*{Rapport annuel, 1997, Banque mondiale} Message du président du conseil des administrateurs. La période couverte par le présent Rapport annuel, du 1er juillet 1996 au 30 juin 1997, a été pour la banque_mondiale une année de rénovation. Formation de partenariats et obtention de résultats au service des populations les plus pauvres, tels sont les deux leitmotiv de cette relation de nos activités. Et rien ne témoigne de manière plus éclatante de la place faite à ces deux objectifs que le renforcement des relations_de_travail entre, d'une part, la direction et le personnel de la banque_mondiale et, d'autre part, les actionnaires de l'institution représentés par les Administrateurs. Au cours des dix dernières années, le monde a changé et les clients de la Banque sont aujourd'hui confrontés à une situation profondément différente. L'amenuisement de l'aide_publique_au_développement est allé de pair avec une augmentation considérable des flux de capitaux privés. Mais ces apports privés sont concentrés sur un assez petit nombre de pays. D'autres changements encore ont marqué cette période: la société civile et le secteur_privé jouent désormais un plus grand rôle, les gouvernants sont davantage tenus responsables de leur action et tous les intervenants misent aujourd'hui sur les nouvelles possibilités de partage instantané du savoir que leur offre le progrès spectaculaire des techniques. Face à toutes ces évolutions, la Banque a adopté de nouvelles approches pour faire en sorte que ses services de prêt et de conseil correspondent véritablement aux besoins de ses clients. L'une des conséquences des réformes engagées mérite d'être relevée ici. Le processus de rénovation entériné par le Pacte stratégique tient son dynamisme de la volonté_commune de la direction et des Administrateurs d'élargir la part prise par ces derniers à la définition des grandes orientations de l'institution. *{p. xii} Le Pacte stratégique définit les investissements à engager au cours des deux prochaines années pour opérer les changements qui renforceront considérablement la solidité et l'efficacité-coût de l'institution. Son approbation unanime par les Administrateurs, en mars dernier, marque une étape importante du renforcement des relations entre la Banque et ses actionnaires. Le Conseil des Administrateurs, régulièrement tenu informé par la direction de l'avancement des diverses initiatives, jouera un rôle essentiel dans le suivi et la réussite de la mise en oeuvre du Pacte. La direction et les Administrateurs jouent désormais un rôle symétrique dans l'approbation des projets et des nouvelles orientations de la Banque: les projets sont discutés dans la perspective plus large des stratégies d'aide élaborées pour chaque pays, tandis que l'examen des changements à apporter aux politiques de l'institution s'inscrira de plus en plus dans le cadre d'action général défini par le Pacte stratégique. Les changements que nous avons entrepris ont tous pour objectif de faire de la Banque l'institution la plus efficace au monde dans la lutte contre la pauvreté. Pour y parvenir, nous suivrons le plan d'action clairement défini dans le Pacte stratégique. D'ici à l'exercice 01, nous nous y sommes engagés, nos frais de fonctionnement seront, en dollars constants, retombés au montant enregistré cette année tandis que nous aurons amélioré la qualité et le volume des services offerts à nos clients. Pour garantir à nos actionnaires que les investissements consacrés à la rénovation de la Banque porteront leurs fruits, nous nous dotons des moyens qui nous permettront d'évaluer nos résultats à la lumière de critères clairement définis. Cinquante ans après la première opération de prêt de la Banque, nous nous apprêtons à aborder le nouveau millénaire forts d'un nouveau dynamisme et plus que jamais réceptifs aux besoins de nos clients. Près de cinq milliards d'êtres_humains méritent de bénéficier des avantages qu'une banque_mondiale efficace et compétente, au coeur d'un réseau mondial d'aide au développement, est en mesure de leur apporter. JAMES D: WOLFENSOHN. *{p. xiii} Vue d'ensemble des activités de la banque_mondiale pendant l'exercice 97. L'exercice 97 a marqué un nouvel élan dans le processus de rénovation de la banque_mondiale. Cette rénovation s'inscrit dans une logique de développement axée sur l'obtention de résultats et s'inspire des principes directeurs suivants: meilleure sélection des activités, renforcement des partenariats, priorité aux besoins des clients, recherche des résultats, coût-efficacité, et intégrité financière. Pour chaque Région, la Banque a fondé ses stratégies d'aide sur les besoins particuliers des clients, confrontés à la nécessité de s'adapter à une économie mondiale en mutation rapide. Voici quelques-unes des activités menées pendant l'exercice: - Comme le lui avaient demandé ses clients africains pendant l'exercice 96, la Banque a continué à faire du renforcement des capacités l'une de ses grandes priorités. Elle s'est efforcée d'intégrer systématiquement des activités de renforcement des capacités à toutes ses opérations et a commencé à élaborer un cadre de partenariat. - En Asie de l'Est, où l'environnement a fortement souffert des succès remportés dans le domaine du développement_économique et où la pollution de l'air et de l'eau, entre autres, menace la santé et la pérennité du développement, la Banque a renforcé son aide au secteur de l'environnement en fournissant des prêts et des conseils à l'appui, par exemple, de l'alimentation en eau et dé l'assainissement. C'est ainsi que le volume des prêts a été plus de deux fois et demie supérieur aux engagements de l'exercice 96. - Notant que les mesures adoptées en Asie du Sud pendant les années 90 prenaient racine, la Banque a aidé les pays de la région à passer aux réformes de deuxième génération: en Inde, elle a répondu à plusieurs demandes émanant d'États qui souhaitaient évaluer leur situation financière et déterminer les politiques à suivre pour jouir de finances_publiques en bonne santé. - Protéger les populations les plus vulnérables des effets négatifs des réformes compte parmi les priorités de nombreux clients de la Banque, particulièrement en europe_de_l'_est et en Asie centrale. Au cours de l'exercice 97, la Banque a appuyé des innovations visant à procurer un revenu aux pauvres et à créer des actifs à leur profit par la mise en place de fonds d'investissements sociaux dans plusieurs pays et par des opérations telles que le projet d'aide aux autorités ukrainiennes pour protéger les victimes de la restructuration du secteur du charbon. - En amérique_latine où, à la suite des événements des dernières années, les pays sont devenus extrêmement sensibles à la nécessité d'assainir les marchés des capitaux, la Banque a soutenu plusieurs programmes visant à rétablir la confiance dans les systèmes financiers, notamment en Argentine, au Mexique et au Venezuela. - Dans la Région Moyen-orient et Afrique du Nord, la Banque s'est attachée à soutenir les programmes de réformes engagés pour accélérer la croissance par le renforcement de la compétitivité sur les marchés internationaux et l'ouverture au marché mondial. Ainsi, les prêts accordés à la Jordanie et à la Tunisie aident le secteur_privé à participer à l'activité économique mondiale et facilitent des initiatives importantes entreprises récemment, telles que l'association envisagée des pays de la région avec l'union_européenne. L'une des réalisations les plus notables de l'exercice est l'initiative mise en place pour remédier aux problèmes d'endettement des pays pauvres très endettés (PPTE). Elle noue des alliances solides pour répondre aux nouveaux besoins au moyen de services de prêt et hors prêt financés non seulement par la Banque, mais aussi par d'autres partenaires (voir encadré). Parmi les succès, il convient de citer également l'approbation unanime du Pacte stratégique par les Administrateurs en mars 1997. *{p. 1} Le Pacte stratégique est un plan de réforme fondamentale pour que la Banque soit mieux à même de réaliser ses programmes régionaux et d'accomplir sa mission essentielle: réduire la pauvreté. Le pacte, qui est l'expression de la stratégie d'entreprise de l'institution, permettra à la Banque de fournir des produits et des services de meilleure qualité à ses clients. Fruit d'un vaste processus de concertation auquel ont participé tous les services de la Banque, il incorpore les vues des clients et des actionnaires et jouit du soutien actif de tous les actionnaires de la Banque. *{p. 2} En vertu du pacte, les actionnaires et la direction de la Banque ont commencé à investir dans une série de changements, qui seront mis en oeuvre au cours d'une période de 30 mois, dans le but de transformer les méthodes de travail de l'institution. Il s'agit d'améliorer les produits, d'accélérer les démarches, d'abaisser les coûts, d'être plus en phase avec la demande et de renforcer l'impact sur le développement. Le pacte implique aussi la fixation de critères de performance précis, en fonction desquels seront mesurés les progrès et dont la direction sera responsable. L'institution voulue par le pacte a pour mot d'ordre l'excellence professionnelle. C'est une institution qui s'adapte rapidement à l'évolution des besoins de ses clients et qui fournit toute une gamme de services de très grande qualité une institution qui agit dans le cadre de partenariats et catalyse la collaboration secteur_privé/secteur_public; une institution, enfin, qui contribue au renforcement des capacités et des connaissances au profit de la communauté du développement tout entière. Le pacte prend sa source dans une conscience aiguë de la nécessité d'un changement. La Banque doit en effet changer si elle veut tenir efficacement sa place dans une économie mondiale en mutation rapide où les flux de capitaux privés sont cinq fois supérieurs aux apports d'aide publique, où de nombreux acteurs (des banques multilatérales aux organisations_non_gouvernementales) jouent désormais un rôle beaucoup plus actif dans le développement et où les progrès de la technologie ont révolutionné la marche des affaires. La Banque été lente à répondre à ces évolutions dans le passé, comme en témoignent ses méthodes excessivement bureaucratiques et la faiblesse de ses capacités dans des domaines aussi essentiels que les secteurs sociaux, le développement institutionnel et les services bancaires. Elle s'est trop souvent contentée, par ailleurs, de projets qui n'avaient qu'un impact médiocre sur le développement. Mais, comme on le verra dans le présent Rapport annuel, la Banque avait déjà, en fin d'exercice, pris un bon départ vers la réalisation des objectifs du Pacte stratégique. Il faut avant tout que la Banque devienne plus efficace et qu'elle renforce l'impact sur le développement de toutes ses activités. Dans le domaine des prêts, par exemple, l'objectif est de porter de 66 à 75% la proportion des projets jugés satisfaisants, ce qui accroîtra de 2 milliards de dollars par an la part des prêts qui contribuera plus efficacement au développement. Le vaste programme d'action défini dans le pacte pour accroître l'efficacité de la Banque s'articule autour de quatre priorités interdépendantes: redynamiser les activités opérationnelles; recentrer l'ordre du jour du développement; réorganiser la base de connaissances; et réagencer les priorités institutionnelles. Selon le pacte, la Banque doit: - Réduire le niveau des ressources consacrées aux frais généraux et à l'administration, pour renforcer les moyens financiers des services de première ligne. Il est prévu que ces derniers recevront 60% du budget et les services d'appui 40%. La direction de la Banque s'est engagée à redéployer 170 millions de dollars pour soutenir les opérations de première ligne, car les activités essentielles de la Banque doivent disposer de ressources plus importantes. - Élaborer de nouveaux produits financiers et services consultatifs, en cherchant à améliorer la flexibilité et la rapidité des délais. - Reconstituer son expertise et recentrer son action dans les domaines clés du développement. Les priorités immédiates seront les secteurs sociaux, le développement institutionnel et le secteur_privé. - Continuer à relocaliser les activités sur le terrain, pour que le personnel soit plus proche des clients. Cela permettra d'élaborer des stratégies mieux adaptées aux besoins des pays, d'assortir les prêts de conditions plus appropriées et de renforcer l'adhésion de la population et des autorités locales aux programmes de développement. - Renforcer son système de gestion de l'information, afin qu'il soit capable de rassembler ce qu'il y a de meilleur dans les connaissances et les théories de développement, d'en faire la synthèse et de le diffuser. - Forger des partenariats nouveaux, plus solides, avec d'autres organisations, pour pouvoir choisir et se spécialiser dans les domaines où elle a un avantage_comparatif. - Refondre le système de gestion des ressources_humaines afin de se transformer en une institution plus souple, plus axée sur les résultats et plus diverse. *{p. 3} - Éliminer les procédures fastidieuses et inefficaces pour devenir plus rapide, plus svelte et plus efficace par rapport aux coûts. Pour les clients, les avantages promettent d'être substantiels: des produits et des services plus utiles et de meilleure qualité, reposant sur un système moderne et efficace de gestion des connaissances, et un personnel alliant connaissances techniques de premier ordre et expérience mondiale, dans le contexte d'une institution moins hiérarchisée, plus rapide, plus souple et plus décentralisée. Pour financer les coûts du pacte, on a élaboré un programme strict d'économies et de redistribution des ressources. L'investissement additionnel net sera de 250 millions de dollars et sera échelonné dans le temps, compte tenu de la capacité d'absorption de la Banque: 100 millions de dollars au cours de chacun des exercices 98 et 99, et 50 millions de dollars pendant l'exercice 00. Les budgets retomberont, en valeur réelle, au niveau de l'exercice 97 d'ici à l'exercice 01. Avant d'approuver ces financements, les Administrateurs examineront chaque année le budget et programme de travail de la Banque. Le succès de la refondation des opérations de la Banque se mesurera à son impact sur le développement. C'est pourquoi la Banque est en train de mettre au point un large éventail de mesures de l'efficacité et de la responsabilité. Elles permettront: - de suivre les progrès accomplis par les pays clients (au moyen des nouveaux Indicateurs du développement dans le monde); - de fixer des normes pour les délais de réponse aux clients. Des normes précises ont été établies pour la gestion du portefeuille et pour les services de prêt et hors prêt. Ainsi, la Banque vise à faire approuver les projets cinq mois au plus tard après l'évaluation et à communiquer aux clients les rapports économiques et sectoriels dans les cinq mois suivant le début de leur préparation; et - de suivre les principaux facteurs qui influent sur l'issue d'un projet. Il s'agira, par exemple, de veiller à ce que les projets soient bien préparés et supervisés et à ce que les problèmes de mise en oeuvre soient dépistés et traités dans les meilleurs délais. Durant l'exercice 97, étant donné l'importance qu'elle attache à l'obtention de meilleurs résultats, la Banque a intensifié l'action entreprise pour renforcer son portefeuille dans le cadre des programmes d'amélioration de la qualité initiale des projets et du portefeuille existant. L'une des principales innovations est la notion de "projet à risque", qui aide non seulement à repérer les projets en difficulté, mais également les projets vulnérables. Cette notion, que l'on continue à affiner, est déjà utilisée comme instrument supplémentaire de gestion du portefeuille et permet d'avoir une idée plus exacte de l'état du portefeuille. Le personnel est encouragé à cerner les problèmes le plus tôt possible et à intervenir activement pour les résoudre. Par exemple, le programme d'amélioration du portefeuille a signalé à l'attention des responsables les éléments du portefeuille dont la performance laissait à désirer, afin qu'ils puissent leur accorder une attention particulière. Conjugués à l'amélioration de la qualité initiale des nouvelles opérations, ces efforts devraient se traduire par une augmentation du pourcentage de projets jugés satisfaisants. Les objectifs ambitieux fixés dans le domaine des délais de réponse sont un moyen d'améliorer les résultats et d'être plus à l'écoute des clients. Ces délais ont été substantiellement réduits pendant l'exercice: l'intervalle entre l'évaluation et la présentation au Conseil est passé de 9,3 mois pendant l'exercice 96 à 7,8 mois pendant l'exercice 97. Les prêts entrent en vigueur plus rapidement. Pendant l'exercice 97, il s'est écoulé en moyenne 6,1 mois entre l'approbation par le Conseil et l'entrée en vigueur, contre 6,6 mois pendant l'exercice précédent. À la fin de l'exercice, 96% de l'arriéré de rapports de fin d'exécution avait été liquidé. Ces rapports contribuent à l'amélioration des programmes de prêt en faisant le bilan de l'expérience, dont les leçons pourront ainsi être prises en compte dans les stratégies futures. *{p. 4} L'amélioration du rapport coût-efficacité de la Banque et l'importance attachée aux résultats profiteront à l'Association internationale de développement (IDA). Les emprunteurs de l'IDA recevront des produits de meilleure qualité et les bailleurs de fonds de l'IDA seront plus sûrs que leur contribution sera employée de manière encore plus efficace. Les décaissements de l'IDA ont continué à augmenter pendant l'exercice 97 (voir figure 1), grâce à l'attention accrue portée à la mise en oeuvre. Les décaissements ont atteint le niveau sans précédent de 5 979 millions de dollars, dont 4 815 millions sont allés à des projets d'investissement. Le fléchissement provisoire accusé par les nouveaux engagements de l'IDA pendant l'exercice 97 tient, d'une part, au renforcement de la sélectivité et, d'autre part, à la concentration des ressources de l'IDA sur l'amélioration de la mise en oeuvre des