*{ Conférence des évêques catholiques du Canada 1983 } Jalons*socio=rien d'éthique*socio=uv26 et réflexions*socio=rien sur la crise*socio=et9 économique*socio=ec0 actuelle*socio=te3. En ce début*socio=rien d'année*socio=te3 nous voulons partager quelques réflexions*socio=rien d'ordre*socio=rien éthique*socio=uv26 concernant la situation*socio=rien économique*socio=ec0 grave*socio=rien que nous traversons. Ces dernières*socio=rien années*socio=te2, l'Église*socio=ac21 s'est montrée de plus en plus préoccupée par la plaie*socio=rien du chômage*socio=ec4 croissant*socio=rien et les luttes*socio=et9 des travailleurs*socio=ac2 de chez nous. Un certain nombre*socio=rien de déclarations*socio=rien pastorales*socio=uv2 ont été publiées et, en réponse*socio=rien aux répercussions*socio=rien de la crise*socio=et9 économique*socio=ec0, des projets*socio=rien sociaux*socio=ac22 ont été lancés par divers*socio=rien groupes*socio=ac18 aux niveaux*socio=rien national*socio=te8, régional*socio=te6 et local*socio=te5. Aujourd'hui, nous voulons faire quelques commentaires*socio=rien sur les problèmes*socio=rien économiques*socio=ec0 et sociaux*socio=ac22 les plus immédiats*socio=rien et aborder brièvement quelques questions*socio=rien morales*socio=uv26, fondamentales*socio=rien lors de l'élaboration*socio=rien des politiques*socio=et0a de développement*socio=uv32 économique*socio=ec0. Comme pasteurs*socio=ac9 nos soucis*socio=rien d'ordre*socio=rien économique*socio=ec0 ne s'inspirent d'aucune option*socio=rien politique*socio=et0 particulière*socio=rien. Ils se fondent d'abord*socio=rien et avant tout sur le message*socio=et8 évangélique*socio=uv2 de Jésus-christ*socio=ac29. Nous faisons référence en particulier*socio=rien à deux *socio=rien principes fondamentaux.*socio=nil *socio=nil Le premier de ces principes*socio=rien est l'option*socio=rien préférentielle*socio=rien pour le pauvre*socio=ac24, l'affligé*socio=rien et l'opprimé*socio=ac24. Dans la lignée*socio=rien des prophètes*socio=ac10, Jésus*socio=ac29 a consacré tout son ministère*socio=ac19 à apporter «la *socio=rien bonne nouvelle aux*socio=nil pauvres*socio=ac24 »*socio=nil *socio=nil et «la liberté*socio=uv5 aux opprimés*socio=ac24 ». Comme chrétiens*socio=ac21, nous sommes appelés aujourd'hui à le suivre en nous solidarisant avec les victimes*socio=ac24 d'injustice*socio=uv6, en analysant les racines des attitudes*socio=rien et *socio=rien structures sources de*socio=nil souffrance*socio=uv14a humaine*socio=uv13,*socio=nil *socio=nil et en soutenant le pauvre*socio=ac24 et l'opprimé*socio=ac24 dans leurs luttes*socio=et9 pour la transformation*socio=uv32 de la société*socio=ac22. Comme il nous l'a dit: «dans la mesure*socio=rien où vous avez fait*socio=rien cela à l'un des plus petits*socio=rien de mes frères*socio=et10, c'est à moi que vous l'avez fait*socio=rien ». Le *socio=rien second principe *socio=nil concerne la valeur*socio=uv0 spéciale*socio=rien de dignité*socio=uv25 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 dans le plan*socio=rien divin de la Création*socio=rien. C'est par l'activité*socio=rien du travail*socio=uv23 que les gens*socio=ac28 exercent leur *socio=rien esprit créatif,*socio=nil *socio=nil réalisent leur dignité*socio=uv25 humaine*socio=uv13 et participent à la Création*socio=rien. En collaborant à un projet*socio=rien commun*socio=uv17 avec les autres travailleurs*socio=ac2, les hommes*socio=ac26 et les femmes*socio=ac26 développent leur personnalité*socio=uv13 et leur *socio=rien être propre.*socio=nil *socio=nil Ils participent ainsi au développement*socio=uv32 de leur société*socio=ac22 et, comme être*socio=rien humain*socio=ac28, donnent un sens à leur existence*socio=rien. En fait*socio=rien l'importance*socio=rien du travail*socio=uv23 est illustrée dans la vie*socio=rien de Jésus*socio=ac29 qui «était lui-même un travailleur*socio=ac2, un artisan*socio=ac2 comme joseph_de_nazareth*socio=ac29 ». C'est dans cette même perspective*socio=rien que nous voulons partager nos réflexions*socio=rien sur la crise*socio=et9 économique*socio=ec0 actuelle*socio=te3. Comme la plupart*socio=rien de nos concitoyens*socio=ac10, nous ressentons la gravité des difficultés*socio=rien économiques*socio=ec0 que nous traversons. Chacun dans nos régions*socio=te6, nous avons assisté*socio=rien à des fermetures*socio=ac6 d'usines*socio=ac6, à des mises_à_pied*socio=ec4 massives*socio=rien, à l'imposition*socio=uv19 des programmes*socio=et0a de restriction*socio=rien des salaires*socio=ec4, et à la suspension*socio=rien du droit*socio=et7 de *socio=et9 négociation_collective des*socio=nil travailleurs*socio=ac2 du*socio=nil secteur_public*socio=et2.