*{ Assemblée des évêques du Québec 1991 } *socio=nil Pour un développement*socio=uv32 solidaire*socio=uv17. Chaque année*socio=rien, à l'occasion*socio=rien du premier Mai*socio=rien, le Comité*socio=rien des affaires_sociales*socio=et6 de l'assemblée_des_évêques_du_québec*socio=ac21 présente*socio=rien à la population*socio=ac22 un thème*socio=rien de réflexion*socio=rien sociale*socio=ac22. Cette année*socio=te3, nous voulons adresser notre message*socio=rien à toutes les Québécoises*socio=ac23 et à tous les Québécois*socio=ac23; mais nous voulons rejoindre plus particulièrement toutes celles et tous ceux qui occupent un poste*socio=rien de décideur*socio=ac9 dans notre société*socio=ac22. Nous connaissons les difficultés*socio=rien que comporte aujourd'hui une responsabilité*socio=uv28 de décideur*socio=ac9, c'est pourquoi nous présentons notre message*socio=rien avec respect*socio=uv25 et confiance*socio=rien. Aujourd'hui, nous voulons centrer notre réflexion*socio=rien autour d'une nouveauté*socio=rien qui traverse notre milieu*socio=rien. Cette nouveauté*socio=rien a *socio=rien fait irruption au*socio=nil coeur des*socio=nil débats*socio=et9 *socio=nil de la Commission*socio=ac19 sur l'avenir*socio=te4 politique*socio=et0 et constitutionnel*socio=et4 du Québec*socio=te10. Elle se discute dans les régions*socio=te6 dites éloignées. Elle se retrouve dans plusieurs milieux*socio=rien et chez des personnes*socio=ac28 très différentes*socio=rien. Elle est portée*socio=rien par des groupes*socio=ac18 de femmes*socio=ac26 et un *socio=rien bon nombre de*socio=nil jeunes*socio=ac25.*socio=nil De*socio=nil mille façon,*socio=nil cette*socio=nil nouveauté *socio=nil parle d'un nouveau*socio=rien contrat_social*socio=et1 et d'un autre modèle de développement*socio=uv32. Témoins*socio=ac28 de la montée de l'appauvrissement*socio=uv14a qui touche de plus en plus de personnes*socio=ac28, nous croyons que cette nouveauté*socio=rien nous concerne. Elle nous apparaît, en effet*socio=rien, comme un sursaut*socio=rien et une revendication*socio=et9 de la conscience*socio=rien.Notre conscience*socio=rien demeure le bien le plus précieux*socio=rien et le plus fragile*socio=rien que nous ayons entre nos mains*socio=rien. Car c'est elle qui maintient ouvert et humain*socio=uv13 le chemin*socio=rien que nous empruntons. Partageant ce chemin*socio=rien, nous aimerions tenter de cerner cette nouveauté*socio=rien et en dégager certains enjeux*socio=rien pour l'avenir*socio=te4 de notre vie*socio=rien collective*socio=ac22. Nous trouvons appui*socio=uv17, pour ce faire, sur la Parole*socio=rien toujours vivante de Celui qui a pris la défense*socio=uv21 des pauvres*socio=ac24, qui leur a dit qu'une *socio=rien Bonne Nouvelle *socio=nil leur était offerte*socio=rien et qui a fait*socio=rien de l'attention*socio=rien aux personnes*socio=ac28 démunies*socio=uv14a le *socio=rien critère fondamental du*socio=nil succès *socio=nil de notre vie*socio=rien. Cette Parole*socio=rien nous presse*socio=rien de prendre la défense*socio=uv21 de ceux et de celles qui font actuellement les frais*socio=ec0 des changements*socio=uv32 en cours*socio=rien dans notre société*socio=ac22. La conscience*socio=rien de l'appauvrissement*socio=uv14a. La récession*socio=ec0 qui nous frappe se manifeste*socio=rien dans tous les *socio=rien mi lieux.