projets et de la qualité du portefeuille existant. Par sélectivité on entend l'importance accrue attachée aux conditions préalables à l'octroi des prêts de tous types, conditions qui ont trait à l'action des autorités nationales. On compte que l'amélioration des politiques suivies dans de nombreux pays se traduira à terme par une progression des engagements de l'IDA. S'il n'est pas encore possible de mesurer pleinement l'effet temporaire de la réorganisation du Bureau régional Afrique, on pense que son impact a été assez faible. Bien qu'elle ait pu contribuer à ralentir le rythme des nouveaux engagements durant l'exercice 97, cette réorganisation est maintenant achevée et les engagements de l'exercice 98 devraient à tout le moins égaler ceux de l'exercice 96 (en DTS) sous l'effet du rattrapage des retards et de la mise en oeuvre plus rapide et plus efficace du programme régional. *{p. 5} Le renforcement de la transparence, de la responsabilité et des capacités institutionnelles étant la clé d'un développement dynamique, sain et équitable, la Banque en fait l'un des éléments cruciaux de son aide au développement depuis quelques années. Dans cet esprit, le Président de la Banque a souligné dans son allocution à l'Assemblée annuelle de 1996 qu'il fallait à tout prix éliminer la corruption. Les mesures anticorruption contenues dans les directives de la Banque concernant la passation_des_marchés , ses documents types de passation_des_marchés et son assistance technique dans le domaine juridique ont été révisées en ce sens pendant l'exercice 97. Beaucoup de gouvernements se sont résolument engagés à lutter contre la corruption et, par ses prêts et ses activités hors prêt, la Banque soutient leurs efforts d'amélioration de la conduite des affaires_publiques et apporte son appui aux programmes de gestion du secteur_public qui encouragent une allocation efficace des ressources et réduisent les possibilités de corruption. Le Programme de gestion des affaires_publiques lancé par l'Institut de développement_économique (IDE), au cours de l'exercice 94 pour donner aux pays les moyens de lutter contre la corruption est un exemple des efforts déployés dans ce domaine. L'IDE a mené plus de 30 activités liées à la gestion des affaires_publiques dans plus d'une douzaine de pays de cinq Régions au cours de l'exercice passé. Note sur l'IDE. L'Institut de développement_économique élabore et dispense des programmes de formation à l'intention des clients de la Banque en vue de diffuser les leçons de l'expérience, de renforcer les capacités et de mieux informer la société civile. Fin de note. La formation de partenariats nouveaux et plus solides avec d'autres organisations permet à la Banque d'être plus sélective et de se spécialiser dans les domaines où elle jouit d'un avantage_comparatif. Pendant l'exercice 97, elle s'est employée à mettre sur pied de nouveaux programmes conjoints et à renforcer le partage de l'information avec les institutions_financières internationales, les organismes des nations_unies, les universités, les fondations, les milieux_d'_affaires, les organisations_non_gouvernementales (ONG) et d'autres intervenants. Certains de ces partenariats sont décrits dans les divers chapitres du présent Rapport annuel. Le Groupe de la banque_mondiale et le fonds_monétaire_international (FMI) se sont mis d'accord sur un cadre de coopération dans le secteur financier, et un accord de coopération avec l'organisation_mondiale_du_commerce a été élaboré. Il permettra de renforcer les relations_de_travail entre les deux institutions, qui souhaitent collaborer pour promouvoir le commerce international et aider les pays_en_développement à adopter des politiques ouvertes de nature à favoriser la croissance et à éliminer la pauvreté. Le Centre pour le partenariat avec les entreprises, lancé en début d'exercice, est un centre de liaison pour les milieux_d'_affaires et une cellule d'élaboration de partenariats stratégiques avec des groupes d'affaires. Il a reçu plus de 1 000 demandes de renseignements, plus de 90 000 visiteurs se sont rendus sur son site web et il a été cité dans plus de 40 conférences internationales. Il examine la possibilité de former des partenariats avec plus de 15 groupes répartis entre toutes les régions du monde. La forte participation des ONG aux activités de développement appuyées par la Banque s'est maintenue pendant l'exercice 97. De fait, les ONG participent à 47% des projets et 72 missions résidentes de la Banque ont un chargé des relations avec les ONG. Les stratégies d'aide-pays (SAP) placent le client au coeur des activités opérationnelles de la Banque. C'est par excellence l'instrument d'élaboration et d'orientation de l'action de la Banque dans chaque pays client. La direction et les Administrateurs ont coopéré étroitement pendant l'exercice écoulé pour améliorer le cadrage stratégique des SAP. Cet instrument a considérablement évolué depuis ses débuts, il y a sept ans, suivant en cela les changements intervenus dans la Banque elle-même. Cette année, par exemple, on a commencé à intégrer aux SAP les aspects sociaux du développement. On s'est également efforcé de prendre davantage en compte les résultats des évaluations de la pauvreté dans la préparation des SAP. En outre, pour élargir la place faite au secteur_privé, plusieurs SAP ont été établies en collaboration avec la Société financière internationale (SFI), dont celles du Brésil, de l'Indonésie, du Mexique et de la Pologne. Dans le cadre d'une stratégie plus vaste visant à lier les activités de prêt et les activités de formation, l'IDE a participé à la préparation de la SAP pour la Russie. Les SAP s'ouvrent sur un diagnostic du pays, des défis à relever, des préoccupations du gouvernement client et des priorités qu'il s'est fixées. Elles prennent en compte ce que font les autres intervenants et les enseignements tirés de l'expérience positive et négative des programmes menés par la Banque et d'autres institutions dans le pays. Les SAP font l'objet de consultations avec les autorités du pays emprunteur et, de plus en plus, avec les autres partenaires et parties prenantes. *{p. 6} Les opérations intéressant les pays qui sortent d'un conflit forment une part de plus en plus importante des travaux de la Banque. Le document intitulé "A Framework for World Bank Involvement in Post Conflict Reconstruction" fixe le cadre théorique et opérationnel en la matière à l'intention du personnel de la Banque chargé d'aider ces pays à effectuer leur transition vers un développement_économique durable. Une grande partie des activités menées par la Banque à l'issue de conflits consiste à reconstruire les infrastructures. Cependant, ces pays doivent également disposer des moyens nécessaires pour promouvoir l'ajustement et la relance de leur économie, s'attaquer aux besoins des secteurs sociaux et développer leurs capacités institutionnelles. Certains projets approuvés pendant l'exercice 97 comportent des éléments typiques de cette catégorie d'opérations: déminage en Bosnie-herzégovine et en Croatie, démobilisation et réinsertion des anciens combattants en Bosnie et réinstallation des personnes déplacées en Bosnie et au Rwanda. Le Cadre d'intervention définit les deux grands objectifs de la Banque en ce domaine faciliter la transition vers une paix durable après l'arrêt des hostilités et promouvoir le développement_économique et social. il décrit une démarche en cinq étapes qui correspond aux différentes phases de la reconstruction après les conflits. De solides systèmes financiers sont essentiels au développement_économique. Pourtant, un pays_en_développement sur cinq risque de se trouver confronté à des problèmes dans ce secteur. La Banque a donc accéléré ses procédures d'aide pour ceux de ses clients qui étaient proches de la crise financière et apporté son concours aux pays vulnérables. Elle a, par exemple, préparé une série de prêts pour aider le Gouvernement bulgare à mettre en oeuvre un programme de stabilisation et de réforme pour résoudre sa crise financière. Le premier prêt, en août 1996, a contribué à la restructuration d'entreprises, à la réhabilitation du secteur bancaire et à l'accélération de la privatisation. Il a été suivi, en mai 1997, d'un prêt visant à atténuer les pénuries de produits de base et renforcer la confiance de la population dans le programme de réformes. En réponse à la proposition faite par le Gouverneur pour le Japon à l'Assemblée annuelle de 1996, un groupe de travail sur l'infrastructure, chargé d'examiner comment le Groupe de la banque_mondiale pourrait aider plus efficacement ses clients à promouvoir et à faciliter la participation du secteur_privé aux activités relatives à l'infrastructure, a été créé pendant l'exercice 97. Ce groupe de travail présentera un rapport à l'Assemblée annuelle de 1997 sur les moyens d'élargir les partenariats entre le secteur_public et le secteur_privé pour remédier à l'insuffisance croissante de l'investissement. Comme 70% des pauvres des pays_en_développement vivent en milieu rural, la Banque a cherché pendant l'exercice 97 à ramener l'attention sur les besoins de ce groupe en encourageant la communauté internationale à intensifier son appui à l'agriculture et au développement_rural. Les Administrateurs ont entériné le document intitulé: "développement_rural: de la théorie à la pratique" , qui décrit une stratégie en quatre points visant à soutenir le développement_rural. Il s'agit: d'améliorer l'élaboration des stratégies rurales et la formation de consensus; d'améliorer la qualité des projets; de sensibiliser l'opinion internationale et de développer les ressources_humaines. Les activités hors prêt sont de plus en plus demandées par les clients. Le Département de l'évaluation des opérations (OED) a étudié les processus d'autoévaluation de la Banque pour les services hors prêt et a effectué une analyse de l'IDE. Il a recommandé de renforcer le travail d'évaluation dans tous les domaines d'activité de la Banque, recommandation qui a été incorporée aux programmes d'autoévaluation qui seront menés par la direction au cours des années qui viennent. *{p. 7} La mise en place d'une base de connaissances fiable destinée à soutenir les services hors prêt (et les activités de prêt) est l'un des grands axes du Pacte stratégique. La Banque recèle, en matière de développement, une somme inégalée d'expérience et de savoir qui a trop souvent été sous-utilisée. Trop de ces connaissances dorment dans des rapports qui ne donnent pas aux clients, aux collègues et aux partenaires des conseils pertinents en temps réel. Pour répondre plus efficacement aux besoins des clients et mieux équiper le personnel de la Banque, on a commencé, pendant l'exercice 97, à mettre au point un système de gestion du savoir pour assurer la diffusion des leçons de l'expérience parmi le personnel et les clients de la Banque et en faciliter l'application. Le système synthétisera le savoir et le diffusera sous une forme utilisable par ceux qui en ont besoin: décideurs, parlementaires, ONG et journalistes. Ainsi pourront se former des ententes vitales dans les pays_membres. Quatre réseaux établis au cours de l'exercice sont au centre de la Banque nouvelle formule, fondée sur le savoir: - Développement humain; - Développement écologiquement et socialement durable; - Finances, secteur_privé et infrastructure, et - Lutte contre la pauvreté et gestion économique. *{p. 8} Les réseaux relient les agents qui, dans toute la Banque, travaillent dans les secteurs en question, de sorte qu'ils traitent plus efficacement les uns avec les autres et avec les partenaires extérieurs. Ils jouent également un rôle majeur dans la réflexion stratégique. Au cours de l'exercice 97, le réseau Développement humain a préparé le premier produit d'une nouvelle ligne lancée par la banque_mondiale - les documents de stratégie sectorielle - pour le secteur de la santé, de la nutrition et de la population. Les documents de stratégie sectorielle sont des études interdisciplinaires qui sont l'équivalent, pour les secteurs, des stratégies d'aide-pays. Ils présentent la stratégie de la Banque pour un secteur donné. Les programmes de rénovation engagés par les Régions l'année dernière ont bien avancé pendant l'exercice 97. Ils visent à déstratifier et à simplifier le processus de décision et à déléguer plus de responsabilités aux agents sur le terrain: 21 directeurs-pays ont été ou vont être relocalisés dans les bureaux extérieurs. Au cours de l'exercice écoulé, les Administrateurs de la BIRD ont approuvé de nouvelles directives sur la concentration du portefeuille de prêts et sur le volume et la gestion des actifs liquides. Ces changements visent à donner à la BIRD plus de souplesse dans la gestion de ses finances et à lui permettre de mieux s'adapter à l'évolution des besoins de ses clients sans entamer la solidité de sa cote de crédit. *{p. 9} Chapitre premier: Conseil des administrateurs. Le Conseil des Administrateurs est responsable de la conduite des opérations générales de la Banque, fonction qu'il exerce en vertu des pouvoirs que lui a délégués le Conseil des Gouverneurs. En application des Statuts, cinq des 24 Administrateurs sont désignés par les cinq États membres qui détiennent le plus grand nombre de parts du capital et 19 sont élus par les autres États membres, répartis en groupes à l'occasion des élections qui ont lieu tous les deux ans. Les Administrateurs décident de la suite à donner aux propositions soumises par le Président en vue de l'octroi de prêts de la BIRD ou de crédits de l'IDA, et ils fixent les politiques qui guideront les opérations générales de la Banque et l'orientation de ses activités. Ils doivent également soumettre au Conseil des Gouverneurs, lors de ses assemblées annuelles, un rapport de vérification des comptes, un budget administratif et un rapport annuel sur les opérations et les politiques de la Banque, et porter à sa connaissance toutes questions dont ils jugent que le Conseil des Gouverneurs doit être saisi. Durant l'exercice 97, les Administrateurs ont tenu 80 réunions formelles et se sont réunis 81 fois en séminaires, séances informelles ou comité plénier. En outre, la plupart des Administrateurs sont membres d'un ou plusieurs des cinq comités permanents du Conseil: Comité d'audit, Comité de l'efficacité du développement, Comité du budget, Comité du personnel et Comité des questions administratives concernant les Administrateurs. Le Comité directeur des Administrateurs, organe consultatif informel, se réunit à intervalles réguliers. En outre, des groupes d'Administrateurs et d'Administrateurs suppléants peuvent décider de se rendre dans les pays emprunteurs pour s'informer directement des opérations financées par la Banque et de la mise en oeuvre de sa stratégie d'aide. Ces voyages leur permettent de procéder à des échanges de vues avec de multiples interlocuteurs: personnel des missions résidentes ou des bureaux extérieurs de la Banque, représentants des autorités nationales, responsables des projets, ONG et bénéficiaires des projets, et milieux_d'_affaires. Durant l'exercice 97, des groupes d'Administrateurs se sont ainsi rendus en Asie de l'Est (Cambodge et Chine), en Asie du Sud (Bangladesh et Inde), en Afrique de l'Ouest (Burkina Faso, Guinée et Niger) et dans la Région Europe et Asie centrale (Bosnie-herzégovine et Russie). Choix des grandes orientations. La fonction de supervision dévolue au Conseil des Administrateurs couvre la quasi-totalité des domaines d'action de la Banque, de sorte que son rôle est pratiquement indissociable de la plupart des activités et initiatives de l'institution décrites dans le présent Rapport. L'exercice de cette responsabilité passe notamment par l'examen et l'approbation de chacune des opérations de prêt de la BIRD ou de l'IDA et du budget annuel de l'institution. Cependant, les Administrateurs jouent aussi un rôle important dans le choix des grandes orientations de la Banque et dans leur évolution, en décidant des changements à opérer, des priorités à retenir, et:ou des améliorations à apporter à ses résultats. C'est dans l'accomplissement de cette fonction qu'ils représentent les États actionnaires et expriment l'évolution de leur conception de la mission de la Banque. Les propositions présentées à ce titre reflètent normalement les initiatives jugées nécessaires par les actionnaires et amorcent la recherche d'un consensus tant entre les Administrateurs eux-mêmes qu'avec la direction de la Banque. Beaucoup des modifications apportées aux politiques de la Banque sont le fruit de propositions des Administrateurs et prennent forme progressivement en l'espace de plusieurs années. C'est ainsi, par exemple, que la Banque en est venue à faire une place croissante aux questions liées au développement social, au renforcement des capacités en Afrique, à la lutte contre la corruption et à l'aide aux pays sortant d'un conflit. *{p. 11} Les Administrateurs encouragent de plus en plus vivement la Banque, la SFI et l'AMGI à coordonner plus étroitement leurs opérations respectives. Ainsi, durant l'exercice 97, ils ont tenu un séminaire sur les instruments de garantie et de réduction des risques que le Groupe de la Banque offre déjà ou envisage de mettre en place pour contribuer à la réalisation de ses objectifs stratégiques. Ils ont largement approuvé l'approche proposée en vue de développer et de renforcer ces activités catalytiques, et engagé la direction à leur remettre des propositions concrètes à cet effet. De même, lors d'un séminaire sur le cadre d'action du Groupe de la Banque à l'appui du secteur financier, ils ont insisté sur la nécessité d'une approche coordonnée avec celles d'autres institutions, notamment le FMI. En un sens, il s'agit pour les Administrateurs, dans leur rôle de supervision, de veiller à ce que les politiques de la Banque soient interprétées et appliquées correctement. À ce titre, il leur incombe de suivre l'action engagée dans les principaux domaines d'activité de la Banque pour s'assurer qu'elle reste adaptée aux exigences du moment. Par exemple, au cours de l'exercice 97, les Administrateurs ont encouragé la Banque