*socio=nil *socio=nil En même temps*socio=rien, se sont imposées à nos regards*socio=rien de dures réalités*socio=rien sociales*socio=ac22 comme la mort de villes*socio=te5 à industrie*socio=ec1 unique*socio=rien, l'épuisement*socio=rien des prestations*socio=et3 d'assurance-chômage*socio=et6, les coupures*socio=et3 dans les services*socio=rien de santé*socio=et6 et les services_sociaux*socio=et6, ainsi que les queues*socio=rien de plus en plus longues*socio=rien à «l'oeuvre*socio=uv2 de la soupe ». Nous avons, en outre, été témoins*socio=rien de souffrances*socio=uv14a morales*socio=uv26, de la perte*socio=rien de dignité*socio=uv25 humaine*socio=uv13, de drames*socio=rien familiaux*socio=et10 et même de suicides*socio=et6. Nous savons pertinemment que des défis*socio=et9 économiques*socio=ec0 et de taille se posent à notre pays*socio=te8. Pour les relever, il faudra que, munis d'objectifs*socio=uv31 à long_terme*socio=te4 et de beaucoup de courage*socio=uv27, nous tirions tous dans le même sens comme une «véritable*socio=rien communauté*socio=ac22 ». Nous croyons fermement que la stratégie*socio=uv31 de relance économique*socio=ec0, doit accorder la priorité*socio=uv31 aux victimes*socio=ac24 réelles*socio=rien de la récession*socio=et9, notamment les chômeurs*socio=ac4, les assistés_sociaux*socio=ac12, les petits*socio=rien salariés*socio=ac2 les petits*socio=rien fermiers*socio=ac3 et pêcheurs*socio=ac3, certains travailleurs*socio=ac2 et certaines*socio=rien gens*socio=ac0 d'affaires*socio=rien, les personnes*socio=ac28 âgées*socio=ac25, les autochtones*socio=ac24, les femmes*socio=ac26 et les jeunes*socio=ac25. Cette option*socio=rien implique que les mesures*socio=et0a économiques*socio=ec0 envisagées prennent pour acquis que les besoins*socio=uv14 des pauvres*socio=ac24 ont préséance*socio=rien sur les désirs*socio=rien des riches*socio=ac24, que les droits*socio=uv8 des travailleurs*socio=ac2 passent avant ceux du capital*socio=ec0, et que la participation*socio=uv17 des groupes*socio=ac18 marginaux*socio=ac24 prend le pas sur le maintien*socio=rien d'un système*socio=rien qui les exclut. En réponse*socio=rien aux problèmes*socio=rien économiques*socio=ec0 actuels*socio=te3, nous proposons aux gouvernements*socio=ac19 d'accorder, à *socio=rien court terme,*socio=nil la*socio=nil priorité*socio=uv31 aux*socio=nil orientations*socio=uv31 *socio=nil suivantes. Premièrement, il faut que le chômage*socio=ec4, et non l'inflation*socio=ec3, soit reconnu comme le *socio=rien problème numéro *socio=nil un de la crise*socio=et9 actuelle*socio=te3. L'existence*socio=rien de plus d'un million*socio=rien et demi de chômeurs*socio=ac4 au Canada*socio=te10 constitue une crise*socio=et9 morale*socio=uv26 aussi bien qu'économique*socio=ec0 *socio=rien fort grave.*socio=nil *socio=nil Bien qu'il faille continuer de réduire les dépenses*socio=et3 inutiles*socio=rien et lutter contre le gaspillage*socio=rien, il est impérieux*socio=rien, en même temps*socio=rien, de mettre l'accent*socio=rien sur la lutte*socio=et9 au chômage*socio=ec4. Deuxièmement, une stratégie*socio=uv31 industrielle*socio=ec1 ayant pour objectif*socio=rien la création*socio=rien d'emplois*socio=ec4 permanents*socio=uv20 dans les communautés*socio=ac22 locales*socio=te5 doit être élaborée. Pour être efficace*socio=uv29, une telle stratégie*socio=uv31 doit être conçue et mise en place*socio=rien tant au niveau*socio=rien national*socio=te8 que régional*socio=te6. Elle doit en outre insister sur la relance de la production*socio=ec0, la création*socio=rien d'entreprises*socio=ac6 génératrices d'emplois*socio=ec4 dans les secteurs*socio=ec1 de base*socio=rien et assurer la sécurité*socio=uv21 d'emploi*socio=ec4 aux travailleurs*socio=ac2. Troisièmement, il devient nécessaire*socio=rien d'élaborer un programme*socio=et0a plus équilibré et plus équitable*socio=uv6 de lutte*socio=et9 à l'inflation*socio=ec3. Il faut que le fardeau*socio=rien du contrôle*socio=uv18 des salaires*socio=ec4 soit assumé par les couches*socio=ac24 les mieux nanties*socio=rien, que soient décrétées des mesures*socio=et0a de contrôle*socio=uv18 des prix*socio=ec3 et de nouveaux*socio=rien impôts*socio=et3 sur les autres types de revenu*socio=ec0 (par exemple*socio=rien, les dividendes*socio=ec0, les intérêts*socio=ec0). Quatrièmement, une plus *socio=rien grande importance *socio=nil doit être accordée à la responsabilité*socio=uv28 sociale*socio=ac22 dans la présente*socio=te3 récession*socio=et9. A cet effet*socio=rien, tous les efforts*socio=uv24 doivent être déployés pour: 1) empêcher les coupures*socio=et3 budgétaires*socio=rien affectant les services_sociaux*socio=et6; 2) maintenir les services*socio=rien de santé*socio=et6 et les avantages*socio=rien de la sécurité_sociale*socio=et6 à un niveau*socio=rien suffisant; 3) et surtout garantir une aide*socio=et6 spéciale*socio=rien aux victimes*socio=ac24 du chômage*socio=ec4, aux assistés_sociaux*socio=ac12, aux petits*socio=rien salariés*socio=ac2 ainsi qu'aux