us7b1 que des rives de la rivière*socio=rien des Outaouais. J'aimerais ajouter, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, que je trouve cela très désagréable*socio=rien de me trouver dans une situation*socio=rien ou je suis considéré comme un Canadien*socio=us2c3 suspect parce que je ne favorise pas le rapatriement*socio=et2c3 hâtif*socio=rien de la constitution*socio=et2. Il faut le redire, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien: le Canada*socio=us7b1 c'est beaucoup plus que notre gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Nous, les provinces*socio=et2b2, avons des vues et des perspectives qui sont importantes*socio=rien pour notre bien-être*socio=uv28 national*socio=us2a3. Le rôle*socio=rien d'adversaires*socio=us11 d'une prétendue volonté*socio=rien nationale*socio=us2a3 est aussi inconfortable*socio=rien que déraisonnable*socio=uv20. *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/2} Une vision*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 est par définition*socio=rien une vision*socio=rien à long terme*socio=rien. Les constitutions*socio=et2 ne sont pas rédigées pour ne durer qu'un bref moment*socio=rien de l'histoire*socio=us8a. Il nous faut prendre soin*socio=rien de ne pas assujettir la nation*socio=us2a3 à nos horizons*socio=rien limités, ni tenter d'enfermer l'histoire*socio=us8a dans un moule préconçu*socio=rien. Il ne faut pas non plus limiter sans nécessité la capacité*socio=rien des générations*socio=us4 futures*socio=us8c de Canadiens*socio=us2c3 de décider de ce qui leur convient le mieux. Une constitution*socio=et2 peut servir à de nombreuses*socio=rien fins*socio=uv20 mais, selon la tradition*socio=uv14 parlementaire*socio=et1, sa *socio=rien fonction essentielle *socio=nil est de ne pas circonscrire la liberté*socio=uv11 démocratique*socio=uv5 mais d'en assurer la survie*socio=rien. Les changements*socio=et2c que nous y apportons doivent s'inspirer d'une vision*socio=rien de ce pays*socio=us7a1 qui va au delà des besoins*socio=uv26 actuels*socio=us8b d'une région*socio=us7a2 ou d'une province*socio=us7b3 en particulier, d'une vision*socio=rien qui transcende les *socio=rien intérêts étroits *socio=nil de notre temps*socio=us8b. Seul ce genre*socio=rien de vision*socio=rien plus large peut insuffler l'esprit*socio=rien de générosité*socio=uv27a et de compromis*socio=et2c et donner l'élan*socio=rien nécessaire pour faire des changements*socio=et2c qui en valent la peine. L'énergie*socio=uv27a et la force d'un homme*socio=uv24 dépendent de la force de ses idées. De même, l'énergie*socio=uv27a d'une nation*socio=us2a3 découle de la qualité*socio=rien des idées qui l'animent. Si cette largeur*socio=rien d'idées, qui à la *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/3} fois*socio=rien nous pousse et nous unit, n'imprègne pas nos discussions*socio=et2c, il me semble improbable*socio=rien que nous réussissions à accomplir quoi que ce soit de durable. De toutes les questions*socio=rien qui nous occupent, il n'y en a peut-être pas de plus controversées*socio=us11 ni litigieuses*socio=us11 que celle des "pouvoirs*socio=et2a1 sur l'économie*socio=ec0". La position*socio=et2c adoptée par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 est qu'il doit accroître son pouvoir*socio=et7 sur l'économie*socio=ec0 afin de la gérer dans le meilleur intérêt*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3. L'attrait d'une telle position*socio=rien est puissant, presque séduisant. Malheureusement, la logique*socio=uv20 qui la sous-tend est moins solide. Les événements*socio=rien des cent dernières années*socio=rien mettent ce point de vue à *socio=rien rude épreuve.*socio=nil *socio=nil Depuis un siècle*socio=us8a, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 joui de pouvoirs*socio=et2a1 larges et généraux. Durant cette période*socio=rien, certaines régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1, dont la mienne, ont connu des difficultés*socio=rien économiques*socio=ec0 graves et chroniques. Bref, une économie*socio=ec0 commune en est venu à signifier qu'il est normal que certaines régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 soient prospères*socio=ec0 et que d'autres fassent face*socio=rien à des désavantages économiques*socio=ec0 fonciers*socio=ec20. Permettez-moi d'en donner un exemple*socio=rien. Depuis un certain nombre d'années*socio=rien, la question*socio=rien politique*socio=et0 la plus litigieuse*socio=us11 au Canada*socio=us7b1 est celle de la fixation*socio=rien des prix*socio=ec13 du pétrole*socio=ec4 et du gaz*socio=ec4. Le *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/4} gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, appuyé par certaines provinces*socio=et2b2, soutient que l'intérêt*socio=uv32 national*socio=us2a3 exige la fixation*socio=rien de prix*socio=ec13 uniformes, inférieurs aux prix*socio=ec13 mondiaux. On défend cette position*socio=et2c en faisant valoir que l'industrie*socio=ec3 manufacturière*socio=ec3 canadienne*socio=us2c3 doit conserver un avantage concurrentiel*socio=ec19 sur les marches*socio=ec13 mondiaux*socio=rien et que toutes les provinces*socio=et2b2 ont droit*socio=rien à un traitement*socio=rien égal*socio=uv12. Cet argument*socio=rien, évidement, à l'appui des régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 où sont situées les entreprises*socio=rien manufacturières*socio=ec3. Si cet argument*socio=rien est sain lorsqu'il s'agit de pétrole*socio=ec4 et de gaz*socio=ec4, pourquoi ne l'est-il pas lorsqu'il s'agit d'autres biens*socio=ec0 et services*socio=ec0? Pourquoi ne vaut-il pas pour toute forme d'énergie*socio=ec4? Pourquoi, par exemple*socio=rien, ne s' appliquet-il pas à l'électricité*socio=ec4? Serait-ce parce qu'il y a tant d'électricité*socio=ec4 produite en Ontario*socio=us7b3 et au Québec*socio=us7b2? Pourquoi le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 n'a-t-il pas pense bien avant aujourd'hui*socio=us8b que les prix*socio=ec13 de l'énergie*socio=ec4 devraient être les mêmes d'un bout*socio=rien à l'autre du pays*socio=us7a1? Cela aiderait certainement à égaliser les débouchés*socio=ec13 économiques*socio=ec0 à l'intérieur du pays*socio=us7a1. Nous savons tous que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à le pouvoir de traiter l'électricité*socio=ec4 de la même manière que le pétrole*socio=ec4 et le gaz*socio=ec4. Toutefois, à l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, les producteurs et hommes*socio=uv24 d'affaires de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 paient leur énergie*socio=ec4 de deux à trois fois*socio=rien plus cher*socio=rien que leurs homologues d'autres provinces*socio=et2b2. Il s'agit là d'une entrave*socio=us11 paralysante*socio=rien à toute notre économie*socio=ec0 provinciale*socio=et2b2 et, pourtant, dans un cas*socio=rien aussi *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/5} fondamental que celui-ci, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a fait peu ou rien pour remédier au problème*socio=rien. Serait-ce que du fait de la nature*socio=rien du parlement*socio=et1 le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 ne se soit préoccupé que des grandes*socio=rien provinces*socio=et2b2 dont l'intérêt*socio=uv32 en matière*socio=rien de production d'énergie*socio=ec4 aurait pu être touché? Serait-ce que le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 ne se préoccupé de "l'intérêt*socio=uv32 national*socio=us2a3" que lorsque ceux à qui on demande de faire des concessions*socio=et2c sont des minorités*socio=us2a5 à la chambre_des_communes mais jamais lorsque ceux de qui on attend des concessions*socio=et2c sont des majorités*socio=et1. Est-il possible que si nous avions*socio=ec6 un véritable*socio=rien état_fédéral*socio=et2b1 ou tous les partenaires*socio=et7a avaient davantage voix au chapitre*socio=rien, les politiques*socio=et0 nationales*socio=us2a3 seraient plus le véritable*socio=rien reflet des intérêts*socio=uv32 de toutes les provinces*socio=et2b2 et, partant, de l'ensemble du pays*socio=us7a1. La péréquation*socio=et2a2 est un moyen de corriger les inégalités*socio=uv12 économiques*socio=ec0 à l'intérieur du pays*socio=us7a1. Il importe, toutefois, que nous ne prenions pas la péréquation*socio=et2a2 pour autre chose*socio=rien que ce qu'elle est vraiment. Il est bien trop simpliste*socio=rien de considérer la péréquation*socio=et2a2 comme un moyen permettant aux provinces*socio=et2b2 riches et industrieuses*socio=ec3 d'envoyer des secours*socio=in3 aux provinces*socio=et2b2 "démunies". Je présume que la péréquation*socio=et2a2 est un moyen d'assurer le soutien*socio=rien des régions*socio=us7a2 "sous-alimentées" du pays*socio=us7a1: un moyen de distribuer les miettes*socio=rien, bien qu'elles soient grosses, tombées de la table de l'homme*socio=uv24 riche. *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/6} Il n'y a rien qui cloche là-dedans mais sûrement le problème*socio=rien qu'il importe vraiment de résoudre c'est pourquoi ces régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 sont "sous-alimentées". Tant que nous ne nous occuperons pas sérieusement de ce problème*socio=rien nous n'aurons qu'un système*socio=et1 qui permettra de guérir la maladie*socio=in9 mais jamais de la prévenir. Je vous prie de croire que je ne mets pas en doute la validité du principe*socio=rien de la péréquation*socio=et2a2. Je crois absolument qu'il doit continuer de faire partie intégrante*socio=rien de notre système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Néanmoins, le recours*socio=rien à la péréquation*socio=et2a2 plutôt qu'à un développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 sain*socio=rien est une pratique qui fait des dommages irréparables. Elle gruge le moral*socio=uv22 et l'esprit*socio=rien de la région*socio=us7a2 bénéficiaire et, ainsi, appauvrit la nation*socio=us2a3 entière*socio=rien. En outre, elle fait naître des sentiments*socio=rien d'insatisfaction*socio=us11 et d'aliénation*socio=us11 qui peuvent éventuellement déchirer le pays*socio=us7a1. En résumé, la principale préoccupation*socio=rien de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 n'est pas d'affaiblir le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. Il est clair, toutefois, qu'il y a actuellement une forte tendance*socio=rien à l'établissement de droits*socio=et2a1 provinciaux*socio=et2b2. Si cette tendance*socio=rien ne doit pas aller jusqu'à la destruction*socio=us11 de l'équilibre*socio=uv15 des pouvoirs*socio=et2a1 au sein*socio=rien de la fédération*socio=et2, il y a deux choses*socio=rien qui doivent se produire, et bientôt. *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/7} D'abord*socio=rien, comme nous l'avons déjà dit, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 doit améliorer grandement sa gestion*socio=et7a des affaires du pays*socio=us7a1 au profit*socio=ec0 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Deuxièmement, il est improbable*socio=rien que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 puisse améliorer sa gestion*socio=et7a avant que les vois de toutes les provinces*socio=et2b2 aient été entendues aux conseils*socio=et1 de la nation*socio=us2a3. Dans un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1 cet objectif est souvent atteint par une représentation*socio=et1 égale*socio=uv12 des parties constituantes*socio=et2c dans une deuxième chambre*socio=et1. C'était là la position*socio=rien de l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 durant les premières discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, en 1864, et c'est la position que nous avons fait valoir tout au long des présentes*socio=us8b discussions*socio=et2c. Si nous devons établir une véritable*socio=rien fédération*socio=et2 et si certaines provinces*socio=et2b2 ne doivent pas se sentir englouties dans l'union*socio=et2, il doit y avoir un système*socio=et1 ou un corps*socio=rien où l'égalité*socio=uv12 des parties constituantes*socio=et2c prévaut. L'esprit*socio=rien national*socio=us2a3 y gagne sûrement si toutes les provinces*socio=et2b2 sont de quelque façon*socio=rien reconnues comme étant égales*socio=uv12, - non pas en vertu*socio=uv27 de leur taille ou de leur population*socio=us5, - mais en vertu*socio=rien de leur vitalité*socio=uv27a et de leur individualité*socio=uv24 en tant que collectivités*socio=us2b1. Il n'en résultera pas de *socio=rien réelle diminution des*socio=nil pouvoirs*socio=et2a1 des*socio=nil grandes provinces*socio=et2b2.*socio=nil Le*socio=nil principe *socio=nil de la représentation*socio=et1 selon la population*socio=us5 à la chambre_des_communes est une garantie suffisante*socio=rien et ultime*socio=rien de leur intérêt*socio=uv32. Ce qui en résultera est un forum*socio=in0 où *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/8} les intérêts*socio=uv32 de toutes les provinces*socio=et2b2 peuvent être entendus de façon*socio=rien égale*socio=uv12. La reconnaissance*socio=et2c de cette égalité*socio=uv12 témoignerait éloquemment de la générosité*socio=uv27a qui est au centre de notre vie*socio=rien nationale*socio=us2a3. Sinon, alors sûrement nous dirions que la seule chose*socio=rien qui compte vraiment au Canada*socio=us7b1 c'est la taille et le pouvoir. Cela est tout à fait inquiétant, non seulement pour les petites provinces*socio=et2b2, mais aussi, pour les nombreux*socio=rien petits groupes*socio=us2b2 minoritaires*socio=uv5 qui forment la toile de la nation*socio=us2a3. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 parle beaucoup de son souci*socio=rien des minorités*socio=us2a5 du pays*socio=us7a1. Il me semble, toutefois, qu'il est très sélectif*socio=rien dans sa définition des minorités*socio=us2a5. Il y a un bon nombre d'authentiques minorités*socio=us2a5 autour de cette table, - ce sont les provinces*socio=et2b2. Les huit plus petites provinces*socio=et2b2 isolement*socio=rien, même ensemble, forment une minorité*socio=us2a5 au sein*socio=rien du Canada*socio=us7b1. L'hésitation*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 à faire même les plus modestes*socio=rien concessions*socio=et2c à ces groupes*socio=us2b2 est difficile*socio=rien à comprendre quand il prétend se soucier de leurs intérêts*socio=uv32. Nous n'avons pas à être particulièrement déconcertés parce que, dans cette nation*socio=us2a3 immense*socio=rien et diverse*socio=us1b, nous sommes encore incertains de ce que nous sommes et de ce que nous allons devenir. Dans une grande*socio=rien mesure, nous sommes encore une nation*socio=us2a3 d'immigrants*socio=us5 et d'enfants*socio=in6 d'immigrants*socio=us5. Le Canada*socio=us7b1, évidement, est un pays*socio=us7a1 *{ Pagination d'origine du document: 1980-15/9} tout neuf compare à ceux de l'ancien*socio=us8a monde. S'il fallait représenter la longue période*socio=rien durant laquelle les humains ont vécu sur la terre par 24 heures*socio=rien même les tous premiers immigrants*socio=us5 au Canada*socio=us7b1 seraient arrivés*socio=us5 à peu près 20 secondes avant minuit*socio=rien. C'est pourquoi les Canadiens*socio=us2c3 sont encore en train*socio=rien de pousser des racines profondes dans un sol*socio=rien nouveau. Que nous n'ayons pas encore l'identité*socio=in8 stable*socio=uv15 et sûre*socio=rien d'une nation*socio=us2a3 adulte*socio=us4 n'a pas lieu*socio=rien de nous troubler. Il serait surprenant qu'il en fusse autrement. Le défi*socio=rien de l'heure*socio=rien, sûrement, c'est de pouvoir faire face*socio=rien avec succès*socio=rien aux tensions*socio=us11 de notre adolescence*socio=us4 nationale*socio=us2a3. Il se peut que nous découvrions que nous ne choisissons pas librement de vivre*socio=rien ensemble comme par le passé*socio=us8a. Si cela était, ce ne serait pas nécessairement un désastre*socio=rien. Cela signifierait simplement que dans un monde changeant, nous préférons de nouvelles voies*socio=rien, de nouvelles relations aux anciennes*socio=us8a. Une des réalités*socio=rien de la vie*socio=rien dans l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 est qu'il existe, simultanément, une fierté*socio=rien provinciale*socio=et2b2 ardente et vive et un attachement*socio=uv17a et un engagement*socio=et2c profond pour la nation*socio=us2a3. Je considéré que c'est là une situation*socio=rien tout à fait souhaitable*socio=rien et éclairée, et, si vous me le permettez, un exemple*socio=rien de ce que nous essayons de sauvegarder et d'améliorer par nos discussions*socio=et2c. L'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3 se met à table à cette fin. *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/1} *locuteur=alb-loug Comme vous le savez, les Albertains*socio=us2c6 fêtent cette année*socio=rien leur 75e anniversaire d'appartenance*socio=rien à la Confédération*socio=et2. Nous sommes fiers*socio=rien de notre contribution*socio=rien au Canada*socio=us7b1 et de l'évolution*socio=uv2 historique de notre province*socio=us7b3 jusqu'à nos jours*socio=us8b. Nous participons à cette conférence*socio=et2c pour réaffirmer notre engagement*socio=et2c envers le Canada*socio=us7b1 et pour élaborer un nouveau fédéralisme*socio=et2 pour l'avenir*socio=us8c. Notre nation*socio=us2a3 a connu une expansion*socio=rien extraordinaire depuis 1867; de quatre provinces*socio=et2b2, elle est passée à dix. Par conséquent, il nous faut, dans le nouveau fédéralisme*socio=et2 que nous allons bâtir, reconnaître et respecter les buts*socio=rien et les intérêts*socio=uv32 de toutes les parties de cette vaste*socio=rien nation*socio=us2a3 diversifiées. Parce que nous célébrons notre anniversaire de province*socio=et2b2, nous avons eu l'occasion*socio=rien de réfléchir sur la constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b. Quels sont les problèmes*socio=rien constitutionnels*socio=et2 du Canada*socio=us7b1? Notre constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b est-elle dépassée, ses termes*socio=rien ont-ils perdu toute *socio=rien signification face au*socio=nil défi *socio=nil de l'avenir*socio=us8c? Pour les Albertains*socio=us2c6, la réponse*socio=rien est que la constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b peut constituer le cadre de notre expansion*socio=uv2 future*socio=us8c. Lorsque nous envisageons les difficultés*socio=rien d'un changement*socio=et2c1 constitutionnel*socio=et2, il semble pour bon nombre d'entre nous que notre constitution*socio=et2 *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/2} actuelle*socio=us8b nous a bien servi dans l'ensemble. Les difficultés*socio=rien semblent provenir de l'interprétation*socio=rien que donne le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 à l'entente*socio=et2c confédérative*socio=et2 et de l'attitude*socio=rien qu'il manifeste. Il nous semble que le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 a constamment interprété l'entente*socio=et2c en sa faveur*socio=rien et a beaucoup recouru à ses pouvoirs*socio=et2a1 prépondérants*socio=rien, plus qu'il n'est normal dans un véritable*socio=rien système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. C'est pourquoi c'est plutôt un changement*socio=rien d'attitude*socio=rien que la modification*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2 qui nous semble nécessaire si nous voulons surmonter notre insatisfaction*socio=us11 à l'égard*socio=rien du système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Il me semble que les Pères_de_ la_confédération*socio=et2 ont été sages*socio=uv27a en élaborant un système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 plutôt qu'en créant un État*socio=et0 unitaire*socio=uv17b. Ils ont reconnu que certaines responsabilités*socio=et2a1 gouvernementales*socio=et1 devaient relever de la *socio=et2a1 compétence exclusive des*socio=nil provinces*socio=et2b2.