*{ Assemblée des évêques du Québec 1994 } *socio=nil Partager le travail*socio=ec4 entre nous. Introduction*socio=rien. Devons-nous, pouvons-nous, voulons-nous créer de l'emploi*socio=ec4 et diminuer le chômage*socio=ec4 en partageant le temps*socio=rien de travail*socio=ec4? C'est la triple question*socio=rien que nous désirons aborder avec vous, frères*socio=ac28 et soeurs*socio=ac28 du Québec*socio=te10, dans le cadre*socio=rien de ce Message*socio=rien du premier Mai*socio=rien 1994. La crise*socio=et9 de l'emploi*socio=ec4 est devenue une *socio=rien caractéristique persistante *socio=nil de notre société*socio=ac22. Certains nous annoncent que la reprise*socio=rien économique*socio=ec0 se fera sans reprise*socio=rien de l'emploi*socio=ec4. Or, les souffrances*socio=uv14a et les inégalités*socio=uv7 causées par le chômage*socio=ec4 et la précarité*socio=uv14a du travail*socio=ec4 imposent de ne pas prendre pour acquis*socio=rien qu'il n'y a de place*socio=rien au travail*socio=ec4 que pour certains et que c'est tant pis pour les autres et leur dignité*socio=uv25. Dans le manifeste*socio=rien «Sortons le Québec*socio=te10 de l'appauvrissement*socio=uv14a », qui vient de paraître, et lors du Forum*socio=et9 de la solidarité*socio=uv17 sociale*socio=ac22 qui a suivi, on privilégie le partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 comme une voie*socio=rien de solution*socio=rien parmi d'autres à ces inégalités*socio=uv7. C'est ce que nous voulons approfondir ici. Les différences*socio=uv7 qui nous éloignent les uns des autres. Le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 se pose à chaque personne*socio=uv13 de façon*socio=rien radicalement différente*socio=rien selon sa propre*socio=rien situation*socio=et9 personnelle*socio=uv13. En effet*socio=rien, nous vivons entre nous des inégalités*socio=uv7. D'une *socio=rien certaine façon,*socio=nil *socio=nil c'est malgré nous mais aussi par nous qu'elles se créent et se perpétuent. Si possible*socio=rien, discutons-en ensemble*socio=uv17. - Travaillons-nous? pourquoi? pour qui? dans quelles conditions*socio=rien? à quel rythme*socio=rien et à quel salaire*socio=ec4? - Combien de personnes*socio=ac28 composent notre unité*socio=rien de vie*socio=rien? D'où et de qui proviennent l'ensemble*socio=rien des revenus*socio=ec0 de notre ménage*socio=et10? - A quelle distance du seuil*socio=rien de pauvreté*socio=uv14a se situe notre niveau_de_vie*socio=uv14a? - Sur le plan*socio=rien du travail*socio=ec4 et de la richesse*socio=ec0, avec qui vivons-nous des situations*socio=et9 d'égalité*socio=uv7 dans notre milieu*socio=rien? Par rapport*socio=rien à qui vivons-nous des situations*socio=et9 d'inégalités*socio=uv7? Certains et certaines*socio=rien d'entre nous ont un travail*socio=ec4 stable*socio=uv20, correctement rémunéré, qui les place*socio=rien en position*socio=rien de pouvoir*socio=uv19 partager. D'autres vivent plutôt le manque*socio=rien, n'ayant pas de travail*socio=ec4, ou exerçant un travail*socio=ec4 précaire*socio=uv14a, peu rémunéré. D'autres encore sont en mesure*socio=rien de créer, maintenir, décider ou gérer les conditions*socio=rien et l'environnement*socio=et6a de leur travail*socio=ec4. Ces différences*socio=uv7 entre nous sont en train*socio=rien de s'accentuer. Ainsi, au cours*socio=rien des années_80*socio=te2, 20% des plus riches*socio=ac24 parmi nous ont accaparé 90% de l'accroissement*socio=rien du revenu*socio=ec0 moyen*socio=rien. Or il se pourrait que cette dérive qui nous éloigne les uns des autres ne soit pas que l'effet*socio=rien d'une crise*socio=et9, mais aussi d'une mutation*socio=rien majeure du monde*socio=rien du travail*socio=ec4, liée entre autres à la mondialisation*socio=ec6 des échanges*socio=ec3 économiques*socio=ec0 et à l'usage*socio=rien répandu des *socio=ec5 technologies informatiques.