à faire une plus grande place au développement_rural parmi les moyens essentiels de contribuer à la réalisation de l'objectif de réduction de la pauvreté et de promouvoir la croissance_économique, l'amélioration de la sécurité alimentaire et une gestion durable des ressources. Pacte stratégique avec les actionnaires. Durant l'exercice 97, les Administrateurs ont unanimement approuvé la conclusion d'un pacte stratégique entre la Banque et ses actionnaires - c'est-à-dire d'un plan de réforme et de rénovation de l'institution pour qu'elle puisse travailler plus efficacement à la réalisation de son objectif primordial de résorption de la pauvreté. Le Pacte stratégique a pour but de transformer la manière dont la Banque gère ses activités par l'amélioration de ses produits, l'accélération de ses procédures, l'abaissement de ses coûts, l'élargissement de la place faite à la demande et le renforcement de son impact sur le développement. Des indicateurs clairement spécifiés permettront de mesurer les progrès réalisés. Ce pacte repose sur les principes directeurs définis en 1994 à l'occasion du cinquantième anniversaire de la fondation de la Banque. Les comités du Conseil des Administrateurs sont appelés à jouer un rôle important pour aider le Conseil à superviser la mise en oeuvre du pacte stratégique. Pays pauvres très endettés (PPTE). Durant l'exercice 97, les efforts entrepris pour trouver une solution au problème de l'endettement des PPTE à l'égard de créanciers publics ont conduit les Administrateurs de la Banque et du FMI à approuver un programme d'action visant à ramener l'endettement des pays éligibles à un niveau soutenable et à établir un Fonds fiduciaire pour la réduction de la dette des pays pauvres très endettés (Initiative PPTF) (voir l'encadré de la Vue d'ensemble). On s'attend à ce que d'autres bailleurs de fonds contribuent au financement de ce fonds. Des documents préliminaires ont été établis pour plusieurs pays et serviront à déterminer leur admissibilité au bénéfice de l'Initiative. L'Ouganda a été le premier pays à recevoir l'aide de l'Initiative. Stratégies-pays. La stratégie que la Banque établit pour chacun des pays recevant son aide (SAP - Stratégie d'aide-pays) est l'instrument de base des changements qu'elle souhaite opérer. Durant l'exercice 97, les Administrateurs ont poursuivi leurs efforts pour faire de la réduction de la pauvreté, objectif primordial de l'institution, le pivot de ces stratégies. Tout en se félicitant des progrès considérables accomplis ces dernières années, ils ont souligné la nécessité de faire davantage pour intégrer les résultats des évaluations de la pauvreté dans l'élaboration des stratégies d'aide-pays. *{p. 12} Lors de l'examen des SAP, les Administrateurs ont de plus en plus mis l'accent sur la hiérarchisation des priorités de l'aide aux pays, qu'il s'agisse de prêts ou de services hors prêt, et sur les arbitrages qu'implique le programme de la Banque. Afin de maximiser l'impact sur le développement et d'améliorer l'efficacité-coût, ils ont souligné que les SAP doivent, s'il y a lieu, prendre en compte les possibilités de partenariat avec le FMI, d'autres institutions multilatérales, les bailleurs de fonds bilatéraux et les ONG, ainsi que leur contribution potentielle à la réalisation des objectifs stratégiques. Au cours de leur examen des stratégies, ils ont aussi porté une attention accrue à la question du risque-pays. Les travaux des Administrateurs ont conduit à un recentrage manifeste de l'effort sur l'évaluation de l'impact des activités de la Banque sur le terrain, la prise en compte des leçons de l'expérience, le dialogue avec la société civile et le renforcement de la présence de la Banque sur le terrain. Ils ont aussi directement contribué à faire mieux reconnaître l'importance vitale de l'adhésion de l'emprunteur à la stratégie proposée par la Banque et la nécessité de tenir dûment compte du point de vue du client dans la définition des stratégies-pays. Efficacité du développement. Le Comité de l'efficacité du développement traite des questions relatives aux résultats sur le terrain des opérations financées par la Banque. Il supervise aussi la suite donnée par la direction de la Banque aux observations et recommandations du Département de l'évaluation des opérations. Le Comité a réaffirmé la nécessité pour la Banque d'améliorer son effort d'autoévaluation et de veiller à ce que les conclusions des évaluations soient systématiquement et rapidement prises en compte dans l'élaboration de nouvelles orientations, politiques et procédures. Par exemple, après avoir examiné les études préparées sur l'aide au Maroc, à la Pologne et à la Zambie, il a rendu compte de ses délibérations au Conseil des Administrateurs avant que celui-ci débatte des stratégies proposées pour ces pays. À la suite de l'examen par les Administrateurs du rapport établi par le Groupe de travail sur le développement social , le Comité a étudié les mesures recommandées, les décisions prises et le programme de travail proposé. Il a également examiné la mise à jour du rapport sur la prise en compte systématique de la problématique hommes/femmes dans les opérations de prêt de la Banque. Il a favorablement accueilli la création d'un groupe de réflexion sur l'exploitation des résultats des évaluations, coprésidé par le Département de l'évaluation des opérations et par la Banque, et le nouveau programme de contrôle de la qualité mis en place pour renforcer la conception des nouveaux projets et programmes et l'exécution de ceux qui sont en cours. La mesure et l'évaluation de l'impact de la Banque restent un défi majeur pour l'institution. Nouveaux auditeurs. Sur la recommandation du Comité d'audit, le Conseil avait décidé durant l'exercice 95 d'instituer une rotation périodique entre les auditeurs externes de la Banque. Les procédures à suivre pour demander des propositions à cinq cabinets internationaux ont été arrêtées pendant l'exercice 96. L'appel d'offres et la sélection de nouveaux auditeurs ont eu lieu au cours de l'exercice 97. *{p. 13} Chapitre deux: Principaux programmes de la banque_mondiale, exercice 97. Lutte contre la pauvreté. La lutte contre la pauvreté reste la première priorité de la banque_mondiale et le vaste programme de changements qu'elle a engagé pendant l'exercice 97 a d'importantes implications pour son futur programme d'action dans ce domaine. En particulier, la Banque a profondément modifié l'organisation des opérations régionales, adopté une nouvelle approche de la gestion du savoir et, surtout, établi un réseau Lutte contre la pauvreté et gestion économique. La commission technique de la pauvreté créée récemment dans le cadre de ce réseau est chargée de guider la Banque dans la mise en oeuvre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté. Elle veille à ce que cet objectif reste à la base de toutes ses opérations et activités de recherche et à ce que l'action entreprise contribue le plus possible à la résorption de la pauvreté dans les pays_en_développement. Pendant l'exercice 97, la Banque a encore progressé dans l'application de sa stratégie de lutte contre la pauvreté, qui est fondée sur la promotion d'une croissance diversifiée, la valorisation du capital_humain et la mise en place de filets de sécurité . Par son travail d'analyse et ses activités de concertation et de conseil, et par ses prêts d'investissement et d'ajustement, la Banque soutient les nombreux efforts entrepris par ses clients pour réduire la pauvreté. Les travaux d'analyse récents ont permis de mieux comprendre le problème au niveau de chaque pays et ouvert la voie à un dialogue plus éclairé et à des interventions plus efficaces. Les évaluations de la pauvreté font la synthèse des renseignements disponibles, identifient les principales questions de politique générale et recommandent une stratégie de lutte. Depuis le lancement des premières évaluations de la pauvreté pendant l'exercice 89, la Banque en a réalisé au total 93, couvrant environ 90% de la population mondiale pauvre. Les résultats de ces études sont d'une grande utilité pour l'élaboration des stratégies d'aide-pays (SAP). Établies en consultation avec les gouvernements des pays emprunteurs et soumises à l'examen du Conseil des Administrateurs, les SAP prennent en compte les circonstances et les priorités particulières de chaque pays et présentent le programme_d'_aide de la Banque dans le contexte des efforts faits par le pays pour résorber la pauvreté. Comme la première série d'évaluations de la pauvreté touche à sa fin, les SAP feront désormais une plus grande place au suivi de l'application de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Dans le cadre de ses opérations, la Banque soutient de nombreuses activités qui contribuent à l'amélioration des possibilités économiques des pauvres, à la valorisation de leur capital_humain (par la fourniture de services_de_santé et d'éducation et de services_sociaux de base) et à la mise en place de filets de sécurité. Toutes ces activités concourent à la réduction de la pauvreté, mais leur impact est difficile à évaluer. Il est plus facile en revanche de mesurer l'impact des projets axés sur la pauvreté, c'est-à-dire des projets classés sur la base de critères préétablis dans le Programme d'interventions ciblées (pic) ou dans la catégorie des opérations d'ajustement centrées sur la pauvreté. Pendant l'exercice 97, environ 29% des prêts d'investissement de la banque_mondiale, soit 4,09 milliards de dollars, sont allés directement au financement de projets axés sur la pauvreté, contre 32% pendant l'exercice 96. Pour les pays qui empruntent à l'IDA, les prêts destinés à des projets relevant du Pic ont représenté 53% du total, contre 63% pendant l'exercice précédent. Et sur les 29 opérations d'ajustement approuvées durant l'exercice 97, 18 comportent des mesures visant spécifiquement la réduction de la pauvreté (voir tableau 2- 1). Note sur les "filets de sécurité". Les filets de sécurité se composent de programmes visant à protéger les individus ou les familles contre deux types de risques: l'impossibilité chronique de travailler ou de gagner leur vie; ou une baisse temporaire de leur capacité de gain par suite de chutes cycliques de l'activité économique ou d'autres circonstances temporaires. Fin de note. *{p. 14} Bien qu'elles soient utiles pour planifier la mise en oeuvre de la stratégie de la Banque, ces données sur les prêts du Pic et sur les opérations d'ajustement centrées sur la pauvreté ne rendent pas compte de l'impact des activités de la Banque sur les conditions_de_vie des pauvres. Étant donné l'importance qu'elle attache à l'amélioration de l'information sur la pauvreté dans les pays clients, la Banque s'efforce actuellement d'évaluer les tendances de la pauvreté en encourageant la réalisation d'enquêtes sur les ménages représentatives à l'échelon national. D'après une estimation prudente, on dispose maintenant de données sur les revenus et les dépenses des ménages pour 73 pays, soit plus du double qu'en 1992 (31 pays). Et, depuis la parution du rapport d'activité de l'exercice 95 (établi sur la base de 122 enquêtes réalisées dans 67 pays), les résultats d'au moins 16 autres enquêtes ont été communiqués. Mais il reste à renforcer la base de données sur la contribution des prêts de la Banque Cet, en particulier, des prêts au titre du Pic) à l'amélioration du sort des pauvres. À mesure que l'on en saura davantage, la Banque réorientera ses activités de suivi en réduisant la place faite aux indicateurs mesurant les ressources utilisées et l'avancement de l'opération pour s'intéresser davantage aux résultats sur le terrain. Cette amélioration sensible de l'information sur la pauvreté sera mise à profit lors de la préparation du Rapport sur le développement dans le monde 2000, dont le thème sera la lutte contre la pauvreté.. La Banque, le Fonds des nations_unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme des nations_unies pour le développement (PNUD) collaborent depuis mai 1995 à l'amélioration des méthodes de suivi de la pauvreté. Ces activités comprennent en particulier: - des échanges de vues permanents, notamment sur les différentes manières d'appréhender les retombées sociales du développement, afin d'élaborer un instrument de base pour le suivi de cet aspect; - une étude parrainée conjointement par la Banque et le PNUD sur les possibilités de combiner données qualitatives et quantitatives pour mieux comprendre la pauvreté et les moyens de la réduire; et - l'élaboration de plans pour relier les sites web des trois institutions pouvant constituer des sources d'informations sur la pauvreté. L'élargissement du groupe (pour y inclure l'organisation_internationale_du_travail, par exemple) est à l'étude, de même qu'une proposition tendant à intégrer cette collaboration aux efforts entrepris par diverses organisations pour soutenir l'initiative de l'OCDE/CAD "À l'aube du Xxie siècle", laquelle aura aussi pour effet d'élargir la composition du groupe. *{p. 15} Développement humain. Le développement humain, c'est-à-dire l'investissement dans le capital_humain, est au centre de la stratégie globale de lutte contre la pauvreté que s'est fixée la banque_mondiale. Alliés au choix de politiques favorisant une croissance durable, l'investissement dans le capital_humain et la mise en place de filets de sécurité_sociale permettent d'atténuer certaines des conséquences les plus graves de la pauvreté, comme la maladie et la malnutrition, tout en donnant aux individus de meilleures chances d'améliorer par eux-mêmes leurs conditions_de_vie. Les faits sont de plus en plus nombreux à montrer que les investissements dans la santé, la nutrition et l'éducation contribuent à la productivité individuelle et, globalement, à la croissance_économique nationale. C'est précisément la combinaison de leur efficacité économique et de leur contribution à la réduction des souffrances humaines qui fait des investissements dans le développement humain une arme puissante de lutte contre la pauvreté. Pendant l'exercice 97, la stratégie suivie par la Banque pour aider ses clients à valoriser leurs ressources_humaines et à développer leurs systèmes sociaux a été axée sur: i) l'octroi de prêts et, de plus en plus, la fourniture de services hors prêt à l'appui d'activités dans les domaines de la population, de la santé, de la nutrition et de l'éducation, l'accent ayant été mis tout particulièrement sur le soutien de programmes_sociaux destinés à protéger les catégories les plus vulnérables qui risqueraient sans cela d'être les laissés-pour-compte de la croissance; et ii) l'amélioration de la qualité des services fournis par la Banque grâce à une collaboration plus étroite avec les clients et les partenaires de l'institution et grâce à l'établissement d'un réseau Développement humain pour renforcer l'aptitude de la Banque à fournir des services de qualité. La figure 2-2 indique la répartition des prêts accordés par la Banque aux divers secteurs sociaux au cours de l'exercice 97. Opérations à l'appui du développement humain. À la clôture de l'exercice 97, le montant cumulé des prêts de la Banque à l'appui du développement humain s'élevait à 41,9 milliards de dollars, ce qui fait de la Banque la principale source de financement extérieur des programmes de développement humain dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, avec des projets en cours dans 107 pays et 516 projets achevés. Au cours de l'exercice 97, le montant des décaissements a atteint 3,89 milliards de dollars, soit 45% de plus que pendant l'exercice précédent. Santé, nutrition et population. Le montant cumulé des opérations de la Banque dans ce secteur représente plus de 12 milliards de dollars - ce qui fait d'elle la principale source de financement extérieur des programmes de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. *{p. 18} Le programme de la Banque dans le domaine de la lutte contre le sida/VIH est devenu ces dernières années l'une des priorités majeures de l'effort de développement. Le sida/VIH n'est pas simplement un problème sanitaire. C'est pourquoi la stratégie de la Banque repose sur des activités plurisectorielles pour assurer la mise en place de services préventifs et curatifs durables. Ces activités sont axées sur la prévention, le traitement et les soins aux niveaux national et régional. Elles comprennent des projets prévoyant la distribution de médicaments contre les maladies sexuellement transmissibles et les infections liées au sida, des campagnes de sensibilisation et de distribution de préservatifs, et des travaux d'analyse et de recherche sur l'impact socioéconomique du sida/VIH pour élaborer des méthodes de prévention et de soin ayant un bon rapport coût-efficacité. Pendant l'exercice 97, la Banque a accordé des prêts à l'Argentine, au Cambodge et à Sri Lanka pour des programmes de lutte contre le sida/VIH. Au cours des 10 dernières années, tous les pays, riches et pauvres, se sont heurtés à la difficulté d'élaborer des politiques efficaces pour améliorer le fonctionnement des systèmes de santé privés et publics. De nombreux pays ont entrepris récemment de vastes réformes sectorielles pour améliorer leurs systèmes de santé et leurs politiques en matière de santé, de nutrition et de population. Pour soutenir ces réformes, la Banque a procédé pendant l'exercice 97 à une réorientation stratégique de ses opérations de prêt dans le secteur de la santé, de la nutrition et de la population, dont le montant s'est élevé au total à 940 millions de dollars pour 11 pays. Ces efforts ont été étayés par de nombreuses études sectorielles qui tirent les leçons de l'expérience de nombreux pays. Pour être davantage à l'écoute des clients, la Banque a participé à d'importantes conférences internationales qu'elle a coparrainées. La Conférence sur les innovations dans le financement des soins_de_santé, organisée par le groupe Santé de la Banque, a réuni 360 participants venus de plus de 70 pays, dont plus de 30 ministres de la santé ou des finances. *{p. 19} Faciliter l'accès des pauvres au planning familial et à d'autres services_de_santé génésique reste