citoyens*socio=ac10 des villes*socio=te5 à industrie*socio=ec1 unique*socio=rien confrontés à la fermeture*socio=et9 de leur usine*socio=ac6. Cinquièmement, les syndicats*socio=ac7 doivent être invités à jouer un *socio=rien rôle tangible *socio=nil dans l'élaboration*socio=rien des politiques*socio=et0a d'emploi*socio=ec4 et de relance économique*socio=ec0. Il faut rétablir les droits*socio=et7 de *socio=et9 négociation_collective *socio=nil s'ils ont été suspendus, susciter la collaboration*socio=uv17 entre les syndicats*socio=ac7, les chômeurs*socio=ac4 et les travailleurs*socio=ac2 non syndiqués*socio=rien, et assurer les syndicats*socio=ac7 du *socio=rien rôle réel *socio=nil qu'ils devront jouer dans la formulation*socio=rien des politiques*socio=et0a économiques*socio=ec0. Les gens*socio=ac28 de *socio=rien bonne volonté *socio=nil de toutes les communautés*socio=ac22 et de toutes les régions*socio=te6 du pays*socio=te8 doivent également participer à l'élaboration*socio=rien et à la mise en oeuvre*socio=rien de toute cette stratégie*socio=uv31. En ce sens, nous souhaitons qu'un plus *socio=rien grand nombre de*socio=nil communautés*socio=ac22 chrétiennes*socio=ac21 *socio=nil s'engagent activement dans le plan*socio=rien d'action*socio=rien en six points*socio=rien décrit dans notre message*socio=rien sur «Les coûts*socio=rien humains*socio=uv13 du chômage*socio=ec4 ». Ces propositions*socio=rien, nous en sommes conscients*socio=rien, vont à l'encontre*socio=rien des politiques*socio=et0a mises de l'avant par les gouvernements*socio=ac19, par les compagnies*socio=ac6, ainsi que des vues*socio=rien et *socio=rien demandes excessives *socio=nil de certains syndicats*socio=ac7. Nous ne sommes pas sans savoir que tous ces problèmes*socio=rien sont *socio=rien fort complexes *socio=nil et qu'il n'existe pas de *socio=rien solution magique.*socio=nil *socio=nil Toutefois à la lumière*socio=rien de l'enseignement*socio=et6 social*socio=ac22 de l'Évangile*socio=uv2, nous croyons que la situation*socio=rien actuelle*socio=te3 révèle «un désordre*socio=uv18 moral*socio=uv26 » de notre société*socio=ac22. Comme pasteurs*socio=ac9, nous avons la responsabilité*socio=uv28 de soulever *socio=rien certaines questions de*socio=nil morale*socio=uv26 sociale*socio=ac22 *socio=nil relatives à la situation*socio=rien économique*socio=ec0. Notre intervention*socio=rien suscitera, et nous le souhaitons, des débats*socio=et9 au sein*socio=rien même de la communauté*socio=ac22 chrétienne*socio=ac21. Nous espérons que les réflexions*socio=rien suivantes aideront les chrétiens*socio=ac21 à mieux comprendre nos préoccupations*socio=rien et nos prises*socio=rien de position*socio=rien. La crise*socio=et9 économique*socio=ec0. La récession*socio=et9 actuelle*socio=te3 semble symptomatique*socio=rien d'une crise*socio=et9 structurelle*socio=rien beaucoup plus profonde*socio=rien du système*socio=rien capitaliste*socio=ec2 international*socio=te9. Certains observateurs*socio=ac28 font remarquer que de profonds*socio=rien changements*socio=uv32 sont en cours*socio=rien actuellement dans la structure*socio=rien du capital*socio=ec0 et de la technologie*socio=ec5 et qu'ils auront un impact*socio=rien social*socio=ac22 grave*socio=rien sur le monde*socio=ac22 du travail*socio=uv23. Il est maintenant possible*socio=rien, par exemple*socio=rien, pour les sociétés*socio=ac6 transnationales*socio=te9 et les banques*socio=ac6, de transférer le capital*socio=ec0 d'un pays*socio=te8 à un autre dans le but*socio=uv31 de tirer avantage*socio=rien d'une main-d'_oeuvre*socio=ac2 moins chère*socio=rien, d'impôts*socio=et3 moins élevés*socio=rien, et d'une législation*socio=et7 moins sévère*socio=rien à l'égard*socio=rien de la protection*socio=uv21 de l'environnement*socio=et6a. De même, l'automation*socio=uv32 et l'informatique*socio=ec5 permettent de remplacer rapidement le travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 dans des lignes*socio=rien d'assemblage*socio=rien et des centres*socio=rien administratifs*socio=et12. Le capital*socio=ec0, en effet*socio=rien, est devenu transnational*socio=te9 et la technologie*socio=ec5 constitue une partie*socio=rien de plus en plus importante*socio=rien du capital*socio=ec0. *socio=rien Certaines conséquences *socio=nil de ces changements*socio=uv32 auront vraisemblablement un caractère*socio=rien permanent*socio=uv20: une *socio=rien portion importante *socio=nil de la population*socio=ac22, au Canada*socio=te10 et dans d'autres pays*socio=te8, se verra de plus en plus touchée par le chômage*socio=ec4 structurel*socio=rien et, de la sorte*socio=rien, marginalisée. Dans ce contexte*socio=rien, la concentration*socio=rien accrue des capitaux*socio=ec0 et de la technologie*socio=ec5 consacrés à la production*socio=rien d'armements*socio=ec1 militaires*socio=et7 intensifie la