*{ Caisses populaires Desjardins 1985 } Respect des personnes, démocratie et excellence. Avant d'aborder le sujet central de notre échange d'aujourd'hui, permettez-moi de vous exprimer bien simplement le plaisir que j'éprouve à participer à cette rencontre. Il y a à cela plusieurs raisons: je vous en nommerai deux. D'abord, avec vous, directeurs et directrices de caisse, j'ai le sentiment de me trouver réellement parmi des amis, en compagnie de partenaires de tous les instants, même si nos tâches respectives nous maintiennent en quelque sorte aux deux extrémités de la grande organisation qu'est le Mouvement_desjardins, il ne se passe pas une journée sans que j'essaie de voir et de comprendre comment les choses se passent pour vous, dans vos responsabilités propres à l'égard des membres, des employés, des dirigeants et dirigeantes. Je sais, je vous l'assure, l'importance de votre rôle et les difficultés de vos fonctions. C'est pourquoi je voudrais que vous sentiez bien la convergence de nos préoccupations. La seconde raison qui motive mon enthousiasme pour la rencontre d'aujourd'hui, c'est la nature et la portée du thème que m'ont proposé les organisateurs de la rencontre: «respect des personnes, démocratie et excellence». Nous sommes constamment bousculés par les exigences de l'action, vous le savez aussi bien que moi; nous sommes presque tous les jours sollicités par l'actualité et par les gestes et décisions des concurrents. En plus, une grande diversité de projets, tous aussi importants les uns que les autres, commandent de notre part une attention sans relâche. Alors, inévitablement, il nous reste peu de temps pour réfléchir à des considérations comme celles que nous propose ce triple thème. Pourtant, il s'agit là de l'esprit même qui doit inspirer notre travail de tous les jours. A n'en pas douter, ces trois valeurs sont liées aux objectifs fondamentaux de notre mouvement et aux idéaux propres de la coopération. Je trouve donc extrêmement heureux et pertinent le choix qu'ont fait de ce triple thème les dirigeants de votre fédération. C'est également avec une joie certaine que je me joins aujourd'hui à votre cheminement de réflexion sur ces trois sujets clefs. Comme ces thèmes, je le sais, sont déjà présents dans vos échanges et vos communications depuis quelques mois, vous avez sûrement sur moi quelques longueurs d'avance, dans la découverte de leur portée et de leur signification. Il m'est quand même agréable, aujourd'hui, de vous présenter quelques-unes des observations qu'ils me suggèrent, avec le seul désir de vous confirmer l'importance que je leur accorde et l'étroite parenté de mes préoccupations avec les vôtres. 1- Le respect des personnes. Le respect des personnes: voilà bien une expression à la mode de nos jours. Il y a sans doute peu de journées au cours desquelles nous n'avons pas l'occasion de l'entendre, soit dans les bulletins de nouvelles ou les émissions d'affaires publiques, soit dans notre entourage. Mais il ne faut pas s'y tromper. Dans beaucoup de cas, le plus souvent, même, oserais-je dire, cette expression veut dire plus «le respect des droits des personnes» que le respect des personnes elles-mêmes. Tout le monde est pour la vertu. Officiellement. Tout le monde - ou presque - est d'accord pour qu'on respecte les droits individuels consacrés par la constitution du pays et de la province de même que les droits de type administratif que les règlements reconnaissent aux contribuables, aux bénéficiaires de l'aide_sociale, aux prestataires de pensions diverses et à toutes les autres catégories de citoyens. On est pour le respect de ces droits comme on est pour le respect des contrats passés en bonne et due forme. Après tout, la loi, c'est la loi, et ça ne conduirait nulle part que chacun se mette à inventer ses propres normes. Bien sur, mais les personnes, dans tout ça? Aucune personne ne s'identifie à ses droits au point de se confondre avec eux. Et chaque personne est infiniment plus riche, plus complexe, plus originale et plus valable que la somme de tous les droits qui lui sont reconnus. Certes, ces droits sont importants, dans la