*socio=nil *socio=nil Nous sommes dans une étape*socio=rien qui exige, dans un esprit*socio=rien de démocratie*socio=uv10 économique*socio=ec0 et de développement*socio=uv32 solidaire*socio=uv17, que l'on tienne compte*socio=rien des aspirations*socio=rien, des besoins*socio=uv14 et de la réalité*socio=rien de l'ensemble*socio=rien des personnes*socio=ac28. Il nous importe de ne jamais admettre que la richesse*socio=ec0 des uns se construise sur l'exclusion*socio=rien des autres. Si nous voulons aller au-delà d'une pitié*socio=uv27 condescendante*socio=rien de ceux et celles qui possèdent envers ceux et celles qui ne possèdent pas, il nous faudra envisager le partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 comme un projet*socio=rien collectif*socio=ac22, en considérant les visions*socio=rien et les solutions*socio=rien des personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 autant que celles des personnes*socio=ac28 qui sont en mesure*socio=rien de partager ou d'organiser le partage*socio=uv17. Nous souhaitons d'ailleurs*socio=rien vivement que ce message*socio=rien soit l'occasion*socio=rien de tels forums*socio=et9 où des personnes*socio=ac28 qui vivent l'exclusion*socio=rien pourront enseigner à l'ensemble*socio=rien de la communauté*socio=ac22 ce que leur situation*socio=et9 leur a appris. Le travail*socio=ec4, l'économie*socio=ec0 et nous. Avant de parler de partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4, rappelons que dans notre société*socio=ac22, c'est l'emploi*socio=ec4 salarié*socio=ac2 qui s'est imposé comme norme*socio=et7 afin d'assurer la subsistance*socio=rien. Des personnes*socio=ac28 tirent ainsi le revenu*socio=ec0 nécessaire*socio=rien à la vie*socio=rien d'un ménage*socio=et10 dans le cadre*socio=rien d'un emploi*socio=ec4, où elles exercent un travail*socio=ec4, pendant un certain temps*socio=rien, à un certain salaire*socio=ec4. Tant que l'emploi*socio=ec4 était disponible*socio=rien en *socio=rien quantité suffisante,*socio=nil *socio=nil on s'est contenté d'aménager parallèlement des formes*socio=rien de sécurité_du_revenu*socio=et6 plus ou moins généreuses*socio=rien comme l'assurance-chômage*socio=et6 et l'aide_sociale*socio=et6 pour permettre aux ménages*socio=et10 de subsister dans les *socio=rien cas marginaux *socio=nil où l'accès*socio=uv7 à l'emploi*socio=ec4 était perdu, temporairement ou durablement. Actuellement, les entreprises*socio=ac6 sont confrontées à une concurrence*socio=ec3 internationale*socio=te9 débridée, où la course à des *socio=rien niveaux élevés de*socio=nil productivité*socio=ec0 *socio=nil passe par les réductions*socio=rien d'effectifs*socio=ac2. Leurs ressources*socio=ec0 financières*socio=rien sont également mobilisées vers l'investissement*socio=ec0 dans la productivité*socio=ec0, *socio=rien condition essentielle *socio=nil pour demeurer dans la course. Résultat*socio=rien: il n'y a pas nécessairement de lien*socio=rien entre la croissance*socio=rien économique*socio=ec0 et le développement*socio=uv32 de l'emploi*socio=ec4. Les firmes*socio=ac6 qui, simultanément, annoncent de bonnes*socio=rien performances*socio=uv29 financières*socio=ec0 et des licenciements*socio=ec4 de personnel*socio=ac2 en sont une illustration*socio=rien. Le travail*socio=ec4 sans les travailleurs*socio=ac2 et l'économie*socio=ec0 sans les personnes*socio=ac28 deviennent une norme*socio=et7. Le danger*socio=rien de cette formule*socio=rien