crise*socio=et9 au lieu*socio=rien de contribuer à la relance économique*socio=ec0. Ces changements*socio=uv32 structurels*socio=rien expliquent, en *socio=rien grande partie *socio=nil du moins, la nature*socio=rien de la présente*socio=te3 récession*socio=et9 économique*socio=ec0 internationale*socio=te9. Bien qu'on ne puisse affirmer qu'il y ait un *socio=rien manque global de*socio=nil capitaux*socio=ec0,*socio=nil les*socio=nil grandes banques*socio=ac6 *socio=nil et les grandes*socio=rien compagnies*socio=ac6, elles, attendent toujours l'avènement*socio=rien d'un climat*socio=rien encore plus favorable*socio=rien aux investissements*socio=ec0. En raison*socio=rien de la surproduction*socio=ec0 et de ses effets*socio=rien, un *socio=rien grand nombre d'*socio=nil entreprises*socio=ac6 *socio=nil d'autre part*socio=rien sont privées*socio=rien temporairement du capital*socio=ec0 nécessaire*socio=rien à l'acquisition*socio=rien de nouvelles*socio=rien technologies*socio=ec5. Pour rétablir leur marge*socio=rien de profits*socio=ec0 et effectuer de nouveaux*socio=rien investissements*socio=ec0, ces entreprises*socio=ac6 ont du couper leur production*socio=ec1, mettre des employés*socio=ac2 à pied*socio=ec4 et écouler leurs stocks*socio=ec1 provoquant ainsi un ralentissement*socio=rien économique*socio=ec0 et un chômage*socio=ec4 qui monte en flèche*socio=rien. Pour stimuler la croissance*socio=rien économique*socio=ec0, les gouvernements*socio=ac19 sont alors invités à créer un climat*socio=rien plus propice*socio=rien aux investissements*socio=ec0 privés*socio=et2. Puisque le capital*socio=ec0 se dirige là où le rendement*socio=uv29 est le plus élevé*socio=rien, les coûts*socio=ec0 de la main-d'_oeuvre*socio=ac2 réduits et les impôts*socio=et3 plus faibles*socio=rien, les gouvernements*socio=ac19 sont forcés d'adopter des mesures*socio=et0a pour maintenir la capacité*socio=rien concurrentielle*socio=ec3 du pays*socio=te8. Résultat*socio=rien: ils imposent des mesures*socio=et0a d'austérité*socio=et9 telles les restrictions*socio=et9 salariales*socio=ec4, les coupures*socio=et3 dans les budgets*socio=et3 des services_sociaux*socio=et6 et d'autres réductions*socio=et3 dans les dépenses*socio=et3 sociales*socio=ac22. De plus, certains pays*socio=te8 n'ont pas craint d'instaurer des mesures*socio=et0a répressives*socio=et9 portant atteinte*socio=rien aux libertés*socio=uv5 civiles*socio=et2 et politiques*socio=et0 pour contrôler l'agitation*socio=et9 sociale*socio=ac22 que provoque l'application*socio=rien de telles politiques*socio=et0a. Une crise*socio=et9 morale*socio=uv26. Ces changements*socio=uv32 structurels*socio=rien au sein*socio=rien du système*socio=rien sont, à leur tour*socio=rien, le signe d'une crise*socio=et9 morale*socio=uv26 de plus en plus profonde*socio=rien. Par ces changements*socio=uv32, le capital*socio=ec0 redevient le *socio=rien principe dominant *socio=nil de l'organisation*socio=uv31 de la vie*socio=rien économique*socio=ec0. Or dans le développement*socio=uv32 d'une économie*socio=ec0 fondée sur la justice*socio=uv6, c'est le travail*socio=uv23 et non le capital*socio=ec0 qui doit avoir préséance*socio=rien. En effet*socio=rien, il existe un ordre*socio=uv18 éthique*socio=uv26 selon lequel le travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 a préséance*socio=rien sur le capital*socio=ec0 et la technologie*socio=ec5. C'est le principe*socio=rien de la priorité*socio=uv31 du travail*socio=uv23. En attachant plus d'importance*socio=rien à l'accumulation*socio=rien des profits*socio=ec0 et aux machines*socio=rien plutôt qu'aux travailleurs*socio=ac2, nous contribuons à violer la valeur*socio=uv0 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13, et à en faire perdre la signification*socio=rien et la dignité*socio=uv25. En créant des conditions*socio=rien de chômage*socio=ec4 permanent*socio=uv20, une part*socio=rien de plus en plus importante*socio=rien de la population*socio=ac22 se voit menacée de perdre la dignité*socio=uv25 humaine*socio=uv13 découlant de son travail*socio=uv23. En réalité*socio=rien, les travailleurs*socio=ac2 (de même que les non-_travailleurs*socio=ac4) se voient ainsi considérés comme une force*socio=rien impersonnelle*socio=uv13 qui n'a, au-delà de sa *socio=rien stricte fonction économique*socio=ec0,*socio=nil *socio=nil à peu près aucune signification*socio=rien. Aussi longtemps que le capital*socio=ec0 et la technologie*socio=ec5 ne sont pas destinés à la satisfaction*socio=rien des besoins*socio=uv14 humains*socio=uv13 fondamentaux*socio=rien, ils pourraient bien devenir*socio=rien des adversaires*socio=ac28 plutôt que des alliés*socio=ac28 dans le développement*socio=uv32 des peuples*socio=ac22. Enfin, la réaffirmation*socio=rien de la «loi*socio=rien du plus fort*socio=rien » comme principe*socio=rien suprême de