mesure où ils protègent l'intégrité minimale de l'individu. Mais, la moindre réflexion le démontre, être un homme fier, autonome, responsable, c'est être libre vis-à-vis des seuils de droit fixés par l'État; être une femme libre, indépendante, émancipée, c'est justement n'avoir pas besoin de réclamer constamment la réalisation des obligations des autres à son égard. Placez-vous, par l'imagination, dans la peau d'une personne dépendante, pour sa subsistance, de prestations de l'assurance-chômage ou de l'aide_sociale, ou encore d'une quelconque pension_alimentaire. Imaginez votre vie, dans une telle situation, du déjeuner du matin jusqu'au coucher, en passant par votre visite chez le médecin, par la navette presque quotidienne à l'épicerie, pour les besoins essentiels, par les téléphones des bureaux gouvernementaux concernés, par les regards des voisins ou des parents, et par la publicité télévisée qui vous crache toutes les huit minutes de quatre à six messages s'adressant au «vrai monde», c'est-à-dire aux gens qui ont les moyens de consommer. Je crois bien que, malgré les contraintes parfois lourdes et pénibles de nos propres situations de vie, une seule journée dans la peau d'un assisté_social, d'un gréviste ou d'un jeune chômeur, ou d'un ex-détenu, ou d'un immigré sans le sou, nous ferait comprendre les terribles limites des libertés et des droits individuels dans notre société. A vrai dire, il semble bien que le véritable respect des personnes n'a rien à voir avec leurs droits. Je serais même porté à croire que si nous consentons si facilement certains droits à certaines catégories de citoyens, c'est peut-être, inconsciemment du moins, pour nous contenter de respecter ces droits, que nous avons nous-mêmes fixés, tout en nous libérant du devoir moral de respecter ces gens eux-mêmes. Puisqu'ils ont des droits, entendons-nous dire parfois, qu'ils les exercent, qu'ils réclament ce qui leur revient et ils seront protégés ! Autrement dit, qu'ils réclament notre pitié, et nous la leur accorderons; qu'ils s'adressent à notre charité, et nous nous occuperons de leur cas. Je caricature, évidemment. Mais c'est pour souligner comment les concepts généraux de respect des personnes et de respect des droits des personnes peuvent être fragiles et équivoques. Il est relativement facile, dans des situations comme les nôtres, de respecter les personnes qui ont de l'argent et du pouvoir: leur statut même, leur prestige, leur influence, leur poids social. Tout nous porte déjà à leur manifester déférence et respect. Mais qu'en est-il des autres? Qu'en est-il, surtout, de ceux qui appartiennent aux catégories qui ont moins bonne réputation ou moins bonne presse? Certes, les responsabilités que nous confèrent nos fonctions de gestionnaires et de conseillers financiers nous forcent à la prudence et nous imposent des mesures de protection. Mais la coopération, depuis toujours, existe pour tous et principalement pour ceux qui n'ont pas d'autres recours pour répondre à leurs besoins et se faire respecter! Ainsi, dans une caisse_populaire ou une caisse_d'_économie_desjardins, respecter les personnes: - cela veut dire, par exemple, accorder à tous un traitement équitable, quelque soit leur état de fortune et leur prestige personnel; - cela veut dire aussi assurer à chacun un accueil sympathique qui lui reconnaisse d'emblée sa qualité de membre-usager et de co-propriétaire, sans égard aux sommes inscrites à son crédit; - cela veut dire encore ne pas laisser une demande sans réponse, éviter de renvoyer une personne d'un service à l'autre jusqu'à ce qu'elle abandonne, ne pas couper un service sans prévenir la personne concernée et lui expliquer les raisons de la décision et les recours possibles; - respecter les personnes, cela veut dire également respecter leur liberté de choix et chercher à les éclairer par une information pertinente et fiable; - ça signifie encore, adapter les services aux besoins des personnes plutôt que de faire l'inverse, et ne pas profiter de la situation de faiblesse d'un emprunteur, par exemple, pour exercer sur lui des pressions indues. Il me semble à