*{ Pagination d'origine du document: 1983-10/1 CYCLE CONSTITUTIONNEL 1983-1987 Conférence des premiers ministres sur les questions constitutionnelles intéressant les Autochtones, Ottawa, 15 et 16 mars 1983. Edmund L Morris Canada/Nouvelle-Écosse Allocution d'ouverture Peter Lougheed Canada/Alberta Allocution d'ouverture Pierre Elliott Trudeau Canada/Pan-national Allocution d'ouverture John Amagoalik Canada/Inuit Allocution d'ouverture Howard R Pawley Canada/Manitoba Allocution d'ouverture Louis Smokey Bruyere Canada/Pan-national Allocution d'ouverture A Brian Peckford Canada/Terre-Neuve Allocution d'ouverture William G Davis Canada/Ontario Allocution d'ouverture Grant Devine Canada/Saskatchewan Allocution d'ouverture René Lévesque Canada/Québec Allocution d'ouverture } *locuteur=ne-morri La Nouvelle_écosse*socio=us7b3, que l'on retrouve parmi les "vieux*socio=us4 routiers", les signataires*socio=rien originaux de la confédération' est heureuse*socio=uv19 des possibilités*socio=rien qu'offre la présente conférence*socio=et2c de contribuer à la modernisation*socio=uv2 des modalités*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 et autres afin qu'elles traduisent et rehaussent les droits*socio=uv31 et les aspirations*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. La position*socio=et2c officielle*socio=et0 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 a été réitéré il y a dix-neuf jours*socio=rien à peine dans le discours_du_trône*socio=et1 prononcé à l'occasion*socio=rien de l'ouverture*socio=rien de la deuxième session*socio=et1 de notre cinquante-troisième assemblée générale: "Mon gouvernement*socio=et2b2 a fait de grands*socio=rien progrès*socio=uv2 vers une meilleure*socio=rien compréhension*socio=uv27a des *socio=rien problèmes uniques des*socio=nil autochtones*socio=us2c7.*socio=nil *socio=nil Il appuie entièrement le point de vue des autochtones*socio=us2c7 selon lequel la question*socio=rien de leur terre relève entièrement du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1. Au cours*socio=rien de la conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 du mois*socio=rien prochain (c'est-à-dire la présente conférence*socio=et2c), mon gouvernement*socio=et2b2 appuiera énergiquement les demandes*socio=et2c des autochtones*socio=us2c7 pour que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 s'acquitte mieux de ses responsabilités*socio=uv16 à leur égard*socio=rien". *{ Pagination d'origine du document: 1983-10/2} Nous continuerons, au cours*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c et par la suite*socio=rien, comme nous l'avons fait auparavant, à écouter attentivement les représentants*socio=et6 des autochtones*socio=us2c7, à répondre à leurs préoccupations*socio=rien et à leurs demandes*socio=et2c d'une manière aussi sensible*socio=rien et responsable que possible, dans le cadre de notre devoir*socio=uv16 envers toute la population*socio=us2b2 de notre province*socio=us7b3. Les résidants*socio=us5 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 sont des gens*socio=us5 sympathiques*socio=uv27a et modérés*socio=uv27a, qui sont devenus prudents*socio=uv27a et sages*socio=uv27a dans les choses*socio=rien pratiques de tous les jours*socio=rien en tirant la leçon*socio=rien des malheurs*socio=uv19 qu'ils ont connus dans le passé*socio=us8a. Nous avons appris qu'il fallait fermer les écoutilles*socio=rien lorsque les vents*socio=rien sont contraires et monter les voiles quand les vents*socio=rien sont propices*socio=rien. Nous croyons que les probabilités*socio=rien pour aujourd'hui*socio=us8b et demain*socio=us8c favorisent la seconde manoeuvre. Aucun de nous, représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7, provinciaux*socio=et2b2, territoriaux*socio=et2b2 ou fédéraux*socio=et2b1, ne s'attend à résoudre la totalité*socio=rien des intérêts*socio=uv32 et des aspirations*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7 au cours*socio=rien des deux prochains jours*socio=rien. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 espère que des progrès*socio=uv2 valables*socio=rien seront accomplis et que des dispositions*socio=et2c pratiques pour l'avenir*socio=us8c seront formulées, et elle a l'intention*socio=rien de contribuer pleinement à la réalisation*socio=rien de ces objectifs*socio=uv20. *{ Pagination d'origine du document: 1983-10/3} Dans cet esprit*socio=rien, et conformément à ces espérances*socio=uv23, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 estime qu'il est honorable*socio=uv21 et honnête*socio=uv22 de traiter immédiatement dans ces breves allocutions*socio=et2c d'ouverture*socio=rien de trois des articles à l'ordre_du_ jour*socio=et2c. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 croit que la question*socio=rien la plus importante*socio=rien dont nous devons traiter est que nous convenions à la fin de cette conférence*socio=et2c d'un mécanisme*socio=et2c de suivi. Nous croyons que cet article devrait être classé à la toute fin de l'ordre_du_jour*socio=et2c juste avant les allocutions*socio=et2c de clôture, et qu'il faudrait garantir qu'il sera alors étudié. Conformément à l'article 54 de la Loi_constitutionnelle*socio=et2 de 1982, l'article 37 sera automatiquement abrogé "un an*socio=rien après l'entrée en vigueur*socio=rien de la présente partie", c'est-à-dire le 18 avril*socio=rien, soit dans tout juste trente quatre jours*socio=rien. Il est absolument impossible que l'on puisse obtenir une modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 au parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et dans toutes les législatures*socio=et1 provinciales*socio=et2b2 en trente-quatre jours*socio=rien. Pour cette raison*socio=rien pratique, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est en faveur*socio=rien d'un accord*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-10/4} Nous reconnaissons que les représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 ne se fient pas aveuglement*socio=rien aux engagements*socio=et2c politiques*socio=et0 des nonautochtones - il va sans dire qu'ils ne pensent pas alors aux représentants*socio=et6 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 mais nous croyons que la conclusion*socio=rien d'un accord*socio=et2c entre les parties à la fin de notre conférence*socio=et2c, demain*socio=us8c, avec au programme la mise en oeuvre du mécanisme*socio=et2c de suivi et l'étude*socio=rien des modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 futures*socio=us8c, constitue un moyen pratique, efficace*socio=uv33 et honorable*socio=uv21 d'éviter une situation*socio=rien dans laquelle aucun mécanisme*socio=et2c de suivi ne serait prévu. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 serait disposée à donner publiquement son assentiment*socio=et2c en signant ici même un accord*socio=et2c approprié prévoyant un suivi qui porterait sur des modifications*socio=et2c1 à la constitution*socio=et2 et sur d'autres questions*socio=rien touchant les autochtones*socio=us2c7. En vertu*socio=uv27 de l'article 28 de la constitution*socio=et2, les droits*socio=et2c4 et libertés*socio=uv11 sont garantis également aux personnes*socio=rien des deux sexes*socio=us3. Selon la Nouvelle_écosse*socio=us7b3, cela signifie tous les Canadiens*socio=us2c3, autant les autochtones*socio=us2c7 que les non-autochtones. Les femmes*socio=us3 autochtones*socio=us2c7 ont insisté auprès de chacun d'entre nous, surtout auprès du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, pour que nous veillions à ce qu'il en soit ainsi. Pour sa part, *{ Pagination d'origine du document: 1983-10/5} la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est disposée à consentir à ce que soit ajoutée à l'article 35 de la partie II une disposition*socio=et2c garantissant que les droits*socio=et2c4 et libertés*socio=uv11 dont il est fait mention*socio=rien à l'article 28 s'appliquent également aux autochtones*socio=us2c7 des deux sexes*socio=us3. Pour ce qui est du troisième*socio=rien article qui nous intéresse, la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 n'est pas disposée à y souscrire aussi facilement. Les représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 ont soutenu, au cours*socio=rien de conversations*socio=et2c et de réunions*socio=et2c préparatoires*socio=rien à la présente conférence*socio=et2c, que les dispositions*socio=et2c de la constitution*socio=et2 touchant ce qu'ils conçoivent comme étant des droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 ne devraient pas être modifiées sans leur consentement*socio=et2c. La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 ne peut pas accepter ce point de vue si par consentement*socio=et2c on entend droit*socio=et2a1 de veto*socio=et2c. Le parlement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a déjà ce droit*socio=et2a1: son consentement*socio=et2c est nécessaire pour toute modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2. Nous consentons cependant à ce que les représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 soient consultés et à ce qu'ils participent aux délibérations*socio=et2c portant sur des modifications*socio=et2c1 qui les toucheraient directement, mais nous les incitons à réfléchir davantage et à proposer une solution*socio=rien de rechange acceptable*socio=rien au consentement*socio=et2c officiel*socio=et0 et au veto*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-10/6} Au-dessus des portes de l'édifice*socio=rien du centre, sur la Colline*socio=rien du Parlement*socio=et1, sont gravés les mots*socio=rien suivants: "de l'océan*socio=rien les *socio=rien eaux salutaires *socio=nil baignent ses portes... à l'est comme à l'ouest*socio=us7b5". La Nouvelle_écosse*socio=us7b3 est en bordure de la mer*socio=rien de l'est. Vers l'ouest*socio=us7b5 et vers le nord s'étendent les territoires*socio=us7b3 et l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1. Les représentants*socio=et6 de la Nouvelle_écosse*socio=us7b3 sont venus ici animes de bonne_volonté*socio=uv27a et ils ont l'intention*socio=rien de faire en sorte*socio=rien que la justice*socio=uv13 et l'équité*socio=uv13 soient assurées aux autochtones*socio=us2c7 et à toute la population*socio=us2b2 de notre province*socio=us7b3 bien-aimée*socio=uv18 et du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/1} *locuteur=alb-loug Je voudrait passer en revue*socio=in8b certains des événements*socio=rien qui ont mené à la tenue de cette conférence*socio=et2c historique. Comme la plupart*socio=rien des autres provinces*socio=et2b2, c'est en novembre*socio=rien 1981 que l'Alberta a participé directement pour la première fois*socio=rien à l'étude*socio=rien des questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 intéressant les autochtones*socio=us2c7. Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 avait déjà tenu avec les autochtones*socio=us2c7 des délibérations*socio=et2c qui ont débouché*socio=ec13 sur l'inclusion*socio=et2c d'une disposition*socio=et2c touchant les droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 à l'article 34 du texte*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 qu'il avait proposé. Cette disposition*socio=et2c reconnaissait et confirmait les droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 et issus de traités*socio=et2. En tant que partie au consensus*socio=et2c sur la constitution*socio=et2 intervenu à l'automne*socio=rien 1981, l'Alberta devait déterminer quelle était sa position*socio=et2c sur la disposition*socio=et2c relative aux droits*socio=et2c4. Notre difficulté*socio=rien, monsieur*socio=rien le président*socio=rien, tenait à ce que le sens de cette disposition*socio=et2c n'était pas clair. Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta appuyait alors, et il appuie toujours entièrement, les droits*socio=uv31 existants*socio=rien ancestraux*socio=in8 et issus de traité*socio=et2. Cependant, on pouvait interpréter le projet*socio=rien de disposition*socio=et2c sur les droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 comme signifiant qu'il pouvait créer pour les autochtones*socio=us2c7 de nouveaux*socio=rien droits*socio=uv31 qui n'étaient pas auparavant reconnus par la Loi*socio=et2. Comme ils n'avaient *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/2} pas participé aux discussions*socio=et2c antérieures*socio=rien entre le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les chefs*socio=us13 indiens*socio=us2c7, les premiers_ministres*socio=et6 des provinces*socio=et2b2 n'étaient pas disposés, le 5 novembre*socio=rien 1981, à inclure des dispositions*socio=et2c additionnelles*socio=rien s'ils ne comprenaient pas entièrement ce que l'on demandait ni les conséquences*socio=rien de ces demandes*socio=et2c. monsieur*socio=rien le président*socio=rien, l'Alberta reconnaît l'importance*socio=rien de cette question*socio=rien pour les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. En novembre*socio=rien 1981, nous avons collaboré étroitement avec les chefs*socio=us13 métis*socio=us2c6 de l'Alberta et d'autres parties intéressés afin de trouver un autre libellé qui pourrait répondre à nos *socio=rien préoccupations respectives.*socio=nil La*socio=nil reconnaissance*socio=et2c *socio=nil et la confirmation*socio=et2c des droits*socio=uv31 existants*socio=rien, ancestraux*socio=in8 et issus de traité*socio=et2, à l'article 35 de la Loi_ Constitutionnelle*socio=et2 de 1982, est le résultat*socio=rien de cette collaboration*socio=uv4. J'ai voulu retracer ces faits historiques*socio=us8a récents*socio=rien, monsieur*socio=rien le président*socio=rien, car je crois comprendre que l'inclusion*socio=et2c du *socio=rien mot existants *socio=nil à l'article 35 a considérablement inquiété les représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 au cours*socio=rien des réunions*socio=et2c préparatoires*socio=rien à la présente conférence*socio=et2c. Pour répondre à ces préoccupations*socio=rien, je voudrais souligner qu'en approuvant le libellé actuel*socio=us8b de l'article 35, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta*socio=us7b3 n'avait l'intention*socio=rien ni de maintenir à tout jamais le statu_quo*socio=rien juridique*socio=et2 des droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 ou issus de traité*socio=et2c, ni de refuser que l'article 35 protège tout traité*socio=et2c ou entente*socio=et2c moderne entre les gouvernements*socio=et1 et les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. En fait, les gouvernements*socio=et1 se sont engagés à protéger les droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 qui existent *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/3} maintenant et à reconnaître ceux qui peuvent découler de la présente conférence*socio=et2c. Compte tenu de ces antécédents, et sans vouloir*socio=rien traiter d'articles particuliers de l'ordre_du_jour*socio=et2c pour le moment*socio=rien, l'Alberta n'est pas disposée à rayer le *socio=rien mot existants *socio=nil de l'article 35. On ne pourrait envisager de rayer ce mot*socio=rien qu'après la conclusion*socio=rien d'une entente*socio=et2c non seulement sur la définition*socio=rien de ces droits*socio=uv31, mais aussi sur l'entière*socio=rien portée de leurs effets*socio=rien et conséquences*socio=rien. Par l'entremise du libellé actuel*socio=us8b de l'article 37 de la Loi_constitutionnelle*socio=et2 de 1982, les gouvernements*socio=et1 se sont engagés envers les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 à rencontrer leurs représentants*socio=et6 au cours*socio=rien d'une conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 afin d'étudier cette question*socio=rien plus à fond*socio=ec0. La conférence*socio=et2c historique d'aujourd'hui*socio=us8b et de demain*socio=us8c et les rencontres qui l'ont précédé visent à respecter cet engagement*socio=et2c. On a bien mis à profit*socio=ec0 la période*socio=rien qui s'est écoulée entre novembre*socio=rien 1981 et aujourd'hui*socio=us8b. Afin de se préparer à cette conférence*socio=et2c, les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 ont concentré leur attention*socio=rien sur ce que signifie le fait d'être un autochtone*socio=us2c7 au Canada*socio=us7b1. Ils ont également expliqué leurs points*socio=rien de vue aux gouvernements*socio=et1 et au public canadien*socio=us2c3. aujourd'hui*socio=us8b au Canada*socio=us7b1, on est probablement beaucoup plus sensibilisé que jamais aux questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 intéressant les autochtones*socio=us2c7. Cependant, il nous reste à comprendre davantage les conséquences*socio=rien et les effets*socio=rien d'un grand nombre des demandes*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/4} Comme principe*socio=rien général de la conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6, le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta reconnaît la place spéciale*socio=rien qui est accordée aux peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 dans la constitution*socio=et2 en raison*socio=rien du fait qu'ils sont les descendants des premiers habitants*socio=us5 du Canada*socio=us7b1. Le Canada*socio=us7b1 est la patrie*socio=us2a3 culturelle*socio=in8 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Dans ce contexte*socio=rien, la préoccupation*socio=rien des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 de maintenir leur *socio=in8 identité culturelle distincte*socio=uv34 est*socio=nil compréhensible*socio=rien *socio=nil et, à notre avis, elle donne lieu*socio=rien à une démarche que le gouvernement*socio=et2b1 devrait soutenir. Dans les positions*socio=et2c qu'ils ont déjà présentées au gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta, les Indiens*socio=us2c7 qui sont partie à des traités*socio=et2 ont souligné la nécessité de protéger leur patrimoine*socio=uv14 et leurs droits*socio=uv31 issus de traités*socio=et2. Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta appuie l'objectif*socio=uv20 des Indiens*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 de maintenir leurs droits*socio=uv31 issus de traités*socio=et2 et la relation*socio=uv4 particulière qu'ils entretiennent avec le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1. Cette relation*socio=uv4 particulière signifie rien de moins que l'obligation*socio=rien du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de soutenir adéquatement les peuples*socio=us2a2 indiens*socio=us2c7 et inuit*socio=us2c7 dans la réalisation*socio=rien de leurs buts*socio=rien et de leurs aspirations*socio=uv32. A titre de gouvernement*socio=et1 provincial*socio=et2b2, l'Alberta met surtout l'accent*socio=rien sur sa responsabilité*socio=uv16 à l'endroit*socio=rien des Métis*socio=us2c6 qui habitent son territoire*socio=us7a3. A cet égard*socio=rien, nous avons déjà réalisé des progrès*socio=uv2 considérables*socio=rien. Comme le savent déjà sans doute nombre d'entre vous, l'Alberta a donné aux Métis*socio=us2c6 de la province*socio=us7b3 un fonds*socio=ec0 de terre *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/5} spécial*socio=rien sous forme d'établissements*socio=us7 métis*socio=us2c6 établis en vertu*socio=uv27 de la Métis_betterment_act*socio=et4. Au total, ces établissements*socio=us7 couvrent approximativement un million*socio=rien deux cent cinquante mille acres*socio=ec1. En outre, nous avons un programme*socio=et7a sur l'occupation*socio=ec1 des terres qui est conçu pour accorder aux Métis*socio=us2c6 et aux autres Albertains*socio=us2c6 qui résident*socio=us5 sur des terres de la Couronne*socio=et1 dans le nord*socio=us7 de l'Alberta*socio=us7b3 un titre*socio=et4 de propriété*socio=uv9 assuré*socio=ec20, et nous sommes en voie*socio=rien d'étudier avec les chefs*socio=us13 métis*socio=us2c6 de l'Alberta les modifications*socio=et2c1 à apporter au programme*socio=et7a. A l'heure*socio=rien actuelle*socio=us8b, un comité*socio=et0 mixte, formé de représentants*socio=et6 du gouvernement*socio=et2b2 et des Métis*socio=us2c6 et présidé par l'honorable*socio=rien Mcewan*socio=us9, révise la Métis_betterment_act*socio=et4 en vue de faire des recommandations*socio=et2c axées sur la mise en valeur*socio=rien politique*socio=et0, sociale*socio=us0, culturelle*socio=in8 et économique*socio=ec0 des établissements*socio=us7. Les Métis*socio=us2c6 de l'Alberta peuvent recourir à une *socio=rien vaste gamme *socio=nil de programmes. De plus, il existe des programmes de financement*socio=ec20 spéciaux*socio=rien dans des domaines*socio=et2a1 comme la culture*socio=in8 et l'éducation*socio=in2. Le gouvernement*socio=et2b2 a l'intention*socio=rien de se fonder sur ces initiatives*socio=rien et d'intensifier ses efforts*socio=uv16 en faveur*socio=rien des Métis*socio=us2c6 de l'Alberta. Depuis l'été 1982, nous avons également participé à des discussions*socio=et2c avec les Métis*socio=us2c6 de la province*socio=us7b3 afin de préparer la présente conférence*socio=et2c. D'ailleurs, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, des représentants*socio=et6 de l'Association_des_Métis_de_l'Alberta*socio=et2b4 et de la Fédération_des_associations_d'_établissements_métis*socio=et2b4 font partie de la délégation*socio=et2c albertaine*socio=us7b3 aujourd'hui*socio=us8b tout comme cela a été le cas*socio=rien à chacune des réunions*socio=et2c préparatoires*socio=rien *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/6} à la conférence*socio=et2c. Au cours*socio=rien des pourparlers*socio=et2c tenus avec les Métis*socio=us2c6 dans la province*socio=us7b3, on a soulevé de *socio=rien nombreuses préoccupations d'ordre *socio=nil pratique que le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta pourrait être capable*socio=rien de résoudre grâce*socio=rien à des mesures*socio=et0 législatives*socio=et1, à de nouvelles politiques*socio=et0 ou à des modifications*socio=et2c1 des programmes actuels*socio=us8b. Nous nous sommes engagés envers les Métis*socio=us2c6 de l'Alberta à nous pencher avec eux sur leurs préoccupations*socio=rien et à élaborer des solutions*socio=rien en Alberta*socio=us7b3. Ce processus*socio=rien permanent qui a cours*socio=rien dans la province*socio=us7b3 constitue une priorité*socio=rien pour notre gouvernement*socio=et2b2. Nous n'avons cependant pas l'intention*socio=rien de négliger l'étude*socio=rien des positions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 autochtones*socio=us2c7, question*socio=rien que le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta prend très au sérieux. En fait, nous avons adopté deux formules qui se complètent. A notre avis, il est essentiel de faire tous les efforts*socio=uv16 possibles pour en arriver à des solutions*socio=rien mutuellement acceptables*socio=rien, que ce soit par voie*socio=rien de modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2, de mesures*socio=et0 législatives*socio=et1, de nouvelles politiques*socio=et0 ou de modifications*socio=et2c1 des programmes existants*socio=rien. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, cette conférence*socio=et2c offre à tous les Canadiens*socio=us2c3 une *socio=rien occasion exceptionnelle d'obtenir*socio=nil des*socio=nil renseignements*socio=et7a *socio=nil de première main*socio=rien sur les aspirations*socio=uv32 et les préoccupations*socio=rien des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. En tant que gouvernements*socio=et1, nous avons accepté une responsabilité*socio=uv16, soit de chercher des moyens par lesquels les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 pourront réaliser leurs objectifs*socio=uv20. *{ Pagination d'origine du document: 1983-11/7} Le gouvernement*socio=et2b2 de l'Alberta a l'intention*socio=rien de prendre une part active aux discussions*socio=et2c des deux prochains jours*socio=rien. Puissent nos délibérations*socio=et2c être guidées par un esprit*socio=rien de bonne_volonté*socio=uv27a et de compréhension*socio=uv27a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/1} *locuteur=féd-trud Nous arrivons aujourd'hui*socio=us8b à une *socio=rien étape importante *socio=nil dans notre quête*socio=in7 incessante*socio=rien de moyens pour adapter la Constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 aux réalités*socio=rien que doivent envisager notre pays*socio=us7a1, nos gouvernements*socio=et1 et notre population*socio=us2b2 en cette époque*socio=us8b troublée, et pour les décennies*socio=us8c à venir. Notre rencontre d'aujourd'hui*socio=us8b marque à vrai dire un nouveau départ*socio=rien dans la poursuite*socio=rien des objectifs*socio=uv20 communs que nous nous sommes fixés l'an*socio=rien dernier. C'est la première fois*socio=rien, en effet*socio=rien, que nous pouvons travailler sur notre propre constitution*socio=et2, maintenant entre les mains*socio=rien de tous les Canadiens*socio=us2c3 et des nombreux*socio=rien peuples*socio=us2a2 et groupes*socio=rien ethniques*socio=us2b2 établis dans ce vaste*socio=rien pays*socio=us7a1. Il nous reste à y définir la place de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 dans la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Cette constitution*socio=et2 est notre patrimoine*socio=uv14 commun, au même titre que le pays*socio=us7a1 que nous habitons. Nous devrons donc lui accorder une attention*socio=rien permanente et des soins*socio=in9 jaloux si nous voulons qu'elle fleurisse en sol*socio=ec1 canadien*socio=us2c3 et réponse*socio=rien aux aspirations*socio=uv32 et aux espoirs*socio=uv23 de tous les citoyens*socio=us2a1 et *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/2} citoyennes*socio=et2a1 de ce pays*socio=us7a1. Nous comprenons peut-être mieux que jamais aujourd'hui*socio=us8b, en raison*socio=rien des *socio=rien sérieuses difficultés *socio=nil que nous connaissons, à quel point il est indispensable pour le bien-être*socio=uv28 de tous les Canadiens*socio=us2c3 que nous réussissions à trouver les meilleurs moyens constitutionnels*socio=et2 d'établir des relations harmonieuses*socio=uv17b et productives*socio=ec0, un appareil*socio=et0 gouvernemental*socio=et1 efficace*socio=uv33 et un climat*socio=rien de travail*socio=uv6 favorable*socio=rien qui fassent appel*socio=rien aux divers groupes*socio=us2b2 régionaux*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1, à leurs gouvernements*socio=et1 et à leurs chefs*socio=us13. Au moment*socio=rien de prendre un nouveau départ*socio=rien dans nos affaires constitutionnelles*socio=et2, nous nous devons d'accorder toute notre attention*socio=rien aux questions*socio=rien qui intéressent au plus haut point trois groupes*socio=us2b2 bien distincts*socio=uv34 de citoyens*socio=us2a1 canadiens*socio=us2c3, les Indiens*socio=us2c7, les Inuit*socio=us2c7 et les Métis*socio=us2c6, dont les ancêtres*socio=us8a vivaient dans ce pays*socio=us7a1 avant l'arrivée les premiers colons*socio=us1a européens*socio=us2c5. La réforme de notre Constitution*socio=et2 ne saurait en effet*socio=rien être considérée comme achevée si nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 jugent que leurs droits*socio=uv31 spécifiques*socio=rien ne sont pas suffisamment reconnus et protégés dans la loi_fondamentale*socio=et2 de ce pays*socio=us7a1. Je salue la présence*socio=rien autour de cette table des représentants*socio=et6 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 et je les exhorte à participer à cette tâche avec nous. A mon sens, celle-ci demeurera à la *socio=rien fois importante *socio=nil et prioritaire pour nous tous d'ici à ce que nous parvenions à une entente*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 mutuellement satisfaisante*socio=rien. *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/3} L'objectif*socio=uv20 premier de toute constitution*socio=et2 -- et la nôtre ne fait pas exception*socio=rien -- est de fournir un cadre politique*socio=et0 et juridique*socio=uv31 stable*socio=uv15 aux diverses*socio=rien institutions*socio=et1, lois*socio=et4 et relations_de_travail*socio=ec14 qui sont nécessaires pour protéger et mettre en valeur*socio=rien les intérêts*socio=uv32 et les aspirations*socio=uv32 de toute la population*socio=us2b2 du pays*socio=us7a1. L'élaboration*socio=rien d'une constitution*socio=et2 est directement liée à l'édification*socio=rien d'un pays*socio=us7a1. Les deux vont de pair. Depuis deux cents*socio=ec0 ans*socio=rien, au Canada*socio=us7b1, les changements*socio=rien politiques*socio=et0 fondamentaux*socio=rien ont été le fruit*socio=rien de négociations*socio=et2c pacifiques*socio=us11 et de compromis*socio=et2c qui se sont traduits dans nos lois*socio=et2c et nos conventions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. Au fur*socio=rien et à mesure que la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 croissait et se diversifiait, l'évolution*socio=us8a politique*socio=et0 du pays*socio=us7a1 reflétait de mieux en mieux les attitudes*socio=rien de respect*socio=uv21 des Canadiens*socio=us2c3 pour la diversité*socio=uv34 de leurs-compatriotes. En fait, les Canadiens*socio=us2c3 semblent à maints égards*socio=rien aussi soucieux*socio=rien de préserver leurs différences*socio=uv34 que de sauvegarder leurs libertés*socio=uv11 politiques*socio=et0 et leur égalité*socio=uv12 juridique*socio=uv31. Nous devons donc à nos enfants*socio=in6, et aux générations*socio=us4 qui viendront après eux, de mettre toute notre sagesse*socio=uv27a à faire nos travaux*socio=rien constitutionnels*socio=et2 d'une manière conforme à l'ensemble des valeurs*socio=uv14 qui sont chères*socio=uv18 aux Canadiens*socio=us2c3. Dans nos efforts*socio=uv16 pour façonner notre Constitution*socio=et2 et mettre en place ses diverses*socio=rien composantes, nous cherchons à lui donner une structure équilibrée*socio=uv15, *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/4} solide et dotée d'une certaine*socio=rien permanence*socio=uv15. Nous pourrons ensuite faire reposer en toute confiance*socio=rien sur cette structure nos politiques*socio=et0, notre appareil*socio=et0 législatif*socio=et1, nos relations intergouvernementales*socio=et2c, et l'évolution*socio=uv2 constante et ordonnée d'un Canada*socio=us7b1 fort. Enfin, une constitution*socio=et2 doit demeurer une chose*socio=rien vivante, une plate-forme*socio=ec4 solide, mais en même temps*socio=rien un tremplin*socio=rien pour les *socio=rien nombreuses décisions *socio=nil que nous devons tous prendre afin de bien assurer la sauvegarde des objectifs*socio=uv20 et des intérêts*socio=uv32 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Loin d'être le symbole*socio=rien statique d'une réussite*socio=uv2 achevée après une lutte*socio=us11 longue et pénible*socio=rien, notre Constitution*socio=et2 devrait être perçue par tous comme une force dynamique capable*socio=rien d'ouvrir des perspectives nouvelles à un Canada*socio=us7b1 vigoureux*socio=rien, audacieux et confiant en ses propres forces. J'en viens maintenant à l'ordre_du_jour*socio=et2c de la présente conférence*socio=et2c: la détermination*socio=rien et la définition*socio=rien des droits*socio=uv31 de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Nous avons amorcé ce débat*socio=et2c lorsque nous avons décidé d'inclure les articles 35 et 37 dans la Loi_constitutionnelle*socio=et2. Nous savions à ce moment-là*socio=rien que nous nous engagions dans une entreprise longue et ardue*socio=rien. Longue, elle le sera inévitablement parce qu'elle nécessite un *socio=rien examen minutieux de*socio=nil facteurs *socio=nil compliqués, dont certains remontent à l'aube*socio=rien de l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1. Et elle *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/5} sera ardue*socio=rien parce que, au cours*socio=rien des décennies*socio=us8a, voire des siècles*socio=us8a, les questions*socio=rien débattues ont été entourées de malentendus*socio=us11 et de préjugés, de différends*socio=us11 amers et d'un profond sentiment*socio=rien d'injustice*socio=uv13. Et ces *socio=rien facteurs aggravants *socio=nil ont marqué non seulement les descendants de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, mais encore toutes les parties engagées depuis longtemps dans les débats*socio=et2c, les conflits*socio=us11 et les événements*socio=rien liés aux droits*socio=uv31, aux intérêts*socio=uv32 et aux affaires de ces peuples*socio=us2a2. Ceux-ci se répartissent d'ailleurs eux-mêmes en groupes*socio=us2b2 distincts*socio=uv34, les Indiens*socio=us2c7, les Inuit*socio=us2c7 et les Métis*socio=us2c6, et ils ont des préoccupations*socio=rien et des intérêts*socio=uv32 divers les uns par rapport aux autres de même qu'à l'intérieur de chaque groupe. Nous ne pouvons donc espérer un nouveau départ*socio=rien que si nous sommes disposés à surmonter les *socio=rien obstacles énormes *socio=nil qui se sont accumulés en travers*socio=rien de notre route, à commencer par la méfiance*socio=us11, le doute et le ressentiment*socio=us11. Aussi devons-nous tous laisser tomber les positions*socio=et2c ancrées et les attitudes*socio=rien figées qui ont caractérisé les longues années*socio=rien de débat*socio=et2c sur les droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7. Nous devons envisager de nouvelles solutions*socio=rien viables*socio=uv33 et tourner notre regard*socio=rien vers des exemples*socio=rien pertinents venus d'ailleurs. Pour sa part, le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 aborde cette étape*socio=rien du débat*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 avec la volonté*socio=rien d'examiner à fond*socio=ec0 et dans un *socio=rien esprit ouvert *socio=nil toute une gamme*socio=rien de solutions*socio=rien aux *socio=rien diverses questions *socio=nil qui intéressent les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, le *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/6} gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et territoriaux*socio=et2b2. Ces questions*socio=rien, quelles sontelles? Comment influent-elles sur les relations entre les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2, les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 et la population*socio=us2b2 canadienne*socio=us2c3 en général? Nous pourrions commencer par les questions*socio=rien territoriales*socio=us7. Le territoire*socio=us7a3, nous le savons, a de tout temps*socio=rien été essentiel à la vie*socio=rien spirituelle*socio=uv10, à la culture*socio=in8, voire à la survie*socio=rien des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Les autochtones*socio=us2c7 d'aujourd'hui*socio=us8b sont de même fortement attachés aux terres sur lesquelles ils vivent et où ils sont nés. Cet attachement*socio=uv17a se traduit par leur désir*socio=rien de voir entériner dans la Constitution*socio=et2 leurs titres*socio=et4 de propriété*socio=uv9 et autres droits*socio=et4 territoriaux*socio=us7. Et il constitue le fondement*socio=rien des revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7, des droits*socio=uv31 issus des traités*socio=et2 et du désir*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 de disposer d'un territoire*socio=us7a3 communautaire*socio=us2 . La chasse, la pêche*socio=ec2, le piégeage*socio=ec4 et la cueillette*socio=ec4 sont autant d'activités*socio=rien importantes*socio=rien qui dépendent des droits*socio=et4 d'utilisation*socio=rien des terres. Ces activités*socio=rien traditionnelles*socio=uv14 entrent fréquemment en conflit*socio=us11 avec les droits*socio=uv31, acquis et souvent détenus de longue date par d'autres Canadiens*socio=us2c3, d'utiliser ces terres aux mêmes fins*socio=uv20, ou pour l'exploitation*socio=rien des ressources*socio=ec4 et le *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/7} loisir. Les droits*socio=uv31 de ces autres Canadiens*socio=us2c3 bénéficient également de la protection*socio=rien de la Constitution*socio=et2 et de la loi*socio=uv31. Ils doivent donc être conciliés avec les droits*socio=uv31 accordés aux peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 . Voilà pourquoi nous devons déterminer et définir ces questions*socio=rien avec une *socio=rien grande précision *socio=nil et résoudre tout différend*socio=us11 avec réalisme*socio=rien. Car aujourd'hui*socio=us8b, les terres et leurs divers usages*socio=rien, de même que leur utilisation*socio=rien rationnelle*socio=uv20 et leur protection*socio=rien, sont importants*socio=rien pour tous les Canadiens*socio=us2c3 et, par conséquent, pour leurs divers paliers*socio=et2 de gouvernement*socio=et1. Quelle que soit la façon*socio=rien dont la Constitution*socio=et2 statuera sur les droits*socio=uv31 territoriaux*socio=us7 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, elle devra donc tenir pleinement compte des droits des autres Canadiens*socio=us2c3. Les titres*socio=et4 de propriété*socio=uv9 des autochtones*socio=us2c7 ne sont pas une formule*socio=et2c2 magique*socio=rien qui peut nous faire revenir en arrière ou renverser le cours*socio=rien de l'histoire*socio=us8a. La reconnaissance*socio=et2c de ces titres et le règlement*socio=et2c des revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7 sont possibles et se sont déjà produits dans certains cas*socio=rien. Mais il est tout simplement impensable*socio=rien de rétablir complètement les conditions*socio=et2 qui existaient à l'aube*socio=rien de notre histoire*socio=us8a, que ce soit par voie*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 ou autrement. Les droits*socio=uv31 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, reconnus et énoncés dans *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/8} l'article 35 de la Constitution*socio=et2, englobent leurs titres*socio=et4 de propriété*socio=uv9, et l'une des tâches que nous impose l'article 37 consiste à les définir avec précision*socio=rien. De même, nous voudrons peut-être protéger plus clairement dans la Constitution*socio=et2 les règlements*socio=et2c de revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7 intervenus récemment avec les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 et toutes autres ententes*socio=et2c ou arrangements*socio=et2c relatifs à leurs terres auxquels nous pourrons parvenir. La langue*socio=us6, la religion*socio=uv10 et les coutumes*socio=uv14 forment un autre ensemble de questions*socio=rien qui figureront fatalement au calendrier*socio=et2c de nos travaux*socio=rien ultérieurs*socio=us8c. Nous avons réussi à inscrire dans la Constitution*socio=et2 des dispositions*socio=et2c assurant la sauvegarde des deux langues_officielles*socio=us6 du Canada*socio=us7b1 et garantissant la jouissance*socio=in4 de leur patrimoine*socio=uv14 culturel*socio=in8 aux divers groupes*socio=rien ethniques*socio=us2b2 de notre société*socio=us2b1. De toute évidence*socio=uv20, chacun de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 a joué un rôle*socio=rien particulier dans l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1. Cela leur donne droit*socio=rien, à mon avis, à une reconnaissance*socio=uv25 particulière dans la Constitution*socio=et2, de même qu'à une place bien à eux dans la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3, une place distincte*socio=uv34 de celle des autres groupes*socio=us2b2 qui forment avec eux l'ensemble de la population*socio=us2b2 canadienne*socio=us2c3, mais distincte*socio=uv34 aussi de celle des autres peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 est disposé à examiner avec tous ceux qui participent à la présente étape*socio=rien de la révision*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 les moyens de sauvegarder, grâce*socio=rien à la Constitution*socio=et2, la langue*socio=us6, la religion*socio=uv10 *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/9} les coutumes*socio=uv14 des divers peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Mais le fond*socio=ec0 du problème*socio=rien, l'objectif*socio=uv20 essentiel de nos efforts*socio=uv16 pour améliorer la situation*socio=rien de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 et consolider leurs rapports*socio=rien avec les autres Canadiens*socio=us2c3 se trouve dans l'ensemble des questions*socio=rien relatives au gouvernement*socio=et1 de ces peuples*socio=us2a2. Les chefs*socio=us13 autochtones*socio=us2c7, au niveau*socio=rien des communautés*socio=us2b1 et des associations*socio=et2b4, reconnaissent cette donnée fondamentale*socio=rien depuis longtemps. Au niveau*socio=rien fédéral*socio=et2b1, nous en comprenons la portée cruciale*socio=rien non seulement pour les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, mais encore pour le maintien*socio=rien de nos relations particulières avec eux. Et je pense que, depuis quelques années*socio=rien, les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et territoriaux*socio=et2b2 sont aussi devenus de plus en plus conscients de l'importance*socio=rien de ces *socio=rien questions fondamentales.