*socio=nil *socio=nil Elle atteint non seulement les personnes*socio=ac28 déjà appauvries, mais aussi de nombreuses*socio=rien personnes*socio=ac28 de classe_moyenne*socio=ac24 qui voient se rétrécir leur marge*socio=rien de manoeuvre*socio=rien. Comme elle freine aussi de nombreux*socio=rien agents*socio=ac0 économiques*socio=ec0 qui avaient des projets*socio=rien d'investissement*socio=ec0, le danger*socio=rien consiste alors à restreindre cette situation*socio=et9 à sa dimension*socio=rien économique*socio=ec0. On feint de croire qu'on finira par s'en tirer, dans quelques mois*socio=rien ou dans quelques années*socio=te4. On essaie de taire une interrogation*socio=rien qui monte de plus en plus chez plusieurs citoyennes*socio=ac10 et citoyens*socio=ac10 et qui remet en cause*socio=rien la pertinence*socio=rien même de notre politique*socio=et0a économique*socio=ec0 actuelle*socio=te3. Car la réalité*socio=rien vécue ne correspond guère aux promesses*socio=rien faites et encore moins aux prévisions*socio=rien des économistes*socio=ac0. Malgré une croissance*socio=rien économique*socio=ec0 constante*socio=rien depuis plusieurs années*socio=te2, le Québec*socio=te10 se découvre, ces *socio=rien derniers temps,*socio=nil en*socio=nil train de*socio=nil devenir une*socio=nil société*socio=ac22 *socio=nil « à deux vitesses*socio=rien », « cassé en deux ». Certaines*socio=rien banlieues*socio=te6 concentrent la richesse*socio=ec0 tandis que les régions*socio=te6 excentriques se vident et s'installent dans le sous-développement*socio=uv32. Les centresvilles*socio=te5 voient les personnes*socio=ac28 appauvries se multiplier et devenir*socio=rien de plus en plus incapables*socio=rien de s'en sortir. La récession*socio=ec0 ne fera ici qu'accentuer ces tendances*socio=rien et donc grossir le nombre*socio=rien des pauvres*socio=ac24. Ce qui est neuf*socio=rien, c'est que cette situation*socio=et9 déjà connue, commence à être comprise par de plus en plus de personnes*socio=ac28. Les médias*socio=et8 osent maintenant en parler, des groupes*socio=ac18 et des associations*socio=ac18 professionnelles*socio=ec4 en font l'analyse. Malgré le sérieux*socio=rien de ce qui nous arrive, le gouvernement*socio=ac19 et son appareil*socio=rien technocratique*socio=ec5 semble se concentrer sur le déficit*socio=et3 de l'État*socio=ac19, sans remettre en question*socio=rien ses politiques*socio=et0a. On multiplie les coupures*socio=et3 gouvernementales*socio=ac19 et l'on tente de convaincre les citoyennes*socio=ac10 et les citoyens*socio=ac10 de prendre en charge*socio=rien de plus en plus de problèmes*socio=rien sociaux*socio=ac22. En plus d'être aux prises avec un emploi*socio=ec4 précaire*socio=uv14a ou encore inexistant*socio=rien, ces derniers*socio=rien devraient donc s'occuper des soupes populaires*socio=ac22 soutenir les personnes*socio=ac28 expsychiatrisées, rejoindre les jeunes*socio=ac25 décrocheurs*socio=ac28, parler de drogues*socio=ec1 et de sida*socio=et6 avec leurs jeunes*socio=ac25, visiter les personnes*socio=ac28 âgées*socio=ac25, etc. Malgré tous ces efforts*socio=uv23, les citoyennes*socio=ac10 et les citoyens*socio=ac10 n'ont pas davantage le pouvoir*socio=uv19 d'influencer les décisions*socio=rien d'ordre*socio=rien économique*socio=ec0 qui les affectent: ils n'ont pas voix*socio=rien au chapitre*socio=rien. Nous avons, bien sûr*socio=rien, les *socio=rien moyens formels *socio=nil de la démocratie*socio=uv10 politique*socio=et0. Mais il faut bien reconnaître que nous ne nous sommes pas encore donné des moyens*socio=rien de pratiquer une démocratie*socio=uv10 économique*socio=ec0. Le traitement*socio=rien que notre société*socio=ac22 fait*socio=rien subir à ses membres*socio=ac10 les plus faibles*socio=ac24 en constitue un *socio=rien bon exemple.