propos, ici, de retenir un peu votre attention sur les rôles respectifs de la publicité et de la promotion, d'une part, et ceux de l'information, d'autre part. Le rôle essentiel, fondamental et unique de la publicité, c'est de convaincre, et son but ultime, dans l'ordre des services et des produits, c'est de faire vendre. Autrement dit, son utilité, sa fonction, c'est d'amener les autres à faire les mêmes choix que nous, ou, tout au moins, à les faire agir dans le sens qui nous est favorable. D'où ses méthodes: utilisation de personnages sympathiques comme porte-parole, présentation simple et attachante de la réalité, emphase sur les avantages et camouflage des inconvénients, utilisation des pressions sociales dans le sens du choix recommandé (tout le monde le fait, tous les gens bien savent que, etc). L'information, au contraire, cherche à rendre les gens libres grâce au savoir. Si les gens savent bien les tenants et les aboutissants de telle ou telle situation, de tel ou tel choix, ils seront en mesure de décider eux-mêmes en meilleure harmonie avec leur propre hiérarchie de valeurs. On pourrait dire, en ce sens, que l'information va dans le sens de l'éducation, parce qu'elle prépare les destinataires à des choix conscients, en mettant autant que possible en évidence les conséquences des diverses possibilités. La publicité, donc, cherche à rendre le public captif de certains choix; la démarche d'information, elle, tend à les rendre libres et responsables. De toute évidence, la seconde est plus naturellement conforme à l'esprit coopératif que la première. Il ne faut d'ailleurs pas se leurrer: un public captif, une clientèle influencée par les modes ou les attraits immédiats d'une promotion, ce n'est pas forcément un public convaincu et une clientèle fidèle. La fidélité, l'attachement, l'appartenance, vous le comprendrez, c'est bien autre chose que la captivité; et c'est même très souvent, quoi qu'on en dise, bien plus que l'intérêt personnel immédiat. 2- La démocratie. Je n'ai pas épuisé le sujet précédent, cela sauterait aux yeux de n'importe quel myope. Je ne m'en tiens pourtant pas rigueur pour deux raisons: premièrement parce que je sais que vous êtes capables de poursuivre et d'élargir avec rigueur et pertinence, la réflexion que je viens d'amorcer; deuxièmement parce que, selon moi, la réflexion sur la démocratie fait facilement suite à la première et la complète, au moins à certains points de vue. En effet, à mes yeux, il n'y a pas de démocratie réelle sans respect des personnes, et il n'y a pas de profond respect des personnes sans que ne se réalisent au moins certaines exigences de la démocratie. La démocratie, comme méthode d'organisation et d'administration de la chose publique ou communautaire, comporte bien entendu certaines règles précises en ce qui a trait, par exemple, à la constitution de l'assemblée générale, à l'élection des dirigeants et dirigeantes, à l'égalité des droits des participants, à la procédure des discussions et résolutions, etc. Toutes ces règles sont importantes et méritent votre attention dans la mesure où elles protègent l'exercice que chacun peut faire de son droit de parole et de vote, au sujet de l'institution commune. Cependant, la démocratie ne s'arrête pas à la formule «un membre - une voix». Pour voter, pour participer même, faudrait-il dire, le membre a besoin d'une information juste et pertinente et d'une sensibilisation certaine à l'importance de son engagement vis-à-vis du devenir de la caisse, D'où, encore une fois, la nécessité de l'information et de l'éducation, sur les plans de l'économie, de la participation et de la démocratie. Même lorsqu'il manifeste peu son droit de propriétaire en ne participant pas à l'assemblée générale, le membre demeure membre de plein droit et il peut se considérer légitimement comme le co-propriétaire de «sa» caisse. Nous avons la responsabilité de mettre à sa disposition toute l'information générale par laquelle il peut connaître l'orientation et la situation de la caisse. Ce n'est pas parce que tous les citoyens n'assistent pas, mensuellement, aux assemblées des conseils municipaux