*{ Conférence des évêques catholiques du Canada 1989 } Mémoire*socio=rien soumis au comité*socio=rien parlementaire*socio=ac19 sur le bill*socio=rien C-21 concernant les amendements*socio=et7 à la loi*socio=et7 sur l' assurance-_chômage*socio=et6 du Canada*socio=te10. Monsieur*socio=rien le président*socio=rien et membres*socio=ac10 du comité*socio=rien, nous vous remercions de l'occasion*socio=rien que vous nous donnez de partager nos vues*socio=et9 avec vous sur *socio=rien certaines questions et*socio=nil priorités*socio=uv31 éthiques*socio=uv26 *socio=nil soulevées par le projet_de_loi*socio=et7 visant à modifier la Loi*socio=et7 sur l'assurance-chômage*socio=et6 au Canada*socio=te10 (le Bill*socio=rien C-21). Ces dernières*socio=rien années*socio=te2, la conférence_des_évêques_catholiques_du_canada*socio=ac21 a publié plusieurs déclarations*socio=rien et documents*socio=rien portant sur des questions*socio=rien que vous examinez vous-mêmes actuellement en comité*socio=rien. En 1980, dans un document*socio=rien intitulé « Les coûts*socio=rien humains*socio=uv13 du chômage*socio=ec4 », nous avons abordé la réalité*socio=rien et les causes*socio=rien du chômage*socio=ec4. Nous avons également développé ce thème*socio=rien dans une autre déclaration*socio=rien intitulée « Jalons*socio=rien d'éthique*socio=uv26 et réflexions*socio=rien sur la crise*socio=et9 économique*socio=ec0 actuelle*socio=te3 », publiée en 1983, puis dans notre mémoire*socio=rien à la commission_macdonald*socio=ac19 en 1984, sous le titre*socio=rien « Choix*socio=rien éthiques*socio=uv26 et défis*socio=et9 politiques*socio=et0 ». Enfin, en 1986 dans notre mémoire*socio=rien à la commission_forget*socio=ac19, nous avons discuté des priorités*socio=uv31 éthiques*socio=uv26 dont devrait s'inspirer tout régime*socio=et0a d'assurance-chômage*socio=et6. Au départ*socio=rien, nous estimons important*socio=rien de préciser notre perspective*socio=rien. En tant que pasteurs*socio=ac9, nos préoccupations*socio=rien s'inspirent du principe*socio=rien premier de l'enseignement*socio=et6 social*socio=ac22 des grandes*socio=rien Églises*socio=ac21, soit la dignité*socio=uv25 de la personne*socio=ac28 humaine*socio=uv13. Nous croyons, en d'autres termes*socio=rien, que chaque personne*socio=ac28 est créée à l'image*socio=rien de Dieu*socio=ac29. Ce principe*socio=rien est non seulement le fondement*socio=rien de la solidarité*socio=uv17 sociale*socio=ac22, mais il est également la source*socio=rien de tous les autres principes*socio=rien éthiques*socio=uv26. Dans ce contexte*socio=rien, nous désirons souligner trois *socio=rien principes particuliers.*socio=nil Principes *socio=nil que nous avons déjà énoncés dans les documents*socio=rien ci-haut mentionnés. Le premier a trait à l'usage*socio=rien commun*socio=uv17 des biens*socio=ec1. Les Écritures*socio=rien nous rappellent que les ressources*socio=ec1 de la terre*socio=ec1 doivent être réparties*socio=rien selon l'intention*socio=rien du Créateur*socio=ac29, c'est-à-dire de façon*socio=rien équitable*socio=uv6 et de manière*socio=rien à répondre aux besoins*socio=uv14 premiers de tous et de leur assurer une vie*socio=uv30 plus humaine*socio=uv13. Tous les autres droits*socio=uv8, nous enseigne l'Église*socio=ac21, y inclus ceux qui sont rattachés à la propriété*socio=uv9 et au commerce*socio=ec3, doivent être subordonnés au principe*socio=rien du bien*socio=uv12 commun*socio=uv17. Il y a ainsi, en réalité*socio=rien, «une hypothèque*socio=rien sociale*socio=ac22 » rattachée à tous les moyens*socio=uv31 de production*socio=ec1 (par exemple*socio=rien, le capital*socio=ec0 et la technologie*socio=ec5). L'État*socio=ac19 a, de ce fait*socio=rien, le devoir*socio=uv22 d'intervenir dans les mécanismes*socio=rien du marché*socio=ec3 afin de s'assurer que les besoins*socio=uv14 premiers de tous les citoyens*socio=ac10 soient satisfaits. Le *socio=rien second principe *socio=nil reconnaît l'existence*socio=rien du *socio=rien choix prioritaire des*socio=nil pauvres*socio=ac24.