*socio=nil Nos*socio=nil pourparlers*socio=et2c *socio=nil avec divers groupes*socio=us2b2 d'autochtones*socio=us2c7 au cours*socio=rien des quelque dix dernières années*socio=rien nous ont appris que leurs aspirations*socio=uv32 à l'autonomie*socio=uv11a varient d'un peuple*socio=us2a2 à l'autre, et de région*socio=us7a2 en région*socio=us7a2 au Canada*socio=us7b1. Leurs préférences*socio=rien se sont largement exprimées dans le cadre des négociations*socio=et2c et des accords*socio=et2c relatifs à leurs revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7, surtout dans les régions*socio=us7a2 septentrionales*socio=rien du pays*socio=us7a1, lors d'échanges officieux et variés que nous avons eus au fil*socio=rien des ans*socio=rien avec les chefs*socio=us13 de bandes*socio=et2b4 et d'autres dirigeants*socio=us13 aux niveaux*socio=et7a régional*socio=us7a2 et communautaire*socio=us2, et plus récemment au *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/10} cours*socio=rien de nos entretiens*socio=et2c préparatoires*socio=rien avec les dirigeants*socio=us13 et les conseillers*socio=us10 des associations*socio=et2b4 d'autochtones*socio=us2c7 représentées à cette conférence*socio=et2c. J'ai examiné ces préférences*socio=rien récemment en prévision*socio=et7a de nos entretiens*socio=et2c de ces deux jours*socio=rien et du processus*socio=et2c de suivi dont l'étude*socio=rien est prévue à notre ordre_du_jour*socio=et2c. Elles couvrent un *socio=rien vaste éventail, *socio=nil depuis celles des communautés*socio=us2b1 inuites et métisses dotées d'administrations*socio=et0 régionales*socio=us7a2 et locales relevant des *socio=et2b2 autorités provinciales, *socio=nil jusqu'aux formules tendant à la création*socio=rien d'une forme quelconque d'État indien*socio=us2c7 au sein*socio=rien du Canada*socio=us7b1. Cet éventail*socio=rien laisse en fait une large place aux variantes et formules nouvelles. Compte tenu de la diversité*socio=uv34 qui caractérise notre immense*socio=rien pays*socio=us7a1, il serait possible, et je n'y verrais pas d'inconvénient, d'envisager des solutions différentes*socio=rien pour différents groupes*socio=us2b2 vivant dans des régions*socio=us7a2 différentes*socio=rien,~ une fois*socio=rien que nous aurons abordé-sérieusement et de façon*socio=rien pragmatique la discussion*socio=et2c de leurs préférences*socio=rien. Car la question*socio=rien de l'administration*socio=et0 autonome*socio=uv11a pour les autochtones*socio=us2c7 touche des problèmes*socio=rien qu'il faut envisager et discuter avec réalisme*socio=rien. Et ceux-ci resteront irrésolus*socio=rien si nous nous perdons en généralités*socio=rien et en principes*socio=rien juridiques*socio=uv31 et politiques*socio=et0. Si nous voulons progresser dans notre recherche de formulations*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 et de formules d'administration*socio=et0 pratiques pour *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/11} les autochtones*socio=us2c7, nous devrons être beaucoup plus ouverts*socio=uv27a et explicites que nous ne l'avons été dans nos délibérations*socio=et2c passées sur cette question*socio=rien. Nous devrons exprimer clairement ce que nous cherchons à réaliser pour le compte des divers groupes*socio=us2b2 d'autochtones*socio=us2c7 vivant dans les diverses*socio=rien régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. Nous devrons aussi mettre de côté*socio=rien certaines idées ou conceptions*socio=rien passées selon lesquelles des régimes*socio=et0 de gouvernement*socio=et1 autochtone*socio=us2c7 pourraient fonctionner en parallèle ou être séparés de tous les autres paliers*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 existant dans notre fédération*socio=et2. Notre système*socio=et1 politique*socio=et0 repose sur l'interdépendance*socio=et7a et la coopération*socio=uv4 des divers ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1, chacun étant doté de responsabilités*socio=et2a1, de pouvoirs*socio=et2a1 et des fonctions*socio=et2a1 en vertu*socio=uv27 de la Constitution*socio=et2, que ces pouvoirs*socio=et2a1 soient exclusifs*socio=rien ou concurrents. Tout régime*socio=et0 éventuel d'administration*socio=et0 autochtone*socio=us2c7 autonome*socio=uv11a devra donc être compatible*socio=rien avec ce système*socio=et1 et s'y insérer d'une manière harmonieuse*socio=uv17b, souple*socio=uv27a et fonctionnelle*socio=et7a. D'où la *socio=rien complexité évidente et*socio=nil considérable des*socio=nil problèmes de*socio=nil juridiction*socio=et2a1 *socio=nil qui se poseront. Ces problèmes*socio=rien ne pourront être réglés qu'au terme*socio=rien de longues négociations*socio=et2c fondées sur l'exposé complet et sans détour*socio=rien des besoins*socio=uv26 et des objectifs*socio=uv20, et sur la volonté*socio=rien d'en arriver à des rapports*socio=rien intergouvernementaux*socio=et2c fonctionnels*socio=et7a et qui puissent profiter à tous les intéressés. *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/12} Il ne suffira pas de délimiter les compétences*socio=et2a1 avec précision*socio=rien. Il y aura aussi des chevauchements*socio=et2a1 souhaitables*socio=rien et nécessaires à prévoir concernant un grand nombre de domaines*socio=et2a1 communautaires*socio=in3: éducation*socio=in2, services*socio=rien de santé*socio=in9, installations*socio=rien hydro-électriques*socio=ec4 et de réseaux*socio=rien de transport*socio=ec6, approvisionnement*socio=ec7 en eau*socio=rien et hygiène*socio=in9. Et la liste ne s'arrête pas la. Il faudra en outre être toujours prêt à réagir rapidement et efficacement aux interactions*socio=et7a des divers gouvernements*socio=et1 agissant dans les limites*socio=et2a1 de leur compétence*socio=et2a1 respective*socio=rien. Si je soulève ces questions*socio=rien, ce n'est pas pour faire valoir que les obstacles*socio=rien sont trop nombreux*socio=rien et insurmontables*socio=rien, mais pour souligner que nous devons tous être prêts à affronter des problèmes*socio=rien très épineux si nous adoptons le principe*socio=rien du gouvernement*socio=et1 autochtone*socio=us2c7. Toutes les possibilités*socio=rien d'application*socio=rien de ce principe*socio=rien s'articulent sur la semi-autonomie des communautés*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7, qui est au coeur*socio=rien du système*socio=et1. Du côté*socio=rien du gouvernement*socio=et2b1 comme du côté*socio=rien des autochtones*socio=us2c7, il a été procédé*socio=et7a à un examen*socio=rien approfondi de la façon*socio=rien dont les responsabilités*socio=et2a1, pouvoirs*socio=et2a1 et fonctions*socio=et2a1 des communautés*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7 doivent être définis et exercés. Nous devrons, là comme ailleurs, présenter et comparer nos idées d'une manière ouverte*socio=uv27a et franche*socio=uv27a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/13} Nous sommes d'avis, au gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1, que nous pouvons répondre aux aspirations*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7 en matière*socio=rien d'administration*socio=et0 autonome*socio=uv11a de manière, d'une part à satisfaire à leurs besoins*socio=uv26 matériels, d'autre part à préserver leurs traditions*socio=uv14 culturelles*socio=in8 et à les mettre à l'abri*socio=rien des fortes*socio=rien pressions de la culture*socio=in8 dominante auxquelles elles sont exposées et, enfin, à rétablir leur autonomie*socio=uv11a et leur dignité*socio=uv21 personnelles. Nous savons que certaines communautés*socio=us2b1, ou certains groupes*socio=us2b2 de communautés*socio=us2b1, souhaitent se libérer des liens*socio=rien de dépendance*socio=uv11a caractérisés par la Loi*socio=et4 sur les Indiens*socio=us2c7. Mais nous savons aussi que d'autres communautés*socio=us2b1 préfèrent ce genre*socio=rien de liens*socio=rien, alors que d'autres les jugent nécessaires pour quelque temps*socio=rien encore. L'autonomie*socio=uv11a locale, ou régionale*socio=us7a2 selon le cas*socio=rien, peut revêtir de nouvelles dimensions*socio=rien si l'on veut répondre à toutes les aspirations*socio=uv32 et à tous les besoins*socio=uv26 des communautés*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7. Nous devrons donc nous appliquer à rechercher les divers cas*socio=rien possibles. Les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 jugeront sans doute de l'utilité*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c bien plus d'après les résultats*socio=rien qu'elle produira dans leur *socio=rien vie quotidienne communautaire*socio=us2 *socio=nil que d'après les grandes*socio=rien déclarations*socio=et0 de principes*socio=rien que nous pourrons incorporer à la Constitution*socio=et2. Mieux nous réussirons à centrer nos discussions*socio=et2c sur les besoins*socio=uv26 précis de leurs communautés*socio=us2b1, surtout les petites, qui sont fragiles*socio=rien et souvent isolées, meilleures*socio=rien seront *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/14} nos chances*socio=rien de trouver des *socio=rien réponses satisfaisantes aux*socio=nil questions *socio=nil soulevées par l'idée de l'administration*socio=et0 autochtone*socio=us2c7 autonome*socio=uv11a. Les remarques que j'ai faites jusqu'ici au sujet de la tâche qui nous attend, des problèmes*socio=rien essentiels tels que je les perçois et du besoin*socio=rien d'ouverture*socio=uv27a et de franc*socio=uv27a dialogue visent à manifester ma disposition*socio=rien à accepter l'affirmation*socio=et2c des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 comme un moyen politique*socio=et0 fondamental*socio=rien de reconnaître d'une manière tangible*socio=rien la place unique*socio=rien qu'ils occupent dans notre société*socio=us2b1 pluraliste*socio=uv5. Les trois peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 distincts*socio=uv34 que sont les Indiens*socio=us2c7, les Inuit*socio=us2c7 et les Métis*socio=us2c6 ont chacun joué un rôle*socio=rien particulier dans l'histoire*socio=us8a du Canada*socio=us7b1 et ils ont droit*socio=rien à une place bien à eux au sein*socio=rien de la société*socio=us2b1 et du régime_fédéral*socio=et2b1 canadiens*socio=us2c3. Comme cela suppose des ajustements*socio=et2c1 dans les rapports*socio=rien entre les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 et les divers ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1, il conviendrait d'incorporer à la Constitution*socio=et2 toute disposition*socio=et2c prise à cet effet*socio=rien. Depuis mon arrivée au pouvoir, je m'interroge sur le dilemme*socio=rien posé à tous les Canadiens*socio=us2c3 par nos petites minorités*socio=us2a5 culturelles*socio=in8, qui vivent en marge d'une vaste*socio=rien société*socio=us2b1 essentiellement pluraliste*socio=uv5. Il m'apparaissait assez évident*socio=rien à l'époque*socio=us8 que les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 se distinguaient par leur culture*socio=in8 et recevaient un traitement*socio=rien différent de la part des gouvernements*socio=et1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/15} Mais ce traitement*socio=rien était surtout négatif en ce sens que ces peuples*socio=us2a2 étaient écartés du grand courant d'évolution*socio=uv2 de la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 et laissés pour compte dans leur isolement*socio=rien. Cependant, ils ne connaissaient pas toujours la tranquillité*socio=rien pour autant, car des pressions incessantes*socio=rien, occasionnées d'abord*socio=rien par la colonisation*socio=ec1, puis par l'exploitation*socio=rien de nos ressources*socio=ec4 naturelles, s'exerçaient dans nos zones*socio=us7 pionnières*socio=ec1 . C'est pourquoi l'une des premières décisions*socio=rien de mon gouvernement*socio=et2b1, en 1968, fut de décréter un réexamen*socio=et0 complet de la politique*socio=et0 sur les Indiens*socio=us2c7. Une série de propositions*socio=et2c publiées par suite*socio=rien de cet examen*socio=rien dans le Livre_blanc*socio=et0 de 1969 exposait, en gros, des moyens grâce*socio=rien auxquels les Indiens*socio=us2c7 pourraient s'intégrer comme individus*socio=uv24 à l'ensemble de la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3, sur un pied*socio=rien d'égalité*socio=uv12 avec les autres Canadiens*socio=us2c3, certes, mais aussi comme groupes*socio=us2b2 s'ils choisissaient de posséder*socio=uv9 et d'administrer leurs terres à titre collectif*socio=us2b1. Ces propositions*socio=et2c furent présentées pour fins*socio=uv20 de discussion*socio=et2c et cherchaient à satisfaire aux revendications*socio=et2c indiennes*socio=us2c7 visant l'abrogation*socio=et0 éventuelle*socio=rien de la Loi*socio=et4 sur les Indiens*socio=us2c7. Toutefois, les Indiens*socio=us2c7 de toutes les régions*socio=us7a2 du pays*socio=us7a1 y virent une menace pour leur survivance*socio=in8. C'est pourquoi, au cours*socio=rien d'une réunion*socio=et2c officielle*socio=et0 tenue en 1970 avec le conseil*socio=rien exécutif*socio=et2b4 de la *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/16} Fraternité_nationale_des_Indiens*socio=et2b4 et en présence*socio=rien de ministres*socio=et6 directement intéressés, j ' ai donné l' *socio=rien assurance formelle *socio=nil que les propositions*socio=et2c de 1969 seraient tout simplement abandonnées puisque les Indiens*socio=us2c7 s'y opposaient et que, de toute manière, nous n' avions*socio=ec6 jamais envisagé de les imposer. Ce qui fut fait. Au cours*socio=rien des quatorze dernières années*socio=rien, gouvernements*socio=et1 et ministres*socio=et6 successifs*socio=rien ont plutôt essayé, sans grand succès*socio=rien mais en y mettant beaucoup d'efforts*socio=uv16 et d'espoir*socio=uv23, d'apporter des changements*socio=rien essentiels aux rapports*socio=rien entre les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 et la société*socio=us2b1 plus large dont ils font partie. Dès le départ*socio=rien, nous avons discuté nos projets*socio=et7a d'orientations*socio=rien et de programmes*socio=et7a avec les divers groupes*socio=us2b2 d'autochtones*socio=us2c7 concernés . Et nous nous sommes toujours appliqués rechercher des moyens d 'offrir aux peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 des choix*socio=rien et des possibilités*socio=rien viables*socio=uv33 de se trouver une place dans la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 en tant qu'Indiens, Inuit*socio=us2c7 ou Métis*socio=us2c6 . Si nous n' avons pas réussi, ce n'est pas faute d'avoir essayé divers moyens. Lorsque nous avons échoué, comme ce fut souvent le cas*socio=rien, l'échec*socio=rien n'était pas uniquement dû au gouvernement*socio=et2b1. Au fil*socio=rien des ans*socio=rien, nous avons consacré énormément de temps*socio=rien et déployé à cette fin des ressources*socio=et0 considérables*socio=rien, sans compter les subventions*socio=ec0 accordées aux groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 pour leur permettre d'effectuer des recherches*socio=ec12 sur leurs *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/17} revendications*socio=et2c et leurs droits*socio=uv31 collectifs . Il est néanmoins réconfortant de constater que ce long cheminement*socio=rien nous aura permis de mieux saisir de part et d'autre les données du problème*socio=rien; il en était d'ailleurs grand temps*socio=rien . Désormais, le gouvernement*socio=et2b1, tout comme les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, a une perception*socio=rien beaucoup plus claire des droits*socio=uv31 collectifs, y compris ceux découlant des traités*socio=et2, et des autres revendications*socio=et2c historiques*socio=us8a. Plus nos échanges seront francs*socio=uv27a sur ces questions*socio=rien et les autres sujets à notre ordre_du_jour*socio=et2c, plus ils seront éclairants*socio=rien pour l'avenir*socio=us8c . C'est pourquoi je réitère les assurances*socio=rien données fréquemment par les ministres*socio=et6 depuis le début*socio=rien des années*socio=rien soixante-dix, mais qui ne semblent pas donner satisfaction*socio=rien à certains porte-parole*socio=in0 des Indiens*socio=us2c7, qui persistent à qualifier de tentative*socio=rien d'assimilation*socio=in8 tous nos efforts*socio=uv16 en vue de résoudre le *socio=rien dilemme fondamental *socio=nil de nos rapports*socio=rien. Au seuil*socio=rien de cette nouvelle étape*socio=rien de nos discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2, comme en 1969, je rejette une fois*socio=rien de plus, au nom*socio=rien du gouvernement*socio=et2b1 et du peuple*socio=us2a2 canadiens*socio=us2c3, les termes*socio=rien d'"assimilation*socio=in8" et d' "extinction*socio=in8" des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 . Je les rejette aussi résolument que la notion*socio=rien d ' indépendance*socio=et2d complète ou de souveraineté*socio=et2d absolue*socio=rien comme base des rapports*socio=rien des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 avec *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/18} tout gouvernement*socio=et1 au sein*socio=rien de notre fédération*socio=et2. Ces deux extrêmes se situent au-delà de la gamme*socio=rien des choix*socio=rien que nous sommes disposés à envisager dans le cadre de ce processus*socio=et2c. En disant cela, je ne cherche pas à fermer la porte à toute discussion*socio=et2c libre*socio=uv11, mais plutôt à circonscrire les choix*socio=rien proposés précédemment, et qui se situent entre ces deux extrêmes. On pourra trouver d'autres options ou des variantes de celles-ci, dans d'autres pays*socio=us7a1 du monde. Comme c'est souvent le cas*socio=rien, notre expérience*socio=rien en la matière*socio=rien ressemble à celle des États_unis*socio=us7b7: la population*socio=us2b2, le *socio=et0 régime politique fédéral*socio=et2b1 *socio=nil et la tradition*socio=uv14 juridique*socio=uv31 de ce pays*socio=us7a1 sont semblables*socio=rien aux nôtres, mais ils comportent aussi d'importantes*socio=rien différences*socio=rien. Les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7, aux États_unis*socio=us7b7, cherchent à conserver leur identité*socio=in8 au sein*socio=rien d'une vaste*socio=rien société*socio=us2b1 concurrentielle*socio=us11 qui est plus homogène*socio=uv17b que la nôtre. Certains y -sont parvenus, tout comme certaines de nos communautés*socio=us2b1 d'Indiens, d'Inuit et de Métis*socio=us2c6 réussissent mieux que d'autres. Par contre, bon nombre de communautés*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7 des deux pays*socio=us7a1 connaissent toujours de *socio=rien sérieuses difficultés.