une priorité importante. La Banque cherche de plus en plus à aider ses clients à lier plus étroitement leurs politiques de population et de santé génésique afin de les intégrer à l'ensemble de leurs efforts de lutte contre la pauvreté et de leur stratégie de développement. Deux opérations approuvées durant l'exercice 97 - le second projet de nutrition et de santé maternelles et infantiles en Argentine et le projet de santé génésique et infantile en Inde - sont de bons exemples de cette approche. (Voir Résumé des opérations, après le chapitre trois). Les projets en cours contribuent aussi, de diverses manières, à promouvoir une meilleure nutrition. Les interventions les plus efficaces comprennent notamment des projets visant, par des actions à l'échelle des communautés, à modifier les comportements, comme en Tanzanie et au Zimbabwe; des projets axés sur la commercialisation des produits alimentaires pour faciliter l'approvisionnement des pauvres, comme au Brésil, en Colombie et au Honduras; et des programmes de micronutriments comme le projet de lutte contre les carences en iode approuvé pour l'Indonésie durant l'exercice 97. Éducation. Pendant l'exercice 97, les engagements de la Banque à l'appui du secteur de l'éducation se sont élevés à 1,017 milliard de dollars, répartis entre 18 prêts et 15 pays. À la clôture de l'exercice, le montant cumulé des prêts, tous niveaux d'enseignement confondus, se chiffrait à 23,7 milliards de dollars. Le volume des engagements a temporairement diminué par rapport aux exercices 95 et 96 (respectivement 2 096,8 millions de dollars et 1 705,7 millions de dollars), principalement du fait que l'accent a été mis sur l'amélioration de la qualité et des résultats du portefeuille existant, ce qui s'est traduit par une intensification de la supervision et une augmentation des décaissements. Dans certains cas, comme au Brésil, c'est la préparation d'un examen approfondi du portefeuille des prêts à l'éducation qui a retardé de nouveaux engagements. L'importance accrue attachée à la performance du portefeuille tout au long de l'exercice s'est traduite par une augmentation des décaissements de 23% par rapport à l'exercice 96. Les clients de la Banque accordent de plus en plus d'attention à l'éducation des filles. Il est établi que celle-ci contribue, entre autres avantages, à la réduction de la fécondité, à l'amélioration de la santé des enfants et des femmes elles-mêmes, à une meilleure éducation des enfants et à la participation accrue des femmes à la vie communautaire, par exemple dans le cadre des associations de parents d'élèves. Il est donc maintenant largement admis que l'éducation des filles est l'un des meilleurs investissements qu'une société puisse faire pour promouvoir son propre développement. protection_sociale. Pendant l'exercice 97, la Banque a créé un groupe protection_sociale dont les priorités sont les suivantes: i) renforcer la productivité du capital_humain en améliorant le fonctionnement des marchés du travail, et ii) mettre en place des mécanismes et des institutions pour protéger les plus vulnérables, en particulier les personnes_âgées, les handicapés et les femmes. Ces activités de protection_sociale viennent compléter les autres interventions de la Banque dans le domaine du développement social et contribuent à la protection des pauvres en encourageant la réforme du marché_du_travail, notamment en ce qui concerne les systèmes d'assurance-chômage et la formation_professionnelle, la réforme des pensions et l'assistance_sociale, y compris les fonds sociaux. *{p. 20} Les opérations de prêt à l'appui de la protection_sociale ont augmenté de façon spectaculaire. Pendant l'exercice 97, 23 prêts ont été approuvés, pour un montant total de 2,4 milliards de dollars, contre 23 prêts représentant près de 1,4 milliard de dollars pendant l'exercice 96 et 10 prêts totalisant 0,5 milliard de dollars pendant l'exercice 95. À la clôture de l'exercice 97, le montant cumulé de ces opérations s'élevait au total à 5,3 milliards de dollars. Plus de la moitié des engagements de l'exercice 97 en faveur de programmes de protection_sociale est allée à des prêts d'ajustement au Mexique et en Russie et à un premier prêt pour l'ajustement des systèmes de pension en Argentine. De nouveaux engagements importants sont allés à la réforme du marché_du_travail, à l'appui notamment de la révision du code_du_travail, de la création d' emplois dans le cadre de projets publics et de la reconversion des travailleurs au chômage ou susceptibles d'être licenciés, en particulier dans les pays en transition. L'Argentine, la Lettonie, le Mexique, le Pérou et la Russie ont bénéficié de prêts pour la réforme de leurs systèmes de pension et des prêts destinés à l'assistance_sociale ont été accordés à l'Argentine, à la Bulgarie, à la Jamaïque, à la Lituanie, à la Roumanie et à l'Ukraine. L'Institut de développement_économique (IDE) contribue à l'élaboration de réformes efficaces des systèmes de pension en répondant à la demande d'informations sur les instruments d'analyse à utiliser et sur les leçons qui peuvent être tirées de l'expérience d'autres pays. Une conférence sur le thème "Les régimes_de_retraite: de la crise à la réforme", organisée à Washington en novembre 1996, a réuni 80 décideurs de plus de 30 pays pour discuter de la conception et de la mise en oeuvre des régimes_de_retraite. Les enseignements qui s'en sont dégagés seront rassemblés dans un document et diffusés. L'IDE s'efforce aussi d'adapter ses activités aux besoins particuliers des différentes régions; par exemple, il aide le Gouvernement mexicain à appliquer la législation sur les pensions promulguée récemment. Ensemble, ils établiront dans le courant de l'année un réseau virtuel de spécialistes des pensions pour l'amérique_latine. Amélioration de la qualité des opérations à l'appui du développement humain. Dans de nombreux pays, comme le Botswana, le Chili et la République de Corée, où la croissance_économique est allée de pair avec des investissements dans le capital_humain, la pauvreté a nettement régressé. Dans d'autres, la combinaison d'une petite croissance_économique et d'investissements insuffisants dans le capital_humain, renforcée par une forte croissance démographique, a entraîné une augmentation du nombre de personnes vivant avec un dollar par jour ou moins. Lorsque le taux_de_croissance est insuffisant, il est indispensable d'investir judicieusement dans le capital_humain à la fois pour atténuer les souffrances de la population et pour jeter les bases de l'amélioration ultérieure des conditions_de_vie. Deux nouveaux instruments aident à renforcer le ciblage stratégique et l'efficacité de l'aide de la Banque; il s'agit des études de stratégie sectorielle et des systèmes de gestion du savoir. Études de stratégie sectorielle. Les stratégies d'aide-pays (SAP), qui servent à élever le niveau du dialogue de politique générale et à renforcer d'une manière générale l'efficacité de l'effort de développement, vont maintenant être complétées par des études de stratégie sectorielle, qui offriront une perspective globale et transversale des priorités à retenir, à l'échelle de la Banque et des diverses Régions, pour le développement du secteur concerné. La première étude de ce type, consacrée aux sous-secteurs santé, nutrition et population, a été soumise au Comité du Conseil des Administrateurs pour l'efficacité du développement au cours de l'exercice 97. D'autres sont prévues pour l'éducation (exercice 98) et la protection_sociale (exercice 99). *{p. 21} Gestion du savoir. Les systèmes de gestion du savoir sont de plus en plus importants pour donner à la Banque les moyens de mieux répondre aux besoins de ses clients. Pendant l'exercice 97, le groupe Éducation a élaboré un système convivial de gestion des connaissances qui permet au personnel d'accéder rapidement à différentes sources d'information. Ce système comprend: i) des services d'aide aux usagers; ii) des bases de données en ligne (documents de politique générale, documents sur les pratiques optimales, forums électroniques, mandats, profils du personnel et des consultants, et liens avec les sources extérieures d'information); iii) une base de données statistiques regroupant les données internes; iv) un service d'accès aux données d'autres organisations; et v) une base de connaissances sur les aspects économiques du développement humain, notamment sur les méthodes d'analyse économique à retenir pour l'élaboration des projets. Certains éléments de ce système, comme le nouveau site web consacré au développement du jeune enfant, sont à la disposition des clients. Dans le cadre du système de gestion des connaissances, des services consultatifs pour l'éducation et la santé ont été mis en place pendant l'exercice pour fournir au personnel opérationnel des renseignements sur mesure et des conseils sur les consultants et les institutions partenaires, et leur donner directement accès à des informations sur les pratiques optimales internes et externes. L'accès des utilisateurs externes à ce système est actuellement limité, mais il sera élargi ultérieurement. Le système de gestion des connaissances donne déjà la preuve de son utilité. Ainsi, lorsque la mission résidente au Népal a eu besoin de modèles de plans d'exécution pour le projet d'un client au ministère_de_l'_éducation, le service consultatif pour l'éducation lui a communiqué des exemples de pratiques optimales tirés de projets analogues réalisés au Burkina Faso, en Croatie, au Ghana et en Turquie. Il a en outre pris contact avec l'administration turque et avec le bureau du développement humain de la Banque en Hongrie pour fournir rapidement au Gouvernement népalais le point de vue d'experts sur l'exécution du projet. Recentrage sur le client. Participation. Plusieurs programmes novateurs visent à élargir la participation des clients dans le but d'améliorer l'efficacité et l'appropriation des projets par leurs destinataires. Au Kenya, par exemple, le projet de développement du jeune enfant approuvé durant l'exercice 97 donnera à 15 000 enseignants d'écoles maternelles et à 5 000 représentants des communautés la formation nécessaire pour organiser et superviser de meilleurs programmes de soins aux enfants. Les jardins d'enfants seront gérés par des comités_de_parents qui auront appris à organiser, gérer et suivre ce type de services, et il sera demandé à des ONG de superviser leur gestion. En Indonésie, deux prêts en faveur de l'enseignement fondamental ont été accordés directement aux provinces de l'Indonésie centrale et de Sumatra de manière à garantir la participation locale à toutes les phases du projet. Services hors prêt. U accent a été mis davantage sur l'importance des études économiques et sectorielles pour améliorer la qualité des interventions de la Banque dans le secteur du développement humain. Ces études sont menées autant que possible en collaboration avec les représentants du pays. L'étude sur le financement du secteur de l'éducation au Viet Nam, par exemple, a été réalisée par une équipe dirigée conjointement par le Gouvernement vietnamien et par la banque_mondiale. Cette équipe a placé son examen des besoins d'éducation et de formation dans la plus large perspective de la situation politique et macroéconomique du pays et analysé en détail l'efficacité, l'équité et l'orientation future du système, aboutissant ainsi à une évaluation objective de l'économie vietnamienne. Le Gouvernement examine maintenant les recommandations qui en découlent, notamment celles qui préconisent d'accroître la rémunération des enseignants et le nombre d'heures de cours. En Chine, un examen du système de pensions a révélé deux problèmes: les entreprises d'État obèrent le système et la population vieillit rapidement. La Banque et le Gouvernement ont déterminé les facteurs qui contribuent à ces problèmes et recommandé des solutions. Le partage des leçons de l'expérience entre les pays s'avère utile aux décideurs d'Asie centrale, à la banque_mondiale, aux organismes bailleurs de fonds et à d'autres institutions_internationales pour l'élaboration de réformes du système_de_santé ayant un bon rapport coût-efficacité. Une étude du secteur de la santé dans les pays d'Asie centrale a fait le point de la situation actuelle et des tendances de plusieurs points de vue - état sanitaire, services disponibles et mode de financement; ces données ont servi à l'élaboration d'un programme de réforme des politiques de santé basé sur l'expérience des divers pays engagés dans un processus de transition économique analogue. *{p. 22} Partenariats. L'établissement de partenariats est particulièrement important pour accroître l'efficacité des programmes de développement humain. C'est pourquoi des efforts supplémentaires ont été faits pendant l'exercice 97 pour renforcer les alliances établies avec d'autres organisations et développer le partage du savoir et de l'expérience. La Banque entretient des relations étroites avec l'organisation_internationale_du_travail (OIT) et les deux institutions tirent avantage de cette coopération. Deux projets de recherche conjoints étaient en cours pendant l'exercice et les services des deux institutions procèdent régulièrement à des échanges de vues informels. En outre, une équipe de hauts responsables de POIT a négocié avec la Banque un accord préliminaire qui étendra la coopération dans plusieurs domaines nouveaux. Il est prévu notamment de renforcer la collaboration et les consultations sur les pratiques nuisibles en matière de travail des enfants et sur les normes_du_travail. Des délégations de la Confédération internationale des syndicats libres et de la Confédération mondiale du travail se sont entretenues avec des membres de la direction de la Banque des activités qui pourraient faire l'objet d'une coopération future. De plus, la Banque continue de collaborer étroitement avec les institutions des nations_unies comme l'OMS, le PNUD, l'UNESCO et l'UNICEF dans le cadre de programmes de santé et d'éducation. Communications. Les communications jouent un rôle essentiel, mais souvent sous-estimé, dans le tissu complexe des activités en faveur du développement humain. Bon nombre des interventions de santé publique les plus économiques, comme celles qui visent à encourager l'amélioration de l'hygiène de vie, une meilleure santé génésique et la prévention des maladies transmissibles exigent des changements de comportement qui dépendent dans une large mesure de la capacité des pouvoirs_publics ou des organisations de communiquer efficacement avec les groupes visés. Les contraceptifs, les vaccins et les apports complémentaires de micronutriments ne peuvent être efficaces que si les gens choisissent d'y recourir. Beaucoup d'autres aspects du comportement, comme l'activité sexuelle, l'utilisation de drogues dangereuses, les pratiques en matière d'hygiène et la façon d'élever les enfants, ont d'importantes répercussions sur la situation sanitaire globale. Le Manuel de communication à l'appui de modifications des comportements'), élaboré durant l'exercice 97, donne des conseils et fait le point sur les pratiques optimales dans ce domaine important et complexe. Établissement du réseau Développement humain. Établi pendant l'exercice 97, le réseau Développement humain est le premier de ceux que prévoit la nouvelle structure de la Banque. Il réunit tous les personnels qui s'occupent de santé, de nutrition, de population, d'éducation, de formation et de protection_sociale. Dirigé par le Conseil du développement humain, il regroupe trois commissions techniques (santé, nutrition et population; éducation; et protection_sociale), et couvre cinq grandes activités: stratégie; savoir; perfectionnement des compétences du personnel; adaptation aux besoins des clients et partenariats extérieurs; et assurance de la qualité. L'impact du réseau se fait déjà sentir. La semaine de formation sur le développement humain qu'il a organisée a été l'occasion, pour près de 100 organisations extérieures et quelque 600 membres du personnel de participer à de multiples activités: exposés sur les pratiques d'avant-garde dans chacun des trois sous-secteurs, communications d'éminents spécialistes, expositions, démonstrations pratiques, programmes vidéo et services de conseil. Avant cette manifestation, plus de 60 membres de missions résidentes avaient participé à une semaine de formation pilote conçue spécialement à leur intention. *{p. 23} Problématique hommes-femmes. Au cours de l'exercice 97, la Banque a poursuivi l'action entreprise pour promouvoir l'égalité des sexes et appliquer les recommandations issues de la Conférence des nations_unies sur les femmes, tenue à Beijing en septembre 1995. La situation respective des hommes et des femmes et les actions nécessaires dans ce domaine font partie intégrante des éléments pris en compte dans les stratégies d'aide-pays (pour le Ghana et l'Ouganda, par exemple, durant l'exercice 97), les études économiques et sectorielles et les évaluations de la pauvreté. Il en est systématiquement tenu compte aussi dans la conception et la préparation des projets, en particulier dans le cas des secteurs comme l'éducation, la santé, la population, la nutrition et le développement_rural pour lesquels cette dimension a toujours occupé une place importante. Mais la problématique hommes-femmes fait aussi l'objet d'une attention accrue dans des secteurs comme l'énergie et les transports. Le projet d'approvisionnement en eau et d'assainissement en milieu rural réalisé au Népal illustre cette approche. Il a pour objectif d'améliorer l'hygiène et la santé au bénéfice de l'ensemble de la population des zones rurales et il donnera aux femmes la possibilité d'accroître leurs revenus en consacrant à des activités plus productives le temps libéré par l'élimination des corvées d'eau. Grâce à des activités d'éducation informelles, les femmes pourront améliorer leur instruction et seront ainsi mieux à même de tirer le meilleur parti de ce temps_supplémentaire. En outre, elles pourront adhérer aux associations d'usagers de l'eau qui seront responsables de la conception, de la planification et de la