*socio=nil *socio=nil Dans le plan*socio=rien de la création*socio=rien que nous révèlent les Écritures*socio=rien, les besoins*socio=uv14 et les droits*socio=uv8 des pauvres*socio=ac24, des marginaux*socio=ac24 et des affligés font l'objet*socio=rien d'une attention*socio=rien toute spéciale*socio=rien. Ainsi, dans une économie*socio=ec0 donnée, les besoins*socio=uv14 des pauvres*socio=ac24 doivent avoir priorité*socio=uv31 sur les désirs*socio=rien des riches*socio=ac24. Cela ne signifie pas davantage d'aumônes*socio=ec0 aux pauvres*socio=ac24, mais exige, au contraire, que l'État*socio=ac19 prenne les mesures*socio=et0a nécessaires*socio=rien à la répartition*socio=rien équitable*socio=uv6 de la richesse*socio=ec0 et du pouvoir*socio=uv19 entre tous les citoyens*socio=ac10 et toutes les régions*socio=te6 du pays*socio=te8. Le *socio=rien troisième principe *socio=nil est celui de la priorité*socio=uv31 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13. La valeur*socio=uv0 et la dignité*socio=uv25 du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 ont une *socio=rien importance particulière *socio=nil dans le *socio=rien plan créateur de*socio=nil Dieu*socio=ac29.*socio=nil *socio=nil C'est par le travail*socio=uv23 que les individus*socio=ac28 peuvent exercer leur *socio=rien esprit créateur,*socio=nil *socio=nil atteindre leur dignité*socio=uv25 humaine*socio=uv13, gagner un revenu*socio=ec0 suffisant et participer au développement*socio=uv32 de leur société*socio=ac22. Le travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 ne doit donc pas être considéré comme une marchandise*socio=ec3 qu'on peut acheter ou vendre sur le marché*socio=ec3. Au contraire, les droits*socio=uv8 fondamentaux*socio=rien des travailleurs*socio=ac2 doivent avoir priorité*socio=uv31 sur la maximisation*socio=rien des profits*socio=ec0. L'État*socio=ac19 a le devoir*socio=uv22 de s'assurer que cette valeur*socio=uv0 prioritaire*socio=rien du travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 soit prise*socio=rien en considération*socio=rien dans toute l'activité*socio=rien économique*socio=ec0. Tels sont les principes*socio=rien dont s'inspirent les observations*socio=rien que nous souhaitons vous soumettre. Comme nous l'avons déjà souligné dans le cadre*socio=rien des audiences*socio=et8 de la commission_forget*socio=ac19, le gouvernement*socio=ac19 fédéral*socio=te8 a l'obligation*socio=uv22 morale*socio=uv26 de mettre en place*socio=rien un régime*socio=et0a intégral d'assurance_sociale*socio=et6 à l'intention*socio=rien des travailleurs*socio=ac2 sans emploi*socio=ec4. L'objectif*socio=rien premier de ce régime*socio=et0a est d'assurer aux chômeurs*socio=ac4 et à leurs familles*socio=et10 les moyens*socio=uv31 de maintenir un *socio=uv14a niveau_de_vie décent.*socio=nil *socio=nil Il ne faut pas en conclure à la nécessité*socio=rien d'un régime*socio=et0a d'assurance*socio=ec1 au sens commercial*socio=ec3 du terme*socio=rien. Les chômeurs*socio=ac4 ont le droit*socio=uv8 à des prestations*socio=et3 et ne doivent, en aucune façon*socio=rien, être traités*socio=rien comme des « risques*socio=rien assurables*socio=uv21 ». Comme le déclarait le Pape*socio=ac9 jean-paul_ii*socio=ac29 dans son encyclique*socio=ac21 sur le travail*socio=uv23 humain*socio=uv13: « L'obligation*socio=rien de prestations*socio=et3 en faveur*socio=rien des chômeurs*socio=ac4, c'est-à-dire le devoir*socio=uv22 d'assurer les subventions*socio=et3 indispensables*socio=rien