est de ne pas envisager la réalisation*socio=rien du potentiel humain*socio=uv13 dans l'économie*socio=ec0. Cette façon*socio=rien de penser, parfois rentable*socio=ec0 à *socio=rien court terme,*socio=nil *socio=nil ne peut conduire qu'à un dépérissement*socio=et9 des collectivités*socio=ac22 et à une détérioration*socio=uv32 du climat*socio=et9 social*socio=ac22, bien plus coûteux*socio=ec0 à long_terme*socio=te4. Cette situation*socio=et9 nouvelle*socio=rien appelle des *socio=rien moyens nouveaux,*socio=nil *socio=nil dont le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4. En effet*socio=rien, les *socio=rien moyens traditionnels,*socio=nil *socio=nil où on fait*socio=rien varier les taux_d'_intérêt*socio=ec3 ou le niveau*socio=rien des dépenses*socio=et3 gouvernementales*socio=ac19 ne suffisent plus à rétablir une situation*socio=et9 se rapprochant du plein_emploi*socio=ec4. Tout souhaitable*socio=rien qu'il soit, le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 ne remplace pas l'objectif*socio=rien premier qui demeure le plein_ emploi*socio=ec4. Si la diminution*socio=rien du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 a pour conséquence*socio=rien la *socio=rien réduction globale *socio=nil de la masse*socio=ac2 salariale*socio=ec4, ou la réduction*socio=rien du cercle*socio=rien des personnes*socio=ac28 sur lesquelles se répartit cette masse*socio=ec0, elle ne remplit plus alors un objectif*socio=uv31 de partage*socio=uv17. Au contraire, le partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 vise à ce que le revenu*socio=ec0 *socio=rien global disponible *socio=nil et l'enrichissement*socio=rien collectif*socio=ac22 soient distribués plus justement sur un plus *socio=rien grand nombre de*socio=nil personnes*socio=ac28.*socio=nil La*socio=nil réalité *socio=nil de l'emploi*socio=ec4 est complexe*socio=rien et variable selon les circonstances*socio=rien. Elle invite à aborder la question*socio=rien du partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 avec humilité*socio=uv27, écoute*socio=rien et prudence*socio=uv27. C'est à nous, dans nos communautés*socio=ac22, qu'il revient d'entendre les appels*socio=rien, d'analyser attentivement les situations*socio=et9 concrètes à la lumière*socio=rien de ce en quoi nous croyons, pour déterminer ensuite des voies*socio=rien d'action*socio=rien réellement libérantes. Les *socio=rien différentes formes de*socio=nil partage*socio=uv17 du*socio=nil travail*socio=ec4.*socio=nil Le*socio=nil partage*socio=uv17 du*socio=nil travail*socio=ec4,*socio=nil *socio=nil comme on l'entend habituellement, implique que des personnes*socio=ac28 réduisent ensemble*socio=uv17 leur temps*socio=rien de travail*socio=ec4, ce qui permet de créer des emplois*socio=ec4 réguliers*socio=rien pour assumer les tâches*socio=rien correspondant au temps*socio=rien de travail*socio=ec4 ainsi libéré. Pendant que des personnes*socio=ac28 récupèrent en temps*socio=rien ce qu'elles perdent en salaire*socio=ec4, d'autres accèdent à l'emploi*socio=ec4: en principe*socio=rien, on contribue ainsi directement à la réduction*socio=rien des écarts*socio=rien. Au surplus*socio=rien, le temps*socio=rien dégagé rend alors possible*socio=rien le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 non rémunéré, dans la famille*socio=et10 comme dans la communauté*socio=ac22. Dans bien des cas*socio=rien, cette façon*socio=rien de faire peut s'appliquer assez facilement. Des *socio=rien diminutions substantielles du*socio=nil temps supplémentaire,*socio=nil *socio=nil voire du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 régulier*socio=rien selon des