*socio=nil *socio=nil Dans d'autres secteurs*socio=rien, ils ont donné des responsabilités*socio=et2a1 au gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. Lorsque les Albertains*socio=us2c6 envisagent de réviser l'ensemble confédératif*socio=et2, et ils le considèrent effectivement comme un tout, la plupart*socio=rien d'entre eux accordent une *socio=rien grande importance au*socio=nil renforcement *socio=nil de la position*socio=et2c relative du gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2 pour compenser la forte position du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. En effet*socio=rien, les Albertains*socio=us2c6 estiment que le niveau*socio=rien du gouvernement*socio=et1 qui est le plus proche de la population*socio=us2b2, c'est-à-dire le gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, doit être renforcé. Lorsque les premiers_ ministres*socio=et6 de l'Ouest*socio=us7b5 se sont rencontrés en avril*socio=rien dernier à Lethbridge*socio=us7b8, ils ont proposé, dans leur *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/3} communiqué*socio=in8b, un nouveau fédéralisme*socio=et2 pour le Canada*socio=us7b1. Nous envisageons un nouveau fédéralisme*socio=et2 dont le principal objectif serait de réduire l'aliénation*socio=us11 et la frustration*socio=uv19 de l'Ouest*socio=us7b5. Je ne veux pas entrer dans les détails*socio=rien de nos préoccupations*socio=rien, elles sont bien connues. En général, nous pensons que les principaux bénéficiaires de la Confédération*socio=et2 se sont trouvés au centre plutôt que dans les régions*socio=us7a2 éloignées du pays*socio=us7a1. Pour nous, un "nouveau fédéralisme*socio=et2" signifie une nouvelle entente*socio=et2c confédérative*socio=et2 où les aspirations*socio=uv32 de toutes les parties du Canada*socio=us7b1 seraient reconnues. Le sentiment*socio=rien d'insatisfaction*socio=us11 de l'Ouest*socio=us7b5, ainsi que ce qui nous semble être des *socio=rien inquiétudes semblables au*socio=nil Québec*socio=us7b2 *socio=nil et dans les provinces*socio=et2b2 Atlantiques*socio=us7b4, découlent de la frustration*socio=uv19 des aspirations*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 de l'Ouest*socio=us7b5 en raison*socio=rien du fonctionnement*socio=et7a actuel*socio=us8b du régime_fédéral*socio=et2b1. Selon les premiers_ministres*socio=et6 de l'Ouest*socio=us7b5, l'objectif de la réforme*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 doit être, en substance*socio=rien, de permettre à toutes les provinces*socio=et2b2 d'avoir la possibilité*socio=rien de développer leurs forces et par conséquent, de contribuer à un Canada*socio=us7b1 uni et prospère*socio=ec0. Pour les provinces*socio=et2b2 de l'Ouest*socio=us7b5, cela impliquerait d'exploiter leurs ressources*socio=ec4 pour stabiliser leur économie*socio=ec0. En plus de donner aux provinces*socio=et2b2 une *socio=et2a1 compétence exclusive *socio=nil sur certaines questions*socio=rien, les Pères_de_la_confédération*socio=et2 ont accordé la propriété*socio=et2a1 des ressources*socio=ec4 naturelles aux provinces*socio=et2b2. Je devrais ajouter que l'Alberta célèbre un autre anniversaire cette année*socio=rien, le 50e anniversaire du transfert*socio=et2a2 de la propriété*socio=et2a1 *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/4} de ressources*socio=ec4 naturelles à la province*socio=et2b2. Pour les Albertains*socio=us2c6, les droits*socio=uv31 de propriété*socio=et2a1 des ressources*socio=ec4 et la compétence*socio=et2a1 législative*socio=et4 qui y est attachée pour développer ces ressources*socio=ec4 est une pierre angulaire*socio=rien de l'entente*socio=et2c confédérative*socio=et2. Pour nous, l'exploitation*socio=rien de nos ressources*socio=(ec4,et2a2) est une *socio=rien question fondamentale *socio=nil parce que cela signifie des emplois*socio=ec14, la *socio=ec0 croissance économique *socio=nil et la stabilité*socio=uv15 pour le Canada*socio=us7b1. Les décisions*socio=et2c que nous prendrons cette semaine*socio=rien en ce qui concerne les ressources*socio=ec4 auront des *socio=rien répercussions importantes *socio=nil sur toutes les provinces*socio=et2b2, et non pas seulement sur l'Alberta. Les ressources*socio=ec4 naturelles sont pour les provinces*socio=et2b2 un moyen important qui leur permet de donner à leurs citoyens*socio=us2a1 les possibilités*socio=rien et le bien-être*socio=uv28 économiques*socio=ec0 auxquels tous les Canadiens*socio=us2c3 s'attendent. Nous voulons la réaffirmation*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 du pouvoir*socio=et7 traditionnel*socio=uv14 des provinces*socio=et2b2 d'établir des politiques*socio=et0 qui leur permettent d'assurer l'exploitation*socio=rien et l'utilisation*socio=rien opportunes des ressources*socio=ec4 qu'elles possèdent. Ce principe*socio=rien était reconnu dans la constitution*socio=et2 de 1867, et nous devrions veiller à ce qu'il soit repris dans la constitution*socio=et2 révisée. Une autre *socio=rien question importante *socio=nil est celle d'intégrer la diversité*socio=uv34 culturelle*socio=in8, sociale*socio=us0 et économique*socio=ec0 qui est inhérente*socio=rien à une grande*socio=rien nation*socio=us2a3 comme la nôtre. L'une des plus grandes*socio=rien forces de l'Alberta*socio=us7b3 est sa mosaïque*socio=uv34 culturelle*socio=in8 créée par des gens*socio=us5 de très nombreuses*socio=rien origines ethniques*socio=us2a5 qui ont conservé leur héritage*socio=rien culturel*socio=in8. Dans nos discussions*socio=et2c, nous devons nous rappeler que *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/5} la diversité*socio=uv34 du Canada*socio=us7b1 est une chose*socio=rien à protéger. Nous devons construire un Canada*socio=us7b1 où chaque individu*socio=uv24, chaque groupe, chaque province*socio=us7b3 ou région*socio=us7a2 peut développer son potentiel. Ce n'est que de cette façon*socio=rien que nous pourrons réduire les tensions*socio=us11 à l'intérieur de notre pays*socio=us7a1 et atteindre notre but*socio=rien d'harmonie*socio=uv17b. Essayer de mettre de force chaque individu*socio=uv24 ou chaque province*socio=us7b3 dans un moule commun, que ce soit dans le domaine*socio=rien économique*socio=ec0, social*socio=us0 ou culturel*socio=in8, serait certainement une grave erreur*socio=rien et ne tiendrait aucun compte des réalités*socio=rien de ce pays*socio=us7a1. Ce n'est qu'en essayant de nous entendre et en faisant preuve*socio=rien de bonne_ volonté*socio=uv27a que nous pourrons arriver, à cette conférence*socio=et2c, à convenir des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 qui seront à l'avantage non seulement d'une, mais de toutes les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. Lorsque nous, les premiers_ministres*socio=et6, nous nous sommes rencontrés le 9 juin*socio=rien pour reprendre le processus*socio=rien de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, nous avons reconnu notre responsabilité*socio=uv16 commune en tant que partenaires*socio=et7a de la Confédération*socio=et2 de créer au Canada*socio=us7b1 une unité*socio=uv17b nouvelle plus forte, à l'aube*socio=rien de la décennie*socio=rien 80. Pour sa part, le Gouvernement*socio=et2b2 albertain*socio=us7b3 aborde cette réunion*socio=et2c dans un esprit*socio=rien de coopération*socio=uv4 et de détermination*socio=uv27a pour créer une nouvelle fédération*socio=et2 pour le Canada*socio=us7b1, qui traduise les réalités*socio=rien de cette nation*socio=us2a3. Notre défi*socio=rien, cette semaine*socio=rien et à mon sens pour les mois*socio=rien à venir, est de veiller à ce que tous les changements*socio=et2c de la constitution*socio=et2 traduisent exactement les réalités*socio=rien du Canada*socio=us7b1 et améliorent nettement le fonctionnement*socio=et7a de notre système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-30/6} En conclusion*socio=rien, je voudrais faire deux mises en garde*socio=in4. Premièrement, le processus*socio=rien de révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 n'est pas à prendre à la légère*socio=rien, car l'issue tracera le cheminement*socio=rien de notre fédération*socio=et2 pour les décennies à venir. Si nous sommes forcés à négocier dans des délais*socio=rien imposés, on peut mettre en doute le processus*socio=et2c lui-même. Deuxièmement, il faut se souvenir de ce qu'est une constitution*socio=et2. C'est plus que des mots*socio=rien. Quel que soit le soin*socio=uv27a avec lequel la constitution*socio=et2 ait été rédigée ou quels qu'en soient les termes*socio=rien, en fin de compte, il faut des gens*socio=rien pour faire fonctionner la constitution*socio=et2. Les crises*socio=us11 constitutionnelles*socio=et2 n'arrivent pas toutes seules; elles sont brusquées et peuvent être évitées si les responsables le veulent. Si nous pouvons ne pas oublier cette réalité*socio=rien, tout ce qui sera accompli dans les jours*socio=rien prochains aura valu la peine. *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/1} *locuteur=sas-blak Des événements*socio=rien se sont conjugués pour créer dans notre histoire*socio=us8a une conjoncture*socio=ec0 qui exige beaucoup de nous tous. Ensemble, nous, autour de cette table, représentons le Canada*socio=us7b1. Je crois que nous devons aborder notre tâche, quelle que soit notre circonscription*socio=et1, avec un sens collectif*socio=us2b1 de responsabilité*socio=uv16 envers tous les Canadiens*socio=us2c3, où qu'ils habitent. Je crois que nous devons aussi assumer notre responsabilité*socio=uv16 avec une certaine*socio=rien dose d'humilité*socio=uv27a. Le Canada*socio=us7b1 d'aujourd'hui*socio=us8b est le résultat*socio=rien de plusieurs siècles*socio=rien d'histoire*socio=us8a. Nous ne pouvons en cinq jours*socio=rien décider tout à fait de ce que sera le Canada*socio=us7b1 de demain*socio=us8c. Nous pouvons faire un bon premier pas. Mais je n'accepte aucune date limite. Lorsque j'insiste sur notre responsabilité*socio=uv16 collective*socio=us2b1 envers tous les Canadiens*socio=us2c3, je ne veux pas être mal compris. Je ne veux pas donner à entendre qu'on nous demande d'oublier nos électeurs*socio=et1. Au contraire. Une des caractéristiques essentielles*socio=rien de notre pays*socio=us7a1, c'est que le Canada*socio=us7b1 est un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1, non pas unitaire*socio=uv17b. Nous avons affaire à la loi_fondamentale*socio=et2 d'un pays*socio=us7a1 où il y a onze gouvernements*socio=et1, non pas un seul. Et, à l'avenir*socio=us8c, il peut y avoir d'autres provinces*socio=et2b2. Ainsi, les aspirations*socio=uv32 des Canadiens*socio=us2c3 qui vivent en Nouvelle_écosse*socio=us7b3, en Ontario*socio=us7b3, en Alberta*socio=us7b3, au Yukon*socio=us7b3 et dans d'autres régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1, dans toute leur diversité*socio=uv34, sont non seulement une partie légitime*socio=uv25, mais aussi une partie essentielle*socio=rien d'un fédéralisme*socio=et2 renouvelé*socio=et2c. Nous, en Saskatchewan*socio=us7b3, nous avons hâte de renouveler le fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3, afin que les Canadiens*socio=us2c3 disposent des moyens démocratiques*socio=uv5 de réaliser leurs aspirations*socio=uv32, tant sur le plan*socio=rien national*socio=us2a3 que régional*socio=us7a2. Nous avons hâte de rapatrier notre constitution*socio=et2, de mettre exclusivement entre les mains*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3 la détermination*socio=rien du destin*socio=us8c du Canada*socio=us7b1. Mais nous insistons pour que cela se fasse de la façon*socio=rien consacrée par l'usage*socio=rien: par un consensus*socio=et2c entre les gouvernements*socio=et1 qui représentent tous les habitants*socio=us2b2 du Canada*socio=us7b1 dans toutes leurs dimensions*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/2} Le consensus*socio=et2c que veut l'usage*socio=rien pour changer les éléments*socio=rien de notre constitution*socio=et2 qui touchent à la fois*socio=rien les provinces*socio=et2b2 et le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 est une partie fondamentale*socio=rien de la Confédération*socio=et2 que nous connaissons aujourd'hui*socio=us8b. Nous ne prenons pas cela à la légère*socio=rien. Certains deviendront impatients. Mais l'impatience*socio=rien ne nous rapprochera pas. Nous nous sommes en effet*socio=rien rapprochés plus au cours*socio=rien des dernières années*socio=rien sur une plus *socio=rien grande gamme de*socio=nil questions constitutionnelles*socio=et2 *socio=nil que celle qu'on visait par la Charte*socio=et2c4 de Victoria*socio=us7b8 en 1971. La discussion*socio=et2c a mis en cause non seulement les premiers_ministres*socio=et6 et le Comité*socio=et1 permanent des ministres*socio=et6 sur la constitution*socio=et2, mais aussi les gouvernements*socio=et1, le Parlement*socio=et1, quelques législatures*socio=et1, des études*socio=rien de groupes_d'_étude_spéciaux*socio=et2c et des études*socio=rien de groupes_non_ gouvernementaux*socio=et2c. La liste, même partielle*socio=rien, en est impressionnante*socio=rien: - le Comité_mixte_ spécial*socio=et1 du Sénat*socio=et1 et de la Chambre_des_communes*socio=et1 (le rapport_Lamontagne-macguigan*socio=et2c); -le Groupe_d'_étude_sur_l'_unité_canadienne*socio=et2c (Pépin-robarts*socio=rien); - l'Ontario_advisory_committee_on_confédération*socio=et2c; - l'Étude*socio=et2c de l'Association_du_barreau_ canadien*socio=in0; - le "communiqué_de_Kingston*socio=et2c" du parti_conservateur*socio=in1; - le "Livre_beige*socio=et2c" du parti_libéral_du_Québec*socio=in1; - les documents d'étude*socio=rien de certaines organisations, comme le Canada_west_foundation*socio=in0. Ainsi, nous avons fait beaucoup de progrès*socio=uv2 sur nombre de questions*socio=rien de longue date auxquelles fait face*socio=rien notre État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1: la Cour_suprême*socio=et1, la deuxième chambre*socio=et1, la péréquation*socio=et2a2, le droit*socio=uv31 de la famille*socio=in6 et (à un certain moment*socio=rien) les ressources*socio=ec4. Nous avons fait beaucoup moins de progrès*socio=uv2 dans le cas*socio=rien des questions*socio=rien ajoutées à la onzième heure*socio=rien. A mes yeux*socio=rien, il est d'une importance*socio=rien capitale que nous visions, cette semaine*socio=rien, à mettre au point un ensemble de réformes*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 auxquelles nous pourrons souscrire, en tant qu'ensemble. Si quelqu'un de nous pense que nous pouvons épuiser notre ordre_du_jour*socio=et2c, point par point, sans équilibrer les parties et le tout, il est peu probable*socio=rien que nous y parvenions. Aucun de nous ne peut savoir tout ce qui est important pour tous les Canadiens*socio=us2c3. Ce qui semble vital*socio=rien à l'un de nous peut paraître insignifiant*socio=rien à un autre, tout comme ce qui semble un *socio=rien immense problème *socio=nil à une partie de notre pays*socio=us7a1 peut ne pas toucher une autre partie. L'ensemble des réformes doit être l'ensemble de nos buts*socio=rien collectifs, de notre sagesse*socio=uv27a collective*socio=us2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/3} Au nom*socio=rien de la Saskatchewan*socio=us7b3, je promets de travailler fort pour réaliser cet ensemble. De plier, de faire des compromis*socio=et2c, afin d'atteindre cet équilibre*socio=uv33 qui permettra de sauvegarder l'essence*socio=rien du Canada*socio=us7b1, fondée sur notre dualité*socio=uv34 linguistique*socio=us6, nos régions*socio=us7a2 uniques*socio=rien et notre diversité*socio=uv34 culturelle*socio=in8; sans inquiétude*socio=rien au sujet de notre division*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1; et unis d'un océan*socio=rien à l'autre. Je voudrais maintenant parler très brièvement de deux ou trois questions*socio=rien qui nous occupent. Les ressources*socio=ec4: Nous, en Saskatchewan*socio=us7b3, célébrons cette année*socio=rien notre 75 anniversaire en tant que province*socio=et2b2. Les gens*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 sont très fiers de notre breve histoire*socio=us8a et de nos réalisations*socio=rien en tant que collectivité*socio=us2b1. Mais ils sont aussi très fortement déterminés à décider de notre avenir*socio=us8c. Ces 75 années*socio=rien ont été pour la plupart*socio=rien des années*socio=rien de lutte*socio=us11. Lutte*socio=us11 pour survivre dans un *socio=rien rude climat, la*socio=nil sécheresse*socio=ec1 *socio=nil et la dépression*socio=ec0. Lutte*socio=us11 pour trouver de l'emploi*socio=ec14 quand la récolte*socio=ec1 séchait. Lutte*socio=us11 pour trouver de l'argent*socio=ec0 pour envoyer fils*socio=in6 et filles*socio=in6 à l'école*socio=in2. Lutte*socio=us11 pour leur créer des débouchés*socio=ec13 à la fin de leurs études*socio=rien. Lutte*socio=us11 pour construire des hôpitaux*socio=in9 et mettre sur pied*socio=rien d'autres services*socio=in3 collectifs indispensables quand les ressources*socio=et2a2 financières*socio=ec20 fluctuaient follement d'une année*socio=rien à l'autre. L'un des *socio=rien événements étonnants *socio=nil de cette histoire*socio=us8a, ce sont les fêtes du retour*socio=rien dans les villes*socio=us7a3 et villages*socio=us7a3 de la Saskatchewan*socio=us7b3 cette année*socio=rien. Le Petit village*socio=us7a3 de Stewart_valley*socio=us7b8, dont la population*socio=us5 actuelle*socio=us8b est de 126 personnes*socio=rien, a accueilli lors d'une de ces fêtes, plus de 1500 personnes*socio=rien, dont la plupart*socio=rien y avaient de proches parents*socio=in6. Cela n'est pas inhabituel*socio=rien. On en a vu autant dans des centaines*socio=rien d'autres collectivités*socio=us2b1 d'un bout*socio=rien à l'autre de la province*socio=us7b3. Cela fait à la fois*socio=rien chaud et mal au coeur*socio=rien d'être témoin*socio=rien du retour*socio=rien de centaines*socio=rien de milliers*socio=rien de personnes*socio=rien, nées en Saskatchewan*socio=us7b3, qui ont été obligées de chercher des débouchés*socio=ec13 ailleurs parce qu'il n'v avait pas d'emploi*socio=ec14 pour elles chez eux. En 1936, la population*socio=us2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3 atteignait un peu moins d'un million*socio=rien. Elle se chiffre*socio=ec0 toujours à un peu moins d'un million*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/4} C'est cette histoire*socio=us8a qui a insufflé à la population*socio=us2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3 la ferme résolution*socio=rien. la ferme détermination*socio=rien de diversifier notre base économique*socio=ec0, de stabiliser notre économie*socio=ec0 de périodes*socio=us8 grasses et maigres. Je crois que l'aspiration*socio=uv32 la plus répandue chez les gens*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3, c'est de cesser d'être l'arrière-pays*socio=us7a3 qui vivote à la remorque du Canada_central*socio=us7b6, de devenir un partenaire*socio=et7a économique*socio=ec0 à part entière*socio=rien de la Confédération*socio=et2. En aspirant à cela, nous ne voulons pas accaparer ce qui appartient aux autres; nous ne voulons déloger personne. Nous cherchons à renforcer l'économie*socio=ec0 d'une partie du Canada*socio=us7b1 qui n'a pas été forte auparavant. Le moyen dont nous disposions à cette fin dans les années*socio=rien 70, c'était la valeur*socio=ec13 croissante*socio=rien de nos ressources*socio=ec4 non agricoles*socio=ec1. C'est pourquoi nous avons entrepris de construire sur cette base. Nous croyons avoir le droit*socio=uv31 évident*socio=rien de taxer ces ressources*socio=ec4. Nous croyons que nous avions*socio=ec6 le droit*socio=et2a1 évident*socio=rien d'organiser leur développement*socio=uv2, d'avoir notre mot*socio=rien à dire dans la gestion*socio=et7a du taux*socio=rien de production*socio=ec3 et c'est à cela que nous nous sommes employés. Ces droits*socio=et2a1 ont été contestés par les entreprises*socio=ec0 d'exploitation*socio=rien de ces ressources*socio=ec4 et par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. La Cour_suprême*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 leur a donné gain*socio=rien de cause, jetant dans la consternation le grand nombre de gens*socio=rien qui pensaient que la constitution*socio=et2 donnait clairement aux provinces*socio=et2b2 le droit*socio=et2a1 de gérer leurs propres ressources*socio=ec4. Ce que nous attendons maintenant de la réforme*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, c'est qu'elle confirme les droits*socio=et2a1 que nous pensions*socio=in3 avoir. Le droit*socio=et2a1 de taxer. Le droit*socio=et2a1 d'avoir notre mot*socio=rien à dire sur le taux*socio=rien de production*socio=ec0 des ressources*socio=ec4. Nous voulons qu'on nous assure que nous avons le droit*socio=et2a1 de faire ce que nous avons fait par le passé*socio=us8a. Et, à ce propos*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, je conteste respectueusement votre répartition*socio=rien antérieure*socio=us8a des questions*socio=rien qui nous occupent en deux catégories: les questions*socio=rien qui intéressent le peuple*socio=us2a1 (vos questions*socio=rien), et les questions*socio=rien qui concernant seulement les gouvernements*socio=et1 (division des pouvoirs*socio=et2a1). En Saskatchewan*socio=us7b3, la question*socio=rien des ressources*socio=ec4, parce qu'elle est si capitale pour notre stabilité*socio=uv15 économique*socio=ec0 future*socio=us8c, est tout à fait importante*socio=rien pour les gens*socio=us2a1. Elle *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/5} déterminera si nos enfants*socio=in6 trouveront des emplois*socio=ec14 dans un rayon*socio=rien de 500 milles*socio=rien et leur foyer, si les familles*socio=in6 auront un certain sentiment*socio=rien de sécurité*socio=uv15, si les grands-parents*socio=in6 verront leurs petits-enfants*socio=in6 souvent, une question*socio=rien très réelle et très personnelle pour des gens*socio=rien ordinaires. Pouvoirs*socio=et2a1 en matière*socio=rien économique*socio=ec0: Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, vous nous aviez donné en 1978 des assurances*socio=et2c que vous compreniez l'importance*socio=rien des ressources*socio=ec4 pour des provinces*socio=et2b2 comme la Saskatchewan*socio=us7b3. Nous nous réjouissions de l'important accord*socio=et2c de février*socio=rien 1979 sur le projet*socio=et2c d'amendement*socio=et2c qui nous aurait donné la sécurité*socio=uv15 que nous recherchions. Soudain, en juillet*socio=rien 1980, vous changiez d'attitude*socio=rien. Vous ne donniez plus votre accord*socio=et2c à des *socio=rien points clé du*socio=nil projet*socio=et2c *socio=nil 1979. Puis, on nous disait qu'un accord*socio=et2c sur les ressources*socio=ec4 serait lié à un accord*socio=et2c sur l'insertion*socio=rien, dans la constitution*socio=et2, de pouvoirs*socio=et2a1 redéfinis en matière*socio=rien économique*socio=ec0. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la Saskatchewan*socio=us7b3 a acquis la réputation*socio=in0 d'innovatrice*socio=uv2 de programmes sociaux*socio=us0 et économiques*socio=ec0. Nous avons puisé dans notre histoire*socio=us8a et notre esprit*socio=rien coopératif*socio=uv4 pour essayer de surmonter quelques-uns des inconvénients de notre économie*socio=ec0 instable*socio=uv15 et de notre population*socio=us2b2 largement dispersée. Il ne fait aucun doute que certaines des choses*socio=rien que nous avons faites gênent la libre*socio=uv11 circulation*socio=ec13 des biens*socio=ec0, des services, des capitaux*socio=ec20 ou de la maind'oeuvre*socio=ec14. Prenez, par exemple*socio=rien, le système*socio=et1 public d'assurance automobile*socio=ec6, innové en Saskatchewan*socio=us7b3 et que deux autres provinces*socio=et2b2 ont copié. Les monopoles*socio=ec0 publics*socio=uv8 de ce secteur*socio=rien ont été créés ou maintenus par des gouvernements*socio=et1 néodémocrates, libéraux, conservateurs*socio=in1 et créditistes*socio=in1. Il est certain que cela intervient indûment dans la mobilité*socio=rien des capitaux*socio=ec20 dans le secteur*socio=rien des assurances. La Saskatchewan*socio=us7b3 demande maintenant aux compagnies*socio=ec0 minières*socio=ec4 qui exploitent le nord de la Saskatchewan*socio=us7b3 de donner préférence*socio=rien à l'embauchage*socio=ec14 de travailleurs*socio=us1b de cette région*socio=us7a2 de la province*socio=us7b3. Nul doute que cela empêche la libre*socio=uv11 circulation*socio=ec13 de la main-d'oeuvre*socio=ec14. Pour garder aux exploitations*socio=ec1 leur caractère*socio=rien familial*socio=in6, la Saskatchewan*socio=us7b3 limite l'acquisition*socio=ec13 d'exploitations*socio=rien agricoles*socio=ec1 par des non-résidents. Il est clair que cela empêche la mobilité*socio=rien des capitaux*socio=ec20 des propriétaires absents. Mais les empêchements*socio=us11 que nous venons de citer l'emportent-ils sur les avantages sociaux*socio=us0 positifs? *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/6} En nous soumettant cette question*socio=rien à la dernière minute et en nous disant qu'elle a priorité*socio=rien dans les discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, vous devez nous prouver: - premièrement, qu'il existe de *socio=rien grandes distorsions, *socio=nil - et deuxièmement, que votre proposition*socio=et2c y remédierait. Il y a certainement des facteurs*socio=rien qui créent de *socio=rien grandes distorsions *socio=nil dans le fonctionnement*socio=et7a de notre économie*socio=ec0. La disponibilité*socio=rien et le coût*socio=ec0 des transports*socio=ec6, par exemple*socio=rien. L'imposition*socio=et2a2 relative et la capacité*socio=rien fiscale*socio=et2a2. Mais, votre nouvelle interdiction*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 ne vise aucune de ces distorsions*socio=rien. C'est à votre gouvernement*socio=et2b1, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, qu'il incombe de démontrer l'existence*socio=rien dans ce pays*socio=us7a1 de réelles*socio=rien et *socio=rien grandes difficultés *socio=nil qui exigent que cet objectif économique*socio=ec0 particulier soit en fait le seul inscrit dans la constitution*socio=et2 qui soit soumis aux tribunaux*socio=in4. Permettez-moi d'ajouter une observation*socio=rien sur cette question*socio=rien. Quelle que soit l'intention*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 en présentant cette question*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 sur l'économie*socio=ec0, elle est perçue, - et, je crois, à bon droit*socio=rien, - comme un moyen de donner à Ottawa*socio=et2b1 des pouvoirs*socio=et2a1 économiques*socio=ec0 plus grands*socio=rien. Je n'étais pas sur la première ligne lors du débat*socio=et2c sur le référendum*socio=et0 comme vous l'étiez, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, et comme monsieur*socio=rien Chrétien*socio=us9 l'était. Mais je me suis rendu au Québec*socio=us7b2, à titre de Canadien*socio=us2c3, pour appuyer le "non*socio=et2d". A la lumière*socio=rien de ce que le premier_ ministre*socio=et6 Lévesque*socio=us9, d'une part, et monsieur*socio=rien Ryan*socio=us9, d'autre part, proposaient au peuple*socio=us2a1 québécois*socio=us2c4, j'ai dit que, pour moi, le "non*socio=et2d" n'était pas un vote*socio=et0 pour le statu_quo*socio=et2d, mais un vote*socio=et0 en faveur*socio=rien du fédéralisme*socio=et2 renouvelé*socio=et2c. J'ai dit que j'appuierais la réforme*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 qui préciserait le pouvoir des provinces*socio=et2b2 sur les ressources*socio=ec4, donnerait aux provinces*socio=et2b2 un plus grand rôle*socio=rien dans le domaine*socio=et2a1 des communications*socio=ec6, réformerait le Sénat*socio=et1, et ainsi de suite*socio=rien. Je ne peux maintenant, en bonne conscience*socio=rien, appuyer des réformes*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 qui seront perçues par le Québec*socio=et2b2, et à bon droit*socio=rien, comme un renforcement*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 centraux*socio=et2b1 sur l'économie*socio=ec0. conclusion*socio=rien: Permettez-moi, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, d'insister à nouveau dans ma conclusion*socio=rien sur la nécessité de traiter ces questions*socio=rien en suivant le sens de l'histoire*socio=us8a de notre pays*socio=us7a1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/7} Notre nouvelle constitution*socio=et2 ne tirera sa force que de son origine, que de ses liens*socio=rien avec notre histoire*socio=us8a et notre peuple*socio=us2a2. Elle ne peut nous être imposée. Elle doit être élaborée dans l'esprit*socio=rien dans lequel les Canadiens*socio=us2c3 ont abordé tous leurs problèmes*socio=rien, un esprit*socio=rien de patience*socio=uv27a, de tolérance*socio=uv27a et de coopération*socio=uv4. Notre patience*socio=uv27a est bien connue, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien. Nous sommes le peuple*socio=us2a2 qui a construit une des sociétés*socio=us2b1 les plus tolérantes*socio=uv27a, les plus humaines du globe en cherchant un juste milieu*socio=rien entre des forces opposées*socio=us11. Au centre de nos antécédents historiques*socio=us8a se trouve la rencontre de peuples*socio=us2a2 de deux langues*socio=us6 et de deux cultures*socio=in8. Et cela est important. Mais depuis notre fondation*socio=us8a, des gens*socio=rien sont venus de beaucoup de pays*socio=us7a1 et de beaucoup de cultures*socio=in8. Nous occupons maintenant la moitié*socio=rien d'un continent*socio=us7. Le Canada*socio=us7b1 d'aujourd'hui*socio=us8b a pris de nouvelles dimensions*socio=rien, sur les plans géographique*socio=us7 et culturel*socio=in8. Et cela aussi est important. Notre pays*socio=us7a1 est encore jeune*socio=us4, nous sommes encore souples*socio=uv27a, nous sommes encore en devenir. Comme l'exprimait un distingué*socio=uv21 Canadien*socio=us2c3, Malcolm_ross*socio=us9: "J'ai toujours observé une urgence*socio=rien, parfois une urgence*socio=rien contrariée, dans la vie*socio=rien canadienne*socio=us2c3 ... l'urgence*socio=rien du travail*socio=uv6 inachevé*socio=rien. J'ai toujours senti qu'alors que la fête du 4 juillet*socio=rien soulignait quelque chose*socio=rien qui s'était produit, celle du 1er juillet soulignait quelque chose*socio=rien qui était toujours en train*socio=rien de se produire." Pour poursuivre ce travail*socio=uv6 inachevé*socio=rien, je pense que nous avons l'occasion*socio=rien de compter sur nos origines et notre histoire*socio=us8a, un pays*socio=us7a1 où chacun peut arborer l'insigne qui lui est propre et s'identifier fièrement comme Canadien*socio=us2c3. Nous pouvons achever le travail*socio=uv6 de construire un pays*socio=us7a1 où les Canadiens*socio=us2c3, quels qu'ils soient, se sentent chez eux d'un océan*socio=rien à l'autre. Où les minorités*socio=us2a5 française*socio=us6 et anglaise*socio=us6, en nombre suffisant, ont le droit*socio=uv31 d'utiliser leur langue*socio=us6. Où, dans toute notre diversité*socio=uv34 multiculturelle, nous pouvons apprendre les uns des autres, s'apprécier les uns les autres. Si cela suppose des tensions*socio=us11 dans nos vies*socio=rien, je pense que ce sont des tensions*socio=us11 créatrices. Si cela suppose l'existence*socio=rien d'identités*socio=in8 régionales*socio=us7a2 fortes*socio=rien, je crois que ces identités*socio=in8 sont les fibres de l'identité*socio=in8 canadienne*socio=us2c3. "... en tant que Canadiens*socio=us2c3, notre vie*socio=rien est faite de la collision*socio=rien et de l'interprétation*socio=rien fructueuses de nombreux*socio=rien héritages, et ainsi nous croissons." *{ Pagination d'origine du document: 1980-31/8} C'est ce qu'en pense Malcolm_ross*socio=us9. Et je suis d'accord*socio=et2c avec lui. Alors, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, poursuivons notre travail*socio=uv6 inachevé*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/1} *locuteur=tn-peckf Depuis quelques années*socio=rien, les leaders*socio=us13 politiques*socio=et0 de ce pays*socio=us7a1 sont aux prises avec des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2. Le simple fait que ceux-ci aient été entrepris montre que les provinces*socio=et2b2 aussi bien que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ont reconnu les lacunes*socio=rien du système*socio=et1 actuel*socio=us8b. Selon moi, il est important de noter que cette prise de conscience*socio=rien ne date pas d'aujourd'hui*socio=us8b et qu'elle a commencé il y a bien des années*socio=rien. Les événements*socio=rien que nous vivons depuis un an*socio=rien ou deux, cependant, ont mis en relief*socio=rien de façon*socio=rien plus tangible*socio=rien ce besoin*socio=uv26 qui se faisait sentir d'une reforme*socio=et2c1, d'un changement*socio=et2c1 véritable*socio=rien, d'un renouvellement*socio=et2c, d'une nouvelle constitution*socio=et2 de fabrication*socio=ec3 canadienne*socio=us2c3. Au cours*socio=rien du printemps*socio=rien et de l'été, ce besoin*socio=uv26 a été remis en lumière*socio=rien à la faveur*socio=rien d'une campagne*socio=rien référendaire*socio=et0 chaudement contestée au Québec*socio=us7b2. Souvenez-vous du soupir*socio=rien de soulagement que nous avons tous poussé quand le résultat*socio=rien du vote*socio=et0 a été connu. Nombreux*socio=rien parmi nous furent ceux qui soulignèrent cependant qu'en dépit*socio=rien d'une victoire*socio=us11 des partisans du non, une voix très forte réclamait du changement*socio=rien. Le premier_ministre*socio=et6 a perçu ce sentiment*socio=rien dans les résultats*socio=rien du vote*socio=et0, car le lendemain*socio=us8c à la chambre_des_communes, il prononçait un discours*socio=rien et disait: "ce que les Québécois*socio=us2c4 ont exprimé massivement hier, c'est un profond désir*socio=rien de changement*socio=rien dans le cadre du système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1." Le premier_ministre*socio=et6, ayant réitéré sa foi*socio=uv17a dans un système*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et ayant exigé une déclaration*socio=et2c commune de principes*socio=rien, déclarait par ailleurs ..."qu'aux yeux*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, tout le reste était négociable*socio=et2c". C'est dans cet esprit*socio=rien que le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 participa avec enthousiasme au processus*socio=rien des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 qui s'amorça alors. C'est dans cet esprit*socio=rien que nous *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/2} participons maintenant à cette conférence*socio=et2c. Cependant, bien que nous reconnaissions l'existence*socio=rien du "fait québécois*socio=us2c4" et du référendum*socio=et0, nous pensons qu'il y a au coeur*socio=rien de la nation*socio=us2a3, depuis la Colombie_britannique*socio=us7b3 jusqu'à Terre_neuve*socio=us7b3, de profondes frustrations*socio=uv23 dont il faudra tenir compte. Depuis les *socio=rien beaux jours *socio=nil ensoleillés et importants*socio=rien de la fin mai*socio=rien et du début*socio=rien de l'été, beaucoup d'efforts*socio=uv16 ont été déployés, de nombreuses*socio=rien déclarations*socio=et0 ont été faites, et, semblet-il, de nombreuses*socio=rien positions*socio=et2c ont été prises, dont certaines ont bien failli réduire à néant les chances*socio=rien de succès*socio=rien de cette conférence*socio=et2c. Quant à lui, le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 a fait paraître un Livre Blanc sur la constitution*socio=et2 dans lequel il exprime ses vues en insistant sur douze *socio=rien grands points.*socio=nil Notre*socio=nil thèse*socio=et2c *socio=nil repose sur les quatre *socio=rien principes fondamentaux *socio=nil que voici: (1) une démocratie*socio=uv5 parlementaire*socio=et1 (2) un fédéralisme*socio=et2 équilibré*socio=et2c (3) des chances*socio=rien égales*socio=uv12 d'épanouissement*socio=uv2 pour les provinces*socio=et2b2 et les peuples*socio=us2a2 (4) la nécessité d'un consensus*socio=et2c. (1) Une démocratie*socio=uv5 parlementaire*socio=et1: Traduisant l'opinion*socio=in0 des habitants*socio=us2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3, le gouvernement*socio=et2b2 de cette province*socio=us7b3 croit que la monarchie*socio=et1 constitutionnelle*socio=et2 doit demeurer à la base de la démocratie*socio=uv5 parlementaire*socio=et1 et souveraine*socio=et2a1, aux yeux*socio=rien des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et fédéral*socio=et2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/3} (2) Un fédéralisme*socio=et2 équilibré*socio=et2c: Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 croit fermement en une fédération*socio=et2 au sein*socio=rien de laquelle les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et fédéral*socio=et2b1 sont forts et s'entendent. La nation*socio=us2a3 ne peut être plus forte que ses éléments*socio=rien constituants*socio=et2c réunis. Dans le processus*socio=rien de reforme*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2, il est donc nécessaire que les onze gouvernements*socio=et1 s'entendent sur une répartition*socio=rien des pouvoirs*socio=et2a1 qui permettra tant au gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 qu'aux provinces*socio=et2b2 d'assumer pleinement leurs responsabilités*socio=et2a1. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 ne veut pas voir le Canada*socio=us7b1 devenir un État*socio=et0 unitaire*socio=uv17b où tous les pouvoirs*socio=et2a1 sont en fait aux mains*socio=rien du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. Il ne veut pas non plus que le Canada*socio=us7b1 équivale finalement à une association*socio=et2 indéfinie*socio=rien de provinces*socio=et2b2, formule*socio=et2c2 qui mutilerait le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et priverait notre pays*socio=us7a1 d'une voix forte au chapitre*socio=rien des nations*socio=us2a3. Il nous faut un équilibre*socio=uv33 réaliste, un partage des pouvoirs*socio=et2a1 permettant au gouvernement*socio=et1 le plus a même d'exploiter une ressource*socio=ec0 ou de mener à bien une activité*socio=ec0, et le mieux placé pour ce faire, de bénéficier des pouvoirs*socio=et2a1 nécessaires pour agir. L'établissement*socio=rien de l'équilibre*socio=uv33 voulu n'est pas un *socio=rien problème théorique *socio=nil à résoudre; il s'agit plutôt de faire une évaluation*socio=et7a réaliste des faits. Nous ne parviendrons pas à cet équilibre*socio=uv33 en imitant d'autres fédérations*socio=et2, mais en le construisant, selon notre expérience*socio=rien et nos attentes à nous, et en reconnaissant le *socio=rien caractère unique *socio=nil de la nation*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/4} Des chances*socio=rien égales*socio=uv12 d'épanouissement*socio=uv2 pour les provinces*socio=et2b2 et les peuples*socio=us2a2: Aux yeux*socio=rien du gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3, l'évolution*socio=uv2 constitutionnelle*socio=et2 est fondée sur la croyance*socio=in7 qu'il doit y avoir égalité*socio=uv12 entre les provinces*socio=et2b2 et les peuples*socio=us2a2. Que les provinces*socio=et2b2 soient grandes*socio=rien ou petites*socio=rien, quant à la superficie*socio=us7 ou à la population*socio=us5, qu'elles soient bénéficiaires dans le processus*socio=et2c de péréquation*socio=et2a2 ou qu'elles y contribuent, qu'elles soient à majorité*socio=rien anglophone*socio=us6 ou à majorité*socio=rien francophone*socio=us6, que leurs ressources*socio=ec4 soient surtout dans leur sol*socio=ec4 ou au large de leurs côtes*socio=us7a3, l'égalité*socio=uv12 juridique*socio=uv31 entre elles est le fondement*socio=rien de nos rapports complexes. Chaque province*socio=et2b2 doit posséder un même droit*socio=et2a1 de préserver et de faire grandir ses origines culturelles*socio=in8 et ses valeurs*socio=in8 traditionnelles*socio=uv14, non pas seulement à cause d'un intérêt*socio=uv32 folklorique*socio=uv14 mais parce qu'il s'agit là de l'essence*socio=rien même de son peuple*socio=us2a2. De même, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 doit avoir le droit*socio=et2a1 de préserver et de faire grandir l'identité*socio=in8 nationale*socio=us2a3 et les traditions*socio=uv14 qui sont communes à tous les Canadiens*socio=us2c3. Cette dualité*socio=et2d, qui se retrouve dans les langues_officielles*socio=us6 les traditions*socio=uv14 légales*socio=in4 et dans les valeurs*socio=in8 sociales*socio=us0 et culturelles*socio=in8 est issue d'une seule histoire*socio=us8a canadienne*socio=us2c3. C'est cette origine qui enrichit et renforce chaque élément*socio=rien de la nation*socio=us2a3 et, par conséquent, la nation*socio=us2a3 tout entière*socio=rien. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 soutient que cette dualité*socio=et2d doit faire partie intégrante*socio=rien de la constitution*socio=et2. Parallèlement au principe*socio=rien fondamental de l'égalité*socio=uv12 entre les provinces*socio=et2b2, il y a l'affirmation*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 des peuples*socio=us2a2: *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/5} les autochtones*socio=us2c7, les divers groupes*socio=us2b2 multiculturels*socio=uv34, les hommes*socio=uv24 et les femmes*socio=us3 de toutes les origines, de toutes les religions*socio=in7 et de toutes les croyances. C'est en effet*socio=rien dans la diversité*socio=uv34 et l'unité*socio=uv17b de ses habitants*socio=us2b2 que réside l'ultime*socio=rien richesse*socio=ec0 du Canada*socio=us7b1. Malheureusement, l'égalité*socio=uv12 n'existe pas aujourd'hui*socio=us8b entre les provinces*socio=et2b2 et les peuples*socio=us2a2 du Canada*socio=us7b1. En modifiant la constitution*socio=et2, notamment, la plupart*socio=rien des provinces*socio=et2b2 ont réussi à contrôler l'exploitation*socio=rien de leurs ressources*socio=ec4 naturelles; elles sont donc en mesure de mener et de développer leur société*socio=us2b1 et leur économie*socio=ec0 comme il leur semble bon. Plusieurs provinces*socio=et2b2, y compris Terre_neuve*socio=us7b3, n'en sont pas encore là; elles ne peuvent donc pas faire grandir leur culture*socio=in8 et leur patrimoine*socio=uv14 sur un pied*socio=rien d'égalité*socio=uv12 avec les autres provinces*socio=et2b2. La nouvelle constitution*socio=et2 Canadienne*socio=us2c3 doit faire valoir le principe*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 en ce qui concerne l'exploitation*socio=rien des ressources*socio=ec4. (4) La nécessité d'un consensus*socio=et2c: Ayant énoncé ces principes*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 exprime la conviction*socio=rien qu'une nouvelle constitution*socio=et2, qui reflétera les réalités*socio=rien d'aujourd'hui*socio=us8b, ne pourra voir le jour*socio=rien que s'il y à consensus*socio=et2c. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 est d'avis que toute action*socio=rien unilatérale qu'accomplirait l'un ou l'autre des partenaires*socio=et7a dans la fédération*socio=et2 serait aujourd'hui*socio=us8b tout à fait inacceptable*socio=rien. Succomber à la tentation*socio=rien d'agir unilatéralement aurait pour effets*socio=rien de diviser la nation*socio=us2a3 encore davantage et de décevoir les aspirations*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3 qui considèrent la reforme*socio=et2c1 *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/6} constitutionnelle*socio=et2 comme un moyen de renforcer et d'unifier la nation*socio=us2a3. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, permettez-moi de dire que les Terre-neuviens*socio=us2c6 et les habitants*socio=us2b2 du Labrador*socio=us7 veulent "rembourser au Canada*socio=us7b1 ce qu'ils lui donnent: les référendums*socio=et0 et les décisions*socio=rien capitales, cela nous connaît. La confédération*socio=et2 nous a été profitable*socio=rien; elle a donné lieu*socio=rien chez nous à une révolution*socio=us11 sociale*socio=us0 dont l'ampleur*socio=rien a dépassé tout ce que nous avions*socio=ec6 connu au cours*socio=rien de notre histoire*socio=us8a. Mais pour nous, le mot*socio=rien "confédération*socio=et2" ne signifiait pas seulement "aide", "assistance*socio=et2a2" ou "soutien*socio=rien" en cas*socio=rien de besoin*socio=rien; il voulait aussi dire "dynamisme*socio=rien" et "créativité*socio=rien"; nous voyons là une force qui allait ranimer l'enthousiasme des hommes*socio=uv24 et le mettre à l'oeuvre, une chance*socio=rien pour nous tous de nous exprimer, l'occasion*socio=rien de développer nos ressources*socio=ec4 de sorte*socio=rien que le flot des richesses*socio=ec0 puisse être renverse; ainsi, une société*socio=us2b1 apathique vivant grâce*socio=rien à la péréquation*socio=et2a2 serait transformé en un peuple*socio=us2a2 fier et heureux*socio=uv19 bénéficiant d'assez de richesses pour construire une province*socio=us7b3 dynamique, mieux nantie et plus forte. C'est ce dernier souhait*socio=uv23 que ne peut réaliser, dans le système*socio=et1 actuel*socio=us8b, une province*socio=et2b2 qui possède la volonté*socio=rien et les ressources*socio=et2a2 pour le faire. Voici donc quelle est la *socio=rien question essentielle *socio=nil pour nous: cette nation*socio=us2a3 peut-elle, aujourd'hui*socio=us8b en 1980, permettre à Terre_neuve*socio=us7b3 de "prospérer" au cours*socio=rien des 50 prochaines années*socio=rien de la même façon*socio=rien qu'elle a favorisé l'épanouissement*socio=uv2 des autres provinces*socio=et2b2 au cours*socio=rien des 50 dernières années*socio=rien? Respectera-t-on le principe*socio=rien de l'égalité*socio=uv12? Y a-t-il deux poids*socio=rien deux mesures*socio=et0 "dans un cas*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/7} pour les riches, dans l'autre pour les pauvres*socio=us12"? Aura-t-on toujours quelques grandes*socio=rien provinces*socio=et2b2 riches et plusieurs petites provinces*socio=et2b2 pauvres*socio=us12? La *socio=rien réponse définitive *socio=nil à toutes ces questions*socio=rien dépendra de la façon*socio=rien dont on abordera les trois sujets suivants: la pêche*socio=ec2, les ressources*socio=ec4 au large des côtes*socio=us7a3, et la transmission de l'électricité*socio=ec4. Nous serons à jamais au crochet*socio=rien des autres si ce même "traitement*socio=rien équitable*socio=uv13" ne nous est pas accordé comme il l'a été à d'autres Canadiens*socio=us2c3. Nous ne demandons pas un *socio=rien traitement spécial, *socio=nil mais un traitement équitable*socio=uv13, pas un avantage déraisonnable*socio=uv20, mais une chance*socio=rien égale*socio=uv12 à celle des autres. Comment pouvons-nous faire face*socio=rien aux problèmes*socio=rien que posent la pêche*socio=ec2 intérieure*socio=rien et la pêche*socio=ec2 locale*socio=rien si nous n'avons pas d'électricité*socio=ec4? Sans électricité*socio=ec4, comment remédier aux effets*socio=rien de la crise énergétique*socio=ec4 sur la pêche*socio=ec2? Comment pouvons-nous améliorer notre statut*socio=rien financier*socio=ec20 s'il ne nous est pas permis de gagner, par nos propres efforts*socio=uv16, plus que ce que le Canada*socio=us7b1 nous donne maintenant? Comment pouvons-nous protéger une société*socio=us2b1 rurale*socio=us7a3 très vulnérable si nous n'avons aucun moyen valable*socio=rien de maîtriser les éléments*socio=rien qui influent sur elle? Sans avoir vraiment notre mot*socio=rien à dire sur notre propre développement*socio=uv2, comment pouvons-nous renforcer et améliorer ce que nous sommes et ce que nous souhaitons vivement être: une société*socio=us2b1 rurale*socio=us7a3 à l'aise produisant une énergie*socio=ec4 et une culture*socio=ec1 comparables*socio=rien à celles de n'importe qui d'autre? Comment donc pouvons-nous être heureux*socio=uv19 et fiers? Tous ces problèmes*socio=rien disparaîtront dans un nouveau Canada*socio=us7b1 nanti d'une constitution*socio=et2 qui reconnaîtra véritablement la *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/8} "diversité*socio=uv34 de notre pays*socio=us7a1". Le Canada*socio=us7b1 sera fort si toutes ses parties sont fortes*socio=rien, et l'inverse est également vrai. Il nous faut un fédéralisme*socio=et2 équilibré*socio=et2c, qui favorise l'épanouissement*socio=uv2 et l'enrichissement*socio=ec0 de cette diversité*socio=uv34 canadienne*socio=us2c3 de telle sorte*socio=rien que l'énergie*socio=uv27a et la créativité*socio=uv27a qui nous ont liés au départ*socio=rien puissent continuer à grandir. A Terre_neuve*socio=us7b3, nous avons été surpris, puis amusés, de la réaction*socio=rien qu'ont suscitée, surtout dans les provinces*socio=et2b2 centrales, les rumeurs*socio=in0 des derniers mois*socio=rien au sujet de certaines richesses*socio=ec4 que nous posséderions. Nous avons réagi ainsi pour deux raisons*socio=rien. D'abord*socio=rien, l'attitude*socio=rien du reste du pays*socio=us7a1 semble donner à entendre que, jusqu'ici, nous avons eu très peu de richesses*socio=ec4 dignes*socio=rien de mention*socio=rien et que les Terreneuviens*socio=us2c6 et les habitants*socio=us2b2 du Labrador*socio=us7 profiteront seuls de ces nouvelles richesses*socio=ec4. Nous avons toujours possédé d'énormes*socio=rien richesses*socio=ec4. C'est la façon*socio=rien dont ces richesses*socio=ec4 ont été exploitées qui a posé des problèmes*socio=rien et qui explique pourquoi nous en sommes encore au bas de l'échelle*socio=rien dans la Confédération*socio=et2. Voilà pourquoi nous voulons cette fois-ci*socio=rien qu'il en soit autrement. Mais nous voulons aussi partager et nous partagerons effectivement. Nous voulons renverser le mouvement*socio=rien de péréquation*socio=et2a2, rembourser ce que nous devons et rendre le Canada*socio=us7b1 fort. Nous voulons simplement avoir, comme tout le monde, l'occasion*socio=rien de nous développer. N'est-ce pas là un des *socio=rien grands concepts *socio=nil qui doivent caractériser le Canada*socio=us7b1. Environ un quart des revenus*socio=ec0 provenant de l'exploitation*socio=rien des richesses*socio=ec4 au large des côtes*socio=us7a3 irait directement au Trésor_fédéral*socio=et2b1; le ministère*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de l'Environnement et l'Office*socio=et1 national*socio=us2a3 de l'énergie*socio=ec4 auraient un grand rôle*socio=rien à jouer. La question*socio=rien n'est pas de savoir, comme cela semble en préoccuper certains, ce qui arrivera au Canada*socio=us7b1 si Terre_neuve*socio=us7b3 devient une province*socio=us7b3 riche. Il ne s'agit pas non plus de s'évertuer à empêcher à tout prix*socio=rien Terre_neuve*socio=us7b3 de profiter d'une part importante*socio=rien d'une richesse*socio=ec0 que le reste du Canada*socio=us7b1 pourrait avoir. Ce qui importe vraiment, c'est l'heure*socio=rien présente, c'est de savoir si l'on donnera à Terre_neuve*socio=us7b3 la chance*socio=rien de se relever par ses propres moyens de faire cesser la péréquation*socio=et2a2 et de contribuer ainsi concrètement à l'essor*socio=uv2 du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-33/9} Le fait que des personnes*socio=rien mal informées nous accusent d'égoïsme*socio=uv27b et de cupidité*socio=uv27b en se fondant sur des "peut-être" montre bien en soi pourquoi, dans un grand pays*socio=us7a1 comme le notre, le concept*socio=rien de la possession*socio=uv9 des ressources*socio=ec4 est si crucial*socio=rien. Non seulement une telle attitude*socio=rien témoigne d'une incroyable ignorance*socio=rien, mais elle montre aussi à quel point nous sommes loin d'une véritable*socio=rien unité*socio=uv17b canadienne*socio=us2c3. En 1896, Prowse*socio=us9 écrivait ce qui suit: "ce que l'avenir*socio=us8c réserve à Terre_neuve*socio=us7b3 donne lieu*socio=rien à beaucoup de réflexions*socio=rien angoissées. Quelqu'un a dit récemment que Terre_neuve*socio=us7b3 devait être un pays*socio=us7a1 fort pour avoir survécu à tant de désastres*socio=rien; comme un vieux*socio=us4 navire*socio=ec6 bien étanché, elle a résisté à la tempête*socio=us11. Certaines de ses superstructures*socio=rien et des articles de son gréement sont tombés, mais sa coque et sa mature sont solides. Quant à moi, je crois que Terre_neuve*socio=us7b3 a un brillant avenir*socio=us8c devant elle." Cent ans*socio=rien plus tard, pouvons-nous dire que, grâce*socio=rien à l'évolution*socio=uv2 de la constitution*socio=et2, cet avenir*socio=us8c est en vue? Je l'espère, et tous les Terre-neuviens*socio=us2c6 partagent cet espoir*socio=uv23. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/1} *locuteur=man-lyon Je voudrais commencer par remercier tous ceux qui ont participé aux discussions*socio=et2c sur la constitution*socio=et2 au cours*socio=rien l'été. Leur tâche n'a pas été facile*socio=rien. Dans un climat*socio=rien de préoccupation*socio=rien au sujet des choses*socio=rien qui divisent les gouvernements*socio=et1 unis ici, ils n'ont pas toujours reçu le crédit*socio=ec20 qu'ils méritent sur les progrès*socio=uv2 qu'ils ont accomplis. Si nous devons continuer de progresser à cette conférence*socio=et2c, - et je crois que nous le pouvons, - nous devons faire un effort*socio=uv16 empreint de réalisme*socio=uv27a et de bonne_foi*socio=uv27a pour accorder la préséance, dans nos discussions*socio=et2c, aux secteurs*socio=rien où il y a une chance*socio=rien d'en arriver à un accord*socio=et2c réel. Chacun de nous devra faire preuve*socio=rien d'assez de maturité*socio=uv27a pour mettre de côté*socio=rien, pour le moment*socio=rien, les questions*socio=rien sur lesquelles aucune entente*socio=et2c n'est possible dans un avenir*socio=us8c rapproche. Dans certains cas*socio=rien ce sera douloureux*socio=rien, car certains gouvernements*socio=et1 ici présents*socio=us8b ont beaucoup à coeur*socio=rien des questions*socio=rien qui vraisemblablement ne seront pas résolues à cette réunion*socio=et2c. Mais ce n'est que de cette façon*socio=rien que nous pourrons en arriver à un accord*socio=et2c véritable*socio=rien ou significatif*socio=rien. Ce n'est que de cette façon*socio=rien que nous pourrons présenter au peuple*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1, à la fin de cette conférence*socio=et2c, une *socio=rien preuve tangible *socio=nil que le long processus*socio=et2c du renouvellement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 porte enfin des fruits*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/2} C'est à cette condition*socio=rien que le processus*socio=et2c de renouvellement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 sera positif et favorable*socio=rien à l'unité*socio=uv17b - comme cela se doit, si nous voulons servir le Canada*socio=us7b1 plutôt que d'imposer nos propres vues quant à ce que nous estimons souhaitable*socio=rien sur le plan*socio=rien constitutionnel*socio=et2. Aucun gouvernement*socio=et1 ici présent*socio=rien n'est tenu de chercher à imposer son point de vue sur toutes les questions*socio=rien pour réaliser des progrès*socio=uv2. Nous avons la une *socio=rien véritable occasion *socio=nil de faire des progrès*socio=uv2 sensibles*socio=rien en arrivant à un accord*socio=et2c. Nous pouvons le faire si nous commençons par reconnaître qu'il est naturel, dans un pays*socio=us7a1 aussi diversifie que le Canada*socio=us7b1, et entre gouvernements*socio=et1 ayant des préoccupations*socio=rien aussi diverses*socio=rien et aussi vastes*socio=rien que ceux qui sont autour de cette table, qu'il y aura des désaccords*socio=us11... En toute bonne_foi*socio=uv27a. Nous pouvons faire des progrès*socio=uv2 ici si nous commençons par reconnaître que le fait de ne pas pouvoir s'entendre sur une question*socio=rien ne signifie pas, et on ne peut honnêtement le prétendre, qu'un quelconque gouvernement*socio=et1 ici présent*socio=rien n'est pas, en quelque sorte*socio=rien, aussi "canadien*socio=us2c3" qu'un autre ou que l'un ou l'autre de nous ne s'intéresse pas autant au bien-être*socio=uv28, aux intérêts*socio=uv32 et à la prospérité*socio=ec0 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Cette conférence*socio=et2c nous donne l'occasion*socio=rien d'écrire un chapitre*socio=rien positif dans l'histoire*socio=us8a canadienne*socio=us2c3, - si nous cherchons l'entente*socio=et2c plutôt que l'affrontement*socio=us11, et si nos efforts*socio=uv16 tendent à l'unanimité*socio=et2c2 plutôt qu'à des victoires*socio=us11 sur des questions*socio=rien litigieuses*socio=us11. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/3} Il serait souhaitable*socio=rien également que nous manifestions à cette conférence*socio=et2c nos *socio=rien vastes préoccupations *socio=nil pour la *socio=rien grande diversité de*socio=nil défis *socio=nil que doivent relever les Canadiens*socio=us2c3 et leurs gouvernements*socio=et1, a l'aube*socio=rien des années*socio=rien 80. Ironiquement, dans nos discussions*socio=et2c sur notre constitution*socio=et2, - question*socio=rien qui touche à tous les aspects*socio=rien de notre vie*socio=rien nationale*socio=us2a3, - nous donnerons parfois l'impression*socio=rien d'être indifférents à des questions*socio=rien critiques auxquelles nous - c'est-à-dire l'ensemble des Canadiens*socio=us2c3 - sommes tous confrontés. Il y a des milliers*socio=rien de chômeurs*socio=ec15 dans l'industrie*socio=ec3 de l'automobile*socio=ec6. Notre économie*socio=ec0 semble se porter plus mal cette année*socio=rien qu'en tout autre temps*socio=us8a depuis vingt-cinq ans*socio=rien. Même nos *socio=ec3 industries manufacturières *socio=nil les plus fortes*socio=rien dans le secteur*socio=rien industriel*socio=ec3 du Canada_central*socio=us7b6 font face*socio=rien à une série d'adaptations*socio=rien pénibles devant une concurrence internationale accrue. Pouvons-nous, en tant que chefs*socio=us13 de onze gouvernements*socio=et1, donner l'impression*socio=rien aux Canadiens*socio=us2c3 que nous ne voulons pas être dérangés par leurs préoccupations*socio=rien cette semaine*socio=rien parce que, cette semaine*socio=rien, nous ne traitons pas des affaires*socio=rien économiques*socio=ec0 mais plutôt des affaires*socio=rien constitutionnelles*socio=et2? Il n'en tient qu'aux gouvernements*socio=et1 de ranimer notre constitution*socio=et2 par des moyens qui sont compatibles*socio=rien avec les aspirations*socio=uv32 et les préoccupations*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3. Mais ce qui m'inquiète, c'est qu'au cours*socio=rien des discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 nous n'avons pas toujours donné l'impression*socio=rien d'agir dans ce sens. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/4} L'ironie*socio=rien de la chose*socio=rien c'est qu'à l'examen de notre constitution*socio=et2 il se soit dégagé une *socio=rien occasion véritable, un*socio=nil besoin*socio=uv26 *socio=nil réel d'une coopération*socio=uv4 économique*socio=ec0 accrue. Je pense bien sûr*socio=rien aux discussions*socio=et2c qui ont eu lieu*socio=rien sur les pouvoirs*socio=et2a1 économiques*socio=ec0. Grâce*socio=rien à ces discussions*socio=et2c nous en sommes venus à examiner le fonctionnement*socio=et7a de notre union*socio=et2 économique*socio=ec0 d'un tout autre oeil*socio=rien. Il est bon que ce soit votre gouvernement*socio=et2b1 qui ait soulève cette question*socio=rien et d'autres questions*socio=rien économiques*socio=ec0 semblables*socio=rien au cours*socio=rien du débat*socio=et2c constitutionnel*socio=et2. Un des rôles incontestés*socio=us11 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 est celui d'indiquer le chemin*socio=rien vers une coopération*socio=uv4 plus efficace*socio=uv33 entre les régions*socio=us7a2 de notre pays*socio=us7a1. Et les provinces*socio=et2b2 ont répondu à votre initiative*socio=rien, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, pas seulement avec des arguments*socio=rien constitutionnels*socio=et2, bien que nous reconnaissions l'importance*socio=rien de tels arguments*socio=rien. Nous avons répondu par un accord*socio=et2c unanime*socio=rien lors de la vingt et unième*socio=rien conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6 tenue à Winnipeg le mois*socio=rien dernier, à savoir que les ministres*socio=et6 fédéraux-provinciaux responsables des finances*socio=ec20 et du développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 devraient se réunir pour examiner les façons*socio=rien d'en arriver à une coopération*socio=uv4 plus fructueuse en matière*socio=rien économique*socio=ec0. Nous avons convenu de nous attaquer plus particulièrement aux domaines*socio=rien des approvisionnements publics*socio=uv8, des projets de capital*socio=ec0, de la recherche*socio=ec12 et du développement*socio=ec12 - autant de domaines*socio=et2a1 ou chacun des onze gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 est actif*socio=ec0 et ou, grâce*socio=rien à une *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/5} coopération*socio=uv4 accrue, nous pourrons mieux travailler tant pour nos intérêts*socio=uv32 communs que pour nos intérêts*socio=ec20 particuliers. Je suis persuadé que ces rencontres peuvent être réellement bénéfiques*socio=rien pour les Canadiens*socio=us2c3. Par exemple*socio=rien, dans le cas*socio=rien du Manitoba*socio=us7b3, nous pourrions soumettre à la première rencontre de ces ministres*socio=et6 la question*socio=rien de notre prochaine centrale hydro-électrique*socio=ec4, que nous aimerions construire dans un avenir*socio=us8c rapproche sur le réseau*socio=rien fluvial Nelson*socio=us7 dans le nord du Manitoba*socio=us7b3. Nous aimerions pouvoir compter sur l'aide et la coopération*socio=uv4 des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, ainsi que sur les conseils*socio=rien et l'appui de votre gouvernement*socio=et2b1, lorsqu'il s'agira de trouver comment ces installations*socio=ec0 pourraient contribuer au développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 du Canada*socio=us7b1. Nous aimerions qu'avec la coopération*socio=uv4 et l'appui des gouvernements*socio=et1 la plus grande*socio=rien partie de ces dépenses*socio=ec0 se traduise par des commandes*socio=ec13 à des fabricants*socio=ec3 canadiens*socio=us2c3. Si le fait d'acheter de l'équipement*socio=ec0 au Canada*socio=us7b1 signifie des coûts*socio=ec0 plus élevés, alors nous allons faire appel*socio=rien à la collaboration*socio=uv4 d'autres gouvernements*socio=et1 pour contrebalancer ce désavantage de manière à contribuer à notre propre développement*socio=uv2 et à la diversification de l'économie*socio=ec0 de notre région*socio=us7a2. Les premiers_ministres*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3 et du Québec*socio=us7b2, où se trouve le gros de l'industrie*socio=ec3 de fabrication*socio=ec3 électrique*socio=ec4 au Canada*socio=us7b1, pourront vous dire l'importance*socio=rien - en termes*socio=rien d'emploi*socio=ec14 et de compétitivité*socio=uv33 accrue pour leurs industries*socio=ec3 - du succès*socio=rien d'un effort*socio=uv16 coopératif*socio=uv4 de ce genre*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/6} Et mes collègues*socio=rien de l'ouest*socio=us7b5 pourront vous dire les espoirs*socio=uv23 et les attentes que nous fondons sur un tel effort*socio=uv16 coopératif*socio=uv4 pour notre propre développement*socio=uv2 et notre *socio=ec0 croissance économique.*socio=nil Les*socio=nil éléments*socio=rien *socio=nil d'une coopération*socio=uv4 pour améliorer le fonctionnement*socio=et7a de notre union*socio=et2 économique*socio=ec0 existent, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, c'est la bonne_volonté*socio=uv27a et la détermination*socio=uv27a de chacun des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 de travailler ensemble. Mais qu'est-ce que tout cela a à voir avec la constitution*socio=et2 et la raison*socio=rien de notre rencontre ici cette semaine*socio=rien? D'abord*socio=rien, c'est une *socio=rien réponse directe et*socio=nil raisonnable aux*socio=nil préoccupations *socio=nil que nous avons dégagées ensemble au cours*socio=rien du débat*socio=et2c constitutionnel*socio=et2. Cela démontre que ce débat*socio=et2c ne se déroule pas en vase clos, à l'écart*socio=rien des problèmes*socio=rien quotidiens*socio=in8b des Canadiens*socio=us2c3. Ensuite, cela contribue au genre*socio=rien d'entente*socio=et2c à laquelle nous devrions tenter d'aboutir au cours*socio=rien de nos discussions*socio=et2c, à savoir une entente qui serait le résultat*socio=rien du regard*socio=rien critique que nous jetons en ce moment*socio=rien sur la façon*socio=rien dont notre pays*socio=us7a1 fonctionne. Les questions*socio=rien dont nous discutons ici ne nécessitent pas toutes des modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 - du moins, pas encore. Et je suis d'avis pour ma part que ce genre*socio=rien de coopération*socio=uv4 économique*socio=ec0, à la fois*socio=rien positive et enthousiaste, qui devrait permettre à l'ensemble du Canada*socio=us7b1 de bénéficier de la puissance*socio=et7 économique*socio=ec0 globale*socio=rien du Canada*socio=us7b1, est plus fructueuse*socio=rien à cette étapeci que tout effort*socio=uv16 pour repartager les pouvoirs*socio=et2a1 économiques*socio=ec0 tels qu'ils sont définis par la constitution*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/7} Nous pouvons nous entendre, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, sur un ensemble de mesures*socio=et0 pour le bien-être*socio=uv28 du Canada*socio=us7b1. Certaines seront d'ordre*socio=rien constitutionnel*socio=et2. Nous sommes tout au moins à portée d'une entente*socio=et2c sur certains *socio=rien points clés, *socio=nil comme la péréquation*socio=et2a2, les communications*socio=ec6, le rapatriement*socio=et2c3, la Cour_suprême*socio=et1 et la formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c. D'autres, comme l'entente*socio=et2c à laquelle j'espère nous voir aboutir sur une coopération*socio=uv4 accrue pour un meilleur fonctionnement*socio=et7a de notre union*socio=et2 économique*socio=ec0, ne donneront pas lieu*socio=rien à des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 - pas dans un premier temps*socio=rien du moins. Mais elles se traduiront par des possibilités*socio=rien accrues pour les Canadiens*socio=us2c3 de se trouver un emploi*socio=ec14 et de se tailler une *socio=rien meilleure vie.