gestion du projet à l'échelon des communautés. La prise en compte de la problématique hommes-femmes dans les activités de la Banque est facilitée par des travaux de recherche et la préparation de manuels, par exemple pour l'agriculture et pour l'eau et l'assainissement. À cela s'ajoute l'organisation d'ateliers, comme celui qui a eu lieu en Asie en novembre 1996, et de programmes, comme les formations à la gestion appliquée mises en place par l'IDE (voir encadré 2-1). La question fait aussi l'objet d'une page d'accueil sur le site web interne de la Banque afin de mieux intégrer l'information disponible sur le sujet au système de gestion des connaissances, et cette page sera publiée sur le site web externe durant l'exercice 98. Le Groupe consultatif sur les questions d'égalité entre les sexes, composé de 14 spécialistes venant de toutes les régions du monde et représentant diverses disciplines et organisations, a tenu sa deuxième réunion annuelle avec la Banque en mai 1997. Il a rencontré le président, ainsi que des membres de la direction et du personnel des bureaux régionaux pour leur présenter le point de vue de différents éléments de la société civile sur les problèmes auxquels la Banque devrait s'attaquer en priorité et sur l'application des politiques et des programmes déjà engagés dans ce domaine. Le deuxième rapport annuel sur la mise en oeuvre des politiques de la Banque à l'appui de l'égalité des sexes a été publié en juin 1997. *{p. 24} Développement social. Au cours de la dernière décennie, la Banque a beaucoup fait pour intégrer dans ses activités la dimension environnementale du développement, mais elle a accordé moins d'attention à la dimension sociale. Un changement s'est amorcé au début des années 90, lorsque la Banque a commencé à effectuer des évaluations de la pauvreté et à élaborer des méthodes et des outils pour mieux comprendre les besoins des pauvres et pour répartir plus largement les fruits du développement. De plus en plus, elle consulte les futurs bénéficiaires pour améliorer la conception des projets et recherche la collaboration des parties prenantes pour donner à l'exécution des projets un caractère participatif. La préparation d'évaluations sociales et la consultation des bénéficiaires permettent de rassembler des données sur la situation_sociale et aident les pays à définir les priorités de leurs programmes. En outre, les pauvres ont ainsi la possibilité de faire entendre leurs points de vue et de présenter des propositions. Bien qu'ils ne soient pas formellement tenus de le faire, les services de la Banque et les emprunteurs ont établi quelque 70 évaluations sociales au cours des deux dernières années. Toutefois, reconnaissant que cela n'est pas suffisant, la Banque a créé, pendant l'exercice 97, un groupe de travail sur le développement social chargé d'examiner comment la dimension sociale pourrait être mieux intégrée dans les modèles de développement et dans la prise de décision. Le Groupe de travail a fait les constatations suivantes: e le développement a pour objectif le bien-être des individus et c'est donc en fonction de leur incidence sur les individus que doivent être évaluées toutes initiatives en la matière; - les individus sont aussi les instruments du développement - s'ils ne comprennent pas les initiatives prises dans ce domaine ou n 1 y souscrivent pas pleinement, celles-ci n'ont aucune chance de réussir même si elles sont bien planifiées; *{p. 25} - un développement juste et équitable contribue au bien-être humain, ainsi qu'à la cohésion et à la stabilité sociales sans lesquelles il ne peut y avoir de développement_durable; - dans un monde caractérisé par une spécialisation et une interdépendance croissantes, il est indispensable d'établir des relations, des organisations et des institutions d'un type nouveau pour que la croissance et le développement profitent à chacun et s'inscrivent dans la durée; - les gouvernements ont un rôle crucial à jouer par la mise en place de politiques_sociales et d'un environnement de nature à promouvoir la réduction de la pauvreté et à assurer la pérennité du développement social; mais - ils ne peuvent agir seuls et ne peuvent atteindre cet objectif qu'en établissant des partenariats productifs entre l'État, le marché et la société. Le groupe de travail a recommandé de mieux intégrer les politiques et les procédures sociales tout en élargissant leur portée, de systématiser l'adoption d'approches participatives et l'inclusion d'études sociales dans les travaux d'analyse et de préparation des projets, et de donner plus de souplesse aux procédures de la Banque pour autoriser des innovations et mieux tenir compte de la diversité des clients. Un groupe de réflexion sur le développement social a été établi pour préparer et suivre la mise en oeuvre de ces recommandations. *{p. 26} Depuis que le groupe de travail a remis son rapport, des progrès considérables ont été enregistrés: les bureaux régionaux ont établi et présenté des plans d'action sociale qui mettent à profit et intègrent, dans certains cas, les travaux en cours sur la pauvreté, la participation, l'évaluation sociale et la problématique hommes-femmes; des propositions ont été faites pour identifier les principaux problèmes_sociaux pays par pays et tenter de les résoudre dans le cadre des stratégies d'aide-pays et des travaux d'analyse; enfin, des stratégies pour améliorer les résultats dans des domaines comme la coordination avec les ONG et dans de nouveaux domaines comme la reconstruction après les conflits ont été incorporées aux programmes de travail. Le rapport du groupe de travail a conduit à la formation d'une famille Développement social, qui regroupe le personnel chargé des questions de participation, des ONG et des politiques_sociales et les spécialistes des sciences sociales des divers départements de la Banque. Une commission technique du développement social a également été créée. Elle a notamment pour mandat d'évaluer les progrès accomplis au moyen d'indicateurs contrôlables. Le Pacte stratégique prévoit l'affectation de ressources à de nouvelles initiatives à l'appui du développement social et, depuis le 11 juillet 1997, un nouveau bureau s'occupe de la reconstruction des pays sortant d'un conflit. Les activités dans le domaine du développement social commencent à peine et en sont à peu près au même stade que les activités dans le domaine de l'environnement et du développement_durable il y a dix ans. Toutefois, étant donné le haut niveau d'engagement, elles devraient connaître un essor rapide. La famille Développement social collabore étroitement avec d'autres groupes au sein de la Banque pour promouvoir la participation au niveau des communautés, pour établir un lien plus étroit entre les évaluations sociales et les évaluations environnementales, pour intégrer la prise en compte des aspects sociaux dans l'ensemble des activités et pour entreprendre des recherches conjointes. Des partenariats sont en train d'être établis avec d'autres bailleurs de fonds comme les organisations_internationales, dont la Banque interaméricaine de développement et la Banque asiatique de développement, et d'autres groupes tels que le Réseau consultatif pour le développement social . Environnement et développement_durable. Promotion d'un développement_durable. La Conférence des nations_unies sur l'environnement et le développement (Sommet de la planète Terre), qui s'est tenue en 1992 à rio_de_janeiro, a placé la question de la viabilité environnementale du développement au premier plan des préoccupations mondiales. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, il reste beaucoup à faire pour assurer la pérennité du développement_économique. La destruction de forêts, de zones humides et d'autres habitats naturels ne s'est pas suffisamment ralentie. Quelque trois milliards de personnes vivent encore avec moins de 2 dollars par jour, souvent sans eau salubre ni assainissement, victimes de la pollution et du manque de vivres. En 1992, les opérations de la Banque dans le secteur de l'environnement et du développement_durable ne représentaient qu'une petite partie de son portefeuille de prêts. Mais elle a depuis fortement accru ses activités face à la persistance de problèmes et son portefeuille comprend des programmes d'investissement visant à réduire la pollution, à protéger les écosystèmes et à renforcer les capacités de gestion de l'environnement (voir figure 2-3). Renforcement du programme d'action environnementale. Pendant l'exercice 97, la Banque a axé son programme en faveur de l'environnement sur l'élaboration d'une stratégie intégrée pour faire en sorte que la viabilité du point de vue de l'environnement soit au centre du développement_économique. Les grands axes de cette stratégie sont les suivants: *{p. 27} - Renforcement des capacités de gestion environnementale. À la fin de l'exercice 97, la Banque aidait 70 pays à renforcer leurs capacités de gestion environnementale. Pendant l'exercice, elle a apporté son soutien à des projets novateurs comme le projet régional pour l'environnement du lac Victoria qui intéresse le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie, le projet de systèmes d'énergie solaire à usage domestique en Indonésie et le projet d'écodéveloppement en Inde. Elle a aussi soutenu la gestion des ressources_naturelles des zones forestières en Argentine, en Haïti et au Mexique et des activités générales de gestion de l'environnement en Inde, à Madagascar et à Sri Lanka. Elle a aidé ces pays et d'autres pays_en_développement à adopter des politiques environnementales plus flexibles et ayant un meilleur rapport coût-efficacité et à élaborer des instruments novateurs, fondés sur les mécanismes du marché, pour promouvoir la sauvegarde de l'environnement. Ces instruments - redevances de déversement, systèmes de consignation, garanties de bon fonctionnement et droits négociables - sont tous utilisés par les clients de la Banque. Des pays aussi divers que la Chine, le Mexique et la République tchèque fondent leurs politiques et leurs plans d'investissement sur une analyse minutieuse du rapport coût-efficacité, avec le soutien de la Banque. Les pays clients s'efforcent aussi de créer des conditions_économiques de nature à encourager l'investissement_privé dans les projets environnementaux et cherchent à réduire les subventions et les distorsions des prix afin de libérer des ressources au profit de l'investissement. Avec la SFI et le FEM, la Banque a établi des fonds de capital-risque privés pour financer des investissements dans les domaines de la diversité biologique et des énergies renouvelables. - Intégration de la protection de l'environnement dans les programmes de développement. Non seulement le portefeuille de projets axés sur la protection et l'amélioration de l'environnement représente un montant de plus de 11,6 milliards de dollars, mais encore la Banque exige que la sauvegarde de l'environnement soit prise en considération dans tous les programmes qu'elle finance. L'un des principaux moyens utilisés à cette fin est la préparation d'évaluations environnementales. Un examen effectué pendant l'exercice 97 a montre que, même si elles présentent encore des lacunes, ces évaluations sont d'une grande utilité, car elles encouragent à investir dans des activités plus respectueuses de l'environnement que ce n'était le cas il y a 10 ans. Pendant l'exercice 97, 18 projets financés par la Banque à hauteur d'environ 2,9 milliards de dollars ont fait l'objet d'évaluations environnementales complètes ayant donné lieu à la consultation du public, et 82 autres projets, pour lesquels la Banque a prêté environ 6,1 milliards de dollars, ont été soumis à une évaluation environnementale plus limitée, adaptée à leur impact potentiel sur l'environnement. La Banque a entrepris en outre des évaluations environnementales sectorielles, notamment pour le secteur de l'irrigation au Kazakhstan et pour le secteur de l'électricité au Népal et au Viet Nam, ainsi que des évaluations environnementales régionales, dont une pour le bassin de la mer d'Aral et une autre pour la protection contre les inondations en Argentine. L'analyse des implications environnementales des politiques, des institutions et des plans de développement déterminant le cadre des investissements dans l'agriculture, l'énergie et les transports a fourni un large éventail d'options pour guider le choix d'opérations favorables à un développement_durable. *{p. 28} Dans le cadre de son programme pour l'environnement, l'Institut de développement_économique encourage l'intégration de considérations environnementales à tous les aspects du développement, en dispensant aux décideurs une formation dans des domaines aussi variés que la diversité biologique, le changement climatique, la protection des zones côtières et des milieux marins, la pollution urbaine et industrielle, les opérations de réinstallation et de réhabilitation, et les aspects environnementaux d'un développement agricole durable. Pendant l'exercice 97, l'Institut a mis en place une nouvelle formule, basée sur l'organisation d'une série de séminaires à l'intention de différentes parties prenantes, dans le cadre de son Programme pour l'intégration de la viabilité écologique. Cette approche globale favorise la prise de conscience et le dialogue au sein de vastes auditoires comprenant des ministres, des décideurs, des parlementaires, des journalistes et des ONG. Des programmes sur la mondialisation de l'économie et la pérennité du développement ont été réalisés au cours de l'exercice en Afrique australe, en amérique_centrale et en Asie du Sud. - Investir dans des partenariats efficaces. Reconnaissant que tous les éléments de la société ont un rôle à jouer dans la promotion du développement_durable et que ses propres activités ne peuvent être efficaces que si elles sont menées en collaboration avec les autres parties prenantes, la Banque a redoublé d'efforts pendant l'exercice pour établir de nouveaux partenariats et consolider ceux qui existent. Parmi ses partenaires formels figurent maintenant des institutions_financières multilatérales, des organismes des nations_unies, des donateurs bilatéraux, des organisations_non_gouvernementales comme l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources, le Conseil de la terre, l'Institut mondial des ressources_naturelles et le Fonds mondial pour la nature, ainsi que des universités et des organisations privées comme le Conseil mondial des entreprises pour le développement_durable. En collaboration avec le secteur_privé, la Banque organise une série d'initiatives pour la transformation des marchés, qui rassemblent des entreprises_privées, des ONG et des bailleurs de fonds en vue du financement d'investissements_privés en faveur du développement_durable dans différents secteurs, comme l'exploitation forestière, les ressources marines, l'énergie solaire et les hydrocarbures frigorigènes. Le Fonds mondial pour la nature et la banque_mondiale ont identifié des stratégies et des zones prioritaires pour la protection de la diversité biologique en amérique_latine et dans les Caraïbes. Une initiative complémentaire, en association avec Agriconsulting et le Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature, vise à repérer les habitats naturels critiques en Argentine, au Chili, au Paraguay et en Uruguay. Ces efforts ont permis d'améliorer le travail de planification et d'évaluation environnementale, d'atténuer les effets négatifs des projets de développement et de fixer de nouveaux objectifs en vue d'investissements dans la protection de la diversité biologique. - Développement et partage du savoir. Les facteurs qui contribuent au développement_durable sont mieux connus d'année en année. La Banque et ses clients continuent à tirer les leçons d'activités pilotes novatrices pour assimiler les bonnes pratiques et éviter les erreurs. Pour combler les lacunes dans les connaissances, la Banque met en place, à l'intention des spécialistes du développement, un système de gestion du savoir faisant appel aux nouvelles techniques de l'information et à la formation de partenariats. L'un des réseaux techniques établis durant l'exercice 97 regroupe environ 300 spécialistes du développement écologiquement et socialement durable afin de faciliter la production et la diffusion de nouvelles connaissances. La communication dans le domaine de l'environnement a été améliorée grâce à la diffusion plus large de la revue créée il y a deux ans pour les praticiens (Environmental Matters). En association avec ses partenaires, la Banque a aussi publié des documents présentant les pratiques optimales et les résultats de recherches, comme l'étude "Wetlands in Asia" et trois documents importants préparés pour le cinquième anniversaire du Sommet de Rio "Advancing Sustainable Development", "Expanding the Measure of Wealth" et "Five Years After Rio: Innovations in Environmental Policy". *{p. 29} Fonds pour l'environnement mondial et Protocole de Montréal. La Banque partage la responsabilité de l'exécution des activités du FEM avec le PNUD et le PNUE. À ce titre, elle gère un programme de travail d'environ 1 milliard de dollars couvrant les quatre domaines d'intervention du FEM: diversité biologique; changement climatique; élimination progressive des substances appauvrissant l'ozone; et eaux internationales. À la fin de l'exercice 97, la direction de la banque_mondiale avait approuvé 69 projets dans plus de 50 pays, représentant des engagements d'un montant total de 675 millions de dollars sous forme de subventions du FEM et devant contribuer à la mobilisation d'apports supplémentaires de 2 848 millions de dollars. La Banque a profondément modifié la procédure d'exécution des activités du FEM pour la simplifier et en améliorer l'efficacité. En conséquence, les délais d'instruction des projets relevant de la Banque devraient diminuer de moitié. En tant qu'administrateur de la Caisse du FEM, la banque_mondiale, à la demande du Conseil du FEM et en collaboration avec le Directeur général et Président du FEM, a entrepris en mai 1997 la deuxième reconstitution des ressources de la Caisse. La