*socio=nil *socio=nil On pourrait laisser aux tribunaux*socio=in4 canadiens*socio=us2c3 le soin*socio=rien d'interpréter notre propre Constitution*socio=et2 et de l'appliquer aux *socio=rien diverses situations *socio=nil qui se présentent. De toute manière, nous pourrons toujours recourir à cette possibilité*socio=rien. A mon avis, *{ Pagination d'origine du document: 1983-12/19} qui débouchent sur des solutions*socio=rien politiques*socio=et0 plutôt que juridiques*socio=et2a1 à la plupart*socio=rien des questions*socio=rien que j'ai déjà évoquées. C'est essentiellement de cette manière que j'envisage les travaux*socio=rien que nous effectuerons à cette conférence*socio=et2c et que nous poursuivrons par la suite*socio=rien. Nous n'allons pas inscrire toutes les solutions*socio=rien dans la constitution*socio=et2, mais nous tenterons résolument d'y insérer un cadre de référence suffisant. Celuici servira ensuite de base pour la mise en place du réseau*socio=rien d'institutions*socio=et1, de lois*socio=et4 et d'instruments*socio=rien administratifs*socio=et0 nécessaires pour soutenir l'unicité*socio=uv17b politique*socio=et0 et culturelle*socio=in8 que recherchent nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Nous savions tous dès l'année*socio=rien dernière que nous nous fixions une tâche exigeante*socio=uv16, qui poserait un sérieux défi*socio=rien à notre sagesse*socio=uv27a et à notre clairvoyance*socio=rien politiques*socio=et0. J'espère avoir réussi à faire ressortir, dans cette déclaration*socio=et2c les jalons*socio=rien que j'entrevois sur le chemin*socio=rien que nous avons à parcourir. Je suis cependant conscient des lacunes*socio=rien que seuls d'autres personnes*socio=rien autour de cette table peuvent combler. Mais une chose*socio=rien est certaine*socio=rien: les citoyens*socio=us2a1 que nous représentons s'attendent à ce que nous prenions les moyens de parvenir le plus rapidement possible à un nouveau consensus*socio=et2c auquel tous les Canadiens*socio=us2c3 pourront se rallier avec fierté*socio=rien et dignité*socio=uv21. *{ Pagination d'origine du document: 1983-15/1} *locuteur=inu-amag Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, messieurs*socio=rien les premiers_ministres*socio=et6 provinciaux*socio=et2b2, distingues membres des gouvernements*socio=et1 territoriaux*socio=et2b2, chers*socio=uv18 collègues*socio=rien, dirigeants*socio=us13 indiens*socio=us2c7 et métis*socio=us2c6, mesdames*socio=us3 et messieurs*socio=rien, - le comité*socio=et2b4 inuit*socio=us2c7 sur les affaires nationales*socio=us2a3 (CIAN*socio=us9) représente les Inuit*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 en ce qui à trait aux questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2. Nous sommes venus à la présente conférence*socio=et2c convaincus de posséder*socio=uv9 des droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8. Les députes fédéraux*socio=et2b1 l'ont d'ailleurs confirme lorsqu'ils ont approuve à l'unanimité*socio=et2c2 la disposition*socio=et2c relative aux droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8, le 31 janvier*socio=rien 1981. Nous espérons de tout coeur*socio=rien établir des rapports*socio=rien constitutionnels*socio=et2 plus justes*socio=uv13 avec nos gouvernements*socio=et1 et nos concitoyens*socio=(et2a2,us2b1) canadiens*socio=us2c3. Comme les autres peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1, les Inuit*socio=us2c7 ont été tenus à l'écart*socio=rien du processus*socio=rien de création*socio=rien de ce pays*socio=us7a1 en 1867. Nous croyons néanmoins qu'il n'est pas trop tard pour participer réellement au processus*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 qui orientera l'avenir*socio=us8c du Canada*socio=us7b1. Certains croient que le Canada*socio=us7b1 est l'oeuvre de deux partenaires*socio=et7a, les anglais*socio=us6 et les français*socio=us6. De notre cote, nous estimons que les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 sont un troisième*socio=rien partenaire*socio=et7a essentiel pour assurer la stabilité*socio=uv15 politique*socio=et0 au Canada*socio=us7b1. Nous sommes heureux*socio=uv19 d'être *{ Pagination d'origine du document: 1983-15/2} ici aujourd'hui*socio=us8b et de faire connaître nos positions*socio=et2c sur la consécration*socio=et2c de nos droits*socio=uv31 par la nouvelle constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. A force de persévérance*socio=uv16, de ténacité*socio=uv16 et de travail*socio=uv6 soutenu, les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 ont obtenu l'an*socio=rien dernier la reconnaissance*socio=et2c et l'affirmation*socio=et2c de leurs droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 dans la constitution*socio=et2. Il ne reste plus qu'a définir ces droits*socio=uv31 et à les y inscrire. Notre objectif*socio=uv20 principal au cours*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6 sera le suivant: définir les droits*socio=uv31 autochtones*socio=us2c7 et les insérer dans la partie II sous forme d'une charte*socio=et2c4 des droits des Autochtones*socio=us2c7. Faute de temps*socio=rien et en raison*socio=rien du grand nombre de points*socio=rien portes à l'ordre_du_jour*socio=et2c de la conférence*socio=et2c, nous préférerions qu'on évite les allocutions*socio=et2c d'ouverture*socio=rien trop longues et qu'on s'attaque*socio=us11 plutôt aux questions*socio=rien capitales qui préoccupent tous les participants*socio=et2c. Vous savez tous qui sont les Inuit*socio=us2c7 et à quoi ressemblent les vastes*socio=rien régions arctiques*socio=us7a2 que nous habitons et sur lesquelles nous avons aide le Canada*socio=us7b1 à établir sa souveraineté*socio=et0 parce que nous les occupions. Vous connaissez sans doute notre riche et longue histoire*socio=us8a sur cette terre de nos ancêtres*socio=us8a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-15/3} Par conséquent, nous proposons que toutes les parties à la présente conférence*socio=et2c se mettent à la tache qui nous attend au cours*socio=rien des deux prochains jours*socio=rien. Nous considérons la présente conférence*socio=et2c non seulement comme un événement*socio=rien historique, mais comme une étape*socio=rien critique pour notre survie*socio=rien à titre de peuple*socio=us2a2 distinct*socio=uv34. Nous admettons que ces questions*socio=rien sont souvent difficiles*socio=rien à régler, mais nous sommes confiants*socio=rien qu'en travaillant ensemble dans un esprit*socio=rien de collaboration*socio=uv4 et animes des sentiments*socio=rien qui doivent inspirer les bâtisseurs*socio=rien de nations*socio=us2a3, nous pourrons accomplir plus à cette conférence*socio=et2c que beaucoup d'entre nous ne croient. Je vous remercie. *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/1} *locuteur=man-pawl Je suis heureux*socio=uv19 de prendre part ce matin*socio=rien à ce qui est appelé à devenir un événement*socio=rien historique pour tous les Canadiens*socio=us2c3 et, en même *socio=rien temps, *socio=nil je me réjouis du fait que les peuples*socio=us2a2 du Manitoba*socio=us7b3, par l'entremise de leurs délégués*socio=et2c, aient l'occasion*socio=rien de participer à ces discussions*socio=et2c qui s'imposaient depuis longtemps. Elles s'imposent parce que les modifications*socio=et2c1 à la constitution*socio=et2 qui touchent les autochtones*socio=us2c7 sont absolument nécessaires pour que ce document*socio=rien garantisse vraiment les droits*socio=et2c4 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Cette conférence*socio=et2c revêt une importance*socio=rien historique à plusieurs égards*socio=rien, surtout parce que c'est la première fois*socio=rien que des représentants*socio=et6 des populations*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 et des gouvernements*socio=et1 des Territoires*socio=us7b3 participent à une conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6. Je suis particulièrement heureux*socio=uv19 du fait que la délégation*socio=et2c officielle*socio=et0 du Manitoba*socio=us7b3 regroupe des représentants*socio=et6 de l'Assemblée_des_chefs_autochtones_du_Manitoba*socio=et2b4 ainsi que de la Fédération_des_Métis_du_Manitoba*socio=et2b4. Il convient de noter que la délégation*socio=et2c du Manitoba*socio=us7b3 en est arrivée à un consensus*socio=et2c sur un grand nombre de questions*socio=rien. Cependant, nous avons convenu de préciser clairement les domaines*socio=rien dans lesquels des ententes*socio=et2c sont encore susceptibles*socio=rien d'être conclues, et il se peut que les représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 au sein*socio=rien de notre délégation*socio=et2c vous exposent d'autres perspectives qui divergent des *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/2} nôtres. Même si nous en sommes venus à une entente*socio=et2c sur un grand nombre de questions*socio=rien, nous avons également appris à respecter nos points*socio=rien de vue différents sur d'autres sujets. Mon gouvernement*socio=et2b2 a été élu le 17 novembre*socio=rien 1981, au milieu*socio=rien du débat*socio=et2c national*socio=us2a3 sur l'inscription*socio=in2 des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 dans la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Nous nous sommes alors engagés a y faire inscrire ces droits*socio=uv31 et nous sommes ici pour travailler a atteindre ce but*socio=rien. Tout au long de l'année*socio=rien dernière, le gouvernement*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 et les représentants*socio=et6 élus des Indiens*socio=us2c7 et des Métis*socio=us2c6 de notre province*socio=us7b3 ont oeuvré de concert*socio=uv4 en vue de définir notre position*socio=et2c. Les objectifs*socio=uv20 que nous poursuivons sont, d'une part, le fruit*socio=rien de consultations*socio=et2c et de dialogues intensifs*socio=rien avec nos chefs*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 et, d'autre part, l'aboutissement*socio=rien d'un processus*socio=et2c qui nous a sensibilisés aux avis et aux besoins*socio=uv26 des autochtones*socio=us2c7 de la base. Bien sûr*socio=rien, ce processus*socio=et2c n'est pas parfait mais malgré ses écueils*socio=rien, il nous a amenés à nous présenter à cette table forts d'idées et de principes*socio=rien bien étayés. Notre déclaration*socio=et2c de principe*socio=rien reflète une volonté*socio=rien collective*socio=us2b1 issue d'efforts*socio=uv16 communs. Elle illustre également ce qui peut être accompli par la consultation*socio=et7a et la collaboration*socio=uv4. *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/3} La collaboration*socio=uv4 comporte de nombreux*socio=rien enseignements*socio=in2. Nous avons ainsi appris que, par delà nos divergences*socio=us11, nous partageons plusieurs objectifs*socio=uv20 communs. Je suis en outre sincèrement convaincu que ce à quoi nous sommes parvenus constitue un modèle*socio=rien que d'autres peuvent utiliser. Nous fondons tous de grands*socio=rien espoirs*socio=uv23 sur le processus*socio=et2c des conférences*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. Les problèmes*socio=rien auxquels nous sommes aux prises sont immenses*socio=rien mais non insolubles. Nous devons nous armer de patience*socio=uv27a; mais la seule pensée que notre action*socio=rien est juste et que l'avenir*socio=us8c sera ce que nous aurons le courage*socio=uv27a d'en faire devrait nous réconforter. L'inscription*socio=in2 des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 dans la constitution*socio=et2, loin de diminuer les droits des autres Canadiens*socio=us2c3, constitue plutôt un apport*socio=uv4 pour notre peuple*socio=us2a2 et pour la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Le statut*socio=et2 particulier que détiennent les autochtones*socio=us2c7 dans la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 provient du fait qu'ils occupaient les terres et en étaient collectivement propriétaires avant la venue des Européens*socio=us2c5 et l'application*socio=rien des lois*socio=et4 européennes*socio=us2c5. A l'époque*socio=us8 où ils colonisaient ce pays*socio=us7a1 qui s'appelle maintenant le Canada*socio=us7b1, nos ancêtres*socio=us8a européens*socio=us2c5 ont rencontre des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 qui existaient depuis longtemps en tant que nations*socio=us2a3 distinctes*socio=uv34. Ces peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 exerçaient les pouvoirs*socio=et2a1 d'une administration*socio=et0 *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/4} autonome*socio=uv11a sur leur vie*socio=rien religieuse*socio=in7, culturelle*socio=in8, économique*socio=ec0 et politique*socio=et0. Ils étaient maîtres*socio=et7 de leur territoire*socio=us7a3 et des ressources*socio=ec4 naturelles et fauniques*socio=ec4 qui se trouvaient sur les terres qu'ils habitaient. Cela est vrai dans le cas*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 qui habitaient le territoire*socio=us7a3 qui se nomme aujourd'hui*socio=us8b le Manitoba*socio=us7b3, comme pour ceux qui vivaient dans les autres régions*socio=us7a2 qui sont maintenant les provinces*socio=et2b2 et les territoires*socio=us7b3. Durant les siècles*socio=us8 qui ont suivi la venue des blancs*socio=us2a4, l'évolution*socio=us8a du Canada*socio=us7b1 en une entité*socio=rien politique*socio=et0 a été marquée par de *socio=rien nombreux événements.*socio=nil *socio=nil Il importe de tenir compte de cette structure politique*socio=et0 et constitutionnelle*socio=et2 lorsqu'il s'agit de déterminer et de définir les droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 qui doivent être inscrits dans la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Par exemple*socio=rien, la responsabilité*socio=uv16 financière*socio=ec20 et fiduciaire*socio=ec20 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 provient de la délégation*socio=et2a1 des responsabilités*socio=rien de la couronne*socio=et1 (définie, en partie, dans la proclamation*socio=et0 royale*socio=et1 de 1763). Elle ne peut ni ne doit être abandonnée unilatéralement. De même, le droit*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 à l'autonomie*socio=uv11a de gouvernement*socio=et1 doit maintenant être davantage précisé dans le cadre de la constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3. Le développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 est également essentiel à l'obtention*socio=rien de l'autonomie*socio=uv11a de gouvernement*socio=et1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/5} Dans cette allocution*socio=in0 d'ouverture*socio=rien, j'aimerais exposer brièvement plusieurs positions*socio=et2c clés*socio=rien qui, de l'avis du Manitoba*socio=us7b3, sont assez importantes*socio=rien pour mériter des maintenant notre attention*socio=rien. De plusieurs façons*socio=rien, cette conférence*socio=et2c historique est une fenêtre qui s'ouvre à la fois*socio=rien sur le passe et sur cet avenir*socio=us8c auquel nous aspirons tous. C'est pour cette raison*socio=rien qu'il convient de la considérer uniquement comme un début*socio=rien. Le difficile*socio=rien processus*socio=et2c de la détermination*socio=rien et de la définition*socio=rien des droits*socio=uv31 séculaires*socio=us8a des autochtones*socio=us2c7 doit s'étendre sur une période*socio=rien relativement longue. Ainsi, la reconnaissance*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 qui a été accordée à cette tache par l'article 37 doit être maintenue. Le Manitoba*socio=us7b3 croit fermement en un processus*socio=et2c permanent garanti par la constitution*socio=et2. Nous appuyons la proposition*socio=et2c de certains gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 et du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 qui vise la modification*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2 afin d'y remplacer l'article 37. Mais nous croyons que cette seule action*socio=rien est insuffisante*socio=rien, car le processus*socio=et2c de modification*socio=et2c1 peut être long et incertain*socio=rien. Il est essentiel de ne pas mettre un terme*socio=rien à la présente conférence*socio=et2c, mais plutôt de l'ajourner en vue de la reprendre l'année*socio=rien prochaine à une date fixée à l'avance. A cet égard*socio=rien, nous rejetons*socio=in6 complètement la notion*socio=rien d'obstacles*socio=rien d'ordre*socio=rien juridique*socio=uv31. Nous clarifierons nos vues à ce sujet au *socio=rien moment propice *socio=nil durant la conférence*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/6} Le Manitoba*socio=us7b3 croit également qu'il est de la plus haute importance*socio=rien que la conférence*socio=et2c se termine par l'adoption*socio=et0 d'un énoncé de principes*socio=rien. Nous savons que certaines propositions*socio=et2c demandent l'inscription*socio=in2 d'un énoncé de principes*socio=rien en plus d'un nouvel article 37. Sans s'y opposer, le gouvernement*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 est d'avis qu'il doit ressortir de cette conférence*socio=et2c un énoncé de principes*socio=rien plus général que celui qui peut pour l'instant faire l'objet*socio=rien d'une modification*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2. Une telle déclaration*socio=et2c pourrait faire état*socio=rien de la volonté*socio=rien politique*socio=et0 des divers gouvernements*socio=et1 de ce pays*socio=us7a1 relativement aux droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7. Nous croyons qu'une charte*socio=et2c4 constitutionnelle*socio=et2 des droits*socio=uv31 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 serait très incomplète*socio=rien si elle n'assurait pas aux autochtones une participation*socio=uv5 réelle*socio=rien leur permettant de proposer des modifications*socio=et2c1 et d'exercer leur liberté*socio=uv11 de consentement*socio=et2c pour les modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 qui les touchent exclusivement ou directement. Certains groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 s'opposent à cette conférence*socio=et2c et à ce processus*socio=et2c, en grande*socio=rien partie sur la foi*socio=rien de l'affirmation*socio=rien, par ailleurs valable*socio=rien, selon laquelle une formule_d'_amendement*socio=et2c2 sans représentation*socio=et1 réelle*socio=rien équivaut à un "enterrement*socio=rien" plutôt qu'a une "inscription*socio=in2". Durant la conférence*socio=et2c, le gouvernement*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 à l'intention*socio=rien de proposer qu'en plus d'un processus*socio=et2c *{ Pagination d'origine du document: 1983-18/7} permanent, d'un énoncé de principes*socio=rien et d'une déclaration*socio=et2c sur la question*socio=rien du consentement*socio=et2c, les participants*socio=et2c adoptent une entente*socio=et2c cadre sur la charte*socio=et2c4 des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7. Le gouvernement*socio=et2b2 du Manitoba*socio=us7b3 déposera une proposition*socio=et2c concrète*socio=rien lorsque la conférence*socio=et2c se penchera sur les droits*socio=uv31 particuliers des populations*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7. Les Manitobains*socio=us2c6 considèrent que les changements*socio=rien constitutionnels*socio=et2 touchant les autochtones*socio=us2c7 offrent d'intéressantes*socio=uv32 perspectives. Nous croyons qu'ils seront bénéfiques*socio=rien pour tous les participants*socio=et2c, autochtones*socio=us2c7 ou non. Ce ne sont pas que les autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 qui ont quelque chose*socio=rien à gagner en suivant la voie*socio=rien dans laquelle nous sommes engagés, mais bien tous les Canadiens*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/1} *locuteur=aut-cian Pour assister à la conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6, le conseil_des_Autochtones*socio=et2b4 du Canada*socio=us7b1 s'est fait accompagner d'une délégation*socio=et2c qui représente tous les Métis*socio=us2c6 et Indiens*socio=us2c7 non inscrits de toutes les régions*socio=us7a2 du Canada*socio=us7b1. Apres cent ans*socio=rien d'efforts*socio=uv16, le gouvernement*socio=et2b1 a finalement reconnu l'existence*socio=rien de notre peuple*socio=us2a2 comme en témoigne la loi*socio=et2 sur le Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/2} Ces présidents*socio=et1, qui font également partie du conseil*socio=et7a d'administration*socio=rien du conseil_des Autochtones*socio=et2b4, représentent tous les Métis*socio=us2c6 et Indiens*socio=us2c7 non inscrits de leurs provinces*socio=et2b2 et territoires*socio=us7b3 respectifs*socio=rien. Notre délégation*socio=et2c a également l'honneur*socio=uv21 de compter dans ses rangs*socio=us2b2 trois dirigeants*socio=us13 métis*socio=us2c6 émérites*socio=rien qui ont servi le conseil*socio=et2b4 avec loyauté*socio=uv17a, dévouement*socio=uv16 et désintéressement*socio=uv27a pendant plus d'une décennie*socio=us8, ce sont: *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/3} Le conseil_des_Autochtones*socio=et2b4 est présent*socio=us8b à cette table pour remplir le seul mandat*socio=et7 qui a été confié aux dirigeants*socio=us13 des Métis*socio=us2c6 et des Indiens*socio=us2c7 non inscrits à la suite*socio=rien d'une série d'assemblées nationales*socio=us2a3 démocratiques*socio=uv5 auxquelles nous avons pleinement participé. En vertu*socio=uv27 de ce mandat*socio=et7, les seules priorités*socio=rien de nos porte-parole*socio=in0 sont les droits*socio=uv31 et les titres*socio=uv9 ancestraux*socio=in8 ainsi que les revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Nous assistons donc à cette conférence*socio=et2c à titre de porte-parole*socio=in0 et c'est à ce même titre que nous participerons aux autres conférences*socio=et2c. Depuis onze ans*socio=rien, le conseil_des_autochtones*socio=et2b4 offre aux Métis*socio=us2c6 et aux Indiens*socio=us2c7 non inscrits une *socio=rien occasion unique et*socio=nil satisfaisante *socio=nil de conjuguer leurs efforts*socio=uv16. Il est en fait une version*socio=rien moderne des conseils*socio=et2b4 autochtones*socio=us2c7 qui ont existé pendant des générations*socio=us4 et qui ont supporté gravement et efficacement le lourd fardeau*socio=ec0 des responsabilités*socio=uv16. Les femmes*socio=us3 métisses et indiennes*socio=us2c7 non inscrites du Canada*socio=us7b1 sont représentées par le conseil_des_ Autochtones*socio=et2b4. Nous avons accueilli dans nos rangs*socio=us2b2 plus de 100000 femmes*socio=us3 et enfants*socio=in6 autochtones*socio=us2c7 déchus par les lois*socio=et4 du gouvernement*socio=et2b1 de leurs droits*socio=uv31, notamment du droit*socio=uv31 d'être identifiés comme des Autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/4} C'est au conseil_des_Autochtones_du_Canada*socio=et2b4 que revient singulièrement le mérite*socio=uv16 d'avoir fait inscrire le mot*socio=rien "Métis*socio=us2c6" dans la loi*socio=et2 sur le Canada*socio=us7b1 à la toute dernière heure*socio=rien de la dernière conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2, ce malgré une opposition*socio=et1 massive*socio=rien. Nos rapports*socio=rien antérieurs avec les gouvernements*socio=et1 nous dictent la plus grande*socio=rien prudence*socio=uv27a à l'occasion*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c. Nous sommes certains que les Canadiens*socio=us2c3 comprendront que cette prudence*socio=uv27a est la conséquence*socio=rien des centaines*socio=rien d'années*socio=rien d'expérience*socio=rien amère*socio=rien pendant lesquelles nous avons été trahis et tenus en état*socio=rien de dépendance*socio=uv11a par les gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 qui se sont succédés. Nous sommes néanmoins venus ici pour corriger ces injustices*socio=uv13 passées et nous espérons que les chefs*socio=us13 de gouvernements*socio=et1 sont aussi conscients des grands*socio=rien progrès*socio=uv2 que nous pouvons réaliser au cours*socio=rien des deux prochains jours*socio=rien. L'espoir*socio=uv23 que nous entretenons est raffermi par les liens*socio=rien qui nous unissent à nos frères*socio=in6 et soeurs*socio=in6 indiens*socio=us2c7 et Inuit*socio=us2c7 et notre engagement*socio=et2c commun à obtenir la reconnaissance*socio=et2c de nos droits*socio=uv31 à revendiquer cette terre en tant que premiers Canadiens*socio=us2c3. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/5} C'est ce pourquoi la présente conférence*socio=et2c a été convoquée. Notre mandat*socio=et7 va dans le même sens et il n'est pas négociable*socio=et2c. Les gouvernements*socio=et1 ont essayé de nous dire qui nous sommes. Ils ont essayé de nous diviser. Ils ont essayé de nier notre existence*socio=rien et de se décharger de toute responsabilité*socio=uv16 à notre endroit*socio=rien. Les Indiens*socio=us2c7, Inuit*socio=us2c7 et Métis*socio=us2c6 de ce territoire*socio=us7a3 savent qui ils sont. Nous existons, nous le savons et nous seuls sommes responsables de nous-mêmes maintenant et toujours. Il est temps*socio=rien que les chefs*socio=us13 de gouvernements*socio=et1 se rendent compte que nous sommes un peuple*socio=us2a2 fier et autonome*socio=uv11a qui est venu à la présente conférence*socio=et2c en tant que partenaire*socio=et7a égal*socio=uv12. Il est également temps*socio=rien que les chefs*socio=us13 de gouvernements*socio=et1 apprennent à respecter notre droit*socio=uv31 de nous prendre en charge. Depuis des centaines*socio=rien d'années*socio=rien, nos droits*socio=uv31 sont foulés aux pieds*socio=rien mais nous n'avons pas l'intention*socio=rien de piétiner les droits*socio=uv31 des autres, ces droits*socio=uv31 pour lesquels nos gens*socio=us5 se sont *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/6} battus et sont morts pendant les deux guerres_mondiales*socio=us11 à la seule fin de préserver des libertés*socio=uv11 que la plupart*socio=rien des Canadiens*socio=us2c3 prennent pour acquises*socio=rien. Nous ne menaçons ni les premiers_ministres*socio=et6 ni le peuple*socio=us2a2 du Canada*socio=us7b1. Au contraire, nous voulons travailler avec eux pour conclure et consacrer un pacte*socio=et2c qui ne devra plus jamais être rompu. Ce pacte*socio=et2c devra reposer sur l'inscription*socio=in2 d'une charte*socio=et2c4 des droits*socio=uv31 des Autochtones*socio=us2c7 dans la Constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1. Cette charte*socio=et2c4 sera fondée sur le principe*socio=rien qu'en tant que premiers Canadiens*socio=us2c3 et de la plus ancienne*socio=us8a nation*socio=us2a3 canadienne*socio=us2c3, nous avons une place légitime*socio=uv25 au sein*socio=rien de la confédération*socio=et2. Cela signifie: que les titres*socio=uv9 des Autochtones*socio=us2c7, qui comprennent le droit*socio=et4 de chasse, de pêche*socio=ec2, de piégeage*socio=ec4 et de cueillette*socio=ec4, nous confère un droit*socio=uv31 inaliénable*socio=in4 au sol*socio=ec1 et aux ressources*socio=ec4 naturelles de ce sol*socio=ec1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/7} Que nous avons le droit*socio=uv31 de décider comment et quand le sol*socio=ec1 et les ressources*socio=ec4 naturelles seront exploitées au profit*socio=ec0 de notre peuple*socio=us2a2 et en association*socio=uv4 avec tous les autres Canadiens*socio=us2c3 pour le plus grand bénéfice*socio=ec0 de tout le Canada*socio=us7b1. Que nous avons le droit*socio=uv31 à notre propre identité*socio=in8 ainsi que le droit*socio=uv31 de préserver notre identité*socio=in8 et de nous épanouir comme peuple*socio=us2a2 distinct*socio=uv34 possédant un riche patrimoine*socio=uv14 culturel*socio=in8. Que nous avons le droit*socio=uv31 d'enseigner à nos enfants*socio=in6 nos langues*socio=us6, coutumes*socio=uv14 et cultures*socio=in8 autochtones*socio=us2c7. Que nous avons le droit*socio=uv31 de nous doter d'institutions*socio=et1 autonomes*socio=uv11a qui nous rendront indépendants et nous permettront de contrôler les aspects*socio=rien essentiels de nos vies*socio=rien. Que nous avons droit*socio=rien à une représentation*socio=et6 garantie au parlement*socio=et1 et dans les assemblées_législatives*socio=et1. C'est ce qu'on avait promis à nos ancêtres*socio=us8a dans les traités*socio=et2 antérieurs à la confédération*socio=et2, notamment ceux de 1725 et de 1749. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/8} La proclamation*socio=et0 royale*socio=et1 de 1763 reconnaissait nos droits*socio=uv31 aux terres que nous habitions, à notre culture*socio=in8 et à nos institutions*socio=et1 et nous accordait le droit*socio=uv31 de consentir à toutes modifications*socio=et2c1 de nos rapports*socio=rien avec les gouvernements*socio=et1. Le principe*socio=rien de la reconnaissance*socio=et2c et de la consécration*socio=et2c des règlements*socio=et2c de revendications*socio=et2c foncières*socio=us7 des Métis*socio=us2c6 survenus de nos jours*socio=rien, notamment des règlements*socio=et2c qui font présentement l'objet*socio=rien de négociations*socio=et2c au Yukon*socio=us7b3 et dans les territoires*socio=us7b3 du nord-ouest*socio=us7, est fondamental*socio=rien. Les Autochtones*socio=us2c7 ne doivent plus jamais être à la merci*socio=rien des gouvernements*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et provinciaux*socio=et2b2 qui peuvent décider arbitrairement d'abolir leurs droits*socio=uv31. Ce sont les détails*socio=rien des principes*socio=rien que nous avons formulés que nous tenterons de définir au cours*socio=rien des deux prochains jours*socio=rien. Nous savons qu'on ne peut en deux jours*socio=rien balayer les siècles*socio=us8 de négligence*socio=rien qui nous ont amenés à cette table. Il est par conséquent essentiel de consacrer un mécanisme*socio=et2c permanent de discussion*socio=et2c et de consentement*socio=et2c qui nous permettra de mettre la touche finale à la charte*socio=et2c4 des droits*socio=uv31 des Autochtones*socio=us2c7. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/9} Y aurait-il eu une conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6 si les gouvernements*socio=et1 n'avaient été obligés, du fait de la constitution*socio=et2, de nous rencontrer dans un délai*socio=rien d'un an*socio=rien ou d'autres *socio=rien questions pressantes, *socio=nil telles que l'état*socio=rien de l'économie*socio=ec0, auraient-elles pu une fois*socio=rien de plus nous jeter dans l'oubli*socio=rien. L'inscription*socio=in2 des droits*socio=uv31 des Autochtones*socio=us2c7 dans la Constitution*socio=et2, aidera grandement, croyons-nous, les Canadiens*socio=us2c3 3 reconnaître l'apport*socio=uv4 de notre peuple*socio=us2a2 à ce pays*socio=us7a1. En devenant des partenaires*socio=et7a égaux*socio=uv12 au sein*socio=rien de la confédération*socio=et2, nous pourrons en tant que Canadiens*socio=us2c3, et non seulement en tant que citoyens*socio=us2a1 de nom*socio=rien, jouer un rôle*socio=rien actif*socio=ec0 dans la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Bien avant que Cabot*socio=us9 et Jacques_cartier*socio=us9 n'abordent nos côtes*socio=us7a3, les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 ont détenu des titres sur tout le territoire*socio=us7a3 du Canada*socio=us7b1 actuel*socio=us8b pendant des milliers*socio=rien d'années*socio=rien en vertu*socio=uv27 d'un pacte*socio=uv14 conclu avec le grand manitou*socio=uv10. Nous avions*socio=ec6 nos cultures*socio=in8, nos langues*socio=us6, nos institutions*socio=et1 et nos modes*socio=in8a de vie*socio=rien. Nous avons collaboré dans la paix*socio=rien, comme alliés*socio=et3 et comme partenaires*socio=et7a à fonder une nation*socio=us2a3; nous nous attendions en échange à ce que soient respectées les promesses*socio=rien touchant nos terres et notre culture*socio=in8. Notre peuple*socio=us2a2 a joué un rôle*socio=rien de premier plan*socio=rien dans la suite*socio=rien d'événements*socio=rien historiques*socio=us8a qui ont abouti à la formation*socio=in2 du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/10} En qualité*socio=rien de premiers Canadiens*socio=us2c3, nous sommes ici pour conclure un nouveau pacte solennel*socio=uv21 avec le peuple*socio=us2a2 canadien*socio=us2c3. Les Métis*socio=us2c6 et les Indiens*socio=us2c7 non inscrits ne veulent nullement se séparer de ce pays*socio=us7a1, cherchent plutôt à reprendre la place qui leur revient de droit*socio=uv31 en tant que bâtisseurs*socio=rien de la nation*socio=us2a3 et à ressentir de nouveau l'ivresse*socio=rien qu'avait suscitée l'adhésion*socio=et2c du manitoba*socio=us7b3 à la confédération*socio=et2. Nous saurons peut-être dans 48 heures*socio=rien si ce rassemblement*socio=et2c passera dans l'histoire*socio=us8a comme un grand pas en avant vers une nation*socio=us2a3 éclairée capable*socio=rien de s'assumer ou comme une infamie*socio=us11. Le peuple*socio=us2a2 des Métis*socio=us2c6 et des Indiens*socio=us2c7 non inscrits du Canada*socio=us7b1 respecte le droit*socio=rien de nos frères*socio=in6 et soeurs*socio=in6 indiens*socio=us2c7 et Inuit*socio=us2c7 de choisir une *socio=rien voie différente *socio=nil pour obtenir la reconnaissance*socio=et2c de leurs droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8. Nous sommes néanmoins lies par notre volonté*socio=rien commune de faire inscrire ces droits*socio=uv31 dans la constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1. Notre message*socio=rien s'adresse au peuple*socio=us2a2 de ce pays*socio=us7a1. Vous n'avez rien à craindre et tout à attendre des Indiens*socio=us2c7, des Inuit*socio=us2c7 et des Métis*socio=us2c6 du Canada*socio=us7b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/11} Il ne fait aucun doute que chacun à sa place sur ce territoire*socio=us7a3 qui s'étire*socio=rien sur 4 300 milles*socio=rien d'est en ouest*socio=us7b5, s'étend du 49 parallèle au pôle*socio=us7 nord, couvre près de 4000000 de milles*socio=rien carrés et ne compte que 25000000 d'habitants*socio=us5. Personne n'ignore dans quel état*socio=rien de pauvreté*socio=us12 et de déchéance*socio=us12 les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 ont vécu et continuent de vivre*socio=rien . Apres la bataille*socio=us11 de Batoche*socio=us7b8 en 1885, sir*socio=rien John_macdonald*socio=us9 a bien cru qu'il avait réglé le problème*socio=rien des Métis*socio=us2c6. Selon lui, les Métis*socio=us2c6 devaient devenir ou des Indiens*socio=us2c7 ou des blancs*socio=us2a4 et ils n'avaient pas droit*socio=uv31 à leur propre existence*socio=rien. Les Métis*socio=us2c6 ont cependant refusé de se laisser assimiler et ils sont toujours la aujourd'hui*socio=us8b. Si nous n'avons pas la sagesse*socio=uv27a de résoudre ces problèmes*socio=rien à notre époque*socio=us8b, ayons au moins celle de reconnaître qu'ils ne disparaîtront pas et qu'ils continueront de ternir l'image de notre société*socio=us2b1. Un gouvernement*socio=et1 qui s'arroge le pouvoir de faire de Blanches*socio=us2a4 des Indiennes*socio=us2c7 et d'Indiennes des Blanches n'est pas sans avoir la volonté*socio=rien politique*socio=et0 de modifier la constitution*socio=et2 de façon*socio=rien à donner à tous et chacun les mêmes droits*socio=uv31 de jouer un rôle*socio=rien actif*socio=ec0 dans notre société*socio=us2b1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-20/12} Il y a certainement place pour un pacte sacre avec les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 dans une constitution*socio=et2 qui se veut un symbole*socio=rien d'égalité*socio=uv12 et de justice*socio=uv13 dans le monde libre*socio=uv11. Nous sommes le fondement*socio=uv15 même de l'identité*socio=in8 canadienne*socio=us2c3 et nous devons obtenir la protection*socio=rien de nos droits*socio=uv31 sans empiéter sur ceux des autres. Les droits*socio=uv31 de tous les Canadiens*socio=us2c3 sont en jeu*socio=rien car vous ne pouvez être sûrs*socio=rien de vos droits*socio=uv31 si nous ne sommes pas sûrs*socio=rien des nôtres. *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/1} *locuteur=tn-peckf Il est significatif*socio=rien que la première conférence*socio=et2c sur les questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 à se tenir depuis le rapatriement*socio=et2c3 porte sur les aspirations*socio=uv32 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. Un grand nombre des autres questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 importantes*socio=rien dont nous avons discuté au cours*socio=rien des conférences*socio=et2c antérieures*socio=rien ne sont pas encore résolues, mais la présente conférence*socio=et2c reconnaît, à mon avis, la place unique*socio=rien qu'occupent les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 au sein*socio=rien de la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3. Je crois qu'elle traduit également le souhait*socio=uv23 et la volonté*socio=rien réels des gouvernements*socio=et1 de s'attaquer aux problèmes*socio=rien complexes qui doivent être réglés pour tenter de satisfaire les aspirations*socio=uv32 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Je suis sûr*socio=rien que tous les Canadiens*socio=us2c3 comprennent que les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 sont résolus à maintenir leur identité*socio=in8, à faire valoir leurs traditions*socio=uv14 et leur culture*socio=in8 et à retirer leur part des avantages économiques*socio=ec0 et de la richesse*socio=ec0 de notre pays*socio=us7a1. Lorsqu'on réfléchit aux questions*socio=rien qui nous sont soumises, il faut se rappeler que l'histoire*socio=us8a et la situation*socio=rien actuelle*socio=us8b des divers groupes*socio=us2b2 qui composent la population*socio=us2b2 autochtone*socio=us2c7 différent considérablement d'un groupe à l'autre. *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/2} A Terre_neuve*socio=us7b3 et au Labrador*socio=us7, la population*socio=us2b2 autochtone*socio=us2c7 est relativement restreinte puisqu'elle ne représente qu'environ un demi pour cent de la population*socio=us2b2 totale*socio=rien de la province*socio=us7b3. Environ 1600 Inuit*socio=us2c7 - soit 6 % de la population*socio=us2b2 inuit*socio=us2c7 totale*socio=rien du Canada*socio=us7b1 - et quelque 850 *socio=us2c7 Indiens Naskapi-montagnais *socio=nil se retrouvent dans quelques collectivités*socio=us2b1 au Labrador*socio=us7. Dans l'île*socio=rien même, la collectivité*socio=us2b1 de Conne_river*socio=us7b9, sur la cote sud, compte environ 580 Indiens*socio=us2c7, dont une large proportion*socio=rien de Micmacs*socio=us2c7. La population*socio=us2b2 autochtone*socio=us2c7 de la province*socio=us7b3 est relativement petite par rapport à celle des autres provinces*socio=et2b2, mais nous n'en sommes pas moins désireux*socio=rien de tenter de répondre à leurs aspirations*socio=uv32 et de satisfaire leurs besoins*socio=uv26 spéciaux*socio=rien. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 s'est engagé à participer au processus*socio=et2c qui est entamé ici aujourd'hui*socio=us8b. Nous abordons ces délibérations*socio=et2c d'une manière positive*socio=uv27a et réceptive*socio=uv27a et nous sommes disposés à chercher des solutions*socio=rien équitables*socio=uv13 qui permettront à nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 de conserver leur culture*socio=in8 et leur langue*socio=us6, de protéger leurs modes*socio=in8a de vie*socio=rien traditionnels*socio=uv14, et de profiter du développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 de notre province*socio=us7b3 et du pays*socio=us7a1 tout en y participant*socio=et2c pleinement. *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/3} L'histoire*socio=us8a des relations entre les autochtones*socio=us2c7 et le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 a suivi une *socio=rien voie unique *socio=nil et très différente*socio=rien de ce qui s'est passé*socio=us8a dans les autres provinces*socio=et2b2. Avant la confédération*socio=et2, aucun traité*socio=et2 n'avait été conclu et aucune réserve*socio=et2b4 n'avait été établie. Les autochtones*socio=us2c7 n'ont pas été isoles des autres colons*socio=us1a européens*socio=us2c5, que ce soit en vertu*socio=uv27 d'une politique*socio=et0 ou d'une loi*socio=et4. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 traitait également les autochtones*socio=us2c7 et les colons*socio=us1a, et ces derniers faisaient de même entre eux. Les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 de Terre_neuve*socio=us7b3 et du Labrador*socio=us7 étaient considérés comme des citoyens*socio=us2a1 ayant un accès*socio=rien égal*socio=uv12 et illimité aux programmes*socio=in3 et services*socio=rien provinciaux*socio=et2b2. Malgré son pouvoir_législatif*socio=et1 sur les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 dans les autres parties du Canada*socio=us7b1, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ne souhaitait nullement rompre le "statu_quo*socio=rien" régnant à Terre_neuve*socio=us7b3. Le premier_ministre*socio=et6 du Canada*socio=us7b1 déclarait en 1965: "Le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 ne veut pas nuire aux modalités*socio=et2c établies pour l'administration*socio=et0 provinciale*socio=et2b2 des affaires indiennes*socio=us2c7 et esquimaudes*socio=us2c7 à Terre_neuve*socio=us7b3". *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/4} Les gouvernements*socio=et1, tant provinciaux*socio=et2b2 que fédéral*socio=et2b1, se préoccupaient particulièrement de maintenir l'homogénéité*socio=uv17b traditionnelle*socio=uv14 des collectivités*socio=us2b1 du Labrador*socio=us7. Le trait caractéristique de ces collectivités*socio=us2b1 est que les autochtones*socio=us2c7 et les colons*socio=us1a y vivent côté*socio=rien à côté*socio=rien en tant que citoyens*socio=us2a1 égaux*socio=uv12. On retrouve un mode_de_vie*socio=rien socioéconomique*socio=us0 et culturel*socio=in8 commun et, au sein*socio=rien de la collectivité*socio=us2b1, on remarque peu de différence*socio=rien pour ce qui est de l'accès*socio=rien aux services*socio=rien par l'ensemble de la population*socio=us2b2. Les gouvernements*socio=et1 successifs*socio=rien de Terre_neuve*socio=us7b3 ont toujours eu pour politique*socio=et0 de ne pas établir entre ses citoyens*socio=us2a1 de différence*socio=uv12 fondée sur l'origine raciale*socio=us2a4 ou ethnique*socio=us2b2. Cependant, cela n'a pas empêché la province*socio=et2b2 de reconnaître les *socio=rien problèmes spéciaux *socio=nil auxquels se heurtent les autochtones*socio=us2c7 ni de prendre des mesures*socio=et0 spéciales*socio=rien pour tenter de les régler. Entre 1954 et 1981, une série d'ententes*socio=et2c ont été conclues sous forme d'échanges de lettres, en vertu*socio=uv27 desquelles le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 apportait une contribution*socio=rien financière*socio=ec20 aux services*socio=rien fournis par la province*socio=et2b2 dans un certain nombre de collectivités*socio=us2b1 du Labrador*socio=us7. L'administration*socio=et0 relevait des *socio=et2b2 autorités provinciales *socio=nil et un comité*socio=et0 tripartite*socio=et2c composé de représentants*socio=et6 de la collectivité*socio=us2b1 et des deux gouvernements*socio=et1 était charge de conseiller*socio=et5 le ministre*socio=et6 provincial*socio=et2b2 sur les questions*socio=rien de planification*socio=ec19a des programmes et de répartition*socio=ec19a des fonds*socio=ec0. Ces modalités*socio=et2c ne s'appliquaient initialement *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/5} qu'aux collectivités*socio=us2b1 du Labrador*socio=us7 comptant des Indiens*socio=us2c7 et des Inuit*socio=us2c7. Cependant, en 1973, la collectivité*socio=us2b1 de Conne_river*socio=us7b9 a été comprise dans l'entente*socio=et2c générale et, en 1981, les ententes*socio=et2c sous forme d'échanges de lettres ont été remplacées par des ententes*socio=et2c officielles*socio=et0 conclues avec les autochtones*socio=us2c7. Pendant toute la durée*socio=rien des négociations*socio=et2c et de la mise en oeuvre de ces ententes*socio=et2c, les deux paliers*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 ont uni leurs efforts*socio=uv16 pour éviter que surgissent des conflits*socio=us11 ethniques*socio=us2b2 au sein*socio=rien des collectivités*socio=us2b1. Nous avons également manifeste, par notre attitude*socio=rien à l'égard*socio=rien des revendications*socio=et2c foncières*socio=us7, notre volonté*socio=rien de faire une place aux objectifs*socio=uv20 des autochtones*socio=us2c7. En octobre*socio=rien 1980, le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 et du Labrador*socio=us7 annonçait qu'il estimait que les Inuit*socio=us2c7 et les Naskapimontagnais*socio=us2c7 du Labrador*socio=us7 étaient justifiés de déposer une revendication*socio=us11 globale*socio=rien de terres autochtones*socio=us2c7 en vertu*socio=uv27 de la politique*socio=et0 des revendications*socio=et2c foncières*socio=us7 du gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 de 1973 et nous ajoutions que nous étions disposés à entreprendre avec le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 et les organisations*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 des *socio=et2c négociations tripartites *socio=nil sur ces revendications*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/6} Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 et du Labrador*socio=us7 réitère son engagement*socio=et2c antérieur à négocier un règlement*socio=et2c juste des revendications*socio=et2c du Labrador*socio=us7 et à adopter dans ces négociations*socio=et2c une attitude*socio=rien positive qui tiendra compte des *socio=rien rapports spéciaux *socio=nil qu'entretient notre peuple*socio=us2a2 avec le territoire*socio=us7 et la mer*socio=us7 environnante*socio=rien. Je suis également prêt à prendre aujourd'hui*socio=us8b un autre engagement*socio=et2c à l'égard*socio=rien des règlements*socio=et2c de revendications*socio=et2c foncières*socio=us7. Une fois*socio=rien que les négociations*socio=et2c sur les revendications*socio=et2c foncières*socio=us7 auront abouti à un accord*socio=et2c, Terre_neuve*socio=us7b3 acceptera que ces règlements*socio=et2c soient inclus dans la constitution*socio=et2 et qu'aucune modification*socio=et2c1 ne puisse y être apportée sans le consentement*socio=et2c de toutes les parties concernées. Bon nombre de points*socio=rien à l'ordre_du_jour*socio=et2c d'aujourd'hui*socio=us8b, notamment la propriété*socio=et2a1 des terres*socio=ec1, les droits*socio=uv31 de chasse*socio=ec2, de pêche*socio=ec2 et de piégeage*socio=ec4, la protection*socio=rien de la langue*socio=us6 et de la culture*socio=in8, la prestation*socio=rien de services*socio=rien gouvernementaux*socio=et1 et autres, feront l'objet*socio=rien de négociations*socio=et2c dans le cadre des règlements*socio=et2c des revendications*socio=et2c foncières*socio=us7. Ainsi, bien que je comprenne le désir*socio=rien des organisations*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 d'obtenir une charte*socio=et2c4 des peuples*socio=us2a2 autochtones dans la constitution*socio=et2, il faudra travailler encore longtemps à la définition*socio=rien de ces droits*socio=uv31 avant de les consacrer. Il se pourrait même que certaines de ces questions*socio=rien soient traitées*socio=rien à l'occasion*socio=rien du règlement*socio=et2c des revendications*socio=et2c foncières*socio=us7. *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/7} Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 et du Labrador*socio=us7 est néanmoins prêt à étudier la possibilité*socio=rien d'inscrire un énoncé de principes*socio=rien généraux qui pourrait servir de guide pour les discussions*socio=et2c subséquentes*socio=rien et de fondement*socio=rien pour l'élaboration*socio=rien de dispositions*socio=et2c plus précises à inclure à une date ultérieure*socio=us8c dans la constitution*socio=et2, dans une loi*socio=et4 ou dans un règlement*socio=et4 de revendications*socio=et2c foncières*socio=us7. Cette façon*socio=rien de procéder constituerait à mon avis un progrès*socio=uv2 majeur et pourrait servir de base pour l'avenir*socio=us8c. Le gouvernement*socio=et2b2 de Terre_neuve*socio=us7b3 tient fermement au principe*socio=rien de l'égalité*socio=uv12 des peuples*socio=us2a2, indépendamment de leur origine, de leurs croyances*socio=uv10 ou de leur sexe*socio=us3. Nous souscrivons pleinement aux dispositions*socio=et2c de l'actuelle*socio=us8b charte*socio=et2c4 des droits*socio=et2c4 et libertés*socio=uv11 qui garantissent des droits égaux*socio=uv12 aux hommes*socio=uv24 et aux femmes*socio=us3 et nous appuyons également toute disposition*socio=et2c qui assurerait expressément des droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 égaux*socio=uv12 aux hommes*socio=uv24 et aux femmes*socio=us3. Je crois que la proposition*socio=et2c d'établir une disposition*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 rendant obligatoire*socio=rien la consultation*socio=et2c des premiers_ ministres*socio=et6 et des représentants*socio=et6 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 avant l'adoption*socio=et0 de toute modification*socio=et2c1 législative*socio=et4 touchant directement les droits*socio=uv31 ancestraux*socio=in8 permettrait aux peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 de participer à l'élaboration*socio=rien des lois*socio=et4 qui les intéressent. Par conséquent, Terre_neuve*socio=us7b3 appuierait toute *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/8} mesure prévoyant la consultation*socio=uv5 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 avant toute modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 ayant une *socio=rien incidence directe *socio=nil sur leurs droits*socio=uv31. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, la liste d'articles à l'ordre_du_jour*socio=et2c de la présente conférence*socio=et2c est longue. Tous sont importants*socio=rien et complexes. Les discussions*socio=et2c préparatoires*socio=rien à la présente conférence*socio=et2c ont contribué à clarifier ces questions*socio=rien et à mettre en relief*socio=rien les inquiétudes*socio=rien et les aspirations*socio=uv32 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. La démarche est bien amorcée mais il sera impossible de régler toutes ces questions*socio=rien de *socio=rien façon satisfaisante *socio=nil en une journée*socio=rien et demie. Le processus*socio=et2c ne doit donc pas prendre fin avec la conférence*socio=et2c. D'autres réunions*socio=et2c de hauts fonctionnaires*socio=et5, ministres*socio=et6 et premiers_ministres*socio=et6, devront manifestement avoir lieu*socio=rien. Terre_neuve*socio=us7b3 est d'accord pour que se poursuive le processus*socio=et2c en cours*socio=rien puisque seuls un dialogue et des négociations*socio=et2c permanents*socio=uv15 permettront d'apaiser convenablement les inquiétudes*socio=rien de nos peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7. Je crois que la position*socio=et2c que nous avons adoptée aujourd'hui*socio=us8b sur les points*socio=rien à l'étude*socio=rien montre clairement que nous sommes en faveur*socio=rien de la poursuite*socio=rien du dialogue avec les autochtones*socio=us2c7 et jette les bases qui permettront à ceux-ci de conserver leur culture*socio=in8, leurs traditions*socio=uv14 et leur identité*socio=in8 *{ Pagination d'origine du document: 1983-21/9} ainsi que de participer sans restriction*socio=et2c à la vie*socio=rien de la société*socio=us2b1 canadienne*socio=us2c3 si tous les participants*socio=et2c font preuve*socio=rien de bonne_volonté*socio=uv27a et de détermination*socio=uv27a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/1} *locuteur=ont-davi Les premiers_ministres*socio=et6 canadiens*socio=us2c3 ont pour la première fois*socio=rien l'occasion*socio=rien de se réunir dans le cadre de notre propre constitution*socio=et2 canadienne*socio=us2c3 pour réaliser l'une des *socio=rien nombreuses promesses *socio=nil qui y figurent. A cet égard*socio=rien, et étant donne que nous sommes convoqués à cette table pour la première fois*socio=rien par les dirigeants*socio=us13 des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1, il s'agit d'une occasion*socio=rien vraiment historique. Je suis agréablement surpris de constater que les rencontres avec les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7, auxquelles ont participé les ministres*socio=et6 de mon gouvernement*socio=et2b2 et moi-même, nous ont permis de mieux comprendre les problèmes*socio=rien. Je suis aussi agréablement surpris de constater que de nombreuses*socio=rien propositions*socio=et2c utiles*socio=rien sont déjà déposées. Nous avons devant nous toute une série de questions*socio=rien complexes. Leur portée et l'incidence*socio=rien qu'elles auront sur les engagements*socio=et2c déjà pris par le gouvernement*socio=et2b1 nécessiteront un débat*socio=et2c minutieux*socio=rien. Par conséquent, nous devrons tout d'abord*socio=rien établir un climat*socio=rien de confiance*socio=rien mutuelle*socio=uv4, de réalisme*socio=rien et de modération*socio=uv27a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/2} A mon avis, il est essentiel, pour que cette conférence*socio=et2c et celles qui suivront soient fructueuses*socio=rien, que nous reconnaissions tous ou nous en sommes sur la question*socio=rien des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 et ou nous voulons en venir. Nous reconnaissons les droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7, il n'est pas nécessaire d'en discuter, mais nous devons déterminer comment nous le faisons. La constitution*socio=et2 du Canada*socio=us7b1 reconnaît et protège les droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 dans plusieurs de ses articles. Mais là n'est pas la question*socio=rien, et nous ne reviendrons pas sur ces dispositions*socio=et2c. De plus, je crois qu'il est important de ne pas oublier les Canadiens*socio=us2c3 qui ne sont pas représentés aujourd'hui*socio=us8b, lorsque nous examinerons le cas*socio=rien et l'avenir*socio=us8c des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. Sur la question*socio=rien des garanties plus complètes aux autochtones*socio=us2c7, nous devons essayer de faire preuve*socio=rien de modération*socio=uv27a et de compréhension*socio=uv27a. Les premiers_ministres*socio=et6 canadiens*socio=us2c3 et les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 devront, au cours*socio=rien de cette réunion*socio=et2c et de celles qui suivront, déterminer si la définition*socio=rien et l'élaboration*socio=rien des droits*socio=uv31 constitutionnels*socio=et2 de nos autochtones*socio=us2c7 relèvent du système*socio=et1 politique*socio=et0 ou des tribunaux*socio=in4. Si, au fil*socio=rien des ans*socio=rien, nous et nos successeurs*socio=rien n'étouffons pas les vastes*socio=rien engagements*socio=et2c que nous aurons pris, les tribunaux*socio=in4 s'en chargeront, en dépit*socio=rien de notre inertie*socio=uv27b. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/3} Je ne prétends pas prévoir ou commenter les décisions*socio=rien futures*socio=us8c des tribunaux*socio=in4, mais je crois vraiment qu'il serait nous démettre de notre responsabilité*socio=uv16 envers nous-mêmes et à l'égard*socio=rien de la constitution*socio=et2, que de ne pas jouer un rôle*socio=rien de premier plan*socio=rien dans ces questions*socio=rien. Je sais que les divers gouvernements*socio=et1 prennent des mesures*socio=et0 législatives*socio=et1 et mettent en oeuvre des programmes visant à protéger les intérêts*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7. L'Ontario*socio=us7b3, comme d'autres gouvernements*socio=et1, respecte les dispositions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 en vigueur*socio=rien en prenant certaines initiatives*socio=rien s'adressant aux autochtones*socio=us2c7 sur notre territoire*socio=us7a3, afin de résoudre les problèmes*socio=rien persistants et d'établir des relations plus saines*socio=rien avec les collectivités*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7 de l'Ontario*socio=us7b3. A titre d'exemples*socio=rien, je mentionnerai l'étude*socio=et2c que nous avons menée de concert*socio=uv4 avec les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 sur la situation*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 dans les zones urbaines*socio=us7a3, notre nouveau Conseil*socio=et1 Autochtone*socio=us2c7 de la Justice*socio=uv13, notre entente*socio=et2c sur les politiques*socio=et0 relatives aux Indiens*socio=us2c7, notre réaction*socio=rien à l'égard*socio=rien de certaines revendications*socio=et2c foncières*socio=us7 et la nouvelle entente sur la pêche*socio=ec2 conclue avec les Indiens*socio=us2c7. Toutefois, ces mesures*socio=et0 ne peuvent tenir lieu*socio=rien d'explication*socio=et0 détaillée des droits*socio=uv31 issus des traités*socio=et2 et des droits des autochtones*socio=us2c7 dans le cadre de la constitution*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/4} L'Ontario*socio=us7b3, je crois, a toujours cherché une solution*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 aux droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7. Je me souviens qu'elle était du nombre des premières provinces*socio=et2b2 à inscrire la question*socio=rien des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7 et de la constitution*socio=et2 à l'ordre_du_jour*socio=et2c des conférences*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6. Nous avons financé les *socio=rien travaux préparatoires aux*socio=nil discussions*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2 des*socio=nil groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 *socio=nil et nous les avons rencontré régulièrement, tant à l'échelon*socio=rien des ministres*socio=et6 que des fonctionnaires*socio=et5, pour discuter de leurs points*socio=rien de vue. Au cours*socio=rien des discussions*socio=et2c ministérielles*socio=et1 tenues en prévision*socio=et7a de la réunion*socio=et2c d'aujourd'hui*socio=us8b, l'Ontario*socio=us7b3 a présenté plusieurs modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2, ainsi qu'un préambule*socio=et2c4, qui sont toutes à l'état*socio=rien d'ébauche mais constituent néanmoins des propositions*socio=et2c très positives et constructives*socio=rien à examiner, à mesure que nous essayerons d'atteindre nos buts*socio=rien mutuels en ce qui touche la constitution*socio=et2. Passons maintenant à l'ordre_du_ jour*socio=et2c qui nous est présenté. Je crois qu'il reflète une façon*socio=rien constructive*socio=uv2 d'aborder une série de questions*socio=rien complexes auxquelles viennent s'ajouter des sentiments*socio=rien profondément ancres. A mesure que nous abordons ces questions*socio=rien, je ne crois pas que nous pouvons nous contenter d'adopter des solutions*socio=rien réconfortantes*socio=uv19 et de rejeter le changement*socio=uv2 sans prendre le temps*socio=rien d'y réfléchir. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/5} De plus, je sais que les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 peuvent trouver que notre prudence*socio=uv27a et notre souci*socio=rien d'établir un équilibre*socio=uv33 entre ce que nous proposons de faire et les intérêts*socio=uv32 des autres dénotent un manque d'intérêt*socio=uv32 de notre part au regard*socio=rien des solutions*socio=rien à apporter aux problèmes*socio=rien auxquels se heurtent les autochtones*socio=us2c7. Ce n'est évidement*socio=rien pas le cas*socio=rien. Nous devons tout d'abord*socio=rien déterminer ce qui peut être accompli au cours*socio=rien d'une conférence*socio=et2c de deux jours*socio=rien. D'après les articles à l'ordre_du_jour*socio=et2c et compte tenu des discussions*socio=et2c qui ont eu lieu*socio=rien jusqu'ici, je crois que nous pourrions nous fixer quatre objectifs*socio=uv20. Premièrement, avant d'amorcer les discussions*socio=et2c sur des questions*socio=rien précises, nous devons en premier lieu*socio=rien nous assurer que nous tiendrons des réunions*socio=et2c semblables*socio=rien au cours*socio=rien des années*socio=rien à venir. Pour ce faire, nous devrons au moins conclure une entente*socio=et2c et, peut-être même, adopter une modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 pour établir un mécanisme*socio=et2c de suivi. L'Ontario*socio=us7b3 a déjà déposé un projet*socio=rien de modification*socio=et2c1 qui permettra de prolonger ces consultations*socio=et2c pendant un certain nombre d'années*socio=rien, et de tenir les réunions*socio=et2c qui s'imposeront entre les premiers_ministres*socio=et6 et les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/6} Le deuxième objectif*socio=uv20 concerne la façon*socio=rien de s'y prendre pour s'assurer que les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 seront consultés sur les modifications*socio=et2c1 constitutionnelles*socio=et2 ultérieures*socio=us8c susceptibles*socio=rien d'avoir des répercussions*socio=rien sur les autochtones. Nous pouvons appuyer une modification*socio=et2c1 à la constitution*socio=et2 pour que les dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 soient consultés avant qu'une modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 les touchant n'entre en vigueur*socio=rien. Troisièmement, l'Ontario*socio=us7b3 estime que deux autres questions*socio=rien doivent être examinées afin d'orienter nos décisions*socio=rien futures*socio=us8c. Nous convenons qu'il faut enrayer toute confusion*socio=rien concernant l'égalité*socio=uv12 de statut*socio=uv31 entre les autochtones*socio=us2c7 des deux sexes*socio=us3 et nous aimerions proposer qu'une modification*socio=et2c1 soit apportée à la constitution*socio=et2 pour dissiper les doutes existants*socio=rien. Et voici mon quatrième objectif*socio=uv20: pour déterminer les domaines*socio=et2c de responsabilités*socio=et2a1 mutuelles*socio=ec20 dans un mécanisme*socio=et2c de suivi et pour garantir un climat*socio=rien de confiance*socio=rien et de compréhension*socio=uv27a, l'Ontario*socio=us7b3 propose l'enchâssement*socio=et2c4 d'une série de principes*socio=rien qui orienterait les négociations*socio=et2c futures*socio=us8c. Ces principes*socio=rien feraient partie intégrante*socio=rien de l'article que j'ai déjà proposé d'ajouter à la constitution*socio=et2 sur le mécanisme*socio=et2c de suivi. Ils pourraient dicter les principales questions*socio=rien - cette liste n'est pas définitive*socio=rien - touchant les *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/7} autochtones*socio=us2c7 sur lesquelles il faut se pencher: la culture*socio=in8, la langue*socio=us6, et le mode_de_vie*socio=rien familiale*socio=in6 propres aux peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7; les institutions*socio=et1 autonomes*socio=uv11a au sein*socio=rien de la fédération*socio=et2 canadienne*socio=us2c3; la participation*socio=et2c aux retombées de la mise en valeur*socio=rien des ressources*socio=ec4 et l'exploitation*socio=rien de leurs terres à des fins*socio=uv20 économiques*socio=ec0. Ce genre*socio=rien de principes*socio=rien permet de trouver le juste milieu*socio=rien entre tenter de définir des droits*socio=uv31 maintenant - ce qui, dans certains cas*socio=rien, pourrait être prématuré*socio=rien - et laisser tomber la question*socio=rien pendant un certain temps*socio=rien - ce qui ne nous aiderait pas à mettre sur pied*socio=rien un mécanisme*socio=et2c de suivi. Ils pourraient non seulement être l'amorce de nos réunions*socio=et2c multilatérales*socio=uv4, mais aussi, et la je ne parle que pour l'Ontario*socio=us7b3, former le cadre d'ententes*socio=et2c précises entre des gouvernements*socio=et1 particuliers et les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 qu'ils régissent. L'Ontario*socio=us7b3 aura des choses*socio=rien à ajouter au sujet de ces questions*socio=rien, lorsqu'elles seront soulevées plus tard au cours*socio=rien de ces réunions*socio=et2c. Pour le moment*socio=rien, je voudrais laisser l'impression*socio=rien que nous ne pouvons pas laisser à un point mort l'engagement*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 que nous avons pris à l'égard*socio=rien des droits*socio=uv31 des autochtones*socio=us2c7. *{ Pagination d'origine du document: 1983-26/8} Nous sommes de nouveau réunis aujourd'hui*socio=us8b pour conclure des ententes*socio=et2c qui feront époque*socio=rien, cette fois*socio=rien en ce qui concerne les premiers habitants*socio=us5 du Canada*socio=us7b1. Nous reconnaissons tous qu'il y a des lacunes*socio=rien à combler dans notre compréhension*socio=uv27a mutuelle*socio=uv4. Si nous faisons preuve*socio=rien de patience*socio=uv27a et de collaboration*socio=uv4 dans nos réunions*socio=et2c, je crois que nous pourrons vraiment combler ces lacunes*socio=rien avec le temps*socio=rien. Je me réjouis de pouvoir travailler avec vous tous, les deux prochains jours*socio=rien, pour essayer de relever ce défi*socio=rien. Je vous remercie. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/1} *locuteur=sas-devi Plusieurs ont pris la parole*socio=rien avant moi et ont déjà exprimé des sentiments*socio=rien que je partage. Je voudrais en particulier souhaiter à mon tour*socio=rien la bienvenue aux représentants*socio=et6 des autochtones*socio=us2c7 et des gouvernements*socio=et1 territoriaux*socio=et2b2 qui sont venus ici discuter avec nous de questions*socio=rien d'intérêt*socio=uv32 mutuel. Une assemblée de ce genre*socio=rien est une première dans l'histoire*socio=us8a de notre pays*socio=us7a1. Il se peut bien que ce rassemblement*socio=et2c des gouvernements*socio=et1 et des peuples*socio=us2a2 soit une *socio=rien expérience unique *socio=nil au monde. Le désir*socio=rien manifesté par les Canadiens*socio=us2c3 de nous voir aborder franchement les questions*socio=rien soulevées par les autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 dans le cadre du processus*socio=et2c de révision*socio=et2c1 de la constitution*socio=et2 se concrétise enfin. J'apprécie la sincérité*socio=uv27a et la rigueur*socio=uv27a avec laquelle les porte-parole*socio=in0 des autochtones*socio=us2c7 ont présenté leurs arguments*socio=rien. Je ne peux approuver tout ce qui a été dit ou toutes les revendications*socio=et2c qui ont été mises de l'avant. Mais je partage vos buts*socio=rien et vos aspirations*socio=uv32, comme c'est selon moi le cas*socio=rien de tous les habitants*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3. Vous voulez bâtir un avenir*socio=us8c meilleur pour les autochtones*socio=us2c7. Vous souhaitez surmonter et faire disparaître bon nombre des obstacles*socio=rien qui entravent votre marche. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/2} Je présume, de bien des façons*socio=rien, que les habitants*socio=us5 de ma province*socio=us7b3 ont vécu les mêmes expériences*socio=rien que les autochtones*socio=us2c7. Je reconnais, et selon moi tous devraient comprendre, le *socio=rien sentiment spécial *socio=nil que les autochtones*socio=us2c7 ont pour la terre, la *socio=rien relation spéciale *socio=nil qu'ils ont avec la terre. Les habitants*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3 ont foulé cette terre il y a tout juste un siècle*socio=us8 pour bâtir une province*socio=us7b3 et une société*socio=us2b1. Ils y sont parvenus car ils ont cohabité en harmonie*socio=uv17b avec la terre et ils s'y sont fiés tout comme le font depuis des siècles*socio=us8 les autochtones*socio=us2c7. Nos traditions*socio=uv14 et notre histoire*socio=us8a sont différentes*socio=rien. Nos cultures*socio=in8 ne sont pas les mêmes. Mais nous sommes tous profondément attachés au sol*socio=ec1 et nous y vouons un respect*socio=uv21 sans borne. En Saskatchewan*socio=us7b3, tous les habitants*socio=us5 autochtones*socio=us2c7 et non autochtones ont appris à vivre*socio=rien avec les forces de la nature*socio=uv26 qui nous sont tantôt favorables*socio=rien, tantôt défavorables*socio=rien. Ainsi, nous pouvons nous identifier aux problèmes*socio=rien et aux frustrations*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 et les évaluer peut-être mieux que quiconque. De plus, nous sommes sympathiques*socio=uv27a à leur cause car les Indiens*socio=us2c7 et les Métis*socio=us2c6 font partie intégrante*socio=rien de la mosaïque de la Saskatchewan*socio=us7b3. Dans aucun coin*socio=rien de notre province*socio=us7b3 on ne peut rester indifférent à leurs problèmes*socio=rien ou ne pas en être conscient. En pourcentage*socio=ec0 de l'ensemble de la population*socio=us2b2, c'est dans notre province*socio=us7b3 que les autochtones*socio=us2c7 sont le plus nombreux*socio=rien. C'est donc dire que les problèmes*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 sont aussi les nôtres et les miens. En tant que représentant*socio=et6 de tous *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/3} les habitants*socio=us5 de la Saskatchewan*socio=us7b3, je suis tout d'abord*socio=rien très préoccupé par les statistiques*socio=ec12 alarmantes*socio=rien qu'on m'a transmises au sujet des autochtones*socio=us2c7: le faible taux*socio=ec0 d'activité*socio=rien de la population*socio=us2b2 active, le nombre relativement peu élevé de personnes*socio=rien qui terminent leurs études*socio=in2 secondaires*socio=rien, le taux*socio=ec0 de mortalité*socio=us5 infantile*socio=us4 inacceptable*socio=rien et le nombre de personnes*socio=rien vivant sous le seuil*socio=rien de la pauvreté*socio=us12. Il n'est que trop évident*socio=rien que les Canadiens*socio=us2c3 d'ascendance*socio=us2a2 autochtone*socio=us2c7 ne jouissent pas des mêmes normes de bien-être*socio=uv28 matériel et social*socio=us0 que les autres Canadiens*socio=us2c3, ni même de normes semblables*socio=rien. Dans ma province*socio=us7b3 cette situation*socio=rien est inacceptable*socio=rien et, au nom*socio=rien de mon gouvernement*socio=et2b2, je m'engage à la rectifier. La semaine*socio=rien dernière, j'ai rencontré les chefs*socio=us13 de toutes les parties de la province*socio=us7b3 pour discuter d'un ensemble de mesures*socio=et0 de développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 à l'intention*socio=rien des Indiens*socio=us2c7. Il est possible que ces mesures*socio=et0 n'apportent pas de solution*socio=rien à tous les problèmes*socio=rien avec lesquels nous sommes aux prises, mais c'est un point de départ*socio=rien. En Saskatchewan*socio=us7b3, nous faisons des démarches*socio=et2c positives et novatrices*socio=uv2 afin de favoriser le développement*socio=uv2 économique*socio=ec0 de tous les citoyens*socio=us2a1, autochtones*socio=us2c7 et non autochtones. Tous peuvent participer à notre essor*socio=uv2 et tous le feront. L'esprit*socio=rien de la Saskatchewan*socio=us7b3, notre esprit*socio=rien d'indépendance*socio=uv11 et d'autonomie*socio=uv11a, nous mènera au succès*socio=rien. Je crois sincèrement, et à cet égard*socio=rien nous sommes d'accord, que le développement*socio=uv2 d'un esprit*socio=rien d'indépendance*socio=uv11 est l'élément*socio=rien clé*socio=rien de tous les efforts*socio=uv16 visant à satisfaire les ambitions*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/4} L'attitude*socio=rien paternaliste*socio=et1a autrefois adoptée par les gouvernements*socio=et1 canadiens*socio=us2c3 n'a pas eu l'effet*socio=rien escompté. Nous ne pouvons le nier. Elle a plutôt accentué l'état*socio=rien de dépendance*socio=uv11a et réprimé les initiatives*socio=rien individuelles*socio=uv24. Cela n'est plus acceptable*socio=rien ni en Saskatchewan*socio=us7b3, ni au Canada*socio=us7b1. Nous devons songer de plus en plus à une situation*socio=rien où les Indiens*socio=us2c7, les Inuit*socio=us2c7 et les Métis*socio=us2c6 se prendront en main*socio=rien, une situation*socio=rien dans laquelle ils auront les moyens de se prendre en main*socio=rien et de définir, puis de façonner leurs propres destinées. Je ne crois pas, toutefois, qu'il s'agisse de souveraineté*socio=et2d même si les porte-parole*socio=in0 des autochtones*socio=us2c7 ont défendu ce principe*socio=rien avec forte éloquence*socio=rien. Les arguments*socio=rien ne changent rien aux faits. Au Canada*socio=us7b1, il y a une Couronne et deux ordres*socio=et2 de gouvernement*socio=et1 souverains*socio=et2a1. Et ces deux gouvernements*socio=et1 représentent tous les habitants*socio=us5 de leurs administrations*socio=et0 respectives*socio=rien. Toutefois, si on écarte la souveraineté*socio=et2d, on n'exclut pas forcément la possibilité*socio=rien d'un gouvernement*socio=et1 autonome*socio=uv11a. Je ne vois pas pourquoi les Indiens*socio=us2c7, par exemple*socio=rien, ne pourraient jouir d'une plus grande*socio=rien autonomie*socio=uv11a et de pouvoirs*socio=et2a1 accrus sur les terres qui leur sont réservées. Selon moi, il est non seulement souhaitable*socio=rien mais inévitable*socio=rien que le contrôle*socio=et2a1 local soit accru. Comme de nombreux*socio=rien autres participants*socio=et2c à cette conférence*socio=et2c, j'attends avec impatience*socio=rien le rapport*socio=et2c du sous-comité*socio=et2c parlementaire*socio=et1 sur l'autonomie*socio=uv11a politique*socio=et0 des Indiens*socio=us2c7. Pour ma part, je me joins aux représentants*socio=et6 des autochtones*socio=us2c7 pour inciter le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 à favoriser un esprit*socio=rien d'indépendance*socio=uv11 et d'autonomie*socio=uv11a. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/5} Comme nous le savons tous, le gouvernement*socio=et2b1 canadien*socio=us2c3 a des *socio=rien obligations spéciales, historiques*socio=us8a et*socio=nil juridiques*socio=et2a1, *socio=nil envers les autochtones*socio=us2c7. Un climat*socio=rien de confiance*socio=rien s'est établi entre les autochtones*socio=us2c7 d'une part et le gouvernement*socio=et2b1 du Canada*socio=us7b1 d'autre part grâce*socio=rien au règlement*socio=et2c des traités*socio=et2 et des revendications*socio=et2c territoriales*socio=us7. Mais, au cours*socio=rien de la dernière décennie*socio=us8, et même plus tôt, une *socio=rien tendance inquiétante *socio=nil s'est dessinée. Nous avons tous entendu les dirigeants*socio=us13 indiens*socio=us2c7 décrire l'effritement*socio=rien de ce climat*socio=rien de confiance*socio=rien. Ces dernières années*socio=rien, nous, les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2, avons dû constater que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 n'offrait plus certains services*socio=in3 aux Indiens*socio=us2c7 inscrits, tout spécialement à ceux qui, par un concours de circonstances*socio=rien, habitaient à l'extérieur des réserves*socio=et2b4. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, des obligations*socio=rien officielles*socio=et0 prises envers tout un peuple*socio=us2a2 ne doivent pas cesser d'exister simplement parce qu'un particulier quitte une réserve*socio=et2b4. Je n'ai pas à vous rappeler, Monsieur*socio=rien, les arguments*socio=rien avancés au cours*socio=rien de la dernière ronde des négociations*socio=et2c constitutionnelles*socio=et2. A ce moment-là*socio=rien, le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 prétendait que les frontières*socio=us7a1 et les barrières*socio=ec13 provinciales*socio=et2b2 étaient trop rigoureuses*socio=rien. On a laissé entendre que les provinces*socio=et2b2 établissaient une discrimination*socio=us11 contre les personnes*socio=rien qui traversaient ces frontières*socio=us7a1 pour vivre*socio=rien, travailler ou investir. Je me permets de souligner que les ministères*socio=et1 de votre gouvernement*socio=et2b1 agissent de la même façon*socio=rien envers les autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. Une fois*socio=rien qu'ils quittent leur réserve*socio=et2b4, on soutient qu'ils sont différents des autres qui y restent. Sont-ils différents parce qu'ils ont moins besoin*socio=rien de l'aide fédérale*socio=et2b1 ou parce qu'ils en sont moins dignes*socio=uv21? Peut-être sont-ils moins indiens*socio=us2c7? *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/6} Nous avons entendu tous les arguments*socio=rien juridiques*socio=et2a1. Nous savons tous, comme l'ont mentionné vos juristes*socio=us11, que le pouvoir fédéral*socio=et2b1 relatif aux Indiens*socio=us2c7 et aux terres réservées aux Indiens*socio=us2c7 prévu à l'article 91(24) n'a pas à être exercé. Mais l'heure*socio=rien n'est pas aux arguments*socio=rien juridiques*socio=et2a1. Pas au moment*socio=rien où des étudiants*socio=in2 indiens*socio=us2c7 du nord de la Saskatchewan*socio=us7b3 voient leurs écoles*socio=in2 fermer leurs portes parce que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 a arrêté de les financer. Pas au moment*socio=rien où des programmes spéciaux*socio=rien sont requis*socio=rien pour les Indiens*socio=us2c7, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des réserves*socio=et2b4, et pour les Métis*socio=us2c6. Pas au moment*socio=rien où des Indiens*socio=us2c7 sont touchés par de vaines*socio=rien querelles*socio=us11 au sujet du partage des compétences*socio=et2a1. Le Canada*socio=us7b1 doit respecter toutes ses obligations*socio=rien envers les Indiens*socio=us2c7. Autrement l'avenir*socio=us8c ne fera que perpétuer le passé*socio=us8a. J'ai l'intention*socio=rien de parler de cette question*socio=rien au cours*socio=rien de la présente conférence*socio=et2c car c'est peut-être celle qui revêt le plus d'importance*socio=rien puisqu'elle aborde les vrais problèmes*socio=rien que connaissent les gens*socio=us5 dans leur *socio=rien vie quotidienne.*socio=nil Les*socio=nil constitutions*socio=et2 *socio=nil sont des *socio=rien documents importants.*socio=nil *socio=nil Mais les droits*socio=uv31 constitutionnels*socio=et2, comme nous l'avons vu, ne peuvent en soi résoudre tous nos problèmes*socio=rien. Nous ne pouvons, par voie*socio=rien constitutionnelle*socio=et2 ou législative*socio=et4, enrayer la pauvreté*socio=us12 et le chômage*socio=ec15. aujourd'hui*socio=us8b, demain*socio=us8c et même au-delà, nous devons chercher des solutions*socio=rien pratiques à ces problèmes*socio=rien et non pas nous fier à une quelconque panacée*socio=rien constitutionnelle*socio=et2. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/7} Il ne s'agit pas de nier l'importance*socio=rien des questions*socio=rien constitutionnelles*socio=et2 inscrites à l'ordre_du_jour*socio=et2c, comme le mécanisme*socio=et2c de suivi. Mon gouvernement*socio=et2b2 a déjà fait savoir aux dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 de la Saskatchewan*socio=us7b3 qu'il était tout disposé à accepter pareil mécanisme*socio=et2c et à y participer. Nous croyons qu'il est nécessaire pour que nous puissions résoudre un jour*socio=rien, d'une façon*socio=rien ou d'une autre, les questions*socio=rien soulevées par les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7. Selon moi, il faudra se pencher davantage sur la plupart*socio=rien des points*socio=rien inscrits à l'ordre_du_jour*socio=et2c, et le mécanisme*socio=et2c de suivi constitue la formule*socio=et2c2 appropriée à cette fin. Prenons par exemple*socio=rien la Charte*socio=et2c4 des droits*socio=uv31 des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 et l'énoncé des droits particuliers. Selon moi, ces questions*socio=rien sont trop complexes pour être réglées aujourd'hui*socio=us8b et nous devrons y consacrer plus de temps*socio=rien avant de pouvoir les exprimer sous une forme constitutionnelle*socio=et2 rigoureuse*socio=rien. La Saskatchewan*socio=us7b3 participera à ce mécanisme*socio=et2c de suivi. Nous y affecterons les ressources*socio=(et0,et2a2) nécessaires. Nous y travaillerons sérieusement et nous espérons que les résultats*socio=rien en seront positifs. Mais aujourd'hui*socio=us8b, nous devons déterminer la nature*socio=rien de ce processus*socio=et2c, les principes*socio=rien qui permettront d'en définir les objectifs*socio=uv20, les directives que nous donnerons aux ministres*socio=et6 et les moyens que nous devons utiliser pour ne pas briser l'élan*socio=rien actuel*socio=us8b. De plus, nous avons manifesté notre intention*socio=rien d'accepter une disposition*socio=et2c relative à la consultation*socio=uv5 selon laquelle les autochtones*socio=us2c7 auraient dorénavant leur mot*socio=rien à dire *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/8} pour toutes les modifications*socio=et2c1 qui les touchent directement. Comme nous l'avons déjà mentionné, nous ne pouvons cependant pas accepter un droit*socio=et2a1 de veto*socio=et2c. Cela ne cadrerait pas avec la façon*socio=rien dont notre province*socio=us7b3 conçoit la nature*socio=rien de ce pays*socio=us7a1. Même si les groupes*socio=us2b2 autochtones*socio=us2c7 veulent obtenir ce droit*socio=et2a1 de veto*socio=et2c ou une disposition*socio=et2c relative au consentement*socio=et2c, ils ne doivent pas sous-estimer l'importance*socio=rien d'un engagement*socio=et2c à procéder à des consultations*socio=et2c. Il s'agit en effet*socio=rien d'une amélioration*socio=uv2 notable par rapport à ce qu'il y avait auparavant. De nombreuses*socio=rien autres questions*socio=rien doivent être étudiées aujourd'hui*socio=us8b et demain*socio=us8c. Nous devons discuter d'une disposition*socio=et2c relative à l'égalité*socio=uv12 des femmes*socio=us3 autochtones*socio=us2c7, ainsi que d'une reformulation*socio=et7a de l'article 42 qui dissiperait les inquiétudes*socio=rien manifestées par les territoires*socio=us7b3 et les Indiens*socio=us2c7 du Nord. Nous devons songer sérieusement à établir une série de principes*socio=rien généraux qui régiront le mécanisme*socio=et2c de suivi. La Saskatchewan*socio=us7b3 participera bien entendu aux discussions*socio=et2c et aux travaux*socio=rien entrepris en vue d'en arriver à un consensus*socio=et2c qui soit acceptable*socio=rien à tous. Toutefois, un consensus*socio=et2c, de par sa nature*socio=rien, ne peut être parfait. Il ne peut satisfaire complètement tout le monde. Mais c'est un départ*socio=rien. Et la Saskatchewan*socio=us7b3 essayera d'être partie à ce consensus*socio=et2c. Nous avons nos propres opinions sur la *socio=rien façon idéale *socio=nil de procéder pour chaque question*socio=rien. Mais nous sommes tout disposés, si les autres le sont, à prendre part aux concessions*socio=et2c mutuelles*socio=ec20 inhérentes*socio=rien à ce genre*socio=rien de réunion*socio=et2c. *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/9} Le gouvernement*socio=et2b2 de la Saskatchewan*socio=us7b3 croit sincèrement que cette conférence*socio=et2c des premiers_ministres*socio=et6 permettra d'améliorer la vie*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. De son côté*socio=rien, la Saskatchewan*socio=us7b3 insistera sur le fait que le gouvernement*socio=et1 fédéral*socio=et2b1 doit s'acquitter d'une responsabilité*socio=uv16 nationale*socio=us2a3 dans l'intérêt*socio=uv32 des autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1. Il n'est pas nécessaire de modifier la constitution*socio=et2 pour confirmer cette évidence*socio=uv20. La volonté*socio=rien politique*socio=et0 est tout ce dont nous avons besoin*socio=rien. D'ailleurs, je tiens à mettre en garde*socio=in4 tous les participants*socio=et2c contre l'obsession*socio=rien de modifier la constitution*socio=et2. Il y a peut-être des moyens plus faciles*socio=rien et plus efficaces*socio=uv33 d'atteindre le même objectif*socio=uv20. Je crois que notre réunion*socio=et2c d'aujourd'hui*socio=us8b peut aider à équilibrer et à consolider davantage les rapports*socio=rien entre les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 et non autochtones du Canada*socio=us7b1. La Saskatchewan*socio=us7b3 est prête à aller de l'avant et à poursuivre ses discussions*socio=et2c avec les autochtones*socio=us2c7 de la province*socio=us7b3 sur toutes les questions*socio=rien qui les préoccupent. Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, les gouvernements*socio=et1 du Canada*socio=us7b1 existent et exercent leur souveraineté*socio=et2d uniquement dans le but*socio=rien d'assurer, de protéger et d'améliorer le bien-être*socio=uv28 de tous les Canadiens*socio=us2c3. Voilà d'ailleurs la raison*socio=rien pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui*socio=us8b, pour assurer, protéger et améliorer le *{ Pagination d'origine du document: 1983-30/10} bien-être*socio=uv28 d'un groupe particulier de Canadiens*socio=us2c3, les autochtones*socio=us2c7 du Canada*socio=us7b1 qui sont les descendants des premiers habitants*socio=us5 du pays*socio=us7a1. Si nous y parvenons, la situation*socio=rien de tous les Canadiens*socio=us2c3 s'en trouvera améliorée. Il y a beaucoup à faire, Monsieur*socio=rien le premier_ministre*socio=et6, et d'une façon*socio=rien ou d'une autre nous devons nous mettre à la tâche. La Saskatchewan*socio=us7b3 est prête à passer à l'action*socio=rien et nous croyons que les autres provinces*socio=et2b2 le sont aussi. Les générations*socio=us4 futures*socio=us8c n'en attendent pas moins de nous. *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/1} *locuteur=qué-léve Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, sauf tout votre respect*socio=uv21, je suis sûr*socio=rien que vous comprenez, ce n'est pas parce que vous nous avez convoqués que nous sommes ici aujourd'hui*socio=us8b. La seule et *socio=rien unique raison *socio=nil de notre présence*socio=rien, c'est le respect*socio=uv21 que nous avons pour les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 d'abord*socio=rien et, avant tout évidement*socio=rien, pour ceux du Québec*socio=us7b2 et la solidarité*socio=uv17c que nous avons décidé, un peu à nos risques et périls, de leur manifester après que leurs représentants*socio=et6 élus aient demandé avec insistance*socio=rien que nous soyons présents*socio=us8b. C'est également parce qu'à l'intérieur de certaines limites*socio=et2a1 que j'expliquerai dans quelques instants, il nous a paru indiqué de faire notre part pour que les autochtones*socio=us2c7, pour que les nations*socio=us2a3 autochtones ne soient pas traitées*socio=rien de la même manière que l'a été récemment une nation*socio=us2a3 française, dont le Québec*socio=us7b2 est le foyer*socio=in6 et la seule patrie*socio=us2a3. Depuis les tout débuts*socio=rien, les Québécois*socio=us2c4 de *socio=us2a4 race blanche *socio=nil ont entretenu, dans l'ensemble, de meilleures*socio=rien relations que quiconque sur ce continent*socio=us7 avec les autochtones*socio=us2c7. Ce sont même les liens*socio=rien entre les autochtones*socio=us2c7 et les francophones*socio=us2c1 en provenance*socio=rien du Québec*socio=us7b2 qui ont contribué le plus à donner naissance*socio=rien à ce peuple*socio=us2a2 distinct*socio=uv34, celui des *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/2} Métis*socio=us2c6 qui sont représentés aujourd'hui*socio=us8b à cette table. Il en fut ainsi en tout cas*socio=rien jusqu'au siècle*socio=us8 dernier, après quoi il y a eu cet éloignement*socio=us7, cette coupure*socio=ec0 qui a été créée par l'instauration*socio=et0 officielle*socio=et0 et exclusive*socio=et2a1 de la tutelle*socio=et7 fédérale*socio=et2b1 avec toutes ces retombées d'isolement*socio=rien, d'aliénation*socio=in8 qu'elle a traînées dans son sillage*socio=rien et que, entre autres, le chef*socio=us13 Ahenakew*socio=us2c7 évoquait tout à l'heure*socio=rien avec une *socio=rien brutale éloquence.*socio=nil *socio=nil Il y a quelques jours*socio=rien le grand chef*socio=us13 des Cris*socio=us2c7 du Québec*socio=us7b2, monsieur*socio=rien Diamond*socio=us9, faisait une déclaration*socio=et2c à la dernière conférence*socio=et2c préparatoire, une déclaration*socio=et2c qui, hélas, résume bien ce qui résultait de tout cela dans l'esprit*socio=rien et dans le coeur*socio=rien de nos concitoyens*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7. "For*socio=rien too long, secrecy, duplicity and bad faith have characterized your governments' relations with our governments and peoples." Ce jugement*socio=in4 lapidaire et largement justifié, le Québec*socio=et2b2 doit comme les autres en accepter sa part, mais j'ajouterai que sauf erreur*socio=rien nous avons également été de ceux qui ont tâché plus vite que d'autres, gauchement parfois, mais qui ont tâché d'améliorer et de corriger un tant soi peu cette situation*socio=rien. Je me permettrai même à ce *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/3} propos*socio=rien de rappeler que des les années*socio=rien '60, dans un autre gouvernement*socio=et2b2, celui qui vous parle a été parmi les premiers à s'efforcer avec des moyens purement provinciaux*socio=et2b2 à aider nos concitoyens*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7 à s'émanciper quelque peu de cette *socio=rien véritable chape_de_plomb *socio=nil que leur imposait cette tutelle*socio=uv1a d'un autre âge*socio=us4. C'est alors que nous mettions sur pied*socio=rien, au ministère*socio=et1 des Richesses*socio=ec4 naturelles du Québec*socio=us7b2, comme on l'appelait à l'époque*socio=us8, une direction_générale*socio=et1 du Grand Nord qui était essentiellement au service*socio=rien des Inuit*socio=us2c7. Et ainsi, le Québec*socio=et2b2, d'une étape*socio=rien à l'autre, est-il devenu une des premières provinces*socio=et2b2 à vouloir*socio=rien dispenser aux autochtones*socio=us2c7 des services*socio=rien d'éducation*socio=in2, de santé*socio=in9, de maintien*socio=rien de l'ordre*socio=uv1a et souvent, je dirais très souvent, il l'a même fait à ses propres frais*socio=ec0; et c'est pour maintenir le dialogue permanent avec les autochtones tout en coordonnant le mieux possible cette action*socio=rien de plus en plus diversifiée que le Gouvernement*socio=et2b2 actuel*socio=us8b a mis sur pied*socio=rien en 1978, un secrétariat*socio=et1 aux Affaires amérindiennes*socio=us2c7 et inuit*socio=us2c7 dont j'ai tenu à assumer personnellement la responsabilité*socio=uv16 ministérielle*socio=et1. J'aimerais citer brièvement quelques autres exemples*socio=rien de ce que le Québec*socio=et2b2 a fait dernièrement. A la demande des autochtones*socio=us2c7 euxmêmes, pour étendre dans toute la mesure du possible certains bénéfices*socio=rien à tous et à chacun d'entre eux, ainsi le Québec*socio=et2b2 a-t-il tenté de *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/4} réparer l'injustice*socio=uv13 qu'on fait subir aux femmes*socio=us3 indiennes*socio=us2c7 qui, par l'effet*socio=rien d'une loi*socio=et4 tout bonnement inique*socio=uv13, perdent leur statut*socio=et4 des qu'elles ont la malencontreuse*socio=rien idée d'épouser un Blanc, alors que l'inverse n'est pas vrai, c'est-à-dire que ça n'arrive pas à un Indien*socio=us2c7 qui se marie avec une Blanche*socio=us2a4. Depuis 1980, le Québec*socio=et2b2 a donc redonné aux femmes*socio=us3 qui sont dans cette situation*socio=rien, pour ce qui concerne en tout cas*socio=rien l'ensemble de nos propres lois*socio=et4, le statut*socio=et4 d'Indienne*socio=us2c7 qu'elles avaient ainsi perdu. Tous les Amérindiens*socio=us2c7 du Québec*socio=us7b2 d'autre part sont récemment devenus bénéficiaires d'exemption*socio=rien des taxes*socio=et2a2 dans le domaine*socio=rien des communications*socio=ec6 et de l'électricité*socio=ec4, ce qui constitue, sans que nous ayons été contraints par quelque engagement*socio=et2c, une extension*socio=rien des exemptions*socio=et0 qui avaient déjà été accordées dans le cadre des conventions*socio=et2c de la Baie_james*socio=us7 et du Nord-est*socio=us7b3 québécois*socio=us2c4. Ces conventions*socio=et2c que je viens d'évoquer, qui étaient une grande*socio=rien première et qui demeurent le seul événement*socio=rien de cette ampleur*socio=rien au Canada*socio=us7b1, c'est sous le gouvernement*socio=et2b2 qui nous a précédés qu'elles furent d'abord*socio=rien amorcées. En 1975, en effet*socio=rien, était conclue avec les Cris*socio=us2c7 et les Inuit*socio=us2c7 la convention*socio=et2c de la Baie_james*socio=us7 que, pour notre part, nous avons par *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/5} la suite*socio=rien étendue aux Naskapis*socio=us2c7. La mise en oeuvre de ces conventions*socio=et2c a nécessité depuis lors l'adoption*socio=et0 de plus de vingt lois*socio=et4 distinctes*socio=rien et a impliqué l'octroi*socio=ec20 de sommes importantes*socio=rien pour le développement*socio=uv2 des minorités*socio=us2a5 concernées. Pour nous, ces conventions*socio=et2c ont valeur*socio=rien de traites et, à ce titre, elles ne sauraient être modifiées sans l'accord*socio=et2c de nos partenaires*socio=et7a autochtones*socio=us2c7. Je souligne aussi que ces ententes*socio=et2c couvrent déjà environ le quart de tous les autochtones*socio=us2c7 qui vivent au Québec*socio=us7b2. J'ajoute et je sais que certains ne seront pas d'accord, peut-être qu'un jour*socio=rien on y arrivera - j'ajoute que nous sommes convaincus quant à nous, qu'on aura une *socio=rien meilleure chance *socio=nil d'assurer ensemble, de concert*socio=uv4 avec elles, le développement*socio=uv2 auquel aspirent toutes les communautés*socio=us2b1 autochtones*socio=us2c7 si on peut prendre la voie*socio=rien de telles ententes*socio=et2c comme une formule*socio=et2c2 permanente. Cela dit, je ne peux pas prendre la parole*socio=rien devant cette assemblée sans évoquer les événements*socio=rien qui se sont produits lors de la dernière conférence*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2, celle de novembre*socio=rien 1981. Je vais être bref, ce n'est pas le plus agréable*socio=uv19 des souvenirs*socio=rien. Mais il faut bien en dire un mot*socio=rien, puisque ce sont ces événements-là*socio=rien qui imposent, par simple respect*socio=uv21 de nous-mêmes et de notre propre nation*socio=us2a3, parce qu'elle existe elle aussi, qui imposent donc de sérieuses*socio=rien limites*socio=et2a1 à notre participation*socio=et2c à cette conférence*socio=et2c. C'est cela qui nous fait aujourd'hui*socio=us8b une position*socio=et2c *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/6} que d'aucuns ont qualifiée à juste titre sans doute d'ambiguë*socio=rien. Très simplement, le Québec*socio=et2b2 ne reconnaît pas la légitimité*socio=uv25 du Canada_bill*socio=et2 qui sert maintenant de constitution*socio=et2 au Canada*socio=us7b1. C'est le résultat*socio=rien d'un coup*socio=rien de force qui a été consomme en notre absence*socio=rien et dans notre dos*socio=rien. En ce qui nous concerne, ce Canada_bill*socio=et2 ne crée qu'une situation*socio=rien de fait*socio=et7 et absolument pas une situation*socio=rien de droit*socio=et2a1. Et tant que le Québec*socio=et2b2 n'aura pas été pleinement rétabli dans ses droits*socio=et2a1, il refusera de reconnaître cette nouvelle constitution*socio=et2. Les conditions*socio=et2c auxquelles nous pourrions la reconnaître éventuellement, elles ont été clairement énoncées par notre Assemblée_nationale*socio=et1 et, si nous n'avons pas voulu en faire un préalable à cette conférence*socio=et2c, c'est uniquement, je répète, par souci*socio=rien d'équité*socio=uv13 et de solidarité*socio=uv17c à l'égard*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 du Québec*socio=us7b2. Ces conditions*socio=et2c, il est de mon devoir*socio=uv16 de les rappeler brièvement. Premièrement, en lieu*socio=rien et place d'un veto*socio=et2c que, paraît-il, nous n'avons jamais eu et dont très évidemment*socio=rien on ne veut plus entendre parler, sauf avis contraire qu'on attend toujours, eh bien, alors qu'on nous accorde cette formule*socio=et2c2 de retrait*socio=ec20 que d'aucuns autour de cette table se rappellent sans doute et qui garantirait dans tous les *socio=rien cas pleine et*socio=nil entière compensation*socio=et2a2.*socio=nil *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/7} *socio=nil Deuxièmement, le rétablissement*socio=rien de droits*socio=et2a1 et de pouvoirs*socio=et2a1 en matière*socio=rien linguistique*socio=us6. Je comprends nos amis*socio=uv18 Inuit*socio=us2c7 et Amérindiens*socio=us2c7 quand ils parlent du maintien*socio=rien de leur culture*socio=in8, du maintien*socio=rien de leur identifie, eh bien nous aussi. Donc, le rétablissement*socio=rien des droits*socio=et2a1 et pouvoirs*socio=et2a1 en matière*socio=rien linguistique*socio=us6 qu'on nous a enlevés et sans lesquels, je le souligne, le Québec*socio=us7b2 ne serait jamais entre dans la Fédération canadienne*socio=us2c3. Troisièmement, c'est un peu la suprême ironie*socio=uv27b, au moment*socio=rien où l'on envisage la reconnaissance*socio=et2c constitutionnalisée des droits*socio=et2a1, non seulement individuels, mais des droits collectifs, de droits nationaux*socio=us2a3 en quelque sorte*socio=rien, des peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7, et Dieu*socio=uv10 sait s'ils l'ont longuement et douloureusement méritée cette reconnaissance*socio=et2c, bien, de la même façon*socio=rien, il aurait fallu et il faut qu'on admette également, spécifiquement l'existence*socio=rien, l'identité*socio=in8 d'une autre nation*socio=us2a3 tout aussi distincte*socio=uv34 que n'importe quelle autre et qui est concentrée au Québec*socio=us7b2 et qui y trouve sa patrie*socio=us2a3 et que le Canada_bill*socio=et2 s'est permis d'ignorer totalement comme s'il s'agissait d'une simple collection*socio=rien d'individus*socio=uv24 (et on sait à quel point l'individu*socio=uv24 c'est fondamental*socio=rien mais il appartient aussi à une communauté). On a fait comme s'il s'agissait d'une collection*socio=rien d'individus*socio=uv24 qui n'ont aucun caractère*socio=rien distinct*socio=uv34 alors qu'en réalité*socio=rien, ils ont un caractère*socio=rien spécifiquement et complètement national*socio=us2a3. *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/8} Maintenant, je sais que nos amis*socio=uv18 autochtones*socio=us2c7 peuvent être déçus, ils nous l'ont dit, du fait que notre présence*socio=rien ici, à leur demande, ne doive laisser aucun malentendu*socio=us11 sur notre attitude*socio=rien à l'égard*socio=rien du Canada_bill*socio=et2. Quels que soient les résultats*socio=rien de cette conférence*socio=et2c, le Québec*socio=et2b2 n'acceptera de poser aucun geste*socio=rien qui impliquerait une reconnaissance*socio=et2c même implicite de ce document*socio=rien constitutionnel*socio=et2, comme j'ai eu l'occasion*socio=rien de l'expliquer aux dirigeants*socio=us13 autochtones*socio=us2c7 que j'ai rencontré, qui ont forcément trouvé ça insuffisant*socio=rien. Mais nous non plus, on ne se laissera pas abolir. Comme j'ai pu leur expliquer, le Québec*socio=et2b2, d'autre part, ne s'objectera à aucune modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 qui n'affecterait pas encore une fois*socio=rien les droits*socio=et2a1 et les pouvoirs*socio=et2a1 de l'Assemblée_nationale*socio=et1 du Québec*socio=us7b2, aucune modification*socio=et2c1 constitutionnelle*socio=et2 qui pourrait être mise en oeuvre sans la pleine*socio=rien participation*socio=et2c du Québec*socio=et2b2. Et il en est un bon nombre. Et c'est uniquement si on tient compte de cette position*socio=et2c du Québec*socio=et2b2 qu'on fera vraiment des progrès*socio=uv2; si l'on n'en tenait pas compte, ce serait en réalité*socio=rien comme si l'on jouait un autre jeu*socio=rien que celui de vouloir*socio=rien obtenir du progrès*socio=uv2. Ces progrès*socio=uv2, donc, nous ne pouvons malheureusement pas y concourir pleinement, parce que nous ne pouvons pas en conscience*socio=uv22 accepter de cautionner ainsi un vol*socio=in4 de nos propres droits*socio=et2a1. *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/9} Encore une fois*socio=rien, on me l'a dit chez nos interlocuteurs*socio=et7a autochtones*socio=us2c7, cela a été répété ce matin*socio=rien, on est "tanné" paraît-il, on en a jusque-là de ces conflits*socio=us11 entre Blancs*socio=us2a4, en particulier entre le Québec*socio=et2b2 français*socio=us6 et l'État_ fédéral*socio=et2b1 et le reste du Canada*socio=us7b1 anglais*socio=us6. Mais ça aussi, ça fait partie de ces réalités*socio=rien qui ont été évoquées à l'ouverture*socio=rien de la séance*socio=et2c, de ces réalités*socio=rien qu'on ne peut pas escamoter. D'ailleurs, en terminant, je me permettrais de dire aux représentants*socio=et6 autochtones*socio=us2c7 qu'ils feraient bien de se méfier un peu de ce processus*socio=rien de discussion*socio=et2c constitutionnelle*socio=et2 qui, croyez-en ou ne croyez pas notre vieille*socio=us4 expérience*socio=rien québécoise*socio=us2c4, peut receler une foule de traquenards*socio=us11. Nous avons appris, nous, à nos dépens*socio=rien aussi, à quel point la reconnaissance*socio=et2c ou même le simple maintien*socio=rien de nos droits*socio=et2a1 peuvent être aléatoires des qu'on s'embarque sur cette *socio=rien voie étroite *socio=nil et semée d'embûches*socio=us11. Comme je l'ai dit, nous croyons quant à nous, que la voie*socio=rien des ententes*socio=et2c avec les gouvernements*socio=et1 provinciaux*socio=et2b2 de bonne_foi*socio=uv27a est et serait infiniment plus rapide et bien plus prometteuse aussi, parce qu'il y a là une évolution*socio=uv2 possible que le processus*socio=et2c constitutionnel*socio=et2 en général tend plutôt à bloquer. En tout cas*socio=rien, on me permettra de dire que ça nous paraît évident*socio=rien en ce qui concerne le Québec*socio=us7b2, puisque tout récemment, notre gouvernement*socio=et2b2 acceptait formellement de négocier une telle entente*socio=et2c avec la *{ Pagination d'origine du document: 1983-33/10} coalition*socio=us11 qui regroupe la plupart*socio=rien des autochtones*socio=us2c7 québécois*socio=us2c4, quel que soit leur statut*socio=et4. Nous avons même accepté que ces négociations*socio=et2c se fassent à la lumière*socio=rien d'énoncés qui ont été définis en réponse*socio=rien à quinze demandes*socio=et2c précises que nous avait formulées la coalition*socio=us11 autochtone*socio=us2c7. Il me fera plaisir*socio=rien de déposer aujourd'hui*socio=us8b le texte*socio=et2c de ces quinze réponses*socio=rien. Sauf erreur*socio=rien, le Québec*socio=et2b2 est seul autour de cette table à avoir pris le risque de commencer ainsi à afficher ses couleurs*socio=rien. Je dis bien risque, parce que même si c'est un point de départ*socio=rien qui nous semble valable*socio=rien, nous sommes bien conscients que c'est encore loin d'être parfait, mais c'est mieux, me semble-t-il, que certaines autres attitudes*socio=rien qui ne visent qu'à, on dit en anglais*socio=us6 "to*socio=rien embroil", c'est-à-dire qu'à mêler les cartes*socio=in8a. Quoi qu'il en soit, cette démarche que nous avons entreprise pourrait conduire prochainement à la conclusion*socio=rien d'un protocole*socio=et2c en bonne et due forme entre notre Gouvernement*socio=et2b2 et les peuples*socio=us2a2 autochtones*socio=us2c7 du Québec*socio=us7b2, de maniéré à définir de façon*socio=rien précise et définitive*socio=rien et tout aussi irrévocable que n'importe quel autre enchâssement*socio=et2c4, les droits*socio=et2a1 fondamentaux*socio=et2c4, les conditions*socio=et7 de développement*socio=uv2 et toute la mesure possible de "self-government" de ces communautés*socio=us2b1