l'économie*socio=ec0 contribuera vraisemblablement à augmenter la domination*socio=uv19 du faible*socio=ac24 par le fort*socio=ac24, tant à l'échelle*socio=rien mondiale*socio=te9 que chez nous. Cette «loi*socio=rien du plus fort*socio=rien » a souvent été utilisée pour justifier la *socio=rien concentration croissante *socio=nil de la richesse*socio=ec0 et du pouvoir*socio=uv19 aux mains*socio=rien d'une minorité*socio=ac24. Le résultat*socio=rien est toujours le même: survie*socio=rien du plus fort*socio=rien, élimination*socio=rien du plus faible*socio=ac24. Aux prises avec les conditions*socio=rien de «concurrence*socio=ec3 farouche » qui règnent sur les marchés*socio=ec3 internationaux*socio=te9 des capitaux*socio=ec0 et des échanges*socio=ec3, la majorité*socio=rien pauvre*socio=ac24 du globe*socio=te9 devient particulièrement vulnérable*socio=rien. Avec les trois quarts de la population*socio=ac22 mondiale*socio=te9, par exemple*socio=rien, les nations*socio=te8 pauvres*socio=uv14a du Sud*socio=te10 sont déjà appelées à survivre avec moins du cinquième du revenu*socio=ec0 mondial*socio=te9. Ici même au Canada*socio=te10, le quintile (20%) supérieur*socio=rien de la population*socio=ac22 s'approprie 42,5 pour cent*socio=rien du revenu*socio=ec0 personnel*socio=uv13 total*socio=rien, alors que le quintile (20%) inférieur*socio=rien ne touche que 4,1 pour cent*socio=rien. Ces rapports*socio=rien de domination*socio=uv19 et d'inégalité*socio=uv7 s'intensifieront probablement à mesure*socio=rien que la doctrine*socio=rien de la «loi*socio=rien du plus fort*socio=rien » s'appliquera avec plus de vigueur*socio=rien. Il se peut que les théories*socio=uv31 darwiniennes*socio=rien expliquent en partie*socio=rien les règles*socio=et7 du monde*socio=rien animal, mais comme «règles*socio=et7 de vie*socio=uv30 », elles sont, quant à nous, moralement inacceptables*socio=rien pour la communauté*socio=ac22 humaine*socio=uv13. Les *socio=rien problèmes structurels et*socio=nil moraux*socio=uv26 *socio=nil que nous venons d'identifier risquent de se trouver au sein*socio=rien même de la stratégie*socio=uv31 actuelle*socio=te3 de relance économique*socio=ec0 mise en oeuvre*socio=rien au Canada*socio=te10. Comme le révèlent de récentes*socio=te3 déclarations*socio=rien, l'objectif*socio=rien premier consiste à rétablir la rentabilité*socio=ec0 et la concurrence*socio=ec3 de certaines*socio=rien industries*socio=ac6 canadiennes*socio=ac23 et d'assurer, dans tout le pays*socio=te8, de *socio=rien meilleures conditions *socio=nil pour les investissements*socio=ec0 privés*socio=et2. Le secteur_privé*socio=et2 est appelé à devenir*socio=rien le «moteur » de la relance économique*socio=ec0. Pour atteindre ces objectifs*socio=uv31, il faut s'attaquer à l'inflation*socio=ec3 perçue comme le *socio=rien problème numéro *socio=nil un, Les causes*socio=rien de cette dernière*socio=rien sont les salaires*socio=ec4 des travailleurs*socio=ac2, les dépenses*socio=et3 gouvernementales*socio=ac19 et la faible*socio=rien productivité*socio=ec0 plutôt que le contrôle*socio=uv18 monopolistique*socio=ec2 exercé sur les prix*socio=ec3. Ainsi, pour combattre l'inflation*socio=ec3, faut-il adopter des mesures*socio=et0a d'austérité*socio=et9 tel que le programme*socio=et0a fédéral*socio=te8 de restriction*socio=rien des salaires*socio=ec4 de 6 et 5 pour cent*socio=rien, de coupures*socio=et3 dans les dépenses*socio=et3 sociales*socio=ac22 (par exemple*socio=rien, les budgets*socio=et3 des hôpitaux*socio=et6, l'assurance-santé*socio=et6, les services_publics*socio=et6 et l'éducation*socio=et6, et dans l'aide*socio=uv17 étrangère*socio=te9) plutôt que des mesures*socio=et0a de contrôle*socio=uv18 des profits*socio=ec0 et des prix*socio=ec3. S'ajoute à cet ensemble*socio=rien de mesures*socio=et0a une série de réductions*socio=rien d'impôts*socio=et3 et d'incitations*socio=rien directes*socio=rien à l'investissement*socio=ec0 en faveur*socio=rien de certains secteurs*socio=ec1 telle l'industrie*socio=rien pétrolière*socio=ec1. En réalité*socio=rien, la stratégie*socio=uv31 actuelle*socio=te3 de relance économique*socio=ec0 attache plus d'importance*socio=rien à la survie*socio=rien du capital*socio=ec0 qu'à celle du travail*socio=uv23. Simultanément, les travailleurs*socio=ac2, les chômeurs*socio=ac4, les jeunes*socio=ac25 et ceux qui vivent d'un revenu*socio=ec0 fixe doivent de plus en plus faire des sacrifices*socio=uv24. Pourtant ces personnes*socio=ac28 sont les principales victimes*socio=ac24 des mises_à_pied*socio=ec4, des restrictions*socio=et9 salariales*socio=ec4 et des coupures*socio=et3 dans les services_sociaux*socio=et6. Les récentes*socio=te3 modifications*socio=uv32 fiscales*socio=et3 qui augmentent les impôts*socio=et3 des travailleurs*socio=ac2 et réduisent ceux des bien nantis*socio=ac24 ajoutent encore à leur