à la subsistance*socio=uv14 des chômeurs*socio=ac4 et de leurs familles*socio=et10, est un devoir*socio=uv22 qui découle du *socio=rien principe fondamental *socio=nil de l'ordre*socio=uv18 moral*socio=uv26 en ce domaine*socio=rien, c'est-à-dire du principe*socio=rien de l'usage*socio=rien commun*socio=uv17 des biens*socio=ec1 ou, pour s'exprimer de manière*socio=rien encore plus simple*socio=rien, du droit*socio=uv8 à la vie*socio=uv30 et à la subsistance*socio=uv14. » Dans cette perspective*socio=rien, les amendements*socio=et7 proposés à la Loi*socio=et7 canadienne*socio=ac23 sur l'assurance-chômage*socio=et6 sont sources*socio=rien de *socio=rien graves inquiétudes.*socio=nil Nos*socio=nil consultations *socio=nil auprès d'organisations*socio=ac18 de travailleurs*socio=ac2 et de chômeurs*socio=ac4 nous ont permis*socio=rien de saisir les sentiments*socio=rien d'angoisse*socio=uv14a et d'indignation*socio=uv25 suscités par ce projet_de_loi*socio=et7. Nous n'avons pas l'intention*socio=rien de commenter les aspects*socio=rien techniques*socio=ec5 du Bill*socio=rien C-21, mais nous désirons toutefois identifier *socio=rien certaines incidences éthiques*socio=uv26 et*socio=nil sociales*socio=ac22 *socio=nil de première importance*socio=rien. Par exemple*socio=rien: 1 - Le retrait du gouvernement*socio=ac19 L'idée*socio=rien de libérer le gouvernement*socio=ac19 fédéral*socio=te8 de ses obligations*socio=et3 financières*socio=rien à l'égard*socio=rien du régime_d'_assurance-chômage_du_canada*socio=et0a est sans précédent. Ce régime*socio=et0a est l'une des *socio=rien pierres angulaires du*socio=nil système de*socio=nil sécurité_sociale*socio=et6 *socio=nil de notre pays*socio=te8. Le retrait du gouvernement*socio=ac19 fédéral*socio=te8 qui représente la contribution*socio=et3 de l'ensemble*socio=rien des citoyens*socio=ac10 ainsi que celles des travailleurs*socio=ac2 et des employeurs*socio=ac1, met en cause*socio=rien l'objectif*socio=rien même d'un « régime*socio=et0a d'assurance_sociale*socio=et6 » comme l'assurance-chômage*socio=et6. Le retrait des contributions*socio=et3 du gouvernement*socio=ac19 met également en péril*socio=rien l'avenir*socio=te4 du programme*socio=et0a. 2 - La réduction*socio=rien des prestations*socio=et3: La décision*socio=rien du gouvernement*socio=ac19 de réduire de 1,3 milliard*socio=rien de dollars*socio=rien les prestations*socio=et3 régulières*socio=rien (avril*socio=rien 1989) pourrait avoir un impact*socio=rien très grave*socio=rien sur les travailleurs*socio=ac2 et les travailleuses*socio=ac2 les plus pauvres*socio=ac24. Selon une étude*socio=rien faite par global_economics*socio=et8, près d'un million*socio=rien de travailleurs*socio=ac2 subiront ainsi des pertes*socio=rien de revenu*socio=ec0. Parmi les 155,000 personnes*socio=ac28 qui risquent de perdre entièrement leurs prestations*socio=et3 (en raison*socio=rien des règlements*socio=et7 concernant les périodes*socio=rien d'admissibilité*socio=uv7, etc.) quelque 82% auront occupé des emplois*socio=ec4 payant moins de 25,000 dollars*socio=rien par année*socio=rien. Environ 400,000 travailleurs*socio=ac2 qui ont gagné moins de 15,000 dollars*socio=rien l'an*socio=te2 dernier*socio=rien seront ainsi menacés de perdre chacun 1,500 dollars*socio=rien de prestations*socio=et3 d'assurance-chômage*socio=et6. 3 - Les restrictions*socio=et9 d'admissibilité*socio=uv7: L'adoption*socio=rien de normes*socio=et7 d'admissibilité*socio=uv7 plus strictes*socio=rien et de restrictions*socio=et9 au niveau*socio=rien de la durée*socio=rien des périodes*socio=rien de prestations*socio=et3 pourrait sans doute*socio=rien faire épargner quelque 770 millions*socio=rien de dollars*socio=rien à l'État*socio=ac19, mais elle contribuerait aussi à créer toutes sortes*socio=rien de difficultés*socio=rien chez *socio=rien certaines catégories de*socio=nil travailleurs*socio=ac2 et*socio=nil travailleuses*socio=ac2.