formules*socio=rien comme la semaine*socio=rien de quatre jours*socio=rien, les périodes*socio=rien de formation*socio=ec4 ou d'études*socio=rien ou encore les années*socio=rien de traitement*socio=rien différé et les congés*socio=ec4 sans solde*socio=ec4 peuvent avoir des *socio=rien effets importants *socio=nil sur la disponibilité*socio=rien de l'emploi*socio=ec4. Par exemple*socio=rien, si 25 % du *socio=rien temps supplémentaire *socio=nil était partagé avec d'autres, on pourrait créer 15 000 emplois*socio=ec4 au Québec*socio=te10. Dans d'autres cas*socio=rien, on n'arrivera pas ainsi à réduire les écarts*socio=rien de richesse*socio=ec0. Il arrive que le travail*socio=ec4 ne puisse être fractionné, qu'il exige des compétences*socio=ec4 possédées par un cercle*socio=rien restreint de personnes*socio=ac28, qu'il corresponde à un secteur*socio=ec1 particulier*socio=rien d'activité*socio=rien où on manque*socio=rien même de main_d'_oeuvre*socio=ac2 formée. Parfois, l'embauche*socio=ec4 ne se fera de toute façon*socio=rien qu'à l'intérieur*socio=rien d'une classe_sociale*socio=ac24 déjà favorisée. Le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 ne règlera pas non plus les problèmes*socio=rien des personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4, si le travail*socio=ec4 libéré ne correspond pas à leurs compétences*socio=ec4. Ceci montre l'importance*socio=rien de programmes*socio=et0a de formation*socio=ec4 adéquats*socio=rien et mieux adaptés aux besoins*socio=uv14 du marché*socio=ec3 de l'emploi*socio=ec4. L'idée*socio=rien de partager le travail*socio=ec4 invite à plus que le partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4. En effet*socio=rien, le manque*socio=rien d'emploi*socio=ec4 n'est pas lié au manque*socio=rien de besoins*socio=uv14. Beaucoup de besoins*socio=uv14 ne sont pas comblés parce qu'on ne crée pas les emplois*socio=ec4 pour y répondre, par exemple*socio=rien dans le domaine*socio=rien de la prévention*socio=rien. Pourtant, en négligeant de satisfaire à temps*socio=rien des besoins*socio=uv14 réels*socio=rien avec des moyens*socio=rien ordinaires, nous risquons d'avoir à affronter plus tard des situations*socio=et9 fortement détériorées qui nous coûteront encore plus cher*socio=rien. Par exemple*socio=rien, la mise à pied*socio=rien de personnes*socio=ac28 ayant réussi à améliorer la qualité*socio=rien du *socio=rien support offert *socio=nil à l'école*socio=et6 à des groupes*socio=ac18 de jeunes*socio=ac25 en difficulté*socio=rien scolaire*socio=et6 et familiale*socio=et10 risque*socio=rien de se traduire en dépenses*socio=et3 de centre_d'_accueil*socio=et6 beaucoup plus élevées*socio=rien que le montant*socio=rien économisé. Sans parler du plus important*socio=rien: la confiance*socio=rien trahie de ces jeunes*socio=ac25 en difficulté*socio=rien! Nous ne devons pas oublier non plus les possibilités*socio=rien que nous avons de miser sur la fiscalité*socio=et3 pour partager collectivement le travail*socio=ec4 en réaffectant dans la création*socio=rien d'emplois*socio=ec4 des contributions*socio=et3 perçues à cet effet*socio=rien. Il est faux*socio=rien de dire que nous sommes tous trop taxés. *socio=rien Certaines catégories de*socio=nil contribuables*socio=ac10 *socio=nil le sont; d'autres pourraient fournir davantage. En considérant les taxes*socio=et3 comme une atteinte toujours trop grande*socio=rien à la propriété_privée*socio=uv9, nous finissons par oublier ce qu'est l'État*socio=ac19: une gigantesque*socio=rien coopérative*socio=ac6 de services*socio=et6 dont la taille dissimule que nous en sommes non seulement les membres*socio=ac10 votants