fardeau*socio=rien. Ces *socio=rien conditions difficiles *socio=nil sont à leur tour*socio=rien accentuées par l'existence*socio=rien d'un taux*socio=rien de chômage*socio=ec4 élevé*socio=rien qui tend à engendrer un climat*socio=rien de peur*socio=et9 sociale*socio=ac22 et de soumission*socio=uv19 passive*socio=rien. De plus, les programmes*socio=et0a fédéraux*socio=te8 et provinciaux*socio=te7 de contrôle*socio=uv18 des salaires*socio=ec4 s'avèrent inéquitables*socio=uv6 s'appliquant uniformément tant aux revenus*socio=ec0 élevés*socio=rien qu'aux revenus*socio=ec0 inférieurs*socio=rien. Ces programmes*socio=et0a, s'ils sont appliqués avec succès*socio=rien, pourraient également transformer une partie*socio=rien de la masse*socio=rien salariale*socio=ec4 en bénéfices*socio=ec0 pour les entreprises*socio=ac6. Il n'y a aucune raison*socio=rien de croire que les travailleurs*socio=ac2 pourront éventuellement bénéficier réellement des sacrifices*socio=uv24 qu'on leur impose. En effet*socio=rien même si les entreprises*socio=ac6 récupèrent et augmentent leur marge*socio=rien de profits*socio=ec0, il est *socio=rien fort probable *socio=nil qu'elles investissent dans de nouveaux*socio=rien moyens*socio=uv31 technologiques*socio=ec5 réduisant ainsi la main-_d'_oeuvre*socio=ac2, qu'elles exportent ces profits*socio=ec0 vers d'autres pays*socio=te8, ou encore qu'elles les engagent dans le marché*socio=ec3 de la spéculation*socio=ec3. Autres orientations*socio=uv31 possibles*socio=rien. Une nouvelle*socio=rien orientation*socio=uv31 économique*socio=ec0 exige un changement*socio=uv32 dans l'ordre*socio=uv18 des valeurs*socio=uv0 et des priorités*socio=uv31. Il faut accorder préséance*socio=rien, non pas à la maximisation*socio=rien des profits*socio=ec0 et à la croissance*socio=rien, mais à la satisfaction*socio=rien des besoins*socio=uv14 humains*socio=uv13 de tous; et également donner priorité*socio=uv31 à la dignité*socio=uv25 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 plutôt qu'aux machines*socio=rien. Dans cette perspective*socio=rien, les mesures*socio=et0a économiques*socio=ec0 qui mettent d'abord*socio=rien l'accent*socio=rien sur la lutte*socio=et9 à l'inflation*socio=ec3 et considèrent le chômage*socio=ec4 très élevé*socio=rien comme un *socio=rien problème inévitable,*socio=nil violent *socio=nil directement ces valeurs*socio=uv0 et priorités*socio=uv31 fondamentales*socio=rien. Il n'y a rien de «normal*socio=uv13a » ou de «naturel*socio=uv13a » dans les taux*socio=rien de chômage*socio=ec4 actuels*socio=te3. En effet*socio=rien, un chômage*socio=ec4 aussi massif*socio=rien privant les personnes*socio=ac28 de la dignité*socio=uv25 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 ainsi que d'un revenu*socio=ec0 familial*socio=et10 suffisant, constitue une *socio=rien véritable plaie sociale*socio=ac22.*socio=nil *socio=nil Il est, à son tour*socio=rien, source*socio=rien de *socio=rien nombreux problèmes économiques*socio=ec0 importants,*socio=nil *socio=nil occasionnant une diminution*socio=rien de la productivité*socio=ec0, une baisse de la consommation*socio=ec3 de biens*socio=ec1, des revenus*socio=ec0 publics*socio=et2 inférieurs*socio=rien ainsi que des coûts*socio=ec0 croissants*socio=rien de sécurité_sociale*socio=et6. Aussi devient-il nécessaire*socio=rien d'élaborer une stratégie*socio=uv31 qui mette avant tout l'accent*socio=rien sur la lutte*socio=et9 au chômage*socio=ec4 par une stimulation*socio=rien de la production*socio=ec0 et la création*socio=rien d'emplois*socio=ec4 permanents*socio=uv20 dans les secteurs*socio=ec1 de base*socio=rien; par la mise en oeuvre*socio=rien d'un programme*socio=et0a de contrôle*socio=uv18 de l'inflation*socio=ec3 plus équilibré et plus équitable*socio=uv6; et enfin, par le maintien*socio=rien des programmes*socio=et0a de soins*socio=rien de santé*socio=et6, des mesures*socio=et0a de sécurité_sociale*socio=et6 et d'aide*socio=uv17 spéciale*socio=rien. Cette nouvelle*socio=rien stratégie*socio=uv31 exige qu'une *socio=rien grande attention soit*socio=nil portée *socio=nil à l'élaboration*socio=rien d'une nouvelle*socio=rien politique*socio=et0a industrielle*socio=ec1. Depuis quelques années*socio=te2 déjà, on s'interroge sur le bien-fondé*socio=rien des politiques*socio=et0a axées sur les mégaprojets*socio=rien mobilisant des capitaux*socio=ec0 énormes*socio=rien et une technologie*socio=ec5 de pointe dans l'exploitation*socio=rien des ressources*socio=ec1 (par exemple*socio=rien, les centrales*socio=ec1 nucléaires*socio=ec5, les pipe-lines*socio=ec1, les *socio=rien grands projets hydro-électriques*socio=ec1)*socio=nil .