qu'il faudrait abolir la démocratie municipale: la démocratie n'entraîne pas forcément la participation de tous, mais elle consacre au moins la possibilité pour chacun de manifester ses désirs, ses convictions, ses attentes à l'égard du bien commun, et de démontrer, si le cas se pose, qu'il n'est pas d'accord avec certaines orientations. La démocratie, je le répète, dépasse chacune de ses règles et même la somme qu'elles constituent. «De même que je ne voudrais pas être esclave, disait abraham_lincoln, je ne voudrais pas non plus être un maître: telle est ma conception de la démocratie». Lincoln exprimait ainsi l'aspiration à l'égalité que nourrit toute personne réellement démocrate. Etre démocrate, cela veut donc dire, d'une certaine manière: faire confiance aux autres, même à ceux et celles qui se manifestent peu, promouvoir leurs intérêts et leurs initiatives, écouter leurs doléances, donner suite à leurs désirs de savoir et de participer, solliciter même leur adhésion à l'action commune et leur engagement actif dans le cheminement collectif; Etre démocrate, cela signifie: atteindre le maximum de transparence possible, par une information juste, honnête et précise à l'intention des membres et de leurs représentants élus. «Les petits secrets n'ont jamais fait les grandes démocraties», disait en boutade roger_kérinec, ancien président de l'alliance_coopérative_internationale. Cette exigence est trop évidente pour que je m'y attarde, mais je m'en voudrais tout de même de ne pas la souligner au passage, au cas où, comme on dit. Etre un acteur positif de la démocratie, c'est également: faire progresser les discussions et les idées par-delà les inévitables écueils de l'ignorance et de la vanité des êtres humains concernés, dans le respect des personnes et du bien de l'ensemble; Favoriser la démocratie, c'est aussi: renforcer les maillons les plus faibles de la chaîne par des attentions valorisantes et des efforts spéciaux de partage et de sensibilité. Chacun sait que, concrètement, les êtres humains ne sont pas égaux: certains sont plus forts, plus débrouillards, plus intelligents, plus perspicaces, plus rusés. Toute initiative où on a un souci véritable de démocratie doit chercher à établir des mécanismes de pondération et d'équilibre, non pas pour neutraliser les plus forts et les plus actifs, mais pour aller au-devant des plus vulnérables et des plus obscurs. «La démocratie est un rêve», disait carl_sendberg, un autre américain; et il ajoutait: «Rien pourtant n'arrive s'il n'y a d'abord un rêve!». Nos salaires, nos conditions de travail, le prestige qui est attaché à notre tâche, tout cela nous place dans un rayon social qui peut nous faire oublier les besoins et les préoccupations de nos catégories de membres les moins favorisés. Restons attentifs à ces gens, tout particulièrement, parce que nous sommes leur seul recours, très souvent. Je crains, vous le sentez sans doute, la «démocratie des terrains de golf», qui peut nous emmurer dans des opinions de gens «bien», dans nos habitudes de confort et de sûreté, alors que certains de nos membres peinent encore pour trouver de quoi faire trois bons repas par jour. Car la démocratie, c'est bien plus que des règles conformistes ou légalistes: c'est avant tout une grande ouverture aux autres, une grande disponibilité à la fraternité, une façon d'être et d'agir dans laquelle le mouvement naturel de solidarité remplace le goût du pouvoir et la recherche du prestige et de l'influence. En somme, la démocratie, ça repose essentiellement sur des attitudes, qui peuvent donner pleine mesure aux règles connues. Tout cela, bien sur, je l'affirme avec d'autant plus de liberté que je sais bien qu'il n'y a pas ici, dans la salle, l'ombre même d'un politicien. A peine, peut-être, mais bien rarement, un soupçon de stratégie, juste pour aider à faire passer une bonne idée, et encore! 