mais également les employeurs*socio=ac1 et qu'il nous appartient d'en financer le fonctionnement*socio=uv31. Les débats*socio=et9 doivent donc être faits*socio=rien de façon*socio=rien large quant aux services*socio=et6 que nous voulons nous donner collectivement et à quel coût*socio=ec0. Ils doivent aussi tenir compte*socio=rien des changements*socio=uv32 dans les modes*socio=rien de vie*socio=uv14a qui reportent au niveau*socio=rien des responsabilités*socio=uv28 collectives*socio=ac22 des responsabilités*socio=uv28 autrefois assumées à un niveau*socio=rien familial*socio=et10. C'est le cas*socio=rien par exemple*socio=rien des besoins*socio=uv14 en garderie*socio=et6, en maintien*socio=rien à domicile*socio=et10 et en soins*socio=et6 aux personnes*socio=ac28 âgées*socio=ac25 ou en support*socio=rien aux familles*socio=rien monoparentales*socio=et10. Il est de notre responsabilité*socio=uv28 de nous offrir ces services*socio=et6 collectifs*socio=ac22 en assurant une embauche*socio=ec4 suffisante*socio=rien dans des *socio=rien conditions satisfaisantes.*socio=nil L'*socio=nil État*socio=ac19 *socio=nil a aussi la responsabilité*socio=uv28 de voir à ne pas confondre travail*socio=ec4 et sécurité_du_revenu*socio=et6. L'objectif*socio=rien d'offrir aux personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 des passerelles*socio=rien permettant la transition*socio=rien vers l'emploi*socio=ec4 est nécessaire*socio=rien. L'usage*socio=rien massif*socio=rien des mesures*socio=et0a d'employabilité*socio=ec4 et d'intégration*socio=uv17 au travail*socio=ec4 pose problème*socio=rien toutefois si partager les heures*socio=rien et l'ouvrage ne conduit pas à partager le revenu*socio=ec0, le statut*socio=rien de salarié*socio=ac2 et la stabilité*socio=uv20 de l'emploi*socio=ec4. On crée alors des ghettos*socio=ac24 en périphérie*socio=rien du monde*socio=rien du travail*socio=ec4. Il est particulièrement inquiétant*socio=rien de voir nié le droit*socio=uv8 de négociation*socio=et9 des conditions_de_travail*socio=ec4 aux personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 qui se font offrir du travail*socio=ec4 dans le cadre*socio=rien d'une mesure*socio=rien liée à la sécurité_du_revenu*socio=et6. La petite*socio=rien entreprise*socio=ac6 et le travail*socio=ec4 autonome*socio=uv4 sont des secteurs*socio=ec1 dont on espère qu'ils seront fortement créateurs*socio=rien d'emplois*socio=ec4 dans les prochaines*socio=rien années*socio=te4. Le partage*socio=uv17 de l'emploi*socio=ec4 se présente*socio=rien ici comme un défi*socio=rien d'accommodement*socio=rien des normes*socio=et7, des programmes*socio=et0a et de partage*socio=uv17 des contacts*socio=rien qui permettront à des personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 d'actualiser leur potentiel dans ce domaine*socio=rien. Saurons-nous patiemment investir davantage dans des zones*socio=te6 plus défavorisées*socio=rien pour développer et soutenir ces formes*socio=rien d'activité*socio=rien? Comment partager l'emploi*socio=ec4 dans le secteur*socio=ec1 communautaire*socio=ac22, dont le financement*socio=et3 de plus en plus précaire*socio=uv14a affecte l'embauche*socio=ec4 dans des domaines*socio=rien d'activité*socio=rien pourtant hautement utiles*socio=rien socialement? Plusieurs groupes*socio=ac18 communautaires*socio=ac22 se font un devoir*socio=uv22 de promouvoir l'éducation*socio=et6 populaire*socio=ac22 et le respect*socio=uv25 des droits*socio=uv8 sociaux*socio=ac22. Il est difficile*socio=rien, dans l'état*socio=rien actuel*socio=te3 des choses*socio=rien, d'y partager le temps*socio=rien de travail*socio=ec4 quand en réalité*socio=rien