*socio=nil *socio=nil Et en définitive*socio=rien, n'est-ce pas ce dont nous discutons ici aujourd'hui*socio=us8b? Ce n'est pas de constitution*socio=et2 dont il est question*socio=rien ici, c'est de notre pays*socio=us7a1. D'un pays*socio=us7a1 que nous aimons tous. D'un pays*socio=us7a1 aussi divers que le sont les personnes*socio=rien autour de cette table. C'est un pays*socio=us7a1 qui s'attend à ce que nous fassions de véritables*socio=rien progrès*socio=uv2 dans notre débat*socio=et2c. Et je suis persuadé que le travailleur*socio=us1b de l'industrie*socio=ec3 automobile*socio=ec6 en chômage*socio=ec15 à Windsor, que le cultivateur*socio=us1a du Manitoba*socio=us7b3 victime*socio=us11 de la sécheresse*socio=ec1, que les gens*socio=us5 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 qui voient les coûts*socio=ec0 d'électricité*socio=ec4 mettre en danger*socio=rien l'avenir*socio=us8c de leurs industries*socio=ec3, et tous les autres Canadiens*socio=us2c3 qui sont aux prises avec des problèmes*socio=rien très réels, je suis persuadé, dis-je, qu'ils s'attendent à la fois*socio=rien à toute entente*socio=et2c possible sur la constitution*socio=et2 et à toute action*socio=rien pratique et raisonnable*socio=rien prise par tous nos *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/8} gouvernements*socio=et1 pour trouver une solution*socio=rien à ces problèmes*socio=rien très réels. Nous ne pouvons nous permettre d'épuiser la patience*socio=uv27a des Canadiens*socio=us2c3 avec un processus*socio=et2c qui semble inutile*socio=rien, ou qui semble nuire à notre aptitude*socio=et7 à nous attaquer aux problèmes*socio=rien réels et urgents*socio=rien qui existent partout au Canada*socio=us7b1. Nous n'allons pas, à cette réunion*socio=et2c, réussir à résoudre toutes les questions*socio=rien particulièrement difficiles*socio=rien à l'ordre_du_jour*socio=et2c. Mais nous pouvons faire d'importants*socio=rien progrès*socio=uv2, notamment sur les questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 et sur d'autres aussi. Les possibilités*socio=rien de progrès*socio=uv2 sont là. Et si nous nous concentrons sur ce qu'il nous est possible de faire cette semaine*socio=rien, nous aurons jeté des bases solides grâce*socio=rien auxquelles les efforts*socio=uv16 ultérieurs*socio=us8c pourront aboutir à une entente*socio=et2c plus large. Il existe des différences*socio=us11 de *socio=rien principe considérables, par*socio=nil exemple, *socio=nil sur la question*socio=rien de l'inclusion d'une charte_des_droits*socio=et2c4 dans la constitution*socio=et2. Mais nous avons par ailleurs de bonnes occasions*socio=rien de nous entendre. Pour ma part - et je crois que les autres premiers_ministres*socio=et6 seront d'accord*socio=et2c avec moi - je n'ai pas l'intention*socio=rien de rater ces occasions*socio=rien. Nous avons entamé cette série de discussions*socio=et2c avec douze points*socio=rien à l'ordre_du_ jour*socio=et2c. Ce qui m'intéresse, c'est de voir sur combien de points*socio=rien nous pourrons nous entendre, et non pas de voir des affrontements*socio=us11 sur les questions*socio=rien qui nous divisent. *{ Pagination d'origine du document: 1980-34/9} Telle sera notre position*socio=rien pour la durée*socio=us8 de la conférence*socio=et2c. Nous ne sommes pas ici pour sacrifier les points*socio=rien d'accord*socio=et2c possibles qui ne sont pas sans importance*socio=rien - sur l'autel*socio=in7 de nos points*socio=rien de désaccord*socio=us11. Comme vous le savez, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, la province*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 a toujours appuyé un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 fort au Canada*socio=us7b1. C'est une tradition*socio=uv14 que nous entendons perpétuer. Sur le plan*socio=rien pratique, je crois que notre province*socio=et2b2 à moins de ce que vos ministres*socio=et6 appellent des "obstacles*socio=us11 au commerce*socio=ec5" que n'importe quelle autre province*socio=et2b2. Nous nous sommes toujours vus comme des Canadiens*socio=us2c3 d'abord*socio=rien, et des Manitobains*socio=us2c6 ensuite. Mais nous ne sommes pas moins Manitobains*socio=us2c6 pour autant. Nous avons nos propres intérêts*socio=uv32, et nos propres vues. Nous sommes toujours disposés à tenter d'harmoniser ces intérêts*socio=uv32 et ces vues avec ceux des autres parties du Canada*socio=us7b1. Dans cet esprit*socio=rien, nous sommes résolus à régler les désaccords*socio=us11 qui peuvent l'être et à nous entendre pour que se poursuivent les efforts*socio=uv16 pour régler les différends*socio=us11 dont la solution*socio=rien n'est pas encore en vue. C'est ce à quoi nos gens*socio=us2a1 s'attendent de nous. Et je crois que c'est ce à quoi la population*socio=us2b2 du Canada*socio=us7b1 s'attend de nous tous. J'ai bon espoir*socio=uv23 que nous pourrons, au cours*socio=rien des prochains jours*socio=rien, travailler ensemble à la rédaction*socio=rien d'un chapitre*socio=rien à la fois*socio=rien positif et unificateur*socio=uv17b de notre histoire*socio=us8a comme peuple*socio=us2a2. *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/1} *locuteur=cb-benne Je suis venu ici en tant que Canadien*socio=us2c3 et habitant*socio=us5 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 afin de prendre part avec vous à l'édification*socio=rien d'un Canada*socio=us7b1 nouveau et plus fort. Il importe que nous comprenions tous, ici, que l'unité*socio=uv17b et la force de notre pays*socio=us7a1 ne résident*socio=us5 pas dans le terme*socio=rien "constitution*socio=et2" mais dans la force, la volonté*socio=rien et la détermination*socio=uv27a de tous les Canadiens*socio=us2c3 de travailler et de vivre*socio=rien ensemble dans l'harmonie*socio=uv17b. C'est dans cet esprit*socio=rien que je voudrais vous exposer le point de vue de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Notre tâche consiste à établir de nouvelles règles et à ériger de nouvelles structures destinées à permettre à nos gouvernements*socio=et1 de mieux satisfaire les besoins*socio=uv26 et les aspirations*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3. A cette fin, une des principales raisons*socio=rien de notre présence*socio=rien ici est que l'aménagement*socio=rien de notre fédération*socio=et2 ne nous a pas permis de satisfaire les préoccupations*socio=rien légitimes*socio=uv25 de toutes nos populations*socio=us2b2. En tant que premiers_ministres*socio=et6, nous avons la responsabilité*socio=uv16 de préparer le Canada*socio=us7b1 et nos provinces*socio=et2b2 au 21e siècle*socio=us8c. Nous sommes venus ici librement et avec optimisme*socio=rien, en ce moment*socio=rien crucial pour l'ensemble de notre pays*socio=us7a1 et ses diverses*socio=rien régions*socio=us7a2. Nous entendons engager les discussions*socio=et2c non point en tant qu'antagonistes*socio=us11 à la façon*socio=rien de ceux qui diraient: "la Colombie_britannique*socio=us7b3 est une province*socio=us7b3 unique*socio=rien qui a droit*socio=rien à des *socio=rien égards spéciaux"*socio=nil, *socio=nil mais en tant qu'habitants*socio=us2b2 d'une région*socio=us7a2 qui souhaite se faire entendre à l'échelon*socio=rien national*socio=us2a3. Nous entendons que la *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/2} Colombie_britannique*socio=us7b3 soit reconnue et ait la place qui lui revient dans le processus*socio=et7a central de prise de décisions*socio=rien. Notre attachement*socio=uv17a à l'unité*socio=uv17b canadienne*socio=us2c3 n'est nullement en cause. Nous sommes Canadiens*socio=us2c3 et voulons le demeurer. La province*socio=us7b3 la plus occidentale de cet immense*socio=rien pays*socio=us7a1 ne demande rien d'autre que la reconnaissance*socio=et2c de sa force et de sa capacité*socio=rien de contribuer. Nous demandons qu'on reconnaisse et qu'on apprécie notre contribution*socio=rien à la nationalité*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3. Certains, dans notre province*socio=us7b3, rejettent un tel attachement*socio=uv17a à la confédération*socio=et2. Il y en a qui préféreraient que nous ne participions pas à ce genre*socio=rien de conférence*socio=et2c. Je m'élève*socio=in2 contre une telle attitude*socio=rien que rejettent également la majorité*socio=rien des habitants*socio=us2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3. Que le Canada_central*socio=us7b6 nous ignore, c'est irritant mais ce n'est pas une *socio=rien difficulté insurmontable.*socio=nil *socio=nil Si nous voulons parvenir à un accord*socio=et2c sur les questions*socio=rien qui nous divisent, chacun d'entre nous doit faire preuve*socio=rien de bonne_volonté*socio=uv27a et d'esprit*socio=rien de conciliation*socio=uv4. Ceux que nous représentons s'y attendent et ont le droit*socio=rien de ne s'attendre à rien de moins. Ce disant, je parle dans l'intérêt*socio=uv32 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 comme du Canada*socio=us7b1. Les propositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 faites à l'automne*socio=rien 1978 par le gouvernement*socio=et2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 n'étaient pas dictées*socio=us11 par un provincialisme*socio=et2d étroit*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/3} et égoïste*socio=uv27b. Elles constituaient, au contraire, un sérieux effort*socio=uv16 en vue d'intégrer les provinces*socio=et2b2 et leur permettre d'avoir effectivement voix au chapitre*socio=rien dans les institutions*socio=rien du gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1. Notre objectif était double. Nous voulions d'une part que les politiques*socio=et0 nationales*socio=us2a3 répondent davantage aux intérêts*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 des provinces*socio=et2b2 et des collectivités*socio=us2b1 qui y vivent, et d'autre part rendre les provinces*socio=et2b2 plus conscientes*socio=rien des intérêts*socio=uv32 nationaux*socio=us2a3 que visent les politiques*socio=et0 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Je ne suis pas ici pour me battre pour la Colombie_britannique*socio=us7b3 contre le Canada*socio=us7b1 mais pour lutter en faveur*socio=rien du Canada*socio=us7b1. Je suis ici pour concilier les intérêts*socio=uv32 légitimes*socio=uv25 tant des provinces*socio=et2b2 que de l'ensemble du pays*socio=us7a1. Je tiens pour acquis que tous mes collègues*socio=rien les premiers_ministres*socio=et6 sont animés du même sentiment*socio=rien. Je tiens aussi pour acquis que le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 ne considère pas que son rôle*socio=rien se limite à défendre le gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 mais qu'en tant que fervent*socio=rien fédéraliste*socio=et2d, il reconnaît le rôle*socio=rien des provinces*socio=et2b2 de cet immense*socio=rien pays*socio=us7a1 et qu'on ne peut ignorer leurs intérêts*socio=uv32 comme si le Canada*socio=us7b1 était un État*socio=et0 unitaire*socio=uv17b qui centralise tous les pouvoirs*socio=et2a1. J'ai dit que je n'étais pas venu ici pour me battre contre Ottawa*socio=et2b1 et, par conséquent, je présume que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 n'est pas lui non plus ici pour lutter contre les provinces*socio=et2b2. Nous sommes tous ici pour chercher sincèrement un compromis*socio=et2c, parce que c'est là à coup*socio=rien sur le fondement*socio=rien même du *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/4} processus*socio=et7a démocratique*socio=uv5, à plus forte raison*socio=rien dans un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1. La constitution*socio=et2 actuelle*socio=us8b nous a bien servis mais elle ne favorise plus notre plein épanouissement*socio=uv2 en tant que nation*socio=us2a3, pas plus qu'elle ne favorise le développement*socio=uv2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 en tant que l'un des éléments*socio=rien forts de notre édifice*socio=rien national*socio=us2a3. En premier lieu*socio=rien, la constitution*socio=et2 est une loi*socio=et4 édictée par un autre pays*socio=us7a1, par le Parlement*socio=et1 Britannique*socio=us2c5. Nous estimons et respectons cet héritage*socio=in8, mais nous avons suffisamment grandi et mûri pour nous occuper nous-mêmes de nos propres affaires. En second lieu*socio=rien, nombre d'institutions*socio=rien gouvernementales*socio=et1 nationales*socio=us2a3 ne sont pas vraiment représentatives*socio=uv5 des intérêts*socio=uv32 du pays*socio=us7a1 considéré dans son ensemble, au point que de nombreux*socio=rien habitants*socio=us2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 s'estiment ignorés par les autorités*socio=et7 fédérales*socio=et2b1. Du point de vue démographique*socio=us5, nous nous situons au 3e rang*socio=rien des provinces*socio=et2b2 canadiennes*socio=us2c3, et pourtant de nombreux*socio=rien habitants*socio=us2b2 de la Colombie_britannique*socio=us7b3 ont le sentiment*socio=rien que le gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1 ne tient aucun compte d'eux en prenant ses décisions*socio=rien. Nos emplois*socio=ec14, nos revenus*socio=ec0 et le développement*socio=uv2 de notre province*socio=us7b3 nécessitent certaines politiques*socio=et0 fédérales*socio=et2b1 à l'appui de nos aspirations*socio=uv32 provinciales*socio=et2b2. Nous avons besoin*socio=rien de politiques*socio=et0 dans les domaines*socio=rien de l'énergie*socio=ec4, des transports*socio=ec6 et de l'industrie*socio=ec3 afin de bâtir une Colombie_britannique*socio=us7b3 forte et un Canada*socio=us7b1 fort. Nous accordons que le Canada*socio=us7b1 c'est plus que dix provinces*socio=et2b2 et deux territoires*socio=us7b3, mais les Canadiens*socio=us2c3 ne vivent pas non plus *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/5} en un lieu*socio=rien appelé "fédéral*socio=et2b1". Ils vivent dans l'Ile_du_prince_édouard*socio=us7b3, au Québec*socio=us7b2, en Saskatchewan*socio=us7b3, en Colombie_britannique*socio=us7b3. C'est pourquoi les voix des provinces*socio=et2b2 doivent se faire entendre, avec force et clarté*socio=rien, dans ce processus*socio=et2c d'amendement*socio=et2c de la constitution*socio=et2, et qu'une action*socio=rien unilatérale*socio=us11 de la part du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 est inadmissible*socio=rien. Si le principe*socio=rien de l'unanimité*socio=et2c2 des dix administrations*socio=et0 s'impose aujourd'hui*socio=us8b comme par le passé*socio=us8a, il s'ensuit clairement que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 doit, autant que les provinces*socio=et2b2, être prêt à faire des concessions*socio=et2c. Il faut faire preuve*socio=rien de bonne_foi*socio=uv27a. Pour nombre de points*socio=rien à l'ordre_du_jour*socio=et2c, c'est ce que feront les dix provinces*socio=et2b2. Nous espérons qu'au cours*socio=rien des quelques prochains jours*socio=rien, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 trouvera moyen de rapprocher ses vues de celles exprimées par les dix provinces*socio=et2b2 ensemble et, ainsi, de réaliser l'unanimité*socio=et2c2 vers laquelle nous devons tous tendre. Mon gouvernement*socio=et2b2 a travaillé sans relâche*socio=uv16 pour jeter les bases d'un fédéralisme*socio=et2 renouvelé*socio=et2c qui répondrait aux besoins*socio=uv26 et aux espoirs*socio=uv23 de tous. Nous avons exprimé nos vues sur les stratégies*socio=et7a économiques*socio=ec0 propices*socio=rien au renforcement*socio=rien du bienêtre*socio=uv28 de notre nation*socio=us2a3. Nous avons présenté des propositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 globales*socio=rien assurant à toutes les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1 un traitement*socio=rien juste*socio=uv12 et équitable*socio=uv13. Sans entrer dans le détail*socio=rien de nos propositions*socio=et2c constitutionnels*socio=et2, je dirai seulement que nous devons faire des changements*socio=et2c qui montrent que nous avons un régime_fédéral*socio=et2b1 et que *{ Pagination d'origine du document: 1980-35/6} la prise de décisions*socio=rien, à l'échelon*socio=rien national*socio=us2a3, sur des questions*socio=rien qui intéressent les provinces*socio=et2b2, n'est pas la chasse gardée du gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1. C'est un processus*socio=rien auquel doivent participer tous nos grands*socio=rien gouvernements*socio=et1 et dont doivent témoigner nos institutions*socio=et1 nationales*socio=us2a3. Bref, nous, en Colombie_britannique*socio=us7b3, ne voulons pas "sortir" du Canada*socio=us7b1. Au contraire, nous voulons y "entrer" pour y jouir d'une situation*socio=rien nouvelle et plus avantageuse*socio=rien qu'auparavant. En conclusion*socio=rien, je dirai ceci - l'avenir*socio=us8c de ce pays*socio=us7a1 est plus important que les buts*socio=rien ou les calendriers*socio=et2c particuliers de n'importe qui de nous à cette table. Certes, nous devons faire des progrès*socio=uv2 là où nous pouvons facilement nous entendre. Toute entente*socio=et2c de valeur*socio=uv21 marquerait des progrès*socio=uv2. Toutefois, nous ne pouvons nous permettre d'être contraints de respecter un calendrier*socio=et2c peu réaliste, car alors toute entente*socio=et2c faite sous une telle contrainte*socio=us11 ne durera pas. Il ne faut jamais oublier qu'une constitution*socio=et2 n'est autre chose*socio=rien qu'un ensemble de règles régissant*socio=rien la conduite des gouvernements*socio=et1 et des gens*socio=us2a1, ni perdre de vue l'essentiel, - les emplois*socio=ec14, l'inflation*socio=ec0, les avantages sociaux*socio=us0, la sécurité*socio=uv15, la liberté*socio=uv11, les institutions*socio=et1 de notre démocratie*socio=uv5. Ce sont toutes des *socio=rien questions essentielles *socio=nil qui préoccupent tous les Canadiens*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/1} *locuteur=qué-léve Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nos rencontres de cette semaine*socio=rien, comme tout le travail*socio=uv6 fiévreux*socio=rien qui s'est déroulé cet été depuis la réunion*socio=et2c du neuf (9) juin*socio=rien où vous nous avez pressés si fortement de remettre en marche ce qu'on a appelé la caravane constitutionnelle*socio=et2, tout ça, vous l'avez noté, découle directement du référendum*socio=et0 du Québec*socio=us7b2 et de ses résultats*socio=rien. Il y a d'autres facteurs*socio=rien qui entrent en ligne de compte, c'est bien sûr*socio=rien, mais tout esprit*socio=rien de bonne_ foi*socio=uv27a admettra que c'est celui-la qui a compté d'abord*socio=rien et avant tout, qui a été en quelque sorte*socio=rien le déclencheur*socio=rien. Or, à ce référendum*socio=et0, de quelle façon*socio=rien a-t-on convaincu une majorité*socio=rien de citoyens*socio=us2a1 de considérer - comme le prétendait un slogan*socio=rien - que leur non serait québécois*socio=us2c4. Bien sûr*socio=rien, c'est en prenant des engagements*socio=et2c dont sûrement les plus spectaculaires*socio=rien - sinon les plus précis - ont été ceux du premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 lui-même. A moins d'une semaine*socio=rien du référendum*socio=et0 Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 disait ceci au Centre_Paul_sauvé*socio=rien à Montréal*socio=us7b8: "Je m'adresse solennellement aux autres Canadiens*socio=us2c3 des autres provinces*socio=et2b2, nous mettons notre tête*socio=rien en jeu*socio=rien, nous, du Québec*socio=us7b2, quand nous disons aux Québécois*socio=us2c4 de voter non. Nous vous disons que nous n'acceptons pas qu'un non soit interprété par vous comme une indication*socio=rien que tout va très bien et puis que tout peut rester comme c'était avant. Nous voulons des changements*socio=et2c." *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/2} Dans ces propos*socio=rien imprécis, mais hautement pathétiques, le premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1, en s'adressant au reste du Canada*socio=us7b1, laissait donc entendre que les intérêts*socio=uv32 et les aspirations*socio=uv32 du peuple*socio=us2a2 québécois*socio=us2c4 auraient une bonne place dans le renouvellement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2. Un Québécois*socio=us2c4 de bonne_foi*socio=uv27a avec une bonne tête*socio=rien sur les épaules*socio=rien, c'est cela qu'il devait comprendre. Et il faut ajouter aussi, en plus, les promesses*socio=rien de tous les partisans du non qui étaient réunis sous leur comité*socio=et2c "parapluie*socio=rien", il faut ajouter les interventions pressantes et solennelles de certains de nos collègues*socio=rien des autres provinces*socio=et2b2, parmi lesquels, on s'en souviendra, une des plus éloquentes sûrement fut celle du premier_ministre*socio=et6 de la Saskatchewan*socio=us7b3. Alors, si on met tout ça ensemble, qu' estce qu'on a pu comprendre chez nous? A quoi étions-nous et à quoi sommes-nous toujours en droit*socio=rien de nous attendre à la suite*socio=rien du non majoritaire*socio=rien du mois*socio=rien de mai*socio=rien? Moi, je crois que la *socio=rien meilleure réponse *socio=nil on la trouve en deux lignes dans cette phrase que mes collègues*socio=rien de toutes les autres provinces*socio=et2b2, unanimement, lors de la conférence*socio=et2c de Winnipeg, le mois*socio=rien dernier, ont eu la loyauté*socio=uv17a, la simple loyauté*socio=uv17a d'accepter d'inscrire dans notre communiqué*socio=in8b conjoint*socio=et2a1. Le communiqué*socio=in8b de Winnipeg dit "qu'il y a accord*socio=et2c sur la nécessité de remplir les promesses*socio=rien qui ont été faites au peuple*socio=us2a2 du Québec*socio=us7b2, *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/3} a savoir qu'il y aurait des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 qui répondraient à leurs aspirations*socio=uv32." Jusque là il me semble que c'est assez clair, seulement quelles sont-elles ces aspirations*socio=uv32 des Québécois*socio=us2c4? Celles qui rejoignent non seulement une majorité*socio=rien de ceux qui ont voté non mais aussi, comme un *socio=rien minimum vital, *socio=nil tous ceux qui ont voté oui. Chacun d'entre nous autour de la table a des priorités*socio=rien. Ces priorités*socio=rien ne sont pas nécessairement irréconciliables*socio=us11, loin de là, il y a même eu des consensus*socio=et2c pendant l'été qui étaient assez impressionnants. Mais chacun de nous a le devoir*socio=uv16 de faire valoir ses priorités*socio=rien lorsqu'elles sont essentielles*socio=rien et de les défendre jusqu'au bout*socio=rien, au nom*socio=rien de la province*socio=et2b2 qu'il représente. Et bien comme les autres le Québec*socio=et2b2 a ses priorités*socio=rien et il ne faudrait surtout pas que les autres s'imaginent qu'il les a oubliées ou qu'il les a abandonnées au lendemain*socio=us8c du référendum*socio=et0. Au contraire, puisqu'on nous a clairement laissé entendre que ces aspirations*socio=uv32 ou ces priorités*socio=rien auraient des *socio=rien chances meilleures *socio=nil que jamais de se réaliser, si la majorité*socio=rien acceptait par son vote*socio=et0 de maintenir le lien*socio=rien fédéral*socio=et2b1. Évidement, d'ailleurs le premier_ministre*socio=et6 de l'Ontario*socio=us7b3 vient lui aussi de déborder quelque peu le cadre des douze sujets, - ce que je dis là dépasse les douze sujets qu'on nous a quelque peu dictés le neuf (9) juin*socio=rien dernier et que nous avons devant nous. *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/4} Je suis sur que l'immense*socio=rien majorité*socio=rien des Québécois*socio=us2c4 vont se reconnaître dans ce que je vais dire brièvement à propos*socio=rien des aspirations*socio=uv32 et des priorités*socio=rien. Pour commencer par le commencement*socio=rien, le Canada*socio=us7b1 fédéral*socio=et2b1 est venu au monde au siècle*socio=us8a dernier d'abord*socio=rien et avant tout pour permettre à deux peuples*socio=us2a2 distincts*socio=uv34 de s'associer. Ce qui ne diminue en rien l'importance*socio=rien ni l'originalité*socio=rien profonde des Maritimes*socio=us7b4 dont on devait tenir compte aussi, il y avait quatre provinces*socio=et2b2 fondatrices*socio=et2c, mais d'abord*socio=rien et avant tout - je le répète - le fédéralisme*socio=et2 a été le fruit*socio=rien d'un compromis*socio=et2c, sans lequel jamais le peuple*socio=us2a2 québécois*socio=us2c4, sans lequel jamais la nation*socio=us2a3 française*socio=us6 dont le Québec*socio=us7b2 est la patrie*socio=us2a3 n'aurait accepté le nouveau régime*socio=et0. Nous sommes seuls de notre espèce*socio=uv26, nous, sur un continent*socio=us7 dont tout le reste était et demeure destiné à jamais à parler une autre langue*socio=us6 et à vivre*socio=rien une autre culture*socio=in8, et c'est pour cette raison*socio=rien que le Québec*socio=et2b2 exigeait à tout le moins, des le début*socio=rien, d'avoir bien à lui, exclusivement à lui, un parlement*socio=et1 démocratique*socio=uv5 dont les pouvoirs*socio=et2a1 seraient souverains*socio=et2a1 dans les domaines*socio=et2a1 qui paraissaient à l'époque*socio=us8a essentiels au maintien*socio=rien et à l'épanouissement*socio=uv2 de son identité*socio=in8 nationale*socio=us2a3. Inutile*socio=rien de dire que ces pouvoirs*socio=et2a1 sont encore essentiels, et en particulier en ce qui concerne la politique*socio=et0 linguistique*socio=us6 et l'éducation*socio=in2, il ne saurait être question*socio=rien d'en priver d'aucune façon*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/5} notre Assemblée_nationale*socio=et1, ni de les soumettre si peu que ce soit à des *socio=rien décisions extérieures.