*socio=nil *socio=nil Comme nous l'avons dit plus haut*socio=rien, on estime*socio=rien qu'environ 155,000 travailleurs*socio=ac2 et travailleuses*socio=ac2 ne seraient plus admissibles*socio=uv7 aux prestations*socio=et3 d'assurance-chômage*socio=et6 et 620,000 autres devraient, en raison*socio=rien de ces nouvelles*socio=rien normes*socio=et7, subir une diminution*socio=rien de leurs prestations*socio=et3. Ce sont les travailleurs*socio=ac2 saisonniers et ceux qui occupent des emplois*socio=ec4 de nature*socio=rien instable*socio=uv20 qui seraient les plus durement touchés. Ces effets*socio=rien se feraient sentir dans toutes les régions*socio=te6 du pays*socio=te8, y compris dans les régions*socio=te6 qui connaissent des *socio=rien taux élevés de*socio=nil chômage*socio=ec4.*socio=nil *socio=nil 4 - Les clauses*socio=rien de pénalité*socio=et7: La proposition*socio=rien d'accroître les pénalités*socio=et7 (par exemple*socio=rien, la réduction*socio=rien des versements*socio=et3 hebdomadaires*socio=rien) imposées aux travailleurs*socio=ac2 a) qui quittent « volontairement » leur emploi*socio=ec4, b) qui sont renvoyés par leur employeur*socio=ac1 ou c) qui refusent un emploi*socio=ec4 pourrait s'avérer aussi sévère*socio=rien que discriminatoire*socio=uv6. L'imposition*socio=rien de pénalités*socio=et7 aux travailleurs*socio=ac2 mis à pied*socio=ec4 contribuerait à renforcer le *socio=uv19 pouvoir disciplinaire des*socio=nil employeurs*socio=ac1 *socio=nil sur les travailleurs*socio=ac2. Des pénalités*socio=et7 plus lourdes pour ceux qui quittent volontairement leur emploi*socio=ec4 ou pour ceux qui refusent des occasions*socio=rien d'emploi*socio=ec4 inciteraient les travailleurs*socio=ac2 à travailler en échange*socio=ec3 d'un salaire*socio=ec4 plus faible*socio=rien et de moins bonnes*socio=rien conditions_de_travail*socio=ec4. 5 - Le chômage*socio=ec4 naturel*socio=rien: Les amendements*socio=et7 présupposent une redéfinition*socio=rien de ce que l'on considère comme le niveau*socio=rien de chômage*socio=ec4 acceptable*socio=rien au Canada*socio=te10. Ces tableaux*socio=rien prennent pour acquis que des taux*socio=rien régionaux*socio=te6 de chômage*socio=ec4 plus élevés*socio=rien se perpétueront indéfiniment et qu'en conséquence*socio=rien des taux*socio=rien de chômage*socio=ec4 de 6 à 8% sont considérés comme « naturels*socio=uv13a ». Si l'on considère les situations*socio=rien humaines*socio=uv13 tragiques*socio=rien et la misère*socio=uv14a qu'engendrent ces taux*socio=rien chez les travailleurs*socio=ac2 et leurs familles*socio=et10 (de 800,000 à 1,100,000 personnes*socio=ac28), il n'y a là pourtant rien de « naturel*socio=uv13a ». 6 - L'harmonisation*socio=uv17 avec les États-unis*socio=te10: Les amendements*socio=et7 proposés semblent être conçus pour éviter les mesures*socio=et0a compensatoires*socio=rien que pourraient prendre les États-unis*socio=te10 dans le cadre*socio=rien de l'Accord*socio=rien de libre-échange*socio=ec2. Dans la passé*socio=te2, les administrations*socio=ac19 américaines*socio=ac23 ont jugé le régime_d'_assurance-chômage_du_canada*socio=et0a comme « une subvention*socio=et3 injuste*socio=uv6 ». Le retrait financier*socio=et3 du gouvernement*socio=ac19 fédéral*socio=te8 et l'affaiblissement*socio=rien subséquent*socio=rien du régime*socio=et0a et de son système*socio=rien de prestations*socio=et3 contribueraient, bien sûr*socio=rien, à réduire les risques*socio=rien de mesures*socio=et0a compensatoires*socio=rien de la part*socio=rien de nos voisins*socio=rien du sud*socio=te6; ils favoriseraient