c'est le salaire*socio=ec4 qui manque*socio=rien. Il s'agit plutôt ici de consolider ce secteur*socio=ec1 d'activité*socio=rien, de le soutenir dans sa visée de support*socio=rien aux plus démunis*socio=ac24 et de libérer les groupes*socio=ac18 d'une partie*socio=rien du fardeau*socio=rien du financement*socio=et3 de manière*socio=rien à leur permettre de se consacrer plus entièrement à leurs missions*socio=rien. Les leviers*socio=rien. Il n'est pas acceptable*socio=rien de faire porter à une partie*socio=rien de la population*socio=ac22 le joug*socio=rien du chômage*socio=ec4 (les femmes*socio=ac26, les jeunes*socio=ac25, les adultes*socio=ac25 de plus de 55_ans*socio=ac25). Le droit*socio=uv8 au travail*socio=ec4 nous apparaît comme une prérogative*socio=rien de la vie*socio=rien de tous les adultes*socio=ac25. Ceci fait*socio=rien que nous sommes plus nombreux*socio=rien à aspirer légitimement au travail*socio=ec4. Or les emplois*socio=ec4 n'ont pas crû en proportion*socio=rien de l'augmentation*socio=rien de la population_active*socio=ac24. Nous devons donc nous orienter vers des solutions*socio=rien qui toucheront plutôt l'organisation_du_travail*socio=ec4, ce qui appelle des transformations*socio=uv32 structurelles*socio=rien, des aménagements*socio=rien locaux*socio=te5, et des actions*socio=rien individuelles*socio=ac28. Les expériences*socio=rien vécues ailleurs*socio=rien montrent que certains changements*socio=uv32 ne seront efficaces*socio=uv29 que si on légifère pour les introduire et s'assurer que tous s'y adaptent ensemble*socio=uv17, en ajustant *socio=rien certaines horloges,*socio=nil *socio=nil dont les normes*socio=et7 minimales*socio=rien du travail*socio=ec4. Ceci vaut en particulier*socio=rien pour la diminution*socio=rien de la semaine*socio=rien de travail*socio=ec4, l'ajout*socio=rien d'une *socio=rien troisième semaine de*socio=nil vacances*socio=ec4 *socio=nil et la limitation*socio=rien du *socio=rien temps supplémentaire.*socio=nil *socio=nil De même, la planification*socio=uv31 de transitions progressives*socio=rien vers la retraite*socio=ec4 avec parrainage*socio=rien et transmission*socio=rien des savoirs*socio=rien de seniors à juniors pourrait être encouragée par des politiques*socio=et0a claires*socio=rien. Tout ne peut cependant être réglé à ce niveau*socio=rien. Localement, le partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 est bien vécu quand on *socio=rien fait appel *socio=nil à la créativité*socio=rien et quand il vient de façon*socio=rien volontaire des milieux*socio=rien de travail*socio=ec4 eux-mêmes en lien*socio=rien avec les collectivités*socio=ac22. Cette générosité*socio=uv27 accrue suppose toutefois un plus grand*socio=rien contrôle*socio=et12 des travailleurs*socio=ac2 et des travailleuses*socio=ac2 sur leurs conditions_de_travail*socio=ec4. Ils doivent s'assurer que les économies*socio=ec0 et les gains*socio=ec0 de productivité*socio=rien ainsi réalisés soient réinvestis au plan*socio=rien de l'embauche*socio=ec4. Cela signifie pour les employeurs*socio=ac1 d'ouvrir les livres, de donner aux employés*socio=ac2 des garanties vérifiables*socio=rien et de prendre avec eux les engagements*socio=rien. Une partie*socio=rien de la résistance*socio=et9 au partage*socio=uv17 du travail*socio=ec4 vient des salariés*socio=ac2 eux-mêmes. En même temps*socio=rien, un *socio=rien grand nombre d'*socio=nil initiatives*socio=uv29 *socio=nil provient de *socio=rien petits noyaux de*socio=nil travailleurs*socio=ac2 *socio=nil et de travailleuses*socio=ac2 qui ont partagé leur réflexion*socio=rien sur la question*socio=rien et qui ont décidé