*socio=nil *socio=nil Quand les pauvres*socio=ac24 sont utilisés. Les *socio=rien dernières fêtes de*socio=nil Noël *socio=nil ont vu se multiplier les efforts*socio=uv23 pour soulager la misère*socio=uv14a des personnes*socio=ac28 et des familles*socio=et10 appauvries. Ces gestes*socio=rien révèlent que la fibre*socio=rien morale est toujours vivace dans notre population*socio=ac22. Peutêtre suggèrent-ils aussi que plusieurs mesurent davantage leur *socio=rien propre fragilité *socio=nil et ce qui peut leur arriver de par la logique*socio=rien du système*socio=rien actuel*socio=te3. Mais de tels gestes*socio=rien ne peuvent faire oublier le *socio=rien sort permanent *socio=nil que les responsables*socio=ac9 gouvernementaux*socio=ac19 font subir aux personnes*socio=ac28 les plus démunies*socio=uv14a de notre société*socio=ac22. Prenons, à titre*socio=rien de révélateur, la réforme*socio=uv32 en cours*socio=rien de l'aide_sociale*socio=et6. Cette réforme*socio=uv32 ne pourra guère aboutir à des *socio=rien effets durables *socio=nil pour notre société*socio=ac22, car elle ne part*socio=rien pas d'abord*socio=rien des besoins*socio=uv14 des gens*socio=ac28 mais des objectifs*socio=rien du gouvernement*socio=ac19 de réduire ses dépenses*socio=et3 et de s'ajuster au libre-échange*socio=ec2. Au lieu*socio=rien de parier sur le désir*socio=rien de la plupart*socio=rien des personnes*socio=ac28 assistées_sociales*socio=ac12 de s'en sortir et de leur fournir des moyens*socio=rien pour les aider à le faire elles-mêmes, on prend pour acquis*socio=rien qu'elles cherchent à profiter du système*socio=rien actuel*socio=te3 et que seule*socio=rien une politique*socio=et0a répressive*socio=uv18 pourra les dissuader d'une telle attitude*socio=rien. Pourtant, si on laissait aux individus*socio=ac28, aux groupes*socio=ac18 et aux régions*socio=te6 le droit*socio=uv8 d'expérimenter de *socio=rien nouvelles formes de*socio=nil travail*socio=ec4,*socio=nil *socio=nil on aurait plus de chances*socio=rien de changer la situation*socio=et9. Quand il s'agit des personnes*socio=ac28 pauvres*socio=uv14a on multiplie les normes*socio=et7 et les directives*socio=rien, alors qu'on accepte de les réduire chez les industriels*socio=ac0, parce que ces derniers*socio=rien ont bien montré que la situation*socio=et9 contraire était contre-productive*socio=uv29. Presque tous les milieux*socio=rien de notre société*socio=ac22 continuent de dénoncer les effets*socio=rien pervers de cette réforme*socio=uv32 et le coût*socio=ec0 social*socio=ac22 énorme*socio=rien qu'elle accumule. Le Protecteur du citoyen*socio=ac10 lui-même s'en est fait*socio=rien tout dernièrement l'écho*socio=rien. Mais la machine*socio=rien gouvernemental*socio=ac19 continue*socio=rien de rouler aveuglément, ne considérant que les sous ainsi épargnés à *socio=rien court terme.*socio=nil *socio=nil Si nous insistons sur cette situation*socio=et9, c'est qu'elle illustre trop bien l'attitude*socio=rien *socio=rien officielle devant les*socio=nil personnes*socio=ac28 *socio=nil appauvries de notre société*socio=ac22. En somme, nos dirigeants*socio=ac9 ne savent trop quoi faire avec les personnes*socio=ac28 exclues*socio=uv7 du système*socio=rien économique*socio=ec0. Tout se passe comme si on cherchait d'abord*socio=rien à intégrer les personnes*socio=ac28 marginalisées dans le système*socio=rien économique*socio=ec0 actuel*socio=te3, mais sans voir que c'est précisément ce dernier*socio=rien qui les a marginalisées et qu'il continuera de le faire. On s'occupe ainsi moins des personnes*socio=ac28 pauvres*socio=uv14a et exclues*socio=uv7 que du système*socio=rien économique*socio=ec0 déjà en place*socio=rien et auquel on ne veut pas toucher. On parle moins des régions*socio=te6 et de la *socio=rien