*locuteur=joc *{ Jeunesse ouvrière catholique } *{ date-02-54 # } La nature humaine*socio=uvx26 est faible. Personne n'y peut rien changer. Devant les occasions, elle ne résiste pas facilement. L'union-catholique-des-cultivateurs*socio=in5 est allée demander au gouvernement*socio=etx1 provincial*socio=etx10b, non pas de changer la nature humaine*socio=uvx26, mais d'exercer sur les occasions qui peuvent l'inciter à s'égarer une surveillance plus étroite. Dans son mémoire*socio=in0a annuel*socio=us8, elle a invité le gouvernement*socio=etx1 à veiller à ce que la loi*socio=et4 des liqueurs soit mieux observée. L'u-c-c*socio=in5 n'a pas demandé de diminuer les occasions, elle n'a rien suggéré qui soit de nature à restreindre celles que la loi*socio=et4 des liqueurs permet. Elle a tout juste demandé que celles qui s'offrent en marge de la loi*socio=et4 soient réprimées. L'u-c-c*socio=in5 avait-elle raison*socio=uvx20 de faire une telle demande*socio=in0a? La question ne se pose même pas. Il est notoire*socio=bj que la loi*socio=et4 des liqueurs*socio=usx16 est violée. Ces violations*socio=in4 sont connues de l'autorité*socio=uvx1 qui ne prend même pas la peine de les nier. Pour que le fléau*socio=fd de l'alcoolisme*socio=usx16 soit mis en échec*socio=cf, il n'est pas suffisant que des croisés battent la campagne*socio=us7 pour inviter la population*socio=us5 à la tempérance*socio=uvx27a et à l'abstinence*socio=uvx27a. Si l'autorité*socio=uvx1 n'entre pas dans le jeu, la partie est perdu. Ce n'est pas la faible*socio=da nature humaine*socio=uvx26 qui fera disparaître les occasions, c'est l'autorité*socio=uvx1 qui dicte la loi*socio=et4 et qui voit à son application*socio=gb. Admettons que pour éviter un plus grand mal*socio=fd, il faille tolérer. Il existe tout de même une limite et, censément, la loi*socio=et4 ne devrait permettre rien de plus que ce qui est nécessaire*socio=ba pour éviter ce mal*socio=dn. La loi*socio=et4 des liqueurs est-elle assez libérale*socio=uvx13? Elle prévoit la fermeture des établissements*socio=ec5 licenciés*socio=et4 autres que les tavernes*socio=ec5 et les épiceries*socio=ec5 à deux heures*socio=us8 du matin et à celles-ci, elle permet la vente*socio=ecx13 de la bière jusqu'à onze heures*socio=us8 du soir. Même celui qui a l'habitude du verre trouvera que cette loi*socio=et4 ne lui impose aucune privation*socio=ej. Dans toute cette question des mesures*socio=et0 à prendre pour que la loi*socio=et4 des liqueurs soit observée, il y a quelque chose qui accroche. Quand on a voulu mettre un frein à la prostitution*socio=usx16, on y est parvenu plus que trois jours*socio=us8 par année*socio=us8. Quand on a voulu faire la guerre*socio=usx11 aux tenanciers*socio=ec5 de maisons de jeux*socio=in8b, on a pris les moyens*socio=uvx20 pour les faire battre en retraite. Dans le cas de la boisson*socio=usx16, il semble que rien ne puisse se faire et pourtant. L'autorité*socio=uvx1 doit s'en mêler. Elle porte en ce domaine qui touche à la moralité*socio=uvx22 publique*socio=uv8, une lourde responsabilité*socio=uvx16. L'u-c-c*socio=in5 et d'autres à sa suite, devront encore formuler pareille demande car il ne semble pas que l'autorité*socio=uvx1 saisisse l'ampleur de sa responsabilté*socio=uvx16.