*socio=nil *socio=nil Et ceux qui voudraient d'aventure agir ainsi en nous passant par-dessus la tête*socio=rien, je dois dire très simplement qu'ils ne seraient pas sortis du bois*socio=ec4! Autre chose*socio=rien, je pense que tout le monde est d'accord*socio=et2c là-dessus, on s'est rendu compte en cours*socio=rien de route que plus le temps*socio=rien passait et moins ces pouvoirs*socio=et2a1 définis il y a plus de cent ans*socio=rien pouvaient suffire au développement*socio=uv2 satisfaisant de nos sociétés*socio=us2b1 et en particulier de la société*socio=us2b1 québécoise*socio=us2c4. L'évolution*socio=uv2 qui nous emporte tous surtout depuis la deuxième guerre*socio=et3 mondiale*socio=rien, nous amenés veut, veut pas, comme on dit chez nous, à nous apercevoir que le vieux*socio=us4 moule fédéral*socio=et2b1 était dépassé. Et c'est ainsi qu'on s'est mis à parler de révision*socio=et2c1 ou de renouveau*socio=et2c1 constitutionnel*socio=et2 et à multiplier les tentatives*socio=rien qui toutes jusqu'à présent*socio=us8b ont avorté. Ici je ne prétendrai pas parler pour les autres, je dirai simplement qu'en ce qui nous touche, nous, les Québécois*socio=us2c4, ces tentatives*socio=rien ont échoué, parce qu'elles passaient tout bonnement à côté*socio=rien de l'essentiel et l'essentiel, la clé*socio=rien pour nous, s'appelle le partage des pouvoirs*socio=et2a1. Ça fait au moins trente ou quarante ans*socio=rien, à mesure que notre société*socio=us2b1 se modernisait qu'elle sentait le besoin*socio=rien de s'équiper d'instruments*socio=ec12 nouveaux*socio=rien ou plus complets, que tous les gouvernements*socio=et1 du Québec*socio=us7b2 sans exception*socio=rien n'ont cessé de les réclamer *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/6} ces instruments*socio=ec12. Il s'agit par exemple*socio=rien de ce que mon prédécesseur*socio=et6 immédiat*socio=us8b Monsieur*socio=rien Bourassa*socio=us9 appelait la souveraineté_culturelle*socio=et2d, qui comprend entre autres les communications*socio=(ec6,et2a1). En mil huit cent soixante-sept (1867) les communications*socio=ec6 c'était le télégraphe*socio=ec6: le télégraphe*socio=ec6 n'a pas une *socio=rien énorme importance *socio=nil sur l'identité*socio=in8 des gens*socio=rien, seulement aujourd'hui*socio=us8b on est dans la galaxie*socio=rien des télécommunications*socio=ec6, prolongement*socio=rien quotidien*socio=in8b, pour le meilleur ou pour le pire*socio=rien, de l'éducation*socio=in2 académique*socio=in2, c'est-à-dire que toute la vie*socio=rien aussi bien individuelle*socio=uv24 que collective*socio=us2b1 est touchée, c'est le coeur*socio=rien de ce qu'on appelle l'éducation*socio=in2 populaire*socio=us1, c'est important pour l'identité*socio=in8 d'une société*socio=us2b1 distincte*socio=uv34. Il s'agit également dans ces besoins*socio=uv26 de changements*socio=et2c de pouvoir*socio=et7, d'instruments*socio=ec12 et de moyens de développement*socio=uv2 économique*socio=ec0, c'est au coeur*socio=rien des préoccupations*socio=rien en ce moment*socio=rien, et on sait pourquoi, de tous nos concitoyens*socio=us2a1, partout. Or, ces pouvoirs*socio=et2a1, ces instruments*socio=ec12 et ces moyens de développement*socio=uv2 économiques*socio=ec0, le Québec*socio=us7b2 en a besoin*socio=rien non seulement parce que son gouvernement*socio=et2b2, comme tous les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, est plus proche des problèmes*socio=rien aussi bien que des occasions*socio=rien de développement*socio=uv2, mais aussi parce qu'il représente *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/7} une société*socio=us2b1 qui est aussi nord-américaine que les autres, mais également foncièrement distincte*socio=uv34, ce qui la rend moins mobile, un Québécois*socio=us2c4 francophone*socio=us6 est moins mobile que n'importe quel autre Canadien*socio=us2c3, c'est normal. Cela exige par conséquent, que cette société*socio=us2b1 ait un maximum de chances*socio=rien et d'outils*socio=rien de progrès*socio=uv2 chez elle, à la maison*socio=in10 si vous voulez, et entre ses mains*socio=rien. Enfin, il s'agit d'obtenir une marge de manoeuvre beaucoup plus étendue en matière*socio=rien de politique*socio=et0 sociale*socio=us0. Ca tombe sous le sens. Quand une société*socio=us2b1 est différente*socio=rien, forcément les approches et les priorités*socio=rien peuvent aussi être différentes*socio=rien. Un *socio=et0 régime politique *socio=nil qui n'en tiendrait pas compte tomberait assez vite dans l'absurdité*socio=rien. Donc, tout renouvellement*socio=et2c - puisque c'est de ça que nous venons parler ici - tout renouvellement*socio=et2c du régime*socio=et0 pour être valable*socio=rien, je dirais même pour être viable*socio=uv33 pour le Québec*socio=us7b2, doit passer par une telle reconnaissance*socio=et2c pratique, une reconnaissance*socio=et2c concrète*socio=rien de son identité*socio=in8 nationale*socio=us2a3 et des exigences*socio=uv16 qu'elle comporte pour l'avenir*socio=us8c. Et il va sans dire - ça devrait aller sans dire - mais sans doute est-il mieux de le souligner parce qu'il y en a qui pourrait l'oublier, il va sans dire que le peuple*socio=us2a2 québécois*socio=us2c4 pas plus qu'aucun autre peuple*socio=us2a2 au monde ne saurait songer un instant à abandonner le droit*socio=uv31 qu'il a et qu'il aura toujours de continuer à décider librement de son destin*socio=us8c. Il est évident*socio=rien que tout ne sera pas *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/8} réglé comme il se doit pendant cette semaine*socio=rien. D'autant plus que les douze sujets qui sont devant nous sont fort loin d'embrasser tout ce que je viens d'évoquer. Mais il y en a quelques-uns qui y touchent de près, et qui nous permettront de voir si c'est bien dans cette perspective que l'on prétend s'engager. Comme on l'a souligné au mois*socio=rien de juin*socio=rien quand le premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 nous dictait cette liste, il s'est agi pendant tout l'été et il va s'agir ces joursci*socio=rien encore d'un test, qui, à notre avis, ne saurait d'aucune façon*socio=rien être considéré comme final*socio=rien quels qu'en soient les résultats*socio=rien. Et je dois dire tout de suite*socio=rien, quant à nous, et pour refléter l'opinion*socio=in0 unanime*socio=rien de l'Assemblée_nationale*socio=et1 du Québec*socio=us7b2 qu'il n'y aura pas cette semaine*socio=rien - ou je me trompe fort - des *socio=rien résultats suffisants *socio=nil pour justifier un rapatriement*socio=et2c3 hâtif de la constitution*socio=et2. Ce fameux*socio=rien rapatriement*socio=et2c3, en effet*socio=rien, n'est pas tout bonnement un beau geste*socio=rien décolonisateur. Ce genre*socio=rien de simplisme*socio=rien est assez dangereux, - il y a toujours de terribles*socio=rien simplificateurs partout dans le monde, - c'est dangereux ce genre*socio=rien de simplisme qui nous raconte que c'est arriéré, presque scandaleux, de laisser ce vieux papier*socio=et2 important, central, de laisser ce vieux*socio=us4 papier traîner en Angleterre*socio=us7b7 plutôt que de le ramener à Ottawa*socio=us7b8 tout de suite*socio=rien. Parce que si on est vraiment sérieux en parlant de renouveau*socio=uv2, ce n'est pas ce vieux papier*socio=et2 symbolique qui importe avant tout, on pourrait même le laisser là-bas, c'est un nouveau contrat qu'on *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/9} est censé négocier, même s'il n'est pas complet et même si toutes les clauses*socio=et2c ne sont pas paraphées, il faut voir d'abord*socio=rien clairement si ce nouveau contrat se présente bien et si tout le monde y met concrètement de l'ouverture*socio=uv27a d'esprit*socio=rien et de la bonne_foi*socio=uv27a avant de signer quoi que ce soit. Or, un rapatriement*socio=et2c3 c'est une sorte*socio=rien de première signature*socio=et2c, il ne faudrait pas l'oublier. Il a toujours été convenu, c'est une tradition*socio=uv14 établie, enracinée, - qui est une excellente*socio=rien tradition*socio=uv14 de prudence-que tout rapatriement*socio=et2c3 constitutionnel*socio=et2 devait exiger l'unanimité*socio=et2c2. Et de plus, si je pense au précédent historique de soixante-quatre/soixante-sept ('64/'67), est-ce que ça n'aurait pas été non seulement prématuré mais proprement ridicule pour les représentants*socio=et6 des provinces*socio=et2b2 fondatrices d'arriver à Londres*socio=us7b7 en disant quelque chose*socio=rien comme ceci: on sait pas très bien ce qu'on veut, on n'a vraiment rien réglé de fondamental, mais vous en faites pas ça va s'organiser! Et je voudrais dire un mot*socio=rien en terminant, de la bonne_foi*socio=uv27a et de la crédibilité*socio=uv27b. Après notre référendum*socio=et0 au Québec*socio=us7b2, nous, au gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2, nous avons dû effectuer un virage*socio=rien. Et ça a été un *socio=rien virage douloureux *socio=nil - je ne vous le cacherai pas - mais nous l'avons fait ce virage*socio=rien et depuis trois mois*socio=rien, sans rien cacher à personne, *{ Pagination d'origine du document: 1980-37/10} en *socio=rien pleine lumière *socio=nil avec même une commission_parlement*socio=et1 pour faire rapport*socio=et2c. Nous avons travaillé honnêtement et assidûment à cette nouvelle tentative*socio=rien de renouvellement*socio=et2c, mais je dois le dire comme je le pense, et je ne suis pas le seul autour de la table, on est obligés de se demander aujourd'hui*socio=us8b s'il y a eu aussi un virage*socio=rien quelqu'il soit chez nos interlocuteurs*socio=et6 fédéraux*socio=et2b1. Après des semaines*socio=rien de discussions*socio=et2c sur ces douze sujets, après la révélation*socio=uv10 de certains scénarios*socio=rien qui semblent terriblement préfabriqués, après, de nouveau, une *socio=rien énorme campagne publicitaire*socio=ec5 *socio=nil à même les fonds*socio=ec0 publics, après les intentions fracassantes et les tentations unilatérales évoquées ces jours*socio=rien derniers par le premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1, est-ce que toutes ces longues semaines*socio=rien de discussions*socio=et2c intenses pourraient être simplement de la poudre aux yeux*socio=rien pour déguiser des visées*socio=uv20 aussi centralisatrices*socio=et2d que jamais, et le vieux*socio=us4 désir*socio=rien, non pas d'augmenter comme il serait nécessaire, de réduire à leur plus simple expression*socio=rien les pouvoirs*socio=et2a1 et la liberté*socio=uv11 d'action*socio=rien des provinces*socio=et2b2. J'espère que non, nous espérons tous que non, mais on admettra que la question*socio=rien se pose quand même. *{ Pagination d'origine du document: 1980-65/1} *locuteur=nb-hatfi Je crois que nous sommes ici aujourd'hui*socio=us8b pour essayer de déterminer le type de Canada*socio=us7b1 que nous voulons avoir demain*socio=us8c. Parlant au nom*socio=rien des habitants*socio=us2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, je puis vous assurer qu'ils veulent faire partie de ce Canada*socio=us7b1 et qu'ils veulent travailler pour le Canada*socio=us7b1, car il savent, après 113 années*socio=rien d'expérience*socio=rien, que le Canada*socio=us7b1 travaille effectivement pour eux. Ce que nous devons faire, et ce que je veux faire en premier lieu*socio=rien, c'est d'essayer de définir ce que c'est que d'être un Canadien*socio=us2c3, car il me semble qu'il y a deux *socio=rien choses essentielles, *socio=nil et peut-être même une troisième*socio=rien, qui distinguent le Canada*socio=us7b1. D'abord*socio=rien, il y a les rapports*socio=rien qui se sont établis au cours*socio=rien des années*socio=rien entre le gouvernement*socio=et1 du Canada*socio=us7b1, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les responsabilités*socio=et2a1 qui lui incombent, et les gouvernements*socio=et1 des provinces*socio=et2b2 et leurs responsabilités*socio=et2a1. Il est vrai que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 agit au nom*socio=rien du Canada*socio=us7b1 et il est vrai que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 applique ou administre les pouvoirs*socio=et2a1 qui lui ont été conférés à l'aide de cet instrument*socio=rien que je tiens toujours à appeler la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1. Il est également vrai que les provinces*socio=et2b2 ont des pouvoirs*socio=et2a1, bien véritables*socio=rien et très importants*socio=rien, et que ces pouvoirs*socio=et2a1 sont de conséquence*socio=rien pour la population*socio=us2b2 de la province*socio=us7b3, en ce qu'ils touchent leur façon*socio=rien de vivre*socio=rien au sein*socio=rien de la province*socio=us7b3 et du pays*socio=us7a1. Le Canada*socio=us7b1 est donc, à mes yeux*socio=rien, un pays*socio=us7a1 véritablement unique*socio=rien, parce que nous avons été en mesure pendant si longtemps de nous respecter et de nous faire confiance*socio=rien mutuellement, au point de consentir au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 des pouvoirs*socio=et2a1 absolus dans certains secteurs*socio=rien, et aux gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 des pouvoirs*socio=et2a1 absolus dans d'autres secteurs*socio=rien. Je crois qu'il faut maintenir *{ Pagination d'origine du document: 1980-65/2} l'équilibre*socio=uv15 et continuer à soutenir cet équilibre*socio=uv15 et faire en sorte*socio=rien de ne jamais le perdre de vue, pendant ces quatre ou cinq jours*socio=rien. Un autre fait important qui, selon moi distingue le Canada*socio=us7b1 et lui est favorable*socio=rien, c'est la décision*socio=et2c que nous avons prise à la naissance*socio=rien de ce pays*socio=us7a1 de respecter et de ne pas tenter de fusionner les peuples*socio=us2a2 qui y vivaient en 1867; et je crois que nous avons constamment fait des efforts*socio=uv16, tant à l'échelle provinciale*socio=et2b2 que fédérale*socio=et2b1, pour donner l'essor*socio=uv2 voulu à cet arrangement*socio=et2c et à cette entente*socio=et2c. A mon avis, nous avons connu beaucoup de succès*socio=rien à ce chapitre*socio=rien. Nous avons, au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, fait assez de chemin*socio=rien pour pouvoir faire un premier pas vers un autre objectif, qui devrait éventuellement distinguer notre pays*socio=us7a1: un premier pas vers la reconnaissance*socio=et2c de droits*socio=uv31 collectifs au pays*socio=us7a1. Nous avons fait ce premier pas, au Nouveau_brunswick*socio=us7b3, en reconnaissant et en proposant à la législature*socio=et1 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, de même qu'aux habitants*socio=us2b2 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, le concept*socio=rien des droits*socio=uv31 collectifs, ce qui en fait une province*socio=us7b3 unique*socio=rien, en ce que nous avons des gens*socio=us5 d'expression*socio=rien anglaise*socio=us6 qui veulent être Canadiens*socio=us2c3 de même que des gens d'expression*socio=rien française*socio=us6 qui veulent être Canadiens*socio=us2c3. Enfin, le troisième*socio=rien point qui, à mon avis est le plus important et qui me préoccupe en ce moment*socio=rien, celui qui distingue le Canada*socio=us7b1, soit la manière dont nous sommes devenus ce que nous sommes. Cela s'est fait par consentement*socio=et2c, et en ce qui me concerne, c'est ça le Canada*socio=us7b1; le Canada*socio=us7b1 c'est le consentement*socio=et2c. C'est le consentement*socio=et2c des anglophones*socio=us6 et des francophones*socio=us6. Il me souvient qu'il y a des gens*socio=rien qui sont venus dans le pays*socio=us7a1 ou qui y sont nés et qui ne parlent ni français*socio=us6 ni anglais*socio=us6, pourtant, dans le train-train*socio=rien quotidien*socio=in8b, ils doivent nécessairement faire un choix*socio=rien, ils doivent choisir *{ Pagination d'origine du document: 1980-65/3} entre l'une ou l'autre des langues_officielles*socio=us6 de notre pays*socio=us7a1. Je crois, monsieur*socio=rien le président*socio=rien, que nous devons conserver ce régime*socio=et0 de consentement*socio=et2c. Comme vous le savez, j'ai participé aux quatre semaines*socio=rien de séances*socio=et2c avec les ministres*socio=et6, pour en venir à une entente*socio=et2c sur les questions*socio=rien qui ont fait l'objet*socio=rien d'un accord*socio=et2c lors de notre rencontre des premiers_ministres*socio=et6 à votre résidence*socio=in10 le 9 juin*socio=rien. Je dois vous dire, monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, que j'ai été fortement impressionné par la somme de travail*socio=uv6 qui a été accomplie. J'ai été touché par l'engagement*socio=et2c des gens*socio=et6 qui étaient là, des personnes*socio=rien qui parlaient au nom*socio=rien de leur gouvernement*socio=et1 respectif*socio=rien, et de ceux qui les assistaient et les conseillaient. Je tiens également à exprimer ma reconnaissance*socio=rien au secrétariat*socio=et1 pour le travail*socio=uv6 qu'il a accompli. Ce fut colossal*socio=rien. Ce n'était pas à l'époque*socio=rien de l'année*socio=rien où habituellement on s'attend à ce que les gens*socio=rien travaillent plus forts et plus longtemps, mais ils l'ont fait et nous l'avons tous fait. Nous l'avons fait, je crois, sincèrement et ouvertement. Ce qui m'a frappé durant ces quatre semaines*socio=rien de discussions*socio=et2c, quoique j'aie eu l'occasion*socio=rien d'observer et de travailler à la réforme*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 pendant longtemps, a été de voir surgir un consensus*socio=et2c canadien*socio=us2c3 dont la pérennité*socio=us8 est assurée si on lui laisse faire son chemin*socio=rien. Aussi, monsieur*socio=rien le premier_ ministre*socio=et6, je crois qu'il est absolument essentiel de respecter quelques principes*socio=rien, si nous devons faire du Canada*socio=us7b1 ce que nous voulons qu'il soit, et j'en tiendrai compte en examinant toutes les questions*socio=rien qui seront discutées: le maintien*socio=rien et le respect*socio=uv21 de la légitimité*socio=uv25 des gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et celle du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1; continuer de promouvoir les droits*socio=uv31 pour les Canadiens*socio=us2c3, de posséder, de parler, de s'exprimer et de travailler dans l'une ou l'autre des deux langues*socio=us6, et pouvoir exercer ces droits sans égard*socio=rien, monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, à une *socio=rien justification *{ Pagination d'origine du document: 1980-65/4} numérique.*socio=nil *socio=nil Je dois dire que ça m'ennuie d'avoir à qualifier ce que j'estime être un droit*socio=uv31 historique, parce que l'on suppose que quelqu'un abusera exagérément de ce droit. Je crois que personne n'agira ainsi, et croyez-moi, je m'inspire d'une *socio=rien certaine expérience, *socio=nil car je peux vous assurer que les francophones*socio=us6 du Nouveau_brunswick*socio=us7b3, les Acadiens*socio=us2c6, y sont pour une large part dans l'engagement*socio=et2c assuré*socio=ec20 de notre province*socio=us7b3 vers la reconnaissance*socio=et2c des droits*socio=uv31 collectifs et des droits linguistiques*socio=us6, c'est-à-dire l'usage*socio=rien des deux langues*socio=us6, et tout ce qui s'y rapporte. Je pense que nous devons laisser au processus*socio=rien du consentement*socio=et2c le temps*socio=rien de faire son oeuvre, et nous disposerons alors du type de Canada*socio=us7b1 qui suscite la *socio=rien confiance totale.