l'harmonisation*socio=uv17 du régime_d'_assurance-chômage_du_canada*socio=et0a avec le régime*socio=et0a américain*socio=ac23 - beaucoup moins intégral -, où 73,6% de travailleurs*socio=ac2 ne sont même pas admissibles*socio=uv7 à des prestations*socio=et3. D'un point*socio=rien de vue éthique*socio=uv26, nous estimons que les amendements*socio=et7 proposés sont inacceptables*socio=rien. Comme l'indiquent les données ci-haut mentionnées, ils auraient des effets*socio=rien dévastateurs sur la vie*socio=uv30 de près d'un million*socio=rien de travailleurs*socio=ac2 et leurs familles*socio=et10 au Canada*socio=te10, entre autres les travailleurs*socio=ac2 saisonniers des secteurs*socio=rien de la pêche*socio=ec1, de la forêt*socio=ec1, de la construction*socio=ec1, sans compter ceux qui sont victimes*socio=rien de mises_à_pied*socio=ec4 et de fermetures*socio=et9 d'usines*socio=ac6. En conséquence*socio=rien, les chômeurs*socio=ac4 et les travailleurs*socio=ac2 occupant un emploi*socio=ec4 précaire*socio=uv20 seraient éventuellement plongés dans une pauvreté*socio=uv14a et une marginalisation*socio=uv7 encore plus profondes*socio=rien. A ces malheurs*socio=rien, il faut ajouter encore les coûts*socio=rien sociaux*socio=ac22 correspondants à un plus grand*socio=rien désordre*socio=uv18 moral*socio=uv26, c'est-à-dire l'augmentation*socio=rien des maladies*socio=et6 mentales*socio=rien et physiques*socio=rien, de l'alcoolisme*socio=et6, des suicides*socio=et6, des drames*socio=rien familiaux*socio=et10 et de la violence*socio=uv18 à l'endroit*socio=rien des femmes*socio=ac26 et des enfants*socio=et10. On ne peut évaluer l'ensemble*socio=rien de ces amendements*socio=et7 indépendamment de l'impact*socio=rien des autres politiques*socio=et0a économiques*socio=ec0 et sociales*socio=ac22 gouvernementales*socio=ac19. Le budget*socio=et3 du gouvernement*socio=ac19 lui-même (avril*socio=rien 1989) prévoit en effet*socio=rien une hausse soutenue du taux*socio=rien de chômage*socio=ec4 au cours*socio=rien de 1990, alors que 100,000 autres personnes*socio=ac28 viendront s'ajouter au nombre*socio=rien des sans-emploi*socio=ac4. Si le gouvernement*socio=ac19 maintient sa politique*socio=et0a de taux_d'_intérêt*socio=ec3 élevés*socio=rien, ces tendances*socio=rien seront encore plus marquées. En outre, les coupures*socio=et3 budgétaires*socio=rien imposées aux chapitres*socio=rien du développement*socio=uv32 régional*socio=te6, des paiements*socio=et3 de transfert*socio=et3 et de l'agriculture*socio=ec1 aggraveront encore davantage les conditions*socio=rien de pauvreté*socio=uv14a et de chômage*socio=ec4. Ces tendances*socio=rien risquent aussi d'être exacerbées par l'impositions*socio=rien de la TPS*socio=et3 de 9% en 1991. En somme, le gouvernement*socio=ac19 fédéral*socio=te8 semble vouloir*socio=rien affaiblir le régime*socio=et0a d'assurance-chômage*socio=et6 au moment*socio=rien même où il est le plus nécessaire*socio=rien. A nos yeux*socio=rien, les propositions*socio=rien gouvernementales*socio=ac19 contenues dans le projet_de_loi*socio=et7 C-21 reposent sur une hypothèse*socio=rien des plus troublante*socio=rien: le travail*socio=uv23 humain*socio=uv13 et les travailleurs*socio=ac2 sont considérés comme une marchandise*socio=ec3 à vendre, acheter, recycler, déplacer ou éliminer du marché*socio=ec3. Plusieurs mesures*socio=et0a du Bill*socio=rien C-21 mentionnées plus haut*socio=rien - la réduction*socio=rien des prestations*socio=et3, les restrictions*socio=et9 à l'admissibilité*socio=uv7, les pénalités*socio=et7, les niveaux*socio=rien de chômage*socio=ec4 naturel*socio=rien - ont pour effet*socio=rien de traiter les travailleurs*socio=ac2 comme des « objets*socio=rien » dont la valeur*socio=uv0 est déterminée