d'agir. A nous donc de déterminer quels sont les pas et les choix*socio=rien qui sont à notre portée*socio=rien dans le contexte*socio=et9 où nous nous trouvons. Il y aurait lieu*socio=rien aussi de songer à des formules*socio=rien qui permettraient à des individus*socio=ac28 de s'engager dans la voie*socio=rien du partage*socio=uv17 du revenu*socio=ec0 même si, pour *socio=rien diverses raisons,*socio=nil le*socio=nil milieu de*socio=nil travail*socio=ec4 *socio=nil rend impossible une *socio=rien forme directe de*socio=nil partage*socio=uv17 du*socio=nil travail*socio=ec4.*socio=nil Des*socio=nil modalités d'*socio=nil application,*socio=nil *socio=nil encore à l'état*socio=rien de réflexion*socio=rien en *socio=rien divers lieux,*socio=nil *socio=nil méritent d'être débattues et envisagées sous l'angle*socio=rien de la création*socio=rien d'emplois*socio=ec4. La remise en question*socio=rien de nos valeurs*socio=uv0. Revenons maintenant à la question*socio=rien posée en début*socio=rien de ce message*socio=rien, devons-nous partager le travail*socio=ec4 entre nous? En quoi et au nom*socio=rien de quoi cette forme*socio=rien de partage*socio=uv17 serait-elle un devoir*socio=uv22? Une personne*socio=uv13 sur cinq*socio=rien vit chez nous dans la pauvreté*socio=uv14a. Des gens*socio=ac28 ont faim*socio=rien. D'autres s'écroulent psychologiquement. Pourtant nous avons théoriquement des droits*socio=uv8 égaux*socio=uv7 et pratiquement des besoins*socio=uv14 équivalents*socio=rien, que nous ayons ou non un emploi*socio=ec4 rémunéré. Ces inégalités*socio=uv7 sociales*socio=ac22 sont un *socio=rien appel clair *socio=nil à la conscience*socio=rien: il devient urgent*socio=rien de travailler à réduire les écarts*socio=rien entre nous. Pouvons-nous partager le travail*socio=ec4? C'est à notre portée*socio=rien et pas nécessairement plus coûteux*socio=ec0. En réalité*socio=rien on peut escompter plusieurs avantages*socio=rien, pour les entreprises*socio=ac6 comme pour les personnes*socio=ac28, surtout si l'on tient compte*socio=rien de l'amélioration*socio=uv32 conséquente*socio=rien de la qualité_de_vie*socio=uv14a générale au travail*socio=ec4 et dans les familles*socio=et10. Le voulons-nous? C'est une question*socio=rien de culture*socio=et8, de décisions*socio=rien à prendre, de réveil*socio=rien de mentalités*socio=rien, de discernement*socio=rien à exercer sur la différence*socio=rien entre ce qui est un droit*socio=uv8 à défendre et ce qui est un privilège*socio=rien qui pourrait être reconsidéré. C'est aussi une question*socio=rien de stratégies*socio=uv31 à élaborer avec persévérance*socio=uv27 dans les syndicats*socio=ac7, les milieux*socio=rien de travail*socio=ec4, parmi la population*socio=ac22 et les élus*socio=ac9, pour créer les espaces nécessaires*socio=rien à ces transformations*socio=uv32. La collaboration*socio=uv17 des entreprises*socio=ac6 est également indispensable*socio=rien. Ne nous cachons pas toutefois qu'aller vers le partage*socio=uv17 du temps*socio=rien de travail*socio=ec4 implique un examen*socio=rien courageux de nos valeurs*socio=uv0 de base*socio=rien. - Quel est le revenu*socio=ec0 et le degré*socio=rien de consommation*socio=ec3 qui nous est réellement nécessaire*socio=rien? Qu'est-ce qui nous rend heureux*socio=rien tout *socio=rien compte fait?