*socio=nil *socio=nil Nous aurons alors le genre*socio=rien de constitution*socio=et2 qui convient aux populations*socio=us2b2 de notre pays*socio=us7a1. C'est dans cette perspective que je m'efforcerai aujourd'hui*socio=us8b et dans les mois*socio=rien et années*socio=rien à venir, de faire en sorte*socio=rien que nous ayons une constitution*socio=et2 agrée par la population*socio=us2b2 de ce pays*socio=us7a1, sachant que tous et chacun la supporteront et la respecteront. Merci*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/1} *locuteur=ont-davi Comme tous les Canadiens*socio=us2c3, j'attendais cette semaine*socio=rien avec impatience*socio=rien, avec un certain optimisme*socio=rien et quelque appréhension*socio=rien. Je dois vous avouer aujourd'hui*socio=us8b que les résultats*socio=rien m'ont paru, comme à mes compatriotes*socio=us2 Ontariens*socio=us2c6, décevants*socio=rien. Ce n'est pas que nos efforts*socio=uv16 aient été dépenses*socio=ec0 en vain*socio=rien. Point du tout. Les discussions*socio=et2c ont été significatives*socio=rien et intéressantes*socio=rien. L'éloquence*socio=rien et la qualité*socio=rien du discours*socio=rien ont indubitablement impressionné bien des Canadiens*socio=us2c3, qui comprennent maintenant beaucoup plus clairement les questions*socio=rien discutées et les points*socio=rien de vue exprimés. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/2} Ce n'est donc pas la nature*socio=rien, non plus que le ton ni la qualité*socio=rien de nos réunions*socio=et2c, qui me déçoit. C'est leur résultat*socio=rien. Car si, durant le référendum*socio=et0, et juste après, la plupart*socio=rien des provinces*socio=et2b2 semblaient solidaires*socio=uv17c, nous sommes actuellement divisés sur un certain nombre de *socio=rien questions clés.*socio=nil *socio=nil Nous avons fait la preuve*socio=rien, malheureusement, que nos façons*socio=rien de concevoir le Canada*socio=us7b1 et son avenir*socio=us8c sont assez différentes*socio=rien. Nous avons fait la preuve*socio=rien, a tout le moins, qu'il reste encore beaucoup d'efforts*socio=uv16 à déployer, dans un esprit*socio=rien de conciliation*socio=uv4 bien plus grand, pour arriver réellement à une reforme de la constitution*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/3} Lundi*socio=rien dernier, dans mon allocution*socio=in0 d'ouverture*socio=rien, j'ai essayé de présenter quelques arguments*socio=rien assez simples: - que le moment*socio=rien est venu d'agir et de prendre les premières mesures*socio=et0 indispensables pour arriver à une nouvelle constitution*socio=et2; - que les décisions*socio=et2c qui seraient prises auraient pour premier objectif les intérêts*socio=uv32 de l'ensemble du Canada*socio=us7b1; - que pour atteindre ces résultats*socio=rien, notre souci du bien national*socio=us2a3 devrait tempérer les intérêts*socio=uv32 particuliers. En outre, j'ai tenté de souligner les questions*socio=rien particulières, notamment le rapatriement*socio=et2c3, l'union*socio=et2 économique*socio=ec0 et les droits*socio=et2c4 fondamentaux*socio=rien, que les citoyens*socio=us2a1 de l'Ontario*socio=us7b3 considéraient comme importantes*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/4} Je pense qu'il a été très clair, dès le début*socio=rien, tant au cours*socio=rien des trois derniers mois*socio=rien de discussions*socio=et2c intensives*socio=rien que durant la semaine*socio=rien qui vient de s'écouler, que la province*socio=et2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 s'efforçait surtout d'arriver à un accord*socio=et2c maximum sur les points*socio=rien à l'ordre_du_ jour*socio=et2c. Certes, notre opinion*socio=rien sur plusieurs points*socio=rien était très tranchée, et nous l'avons exprimée sans détour*socio=rien. Notre opinion*socio=rien a cependant été avancée et discutée en vue d'arriver à un accord*socio=et2c. Nous étions bien décidés à ne pas poser de conditions*socio=rien à la primauté*socio=uv1 du Canada*socio=us7b1. Notre loyauté*socio=uv17a à l'idéal canadien*socio=us2c3 dépasse la question*socio=rien de l' àpropos*socio=rien d'un mouvement*socio=rien anti-Ottawa, quelle que soit sa popularité*socio=in0 auprès des divers gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 actuels*socio=us8b. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/5} C'est un mouvement*socio=rien d'un tout autre ordre*socio=rien qui a bâti ce pays*socio=us7a1 et qui a donné aux Canadiens*socio=us2c3 francophones*socio=us6 et anglophones*socio=us6 une identité*socio=in8 nationale*socio=us2a3 ferme sur la partie nord de notre continent*socio=us7. Ce mouvement*socio=rien se distinguait par son idéal, son esprit*socio=rien de conciliation*socio=uv4, son dynamisme*socio=rien et sa détermination*socio=uv27a. Les Macdonald*socio=us9, Cartier*socio=us9, Tupper*socio=us9, Galt*socio=us9, Brown*socio=us9 et Smallwood*socio=us9 cherchaient tous à améliorer le sort de leur région*socio=us7a2 et de leur province*socio=us7b3. Mais, après de longues délibérations*socio=et2c, péniblement, et avec circonspection*socio=rien, ils ont choisi la voie*socio=rien canadienne*socio=us2c3. Qui sommes-nous, et de quel droit*socio=rien, mes amis*socio=uv18, pouvons-nous à présent*socio=us8b les trahir et rejeter leur choix*socio=rien? *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/6} J'aimerais passer rapidement en revue*socio=in8b certaines des positions*socio=et2c que nous avons adoptées afin de faciliter un accord*socio=et2c des provinces*socio=et2b2. Les communications*socio=ec6: l'Ontario*socio=us7b3, avec la Saskatchewan*socio=us7b3, s'est efforcé d'obtenir un accord*socio=et2c provincial*socio=et2b2 qui laisserait des responsabilités*socio=et2a1 nationales*socio=us2a3 essentielles*socio=rien au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, tout en permettant aux provinces*socio=et2b2, si elles le désirent, de jouer un plus grand rôle*socio=rien dans la réglementation*socio=et2c des télécommunications*socio=ec6, de la câblovision et de la radiodiffusion*socio=in8b locale. Nous avons été déçus de constater que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ne faisait pas preuve*socio=rien de plus de souplesse*socio=uv33 et ne se rapprochait pas de cette position*socio=et2c provinciale*socio=et2b2 raisonnable*socio=rien. La formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c: bien que l'Ontario*socio=us7b3 préfère l'accord*socio=et2c de Victoria*socio=us7b8 de 1971, nous étions prêts à souscrire à l'accord*socio=et2c de Vancouver*socio=us7b8, établi cet été, et auquel toutes les provinces*socio=et2b2 ont adhéré. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/7} Le droit*socio=uv31 de la famille*socio=in6: l'Ontario*socio=us7b3 a pris les devants*socio=rien en soumettant des propositions*socio=et2c qui ont été appuyées par le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et au moins huit provinces*socio=et2b2. Nous avons montre que nous étions prêts à tenir compte des préoccupations*socio=rien des autres gouvernements*socio=et1 afin d'établir des dispositions*socio=et2c plus uniformes dans les provinces*socio=et2b2, tout en évitant de créer des échappatoires en matière*socio=rien de divorce*socio=in6. La Cour_suprême*socio=et1: l'Ontario*socio=us7b3 est d'accord*socio=et2c avec tous les autres gouvernements*socio=et1 sur presque tous les aspects*socio=rien de l'inscription*socio=in2 dans la constitution*socio=et2 du rôle*socio=rien et de la structure de la cour*socio=et1. L'inscription*socio=in2 du principe*socio=rien de la péréquation*socio=et2a2 dans la constitution*socio=et2: l'Ontario*socio=us7b3 est arrivé à un accord*socio=et2c avec le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et au moins huit provinces*socio=et2b2. Une nouvelle chambre*socio=et1 haute: l'Ontario*socio=us7b3 a collaboré à une proposition*socio=et2c conjointe*socio=uv4 qui donnerait aux provinces*socio=et2b2 une voix à Ottawa*socio=us7b8. Nous avons tenté ainsi d'amoindrir l'aliénation*socio=us11 que nos compatriotes*socio=us2, dans certaines régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1, ressentent envers notre gouvernement*socio=et1 national*socio=et2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/8} En outre, sur d'autres points*socio=rien, les positions*socio=et2c du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et de l'Ontario*socio=us7b3 étaient similaires*socio=rien. Je puis déclarer sans équivoque et sans honte*socio=rien aucunes que les habitants*socio=us2b2 de l'Ontario*socio=us7b3 tirent un immense*socio=rien profit*socio=ec0 de l'unité*socio=uv17b du Canada*socio=us7b1. Cette unité*socio=uv17b étant notre priorité*socio=rien la plus haute, l'appui*socio=rien que nous apportons au gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 sur plusieurs points*socio=rien constitutionnels*socio=et2 fondamentaux*socio=rien est fondé sur des *socio=rien raisons contraignantes.*socio=nil *socio=nil J'estime d'abord*socio=rien que notre union*socio=et2 économique*socio=ec0, soit le droit*socio=uv31 de libre*socio=uv11 circulation*socio=ec13 entre les provinces*socio=et2b2 des personnes*socio=rien, des biens*socio=ec0 et des services*socio=ec0 doit être renforcée, tant sur le plan*socio=rien juridique*socio=uv31 que sur le plan*socio=rien politique*socio=et0. L'idée de travailler ensemble, dans un Canada*socio=us7b1 uni, ne doit pas rester un voeu_pieux*socio=uv10. Nulle*socio=rien autre activité*socio=rien de nos gouvernements*socio=et1 n'a plus d'importance*socio=rien. Aussi pensons-nous que le principe*socio=rien d'une économie*socio=ec0 canadienne*socio=us2c3 unique*socio=rien devrait avoir force de loi*socio=et4. Nos gouvernements*socio=et1 doivent respecter les impératifs des besoins*socio=uv26 économiques*socio=ec0 et des droits*socio=uv31 particuliers en dehors de nos frontières*socio=us7a1 provinciales*socio=et2b2. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/9} Certes, nous pouvons défendre, chacun dans notre propre juridiction*socio=et2a1, les programmes particuliers que nous lançons au bénéfice*socio=ec0 de nos concitoyens*socio=us2a1, et nous devons le faire. Cependant, s'imaginer que nos dix gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, dans nos dix provinces*socio=et2b2, peuvent à eux seuls bâtir une économie*socio=ec0 qui pourrait offrir les mêmes possibilités*socio=rien qu'une économie*socio=ec0 canadienne*socio=us2c3 forte est une *socio=rien illusion dangereuse *socio=nil et destructrice. Nous ne devons pas nous borner à débattre de questions*socio=rien de droit*socio=uv31 et de théorie*socio=ec12 juridique*socio=uv31. A titre d'hommes*socio=uv24 politiques*socio=et0 responsables, le défi*socio=rien que nous devons relever est autre. La charte_des_droits*socio=et2c4 que nous devions étudier ici est un document*socio=rien équilibré*socio=uv15, pratique et créatif*socio=rien, qui respectait à la fois*socio=rien nos solides traditions*socio=uv14 de démocratie*socio=uv5 parlementaire*socio=et1 et la *socio=rien doctrine fondamentale *socio=nil de l'égalité*socio=uv12 de tous devant la loi*socio=uv31, traditions*socio=uv14 et doctrine indispensables à la protection de nos compatriotes*socio=us2 et à la restauration de l'unité*socio=uv17b nationale*socio=us2a3. Lorsque nous avons discuté de l'insertion*socio=et2c des droits*socio=uv31 en matière*socio=rien d'enseignement*socio=in2, nous aurions dû saisir cette occasion*socio=rien pour passer un contrat*socio=et2c solide et fiable*socio=rien entre nos deux grandes*socio=rien collectivités*socio=us2b1 linguistiques*socio=us6. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/10} Ceux qui étaient hostiles*socio=us11 à l'idée d'une charte*socio=et2c4 peuvent considérer notre échec*socio=rien en la matière*socio=rien comme une victoire*socio=us11 pour nos grandes*socio=rien traditions*socio=uv14. Je respecte leur point de vue, mais je suis profondément déçu par ses implications*socio=rien doctrinaires. Un compromis*socio=et2c sur ce point aurait été bien utile à notre peuple*socio=us2a2. C'eût été la voie*socio=rien canadienne*socio=us2c3. D'autre part, si nous avons pris position*socio=et2c en faveur*socio=rien de la charte_des_droits*socio=et2c4, de la libre*socio=uv11 circulation*socio=ec13 des biens*socio=ec0, des services*socio=ec0, des personnes*socio=us2b2 et des capitaux*socio=ec20, et du rapatriement*socio=et2c3, nous nous opposons aussi fermement au droit à l'autodétermination*socio=et2. L'Ontario*socio=us7b3 demeure résolument opposé à ce genre*socio=rien de disposition*socio=et2c défaitiste, provocatrice*socio=us11 et inacceptable*socio=us11, qui ne contribue nullement à promouvoir un climat*socio=rien d'entente*socio=uv17b entre les Canadiens*socio=us2c3, mais qui perpétue la menace de dissentiment*socio=et2c et de discorde*socio=us11. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/11} Nous ne pouvons croire, en Ontario*socio=us7b3, qu'il faille bâtir un monument*socio=rien national*socio=us2a3 en prévoyant une multitude de portes de sortie; quel que soit l'objectif politique*socio=et0 final*socio=rien que poursuit le gouvernement*socio=et2b2 actuel*socio=us8b du Québec*socio=us7b2, nous n'avons pas la *socio=rien moindre intention *socio=nil de lui faciliter la tâche. Nous avons, au contraire, présenté un préambule*socio=et2c4 dont nous voulions qu'il soit un exposé de la raison*socio=rien d'être de notre nation*socio=us2a3, un appel*socio=rien national*socio=us2a3 à des réalisations*socio=rien et à une coopération*socio=uv4 suivie entre tous les Canadiens*socio=us2c3. Comme je le disais plus tôt, de nombreux*socio=rien participants*socio=et2c ont ouvert*socio=rien la conférence*socio=et2c par un exposé de leur vision*socio=rien du Canada*socio=us7b1. Quant à l'Ontario*socio=us7b3, il estime que notre pays*socio=us7a1 est assez tolérant*socio=uv27a et assez large_d'_esprit*socio=uv27a pour embrasser plus d'une vision*socio=rien et plus d'une opinion*socio=rien. Pourtant, si nos visions respectives*socio=rien ne laissent pas de place aux opinions des autres, et si aucune trame ne leur est commune, nous ne pouvons, en dernière analyse, avoir de nation*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/12} Le Canada*socio=us7b1, pour nous, n'est pas simplement la somme de onze gouvernements*socio=et1 et bureaucraties*socio=et1a; pour nous, le Canada*socio=us7b1 est bien plus solide que tous les hommes*socio=uv24 politiques*socio=et0 fédéraux*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 réunis. Pour nous, le Canada*socio=us7b1 est le pays*socio=us7a1 qui donne à ses citoyens*socio=us2a1 le droit*socio=uv31 d'une identité*socio=in8 et a des perspectives très particulières. Le Canada*socio=us7b1 que nous tentons de bâtir avec vous peut survivre même à des conférences*socio=et2c comme celle-ci. Il peut y survivre grâce*socio=rien à la force de notre peuple*socio=us2a2 et à sa détermination*socio=uv27a, qui transcendant tous les revers*socio=rien que ses négociateurs*socio=et2c peuvent subir. Enfin, et surtout, le Canada*socio=us7b1 est pour nous une nation*socio=us2a3 qui doit résoudre certains problèmes*socio=rien, des problèmes*socio=rien de richesse*socio=ec0 et de structure que des millions*socio=rien de personnes*socio=rien dans le monde entier aimeraient échanger contre leurs problèmes*socio=rien de pauvreté*socio=us12, de famine*socio=us12 et d'oppression*socio=us11. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/13} Pour nous, le Canada*socio=us7b1 est un pays*socio=us7a1 où les gouvernements*socio=et1 sont libres*socio=uv11 de ne pas être unanimes*socio=rien, mais où leur liberté*socio=uv11 est tempérée par le sens de l'ordre*socio=uv1a et le sens des priorités*socio=rien. Le peuple*socio=us2a1 du Canada*socio=us7b1 a un gouvernement*socio=et1 national qui a le droit*socio=et2a1 de prendre des initiatives*socio=rien au nom*socio=rien de, la nation*socio=us2a3, sans avoir toujours à faire face*socio=rien à la défiance des gouvernements*socio=et1 des provinces*socio=et2b2. Les opinions exprimées à cette table, que ce soit lundi*socio=rien dernier, ou il y a 18 mois*socio=rien, ou encore à Victoria*socio=us7b8 en 1979, étaient divergentes*socio=us11; elles n'étaient pas inconciliables*socio=us11. L'Ontario*socio=us7b3 est venu à cette conférence*socio=et2c pour présenter et soutenir notre vision*socio=rien du Canada*socio=us7b1, et mon gouvernement*socio=et2b2 était tenu de le faire. Mais notre vision*socio=rien est une vision*socio=rien tolérante*socio=uv27a, qui embrasse le besoin*socio=rien de tout mettre en commun en tant que peuple*socio=us2a2 et en tant que nation*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/14} A cette conférence*socio=et2c, nous avons appris que les animosités*socio=us11 de certains sont profondes; nous avons également appris que, aussi éloquemment qu'elles soient exprimées, ces animosités*socio=us11 ne prennent le pas sur notre intérêt*socio=uv32 commun que lorsque nous les laissons faire. Ce qui nous unit, ce qui unit le peuple*socio=us2a2 canadien*socio=us2c3, en dépit*socio=rien des gouvernements*socio=et1, reste plus fort. Notre vision*socio=rien du Canada*socio=us7b1 est la vision*socio=rien d'un pays*socio=us7a1 où cette force prévaudra. Mais quelle que soit notre vision*socio=rien, il reste à répondre à une *socio=rien question fondamentale:*socio=nil *socio=nil que faire maintenant? Quant à moi, même si les résultats*socio=rien de cette semaine*socio=rien me paraissent décevants*socio=rien, j'estime qu'ils ne doivent pas nous détourner de notre objectif primordial*socio=rien, une nouvelle constitution*socio=et2 acceptable*socio=rien, et nous devons nous atteler à cette tâche sans interruption indue. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/15} Mais, afin de démontrer que cette semaine*socio=rien n'a pas été un *socio=rien échec insurmontable, *socio=nil afin de bien montrer que nous sommes détermines à mener à bien notre tâche, nous ne pouvons nous permettre de conclure sans fournir une *socio=rien preuve tangible de*socio=nil progrès*socio=uv2.*socio=nil *socio=nil Je représente donc, mais avec encore plus d'insistance*socio=rien, la proposition*socio=et2c que j'ai soumise à cette assemblée en février*socio=rien 1979. Essayons du moins de nous mettre d'accord*socio=et2c sur une *socio=rien question fondamentale;*socio=nil *socio=nil rapatrions notre constitution*socio=et2 maintenant. Ramenons notre constitution*socio=et2 au Canada*socio=us7b1, et par ce simple geste*socio=rien, montrons au monde entier, et prouvons-nous aussi à nous mêmes, que nous avons atteint l'âge*socio=us4 adulte*socio=us4. J'ai déjà entendu tous les arguments*socio=rien que l'on peut avancer contre cette proposition*socio=et2c. A mon avis, aucun n'est de la même importance*socio=rien que la valeur*socio=uv21 de ce geste*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1980-84/16} Le rapatriement*socio=et2c3 assorti d'une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c serait préférable*socio=rien. Je proposerais donc que nous acceptions, à titre provisoire*socio=us8, la formule*socio=et2c2 de l'unanimité*socio=et2c2, jusqu'à ce que nous ayons convenu d'une formule*socio=et2c2 permanente acceptable*socio=rien. Mais, que ce soit avec ou sans une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c, il est temps*socio=us8b d'agir. J'invite mes collègues*socio=rien provinciaux*socio=et2b2 à s'associer à moi, et j'exhorte le premier_ministre*socio=et6 à accepter cet accord*socio=et2c aussi. Nous poursuivrons nos discussions*socio=et2c, discussions*socio=et2c auxquelles l'Ontario*socio=us7b3 participera en toute bonne_foi*socio=uv27a, en sachant au moins que nous traitons d'une constitution*socio=et2 enfin ramenée au Canada*socio=us7b1. Au cours*socio=rien de cette semaine*socio=rien, nous avons à maintes reprises entendu déclarer que c'était là une *socio=rien position ultime.