*socio=nil *socio=nil Il est vrai que les méga-projets de ce genre*socio=rien peuvent favoriser la croissance*socio=rien économique*socio=ec0 et augmenter les profits*socio=ec0, mais ils finissent généralement par ne produire qu'un *socio=rien petit nombre d'*socio=nil emplois*socio=ec4 permanents*socio=uv20 *socio=nil et accroître le fardeau*socio=rien de la dette*socio=et3 nationale*socio=te8. A notre avis*socio=rien, il importe de faire plus d'efforts*socio=uv24 et d'adopter des mesures*socio=et0a plus efficaces*socio=uv29 pour améliorer le degré*socio=rien d'autosuffisance*socio=uv4 de l'économie*socio=ec0 canadienne*socio=ac23, pour consolider l'industrie*socio=rien manufacturière*socio=ec1 et celle de la construction*socio=ec1, pour lancer de nouvelles*socio=rien entreprises*socio=ac6 créatrices*socio=rien d'emplois*socio=ec4 à l'échelle*socio=rien locale*socio=te5, pour redistribuer le capital*socio=ec0 aux fins*socio=rien du développement*socio=uv32 industriel*socio=ec1 dans les régions*socio=te6 sous-développées*socio=rien, et pour établir des programmes*socio=et0a satisfaisants*socio=rien de formation*socio=ec4 au travail*socio=ec4. Il est impératif que cette nouvelle*socio=rien stratégie*socio=uv31 s'applique le plus possible*socio=rien sur une base*socio=rien régionale*socio=te6 et que les syndicats*socio=ac7 et les organisations*socio=ac18 communautaires*socio=ac22 jouent un rôle*socio=rien concret dans sa conception*socio=rien et sa mise en oeuvre*socio=rien. Un changement*socio=uv32 de cap*socio=rien. La mise en place*socio=rien de ces mesures*socio=et0a exige toutefois que nous examinions de plus près la politique*socio=et0a industrielle*socio=ec1 et le modèle économique*socio=ec0 qui président*socio=rien aux destinées*socio=te4 de notre société*socio=ac22. Il est de plus en plus évident*socio=rien que notre avenir*socio=te4 industriel*socio=ec1 est déjà en voie*socio=rien d'être élaboré par les gouvernements*socio=ac19 et les compagnies*socio=ac6. Selon cette stratégie*socio=uv31 nous nous préparons à accéder, au cours*socio=rien des années_90*socio=te4, à l'ère*socio=rien des ordinateurs*socio=ec5 et de la haute*socio=rien technologie*socio=ec5. Dans le but*socio=uv31 de nous rendre plus concurrentiels*socio=ec3 sur les marchés*socio=ec3 mondiaux*socio=te9, la stratégie*socio=uv31 des années_80*socio=te3 consiste à équiper les industries*socio=ac6 canadiennes*socio=ac23 de nouveaux*socio=rien moyens*socio=uv31 technologiques*socio=ec5, à développer l'industrie*socio=ec1 de la haute*socio=rien technologie*socio=ec5 (dans les secteurs*socio=ec1, par exemple*socio=rien, de la micro-électronique*socio=ec5, de la pétrochimie*socio=ec1 et de l'énergie*socio=ec1 nucléaire*socio=ec5), et à démanteler un *socio=rien grand nombre d'*socio=nil industries*socio=ac6 à*socio=nil fort coefficient de*socio=nil main-d'_oeuvre*socio=ac2 *socio=nil (par exemple*socio=rien, le textile*socio=ec1, le vêtement*socio=ec1 et la chaussure*socio=ec1). Cette politique*socio=et0a industrielle*socio=ec1 s'inscrit*socio=rien à son tour*socio=rien dans le cadre*socio=rien d'un modèle de développement*socio=uv32 dont les caractéristiques*socio=rien principales sont: le recours aux investissements*socio=ec0 à *socio=rien fort coefficient de*socio=nil capital*socio=ec0 *socio=nil (utilisant moins de travail*socio=uv23 humain*socio=uv13), le recours*socio=rien en masse*socio=rien aux ressources*socio=rien énergétiques*socio=ec1 (et surtout, aux ressources*socio=ec1 non renouvelables*socio=rien), le recours*socio=rien aux investissements*socio=ec0 étrangers*socio=te9 (orientant notre développement*socio=uv32 en fonction*socio=rien des intérêts*socio=rien étrangers*socio=te9), et enfin, axé vers l'exportation*socio=ec1 (fournissant des ressources*socio=ec1 ou des biens*socio=rien aux marchés*socio=ec3 étrangers*socio=te9 plutôt que répondant aux besoins*socio=uv14 fondamentaux*socio=rien des gens*socio=ac28 d'ici). Il existe évidemment d'autres façons*socio=rien d'envisager notre avenir*socio=te4 industriel*socio=ec1 et d'organiser notre économie*socio=ec0. Nous ne prônons pas ici un arrêt*socio=rien du progrès*socio=uv32 technologique*socio=ec5 mais plutôt un réaménagement*socio=uv32 des valeurs*socio=uv0 et priorités*socio=uv31 du développement*socio=uv32 économique*socio=ec0. Une autre stratégie*socio=uv31 économique*socio=ec0 pourrait par exemple*socio=rien accorder la priorité*socio=uv31 à la satisfaction*socio=rien des besoins*socio=uv14 de tous les citoyens*socio=ac10, aux valeurs*socio=uv0 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 ainsi qu'à une répartition*socio=rien équitable*socio=uv6 de la richesse*socio=ec0 et du pouvoir*socio=uv19 entre les gens*socio=ac28 et les régions*socio=te6. A quoi ressemblerait un autre modèle*socio=rien de développement*socio=uv32 en vertu*socio=rien duquel l'accent*socio=rien serait mis sur les formes*socio=rien socialement utiles*socio=rien de production*socio=ec1, les industries*socio=ac6 à *socio=rien fort coefficient de*socio=nil