Banque est depuis cinq ans l'un des agents d'exécution du Fonds multilatéral pour la mise en oeuvre du Protocole de Montréal. Au cours de l'année écoulée, l'utilisation de substances destructrices de la couche d'ozone a été réduite de plus de 9 000 tonnes, soit environ 5% de la consommation totale des pays_en_développement pouvant bénéficier des concours du Fonds. Cette diminution représente 75% de la réduction totale opérée par l'ensemble des agents d'exécution du Fonds, preuve tangible et mesurable des progrès de la protection de l'environnement mondial. Relance des efforts de développement_rural et promotion d'une agriculture durable. Pendant l'exercice 97, le Conseil des Administrateurs a approuvé le document de stratégie sectorielle intitulé "développement_rural: de la théorie à la pratique" . La relance des efforts en faveur du développement_rural vise à stimuler la croissance_économique et à faire reculer la pauvreté dans les régions rurales où vit 75% de la population mondiale pauvre. Elle réduira la pauvreté en milieu urbain en faisant baisser le prix des produits alimentaires dans les villes et elle contribuera aussi à l'accroissement des disponibilités alimentaires nationales et mondiales - objectif essentiel si l'on considère que la population mondiale devrait dépasser le seuil de 8 milliards d'habitants d'ici à 2025. La nouvelle stratégie est axée sur quatre domaines d'action: - amélioration de la formulation des stratégies pour le secteur rural et recherche d'un consensus; - amélioration de la qualité des projets; - sensibilisation de la communauté internationale à l'importance du développement_rural; - renforcement des capacités du personnel. Pendant l'exercice 97, des mesures ont été prises dans ces quatre domaines. La Banque a entrepris d'intégrer une stratégie pour le secteur rural dans ses stratégies d'aide pour le Maroc et le Mexique et, dans le mémorandum économique établi pour l'Inde, elle a procédé à l'examen de son portefeuille de projets pour l'irrigation et la foresterie, et le fera pour d'autres secteurs; elle a participé à plusieurs initiatives de sensibilisation à fort impact; et elle a mis au point un programme de formation du personnel. *{p. 30} Pendant l'exercice 97, deux manifestations ont attiré l'attention sur la question. En premier lieu, la Conférence sur l'environnement et le développement_durable a eu pour thème "Le bien-être rural: de la théorie à la pratique". Elle a réuni des représentants d'ONG, de gouvernements, d'universités et de fondations, ainsi que les dirigeants de la Banque africaine de développement, du Fonds international de développement agricole et de la banque_mondiale. Les participants ont défini ensemble les principes directeurs d'une revitalisation du développement_rural et les mesures nécessaires pour en faire une réalité. La seconde manifestation a été le Sommet mondial de l'alimentation parrainé par l'Organisation des nations_unies pour l'alimentation et l'agriculture, auquel la Banque a participé. Le plan d'action défini lors du Sommet couvre des domaines d'une importance fondamentale pour la stratégie d'aide de la Banque. Ainsi, dépassant le cadre du seul développement agricole et rural, ce plan met l'accent sur la nécessité de renforcer l'éducation (en particulier celle des filles), la prise en compte de la viabilité écologique, la décentralisation et la participation. Plusieurs autres activités importantes ont été entreprises pendant l'exercice 97. - La mise en oeuvre de l'Initiative à l'appui de programmes ciblés a débuté dans plusieurs pays. En alliant volonté_politique et application rigoureuse des pratiques optimales, cette initiative montrera qu'il est possible d'obtenir des résultats significatifs, au niveau régional comme à l'échelon mondial, sur le plan de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, au moyen de diverses activités comme la définition de stratégies rurales, l'augmentation des prêts et la fourniture de conseils. - De sensibles progrès ont été faits dans le domaine de la réforme agraire. Des projets pilotes sont en cours au Brésil et en Colombie. Celui du Brésil a été étendu à cinq États grâce à l'approbation du premier prêt destiné exclusivement à la réforme agraire depuis celui que la Banque avait accordé au Kenya, il y a une trentaine d'années. D'autres prêts sont en préparation pour la Colombie et le Guatemala. - Une opération novatrice a été entreprise au Brésil dans le domaine de la recherche agricole. L'objectif est d'encourager la participation du secteur_privé par la mise en place d'un système compétitif de subventions pour la répartition des ressources publiques destinées à la recherche. - Le rapport intitulé "Rural Finance: Issues, Design, Best Practices" définit une nouvelle approche pour la distribution du crédit aux agriculteurs et aux entrepreneurs ruraux, fondée non plus sur des institutions_publiques subventionnées, mais sur le renforcement des capacités à l'appui d'une plus large gamme d'établissements financiers ruraux, comprenant notamment des institutions de microcrédit. Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (Cgiar). La recherche agricole est le pivot du développement agricole et le MAR est la principale initiative internationale d'appui à la recherche pour promouvoir une agriculture viable, capable d'assurer la sécurité alimentaire dans les pays_en_développement. Fruit d'une coopération et d'une volonté mondiales, le CCAAR a célébré cette année 25 ans d'efforts et de réalisations. L'afrique_du_sud, le Pakistan et la Syrie sont devenus membres du CGIAR, portant à 53 le nombre de pays_en_développement et de pays développés, de fondations et d'organisations_internationales et régionales (dont la banque_mondiale) qui soutiennent collectivement les travaux de 16 centres de recherche internationaux. La Semaine des centres internationaux, organisée par le CGIAR en octobre 1996, a été l'occasion d'un forum mondial sur la recherche agricole afin d'élargir les partenariats entre les systèmes nationaux de recherche agricole, les organisations régionales, les instituts de recherche, les ONG, les universités et le secteur_privé. Ce forum a débouché sur l'adoption d'une déclaration et d'un plan d'action pour un partenariat mondial de la recherche agricole, qui ont été présentés au Sommet mondial de l'alimentation. Les participants au Forum se sont engagés à allier leurs efforts pour s'attaquer énergiquement aux problèmes communs, renforçant ainsi la capacité de la communauté de la recherche agricole de contribuer à la lutte contre la pauvreté, la faim, la dégradation de l'environnement et l'injustice dans les pays_en_développement (voir encadré 2-2). L'exercice 97 a été marqué par l'achèvement de l'examen global des priorités et des stratégies qui avait été entrepris pour définir les orientations à long_terme des travaux du CGIAR, et par l'établissement d'un plan à moyen terme pour la période 98-00. Un accent a été mis sur l'atténuation de la pauvreté, la protection de l'environnement et la sécurité alimentaire, l'effort devant viser en particulier à améliorer les possibilités offertes aux pauvres, notamment aux femmes rurales. Le programme de recherche pour 1997 a été approuvé et le plan prévisionnel de financement s'élève à 325 millions de dollars, contre 300 millions de dollars en 1996. Les domaines d'action identifiés pour l'Europe centrale et orientale et pour l'Asie centrale ont été approuvés, ce qui étend le mandat du CGIAR à une nouvelle région. L'examen dont doit faire l'objet l'ensemble du système du CGIAR a également commencé pendant l'exercice 97. *{p. 31} Finances, secteur_privé et infrastructure. La promotion du développement du secteur_privé, de systèmes financiers solides et de l'expansion des services d'infrastructure fait partie des grands axes de la stratégie globale adoptée par la Banque pour favoriser une croissance durable, réduire la pauvreté et intégrer les pays dans l'économie mondiale. Développement du secteur_privé. De plus en plus, la participation du secteur_privé peut aider à résoudre les problèmes de développement dans pratiquement tous les secteurs - qu'il s'agisse de la grande industrie, de la petite entreprise, de la protection de l'environnement ou même des secteurs sociaux traditionnellement réservés à l'État. Le secteur_public a un rôle important à jouer dans ce processus en mettant en place le cadre juridique et institutionnel qui permettra au secteur_privé de prospérer et encouragera l'investissement dans les secteurs contribuant à l'amélioration de la qualité_de_la_vie. Le Groupe de la Banque soutient l'expansion du secteur_privé de diverses manières: - La Banque aide à créer un environnement propice à l'investissement_privé par des services d'assistance technique et le renforcement des capacités en matière de réglementation et de réforme, et par l'utilisation de mécanismes de financement novateurs. - La Banque offre la possibilité de garanties partielles des risques souverains et du risque de crédit. - La SFI participe au capital de sociétés de pays_en_développement et soutient, par des prêts et des participations ou quasi-participations, les projets lancés par le secteur_privé. Ces instruments sont de plus en plus souvent utilisés en conjonction avec des opérations de la Banque. Les investissements de la SFI sous forme de prêts, de lignes de crédit et d'instruments participatifs se sont élevés au total de 8 118 millions de dollars pendant l'exercice 97. - L'AMGI délivre des garanties contre plusieurs grandes catégories de risques politiques aux opérateurs privés étrangers qui investissent dans les pays_en_développement sous forme de prêts ou de participations; elle mène aussi des activités de promotion des investissements en contribuant la diffusion de l'information et en fournissant une assistance technique aux gouvernements des pays_membres pour les aider à attirer des investissements étrangers. Durant l'exercice 97, les garanties délivrées par PAMGI ont atteint le nombre record de 70, représentant 614 millions de dollars, et les investissements étrangers dont elles faciliteront la mobilisation, sont estimés à 4,7 milliards de dollars, répartis entre 25 pays_en_développement. *{p. 32} - Le Service-conseil pour l'investissement étranger (FIAS) fournit des services autonomes d'assistance technique. Des efforts accrus ont été faits pendant l'exercice pour coordonner le soutien apporté par le Groupe de la banque_mondiale au développement du secteur_privé. On a cherché en particulier à renforcer son rôle catalyseur dans la promotion de l'activité privée, à améliorer la coordination au niveau des politiques, des pays, des secteurs et des projets, et à élargir les contacts et les partenariats avec les milieux_d'_affaires internationaux. Ainsi les différentes institutions du Groupe de la Banque ont participé à deux projets pour la Cisjordanie et Gaza. Au titre d'un projet d'assistance technique visant à mettre en place un cadre juridique et réglementaire favorable au développement du secteur_privé, la Banque et la SFI ont collaboré au renforcement de l'aptitude du secteur financier à assurer la distribution du crédit, à l'appui en particulier des petites entreprises. Le second projet finance un fonds de garantie, géré par l'AMGI, pour assurer les investisseurs privés contre les risques politiques. Pendant l'exercice 97, la banque_mondiale a approuvé des prêts et crédits pour 43 projets, représentant 3,7 milliards de dollars, dans les secteurs les plus propices à la participation du secteur_privé - électricité, hydrocarbures, industrie et industries extractives, et secteur financier. En outre, un grand nombre des 54 projets, d'un montant total de 5,2 milliards de dollars, qui ont été approuvés pendant l'exercice pour les secteurs des transports, du développement urbain, de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement, contribueront aussi au développement du secteur_privé et devraient permettre de mobiliser d'importants apports privés (voir figure 2-4). Bon nombre de ces projets soutiendront des réformes qui faciliteront la gestion sur une base commerciale de certaines fonctions de l'État et des communes, comme la distribution d'eau et l'exploitation minière. La Banque apporte son soutien au développement du secteur de l'énergie dans les pays qui cherchent à accroître la participation du secteur_privé. En Afrique, par exemple, elle aide les pays qui ont entrepris de vastes réformes du secteur de l'électricité, notamment en procédant à des privatisations, en encourageant les investissements_privés et en décentralisant la fourniture d'énergie en milieu rural. Elle apporte aussi une assistance technique aux pays d'Afrique australe pour les aider à constituer un consortium en vue de l'interconnexion régionale des réseaux électriques. *{p. 33} Avec l'aide de la Banque, l'Ukraine a entrepris de restructurer le secteur des charbonnages en fermant les mines improductives, en améliorant la gestion et en encourageant plus énergiquement la participation du secteur_privé. La Banque a accordé à la Zambie une assistance financière, technique et juridique de grande envergure à l'appui de la plus vaste opération de privatisation jamais entreprise dans le secteur minier. Cette opération est presque achevée: la société_d'_état a été scindée en huit entités et la procédure d'appel d'offres est en cours. Pour faciliter la privatisation des industries extractives en Mongolie, la Banque et le FIAS ont aidé le Gouvernement à rédiger un nouveau code minier en l'espace de six mois seulement. De même, afin de promouvoir l'activité minière en Afrique, l'AMGI a organisé son quatrième symposium annuel sur l'investissement minier en Afrique. À cette occasion, les délégations de 28 pays africains ont pu donner à plus de 500 représentants de sociétés minières internationales un aperçu des possibilités d'investissement offertes par l'Afrique. Le secteur_privé finance maintenant l'essentiel des investissements directs dans les sociétés de téléphone des pays clients, mais la Banque joue un rôle important en contribuant à l'élaboration des politiques de télécommunications et en encourageant les pays à mettre les technologies de l'information au service du développement. La réforme du secteur des télécommunications est un bon exemple de l'expansion de la part des services hors prêt dans les activités de la Banque: une quarantaine de pays font actuellement appel à ce type de services pour préparer leurs entreprises_publiques à l'adoption d'un mode de gestion commercial, vendre certains de leurs actifs au secteur_privé et élaborer des stratégies de distribution. Afin d'aider les pays clients à mettre au point des stratégies pour renforcer leur compétitivité économique, la Banque a établi un programme de partage des connaissances et d'assistance technique. Par exemple, neuf États du nord-est du Brésil ont participé à un atelier organisé avec l'appui de la Banque pour déterminer comment éliminer les contraintes locales pesant sur la compétitivité des entreprises. Les participants, venus de l'administration et du secteur_privé, ont mis l'accent sur les perspectives économiques offertes par le tourisme, la production de fruits, l'agroindustrie et les cultures céréalières. Le programme d'action issu de cet atelier prévoit des réformes pour rendre la région plus compétitive. Une assistance de ce genre est fournie à la Malaisie, moyennant rémunération. En collaboration avec des instituts de formation internationaux, l'IDE et la Banque ont organisé à la Nouvelle-delhi un stage sur la politique de la concurrence, auquel ont participé des représentants de ministères, des dirigeants d'entreprises_privées, d'universités et d'instituts de recherche, et des juristes venus de 10 pays d'Asie. *{p. 34} Développement du secteur financier. L'importance d'un secteur financier solide pour promouvoir un développement_économique durable est de plus en plus évidente alors qu'un nombre croissant de pays sont en proie à l'instabilité financière. Le rapport publié au printemps 1997 par une commission composée de représentants de pays industriels, d'économies émergentes et d'institutions_internationales et approuvé par les pays du Groupe des dix souligne que la Banque a un rôle essentiel à jouer dans l'aide à apporter aux pays_en_développement qui s'efforcent de consolider leur système financier. La Banque a fourni une assistance technique à plus de 70 pays pour les aider à mettre en place les institutions_financières et l'infrastructure nécessaires au bon fonctionnement du marché et à améliorer les politiques, les lois et la réglementation du secteur financier, notamment en matière de contrôle. Parmi les domaines couverts par cette assistance ont figuré aussi bien les services bancaires que les activités de microfinancement et de financement rural, le financement du logement, l'épargne contractuelle et les marchés financiers. La Banque a aussi parrainé de vastes programmes de formation à l'intention du personnel des banques_centrales, d'autres organismes de réglementation et de contrôle, et d'intermédiaires financiers de plus de 80 pays. Le Pacte stratégique prévoit l'affectation de ressources supplémentaires au renforcement des propres capacités de la Banque. Durant l'exercice 97, l'accent a été mis plus que jamais sur la coordination des activités avec la SFI, le fonds_monétaire_international (FMI), les banques régionales de développement et les différentes organisations_internationales, comme le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et l'organisation_internationale des commissions de valeurs. L'amélioration de la structure et des opérations du secteur financier a été l'une des priorités majeures de l'exercice 97. Par l'octroi de prêts et la fourniture de services hors prêt, la Banque a apporté son soutien à de nombreux pays devant faire face à la fois à une situation macroéconomique fragile et aux difficultés d'un système bancaire mis en danger par l'accumulation de créances douteuses et les déficiences des mécanismes de contrôle. Certaines de ces opérations sont décrites dans le chapitre 3 du présent Rapport annuel. Ces