dynamique concrète *socio=nil de leurs populations*socio=ac22 que des marchés*socio=ec3 en perte*socio=rien de vitesse*socio=rien qu'elles révèlent et des aléas*socio=rien du marché*socio=ec3 international*socio=te9. Parler de la pauvreté*socio=uv14a devient alors une façon*socio=rien de parler d'abord*socio=rien de la gestion*socio=et12 actuelle*socio=te3 de notre économie*socio=ec0 et non pas des pauvres*socio=ac24 eux-mêmes. Pourrons-nous construire un pays*socio=te8 différent*socio=rien avec une telle approche? L'expérience*socio=rien nous apprend que tout ce qui n'est pas véritablement assumé et intégré, finit tôt ou tard par se manifester et souvent de *socio=rien façon violente.*socio=nil *socio=nil Ce qui est vrai au niveau*socio=rien personnel*socio=uv13 semble bien l'être au niveau*socio=rien des sociétés*socio=ac22. Croire que les personnes*socio=ac28 pauvres*socio=uv14a sont avant tout utiles*socio=rien pour faire fonctionner à bon*socio=rien prix*socio=ec3 notre économie*socio=ec0 nous paraît, dans cette perspective*socio=rien, très dangereux*socio=rien. La nouveauté*socio=rien qui pointe. Heureusement, notre société*socio=ac22 donne des signes qu'il est possible*socio=rien de penser et d'agir autrement. Lors de la commission_bélanger-campeau*socio=ac19 sur l'avenir*socio=te4 politique*socio=et0 et constitutionnel*socio=et4 de notre pays*socio=te8, certains observateurs*socio=ac28 ont été surpris d'entendre les groupes*socio=ac18 des régions*socio=te6. Ces derniers*socio=rien, en effet*socio=rien, ne se contentaient pas de suivre l'agenda*socio=rien imposé. Ils parlaient de développement*socio=uv32 régional*socio=te6, de redistribution*socio=et5 des pouvoirs*socio=et4, d'un nouveau*socio=rien modèle de développement*socio=uv32 qui tiendrait compte*socio=rien de la gestion*socio=et12 du territoire*socio=te7 et des populations*socio=ac22 qui y vivent. On avait tort*socio=rien d'y voir de *socio=rien simples échos des*socio=nil intérêts*socio=uv12 locaux*socio=te5.*socio=nil *socio=nil Avec plusieurs autres, nous pensons plutôt que ce réveil*socio=rien des régions*socio=te6 tente de remettre l'avenir*socio=te4 constitutionnel*socio=et4 dans un contexte*socio=et9 plus large. Même si la question*socio=rien constitutionnelle*socio=et4 demeure une affaire*socio=rien de première importance*socio=rien et exigera beaucoup d'énergie*socio=rien dans les prochaines*socio=rien années*socio=te4, elle mobilise moins certaines*socio=rien populations*socio=ac22 que la question*socio=rien de savoir*socio=rien quelle sorte*socio=rien de démocratie*socio=uv10 économique*socio=ec0 elle rendra possible*socio=rien. Nous avons la *socio=rien nette impression *socio=nil que, sur ce point*socio=rien, les populations*socio=ac22 des régions*socio=te6 appauvries sont nettement en avance sur le gouvernement*socio=ac19 et sur les partis*socio=ac15 actuels*socio=te3. Mais ce coup*socio=rien de sonde n'est pas isolé. Tout dernièrement, les états_généraux*socio=et8 du monde*socio=rien rural*socio=te6 ont insisté, eux aussi, sur la faillite*socio=ec3 du modèle actuel*socio=te3 de développement*socio=uv32, sur les limites*socio=rien de la grande*socio=rien production*socio=ec0 et sur la nécessité*socio=rien de tenir compte*socio=rien de toute la population*socio=ac22 si l'on voulait affronter le libre-échange*socio=ec2 et la libéralisation*socio=ec2 internationale*socio=te9 des échanges*socio=ec3. La réforme*socio=uv32, encore toute chaude*socio=rien, des services*socio=rien de santé*socio=et6 semble prendre acte*socio=rien de ce changement*socio=uv32 nécessaire*socio=rien de cap*socio=rien. Elle opte pour les régions*socio=te6, pour leurs différences*socio=rien, et entend leur donner des pouvoirs*socio=et4 *socio=rien réels grâce aux*socio=nil régies*socio=ac19 régionales*socio=te6.