par le jeu*socio=rien des forces*socio=rien du marché*socio=ec3. Traiter les travailleurs*socio=ac2 comme des marchandises*socio=ec3, c'est violer la valeur*socio=uv0 et la dignité*socio=uv25 de la personne*socio=ac28 humaine*socio=uv13. Les politiques*socio=et0a économiques*socio=ec0 qui poussent les hommes*socio=ac26 et les femmes*socio=ac26 victimes*socio=rien du chômage*socio=ec4 à accepter des salaires*socio=ec4 inférieurs*socio=rien et des emplois*socio=ec4 précaires*socio=uv21 ne peuvent que contribuer à l'instauration*socio=rien d'un climat*socio=rien de peur*socio=et9. Comme nous le rappelle jean-paul_II*socio=ac29: « La mise en oeuvre*socio=rien des droits*socio=uv8 du travailleur*socio=ac2 ne peut cependant pas être condamnée*socio=rien à constituer seulement une conséquence*socio=rien des systèmes*socio=rien économiques*socio=ec0 qui, à une échelle*socio=rien plus ou moins large, auraient surtout pour critère*socio=rien le profit*socio=ec0 maximum*socio=rien Au contraire, c'est précisément la prise*socio=rien en considération*socio=rien des droits*socio=uv8 objectifs*socio=rien du travailleur*socio=ac2, quel qu'en soit le type: travailleur*socio=ac2 manuel*socio=ec1, intellectuel*socio=ec1, industriel*socio=ec1 ou agricole*socio=ec1, etc, qui doit constituer le *socio=rien critère adéquat et*socio=nil fondamental *socio=nil de la formation*socio=rien de toute l'économie*socio=ec0 ». En dernière*socio=rien analyse, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, nous sommes d'avis*socio=rien que le critère*socio=rien éthique*socio=uv26 de base*socio=rien de la politique*socio=et0a économique*socio=ec0 en général et de l'assurance-chômage*socio=et6 en particulier*socio=rien, est un engagement*socio=rien institutionnel*socio=et6 en faveur*socio=rien du plein_emploi*socio=ec4. Un emploi*socio=ec4 acceptable*socio=rien pour tous ceux et celles qui veulent travailler correspond, non pas à un privilège*socio=rien pour certains, mais à un droit*socio=uv8 fondamental*socio=rien pour tous. Les divers*socio=rien secteurs*socio=ec1 d'activités*socio=rien et les institutions*socio=et6 ont un rôle*socio=rien à jouer dans la création*socio=rien d'emplois*socio=ec4 acceptables*socio=rien. L'État*socio=ac19, pour sa part*socio=rien, a le devoir*socio=uv22 de s'assurer que les mécanismes*socio=rien économiques*socio=ec0 visent l'atteinte de l'objectif*socio=uv31 du plein_emploi*socio=ec4. Comme nous l'avons déjà fait*socio=rien valoir dans notre mémoire*socio=rien à la commission_forget*socio=ac19, une saine*socio=rien réforme*socio=uv32 de l'assurance-chômage*socio=et6 ne pourra être réalisée que dans le cadre*socio=rien d'une politique*socio=et0a de plein_emploi*socio=ec4. Procéder à des amendements*socio=et7 au régime*socio=et0a d'assurance-chômage*socio=et6 sans d'abord*socio=rien se définir une stratégie*socio=uv31 de plein_emploi*socio=ec4 reviendrait à violer les trois principes*socio=rien éthiques*socio=uv26 de base*socio=rien que nous avons exposés au départ*socio=rien. Nous réclamons aujourd'hui, Monsieur*socio=rien le président*socio=rien, le retrait du Bill*socio=rien C-21 et nous demandons que la réforme*socio=uv32 de l'assurance-chômage*socio=et6 ne soit envisagée que dans le contexte*socio=rien d'une politique*socio=et0a de plein_emploi*socio=ec4 visant à créer des emplois*socio=ec4 acceptables*socio=rien pour tous les travailleurs*socio=ac2 du pays*socio=te8. Nous maintenons en effet*socio=rien qu'un engagement*socio=rien institutionnel*socio=et6 en faveur*socio=rien du plein_emploi*socio=ec4 est une *socio=rien condition nécessaire *socio=nil à la construction*socio=rien d'une nouvelle*socio=rien société*socio=ac22 fondée sur la justice*socio=uv6 économique*socio=ec0 et sociale*socio=ac22.