3- L'excellence. Exceller, il me semble, c'est faire preuve d'une grande capacité et d'une grande efficacité, dans le sens des objectifs visés. Conséquemment à ce qui précède, il me semble y avoir deux composantes essentielles à cette excellence, dans notre mouvement: a) D'abord, bien sur, une compétence professionnelle de tout calibre. Sur ce plan, rien ne devrait être négligé pour atteindre à tous égards les standards les plus exigeants. Nous n'avons pas le choix: la concurrence nous presse, constamment et férocement. Et le progrès commande, sans clémence. Toute négligence de notre part se paierait chèrement à moyen et à long_terme. Il me parait pourtant que nous avons tout pour continuer de réussir: des ressources_humaines généralement bien formées, toutes sortes de mécanismes de perfectionnement, de bonnes possibilités de cheminement de carrière et, en plus, des caisses et un mouvement en plein essor. Saviez vous, par exemple, que, depuis 1980, le mouvement est allé chercher pas moins de 60% de tous les nouveaux crédits consentis au Québec par des institutions de dépôts? C'est toute une performance, ça! Et vous êtes sans doute au courant que toutes nos parts de marché, dans tous nos domaines d'activités, sont en progression. Ça aussi, c'est le signe d'une institution en pleine forme. Ce qui nous manque le plus, il me semble, ce n'est pas la compétence, ce n'est pas, non plus, la solidarité, c'est, je crois, la fierté, et l'enthousiasme! Nous avons été tellement critiques envers nous-mêmes, pour vaincre les difficultés du développement, pour faire face à la concurrence, pour digérer la technologie et pour surmonter la crise, nous avons été d'une telle exigence envers nous-mêmes mêmes que nous avons presque tué la fierté légitime que nous pouvons tirer de nos succès et de nos réalisations. Et je crois bien, en plus, que notre mouvement peut encore susciter l'enthousiasme: cela me conduit à la seconde dimension de notre excellence. b) Ce deuxième aspect de l'excellence que nous visons et que, parfois, nous atteignons, c'est, à mes yeux, l'esprit de service, réel et simple, sans affectation et sans exagération. Etre au service de nos membres: voila notre seule raison d'être, voila l'énoncé synthèse de notre objectif fondamental, rien ne nous grandira autant que le service, car le service grandit à la fois celui qui le fait et celui qui le reçoit. Mettre les ressources de la communauté au service de cette communauté et de ses membres: voila le but de la coopération. Une économie de service, plutôt qu'une économie de profit et de compétition. «L'union pour la vie, au lieu de la lutte pour la vie», disait monsieur. Tel me semble encore être notre objectif ultime, et notre plus profond motif de fierté. Aucun autre groupement économique ou financier ne pourra jamais égaler ce que le Mouvement peut réaliser en ce sens. Aucun ne pourra jamais nous ravir la notoriété exceptionnelle que s'est déjà conquise notre mouvement par rapport à ce trait d'image. Comme vous êtes non seulement des spécialistes des questions financières, mais surtout, par-dessus tout, des leaders, des meneurs d'hommes et de femmes, dites-vous bien que l'élément déterminant dans la caisse, c'est encore vous. Et rien n'est contagieux comme la joie, comme l'enthousiasme! J'arrête ici mes réflexions en saute-mouton. Je sais bien que ces observations ont leurs propres limites, qu'elles ne couvrent pas tous les aspects des sujets, qu'elles sont même parfois un peu exagérées, parfois trop faibles. Ce que nous sommes en train de faire, c'est de tenter de nous accorder le mieux possible aux exigences de la vie, de notre propre vie de travail et de la vie de notre entourage, de notre milieu. Nous n'aurons jamais la réponse finale et définitive. Nous n'aurons jamais la solution décisive à tous les problèmes que met sur notre route l'inépuisable réalité de la vie de notre communauté économique et sociale. Quelques mots d'ordre peuvent nous rappeler de temps à autre les buts les plus importants: respect des personnes, démocratie, excellence sont de ceux-là. Ils n'enferment pas la réalité, ils l'invitent à une richesse, à une diversité, à un foisonnement sans précédent. Chers amis, nous touchons là l'important. Et je crois que là-dessus, nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde. Alors, bon cheminement, bon travail, succès et enthousiasme!