*socio=nil *socio=nil Même si tout n'est pas dit de cette réforme*socio=uv32 et sur la décentralisation*socio=et1 réelle*socio=rien des pouvoirs*socio=et4 qu'elle comporte, il faudra que ce coup*socio=rien de barre déborde de beaucoup les services*socio=rien de santé*socio=et6 et encourage vraiment la concertation*socio=uv17 permanente des différents*socio=rien ministères*socio=ac19 en cause*socio=rien. Enfin, les conflits*socio=et9 récents*socio=rien entre les municipalités*socio=te5 et le gouvernement*socio=ac19 montrent, pour leur part*socio=rien, qu'il ne suffira pas de refiler les problèmes*socio=rien non réglés aux municipalités*socio=te5; il faudra aussi les associer aux prises de décisions*socio=rien et leur donner les pouvoirs*socio=et4 pour remplir leurs tâches*socio=uv28. Se dessinerait ainsi une nécessaire*socio=rien redistribution*socio=et5 des pouvoirs*socio=et4 qui pourrait transformer toute la vie*socio=rien démocratique*socio=uv10 de notre société*socio=ac22. A travers*socio=rien ces quatre exemples*socio=rien, nous discernons des courants*socio=rien qui traversent de *socio=rien nombreux milieux *socio=nil de notre société*socio=ac22. Nous les comprenons comme la recherche*socio=rien et l'émergence*socio=rien d'un nouveau*socio=rien contrat_social*socio=et1. Nous y voyons, plus fondamentalement, la revendication*socio=et9 de milliers*socio=rien de consciences*socio=rien qui veulent être *socio=rien partie prenante *socio=nil de l'avenir*socio=te4 économique*socio=ec0 qui se prépare et qui refusent d'être des marchandises*socio=ec1 qu'on prend et qu'on laisse. Tout ce bouillonnement*socio=rien social*socio=ac22 nous semble véhiculer des valeurs*socio=uv0 éthiques*socio=uv26 fondamentales*socio=rien qui s'appellent la démocratie*socio=uv10 économiques*socio=ec0, la responsabilité*socio=uv28 collective*socio=ac22 de notre territoire*socio=te7, la dignité*socio=uv25 incontournable*socio=rien de toutes les personnes*socio=ac28, la solidarité*socio=uv17 inventive*socio=rien avec les personnes*socio=ac28 et les régions*socio=te6 appauvries, l' ouverture*socio=rien internationale*socio=te9 qui puisse s'enraciner dans des pays*socio=te8 réels*socio=rien. Ces tendances*socio=rien ne sont certes pas sans ambiguïté*socio=rien, mais nous voulons souligner qu'elles nous apparaissent déjà porteuses*socio=rien de vie*socio=rien car elles libèrent l'initiative*socio=uv19a, la coopération*socio=uv17, le goût*socio=rien d' entreprendre. Sans être des spécialistes*socio=ac28, nous trouvons que ce qui monte dans notre milieu*socio=rien n'est pas étranger*socio=rien aux *socio=rien nouvelles façons *socio=nil de pratiquer l'économie*socio=ec0 et la gestion*socio=et12. On y parle, en effet*socio=rien, de l'importance*socio=rien des solidarités*socio=uv17 locales*socio=te5, de leur expertise*socio=ec4, de leurs motivations*socio=rien pour être à même d'avoir des avantages*socio=rien compétitifs*socio=uv29. On insiste aussi, dans les nouveaux*socio=rien modèles de gestion*socio=et12, sur la participation*socio=rien, la confiance*socio=rien faite aux ressources*socio=ec1 de tout le monde*socio=ac28 pour assurer la gestion*socio=et12 de la qualité*socio=rien. S'il en était bien ainsi, il faudrait alors penser que les changements*socio=uv32 de mentalité*socio=rien ne concernent pas seulement les citoyennes*socio=ac10 et les citoyens*socio=ac10 ordinaires, mais aussi bien leurs dirigeants*socio=ac9 dans tous les domaines*socio=rien. Nous