efforts ont parfois été entrepris en collaboration avec le FMI. La Banque a aussi aidé certains pays à réformer leur système de pensions, le secteur des assurances et leurs systèmes de paiement. Participation du secteur_privé aux services d'infrastructure. Le Groupe de la banque_mondiale cherche à aider les gouvernements à combiner au mieux réformes et ressources d'investissement pour que le secteur_privé puisse jouer un rôle accru dans le financement des énormes investissements que les pays clients devront consacrer à leurs infrastructures. Ces besoins sont estimés à 200-250 milliards de dollars pour les 10 prochaines années et seule la participation du secteur_privé, financée par des capitaux étrangers et nationaux, permettra d'y faire face. Par son soutien financier, le Groupe de la banque_mondiale joue un important rôle catalyseur à l'appui de la mobilisation du secteur_privé (voir tableau 2-3) et l'instrument le plus utilisé reste celui de prêts d'investissements comportant d'importantes mesures de réforme. C'est de nouveau à cet instrument qu'il a été le plus souvent fait appel, au cours de l'exercice 97, pour développer les opérations en faveur d'investissements_privés dans l'infrastructure. Bon nombre des projets de l'exercice 97 sont des opérations novatrices. Le projet portuaire approuvé pour la Pologne encourage l'ouverture au secteur_privé du capital des sociétés qui exploitent trois ports importants. Le projet pilote d'approvisionnement en eau de Taiz, au Yémen, finance des investissements destinés à atténuer les pénuries d'eau, mais il comporte aussi la création d'associations locales d'usagers et la préparation d'un contrat de gestion en vue de la privatisation de la société locale de distribution. En Uruguay, le prêt destiné au transport par rail des produits forestiers a contribué à la conclusion d'un contrat de concession pour l'acheminement du bois des lieux de production jusqu'au port. Ce projet est l'une des opérations de concession ferroviaire à fort impact que la Banque a soutenues dans 18 pays au cours des 10 dernières années (voir encadré 2-3). *{p. 35} La tendance mondiale à l'élargissement de la participation du secteur_privé aux services d'infrastructure s'est traduite par la mise en oeuvre de près de 1 200 projets dans les secteurs des télécommunications, de l'énergie, de l'eau et des transports, dans au moins 80 pays. À mesure qu'il réduit son rôle de propriétaire-exploitant, l'État doit se concentrer sur la mise en place d'un régime réglementaire viable. C'est dans cette optique que la Banque a organisé le Forum international sur la régulation des services collectifs, qui sert de cadre à l'échange d'informations entre les autorités de réglementation du monde entier sur les pratiques optimales et les moyens d'améliorer leurs interventions. Le programme de garantie. Parce qu'elles réduisent les risques liés aux projets et encouragent l'apport de capitaux privés, les garanties occupent une place de plus en plus importante dans le financement du développement. Au cours de l'exercice 97, les Administrateurs de la Banque ont approuvé trois opérations de garantie, d'un montant total de 420 millions de dollars, à l'appui de deux projets dans le secteur_privé et d'un projet dans le secteur_public: - une garantie partielle du risque souverain, d'un montant de 120 millions de dollars, en Ukraine, à l'appui d'une opération novatrice qui permettra aux exportateurs privés d'obtenir des prêts commerciaux; - une garantie de 200 millions de dollars pour une opération conjointe à laquelle sont associées des sociétés américaines, norvégiennes, russes et ukrainiennes et qui vise à construire, dans l'océan Pacifique, une plate-forme de lancement de satellites commerciaux. La garantie de la Banque couvre le risque d'ingérences gouvernementales en Russie et en Ukraine, où seront fabriqués des éléments importants de la plate-forme; - une garantie partielle du risque de crédit à l'appui d'un projet de restructuration du secteur_public de l'électricité au Liban. Cette opération garantit une émission d'obligations de 100 millions de dollars pour le compte de la société nationale d'électricité, Électricité du Liban. La Banque utilise cet instrument lorsque ni le secteur_privé ni les opérations de la SFI ou de l'AMGI ne suffisent pour mobiliser les fonds nécessaires. Mais ses garanties doivent aussi avoir de plus larges avantages en facilitant le financement de projets susceptibles de servir de référence pour des projets ultérieurs qui ne pourraient bénéficier sans cela d'aucune garantie, ou seulement de garanties limitées. La Banque continue d'affiner son programme de garantie et d'en accélérer la mise en oeuvre en s'appuyant sur les opérations qui ont été couronnées de succès. Le nombre d'opérations en préparation ne cesse d'augmenter et dépasse aujourd'hui la cinquantaine, le plus souvent pour des projets du secteur_privé répartis entre toutes les régions et tous les grands secteurs d'infrastructure. *{p. 36} Pour intégrer plus activement ses opérations de garantie à son programme global d'aide au développement, la Banque en a accéléré l'instruction en simplifiant la documentation exigée et en mettant au point des modèles d'accords juridiques. Plusieurs documents ont été publiés afin d'aider les clients de la Banque à mieux comprendre la nature des garanties et la façon dont elles sont préparées, évaluées et négociées. Parallèlement au programme de garantie, la Banque a redoublé d'efforts pour aider les gouvernements à attirer des fonds dans le cadre de financements sur projet, en mettant tout particulièrement l'accent sur l'obtention de capitaux privés au profit d'investissements dans l'infrastructure. Elle fournit notamment des conseils pour l'élaboration des arrangements contractuels et des dossiers d'appel d'offres en vue de la sélection des promoteurs privés qui réaliseront les projets. Pendant l'exercice 97, la Chine, la Colombie, le Pakistan et les Philippines ont bénéficié à ce titre d'importants services consultatifs, notamment pour la mise en place de programmes publics de garantie et pour la structuration des opérations. Pendant l'exercice 97, le FIAS a mené à bien 32 projets nouveaux dans 28 pays. Il a notamment fourni des conseils aux Philippines et au Zimbabwe pour les aider à attirer des investissements_étrangers_directs dans l'infrastructure; au Mozambique et au Swaziland, pour la suppression des obstacles administratifs à l'investissement; et à la Chine, à la Croatie et à El Salvador, pour l'établissement de stratégies et d'institutions de promotion de l'investissement. Il a en outre organisé ou participé à plusieurs conférences internationales sur les questions d'investissement, notamment à une table ronde à l'intention des pays asiatiques sur le rôle des politiques et des programmes publics dans la promotion des investissements directs à l'étranger des nouveaux pays industriels d'Asie. Il a également publié deux documents établis sur la base du compte rendu de tables rondes organisées antérieurement pour promouvoir les investissements_étrangers_directs dans le secteur de l'infrastructure en Europe orientale et en Afrique. *{p. 37} Établissement de partenariats pour accroître l'efficacité et l'impact des projets. La formation de partenariats est l'un des principes directeurs de la Banque pour améliorer l'efficacité de sa contribution au développement du secteur_privé. La Banque, des donateurs bilatéraux et des sociétés privées ont ainsi établi cinq partenariats mondiaux dont les décaissements annuels, provenant de fonds fiduciaires alimentés par les contributions de donateurs publics et privés et de la banque_mondiale, se chiffrent à 35 millions de dollars. Ces partenariats ont pour objectif de faciliter le partage des connaissances et la diffusion des pratiques optimales, ainsi que la mobilisation de ressources à l'appui du développement. Le Programme PNUD/banque_mondiale pour l'eau et l'assainissement contribue au développement de la participation des communautés et du secteur_privé à l'approvisionnement en eau dans les campagnes et dans les villes. Le Programme d'assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) fournit des services d'assistance technique pour aider les pays à privatiser et à restructurer le secteur de l'électricité, à développer le commerce des hydrocarbures, à promouvoir la participation du secteur_privé à l'approvisionnement en énergie des zones rurales, à exploiter des sources d'énergie renouvelables (énergie solaire, éolienne, verte, etc:) et à encourager le choix d'options énergétiques respectant l'environnement. Le Groupe consultatif d'assistance aux plus pauvres (CCAP) contribue à l'identification et à la diffusion des meilleures pratiques mondiales et encourage le lancement de programmes pilotes de microcrédit. Depuis sa création, il y a deux ans, il a suscité un vif intérêt pour ces programmes et il a engagé environ 15 millions de dollars (sur les 30 millions de dollars approuvés par la Banque durant l'exercice 94) à l'appui de projets pilotes comme le développement de services bancaires pour les femmes en amérique_latine, la création d'une mutuelle de crédit pour les entrepreneurs pauvres au Sénégal, et l'organisation d'un réseau servant six organismes de microfinance aux Philippines. Le CGAP joue un rôle de coordination et assure l'échange d'informations sur les projets, d'une valeur totale de plus de 300 millions de dollars, en cours de réalisation avec l'aide de l'ensemble des donateurs. Le programme d'assistance technique pour la privatisation, financé par des fonds fiduciaires du Gouvernement japonais et de la banque_mondiale, soutient des activités d'assistance technique autonomes, c'est-à-dire sans lien avec la préparation d'un projet particulier, et donne ainsi aux pays la possibilité de collaborer avec la Banque à des travaux créatifs d'analyse et d'orientation. Pendant l'exercice 97, il a apporté son appui à deux réseaux de privatisation regroupant de façon informelle des responsables gouvernementaux, des dirigeants du secteur_privé et des universitaires, l'un dans la Région Asie et Pacifique et le second dans la Région amérique_latine et Caraïbes. Le programme Infodev (Information pour le développement) fait appel aux concours de nombreux donateurs. Dirigé par la banque_mondiale, il vise à mettre les technologies de l'information au service du développement. Pendant l'exercice 97, des accords de fonds fiduciaires ont été conclus avec 16 bailleurs de fonds; un groupe consultatif technique a été créé; un colloque mondial a été organisé à l'intention de plus de 100 experts des secteurs_public et privé, et des projets ont été financés dans 12 pays. *{p. 38} Recherche. Étant particulièrement bien placée pour analyser les questions dont dépend l'efficacité des politiques de développement, la Banque étudie, dans le cadre de son programme de recherche, tous les facteurs qui influent sur la réduction de la pauvreté, le progrès social et la croissance_économique. Elle bénéficie d'exceptionnelles sources d'informations sur la situation et les politiques passées et présentes des divers pays, et son personnel est en contact constant avec les responsables nationaux qui lui signalent les problèmes critiques du moment. L'amélioration fondamentale de la gestion des connaissances a été au coeur du programme stratégique de la Banque pendant l'exercice 97, et la production de ce savoir est l'objectif de ses activités de recherche. Les efforts faits pour améliorer les résultats et l'efficacité reposent sur une meilleure compréhension de tous les aspects du développement, sur la diffusion des informations générées par les activités de la Banque et sur le renforcement de la capacité du personnel à utiliser les connaissances disponibles pour répondre aux besoins des divers pays. Pendant l'exercice 97, les programmes de recherche ont eu pour principaux objectifs: - d'accroître la flexibilité pour analyser les problèmes présentant un caractère d'urgence ou nouvellement apparus; - d'encourager la formation de partenariats avec les organismes de recherche nationaux et internationaux; - de rendre les rapports de recherche compréhensibles pour l'ensemble de la communauté du développement; et - de mettre en place de nouveaux moyens de communication pour atteindre ces différents auditoires. Ces éléments sont également essentiels à la mise en oeuvre du Pacte stratégique et ils figureront parmi les priorités des années à venir. Accroître la flexibilité. La Vice-présidence Économie du développement, qui est responsable des activités de recherche de la Banque, a été restructurée pendant l'exercice 97 afin de faciliter la réaffectation rapide des ressources lorsqu'un nouveau problème exige une attention immédiate. Plusieurs études ont porté sur les questions de développement qui appellent de nouvelles approches, comme le rôle de l'État et la réglementation environnementale. Le Rapport sur le développement dans le monde 1997 examine comment renforcer les capacités institutionnelles de l'État pour permettre la mise en oeuvre des réformes sociales et économiques indispensables. La vision de l'action publique qu'il présente est non pas celle d'un "état_minimal", mais celle d'un État plus efficace. Le rapport propose une stratégie à deux volets en fixant deux objectifs aux gouvernements: i) sélectionner dans l'ordre du jour de plus en plus vaste des réformes à opérer, les éléments prioritaires compatibles avec les capacités institutionnelles de l'État; et ii) adopter des stratégies pour renforcer ces capacités en prenant des mesures pour inciter l'administration à s'acquitter plus efficacement de sa tâche et en instituant des procédures pour lutter contre l'arbitraire et la corruption. Il analyse aussi la question de l'effondrement de l'État et la nécessité d'une plus grande concertation internationale dans un système d'États-nations plus intégré. Dans le cadre d'un autre programme de recherche de la Banque, des systèmes d'incitations novateurs ont été mis au point pour compenser l'insuffisance des capacités institutionnelles dans le domaine de la réglementation environnementale et de son application. L'un des grands objectifs du programme est la publication d'informations sur les émissions industrielles. Si l'on connaît le petit groupe des principaux pollueurs qui doivent faire l'objet de mesures formelles de réglementation, la recherche montre que l'information du public, en le sensibilisant aux dommages causés par la pollution, est un puissant moyen de mobiliser la communauté et qu'il est alors plus facile de négocier avec un plus grand nombre d'entreprises locales les mesures à prendre pour lutter contre les émissions. L'information du public suscite aussi des réactions du marché, en dissuadant les investisseurs de financer les entreprises exposées à des sanctions et en encourageant l'intervention de la communauté dans la production et d'autres formes de résistance des consommateurs. *{p. 39} Établissement de partenariats. Les chercheurs de la Banque travaillent en partenariat avec leurs homologues des organismes de recherche sur le développement. Ainsi, le Groupe de recherche sur le développement a créé un programme d'échanges avec les chercheurs de plusieurs instituts japonais. Le Comité de la recherche a encouragé le renforcement des capacités dans ce domaine et a contribué à l'établissement d'un programme de recherche en Russie et d'un centre de formation économique en Ukraine. La Banque a apporté un soutien supplémentaire au Centre de recherche économique créé en Chine pendant l'exercice 96. Le Consortium pour la recherche économique en Afrique, fondé en 1988 avec le concours de la Banque, reçoit un soutien financier dans le cadre du programme de dons spéciaux de la Banque. Des partenariats ont été établis avec les chercheurs d'organismes locaux et internationaux pour la réalisation de programmes et de projets de recherche sectorielle. L'important programme de recherche sur le rôle de l'État dans la lutte contre le sida en est un bon exemple. Ce programme est le fruit de la collaboration entre l'union_européenne et l'ONUSIDA, programme conjoint de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Programme des nations_unies pour le développement (PNUD), du Fonds des nations_unies pour l'enfance (UNICEF), de l'Organisation des nations_unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), du Fonds des nations_unies pour la population (FNUAP) et de la banque_mondiale. Les relations institutionnelles établies dans le cadre de ces travaux serviront de base à d'autres recherches collaboratives sur des questions de santé publique. L'équipe de chercheurs de la Banque qui travaille sur les émissions industrielles a également établi un vaste réseau de centres collaborateurs dans les pays clients. Lancé en Indonésie avec le concours de l'Agence indonésienne de gestion des effets environnementaux, le projet a ensuite été étendu à d'autres pays et fait maintenant appel à la coopération d'organismes nationaux et locaux du Brésil, de Chine, de Colombie, d'Inde, du Mexique et des Philippines. Le programme de recherche, les programmes de divulgation de l'information et les activités de coopération seront le point de départ d'autres travaux sur l'environnement. Savoir mondial 97. En juin 1997, la banque_mondiale et le Gouvernement canadien ont organisé à Toronto (Canada) une conférence internationale intitulée "Savoir mondial 97". La discussion du rôle des connaissances et des technologies de l'information dans le développement_économique et social s'est ordonnée autour de sept grands thèmes: développer les moyens d'action des pauvres en leur donnant accès à l'information et au savoir; le rôle de l'État dans l'élaboration de cadres réglementaires pour l'information; le développement de l'infrastructure et le renforcement des capacités; l'encouragement de la science et de la technologie dans les pays_en_développement; la promotion du savoir, du dialogue avec la société civile et du civisme éclairé; le télé-enseignement et la technologie au service de l'apprentissage; et l'établissement de partenariats. L'IDE a assuré