*socio=nil *socio=nil Utilisons-nous notre temps*socio=rien comme nous le voudrions? Y a-t-il une partie*socio=rien de nous qui aspire à une vie*socio=rien plus simple*socio=rien et plus libre*socio=uv5? - Y a-t-il de la place*socio=rien dans nos valeurs*socio=uv0 pour la justice*socio=uv6? Avec qui nous comparons-nous? En serions-nous venus à vivre*socio=rien individuellement au-dessus de nos moyens*socio=rien collectifs*socio=ac22? Sommes-nous prêts*socio=rien à reconnaître les intérêts*socio=uv12 réels*socio=rien qui sont desservis par notre façon*socio=rien de protéger nos propres*socio=rien intérêts*socio=uv12? - Comment assurons-nous notre sécurité*socio=uv21? Sommes-nous prêts*socio=rien à partager certains risques*socio=rien avec d'autres? Sommes-nous disponibles*socio=rien à élargir les espaces dans lesquels nous vivons, dans la confiance*socio=rien et l'interdépendance*socio=uv17, en comptant les uns sur les autres? Nos valeurs*socio=uv0 trouvent aussi leur laboratoire*socio=rien dans nos réseaux*socio=rien de solidarité*socio=uv17. On réalise souvent la nécessité*socio=rien du partage*socio=uv17 de l'emploi*socio=ec4 à partir de ce qui est vécu dans la famille*socio=et10 restreinte et élargie, puis à partir de ce qui attend nos enfants*socio=et10. Nous nous demandons alors si nous pourrons être fiers*socio=rien de l'héritage*socio=uv1 que nous allons leur laisser. Il nous reste*socio=rien à élargir notre *socio=rien cercle privé *socio=nil pour développer notre sensibilité*socio=rien aux réalités*socio=rien qui se vivent autour de nous, pour apprendre à vivre*socio=rien nos différences*socio=rien sans inégalité*socio=uv7 et, pour certains d'entre nous, réviser nos perceptions*socio=rien des personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 et de leurs besoins*socio=uv14. Appel*socio=rien à toutes et à tous. Tout cela, c'est à nous de le faire maintenant, peu à peu, pas à pas! Nous faisons donc appel*socio=rien aux travailleurs*socio=ac2, aux travailleuses*socio=ac2 et à leurs regroupements*socio=ac7, pour qu'ils aient l'audace*socio=rien de faire avancer les idées*socio=rien parmi eux, de tenir compte*socio=rien des intérêts*socio=uv12 des personnes*socio=ac28 désavantagées par les règles*socio=et7 du jeu*socio=rien actuelles*socio=te3, notamment les jeunes*socio=ac25, quitte à renoncer à des privilèges*socio=rien créateurs*socio=ac28 d'écarts*socio=rien. Qu'ils risquent dans la prudence*socio=uv27, en exerçant le rapport_de_force*socio=et9 nécessaire*socio=rien pour modifier les règles*socio=et7 du jeu*socio=rien. Nous faisons également appel*socio=rien aux personnes*socio=ac28 sans emploi*socio=ec4 et à leurs regroupements*socio=ac18. Qu'elles ne perdent pas courage*socio=uv27 malgré les conditions*socio=rien précaires*socio=uv14a qui sont les leurs. Il ne leur est pas demandé de subir et de se taire. Au contraire qu'elles imposent leur présence*socio=rien. Qu'elles se mobilisent. Alors le reste*socio=rien de la société*socio=ac22 devra tenir compte*socio=rien d'elles. Enfin, nous faisons appel*socio=rien aux décideurs*socio=ac9, aux législateurs*socio=ac9, aux employeurs*socio=ac1, aux personnes*socio=ac28 qui sont en mesure*socio=rien d'effectuer des changements*socio=uv32, pour qu'elles ne craignent pas de partager du pouvoir*socio=uv19, de défoncer les normes*socio=et7 paralysantes*socio=rien et d'innover. N'avons-nous pas tout à gagner à miser sur la transparence*socio=uv27 et sur la qualité*socio=rien du climat*socio=et9 de travail*socio=ec4? Bien simplement, nous nous invitons, spécialement les communautés*socio=ac22 chrétiennes*socio=ac21 à entreprendre dans la prochaine*socio=rien année*socio=te4 un geste*socio=rien à notre portée*socio=rien, allant dans le sens*socio=rien d'un partage*socio=uv17 plus complet du travail*socio=ec4 et de la richesse*socio=ec0. Que l'Amour*socio=uv30, qui ne passera jamais alors que toutes choses*socio=rien passent, nous guide et nous réveille. Allons, debout!