le savons nous aussi, comment il est difficile*socio=rien de se mettre à l'écoute*socio=rien des vrais besoins*socio=uv14 du milieu*socio=rien, d'intéresser le plus de personnes*socio=ac28 possibles*socio=rien aux prises de décisions*socio=rien et de poursuivre des objectifs*socio=rien définis collectivement. Mais de telles pratiques*socio=rien sont porteuses*socio=rien de vie*socio=uv30. La passion*socio=uv0 de l'humain*socio=uv13. Nous voulons, en terminant, faire appel*socio=rien à toutes les personnes*socio=ac28 qui prennent des décisions*socio=rien dans notre société*socio=ac22. Nous savons qu'elles portent une responsabilité*socio=uv28 qui est lourde en ces temps*socio=rien de transition*socio=rien. Malgré tout, nous leur demandons bien fraternellement de se mettre à l'écoute*socio=rien des populations*socio=ac22 de ce pays*socio=te8. Qu'elles entendent ces milliers*socio=rien de consciences*socio=rien qui veulent autre chose*socio=rien. Il y a là une force*socio=rien qui est porteuse*socio=rien d'innovation*socio=uv31 sociale*socio=ac22 et économique*socio=ec0. Avant d'être un membre*socio=ac10 du gouvernement*socio=ac19 ou un responsable*socio=ac9 d'Église*socio=ac21, un professionnel*socio=ac2 ou un chef*socio=ac9 syndical*socio=ac7, un homme*socio=ac26 ou une femme*socio=ac26 d'affaires*socio=ec3, nous sommes tous et toutes des personnes*socio=ac28 humaines*socio=uv13. Cette *socio=rien parenté fondamentale fait *socio=nil que nous ne pouvons faire grandir en nous notre propre*socio=rien humanité*socio=uv13 sans tenir compte*socio=rien, en même temps*socio=rien, de celle des autres. Quand toute une partie*socio=rien de notre population*socio=ac22 souffre d'être laissée de côté*socio=rien comme des marchandises*socio=ec1 démodées ou encore traquée comme des profiteurs*socio=ac28 potentiels, alors c'est aussi bien notre humanité*socio=uv13, notre humanité*socio=uv13 à tous et à toutes qui est en souffrance*socio=uv14a. Nous ne ferons jamais ici un grand*socio=rien pays*socio=te8 si nous n'avons pas une véritable*socio=rien passion*socio=uv0 de l'humain*socio=uv13. La passion*socio=uv0 pour notre propre*socio=rien humanité*socio=uv13 d'abord*socio=rien, avec ce qu'elle comporte de responsabilités*socio=uv28 et de risques*socio=rien. Mais la passion*socio=uv0 aussi pour celle des autres. Dans cette perspective*socio=rien, n'est-il pas préférable*socio=rien de répondre d'abord*socio=rien aux besoins*socio=uv14 fondamentaux*socio=rien des personnes*socio=ac28 plutôt que de s'en tenir à des normes*socio=et7 inadéquates*socio=rien? Nous voulons dire aussi notre admiration*socio=rien et notre appui*socio=uv17 à toutes celles et à tous ceux qui résistent contre ce qui abîme l'humain*socio=uv13. On peut perdre une sécurité*socio=uv21, une réputation*socio=rien, un emploi*socio=ec4: on ne doit jamais perdre sa dignité*socio=uv25. Elle est la sève*socio=rien qui nourrit notre humanité*socio=uv13. C'est bien pourquoi nous voulons ici appuyer les divers*socio=rien groupes*socio=ac18 qui, dans tous les milieux*socio=rien, défendent cette dignité*socio=uv25 qui nous est commune*socio=ac22. Qu'ils sachent que leurs luttes*socio=et9 dépassent les frontières*socio=rien de leurs associations*socio=et9,*socio=ac18 de leurs quartiers*socio=te5 ou de leurs régions*socio=te6. Elles sont, en effet*socio=rien, un *socio=rien appel permanent *socio=nil à tous les membres*socio=ac10 de notre société*socio=ac22 pour retrouver leur propre*socio=rien humanité*socio=uv13, pour la défendre et pour travailler plus résolument que jamais à un développement*socio=uv32 qui soit vraiment solidaire*socio=uv17.