*socio=nil *socio=nil Eh bien, notre position*socio=et2c ultime*socio=rien est le raffermissement*socio=rien du Canada*socio=us7b1. Ne quittons pas ces lieux*socio=rien sans avoir fait au moins un petit pas dans cette direction. *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/1} *locuteur=qué-léve Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, chacun de nous - comme il se doit - fait ce matin*socio=rien le bilan*socio=ec0 de cette longue semaine*socio=rien et en même temps de l'été qui l'avait préparée, de Montréal*socio=us7b8 à Toronto*socio=us7b8 et de Vancouver*socio=us7b8 à Ottawa*socio=us7b8. Soit dit en passant, je regrette un peu que Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 n'ait pas accepté une suggestion*socio=et2c qui lui avait été faite hier soir*socio=rien - c'est bien son droit*socio=rien de pas l'accepter - mais, c'était la suggestion*socio=et2c d'exposer d'abord*socio=rien son point de vue et ses conclusions*socio=rien - après tout c'est lui qui a déclenché cette ronde de négociations*socio=et2c - et s'il avait parlé - ce qui ne lui enlève jamais le droit de réplique où il peut nous ramasser à la fin - mais s'il avait parlé au début*socio=rien, on aurait pu savoir si la nuit avait porté conseil*socio=rien ou si l'attitude*socio=rien fédérale*socio=et2b1 demeurait toujours la même qu'hier. Si tel est le cas*socio=rien, que les positions*socio=et2c fédérales*socio=et2b1 n'ont pas changé depuis vingt-quatre heures*socio=rien, de notre point de vue, nous, du Québec*socio=et2b2, cette conférence*socio=et2c est un échec*socio=rien. Ca n'empêchera pas la terre de tourner, ni la vie*socio=rien de continuer, mais c'est le blocage*socio=rien complet des perspectives de changements*socio=et2c et de renouveau*socio=uv2 qu'on avait fait miroiter sous les yeux*socio=rien des Québécois*socio=us2c4 en particulier pendant la campagne*socio=rien référendaire*socio=et0. *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/2} Et ce blocage*socio=rien - je dois le dire comme je le pense - c'est le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et le premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 qui en serait alors le premier responsable. C'est pas ça qu'on avait cru entendre et c'est pas ça à quoi on pensait pouvoir s'attendre, le soir*socio=rien, je l'ai rappelé l'autre jour*socio=rien au premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 faisait son intervention*socio=et2c la plus dramatique, mais terriblement imprécise aussi, pendant la campagne*socio=rien référendaire*socio=et0, et les tenants du "non*socio=et2d" au Québec*socio=us7b2, qui étaient si heureux*socio=uv19 de voir Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 arriver à la rescousse de leur comité*socio=et2c -parapluie, j'espère qu'ils voient aujourd'hui*socio=us8b à quel point ils ont pu être imprudents, à quel point ils ont pu être - je suis obligé de le dire des gens*socio=et6 à courte vue, en n'exigeant pas de précisions. "Je m'adresse solennellement - disait Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 - aux Canadiens*socio=us2c3 des autres provinces*socio=et2b2 et nous mettons notre tête*socio=rien en jeu*socio=rien, nous, du Québec*socio=us7b2, quand nous disons aux Québécois*socio=us2c4 de voter "non*socio=et2d". Nous vous disons que nous n'acceptons pas qu'un "non*socio=et2d" soit interprété par vous comme une indication*socio=rien que tout va très bien et que tout peut rester comme c'était avant." Premièrement, je voudrais souligner que le premier_ ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 - vous l'avez vu - s'adressait aux autres Canadiens*socio=us2c3 ailleurs, en dehors du Québec*socio=us7b2. *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/3} Eh' bien, je dois dire tout d'abord*socio=rien que les autres provinces*socio=et2b2, dans leur ensemble, et j'ai pu le constater cette semaine*socio=rien, on l'a constaté cet été, avait non seulement entendu cet appel*socio=rien, mais l'avait jusqu'à un certain point compris comme nous du Québec*socio=us7b2, bien sûr*socio=rien la plupart*socio=rien d'entre elles n'avaient qu'à tenir compte d'un climat*socio=rien, d'une opinion*socio=in0 publique alimentée comme chez nous encore une fois*socio=rien, par une campagne*socio=rien de publicité massive qui, en quelque sorte*socio=rien, essaie d'être un vrai conditionnement des esprits*socio=rien. Cette campagne*socio=rien de publicité*socio=in0 - entre autres choses*socio=rien - parmi d'autres facteurs*socio=rien, tâche de dépeindre le fameux rapatriement*socio=et2c3 de la constitution*socio=et2 et exclusivement le rapatriement*socio=et2c3 ou presque en des termes*socio=rien savamment simplistes*socio=rien, ça fait cinquante-trois ans*socio=rien (53) qu'elle continue d'être à l'extérieur - nous répète souvent le premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1 - finissons-en une fois*socio=rien pour toutes. C'est ce que dit aussi sa publicité*socio=in0. "C'est pas correct*socio=uv22, c'est pas digne*socio=uv21 d'un Canada*socio=us7b1 moderne d'avoir encore sa constitution*socio=et2 au dehors", etc., etc. C'est une *socio=rien puissante campagne, *socio=nil mais qui sert dangereusement à escamoter tout le reste ou à peu près, et bien sûr*socio=rien - je ne veux pas parler pour elles, c'est pas... j'en ai pas la prétention loin de là - on a déjà entendu Monsieur*socio=rien Davis*socio=us9 de l'Ontario*socio=us7b3 et je ne veux pas parler pour les autres provinces*socio=et2b2, mais je pense bien qu'on peut s'attendre à ce qu'elles vont accepter, dans certains cas*socio=rien il serait mieux de dire "se résigner" le cas*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/4} échéant au rapatriement*socio=et2c3, même s'il n'y a pas grand chose*socio=rien à part ça. Mais, en même temps*socio=rien je voudrais - et je tiens à rendre ce témoignage*socio=in0 à mes collègues*socio=rien des autres provinces*socio=et2b2 - dans la plupart*socio=rien des cas*socio=rien, ils avaient compris le sens du renouvellement*socio=et2c qui avait été promis. Et nous avons travaillé ensemble toute la semaine*socio=rien pour amorcer ce renouvellement*socio=et2c le plus substantiellement possible, de la façon*socio=rien la plus prometteuse possible, à même les douze (12) sujets - pas un, pas deux, mais douze sujets que Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 lui-même avait mis sur la table au mois*socio=rien de juin*socio=rien. D'ailleurs, j'avais déjà senti cette compréhension*socio=uv27a et cette ouverture*socio=uv27a d'esprit*socio=rien à la rencontre de Winnipeg*socio=us7b8 le mois*socio=rien dernier, alors qu'unanimement tous les premiers_ministres*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2 s'étaient mis d'accord*socio=et2c avec nous et je cite: "sur la nécessité de remplir les promesses faites au peuple*socio=us2a2 Québécois*socio=us2c4 en effectuant des changements*socio=et2c1 constitutionnels*socio=et2 conformément à ses aspirations*socio=uv32". Les aspirations*socio=uv32 et les intérêts*socio=uv32 fondamentaux*socio=rien, il y avait des points*socio=rien parmi les douze sujets en particulier qui rejoignent directement cette dimension-là*socio=rien. Eh! bien je tiens à dire publiquement, devant tous les autres, que pendant toute la semaine*socio=rien, il y a eu dans l'ensemble une extraordinaire solidarité*socio=uv17c entre plusieurs, sinon la plupart*socio=rien d'entre nous, pour tâcher de faire aboutir ces sujets-là*socio=rien. Par exemple*socio=rien dans le domaine*socio=et2a1 des *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/5} ressources*socio=ec4, c'est central dans le fédéralisme*socio=et2, depuis cent treize ans*socio=rien (113), qu'elles soient sous terre*socio=rien ou sous la mer*socio=rien, que l'eau*socio=rien soit douce*socio=rien ou qu'elle soit salée*socio=rien, c'est un sujet - on l'a vu cette semaine*socio=rien - qui touche plus fondamentalement Terre_neuve*socio=us7b3 mais aussi les autres et nous aussi au Québec*socio=us7b2, on a de l'eau*socio=rien tout autour du Québec*socio=us7b2, il peut y avoir quelque chose*socio=rien en dessous aussi. Or, ce principe*socio=rien fondamental du fédéralisme*socio=et2 canadien*socio=us2c3, on pouvait, on avait l'occasion*socio=rien de le réaffirmer, de visser solidement une fois*socio=rien pour toutes cette *socio=rien notion essentielle *socio=nil qui est le droit*socio=uv31 de propriété*socio=et2a1 des provinces*socio=et2b2. Nous étions solidaires*socio=uv17c là-dessus et nous avons frappé un mur*socio=rien. Par exemple*socio=rien aussi dans le domaine*socio=et2a1 des communications*socio=ec6, au siècle*socio=us8a dernier, on n'aurait pas imaginer l'ampleur*socio=rien d'aujourd'hui*socio=us8b, avec son influence*socio=et7 quotidienne*socio=rien sur la langue*socio=us6, sur la culture*socio=in8, sur l'identité*socio=in8 même des gens*socio=us5, l'ampleur*socio=rien des télécommunications*socio=ec6 d'aujourd'hui*socio=us8b, eh! bien, mes collègues*socio=rien des autres provinces*socio=et2b2 avaient compris à quel point depuis le temps*socio=us8a qu'on en parle en vain*socio=rien, à quel point il est important pour une société*socio=us2b1 distincte*socio=uv34 comme le Québec*socio=us7b2 d'avoir une prise sur ce domaine-là*socio=rien et nous avons sur ce point-là été solidaires*socio=uv17c cette fois*socio=rien tous les dix, non pas pour exiger que le fédéral*socio=et2b1 disparaisse des communications*socio=ec6, simplement qu'il nous laisse une place solide et dynamique dans un domaine-clé*socio=rien de la société*socio=us2b1 d'aujourd'hui*socio=us8b *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/6} d'une façon*socio=rien qui n'aurait rien dérangé des pouvoirs*socio=et2a1 et des moyens qu'un État*socio=et0 fédéral*socio=et2b1 peut considérer essentiels pour son maintien*socio=rien et sa présence*socio=rien, mais qui aurait peut-être, mais qui aurait sûrement diminué un peu au moins une hégémonie*socio=us11 qui est devenue étouffante. Nous avons frappé un mur*socio=rien là-aussi. Il y avait une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c - et ça on sait à quel point c'est central dans toutes les questions*socio=rien qui tournent autour du rapatriement*socio=et2c3, une formule*socio=et2c2 d'amendement*socio=et2c dont on peut dire qu'elle n'a même pas eu l'honneur*socio=uv21 d'être discutée sérieusement cette semaine*socio=rien, qui avait été mise au point avec un consensus*socio=et2c à Vancouver*socio=us7b8, qui était - quant à moi en tout cas*socio=rien - je suis pas un très grand expert*socio=ec12 en matière*socio=rien constitutionnelle*socio=et2, mais qui était, je crois un des efforts*socio=uv16 d'imagination*socio=rien et de dynamisme*socio=rien dans la perspective de changement*socio=rien, les meilleures*socio=rien, - il y avait encore des choses*socio=rien à perfectionner c'est sûr*socio=rien - mais un des meilleures*socio=rien efforts*socio=uv16 qu'on ait faits dans ce sens-là*socio=rien. On a frappé un mur*socio=rien. Il y a une charte_des_droits*socio=et2c4 qu'on nous a proposée en contrepartie*socio=et2c, pendant toute une journée*socio=rien, pour divers motifs, nos raisons*socio=rien sont pas toujours convergentes, mes collègues*socio=rien des autres provinces*socio=et2b2 comme nous du Québec*socio=us7b2, à peu près sans exception*socio=rien, nous avons considéré que dans l'ensemble il s'agissait d'un projet*socio=et2c prématuré*socio=rien, d'un projet qui a l'air de garantir des choses*socio=rien éternelles*socio=uv10, mais qui, en réalité*socio=rien, ne garantit rien de plus que, - *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/7} pour l'essentiel - ce dont les Canadiens*socio=us2c3 jouissent aujourd'hui*socio=us8b, qui risquerait au contraire de paralyser dangereusement un peu l'évolution*socio=uv2 de ce qui est en grande*socio=rien partie du droit nouveau. Et là-dedans, on avait introduit ce qui s'appelle "la Charte*socio=et2c4 des Droits*socio=uv31 linguistiques*socio=us6", et nous, spécialement du Québec*socio=et2b2, peu importe le déguisement*socio=rien sous de nobles*socio=uv21 principes*socio=rien, nous ne pouvions pas accepter le moindre*socio=rien empiétement*socio=et2a1 extérieur en matière*socio=rien d'éducation*socio=in2. Monsieur*socio=rien Davis*socio=us9 nous présentait ça, il y a encore un instant, comme un grand principe*socio=rien canadien*socio=us2c3, une sorte*socio=rien de symétrie*socio=uv12 des droits*socio=uv31 entre minorités*socio=us2a5, le droit pour tous à l'école*socio=in2 de leur choix*socio=rien, ce qu'on a appelé au Québec*socio=us7b2 - et c'est à ça que ça nous ramènerait quelque peu même si on prétend le contraire - une sorte*socio=rien de "free choice", de libre*socio=uv11 choix*socio=rien, nous ne pouvons pas - deux gouvernements*socio=et1 successifs*socio=rien - peut-être un jour*socio=us8c il y aura pas de problème*socio=rien, deux gouvernements*socio=et1 successifs*socio=rien ont légiféré pour le dire que nous ne pouvions pas accepter totalement ce genre*socio=rien d'attitude*socio=rien et les conséquences*socio=rien que ça peut entraîner. Mais je répète qu'en dépit*socio=rien de ça et je le dis à l'Ontario*socio=(et2b2,us7b3) comme aux autres, en dépit*socio=rien de ça, je crois pas que le Québec*socio=et2b2 ait des leçons*socio=rien à recevoir dans la pratique, dans la réalité*socio=rien au respect*socio=uv21 des droits*socio=uv31 des autres, parce qu'au-delà des principes*socio=rien il y a l'application*socio=rien et en ce qui concerne *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/8} l'application*socio=rien, il y a cent treize ans*socio=rien (113) d'expérience*socio=rien vécue, et je dois dire avec la plus profonde conviction*socio=rien que ça va prendre beaucoup de temps*socio=us8c avant qu'ailleurs au Canada*socio=us7b1 - et je sais que des efforts*socio=uv16 en Ontario*socio=us7b3 aussi comme ailleurs - sont faits, pour corriger ce qu'on doit appeler les injustices*socio=uv13 du passé*socio=us8a. Mais, je crois pouvoir dire que ça va prendre beaucoup de temps*socio=us8c avant que la situation*socio=rien, qui n'est pas symétrique*socio=uv12, de nos minorités*socio=us2a5 francophones*socio=us6 à l'extérieur, celles qui peuvent survivre, soit comparable à la situation*socio=rien de fait et de respect*socio=uv21 en matière*socio=rien d'éducation*socio=in2 que le Québec*socio=et2b2 assure à sa minorité*socio=us2a5 anglophone*socio=us6, mais cela dit, jamais je crois aucun gouvernement*socio=et2b2 du Québec*socio=us7b2 n'acceptera même conditionnellement, même déguisé de quelque façon*socio=rien que ce soit qu'on empiète sur la pouvoir essentiel et exclusif de légiférer en matière*socio=rien d'éducation*socio=in2 que nous détenons depuis cent treize ans*socio=rien. J'irai pas d'un bout*socio=rien à l'autre de la liste des douze sujets, mais je pourrais dire et ainsi de suite*socio=rien, douze sujets qui nous donnaient l'occasion*socio=rien de faire quelque chose*socio=rien qui puisse avancer les choses*socio=rien, qui puisse amorcer dans l'équilibre*socio=uv15 et les relations fédéralesprovinces, un rajustement*socio=rien fécond et un climat*socio=rien de détente. On ne l'a pas voulu. Il y avait d'ailleurs là une chance*socio=rien - non pas seulement de répondre aux seules demandes*socio=et2c du Québec*socio=us7b2 - mais aussi à des aspirations*socio=uv32 et à des pressions*socio=us11 croissantes*socio=rien qui sont perceptibles également *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/9} dans d'autres régions*socio=us7a2, dans d'autres provinces*socio=et2b2, de cette immense*socio=rien diversité*socio=uv34 canadienne*socio=us2c3 et c'est une diversité, c'est le moins qu'on puisse dire, qui n'est pas toujours bien perçue, je dirais même souvent qui est de plus en plus mal perçue à partir des hauteurs d'Ottawa*socio=us7b8. C'est pour ça qu'avec les autres, nous avons travaillé d'arrache-pied depuis quelques jours*socio=rien, comme nos collègues*socio=rien ministériels*socio=et1 l'avaient fait pendant tout l'été, pour essayer d'aboutir à une entente*socio=et2c globale*socio=rien qui puisse satisfaire aux exigences*socio=rien - enfin qui puisse satisfaire le mieux possible aux exigences de toutes les parties - autrement dit non seulement et je le dis pour nous du Québec*socio=et2b2 - et je crois qu'il y a des témoins*socio=in4 autour de la table - non seulement nous avons tâché d'agir de bonne_foi*socio=uv27a comme le résultat*socio=rien du référendum*socio=et0 nous l'avait dicté, mais nous avons voulu agir positivement, nous avons cherché des accords*socio=et2c, quand c'était pas fondamental, nous avons mis de l'eau*socio=rien dans le vin*socio=(ec1,rien) pour établir des longueurs*socio=rien d'ondes*socio=ec6 communes avec les autres, depuis deux jours nous avons taché par exemple*socio=rien de mettre au point avec les autres, une solution*socio=rien d'ensemble que nous avons discutée et précisée le mieux possible entre nous hier matin*socio=rien, avant de rencontrer Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9. Et je suis sûr*socio=rien que cette proposition*socio=et2c contenait des éléments*socio=rien d'une entente*socio=et2c valable*socio=rien qui auraient pu servir d'amorce à ce renouvellement*socio=et2c du *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/10} fédéralisme*socio=et2 qu'on nous avait promis. Et je crois que l'accord*socio=et2c était assez général et assez solide pour qu'on ait, qu'on ait été en droit*socio=rien d'espérer un déblocage*socio=et2c et ça a pas marché*socio=rien. Et ça a pas marché*socio=rien parce que deux conceptions*socio=rien des choses*socio=rien se heurtaient. Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 nous parle souvent de deux conceptions*socio=rien du Canada*socio=us7b1 qui s'affrontent, et il va probablement peut-être nous le répéter tout à l'heure*socio=rien, j'aime autant répliquer tout de suite*socio=rien, puisque je me suis permis d'en parler devant lui hier soir*socio=rien. Il faudrait dire peut-être plus exactement deux conceptions*socio=rien du fédéralisme*socio=et2. C'est vrai il y a deux conceptions*socio=rien. Et ce sont des conceptions*socio=rien qui se sont affrontées durement cette semaine*socio=rien. On dira sans doute que depuis un bon nombre d'années*socio=rien, je risque de me le faire dire tout à l'heure*socio=rien, je suis pas tout à fait, moi, le plus chaud des fédéralistes*socio=et2d, puisque j'ai prêché son remplacement*socio=rien par une autre formule*socio=et2c2 et par une formule*socio=et2c2 qui, je me dois de le souligner, demeure encore là, parce qu'elle a quarante pour cent (40%) d'appui enraciné au Québec*socio=us7b2 - le référendum*socio=et0 l'a prouvé, ils sont là - elle demeure là comme une police d'assurance pour l'avenir*socio=us8c. Mais comme le présent*socio=us8b d'aujourd'hui*socio=us8b exige, lui, que nous travaillions au meilleur fédéralisme*socio=et2 possible, qui lui aussi est une perspective à condition*socio=rien que ce soit le meilleur fédéralisme*socio=et2 possible, *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/11} eh! bien, je le rappellerai que j'ai vécu comme tout le monde toute ma vie*socio=rien en régime_ fédéral*socio=et2b1 et que j'ai le droit*socio=rien d'avoir ma petite idée làdessus moi aussi et cette idée est foncièrement contraire à celle du premier_ministre*socio=et6 fédéral*socio=et2b1. Et chacun a le droit*socio=rien à son idée là-dessus. La conception de Monsieur*socio=rien Trudeau*socio=us9 après treize ans*socio=rien de pouvoir me semble très claire. C'est celle de la centralisation*socio=et2d, d'un gouvernement*socio=et1 central*socio=et2b1 dont l'attitude*socio=rien en soi est dominatrice*socio=us11 et autant que possible un *socio=et2b1 gouvernement central *socio=nil qui est "fourré" partout littéralement, qui tâche d'imposer, de façon*socio=rien non seulement paternaliste*socio=et1a, mais qui va même jusqu'à l'autoritarisme*socio=uv5, des visées*socio=uv20 souvent abstraites, coupées de la réalité*socio=rien vivante et des volontés*socio=rien terriblement technocratiques*socio=et7a avec une attitude*socio=rien qui semble ignorer exprès l'évolution*socio=uv2 des provinces*socio=et2b2 et leur compétente*socio=et2a1 sans cesse croissante. Et entre autres choses*socio=rien - c'est ça qui donne un climat*socio=rien de tension*socio=us11 presque constant*socio=rien - ça risque de devenir quelque chose*socio=rien comme un fédéralisme*socio=et2 d'affrontement*socio=us11. La constitution*socio=et2 c'est pas le seul dossier*socio=et2c qui est bloqué, on peut passer à l'énergie*socio=ec4 - et je ne regarde personne - on peut passer à la politique*socio=et0 économique*socio=ec0, et d'ailleurs je me permets de dire que c'est là une des *socio=rien grandes raisons, *socio=nil il serait injuste*socio=rien de dire que c'est la seule raison*socio=rien, mais c'est là une des grandes raisons*socio=rien des difficultés*socio=rien que nous connaissons sur tous les plans, ce *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/12} fédéralisme*socio=et2 qui part, en fait, dirait-on, d'un rêve d'unitarisme*socio=et2d inavoué, moi, je crois, je crains que le Canada*socio=us7b1 en sort ou en sortira, éventuellement on finit toujours par en sortir, mais en sort actuellement plus divisé que jamais. Il y a ce qu'on appelle l'aliénation*socio=us11 dans l'Ouest*socio=us7b5 canadien*socio=us2c3, il y a les aspirations*socio=uv32 indûment frustrées dans la région*socio=us7a2 Atlantique*socio=us7b4, et au Québec*socio=us7b2, où on avait promis encore une fois*socio=rien ces fameux*socio=rien changements*socio=et2c, si ça prétend mener à diminuer au lieu*socio=rien d'augmenter les pouvoirs*socio=et2a1 et la marge de manoeuvres d'une société*socio=us2b1 distincte*socio=uv34 et aujourd'hui*socio=us8b en pleine*socio=rien possession*socio=uv9 de ses moyens, le résultat*socio=rien ne peut être que beaucoup de déceptions*socio=rien, beaucoup d'amertume et le sentiment*socio=rien d'avoir été trompé. Pourtant il y a une autre conception du fédéralisme*socio=et2 où se développe plutôt une atmosphère*socio=rien de "partnership" et ça, ça rejoindrait l'immensité*socio=us7 et la diversité*socio=uv34 du pays*socio=us7a1, un fédéralisme*socio=et2 ou serait privilégié le consensus*socio=et2c comme climat*socio=rien, le respect*socio=uv21 des partis*socio=in1, des opinions et des compétences*socio=et2a1 des uns et des autres, où bien sûr*socio=rien l'État_central aurait tous les pouvoirs*socio=et2a1 et les instruments*socio=ec12 qu'il lui faut pour fonctionner, mais cesserait de s'imaginer qu'il est seul aux commandes*socio=ec13 ou alors qu'il doit être le plus possible seul aux commandes*socio=ec13 essentielles*socio=rien. Ce qu'on pourrait appeler - si vous voulez - un fédéralisme*socio=et2 de complémentarité*socio=uv4. Et je crois pouvoir dire qu'entre les provinces*socio=et2b2, *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/13} nous avons fait, moi, j'ai vu pas mal de régions*socio=us7a2 depuis trop longtemps, vingt ans*socio=rien que je suis dans l'action*socio=rien politique*socio=et0, au gouvernement*socio=et1 ou dans l'opposition*socio=et1, je crois pouvoir dire que cette semaine*socio=rien, nous avons fait une assez extraordinaire expérience*socio=rien dans ce sens-là. On a offert*socio=rien au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de partager cette expérience*socio=rien, et lui permettre ainsi d'avoir des résultats*socio=rien concrets. Ça a pas été possible. *{ Pagination d'origine du document: 1980-86/14} Et dans ces conditions-là*socio=rien, si, encore une fois*socio=rien, elles sont toujours les mêmes qu'hier soir*socio=rien, je terminerai simplement en disant en ce qui nous concerne il n'y a plus qu'une chose*socio=rien à faire, c'est qu'il nous faut combattre par tous les moyens disponibles et légitimes*socio=uv25, combattre de toutes nos forces un possible résultat*socio=rien qui serait totalement inacceptable*socio=rien. Un résultat*socio=rien qui comporte aussi le danger*socio=rien très réel que soit escamoté ou enterré à cause de ça, pendant un bon bout*socio=rien de temps*socio=rien, derrière la manoeuvre purement symbolique d'un rapatriement*socio=et2c3, tous les besoins*socio=uv26 concrets et pressants*socio=rien de plus en plus, de profondes reformes*socio=et2c et de reconnaissance*socio=et2c définitive*socio=rien de notre