le secrétariat de cette conférence qui a réuni des dirigeants des secteurs_public et privé, des représentants d'ONG et des citoyens de pays admis à emprunter à l'IDA. Amélioration de la communication. La Banque améliore ses méthodes de présentation et de diffusion de l'information - support papier, support électronique et radiotélévision - afin de mieux faire ressortir l'importance des résultats de la recherche pour les décideurs, les analystes et ses propres services opérationnels. Par exemple, la série d'émissions de télévision "Global Links", produite et commercialisée par PIDE pour être diffusée à l'échelon national, est maintenant connue dans plus d'une vingtaine de pays clients de la Banque. Parmi les émissions produites pendant l'exercice 97 figurent trois documentaires traitant des recherches sur l'impact économique des réformes de l'éducation. L'IDE a tiré parti de différentes recherches de la Banque sur l'application et les résultats des réformes économiques pour l'élaboration de programmes de formation à l'intention des non-économistes (parlementaires, syndicalistes, journalistes, etc:). *{p. 40} Les Indicateurs du développement dans le monde 1997, qui constituent la série la plus complète de données sur les pays_en_développement, ont été publiés cette année sous forme de CD-ROM. Cela facilite l'accès aux données et leur analyse et permet aussi de faire des comparaisons directes entre les pays pour un large éventail d'indicateurs. Les chercheurs peuvent ainsi effectuer des analyses économétriques complexes. Des études ponctuelles permettent d'accéder plus facilement et plus utilement aux résultats de la recherche: par exemple, le système de projections concernant la pollution industrielle, qui fournit des données provenant de diverses recherches dans ce domaine, est disponible sur l'Internet, sur CD-ROM et sur disquettes. Pour faciliter l'accès aux résultats de la recherche, la Banque utilise de nouveaux modes de présentation qui lui permettent de publier ses modèles et analyses économétriques de façon succincte et simple et de communiquer ses résultats de façon claire et concise pour mieux mettre en évidence leurs implications pour l'action gouvernementale. La série des Rapports de la banque_mondiale sur les politiques de développement vise à mettre la recherche à la portée de tous ceux qui s'intéressent au développement. Par exemple, le rapport sur le sida en cours de préparation s'adressera non seulement aux spécialistes de l'économie publique, mais aussi à l'ensemble de la communauté internationale de la santé publique. Il expliquera les conséquences économiques du sida et les modalités de financement des programmes de lutte et de soins palliatifs à l'intention des non-économistes, mais il traitera aussi des questions d'économie politique et de protection_sociale et décrira des moyens peu onéreux de venir en aide aux victimes du sida. *{p. 41} Chapitre quatre: Opérations et administration de la banque_mondiale. Rénovation de la Banque. Tout au long de l'exercice, l'ensemble des services de la Banque ont participé à l'élaboration d'un cadre à long_terme fixant les orientations futures de l'institution, jetant ainsi les bases de sa rénovation. L'objectif fondamental du Pacte stratégique, le fruit de ces travaux, est de renforcer l'impact des opérations de la Banque sur le développement pour mieux lutter contre la pauvreté. Selon le pacte, pour mener à bien sa rénovation, la Banque devra se consacrer résolument à quatre domaines de réforme prioritaires durant les 30 prochains mois: Redynamiser les activités opérationnelles. En redéployant ses ressources au profit des services de première ligne de manière à garantir le volume et la qualité des services fournis à ses clients, la Banque sera en mesure de répondre aux besoins des programmes prioritaires, comme le développement rapide de son portefeuille dans la Région Europe et Asie centrale. Elle pourra ainsi financer l'augmentation des coûts liée à l'élargissement des bureaux extérieurs, accélérer l'amélioration de la gestion du portefeuille, renforcer le contrôle général de la qualité, s'acquitter de ses engagements au titre de l'Initiative PPTE et ré pondre aux nouvelles demandes émanant de sa clientèle. Recentrer l'ordre du jour du développement. Le renforcement de l'efficacité suppose d'accorder plus d'attention à la viabilité sociale et environnementale des projets et à l'évolution des rôles respectifs du secteur_privé et du secteur_public. La Banque a déjà entrepris de réorienter son action en développant ses partenariats, en élaborant des produits et des services de meilleure qualité et en revalorisant les qualifications de son personnel. Le présent Rapport annuel donne de nombreux exemples de ces activités dans les chapitres consacrés aux opérations régionales et aux programmes. Réorganiser la base de connaissances de la Banque. Parce qu'il est indispensable d'avoir accès aux leçons de l'expérience et aux pratiques optimales pour agir efficacement, la Banque a entrepris de se doter d'un système de gestion du savoir de premier ordre. Ce système réunira, synthétisera et diffusera le savoir pour le rendre plus facilement accessible au personnel, aux clients et aux partenaires de la Banque. L'amélioration de l'accès au savoir est aussi une condition préalable à la décentralisation de la Banque, élément clé de la rénovation de l'institution. Déjà, les quatre réseaux thématiques établis pendant l'exercice 97, les activités de renforcement des capacités menées par l'Institut de développement_économique (IDE) et l'expansion des programmes du Centre de formation continue et de perfectionnement des cadres contribuent puissamment à faire de l'amélioration des connaissances une priorité dans l'ensemble de l'institution. Restructurer les capacités de l'institution. Pour atteindre les objectifs du Pacte stratégique et devenir une institution plus agile, plus imaginative et plus proche de ses clients, la Banque remanie ses systèmes d'information, la localisation de ses services, sa stratégie relative aux ressources_humaines et sa gestion financière. Le Pacte stratégique place la Banque devant ses responsabilités et les résultats du programme de rénovation seront mesurés et jugés en fonction de l'impact sur le développement de chacune des actions de l'institution. La demande de produits et de services et la comparaison des résultats par rapport aux normes et objectifs de performance figureront parmi les indicateurs de réussite. Les progrès réalisés par les pays clients seront suivis au moyen des World Development Indicators. Cette évaluation des progrès généraux du développement dans les pays_membres emprunteurs complète l'action déjà entreprise par la Banque pour améliorer la qualité et l'impact de ses opérations grâce au renforcement de l'évaluation de ses activités. Elle correspond en outre aux recommandations formulées par le Groupe de travail du Comité du développement sur les banques multilatérales de développement et par les délégués à l'IDA. Les mécanismes qui permettront à la Banque de mieux suivre l'avancement de ses opérations et d'en évaluer l'impact sont déjà en place. En effet, depuis juillet 1996, il est obligatoire d'incorporer à toutes les nouvelles opérations des indicateurs de suivi des performances. Ainsi, pour les projets d'éducation, le suivi est basé sur les taux nets de scolarisation par cycle et par sexe, les taux de redoublement et d'abandon, les taux d'encadrement et le nombre de manuels scolaires par élève; pour les projets d'environnement, les indicateurs sont, par exemple, le taux de déboisement, la superficie des habitats naturels, la teneur des sols en nutriments, les niveaux de pollution et la qualité de l'eau. *{p. 131} Les indicateurs de performance proviennent de 16 "menus" sectoriels (agriculture, éducation, finances, lutte contre la pauvreté, etc:) et sont adaptés aux besoins particuliers de chaque opération. Il est en outre tenu compte de la facilité ou de la difficulté avec lesquelles on peut réunir des données dans le pays en cause. Environ 40% des opérations approuvées avant juillet 1996 ont été dotées rétroactivement d'indicateurs de performance, et les autres le seront avant la fin de l'exercice 98. La Banque s'est aussi fixé des objectifs de performance internes et mesure ses résultats en fonction de normes telles que les délais de réponse aux clients (durée de chaque stade du cycle du projet, par exemple) et d'évaluations de la qualité initiale des projets et de l'avancement des opérations en portefeuille. Elle rendra compte chaque année aux Administrateurs des progrès accomplis dans la réalisation de ces objectifs. La qualité de la performance détermine l'efficacité des interventions. C'est pourquoi, non contente d'améliorer les méthodes de gestion du portefeuille, la Banque fera preuve de sélectivité dans ses opérations de prêt, dans le cadre de la préparation de ses stratégies d'aide-pays (SAP). Pour évaluer les risques et la capacité d'endettement des pays qui empruntent à la BIRD, et pour déterminer les montants à allouer à ceux qui reçoivent l'aide de l'IDA, elle continuera à prendre en compte la qualité de l'effort des autorités nationales. Effet sur le développement. Qualité des opérations. Améliorer la qualité du portefeuille a été l'un des grands objectifs de l'exercice 97. Les membres de l'équipe de direction de la Banque se sont entretenus de cette question aux niveaux les plus élevés de l'administration dans les pays clients et les cadres des bureaux régionaux en ont fait leur cheval de bataille. Un vice-président est maintenant spécialement chargé de diriger l'élaboration de meilleurs systèmes pour mesurer l'efficacité des opérations et pour renforcer la diffusion de l'information et l'apprentissage. Son mandat est triple: trouver des moyens d'évaluer les services de prêt et autres d'une manière plus systématique et plus approfondie; chercher comment il serait possible d'évaluer plus tôt l'impact des opérations de la Banque, de sorte qu'on puisse modifier, remanier et affiner les programmes en cours d'exécution; et élaborer de meilleurs systèmes de synthèse et d'application des leçons des évaluations et des enseignements tirés des réussites comme des échecs. Groupe de contrôle de la qualité (QAG). Créé pendant l'exercice 96 pour aider à renforcer la contribution des opérations au développement, ce groupe a pour tâche de promouvoir la qualité des interventions de la Banque. À cet effet, il évalue des échantillons des diverses activités de la Banque et, selon ses conclusions, recommande les modifications des politiques, programmes et méthodes de l'institution qui pourraient améliorer l'efficacité de l'ensemble du travail de la Banque. Il intervient principalement à travers des groupes d'experts constitués spécialement pour chaque évaluation et composés de membres du personnel de la Banque ainsi' que d'experts extérieurs. Au cours de l'exercice 97, le QAG a poursuivi deux grands objectifs: améliorer la qualité de l'ensemble du portefeuille, par le biais du Programme d'amélioration du portefeuille (PAP), et veiller à ce que les projets ajoutés au portefeuille soient de la meilleure qualité possible, par le biais d'évaluations de la qualité initiale. *{p. 132} Le PAP se fonde sur la notion nouvelle de "projet à risque" pour dépister les projets qui pourraient ne pas atteindre leurs objectifs et signaler les projets, secteurs, instruments de prêt et pays qui posent le plus de problèmes et pour lesquels un surcroît d'attention a des chances d'être le plus payant. Pendant l'exercice 97, le PAP a ainsi appelé l'attention sur 25 portefeuilles-pays, 14 secteurs ou instruments de et 50 des plus grands projets à risque. Par une gestion volontariste des opérations en cours, dm améliorations ont été apportées à plusieurs portefeuilles-pays qui comportaient une proportion particulièrement élevée de projets à risque. Par exemple, près de la moitié des projets en cours au Brésil ont été restructurés, clos ou améliorés; de même, la supervision intensive dont a fait l'objet le portefeuille de la Russie s'est traduite par une baisse du nombre des projets à problèmes et une hausse des ratios de décaissement. Les évaluations de la qualité initiale ont pour objet de faire en sorte que les projets ajoutés au portefeuille soient de meilleure qualité. Un échantillon de 25 projets a été soumis à une évaluation portant sur divers aspects: validité des principes directeurs du projet, capacités institutionnelles, valeur du projet sur les plans technique, économique et social, et qualité du processus de décision de la Banque. Ce programme a reçu un accueil favorable tant du personnel de la Banque que de ses emprunteurs, si bien qu'on a commencé, sur la base de cette expérience, à élaborer pendant l'exercice 97 des programmes analogues pour évaluer la qualité de la supervision et celle des analyses économiques et sectorielles de la Banque. En dépit de ces efforts et des progrès notables déjà constatés pour le portefeuille de certains pays, il faudra de nombreuses années pour que les initiatives de l'exercice 97 portent entièrement leurs fruits et que s'améliorent les notes attribuées aux projets lors de leur achèvement et de leur évaluation rétrospective. Le Rapport annuel sur la performance du portefeuille a pour objet d'informer les Administrateurs de l'état du portefeuille des opérations en cours. Le rapport pour l'exercice 96 a inauguré la notion de projets à risque pour mieux identifier les projets susceptibles de requérir un surcroît d'attention. Ce rapport montre que les projets à problèmes sont le fait d'un nombre de pays relativement restreint. Il relève aussi l'importance des facteurs propres aux pays ou aux emprunteurs dans les résultats du portefeuille. Les plus puissants de ces facteurs ont trait au degré de stabilité_politique, aux politiques et aux résultats macroéconomiques, et aux capacités de mise en oeuvre. La Banque n'a guère de prise sur ces divers éléments, mais ce n'est pas le cas d'autres facteurs auxquels elle a commencé à s'attaquer. Ainsi, pendant l'exercice 97, elle s'est efforcée d'améliorer la conception des projets, d'obtenir des emprunteurs un engagement plus ferme, de renforcer la participation des bénéficiaires, d'intensifier la supervision et d'impliquer plus directement la direction dans la gestion du portefeuille, toutes mesures qui devraient à terme améliorer l'impact sur le développement des opérations financées par la Banque. *{p. 133} Assistance technique. L'assistance technique a été passée au peigne fin durant l'exercice 97, car on s'interroge à juste titre sur l'efficacité. Le problème, qui se pose pour la plupart des fournisseurs d'assistance technique, fait actuellement l'objet d'une étude de la part de la Banque. Au départ, de même que pendant toutes les années 70 et une bonne partie des années 80, l'assistance technique financée par la Banque était axée sur des travaux d'ingénierie, tels que la préparation des plans de ponts, de barrages, de routes et de systèmes de télécommunication, c'est-à-dire sur des produits concrets, reposant sur des technologies bien établies et relativement faciles à transposer ou adapter. Cependant, depuis quelques années, l'assistance technique s'est recentrée sur le renforcement des capacités, lequel implique un processus plus complexe de création et de diffusion du savoir pour promouvoir le développement à tous les niveaux de la société. En matière de renforcement des capacités, il s'agit d'induire et d'encourager tout autant que de créer et de transférer. Ce nouveau type d'assistance technique doit donc aider, soutenir et faciliter, plus que remplacer ou prescrire. Le contexte culturel est déterminant et tout est affaire de processus. L'expérience acquise dans un contexte donné peut être totalement inutilisable ailleurs, et il faut fréquemment tâtonner. C'est pourquoi l'assistance technique destinée au renforcement des capacités coûte cher, prend du temps et comporte souvent des risques. Au cours de l'exercice 97, la Banque a commencé à examiner les outils utilisés pour élaborer et fournir ce type d'assistance technique, espérant trouver comment réduire les risques et accroître les chances de succès. La Banque utilise plusieurs instruments pour contribuer au renforcement des capacités. La plupart sont financés dans le cadre de prêts en faveur de projets d'assistance technique ou des composantes assistance technique de projets plus vastes. Le Fonds de développement institutionnel (FDI), mécanisme de dons de 25 millions de dollars par an créé pendant l'exercice 93, joue un rôle croissant dans cet effort. Il permet de financer des activités de renforcement des capacités qui ne sont pas directement liées à des opérations de la Banque. À la fin de l'année civile 1996, il avait déjà accordé 345 dons, répartis entre 108 pays. Le montant des dons est plafonné à 500 000 dollars, mais la valeur moyenne des aides accordées jusqu'ici ne dépasse pas 300 000 dollars. Parmi les nombreuses activités qui ont bénéficié du FDI on peut citer: le renforcement des capacités à l'appui du suivi de la pauvreté et de la politique_sociale en Angola; l'élaboration du programme d'artisanat de Quipus en Bolivie; le renforcement des capacités de suivi et de gestion des projets dans le domaine de la protection de l'enfance au Viet Nam; la création de capacités institutionnelles pour assurer la sécurité des transactions effectuées par les opérateurs et les investisseurs privés en Tunisie; le développement des services de gestion de l'aide extérieure au Kazakhstan - et le renforcement des capacités de la bibliothèque de la banque_centrale de Sri Lanka et sa modernisation. La Banque et le Programme des nations_unies pour le développement (PNUD). Des liens de travail étroits unissent la Banque et le PNUD, concrétisés par la conclusion d'un nouvel accord de coordination de l'aide entre les deux institutions pendant l'exercice 97. Simultanément, le rôle de la Banque en tant qu'agent d'exécution du PNUD s'est sensiblement amoindri depuis que le PNUD a commencé, en 1992, à déléguer l'exécution de ses projets aux pays eux-mêmes.