main-d'_oeuvre*socio=ac2,*socio=nil l'*socio=nil utilisation *socio=nil d'une technologie*socio=ec5 moyenne*socio=rien, l'autosuffisance*socio=uv4, la propriété*socio=uv9 et le contrôle*socio=uv18 communautaires*socio=ac22 des industries*socio=ac6, de *socio=rien nouvelles formes de*socio=nil propriété*socio=uv9 *socio=nil et de gestion*socio=et12 ouvrières*socio=ac2, ainsi que sur l'utilisation*socio=rien des ressources*socio=rien énergétiques*socio=ec1 renouvelables*socio=rien? Le Canada*socio=te10 possède les ressources*socio=ec1, le capital*socio=ec0, la technologie*socio=ec5 et par-dessus tout nous disposons des aspirations*socio=rien et des aptitudes*socio=rien de tous les travailleurs*socio=ac2 et travailleuses*socio=ac2 pour façonner un avenir*socio=te4 différent*socio=rien. Malheureusement on doit souligner que l'on a rarement incité la population*socio=ac22 de ce pays*socio=te8 à contempler et à élaborer des solutions*socio=rien de remplacement*socio=rien au modèle*socio=rien de développement*socio=uv32 dominant*socio=rien. Au début*socio=rien de ce message*socio=rien, nous affirmions que pour sortir de la crise*socio=et9 économique*socio=ec0 actuelle*socio=te3, il fallait que nous collaborions et que nous tirions tous dans le même sens comme une «véritable*socio=rien communauté*socio=ac22 ». Mais pour que puisse surgir cette «véritable*socio=rien communauté*socio=ac22 », il faut pouvoir*socio=rien choisir notre avenir*socio=te4 économique*socio=ec0 plutôt que de subir celui qui nous est imposé. Il importe, à notre avis*socio=rien, de débattre publiquement et sérieusement les priorités*socio=uv31 et les valeurs*socio=uv0 sur lesquelles reposeront la politique*socio=et0a économique*socio=ec0 et la stratégie*socio=uv31 industrielle*socio=ec1 qui façonneront l'avenir*socio=te4 de notre pays*socio=te8. Au coeur*socio=rien même de notre société*socio=ac22, il y a tous les travailleurs*socio=ac2 et les non-travailleurs*socio=ac4 - les ouvriers*socio=ac2 d'usine*socio=ac6, les fermiers*socio=ac3, les travailleurs*socio=ac2 forestiers*socio=ec1, les mineurs*socio=ac3, les pêcheurs*socio=ac3, les assistés_sociaux*socio=ac12, les indigènes, les travailleurs*socio=ac2 du secteur_public*socio=et2 et plusieurs autres - qui ont une contribution*socio=uv17 créatrice*socio=rien et dynamique*socio=rien à apporter à l'avenir*socio=te4 de notre société*socio=ac22. Il est primordial*socio=rien que nous accordions une attention*socio=rien toute particulière*socio=rien à leurs préoccupations*socio=rien et à leurs propositions*socio=rien si nous voulons poser les jalons*socio=rien d'une «véritable*socio=rien communauté*socio=ac22 », d'un nouvel ordre*socio=uv18 économique*socio=ec0. Pour notre part*socio=rien, nous ferons tous les efforts*socio=uv24 possibles*socio=rien pour stimuler ce débat*socio=et9 public*socio=et2. En particulier*socio=rien, nous incitons les communautés*socio=ac22 chrétiennes*socio=ac21 à organiser des rencontres pour débattre de ces questions*socio=rien de justice*socio=uv6 sociale*socio=ac22. A cette occasion*socio=rien les gens*socio=ac28 pourraient: 1) discuter des luttes*socio=et9 des travailleurs*socio=ac2, des pauvres*socio=ac24 et des chômeurs*socio=ac4 dans leurs communautés*socio=ac22; 2) examiner de plus près les problèmes*socio=rien économiques*socio=ec0 propres*socio=rien à leur région*socio=te6; 3) échanger sur les principes*socio=rien moraux*socio=uv26 émergeant de l'enseignement*socio=et6 récent*socio=rien de l'Église*socio=ac21; 4) suggérer des *socio=rien voies nouvelles *socio=nil et proposer des stratégies*socio=uv31 économiques*socio=ec0 basées sur ces principes*socio=rien moraux*socio=uv26. Déjà dans certaines*socio=rien communautés*socio=ac22 et certaines*socio=rien régions*socio=te6, des groupes*socio=ac21 de chrétiens*socio=ac21 ont entrepris *socio=rien diverses activités *socio=nil en ce sens et nous les encourageons à poursuivre leurs efforts*socio=uv23. Nous espérons et prions pour qu'encore plus de gens*socio=ac28 s'impliquent. Comme nous venons de le constater, la crise*socio=et9 économique*socio=ec0 révèle un désordre*socio=uv18 profond*socio=rien des valeurs*socio=uv0 et des priorités*socio=uv31 en notre société*socio=ac22. Nous croyons que les cris*socio=ec0 des pauvres*socio=ac24 et des sans-pouvoir*socio=ac24 sont la voix*socio=rien du Christ*socio=ac29, le Dieu*socio=ac29 de l'histoire*socio=te2 parmi nous. Comme chrétiens*socio=ac21, nous devons nous engager dans les luttes*socio=et9 pour la justice*socio=uv6 et participer à la construction*socio=rien d'une société*socio=ac22 nouvelle*socio=rien basée sur les principes*socio=rien évangéliques*socio=uv2. Car ainsi, nous remplissons notre vocation*socio=uv2 de peuple*socio=ac22 pèlerin*socio=uv2 sur terre*socio=te9, participant*socio=rien à la Création*socio=uv2 et préparant la venue du Royaume*socio=uv2.